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Histoire de France

Marie-Adélaïde de Savoie. Duchesse de Bourgogne - 1685-1712

Ce livre nouveau, ce beau livre est bâti autour d'une princesse de Savoir, Marie-Adélaïde, que son mariage fit petite-fille de Louis XIV, duchesse de Bourgogne. Faut-il ajouter dauphine et héritière de France, mais si court fut le passage, avant la mort prématurée. Marie-Adélaïde, un échos e lève-t-il, à ce nom, dans l'esprit de nos contemporains, voire ceux qui se targuent de culture ? Se rappelle-t-on même vaguement qu'elle fut une ombre dans ce cortège de morts qui laissa le vieux Roi seul avec un arrière-petit-fils encore aux mains des nourrices. Duchesse de Bourgogne n'évoque rien de plus, et des Bourgogne, il y en eut d'autres. Il faudrait, et l'ouvrage après coup nous en convainc, écrire, nonobstant le terme galvaudé : Marie-Adélaïde, cette inconnue... Marie-Adélaïde, cette inconnue, et c'est bien la raison pour laquelle Yvonne Brunel, écrivain et historienne, et qui l'a prouvé avec une autre inconnue, Marie-Josèphe de Saxe, s'est attachée à la relever du tombeau et à la rendre à la vie. Double et mystérieuse Adélaïde, le grand Coysevox, avait en 1710, juste à la veille de votre envol de ce monde, sculpté dans la cire ou la pierre des Musées, votre visage dissymétrique : "sérieux, appliqué d'un côté, l'autre spirituel, tout espiègle" et "vos yeux très grands, ouverts par le haut" . Yvonne Brunel n'a pas, de l'int" rieur, dressé un monument à votre mémoire moins véridique et impérissable. Pierre BREILLAT Conservateur en chef à la Bibliothèque de la ville de Versailles

01/1974

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Histoire internationale

La politique par les armes. Conflits internationaux et politisation (XVe-XIXe siècle)

Que les conflits internationaux créent du "politique" semble une évidence : ils bouleversent les institutions, les finances et l'économie, façonnent de nouvelles farines d'engagement, induisent une mobilisation, entraînent éventuellement des phénomènes de collaboration. L'objectif des études réunies ici n'est pas tant d'étudier à travers les conflits l'essor de "l'Etat" en lui-même, que de comprendre dans quelle mesure ils ont favorisé l'émergence de nouveaux rapports au politique. Pour cela, l'examen sur la longue durée de terrains variés de l'Angleterre à Venise, de la Saxe à l'Espagne permet d'évaluer la construction progressive du politique au cours de guerres étrangères, de guerres civiles aux implications internationales et d'occupations militaires. Dans quelle mesure assiste-t-on à l'apparition de nouvelles formes de politisation des institutions et des populations ? Les conflits sont-ils toujours politisés ? Les tentatives pour les justifier, au nom d'un bien supérieur, créent-elles de nouveaux rapports au sein des sociétés ? Dans ces conflits, la mobilisation croissante des ressources d'un territoire conduit-elle, dès l'époque moderne, aux guerres dites totales ? L'engagement social s'en trouve-t-il modifié et les modalités, connue les lieux, de la prise de parole politique connaissent-ils des mutations ? Les conflits transforment-ils sans cesse les relations que les différents groupes entretiennent entre eux ? Pour répondre à ces interrogations, cet ouvrage réunit les contributions de 16 historiens venus d'Espagne, de Grande-Bretagne, d'Allemagne et de France qui s'attachent à analyser ces processus de politisation entre le XVe et le XVIIe siècle.

02/2014

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Ouvrages généraux

L'année du Roi. 1848. Léopold 1er, l'apogée d'un règne

Au moment où l'Europe se perd en révolutions et où les trônes s'effondrent (France, Autriche, Prusse...), la Belgique rayonne et Léopold 1er, oncle de la Reine Victoria, prodigue ses conseils. Son prestige est grand, à tel point qu'il est pressenti pour prendre la tête de la Confédération germanique, mais il préférera rester à la tête de son pays dont la Constitution devient un modèle. 1848. La révolution, en février, chasse Louis-Philippe de son trône. Dans la foulée, les autres monarchies européennes vacillent. C'est le " printemps des peuples " qui s'étend de l'Allemagne à l'Italie, en passant par l'empire des Habsbourg. Celui qui menait la diplomatie européenne au nom des monarchies et du conservatisme, Metternich, est chassé et condamné à s'exiler honteusement. Au milieu de la tourmente, la Belgique, indépendante depuis seulement dix-huit ans, donne l'exemple étonnant d'un pays en paix, jouissant des libertés qu'une constitution libérale lui procure et mettant en oeuvre des réformes sociales inédites. Un pays où bals et réceptions à la Cour de Bruxelles sont l'exception brillante en Europe. Un homme personnifie cet Etat et le défend avec sagesse et ténacité´ : le roi Léopold Ier, qui usera de toute son influence et de son volumineux carnet d'adresses pour maintenir la Belgique dans la voie de la prospérité et lui éviter l'annexion par la France comme l'auraient souhaité plusieurs figures marquantes de la IIe République. Au milieu du long règne de Léopold de Saxe-Cobourg-Gotha, roi des Belges, 1848 est sans conteste l'année du roi.

