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La guerre, aussi bien demain que dans cinq ans ! Journal d'une gymnasienne vaudoise à l'été 1936 en Allemagne et souvenirs de famille 1919-1939

Extraits

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Critique littéraire

Correspondances 1932-1959. Vouszenserancinq !

Boris Vian a beaucoup écrit. 10 000 pages ont été publiées, restait en suspens la correspondance. Dans les échanges avec sa première épouse Michelle se dessinent notamment l'univers de Saint-Germain-des-Prés, celui de Saint-Tropez avec ses clubs et ses personnalités hautes en couleur. Les copains - écrivains, jazzmen ou artistes - deviennent source d'inspiration, voire des personnages de son oeuvre. Boris Vian leur écrit, mais répond aussi continuellement aux missives d'admiratrices, de lecteurs anonymes passionnés de musique et aux journalistes qui n'aiment pas son style. Quant à la séquence familiale inédite qui ouvre cet ouvrage, elle résonne avec une puissance singulière. Les lettres à sa mère, surnommée Pouche, alors qu'il est en première année de l'Ecole centrale, sont particulièrement touchantes, comme ses charmants échanges plus tard avec ses deux enfants, Patrick et Carole. Ses lettres d'amour nous bouleversent, qu'elles soient coquines, drôles ou poétiques. Et puis un jour le premier amour disparaît pour refleurir ailleurs, avec Ursula, son Ourson. Si l'on connaissait son esprit facétieux et provocateur, cette correspondance révèle l'humeur parfois assombrie d'un homme qui se sait malade depuis l'adolescence et qui vit différemment. Ressort quelquefois le ton d'un écrivain blessé de ne pas avoir été compris ni sous son nom ni sous celui de Vernon Sullivan. Même si Simone de Beauvoir lui écrit avoir aimé "en gros et en détail" L'Ecume des jours ou que Raymond Queneau le soutient contre vents et marées.

08/2020

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Sports

Motos BMW 1938-1969

Les années 1960 sont considérées à juste titre comme l'âge d'or de la moto classique et BMW ne fait pas exception à cette règle. Si cet ouvrage présente l'histoire et les différents modèles de la célèbre Série 2, il se doit en toute logique de remonter à la genèse de ces machines dont la BMW R69 S est le couronnement. C'est en effet grâce à l'incroyable avancée technologique acquise par BMW dès 1938 qu'au lendemain de la guerre, dans les années 1950, BMW a pu reprendre pied dans l'univers motocycliste avec une réputation méritée de qualité et de fiabilité, avant de se hisser aux places les plus prestigieuses dans les compétitions internationales. Ce livre, illustré de nombreux documents originaux, est complété par des fiches techniques de tous les modèles produits de 1938 à 1969, sans oublier les modèles militaires. La collaboration des services de BMW Classic à Munich et de l'expert Jacky Terrillon, motociste agent BMW depuis plus de trente ans, restaurateur et préparateur reconnu de BMW de collection et consultant auprès de BMW France pour les machines historiques, en font un indispensable ouvrage de référence.

10/2014

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Romans de terroir

Sang soupçons 1933-1979

Août 1944, dans la région de la Double en Dordogne. Bordée par les rivières Isle et Dronne, la contrée de la Double a été Les troupes d'occupation s'en vont. On croit le danger passé. Barthélémy est un p'tit gars de 8 ans. La guerre, il en a déjà subi les dégâts collatéraux dans sa chair, dans coeur. Il aurait pu y perdre son innocence. Il n'en est rien. Quand la France libérée reprendra goût à la fête, Barth perdra ce qu'il a de plus précieux. Le choc émotionnel le plongera dans une longue léthargie. Un objet, un lieu, de belles rencontres l'en tireront. Le puzzle s'assemblera, rappelant du passé les pièces manquantes, rouges sang. Trente ans après le double meurtre en lisière de forêt, la plainte retentit de nouveau. Celle de l'enfant des suppliciés revenu demander des comptes. L'amitié de trois honorables vieillards du cru, s'en trouvera mise à rude épreuve, démontrant par là que tout ce paie dans la vie.

