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Histoire internationale

Annee de gloire de la Russie 1812

" Historiens français et russes divergent sur la campagne de Russie. Les généraux du Tsar se sont-ils retirés volontairement pour attirer Napoléon au coeur de la Russie et l'anéantir ou ont-ils tout simplement craint d'affronter la Grande Armée, reculant l'échéance aux limites du possible, c'est-à-dire aux portes de Moscou ? Peut-on parler d'une victoire française à la Moskowa ou d'un succès russe à Borodino, étant entendu qu'il s'agit de la même bataille ? Qui a incendié Moscou ? Lors de la retraite " le général hiver " fut-il plus efficace que la "petite guerre " menée par les cosaques ? Peut-on parler de la Bérézina comme d'un désastre ? Après la défaite de 1812 la chute de Napoléon était-elle inévitable? Le bicentenairé de 2012 a permis aux historiens français de s'exprimer ... Place au point de vue russe avec le professeur Droban. L'historiographie française a été moins sensible que la russe au mythe de la guerre patriotique : le peuple se soulevant contre l'envahisseur. Sur ce sujet le professeur Droban apporte beaucoup de documents inédits. Et il a encore raison de noter que Napoléon ne sut pas préparer sa retraite. C'est l'une de ses faiblesses que l'on retrouvera à Leipzig un an plus tard.Les conséquences de l'année 1812 ne se sont pas arrêtées à la défaite de Napoléon. C'est le mérite de ce beau livre que de le montrer."Extraits de la préface de Jean TULARD, de l'Institut.

12/2012

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Russie

Le passé de la Russie est imprévisible

Andreï Gratchev est un "enfant du dégel", l'un de ces Russes nés sous Staline mais dont la jeunesse se déroule alors que Khrouchtchev relâche la pression. Il évoque avec finesse ces années 1960, quand le rêve de modernisation bouillonnait sous la chape de la Guerre froide. Mais l'espoir d'offrir un contrepoids socialiste à la toute-puissance du capitalisme s'envole bientôt. Voici le temps de Brejnev, l'immobilisme des vieillards, la sclérose totale du Parti... Tout ce à quoi Mikhaïl Gorbatchev et ses proches opposeront leurs grandes espérances. Ce sera la Perestroïka. Avec des scènes dignes d'un roman, Andreï Gratchev s'impose à la fois comme témoin et lucide analyste de ce deuxième dégel. Son enquête se poursuit jusqu'aux crises d'aujourd'hui : comment penser le monde après la disparition des deux blocs ? Quelle alternative – respectueuse de l'homme et de la planète – offrir au capitalisme sauvage dont s'accommodent si parfaitement les régimes autoritaires postcommunistes et/ou nationalistes ? Sous ce récit vif, d'un humour subtil, couve la flamme jamais éteinte d'un grand idéal et d'un enthousiasme qu'aucun revers et aucune déception ne peuvent éteindre. Face à un monde qui se glace à nouveau, Andreï Gratchev appelle de ses voeux un troisième dégel.

01/2022

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Histoire internationale

La Grande Guerre oubliée. Russie, 1914-1918

La Marne, Verdun, le Chemin des Dames... On connaît tout ou presque de la Grande Guerre en France. Au même moment, à l'autre bout de l'Europe, 15 millions de soldats du tsar affrontaient seuls trois empires. Sait-on ce qu'ils ont expérimenté, pensé et subi, comment s'est organisé l'effort de guerre, combien la population a souffert des disparitions, des déportations et des occupations ? Il faut aussi imaginer une société civile s'imposer à un pouvoir qui la méprise par son engagement patriotique, économique et philanthropique ; un empire où les peuples aspirent à se libérer de la domination russe ; une capitale où les partis politiques trament la fin de l'autocratie. Enfin cette guerre "catalyseur de l'histoire", selon Lénine, débouche sur deux révolutions - Février et Octobre 1917 - qui enfantent la citoyenneté, bouleversent les campagnes et scellent le refus de combattre sur le front. Archives inédites, témoignages, documents iconographiques et audiovisuels d'époque permettent à cet ouvrage fondé sur la plus récente historiographie de ranimer une histoire à la fois singulière et profondément européenne.