05/2024

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Philosophie

Système minéralogique et cosmologie chez Novalis ou les plis de la terre

En 1797, le jeune Friedrich von Hardenberg, plus connu sous le nom de plume Novalis, décide de s'engager dans des études scientifiques à la célèbre Académie des Mines de Freiberg fondée dans le dernier quart du XVIIIe siècle. Pendant deux ans, il étudie en particulier la géologie et la minéralogie — mais aussi les mathématiques et la physique — afin de devenir inspecteur des salines de Saxe et de Thuringe. Son intérêt pour les sciences s'exprime dans différents cahiers de notes, intérêt découlant d'une recherche d'ordre philosophique et poétique qui n'a pas d'égale dans le champ culturel européen moderne. Jusqu à sa mort précoce en 1801, Novalis ne cessera d'étudier les sciences de la terre en ayant à l'esprit une possible harmonisation des différents champs du savoir, à l'image de la réalité tellurique, tout à la fois mêlée et organisée. Poète certes, "Romantique" en tant que membre du groupe fondé par les frères Schlegel, il dépasse ce qu'on appelle communément la poésie et le romantisme pour entrer dans un champ d'activité inédit et qu'il est encore difficile de qualifier. Le projet d'une combinatoire — élaboré par Lulle puis par Leibniz — sera ainsi repris par Novalis autant au niveau de la systématique minéralogique que de l'encyclopédie, en vue d'une "poétisation de la nature" conjuguant les diverses facultés humaines sans en rejeter aucune. Aujourd'hui, à une époque où l'interdisciplinarité et le renouveau d'une culture générale — associant tous les champs du savoir — sont plus que jamais nécessaires, mais où certains esprits dénigrent cependant l'intérêt de quelques philosophes pour les sciences, l'activité de Novalis est évidemment exemplaire, et à certains égards fondatrice.

02/1999

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Histoire de France

Lyon dans l'Europe carolingienne. Autour d'Agobard (816-840)

Lyon, capitale des Burgondes (Ve-VIe siècles), avait été marginalisée au temps des royaumes mérovingiens de l'Entre-Seine-et-Rhin, et ses élites décimées par les pouvoirs francs (VIIe-VIIIIe siècles). La création d'un empire par Pépin le Bref puis Charlemagne a changé la donne. Dans une construction politique qui veut unir la Germanie à l'Italie, la Saxe à la Catalogne, Lyon retrouve une place centrale : porte de l'Espagne chrétienne, voie d'accès privilégiée à l'Italie lombarde dont Charlemagne a fait son premier objectif militaire, la ville devient la tête de pont de la présence franque dans le sud de l'Europe. Le pouvoir carolingien cependant ne s'impose pas à Lyon seulement par la force, mais en y relevant le gouvernement épiscopal. Des évêques choisis par les empereurs pour leurs compétences intellectuelles sont placés à la tête de la cité. Leidrade et Agobard, Amalaire puis Amolon assurent le rayonnement durable de Lyon par l'excellence des écoles qu'ils fondent et qui attirent des clercs de l'Europe entière, ainsi que par la profusion des manuscrits qu'ils réunissent dans la bibliothèque cathédrale. L'intense activité culturelle lyonnaise du IXe siècle n'est pas corsetée par le soutien politique initial des Carolingiens. Au contraire, les clercs proposent des politiques alternatives au gouvernement des princes francs ; ils appellent à la création d'une Europe uni?ée par le respect d'une loi unique et la renaissance d'un empire chrétien universel... Des propositions qui tiennent de l'idéalisme et du fondamentalisme biblique, et qui ne seront jamais suivies d'effet. Le présent volume réunit des contributions rédigées à l'occasion du douzième centenaire de l'élection épiscopale d'Agobard à Lyon (816-840).

01/2019

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Histoire internationale

Le bruit des armes. Mises en forme et désinformations en Europe pendant les guerres de Religion (1560-1610)

Henri Hauser disait du massacre de la Saint-Barthélemy qu'il avait fait couler " à peine moins d'encre que de sang ". Dans la même veine, ce recueil détourne temporairement les yeux du sang pour les fixer sur l'encre, celle des guerres de Religion, délaissant l'évènement pour s'arrêter sur ses modes d'appropriation, de diffusion et de transformation par les " médias ". Car dans l'urgence de raconter l'histoire, on a peut-être laissé de côté l'essentiel : l'extraordinaire des guerres de Religion, ce n'est pas tant ce dont on a parlé que le fait qu'on en ait tant parlé. Tout ne complote-t-il pas, sous l'Ancien Régime, plus encore en temps de guerre civile, à étouffer l'évènement ? L'absence d'espace public structuré, les distances infinies, l'illettrisme, la censure, les rites ou encore la rapide polarisation des camps qui prive les adversaires d'un public capable de changer d'avis, contribuent à brouiller la transmission du récit. Comment expliquer alors l'infatigable soin porté à mettre en mots, en images, en scène ou en chansons les évènements dont les contemporains furent témoins ? Quelles formes ont été imaginées, aux quatre coins de l'Europe (de l'Angleterre à l'Italie, de l'Espagne à la Baltique), pour dire l'horreur vécue ou rapportée et au prix de quelles transformations ? A-t-on pris la plume au temps des troubles " comme on a pris la Bastille en 1789 ", pour diffuser au loin l'odeur du sang et le bruit des armes ? Et a-t-on écrit de la même manière et avec la même intensité dans la Rome pontificale, dans la Genève calviniste, dans la Saxe luthérienne ou dans l'Espagne catholique ?