04/2019

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Histoire de France

Souvenirs de guerre (1914-1918)

Le recteur Georges Lyon décide en 1914, face à l'invasion allemande, de rester à la tête des structures scolaires et universitaires de la partie occupée de l'académie de Lille. Il rédige ses Souvenirs qui constituent un témoignage d'une grande richesse pour saisir la vie des habitants. Il décrit les exigences allemandes, la vie difficile des Lillois et s'intéresse aux rapports qui se nouent entre les occupants et les occupés, montrant certaines accommodations mais aussi l'importance du refus.

10/2016

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Histoire de France

Sur le sentier de la guerre. Les Indiens d'Amérique dans la guerre 1939-1945

Pendant la Seconde Guerre mondiale, des milliers d’Indiens d’Amérique du Nord ont participé à la croisade pour la défense de la liberté et de la démocratie sur tous les théâtres d’opération : de la Normandie, au Pacifique en passant par l’Afrique du Nord et l’Italie, les soldats en provenance des tribus amérindiennes ont fait preuve comme par le passé, d’un patriotisme et d’un courage rarement égalé par leurs compatriotes blancs. Aucune minorité n’a aussi grandement contribué et été aussi largement influencée par le second conflit mondial. 44 000 Amérindiens sur une population de 400 000 ont ainsi servi sous les drapeaux de l’armée américaine. 5 ont reçu la Médaille d’honneur du Congrès. De nombreux autres soldats d’origine indienne, tels Gregory « Pappy » Boyington, le fameux commandant des « Têtes Brûlées » et Ira Hayes l’un des Marines ayant hissé le drapeau américain sur le Mont Suribashi à Iwo Jima, ont également connu la gloire. Contrairement à une idée largement répandue, les Indiens ayant combattu dans les rangs des Alliés n’étaient pas tous des Navajos spécialisés dans les transmissions et utilisant leurs langues comme code secret sur le théâtre du Pacifique. Les Apaches, Sioux, Cheyennes, Comanches, Choktaws, Meskwakis, Cherokees et autres Iroquois, etc. autant de tribus mythiques qui ont envoyé des guerriers combattre pour la défense de leur terre et de leur peuple. Les tribus ont également largement contribué à l’effort de guerre sur le front intérieur. En s’appuyant sur de nombreuses photos, cartes et témoignages, l’auteur présente, pour la première fois dans un ouvrage publié en France, la contribution décisive mais souvent méconnue des Indiens d’Amérique du Nord à l’effort de guerre américain et canadien pendant la Seconde Guerre mondiale et rend ainsi hommage aux soldats des Premières Nations américaines et canadiennes qui ont sacrifié leur jeunesse pour leurs pays.