10/2014

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Religion

Elisabeth de Russie, moniale, martyre et sainte

Le destin de la princesse allemande Elisabeth de Hesse-Darmstadt (1864-1918) est exceptionnel et son mariage en 1884 avec le grand-duc Serge Alexandrovitch Romanov, frère du tsar Alexandre III, en est un des tournants. Eduquée à porter secours aux malades et aux affligés, c'est tout naturellement qu'elle oeuvre à soulager les souffrances du peuple russe et qu'elle s'en fait aimer. En même temps, son cheminement spirituel l'amène à renoncer au protestantisme pour adopter la religion orthodoxe. Elle devient ainsi un peu plus russe de jour en jour. Après l'assassinat de son mari en 1905, elle se retire du monde pour se consacrer à Dieu et aux plus démunis. En 1909, elle fonde à Moscou une communauté d'entraide : la Demeure de miséricorde Marthe-et-Marie. Arrêtée par les bolcheviks, elle est sauvagement exécutée en juillet 1918, en même temps que plusieurs membres de la famille impériale. Reconnue comme " nouvelle martyre russe " par l'Eglise orthodoxe, elle est invoquée sous le nom de sainte Elisabeth de Russie. A la chute du communisme, la Demeure de miséricorde a ouvert à nouveau ses portes aux défavorisés. De nos jours, des fraternités placées sous son patronage naissent au sein des paroisses et pousuivent l'oeuvre de leur fondatrice. Cet ouvrage offre un choix de lettres de la grande-duchesse à son neveu et beau-frère le tsar Nicolas II, divers témoignages de ses contemporains et les statuts de la Demeure de miséricorde. L'introduction résume l'itinéraire de cette femme d'exception peu connue dans la chrétienté occidentale, même si sa statue orne, depuis 1998, avec celles d'autres martyrs chrétiens du XXe siècle, l'une des façades de l'abbaye de Westminster.

06/2010

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Histoire internationale

Alexandre II. Le printemps de la Russie

Le 1er mars 1881, Alexandre ii, empereur de Russie depuis un quart de siècle, est assassiné. Ses meurtriers prétendront avoir rendu la justice au nom du peuple. C’est pourtant lui qui, en 1861, arrache les paysans au servage, tandis que, presque au même moment, aux États-Unis, Lincoln abolit l’esclavage. Mais le règne d’Alexandre ii est surtout une période d’exception pour une Russie arriérée. Le souverain entreprend de rattraper l’Europe dans tous les domaines par un programme général de réformes, sorte de perestroïka du xixe siècle, qui préfigure celle de Gorbatchev à la fin du xxe siècle et qui se heurtera aux mêmes difficultés. il restaure également la puissance russe et agrandit l’Empire. Révolutionner par le haut plutôt que par le bas, tel a été le projet d’Alexandre ii, même s’il n’a pu le mener jusqu’à son terme.

03/2010

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Sciences politiques

Russie - Union Européenne. Des regards sécuritaires différents

L'Union européenne et la Russie ne parlent pas la même langue. Les incompréhensions mutuelles rythment la relation sécuritaire de ces deux acteurs politiques ; l'indépendance du Kosovo, la guerre des cinq jours ou encore les crises gazières sont autant de matérialisations de cette situation. Tous ces événements déstabilisent l'équilibre continental au niveau sécuritaire. Cet ouvrage a pour objectif de déconstruire les visions sécuritaires que Bruxelles et Moscou se font de leur théâtre d'action qu'est le continent européen. L'aisance conceptuelle de la guerre froide a laissé place depuis maintenant près de vingt ans à un vide stratégique qui offre une marge de manoeuvre importante aux acteurs européens ainsi qu'à leurs interprétations. Les interprétations divergentes sont à la base du statu quo en ce qui concerne les conflits gelés en Europe dans la mesure où ces deux acteurs ne peuvent pour l'heure trouver de canevas pour une sortie de crise.

02/2011

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Géopolitique

Afrique-Russie. Les raisons d'une comparaison

Ce livre consiste à comparer deux ensembles, l'Afrique et le monde russe, avec le choix de ne pas envisager les différences, notamment historiques ou culturelles, que chacun connaît. L'objectif est de montrer les points communs des deux aires. De fait, des domaines aussi fondamentaux que l'Etat, l'économie, la société, le système familial, les régimes politiques, les valeurs ou les croyances présentent de fortes ressemblances, exposées et illustrées dans cet ouvrage. Le constat est d'autant plus frappant que ces similitudes sont presque toutes en porte-à-faux par rapport à l'Occident. Fruit d'une observation attentive de la part de deux spécialistes qui ont arpenté de nombreux pays des deux zones, ce travail inédit s'adresse à tout lecteur curieux, à l'heure d'un possible rapprochement entre certains Etats africains et une Russie devenue à bien des égards infréquentable.