06/2012

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Haut Moyen Age (Ve au Xe siècl

Charlemagne

L'imposante stature de Charlemagne plane sans fin sur une Europe en quête d'unité. Héros de légende sorti de la sombre forêt germanique, il s'imprègne de la chaude lumière de Rome et de la légitimité sacrée pontificale. Enfermant sa mère, bousculant Aquitains et Bavarois, il rompt avec la politique traditionnelle des Francs pour réaliser la synthèse entre le nord et le sud de son immense royaume. La réalisation s'appuie sur une force armée d'intervention rapide contre les Saxons, les Slaves et les musulmans d'Al-Andalus et combine l'esprit de méthode du droit et de la gestion administrative pour asseoir un projet de paix et de sécurité pour une société chrétienne, inspiré de Saint-Augustin. La mise en oeuvre repose sur une solide équipe de conseillers : Fulrad, le diplomate ; Chrodegang, le liturgiste ; Alcuin, le maître d'école et Angilbert, l'éternel et fidèle compagnon. La dynamique de groupe est celle de la jeunesse et de femmes cultivées et séduisantes. Le cadre est celui du somptueux palais d'Aix-la-Chapelle avec les marbres italiens, les mosaïques de Byzance et les étonnants cadeaux d'Haroun-al-Rashid, l'art des bains et d'un savoir vivre mesuré à l'aune de la bonne bière houblonnée. Les embûches furent nombreuses : un état de guerre de trente ans en Saxe, les complots des aristocraties attachées au passé, y compris au sein du palais, les hérésies, les malversations et détournements de fonds publics, les famines et épidémies, enfin les dernières années sont assombries par les décès successifs des héritiers. Tout cela conduit Charlemagne à ce questionnement angoissé récurrent : "Sommes-nous vraiment chrétien ? " et laisse son entourage surpris par sa mort le 28 janvier 814.

11/2021

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Histoire de France

Le Maréchal Berthier prince de Wagram et de Neuchâtel en 2 volumes : Tome 1, 1753-1804 ; Tome 2, 1804-1815

Tome 1 - Le général Derrécagaix signe en 1904-1905 la première biographie du maréchal Berthier. A travers les 1 100 pages de ce monument remarquablement documenté, l'auteur accorde à Berthier une place de premier plan dans l'histoire napoléonienne. Ce premier tome nous montre comment ce fils d'un officier de l'Ancien Régime sut s'adapter aux différents gouvernements grâce à la rigueur de sa formation, tout en leur restant loyal. Sa carrière commence en Amérique, aux côtés de Rochambeau (1780-1783). Elle se poursuit sous la Révolution où il protège la famille royale, ce qui lui vaudra quelques désagréments. C'est lors de la première campagne d'Italie que s'imposent ses talents militaires : il est nommé par Bonaparte chef d'état-major de l'armée de 1796 et joue alors un rôle clé dans le déroulement de l'expédition d'Egypte. Nommé naturellement ministre de la guerre après le 18 brumaire, puis à la tête de l'Armée de Réserve, il offre au Premier Consul la première de ses grandes victoires : Marengo. Il est fait maréchal le 18 mai 1804. Tome 2 - Fidèle parmi les fidèles, Betrhier est l'ami le plus sûr de l'Empereur. Souvent éclipsé par la forte personnalité de Napoléon, le prince de Wagram est, comme nous le montre ce second tome, de toutes les batailles, de toutes les décisions : en Autriche, en Prusse, en Pologne, en Espagne, en Russie, en Saxe et durant la campagne de France. Sa seule erreur, qui lui sera fatale, sera de se ranger aux côtés de Louis XVIII en 1814. Ne croyant plus au rétablissement de l'Empire, il ne rejoindra pas l'Aigle à son retour de l'île d'Elbe. Sa mort accidentelle (ou suicidaire) en 1815 lui permettra de ne pas voir l'Empire s'effondrer une seconde fois.

12/2001

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Histoire de France

Souvenirs Militaires du Général Berthezène

Les " Souvenirs militaire de la République et de l'Empire " du général Berthezène n'ont pas fait objet d'une réédition intégrale depuis leur parution en 1855. Cependant, quel parcours bien rempli que celui de Berthezène ! Engagé volontaire au début des guerres révolutionnaires, il accomplit son premier fait d'armes au siège de Toulon. Il fait campagne en Italie, jusqu'au jour de Pozzolo (25 décembre 1800) où il reçoit une blessure très grave qui le retient loin des champs de bataille. Mais Napoléon n'avait pas oublié ses services, et le 10 février 1807, Berthezène est nommé colonel du 10e léger, un des meilleurs régiments de l'armée française. Il fait la campagne de 1807, puis celle de 1809 en Autriche, est blessé à Wagram et devient général de brigade en 1811. Attaché à la Jeune Garde, il la suit en Russie et en Saxe. Fait général de division en août 1813, il est compris dans la capitulation de Dresde. En 1815, il servira de nouveau Napoléon, à Ligny et à Wavre, ce qui lui vaudra un exil. Dans ses souvenirs, Berthezène relate ses campagnes, n'hésitant pas à porter des jugements, toujours lucides, sur les personnages, à donner son avis sur les combinaisons stratégiques et tactiques. Notamment, dans son récit de la campagne de Russie, très détaillé, où Berthezène nous livre beaucoup de choses inédites, parfois en contradiction avec les versions "officielles". Un autre inédit : sa relation de l'expédition des Anglais contre Anvers en 1809, ainsi que celle de la campagne de 1815 en Belgique. Nous vous proposons aujourd'hui de découvrir ce texte de grande qualité absolument introuvable, dont le style agréable et la richesse historique sauront emporter tous vos suffrages.