03/2012

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Histoire internationale

Impérialisme, guerre et lutte de classes en Allemagne 1914-1918

Paul Frölich avait conçu ce livre comme la première partie d'une oeuvre plus importante (10 Jahre Krieg und Bürgerkrieg.I. Der Krieg, " Dix ans de guerre et de guerre civile. I. La guerre "), qui aurait dû s'occuper des événements intervenus en Allemagne pendant et après la Première Guerre mondiale. Toutefois, il ne réussit à terminer que le premier volume (Der Krieg, " La guerre ") que nous présentons ici dans sa première édition française. Le livre s'ouvre sur les événements d'août 1914, qui représentent un tournant. Le capitalisme entre dans le XXe siècle ayant épuisé la phase de développement progressif des forces productives et ayant atteint le stade de l'impérialisme. Le déclenchement de la Première Guerre mondiale transforme les rythmes insouciants de la Belle Epoque en détonations meurtrières. Comme l'écrit Erich Maria Remarque (A l'Ouest, rien de nouveau), " une génération a été détruite par la guerre, même si elle a réussi à échapper aux obus ". Cette guerre représente le commencement dramatique de ce que Lénine appela " l'époque des guerres e des révolutions ". Il ne s'agit plus de guerres bourgeoises pour la formation de marchés, mais de guerres impérialistes pour le partage de marchés et du monde tout entier en sphères d'influence. La lutte de la Bosnie pour son indépendance de l'Autriche, qui constitue le casus belli, ne change pas le caractère essentiellement impérialiste de la guerre. L'impuissance de la bourgeoisie à résoudre les causes de l'instabilité et les conflits de l'époque impérialiste est démontrée par le fait que l'effondrement des deux Empires – l'Ottoman, et l'Austro-hongrois – a ouvert, au carrefour entre Europe, Asie, Afrique, un arc de crise encore existant, allant des Balkans jusqu'au Moyen-Orient. Remarque avait raison : la destruction n'a pas été exclusivement physique. Le conflit emporte comme un ouragan les classes exploitées. D'autant plus que, en quelques jours à peine, l'édifice politique que les travailleurs avaient construit avec leurs luttes, grâce aux efforts et aux sacrifices de beaucoup – l'Internationale socialiste – a fondu comme neige au soleil. Après les grands discours, les affirmations solennelles et les ordres du jour, la plupart des partis socialistes se rangent du côté de leurs bourgeoisies respectives, allant jusqu'à théoriser que l'Internationale doit être considérée comme un instrument pour les périodes de paix, et " suspendue " en temps de guerre. C'est la plus flagrante trahison des aspirations de la classe ouvrière. Selon certaines sources, Lénine lui-même, à l'annonce du vote en faveur des crédits de guerre par la social-démocratie allemande – jusque là point de repère de l'ensemble du prolétariat européen – aurait exprimé son étonnement et son incrédulité. Un grand rendez-vous historique est manqué. Le désarroi des masses est énorme. Les courants internationalistes restent isolés et dans l'impossibilité de renverser la situation. A l'exception de la Russie. En effet, " quelque chose de nouveau " entre en scène " à l'est ". La Révolution d'octobre et les épisodes de fraternisation entre les troupes sur le front oriental deviennent l'exemple à suivre. Ce n'est pas un hasard. L'exception russe était due à la rupture précoce de Lénine et des bolcheviks d'avec les réformistes. Son analyse de l'impérialisme, du social-impérialisme et ses bases sociales dans l'aristocratie ouvrière – corrompue par les miettes de superprofits – explique la dynamique objective de la trahison social-démocrate. Le retard de la rupture avec les réformistes empêche les internationalistes allemands et de l'Europe de l'ouest de suivre l'exemple russe. La révolution reste isolée. Sur le côté oriental, elle accélère objectivement le développement de l'Asie, en amorçant les luttes de libération nationale dans les pays arriérés. Sur le côté occidental, elle ne trouve pas l'alliance naturelle avec le prolétariat le plus important et le plus avancé politiquement du monde : le prolétariat allemand. Pour cette raison, en Occident, la révolution doit reculer devant une contre-révolution interne qui, malheureusement, en vole traîtreusement le langage, les symboles et les drapeaux : le stalinisme. Pendant des décennies, le capitalisme d'Etat oriental se présente comme socialisme voire comme communisme. Mais finalement l'histoire a réclamé des comptes. La " rupture du maillon le plus faible de la chaîne impérialiste " se réfère à l'immense " crise de déséquilibre " représentée par une