01/2023

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Sciences politiques

Europe-Russie. Chroniques d'une rupture annoncée

Depuis 2014 et l'annexion de la Crimée, l'Europe éprouve toutes les difficultés à dessiner une ligne diplomatique cohérente à l'égard de la Russie de Poutine. Deux camps s'affrontent : ceux qui veulent croire aux vertus pacificatrices du commerce international, et ceux qui ne cessent de mettre en garde contre l'inéluctable survivance de l'impérialisme russe. Lorsqu'à l'automne 2021 les tensions se cristallisent le long des frontières orientales de l'Ukraine, et plus encore au matin de l'assaut russe du 24 février 2022, c'est toute l'architecture diplomatique de l'Europe qui chavire : ses choix énergétiques, ses engagements stratégiques, ses partenariats internationaux. Comment l'Union européenne a-t-elle abordé le défi historique de soutenir l'Ukraine face à l'agression russe ? Quels choix a-t-elle dû faire dans l'urgence absolue d'une situation inédite ? Ces chroniques des débats européens sur la Russie et le voisinage oriental de l'Union débutent en octobre 2021 et parcourent douze mois de choix cornéliens, de compromis laborieux et de décisions historiques. Elles donnent à voir une Union à la fois imparfaite et efficace, hésitante et déterminée, et désunie sur à peu près tout, sauf sur l'essentiel.

01/2023

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Géopolitique

Russie-Turquie. Un défi à l'Occident ?

Tout oppose la Russie et la Turquie et, pourtant, leur union ne cesse de se renforcer. C'est le constat de chercheurs réunis dans ce livre inédit. En dépit de guerres multiséculaires, Istanbul et Moscou cheminent main dans la main dans leur lutte contre l'Occident libéral. Les articles ici rassemblés n'éludent aucune question. S'il y a des désaccords entre Poutine et Erdogan, l'intérêt commun en termes d'influence et de puissance prime. Du nucléaire civil à l'armement, en passant par la coopération diplomatique et militaire, toutes les occasions sont bonnes pour surpasser les désaccords et accroître la puissance de ce nouveau front bien décidé à combattre l'ingérence de l'Occident. Ce livre, c'est enfin et surtout la fresque d'un monde en pleine recomposition. La Turquie et la Russie sont les avatars d'un basculement de l'ordre international au sein duquel la surpuissance de l'Ouest est le prétexte idéal à des alliances hier encore inimaginables. Et si l'empire chrétien rêvé de Poutine et l'empire musulman fantasmé d'Erdogan étaient les deux faces d'une même médaille ?

04/2022

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Napoléon

Napoléon selon Caulaincourt. Le retour de Russie

Dans la nuit du 5 décembre 1812, Napoléon quitte la Grande Armée en pleine débâcle après le passage de la Bérézina. Il rentre en France dans le plus grand secret pour rétablir son crédit. Un homme l'accompagne, Armand de Caulaincourt, général et diplomate, qui organise le voyage en sa qualité de Grand Ecuyer. Treize jours durant jusqu'à Paris, dans la neige et le froid, en traîneau puis en calèche, les deux hommes traversent à bride abattue l'Europe en guerre, et l'Empereur s'épanche comme jamais sur sa politique, sa vision du monde, sa pratique du pouvoir, les hommes qui le servent, et le destin de la France, du blocus continental à la guerre d'Espagne ou la retraite de Russie. Ce vertigineux monologue, que chacun doit connaître, est l'un des grands textes de l'histoire napoléonienne, et plus encore, de l'histoire moderne.

05/2021

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Empire

Napoléon et la campagne de Russie. 1812

"Bérézina ! " Ce mot aujourd'hui passé dans le langage courant illustre à lui seul combien l'expérience de la campagne de Russie est ancrée dans la mémoire nationale. Cette mémoire est, du reste, partagée par les Russes qui font de 1812 un élément fondateur de leur histoire. L'affrontement des deux empires, alliés depuis 1807, qui se déroule dans la démesure avant de tourner au désastre, offre une dramaturgie qui se prête au récit : phase de préparation, début de la campagne jusqu'à son apothéose lors de l'entrée dans Moscou, bientôt en flammes, puis chute, avec cette lente retraite dramatique effectuée pour l'essentiel à pied, dans le froid glacial de l'hiver russe. Au-delà de la narration des principaux épisodes de cette expédition, une réflexion s'impose sur le traumatisme qu'a représenté cette tragique campagne. A travers des sources nombreuses, une littérature riche, Jacques-Olivier Boudon s'attache à croiser les approches pour nous aider à comprendre le rôle majeur de cet épisode dans la construction des mémoires européennes. Jacques-Olivier Boudon, grand spécialiste et auteur de nombreux ouvrages sur l'époque napoléonienne, professeur d'histoire contemporaine à l'université Paris IV-Sorbonne, est président de l'Institut Napoléon. "Un ouvrage documenté qui porte un nouveau regard sur la plus grande défaite française, et ce qu'il en reste. " HISTORIA