11/2005

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Histoire de France

La lumière après les ténèbres. Le lac Majeur après Auschwitz-Birkenau

Ce récit de la déportation à Auschwitz d'une jeune fille juive de bonne famille, âgée de moins de vingt ans, s'étend du printemps 1944 au printemps 1945. C'est-à-dire depuis son arrestation à Paris par la police française jusqu'à sa libération dans une Allemagne livrée au chaos et à son rapatriement en France en avril-juin 1945. Dès les premières pages, on est pris par cette écriture à la fois modeste et authentique qui témoigne de manière poignante de l'immense souffrance de la déportation et du génocide. A côté de tant de récits de survivants, celui-ci frappe par sa simplicité, sa sincérité, sa rigueur psychologique et morale. Evitant toute enflure, l'auteur décrit successivement son itinéraire de Paris à Auschwitz, la vie au camp, les circonstances qui lui ont permis de survivre en échappant aux sinistres «sélections», ses compagnes de malheur et l'amitié qui les lie entre elles — un facteur essentiel de leur survie —, puis l'évacuation d'Auschwitz et les terribles marches de la mort vers divers camps de Silésie, de Saxe ou de Brandebourg, enfin l'errance entre troupes russes, débris allemands et prisonniers français libérés dans l'univers hallucinant de l'Allemagne année zéro. Il s'agit donc 1à d'un document d'une qualité rare. On en admirera la précision, érayée par les notes prises au retour de la déportation, ainsi que la justesse de ton, d'autant que dans son récit l'auteur a gardé la fraîcheur de ses dix-neuf ans. Bref, un livre qui, loin de faire double emploi avec les innombrables témoignages déjà publiés, aide à mieux comprendre et à mieux sentir la tragédie du génocide dans les ténèbres du III` Reich.

06/2015

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Romans historiques

Perversus ou l'histoire d'un imprimeur liegeois au temps des lumieres

Imaginez... Imaginez les plaines du nord en 1746, alors que la France, conduite par le Maréchal de Saxe, est sur le point de livrer une bataille décisive à Rocourt au prince de Lorraine et à ses alliés. La principauté est pleine de soldats et de rancoeurs. La population souffre et les armées se déploient. Un grand officier, un chevalier, parent de Fénelon, sur le point de combattre, traverse incognito les lignes ennemies pour rejoindre dans la nuit un petit ouvrier typographe liégeois auquel il a confié un manuscrit, Perversus, qui va, il en est sûr, bouleverser l'Europe par ses implications politiques et philosophiques. Le livre prêt, l'ouvrier, Guillaume Roosen, l'attend, mais en vain. Le voilà dépositaire d'un trésor qui le dépasse et dont il va pressentir rapidement qu'il a la mission de le remettre à qui pourra lui donner un destin. Mais on ne s'improvise pas ainsi aventurier quand on a les doigts pleins de l'encre de l'atelier et il faudra des circonstances exceptionnelles - un attentat contre le prince-évêque, par exemple -, pour qu'il se décide à tout quitter pour se rendre à Paris, pour s'y initier aux bonheurs des sens et à ceux de l'esprit. Mais ce qu'il découvrira surtout, dans sa quête, c'est lui-même ; c'est son désir obstiné de s'arracher à sa condition et d'écrire, pour tout simplement vivre. Fresque d'époque, d'où émergent les Lumières, la censure, Louis XV, le prince-évêque... Tout un monde sur le point de basculer. A moins que ce livre, sous les apparences d'une fiction historique, ne reflète aussi, et surtout, notre temps à nous...

05/2020

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Histoire de l'art

Winckelmann & l'oeuvre d'art

Souvent associé à la sculpture antique, Johann Joachim Winckelmann (1717-1768) s'est pourtant intéressé à une extrême variété de genres, matériaux et techniques artistiques de l'Antiquité méditerranéenne. Philologue de formation, bibliothécaire, il apprit le dessin à Dresde et exerça son regard en visitant la galerie du prince-électeur de Saxe, puis les collections et les monuments antiques d'Italie. Ses écrits sont d'abord ceux d'un dilettante s'adressant aux amateurs d'art, avant de devenir de véritables modèles méthodologiques à l'attention des artistes. Ce recueil analyse la perception complexe de l'oeuvre d'art de ce grand auteur du XVIIIe siècle, met en lumière sa conception du style et de l'allégorie et se penche sur la réception de ses textes en France au début du XIXe siècle. L'importance de Johann Joachim Winckelmann (1717-1768) dans la naissance de l'histoire de l'art comme discipline scientifique à l'époque moderne n'est plus à démontrer. Mais, jusqu'ici, on a surtout retenu du grand antiquaire une efficace périodisation stylistique ou le poids des différents régimes politiques dans l'épanouissement artistique des civilisations méditerranéennes de l'Antiquité. Le présent volume, issu du seul hommage qui lui ait été rendu en France à l'occasion des anniversaires de sa naissance et de sa mort, remet en perspective la démarche de Winckelmann en insistant sur le fait qu'il a en priorité écrit pour les amateurs d'art et pour les artistes et qu'il se fonda non seulement sur les textes anciens, mais surtout sur une observation assidue des oeuvres antiques et sur la production artistique contemporaine. La sculpture joue un rôle majeur dans sa conception de l'art, mais celle-ci s'est nourrie de l'observation des inscriptions, des monnaies, des peintures ou des vases. Les spécialistes internationaux réunis dans ce volume réévaluent en outre sa conception de l'allégorie et du style et revisitent la façon dont son oeuvre fut perçue dans la France du XIXe siècle. Cet ouvrage, qui renouvelle sensiblement l'image de l'auteur de l'Histoire de l'art dans l'Antiquité, sera une référence obligée pour tous les lecteurs intéressés par l'histoire de l'art antique, l'art au siècle des Lumières, l'esthétique, l'historiographie et l'histoire des institutions et des théories artistiques en Europe.