super-structure encore tsariste du développement capitaliste en Russie. En effet, la social-démocratie n'a même pas essayé de limer le maillon le plus fort, le maillon allemand ; au contraire, elle l'a renforcé, en déployant le prolétariat aux côtés de sa propre bourgeoisie. C'est là l'échec historique du réformisme, un échec qui n'admet pas d'appel. La question historique et politique centrale demeure la trahison de la social-démocratie en 1914. Comment cela a pu se produire ? Quelles en ont été les conditions ? Quelle la dynamique ? Comment peut-elle justifier sa trahison devant les masses ? C'est en répondant à ces questions que le travail de Paul Frölich prend toute son épaisseur. Internationaliste, connu pour sa superbe biographie de Rosa Luxemburg, Frölich nous offre une chronique politique autant sévère que documentée de ces événements. Depuis les causes de la guerre (l'impérialisme, le colonialisme, le militarisme) et les positions internationalistes et antimilitaristes de la IIe Internationale, jusqu'au " triomphe de la folie " déclenché le 28 juin 1914, à Sarajevo, par l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand, héritier du trône autrichien, par les nationalistes bosniaques. De la social-démocratie impériale du 4 août (date du premier vote au Reichstag sur les crédits de guerre), à la paix sociale imposée grâce aux syndicats et à la suspension des lois de protection des travailleurs. Sur ce terrain, les dirigeants sociaux-démocrates vont même au-delà des requêtes du patronat, allant jusqu'à abolir les célébrations du Premier mai. Depuis les luttes de classe qui ont eu lieu en dépit de tout cela, au courage de Karl Liebknecht qui, lors du procès politique contre lui, s'érige en juge du gouvernement et de la bourgeoisie allemands. Liebknecht est condamné à quatre ans et un mois de prison et à six ans de privation des droits politiques. Une condamnation qui contribue à faire pousser des ailes aux radicaux de gauche et au groupe Spartakus, malgré l'emprisonnement à plusieurs reprises d'autres dirigeants du calibre de Rosa Luxemburg et Franz Mehring. On en arrive ainsi à la crise finale et aux révoltes de masse, à savoir à la débâcle politique et militaire de l'impérialisme allemand. Dans son travail, l'auteur ne saisit pas toujours entièrement les limites de l'action politique de la gauche social-démocrate (voir chapitre 3, l'allusion à " la grève générale politique de masse ", une thèse chère à Rosa Luxemburg). Dans le même chapitre, Frölich fait référence à la " thèse erronée d'Engels " contre l'insurrection et en faveur d'une action respectueuse des lois. De toute évidence, il ne savait pas que l'introduction de 1895 d'Engels aux Luttes de classe en France de 1848 à 1850, de Marx, avait été grossièrement falsifiée par l'élimination de plusieurs morceaux, et qu'elle avait été publiée à l'époque sous cette forme domestiquée dans le Vorwärts. C'est Karl Kautsky qui avait refusé à Engels la publication du texte complet. Mais, dans l'ensemble, le texte de Frölich est très valable. C'est une fresque fascinante du grand drame historique dans lequel les masses anonymes, trahies et trompées, sont envoyées à l'abattoir. Un massacre que l'auteur estime à hauteur d'environ 35 millions de victimes, en comptant, dans les différents pays, la chute de la natalité, les morts au front et les victimes des famines et des difficultés de toutes sortes à l'intérieur. Nous sommes certains que, en parcourant ces pages, aujourd'hui encore, même le lecteur politiquement engagé et non dépourvu de culture historique sera pris d'étonnement, d'indignation et, peut-être, de colère. C'est bien qu'il en soit ainsi. La force que la social-démocratie allemande aurait pu déployer contre la guerre et contre sa propre bourgeoisie est impressionnante : des centaines de milliers de membres du Parti, quatre millions d'électeurs, 110 représentants au Parlement ainsi que de nombreux journaux ayant une large diffusion parmi le prolétariat, ce à quoi il faut encore ajouter les organisations syndicales et les coopératives. Mais Frölich documente la progressive diffusion – dès avant le déclenchement du conflit – de positions opportunistes, social-impérialistes et colonialistes au sein du Parti et parmi ses cadres syndicaux. Il en analyse aussi ponctuellement les formulations et les prétentions théoriques, souvent basées sur la " défense des intérêts nationaux ". A une époque telle que la nôtre, caractérisées par des processus de renationalisation, par le localisme et le racisme, il s'agit là d'une leçon précieuse. Le bruit de la campagne en faveur de la guerre est assourdissant. Les