04/2021

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Géopolitique

Ukraine-Russie. La carte mentale du duel

"L'Ukraine est vue de Moscou comme la pièce essentielle d'un dispositif de protection à contrôler ou, au mieux, à neutraliser". Michel FoucherArpentant les contrées d'Europe médiane et orientale depuis une trentaine d'années, le géographe et diplomate Michel Foucher, spécialiste des frontières géopolitiques, analyse le confit russo-ukrainien en mettant au jour la cartographie mentale - historique, politique, territoriale et identitaire - du duel qui oppose les deux nations suite à l'agression fratricide lancée par Vladimir Poutine. Cette cartographie entre Baltique et mer Noire, étendue par ses causes et ses effets à l'Europe entière, porte l'empreinte d'une confrontation entre un passé qui ne veut pas passer - celui de la Russie, comme puissance autocratique et impériale - à un futur qui ne semble devoir naître que dans la résistance et la souffrance, celui de l'Ukraine comme État-nation souverain "inclinant vers le monde euroatlantique" (Havel). Un duel qui affecte gravement l'état du monde et dont le déroulement et l'issue nous concernent tous.

05/2022

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Russie

La Russie et l'URSS. 1850 - 1991

LA référence pour le sujet d'Histoire contemporaine des khâgnes Tout ce dont l'étudiant a besoin pour le sujet 2022 d'Histoire contemporaine du programme commun d'Histoire-Géographie du concours des ENS Lyon et Ulm. Comme tous les Clefs-concours, l'ouvrage est structuré en trois parties : - Repères : le contexte historique - Thèmes : comprendre les enjeux du programme - Outils : pour retrouver rapidement une définition, une date, un personnage, une référence

12/2021

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Sociologie politique

Un conservatisme à la carte en Russie

Du "pur satanisme" ! Vladimir Poutine ne mâche pas ses mots lorsqu'il s'agit de dénoncer "la dictature des élites occidentales" qui nie "la foi et les valeurs traditionnelles" partout dans le monde. En ce 30 septembre 2022, sous les lustres du Kremlin, le président russe célèbre l'annexion de quatre provinces ukrainiennes. De l'Ukraine, pourtant, il est peu question. C'est surtout l'Occident qui est visé, d'abord comme menace géopolitique, mais aussi comme péril moral, comme ferment de dégradation des traditions nationales. Un tel discours n'est pas nouveau. Depuis dix ans, la Russie s'affiche officiellement comme un bastion mondial du conservatisme face à des moeurs libérales occidentales jugées décadentes, notamment en matière de politique familiale et de droits des minorités sexuelles. On désigne communément l'adoption de ce nouveau credo moral comme le "virage conservateur" de la Russie. Comment en est-on arrivé là? Pourquoi l'Etat russe soutient-il un tel programme et quel écho obtient-il parmi la population ? A quel point le cas de la Russie est-il singulier, ou participe-t-il de la tendance mondiale contemporaine qui porte au pouvoir un nombre croissant de gouvernements attachés à la préservation de valeurs traditionnelles ? Voilà les questions auxquelles ce livre cherche à répondre.

05/2024

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Russie

Russie. Révolution et Guerre Civile 1917-1921

La révolution russe fut parmi les événements les plus déterminants de l'histoire contemporaine. En 1917, quand la Russie impériale, archaïque, sapée par sa gestion calamiteuse de la guerre, se désagrège, les bolcheviks s'emparent du pouvoir. Le pays va alors connaître une guerre civile d'une férocité inimaginable. Dès 1918, Lénine décrète la Terreur rouge : tout aristocrate, tout bourgeois doit être exécuté en tant qu'ennemi de classe. De leur côté, les Blancs sont minés par les désaccords politiques et desservis par les exactions des cosaques. La propagande du camp victorieux a tout fait pour repeindre ce conflit sous la forme d'une geste héroïque. Grâce à l'exploitation d'archives inédites, il est restitué ici pour ce qu'il fut, à savoir, avec ses six à dix millions de morts, l'un des plus barbares de l'ère moderne.