06/2021

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Histoire des idées politiques

Les origines du pangermanisme - 1800-1888

C'est bien involontairement que l'empereur Napoléon Ier participe à la naissance du nationalisme allemand. Après la disparition du Saint Empire en 1806, il crée le 12?juillet de la même année la Confédération du Rhin qui regroupe seize Etats allemands sous la "protection" de l'Empire français, puis une vingtaine l'année suivante dont la Saxe et la Bavière. Dans un premier temps, les élites intellectuelles allemandes furent sensibles aux idéaux véhiculés par les philosophes français des Lumières. Ce sentiment allait rapidement s'effacer. Napoléon et ses armées s'estimant en terrain conquis firent subir pillage et humiliation aux populations locales. L'occupation française fit naître alors un irrépressible besoin d'union qui pourrait s'illustrer par le dicton l'union fait la force. Sur un plan pratique, l'unité allemande débute en 1834 avec le Zollverein, c'est-à-dire la suppression des barrières douanières dans la Confédération. Mais c'est Otto von Bismarck, premier ministre de Prusse qui, après la victoire sur la France en 1871, proclame à Versailles la naissance de l'Empire allemand. Le Pangermanisme agissant couvre la période s'étalant de 1800 à 1945. Il fait office de ciment idéologique. Ce mouvement d'idées parfois contradictoires, accompagne la montée en puissance de l'Allemagne dont les caractéristiques sont les suivantes : dynamisme économique, fort taux de natalité, aspiration à occuper une place de tout premier plan au niveau mondial. Contrairement à la philosophie des Lumières, le Pangermanisme n'a pas de vocation universelle, bien au contraire, reposant sur l'idée de la supériorité de la race germanique, il ne s'adresse qu'aux Allemands ethniques ou assimilés. Il est aussi teinté d'un fort antisémitisme. Le Pangermanisme est la vision d'un monde parfait et harmonieux qui reste la plupart du temps hypothétique. Hitler incarne le Pangermanisme dans ce qu'il a de plus extrême. Ce dictateur est le seul homme politique allemand à avoir réalisé l'unité de la Grande Allemagne. Mais en 1945, ce rêve d'unité tourne vite au cauchemar et propulse une Allemagne en ruines plusieurs siècles en arrière quant à ses frontières. De plus, elle est à nouveau divisée. Il faudra attendre octobre?1990 pour qu'elle soit à nouveau réunifiée. Comme bien des entreprises humaines, le Pangermanisme portait en lui les germes de sa propre destruction.

07/2022

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Beaux arts

Friedrich Nietzsche et les artistes du nouveau Weimar

Vers 1900, un petit groupe formé d'influents mécènes, critiques, écrivains et artistes fait de Weimar, capitale du grand-duché de Saxe-Weimar-Eisenach, aujourd'hui en Allemagne, un centre utopiste de l'art et de la pensée modernes. Des artistes tels que Max Klinger, Edvard Munch et Ludwig von Hofmann et des écrivains comme André Gide, Hugo von Hofmannsthal et Rainer Maria Rilke cherchent à créer un "Nouveau Weimar" et désignent à la tête de ce mouvement Friedrich Nietzsche, prophète radical de la modernité. Sa pensée pénétrante, son langage expressif et son style aphoristique saisissant font en effet de lui le parfait philosophe du modernisme. "L'existence et l'univers ne sont éternellement justifiés qu'en tant que phénomène esthétique". Avec des maximes philosophiques comme celle-ci, tirée de La Naissance de la tragédie, Nietzsche va devenir une référence majeure pour les artistes et les critiques en quête d'un "nouvel art", d'un "nouvel homme" et, finalement, d'une "nouvelle société". En 1902, on demande à Max Klinger de réaliser le portrait sculpté du philosophe mort deux ans plus tôt, pour la villa Silberblick à Weimar, où le culte de Nietzsche s'est constitué. A partir d'un masque mortuaire largement remanié, Klinger exécute le célèbre hermès en marbre qui orne encore de nos jours la salle d'accueil des Archives Nietzsche. Seules trois versions monumentales en bronze ont été coulées, l'une d'entre elles faisant maintenant partie de la collection du musée des Beaux-Arts du Canada. Friedrich Nietzsche et les artistes du nouveau Weimar, dont cette sculpture constitue le point focal, accompagnée d'une série de tableaux, de dessins, de moulages en plâtre et de petits bronzes, se propose de montrer comment Klinger et ses mécènes ont inventé le Nietzsche "officiel", transformant un portrait hautement expressionniste en une image culte, classique et idéalisée. L'exposition comprendra aussi un ensemble d'éditions anciennes des livres les plus influents de Nietzsche, notamment des éditions de luxe des ouvrages Ainsi parlait Zarathoustra, Ecce Homoet Dithyrambes de Dionysos produites par Henry van de Velde. Enfin, elle réunira des oeuvres d'autres protagonistes du "Nouveau Weimar", dont Auguste Rodin, Aristide Maillol, Edvard Munch et Kurt Stoeving, de manière à offrir, pour la première fois en Amérique du Nord, un éclairage sur cette extraordinaire constellation artistique et culturelle du modernisme.