journaux surchauffent les esprits. La chasse à l'étranger est lancée. Les chants de guerre accompagnent le départ des troupes : " A chaque balle, un Russe / A chaque coup de baïonnette, un Français / A chaque coup de pied, un Britannique ! " Parmi ceux qui vocifèrent, il y a aussi de nombreux travailleurs socialistes, entraînés dans le tourbillon. Une autre leçon à retenir. Le chapitre sur la guerre en tant qu'" affaire " est instructif. " Business as usual ", écrit Frölich au tout début du chapitre. Il explique les diverses méthodes par lesquelles " l'or était distillé à partir du sang humain ". Il documente aussi l'extraordinaire multiplication généralisée des profits, la grande arnaque financière de Daimler Motoren Werke à Stuttgart, les menaces de sabotage de cette même Daimler, les dons intéressés à la Croix-Rouge, les sociétés par actions de la bienfaisance. Parmi les autres exemples, le libéralisme commercial paradoxal et effronté de Thyssen qui, en pleine guerre, vend des boucliers à l'armée allemande à 117 reichsmarks la pièce, et à 68 reichsmarks au gouvernement néerlandais. Les hommes de confiance des grands industriels deviennent les conseillers des bureaux gouvernementaux. Les épisodes d'escroquerie que relate Frölich sont nombreux. Les impôts de guerre se répercutent principalement sur la consommation de masse. Le livre contient beaucoup d'affirmations qui font réfléchir. Rappelons-en deux. " Regardez le monde tel qu'il était avant la guerre, et vous verrez que c'était un monde qui était fait pour la guerre ", écrit Frölich au début du texte. Il parle d'économie mondiale, de concentration du capital, de blocs de puissances, d'armements, de partage des marchés... Si l'on fait une comparaison, comment le monde d'aujourd'hui se présente-t-il ? " Pour nous, aujourd'hui, il est clair que les deux questions que constituaient le maintien de la paix et la révolution, n'en faisaient qu'une. Lutte contre la guerre voulait dire lutte de pouvoir contre la bourgeoisie dans tous les pays, autrement dit lutte révolutionnaire. Aujourd'hui, il est tout aussi clair pour nous que la lutte révolutionnaire présuppose certaines conditions spirituelles, morales et organisationnelles. " Et encore : " Le désarmement était une utopie. A tout moment, il était possible d'en contourner les effets en créant de nouveaux moyens de guerre. " La critique de Frölich à l'égard des positions de Karl Kautsky est ponctuelle. Ce dernier imaginait un capitalisme sans l'impérialisme et sans politique de puissance. Une lutte véritable pour la paix et contre le militarisme n'est possible qu'à la condition d'être une lutte contre le capitalisme. En conclusion de son livre, Frölich affirme qu'il ne voit pas la paix dans l'avenir de l'Europe : " Certains Etats se sont effondrés. Sous les ruines de la guerre mondiale gisent les cendres des vieilles monarchies. Le monde a été partagé de manière différente. La France se considère comme la première puissance du continent européen, les Etats-Unis comme la première puissance du monde. Certains Etats impérialistes ont été détrônés. Les colonies ont fait un grand pas en avant sur la voie de leur libération. L'Allemagne et l'Autriche sont devenues elles-mêmes des colonies. ... Les peuples se sont laissés entraîner au massacre de masse dans le but de renverser le militarisme allemand qui menaçait tout le monde. Ce but "élevé" est atteint, et le monde, plus sinistre que jamais, regorge d'armements. Avant la guerre, les armées comptaient sept millions d'hommes ; elles en comptent onze millions après la guerre. ... On dit que ce sera la dernière guerre. La Société des Nations existe désormais. Les tribunaux d'arbitrage sont mis à contribution. Les peuples sont unis sur le papier par de sacro-saints traités qui n'engagent à rien. En vue de la prochaine guerre, les techniciens et les chimistes se mettent au travail et les Etats s'arment. ... Et pourtant ! La bourgeoisie s'est elle-même porté le coup le plus terrible en déclarant cette guerre. Dans l'immense empire de l'Est, la classe de l'avenir a déjà triomphé. Les vieilles puissances capitalistes sont grosses de la révolution. Et si aujourd'hui la bourgeoisie, dix ans après ce maudit 4 août, cherche encore une fois à prêcher la conciliation des classes en vue de l'extermination des peuples, alors retentira le cri de Karl Liebknecht, répété par des millions de voix : Contre la guerre, révolution ! " Les choses ne sont pas allées comme Frölich l'espérait. L'erreur de 1914-1918, sous d'autres formes, a déjà été répétée en 1939-1945. Elle ne doit plus se répéter. Voilà pourquoi elle doit être connue.