02/2024

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Russie

Russie : Révolution et Guerre Civile (1917-1921)

La révoluion Russe de février 1917, puis le coup d'Etat d'octobre et la guerre civile qui s'ensuivit furent des événements parmi les plus déterminants de l'Histoire contemporaine. Ils ne furent même pas à proprement parler russes, car ils mirent aux prises de multiples parties prenantes, chacune ayant une cause par culière à défendre - nationale, ethnique ou de classe. En 1917, quand la Russie impériale, archaïque et vermoulue, sapée aussi par sa gestion calamiteuse de la guerre, se désagrège, Lénine et ses bolcheviks s'emparent du pouvoir par la ruse, la terreur, et par un sens de l'organisation hors du commun. Pendant trois ans, la Russie va connaître une guerre civile d'une férocité inimaginable. Dès 1918, Lénine décrète la Terreur rouge : tout aristocrate, tout bourgeois doit être sommairement exécuté en tant qu'ennemi de classe. De leur côté les Blancs sont minés par les désaccords politiques et desservis par les exactions commises par leurs cosaques. La propagande du camp victorieux a tout fait pour déformer et reconstruire ce conflit sous la forme d'une geste héroïque. Il est restitué ici pour ce qu'il fut, à savoir sans aucun doute, avec ses six à dix millions de morts, l'un des plus barbares de l'ère moderne. L'exploitation d'innombrables archives inédites a permis à Antony Beevor de nous raconter et de nous expliquer, comme jamais auparavant, ce cercle vicieux de la terreur qui a exacerbé les tensions politiques dans le monde entier et abouti à la Guerre d'Espagne et à la Seconde Guerre mondiale.

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Littérature française

De l'inconvénient d'être russe

Russe : un mot qui charrie son lot de fantômes, de mythes, de tourments. Qu'y a-t-il à sauver ? Dans ce récit d'émancipation, Diana Filippova dresse un portrait sans concession de la Russie contemporaine, et, comme en miroir, de la France et d'elle-même. Naître dans l'illusion de la grandeur et porter la chute dans son corps, se révolter contre ses origines et s'y cogner sans cesse, chercher refuge en politique et le trouver dans l'écriture : Diana Filippova se met en quête d'une Russie qui n'a jamais existé, si ce n'est dans les romans et les terres d'exil. C'est l'histoire d'une femme russe qui, depuis sa plus tendre enfance, a décidé de ne plus l'être. C'est l'histoire d'une écrivaine française qui renoue avec les merveilles et les vices d'un héritage vivant dans les livres comme dans sa vie. Née en 1986 à Moscou, romancière et essayiste, Diana Filippova est notamment l'auteure de Technopouvoir (Les Liens qui Libèrent, 2019) et d'un premier roman, L'Amour et la Violence (Flammarion, 2021). Elle ranime ici le cadavre de la Russie des écrivains proscrits : une Russie métissée, humaniste et lucide.

08/2023

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Critique littéraire

La littérature sans condition

La littérature occupe dans le champ du savoir et l'institution universitaire une place instable et singulière. Elle n'est pas réductible à un discours, son rapport à la science et à la vérité est difficilement tenable. Depuis l'Antiquité, elle est un sujet de débat pour une autre discipline — autre discipline justement née de la séparation épineuse d'avec elle : la philosophie. La littérature brouille les frontières ontologiques et catégorielles, rend indécidables les identités. out sauf intemporelle, la transmission de la littérature aujourd'hui en question à l'heure où les enseignements de littérature diminuent, où des départements de lettres ferment dans le mouvement plus général de recul des sciences humaines. Même dans les lieux où elle continue d'être enseignée dans des cadres institutionnels, sa lecture et sa valeur posent problème. Comment aborder la littérature ? Peut-on tout donner à lire ? Quelle est son exemplarité documentaire, culturelle ou historique ? L'enjeu du présent ouvrage collectif qui réunit d'éminents lecteurs et des enseignants de littérature et de philosophie sera d'interroger l'hypothèse d'une littérature entendue dans son inconditionnalité. C'est de l'exceptionalité de la littérature, de la singularité de son geste, de l'énigme de son impouvoir qu'il est ici question.

01/2021

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Critique littéraire

Pour une littérature-monde

Les prix littéraires d'automne - et c'est la gloire des jurés - ont mis en évidence ce qu'un certain milieu confiné avait jusque-là tenté de masquer, à savoir que la littérature française ne se réduisait pas à la contemplation narcissique et desséchante de son propre rétrécissement, mais que d'autres voix, venues d'ailleurs, lui ouvraient les portes du monde, y faisaient souffler les nouvelles du dehors qui sans ces voix ne seraient jamais venues jusqu'à nous. Alain Mabanckou nous avait pourtant prévenus : " Pendant longtemps, ingénu, j'ai rêvé de l'intégration de la littérature francophone dans la littérature française. Avec le temps, je me suis aperçu que je me trompais d'analyse. La littérature francophone est un grand ensemble dont les tentacules enlacent plusieurs continents. La littérature française est une littérature nationale. C'est à elle d'entrer dans ce grand ensemble francophone. " Même si à vrai dire personne ne parle le francophone, ni n'écrit en francophone. La francophonie n'exprime-t-elle pas une nostalgie d'un temps où la France se présentait comme une étoile déversant ses lueurs sur le monde ? C'est d'une constellation que nous parlons. Nous assistons à l'émergence d'une littérature de langue française détachée de la nation avec laquelle elle a entretenu des liens stratégiques, libre désormais de tout pouvoir autre que celui de la poésie et de l'imaginaire, et n'ayant pour frontières que celles de l'esprit.