04/2019

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Régionalisme

L'enseigne à Lyon. Son histoire, sa philosophie, ses particularités, les boutiques, les maisons, la rue, la réclame commerciale

John Grand-Carteret nous entraîne dans une découverte pour le moins originale : l'étonnante histoire des enseignes commerciales. Publicité de proximité et témoin privilégié tant des évolutions du commerce urbain que de la personnalité changeante des rues qui l'accueillent, l'enseigne devait être traitée par le biais d'une ville de choix, à la hauteur des ambitions encyclopédiques du chercheur passionné. La richesse précoce des enseignes lyonnaises et leur raison d'être ne lui ont pas échappé : " De bonne heure, Lyon fut une grande cité, un centre commercial et industriel prospère. " John Grand-Carteret réussit en 1902 à faire publier cette œuvre de référence dont il définit lui-même l'objet singulier : " Ce volume est double ; je veux dire qu'il est, à la fois, conçu à un point de vue général et à un point de vue particulier, - général, parce que sans remonter au déluge, sans m'occuper des Romains, J'ai voulu faire ressortir ce qu'on avait, encore, à peine entrevu, la philosophie et les particularités multiples de l'Enseigne - local, parce que je me suis cantonné pour la partie moderne, en une ville unique et en une ville de province, bien toujours la première malgré les surprises des recensements, Lyon. " Cette déclaration d'un homme non natif du lieu répond bien à celle, plus ironique, du père Commire dans les Carmina : " Lutèce, ne soit pas si fière, à peine tu étais née que déjà la Gaule m'avait proclamée reine de ses cités. " Pour parachever son travail, John Grand-Carteret a demandé au graphiste lyonnais renommé Gustave Girrane d'illustrer abondamment ses propos. Résultat : près de quatre cents dessins où, pour reprendre les termes du Courrier de Lyon, il " transcrit ce qu'il voit avec exactitude, minutie. L'on peut être assuré qu'il ne trompe point son monde et cela est une qualité dans un temps où tout n'est que façade, où la moindre babiole revêt des aspects qui la font prendre pour une chose précieuse. " Nous découvrons ainsi une enseigne Au tailleur ni riche ni pauvre, avenue de Saxe, un seigneur féodal détroussant les marchands, un bas-relief antique transformé en enseigne à Vaise, la maison aux 365 fenêtres vue du quai Saint-Vincent, Au Bon Gnafron qui annonce un marchand de chaussures cours Gambetta, l'étiquette de la Crème de Cocu, le prospectus Au Gagne-Petit d'un magasin-bazar, et des centaines d'autres représentations cocasses, insolites, amusantes ou excentriques. Louis de Lacroy

11/1999

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Histoire de France

La monarchie des lettres Histoire, politique & littérature

Il est donné ici dans son intégralité pour la première fois. Pour la présente édition, l'auteur a rédigé Il comprend quatre parties : " Histoire et politique ", " Voyages ", " Contes et romans " et " Bainville en son siècle ". La première illustre l'aspect le plus connu de Bainville : l'historien des relations internationales et en particulier franco-allemandes (relations analysées dans ses livres Bismarck, Histoire de deux peuples, Histoire de trois générations, Les Conséquences politiques de la paix, La IIIe République, mais aussi dans ses articles parus dans de multiples journaux, dont L'Action française, Candide, L'Eclair de Montpellier ou La Revue universelle). Bainville a beaucoup voyagé en Allemagne, il en connaît la culture, en maîtrise la langue : ses analyses s'imposent, on dit à l'époque qu'il " fait le Parlement ". Les deuxième et troisième parties sont plus inattendues : Bainville, tout d'abord, raconte ses périples en Grèce (Les Sept Portes de Thèbes), en Italie (Tyrrhénus), en Europe centrale (Vienne, Budapest, Prague...) et en Russie, où il est envoyé par Aristide Briand en 1916. Fait notable, alors que le " pèlerinage " en Grèce est incontournable pour tout intellectuel qui se respecte, il en revient déçu et n'hésite pas à écrire ses désillusions. Bainville se fait ensuite romancier (auteur notamment d'une Histoire d'amour) et conteur (Jaco et Lori, La Tasse de Saxe). Le conte est en effet un univers dans lequel il évolue avec délectation, idéal, dit-il, pour les " esprits ironiques ". L'histoire et la politique, toutefois, habitent chaque voyage, chaque conte : tout est prétexte à analyse, à élévation. La dernière partie entend situer Jacques Bainville " en son siècle ", celui de l'affaire Dreyfus et de l'Action française, qu'elle a enfantée. Historien monarchiste, proche de Charles Maurras, les lettres échangées avec ce dernier et publiées ici témoignent de cette proximité, Bainville, analyste froid et modéré, pragmatique, est cependant dreyfusard ! Homme de convictions, donc, travailleur insatiable, auteur à succès, il est reconnu par ses pairs et élu à l'Académie française en 1935. Son discours de réception et celui de son successeur sont essentiels pour la compréhension de cet homme pessimiste, emporté par un cancer moins d'un an après son élection, le 9 mars 1936. Quelques années avant sa mort, Jacques Bainville avait commencé à coucher quelques pensées intimes dans un petit cahier d'écolier intitulé " Pour moi une introduction générale, " Le stoïcisme d'un Cassandre ", et quatre autres pour ouvrir chaque partie. Une bibliographie bainvillienne commentée et un index onomastique complètent cet ouvrage.