05/2014

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Ouvrages généraux

La Bulgarie, des guerres balkaniques à la Première guerre mondiale 1912-1919

Hors-série magazine 14/18

05/2023

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Essais

Ecrits sur le cinéma (1919-1937)

Pionnière du cinéma, Germaine Dulac (1882-1942) est une des grandes figures de l'avant-garde française des années 20. Personnalité importante, elle initiera et sera à la tête de nombreuses organisations et, parallèlement, mènera une activité inlassable pour la défense des droits des femmes. Dans ses réalisations, Dulac expérimente les nouvelles possibilités d'expression du cinéma. Elle réalisera une vingtaine de films à partir de 1916. La Souriante Mme Beudet (1923) et La Coquille et le Clergyman (1927), d'après Antonin Artaud, sont parmi ses films marquants. Les Ecrits sur le cinéma présentent une autre facette de la cinéaste et de la féministe, la Dulac écrivain, théoricienne, conférencière. La publication reprend les principaux textes, entretiens, interventions, où Dulac développe, dans un style passionné, ses conceptions du cinéma. Elle y défend un cinéma sans entraves, de création, essayant de tracer les spécificités de ce nouvel art autour du maître mot de l'avant-garde française : le cinéma comme mouvement. Y sont abordées toutes les grandes questions de cette époque comme l'apparition du parlant ou de la couleur, l'éducation par le film et plus généralement une réflexion sur l'image et la modernité qu'était alors le cinéma. Cette réflexion sur la représentation, véritable plongée dans les théories cinématographiques des années 20, n'a rien perdu de sa vigueur ni de sa cohérence à l'heure où émergent de nouvelles technologies et pratiques de l'image.

02/2021

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Histoire de France

Carnet du Front populaire 1935-1936

Ces carnets totalement inédits ont été tenus par André Malraux des tout premiers jours de la naissance du Front populaire jusqu'à son accession au pouvoir, qui coïncide avec les prémices de la guerre d'Espagne. Ces notes devaient fournir la matière d'un roman sur le Front populaire, projet que Malraux abandonnera pour se consacrer à la rédaction de L'Espoir. A cette époque-là, Malraux est partout : à Moscou où il prend la parole sur la place Rouge, à Paris, dans les meetings électoraux sous les préaux d'école... A travers ses notes, on revit les événements, des plus spectaculaires aux plus ténus, on ressent la vibration de l'instant, la beauté du moment. Qu'il s'agisse de la poésie des mises en scène qui président aux grands rassemblements populaires, de la cocasserie de certains détails, ou de réflexions d'ordre personnel, voire intime, c'est toute une époque, et tout Malraux, qui revivent dans ces pages. L'ouvrage est complété par une lettre inédite de Malraux et par un hommage à Léo Lagrange. Il est illustré d'intéressantes photographies d'époque.

03/2006

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Critique littéraire

Correspondance générale. Tome 6, 1933-1936

La correspondance de ces années 1933-1936, capitales pour Roger Martin du Gard, qui écrit alors L'Eté 1914, et cruciales pour le monde, qui entre peu à peu dans une nouvelle avant-guerre, tire son intérêt des confidences de l'écrivain sur lui-même et son oeuvre, et de son témoignage sur son temps. Fin décembre 1932, R. M. G. confiait à un ami qu'il ressentait "une grande incertitude" et que son instabilité était "accrue par les remous du monde européen" . "Piquer un plongeon en plein travail" pouvait pourtant lui assurer, espérait-il, une sorte de "salut" . Des facteurs d'instabilité, il n'en manque pas, en effet, au cours des années suivantes, tant dans la vie de l'écrivain que dans le monde qui l'entoure. Sa situation financière critique le contraint à mettre son château du Tertre "en veilleuse" et à s'éloigner de Paris pour aller vivre plus modestement, à Cassis d'abord, puis à Nice. Mais ce qui aurait pu être une expérience de l'exil est plutôt celle d'une vie nouvelle, plus libre, plus épanouie, et même d'une jeunesse retrouvée. Le travail n'en devient pas plus facile mais il est résolument, presque sereinement, assumé, si bien que ce séjour méditerranéen permet au romancier de réaliser le projet formé en 1932 : donner en quelques volumes leur achèvement aux Thibault. Pourtant "les remous du monde européen" ne cessent de venir troubler sa vie studieuse : l'aggravation générale de la crise économique, celle du climat social et politique en France, la dégradation de la situation internationale lui font craindre de ne pouvoir finir son ouvrage. Mais cela même est un aiguillon, et, par ailleurs, le spectacle de ce monde troublé lui permet d'enrichir et de préciser le tableau qu'il peint, jour après jour, dans son livre, des semaines fatales de l'été 1914.