05/2007

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Critique littéraire

La littérature young adult

Longtemps restreinte à quelques oeuvres voire collections emblématiques, la littérature pour les publics jeunes s'est envolée à la fin du XXe siècle au point d'occuper une place majeure de l'édition contemporaine : du succès planétaire de Harry Potter à la vogue des dystopies, récits de vampire, fictions post-apocalyptiques mais aussi romances sentimentales, une galaxie se met en place avec ses contenus préférentiels comme ses codes de consommation. Comment se déploient les oeuvres plébiscitées, autour de quelles intrigues et de quels enjeux ? Que nous disent les best-sellers de l'imaginaire collectif du Troisième Millénaire ? Faut-il voir une contre-culture par laquelle les jeunes générations s'efforceraient de faire valoir une nouvelle vision du monde voire un modèle alternatif de société?

11/2019

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Critique littéraire

Sociologie de la littérature

La sociologie de la littérature, moins bien établie dans le domaine francophone que dans d'autres aires linguistiques, est encore trop souvent réduite à l'étude de certains aspects " extralittéraires " des textes (production, diffusion, consommation). Ou alors elle est considérée comme une forme de critique textuelle, que l'on désigne volontiers par le mot vague " sociocritique ". En réalité, elle réunit des approches qui traitent de tous les aspects littéraires, les plus " extratextuels " comme les plus " intratextuels ". On verra même que cette opposition entre texte et hors-texte, entre littérature et société, est au cœur de ses préoccupations et que les choses ne sont pas aussi simples. En fin de compte, il apparaît que les questions que pose cette discipline conduisent le lecteur, qu'il soit étudiant, lecteur professionnel ou lecteur occasionnel, à mettre à son tour en question certaines évidences s'agissant de cet art dont il reste beaucoup à dire. Cet ouvrage retrace l'évolution d'une discipline peu instituée, et ce pour mieux en comprendre les hypothèses majeures. Il expose les diverses approches dans l'espace francophone en dégageant leurs points communs et leurs divergences. Il s'appuie sur des exemples qui montrent que la lecture des œuvres gagne à tenir compte de leur mode de fonctionnement éminemment social.

10/2000

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Critique littéraire

Notes sur la littérature

Traduites pour la première fois en français en 1984, les Notes sur la littérature regroupent une série d'essais consacrés à des écrivains (Balzac, Proust, Valéry, Beckett...) et à des thèmes littéraires (le statut du narrateur, la poésie lyrique...). Le genre de l'essai, auquel est d'ailleurs consacrée la première de ces " notes ", est l'une des formes de prédilection du philosophe : à rebours de la " perception claire et distincte " léguée par Descartes, il incarne un mode de connaissance spécifique - qui ne se soucie de résoudre ni l'équivoque ni la contradiction -, et adéquate aux théories esthétiques d'Adorno.
Celles-ci reposent sur l'idée que chaque oeuvre d'art renferme un " contenu de vérité " propre, que le critique a pour tâche de déchiffrer. Il accède ainsi à une forme de connaissance unique des conditions de production de l'oeuvre, de l'époque et de la société qui l'ont vue naître : pour Adorno, le domaine littéraire n'est pas prétexte à une application de théories philosophiques ou sociologiques, il est lui-même philosophie et instrument de connaissance.