03/2011

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Edition

L'édition au XIXe titre siècle : acteurs, territoires, spécialités. Histoire et civilisation du livre, vol. XVIII

Sommaire / Contents - L'édition au XIXe siècle : acteurs, territoires, spécialités - J. -D. MELLOT, J. -C. GESLOT, "Editeurs et édition au XIXe siècle : un nouveau souffle historiographique ? " - Recensement et identification des gens du livre - F. BARBIER, "L'éditeur en pays allemands : la Saxe à l'époque moderne (milieu du XVIe - début du XIXe siècle)" ; J. -D. MELLOT, N. AGUIRRE, "Prosopographies d'éditeurs : apports et perspectives d'une entreprise pionnière, le Répertoire d'imprimeurs / libraires (vers 1470 - vers 1830) de la Bibliothèque nationale de France" ; M. -C. BOUJU, "Le Maitron des ouvriers du livre et du papier : enjeux, méthodologie et perspectives" ; F. VALLOTTON, "Cartographier le monde du livre en Suisse : outils, besoins et nouvelles attentes à l'ère numérique" ; W. KIRSOP, "L'Australie et l'Océanie" ; M. M. DEAECTO, "Les gens du livre au Brésil : outils, approches et perspectives de recherche" - Edition et territoires - P. SOREL, "L'édition en Bretagne au XIXe siècle" ; V. ALBERTI, "L'apport des archives privées à la connaissance des éditeurs corses au XIXe siècle" ; G. FEYEL, "De l'édition locale au service de l'édition parisienne. L'imprimerie Durand à Chartres (1822-1914)" ; V. SARRAZIN, "Pourquoi et comment se faire éditeur ? Les Degouy à Saumur, 1797-1830" ; L. GRANJA, "Les Garnier à Paris et à Rio de Janeiro : être éditeur en France ou en Amérique Latine ? " ; A. PEÑAS RUIZ, "Mujer, francesa e independiente en el comercio madrileno de libros del siglo XIX : el caso de Clémentine Denné Schmitz" - Spécialités éditoriales - C. de COURREGES D'AGNOS, "L'édition militaire au travers de deux portraits : les maisons Corréard (Paris) et Verronnais (Metz)" ; F. BERTRAN DE BALANDA (? ), "Robert "Emile" Babeuf et le Nain tricolore. Anamorphoses de l'opposition libérale dans les débuts de la Seconde Restauration" ; A. de BREMOND D'ARS, "Devenir éditeur à Paris sous la Restauration : l'itinéraire d'Eugène Renduel" ; D. LERCH, "L'éditeur lithographique Engelmann à Paris (XIXe et XXe siècles)" ; M. SABLONNIERE, "Pour un recensement des éditeurs de musique en France au XIXe siècle : les "marges" de l'édition musicale" - Etudes d'histoire du livre - J. -B. KRUMENACKER, "Un imprimeur lyonnais inconnu de la fin du XVe siècle : Jean Du Jardin" ; A. LEVY, J. K. FARGE, "Un unicum parisien à Toronto : l'Abbreviatio exponibilium de Gaspar Lax (1521)" , M. -D. LECLERC, "Lire et écrire dans l'almanach : François Domergue lecteur du Messager boiteux de Strasbourg (1847-1878)" ; F. WAQUET, ""Une petite affaire française qui ne reposait pas sur le profit... ". Les Cours de droit, éditeur de polycopiés" ; Y. BITTY, "La bibliothèque religieuse imaginaire de l'israélite français au XIXe siècle" - Livres, travaux et rencontres - Livres reçus 2021-2022.