11/1990

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Comics

Krazy Kat. Volume 1 (1935-1936)

La toute première anthologie d'un des plus grands classiques de la bande dessinée... l'intégrale de Krazy Kat, tout en couleurs, de George Herriman. Dans Krazy Kat, les thèmes sont ensorcelants, l'humour insolent, le dessin mémorable, la mise en page pleine d'imagination, les couleurs stupéfiantes, et l'ivresse qu'il procure est totale. Lecteurs de journaux, critiques d'art distingués et mille autres enthousiastes désignent Krazy Kat pour ce qu'il est : la plus grande bande dessinée de tous les temps. Grâce à une soigneuse compilation de rarissimes épreuves et de patientes recherches dans les archives des journaux, ce chef-d'œuvre revoit le jour pour la première fois depuis plus d'un demi-siècle...

06/1991

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Histoire internationale

L'adieu à l'Europe. L'Amérique latine et la Grande Guerre (Argentine et Brésil, 1914-1939)

Il est temps que l'histoire de la Grande guerre devienne véritablement mondiale. Elle n'est le plus souvent qu'une histoire européenne, à l'exception de l'entrée en guerre des Etats-Unis. L'Amérique latine semble n'y avoir aucune place, comme si elle s'était tenue en marge du conflit. Pourtant l'Argentine et le Brésil ont bien été confrontés à la guerre. Les populations, largement composées d'immigrants européens, se sont senties concernées par l'issue des combats, d'autant que de nombreuses communautés étaient appelées à rejoindre leur patrie en Europe et à prendre les armes. L'impact de la guerre se fit sentir aussi dans le domaine économique et transforma en profondeur les sociétés latino-américaines. Spectatrices à distance du suicide de l'Europe, elles ont été choquées par cet effondrement d'une civilisation qu'elles admiraient. Les intellectuels, jusque-là convaincus de la nécessité d'imiter la culture européenne, s'en sont détournés pour la seconde fois, après les indépendances du début XIXe siècle, et ont commencé à promouvoir d'autres modèles, d'autres idéaux culturels, du panaméricanisme à l'affirmation nationale. Il n'est pas ici question des sempiternelles histoires de poilus ou des débats sur les résistances à l'effort de guerre. L'Adieu à l'Europe propose une histoire décentrée, depuis cet ailleurs si proche et si lointain qu'est l'Amérique latine. A ce titre, il ne se contente pas de renouveler notre géographie de la guerre, il offre aussi un plaidoyer pour une autre histoire du XXe siècle latino-américain.

10/2013

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Histoire internationale

Journal du ghetto de Lodz (1939-1943)