02/2009

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Philosophie

La litterature comme mensonge

Giorgio Manganelli (1922-1990) aura été au XX ? siècle l'un des hardis sectateurs de la littérature absolue. Au fil des âges, de manière plus ou moins ostensible, plus ou moins insolente, des narrateurs et des poètes avaient déjà empoigné semblable gonfanon. Le lecteur, ce fin limier, les reconnaît à ce qu'ils semblent partager une intuition commune : tout ce qui relève de la recherche rigoureuse du vrai - théologique, métaphysique, scientifique - n'offre d'intérêt que si le faux peut s'en nourrir. Le faux, c'est-à-dire cette fiction parfaite qui a nom littérature. Littérature : dieu obscur et sévère, qui réclame des libations d'encre, des sacrifices rhétoriques, des mensonges exacts. En des époques lointaines, on présume qu'un Callimaque, un Gongora, peut-être même un Ovide furent des adeptes de cette ambitieuse hérésie. Il n'en demeure pas moins que personne n'avait osé la formuler jusqu'à une période récente, quand les Romantiques allemands commencèrent à désarticuler d'une main délicate les présupposés de l'esthétique. Si le caractère mensonger de la littérature serpente depuis longtemps dans les oeuvres qui emplissent nos bibliothèques et irriguent nos mémoires, c'est à Manganelli que revient le mérite de l'avoir exhibé au grand jour, d'un geste brusque et presque bureaucratique. C'est donc une lourde responsabilité qu'il a prise en intitulant La littérature comme mensonge ce recueil d'essais où l'on croise Lewis Carroll et Stevenson, Hoffmann et Nabokov, Dickens et Dumas, parmi bien d'autres. Chacun pourra le constater, La littérature comme mensonge est de ces livres qui naissent en provoquant scandale et surprise, mais dont le destin est de vivre avec la force silencieuse de l'évidence.

04/1991

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Critique littéraire

Ecrits sur la littérature

" Je considère le poète comme le meilleur de tous les critiques ", dit Baudelaire dans l'étude qu'il consacre à Wagner, et lui-même, près de vingt ans durant, a écrit de nombreux articles ou préfaces. Ces textes ne dégagent sans doute pas l'unité d'une doctrine, et leur auteur ne s'interdit pas la contradiction mais, dès sa jeunesse, se sont formées quelques idées-forces auxquelles il sera fidèle. Car il s'engage tout entier : comme tout grand écrivain, c'est un peu lui-même qu'il lit chez les autres, et l'on ne s'étonne pas d'une partialité où s'affirment tour à tour l'admiration qu'il porte à Poe, les réserves que Hugo lui inspire, ou la sympathie attentive dont témoigne sa lecture de Madame Bovary. Après sa mort, la plupart de ses écrits sur la littérature ont été rassemblés dans L'Art romantique, mais ils s'y trouvent mêlés à des textes sur l'art. Le présent volume, au contraire, les regroupe selon leur ordre d'écriture. Ce qui se dessine ainsi, c'est un parcours chronologique où se révèlent une pensée en mouvement et une morale autant qu'une esthétique - un parcours où, de manière magistrale, s'inaugure la critique des créateurs, celle qui se poursuivra de Mallarmé à Valéry, et de Breton à Yves Bonnefoy.

12/2005

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Critique littéraire

Questions générales de littérature

Qu'est-ce qu'une œuvre ? Qu'est-ce qu'un auteur ? Quel regard porter sur les brouillons, les inédits ou les tentatives inachevées d'un écrivain ? Quel effet la censure exerce-t-elle sur lui ? Quelles relations établir entre l'histoire matérielle et éditoriale des œuvres et leur rayonnement artistique ? Quel rôle joue le lecteur dans l'interprétation et l'existence de l'œuvre littéraire ? Celle-ci véhicule-t-elle un savoir ? Sous quelle forme, et de quelle nature ? Voilà quelques-unes des " questions générales de littérature " qu'Emmanuel Fraisse et Bernard Mouralis examinent l'un après l'autre au cours des quatre chapitres de cet ouvrage. Qu'est-ce que la littérature ? - Faute de prétendre résoudre à cette énigme, ils s'attachent ici à proposer une approche concrète de la théorie du fait littéraire.

02/2001

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Critique littéraire

La Littérature en péril

"Une conception étriquée de la littérature, qui la coupe du monde dans lequel on vit, s'est imposée dans l'enseignement, dans la critique et même chez nombre d'écrivains. Le lecteur, lui, cherche dans les oeuvres de quoi donner sens à son existence. Et c'est lui qui a raison." Tzvetan Todorov, qui, aux côtés de Roland Barthes et Gérard Genette, fut l'un des piliers du courant structuraliste en études littéraires, proclame dans ce texte qui fit polémique son rejet d'une littérature devenue "objet langagier clos, autosuffisant, absolu". Il plaide contre une séparation entre le monde dans lequel nous vivons et le monde créé par la littérature. Passant en revue les grandes conceptions de la littérature, depuis l'Antiquité jusqu'aux avant-gardes contemporaines, Todorov cherche à définir "ce que peut la littérature" et comment elle nous aide à vivre.

03/2014

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Critique

Débordements. Littérature, arts, politique

La réflexion sur les enjeux politiques de la littérature et des arts se complique souvent d'une sensation d'impuissance que résume bien la formule "nous sommes vraiment débordés" . Le présent volume explore les multiples nuances du "débordement" . Dans les pas de cheminements critiques familiers (Calvino, Derrida, Rancière) les auteurs du présent volume interrogent les rapports entre "monde écrit" et "monde non écrit" , cherchent à définir la puissance d'agir d'une oeuvre littéraire ou artistique à partir d'une pensée des "bords" . Les contributions travaillent toutes sortes de cadres débordés : la langue (à traduire), le livre (à jouer sur scène ou lire dans la rue), le genre, la classe, la race (au sens politique). Une attention particulière est prêtée aux débordements du récit contemporain, dans une perspective de poétique historique.