12/2022

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XVIIe siècle

Les Dauphines de France au temps des Bourbons. 1660-1851

Le destin tragique des cinq " presque reines ". Ecartées de l'histoire, échappées à la narration nationale, les dauphines de France sont les grandes oubliées des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Le temps des Bourbons n'a guère retenu les noms de celles qui, par leur naissance et leur mariage, étaient destinées à devenir reines de France, mais ne le sont jamais devenues. Adulées de leur vivant, elles se sont enfoncées dans l'ombre, faute d'avoir accédé à un trône qui leur était promis, et ont accompagné la fin d'un monde qui s'est englouti avec elles. Première des dauphines de France, Marie-Anne de Bavière (1660-1690), dite la Grande Dauphine, fut un temps l'ornement de la cour de Louis XIV. Le roi a réservé à sa belle-fille les plus grands honneurs et a voulu la traiter en " reine de substitution " après le décès précoce de son épouse, Marie-Thérèse. Mais le destin de cette Allemande à la cour de Versailles à son apogée fut bien triste. Trop sensible, trop " humaine ", elle offre le tableau d'une princesse hors de son temps à qui on aurait distribué un rôle pour lequel elle n'était pas faite et qui finit par en mourir. La deuxième dauphine de France nous mène à la charnière des XVIIe et XVIIIe siècles. Arrivée tout enfant, Marie-Adélaïde de Savoie (1685-1712), titrée duchesse de Bourgogne par son mariage avec l'aîné des petits-fils de Louis XIV, enchante la cour par la vivacité de son esprit et son aisance à gagner les coeurs, avant de sombrer à son tour dans le tragique. Elle meurt en effet de la petite vérole (en fait, la rougeole) en 1712, six jours avant son mari, laissant un fils, le futur Louis XV. Vingt années, c'est ce que vécut la troisième dauphine, Marie-Thérèse Raphaëlle d'Espagne (1726-1746), qui épouse le fils aîné de Louis XV. Seconde à la cour de France après la reine Marie Leszczynska, c'est une petite âme fragile et craintive qui décède après un an et demi de delphinat. Elle n'aura fait que passer, et elle aussi aura beaucoup souffert. Marie-Josèphe de Saxe (1731-1767), seconde épouse de Louis de France, la remplace. Et sa vie, à son tour, est toute d'amertume et de désillusion. La " Triste Pepa ", ainsi qu'elle se surnomme, si elle ne devient pas reine, donne néanmoins naissance à trois futurs rois : Louis XVI, Louis XVIII et Charles X. Enfin, une dernière fois, le destin s'acharne sur Marie-Thérèse de France (1778-1851), dite " Madame Royale ", future duchesse d'Angoulême. Cette " princesse du malheur " voit la fin de Versailles, l'éclatement de Révolution, avant d'être emprisonnée au Temple et de passer la plus grande partie de sa vie en exil. Cinq vies brisées, cinq portraits de femmes qui racontent autrement la grande et petite histoire.

02/2023

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Rois de France

Histoire des rois et reines de France

De la naissance du royaume franc à la fin de la monarchie absolue, l'histoire des rois et reines de France témoigne de l'évolution de notre société. Ce livre dresse une cinquantaine de portraits qui éclairent la façon dont notre pays s'est construit. Les grandes dynasties Durant quatorze siècles, rois et reines se sont succédé à la tête du royaume de France. Des Mérovingiens aux Carolingiens, des Capétiens aux Valois, puis aux Bourbons, des hommes et des femmes ont été propulsés au premier plan, juste par leur naissance ou par des jeux d'alliances. Mais, si leurs destins sont exceptionnels, leurs vies ne sont pas toujours enviables... Ainsi découvrira-t-on au fil des pages que les complots à la cour sont légion, les mariages souvent ratés, les relations très conflictuelles et que la pratique du pouvoir est parfois très compliquée. De l'unité avant tout voulue par les Mérovingiens à la construction d'un empire par les Carolingiens, de l'affirmation de la monarchie due aux Capétiens à la centralisation des pouvoirs par les Valois, tous ont tendu vers l'Etat moderne mis en place par les Bourbons jusqu'à leur chute, inscrite dans cette ascension sans limite. Portraits croisés Dès sa construction, le royaume de France a été dirigé par un roi. Selon les époques, celui-ci était extrêmement puissant ou peu influent, mais toujours dirigeant en chef. Qu'il s'agisse de Clovis, Chilpéric, Dagobert, Pépin le Bref, Charlemagne, Hugues Capet, Philippe Auguste, Louis IX, Philippe le Bel, Charles V, Louis XI, François Ier, Henri IV, Louis XIII, Louis XIV, Louis XV, Louis XVI et de tous les autres, ils ont régné sans partage. Les reines, elles, sont les épouses. La succession au trône leur est interdite. Elles n'assurent le pouvoir que pour leurs enfants mineurs ou lors de l'empêchement de leur mari. Certaines ont pourtant su s'imposer. Clothilde, Frénégonde, Brunehaut, Berthe au Grand Pied, Gerberge de Saxe, Aliénor d'Aquitaine, Blanche de Castille, Anne de Bretagne, Catherine de Médicis, Marguerite de France, Anne d'Autriche, Marie Leszczynska ou Marie-Antoinette, toutes ont essayé de faire front et de trouver leur place face à un pouvoir kidnappé. La combinaison de toutes ces personnalités est explosive ! Un héritage français Entre victoires ou défaites militaires, réformes justes ou injustes, conseillers compétents ou incompétents, la façon qu'ont eue ces monarques de gouverner a déterminé le futur de notre pays. Et, d'une dynastie à l'autre, leur goût pour les arts et la culture a marqué notre paysage. Ils ont contribué à faire le peuple français, avec ou contre eux. Leur gouvernance absolue a conduit à la Révolution, puis à l'exercice démocratique du pouvoir. Certains de leurs choix sont encore inscrits dans notre Histoire, la Grande. Et il est toujours intéressant d'en prendre conscience.

09/2023