02/2022

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Littérature française

Essais de littérature contemporaine

Essais de littérature contemporaine... / Georges Pellissier Date de l'édition originale : 1893 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2021

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Critique

Le complot en littérature

Les pièces de Molière ont-elles été écrites par Corneille ? Celles de Shakespeare par Florio ? Les poèmes d'Homère par une femme ? Cet ouvrage explore ces opinions littéraires hétérodoxes qui, au-delà de la simple mystification, dérivent vers le complotisme. Les pièces de Molière ont-elles été écrites par Corneille ? Les poèmes d'Homère par une femme ? Ceux de Louise Labé par un collectif d'écrivains lyonnais ? Ces opinions hétérodoxes sur la littérature courent toutes le risque d'être taxées de complotisme car elles postulent que l'on nous a sciemment caché la vérité dès l'époque où ces oeuvres ont été écrites. Cependant, des complots littéraires ont bel et bien existé : de fausses chartes ont été écrites au Moyen Age pour justifier les prétentions temporelles de l'Eglise, des auteurs de l'époque romantique ont falsifié des sources pour satisfaire le désir de racines de leurs contemporains, et Romain Gary a bien inventé Emile Ajar pour sa satisfaction personnelle. Ce livre interroge les pratiques, mais aussi les théories qui, de l'apparemment inoffensive mystification jusqu'au complot avéré, s'ingénient à mettre en question nos croyances littéraires. Les cas qui y sont étudiés nous font bien comprendre que l'excuse voulant que tout cela ne soit "que de la littérature" ne tient pas toujours face aux dangers de déstabilisation du savoir et de désinformation galopante qui caractérisent notre époque. Alain Corbellari est professeur de littérature française médiévale aux universités de Lausanne et de Neuchâtel. Il a travaillé en particulier sur l'histoire des études médiévales et la question de la réception de la culture du Moyen Age dans la modernité.

06/2023

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Autres philosophes

Propos sur la litterature

" Alain met au point à partir de 1906 le genre littéraire qui le caractérise, les "Propos". Ce sont de courts articles, inspirés par l'actualité et les événements de la vie de tous les jours, au style concis et aux formules frappantes, qui couvrent presque tous les domaines. Cette forme appréciée du grand public a cependant pu détourner certains critiques d'une étude approfondie de son oeuvre philosophique. Beaucoup de "Propos" sont parus dans la revue Libres Propos (1921-1924 et 1927-1935) fondée par un disciple d'Alain, Michel Alexandre. Certains ont été publiés, dans les années trente, dans la revue hebdomadaire L'Ecole libératrice éditée par le Syndicat national des instituteurs. Il s'inspira de Platon, Descartes, Kant et Auguste Comte - mais il se réclama avant tout de Jules Lagneau, qui fut son premier professeur de philosophie, au lycée de Vanves (actuel lycée Michelet). Il n'oublia jamais, toute sa vie durant, celui qu'il appela "le seul Grand Homme que j'aie jamais connu" , et dont la rencontre fut pour Alain aussi décisive que celle de Platon avec Socrate : "Parmi les attributs de Dieu, il avait la majesté. [... ] Ses yeux perçants traversaient nos coeurs et nous nous sentions indignes. L'admiration allait d'abord à ce caractère, évidemment inflexible, inattentif aux flatteries, aux précautions, aux intrigues, comme si la justice lui était due". Le but de sa philosophie est d'apprendre à réfléchir et à penser rationnellement en évitant les préjugés. Humaniste cartésien, il est un "éveilleur d'esprit" , passionné de liberté, qui ne propose pas un système ou une école philosophique mais apprend à se méfier des idées toutes faites. Pour lui, la capacité de jugement que donne la perception doit être en prise directe avec la réalité du monde et non bâtie à partir d'un système théorique. Alain perd la foi au collège sans en ressentir de crise spirituelle. Bien qu'il ne croie pas en Dieu et soit anticlérical, il respecte l'esprit de la religion. Il est même attiré par les phénomènes religieux qu'il analyse de façon très lucide. Dans Propos sur la religion et Propos sur le bonheur il fait transparaître, un peu comme chez Auguste Comte, une certaine fascination pour l'Evangile et pour le catholicisme, dont il aime la dimension universelle".

01/2023