A la libération du ghetto de Lodz, cinq cahiers manuscrits furent découverts sur un poêle, prêts à alimenter le feu. C'était le journal d'un adolescent, Dawid Sierakowiak, l'un des 60 000 juifs qui périrent dans le deuxième plus grand ghetto établi par les nazis en Pologne. Le jeune homme y relate l'invasion allemande, la persécution des juifs de Lodz puis, une fois le ghetto instauré, sa rapide transformation en centre industriel pourvoyant aux besoins de l'armée allemande, véritable camp d'esclaves administré d'une main de fer par le très controversé Doyen des juifs Chaïm Rumkowski, sous la férule nazie. Passionné de politique et de philosophie, Dawid porte un regard engagé sur les nouvelles internationales que certains parviennent à capter clandestinement et sur l'organisation du ghetto, dénonçant la dégradation délibérée des conditions de vie, les déportations et la mise en place d'un effrayant système de classes. L'abîme entre les différentes classes du ghetto se creuse de plus en plus. Certains volent pour s'empiffrer, d'autres s'empiffrent officiellement, et le reste gonfle et meurt de faim, écrit-il le 27 mai 1942. Avec délicatesse, Dawid confie aussi à son Journal ses angoisses, ses espoirs, les souffrances de ses proches, ainsi que ses démarches incessantes pour tenter d'améliorer le quotidien de sa famille. Et affirme, jusqu'aux dernières pages retrouvées, sa volonté de continuer à grandir intellectuellement, lire, traduire, à lutter contre la mélancolie et tenir, tenir jusqu'à la fin de la guerre. Dawid Sierakowiak perdit la bataille en aout 1943, à l'âge de 19 ans, victime de la "maladie du ghetto" : tuberculose, faim et épuisement. Victime, surtout, de l'antisémitisme. Courageux et souvent ironique, son témoignage offre le portrait d'un brillant jeune homme, représentatif de la jeunesse intellectuelle juive polonaise de son époque, et constitue un document rare et précieux sur l'une des facettes les plus atroces de l'Holocauste. Le texte, augmenté d'un appareil critique, est accompagné de soixante-cinq photos du ghetto de Lodz.

09/2016

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Critique littéraire

La génération perdue. Des Américains à Paris, 1917-1939

Jusque dans les années 1950, Paris demeura la capitale culturelle du monde occidental. Elle exerça un attrait quasi magnétique sur des générations entières d'artistes et d'intellectuels. Beaucoup d'entre eux migrèrent vers la Ville Lumière pour une période plus ou moins longue. Durant l'entre-deux-guerres, les expatriés anglophones, américains pour la plupart, furent particulièrement nombreux, impressionnés par la beauté de la ville, subjugués par la prégnance de l'Histoire, séduits par les restaurants et les cafés, attirés par la vie nocturne. L'épicentre de la communauté se situait rive gauche, dans le quartier Montparnasse. Paris devint un terrain favorable pour que se révèlent des écrivains novateurs et controversés : Ernest Hemingway, puis Henry Miller. Une certaine "américanité" trouva ainsi sa source sur les bords de Seine et investit tous les arts : peinture, photographie, sculpture, architecture, danse, mode, etc. Durant ces deux décennies, 1920-1930, vécurent à Paris quelques-unes des autres figures littéraires américaines majeures comme Francis Scott Fitzgerald, John Dos Passos, William Carlos Williams, mais aussi les Britanniques James Joyce ou Samuel Beckett. Les femmes, dont Gertrude Stein ou Djuna Barnes, furent des actrices à part entière dans cette révolution du modernisme. A la citation "L'Amérique est mon pays et Paris est mon chez-moi" de Gertrude Stein pourrait répondre le refrain de la chanson "J'ai deux amours, mon pays et Paris" de Joséphine Baker. Ces deux adages résument ce que fut cette aventure singulière de la Génération perdue.

04/2016

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Beaux arts

Lettres à Alice (1914-1919). Correspondance de guerre

D'une malle en osier oubliée est sorti un trésor de guerre. Plus d'une centaine de lettres, inédites, écrites de la main de Derain, toute une correspondance des années de guerre adressée à sa " chère Alice " . Des courriers en mauvais état, à l'écriture irrégulière, tracée avec une encre souvent effacée par l'humidité, mais qui enrichissent prodigieusement la masse épistolaire des années 1914-1919. Décryptées, transcrites et classées, ces lettres disent le quotidien du soldat Derain pendant les quatre années de guerre : ses premiers élans, ses déceptions, son désoeuvrement et ses peurs, sa solitude, sa frustration de ne pas participer à la vie artistique parisienne, ses tentatives, par Alice interposée, de s'inscrire sur le marché de l'art. Elles nous parlent aussi d'un homme que la guerre sépare de sa famille et de ses proches. Les propos de Derain révèlent le caractère affirmé d'Alice, sa compagne, qui deviendra sa femme en 1926. Son esprit libre causait parfois bien du tourment à André, mais il lui avoue en 1917 qu'elle est " le seul être humain dont [il] recherche le vrai suffrage " . Ce volume réunit 254 lettres écrites par André Derain à Alice. Témoignage exceptionnel d'un Français dans la Grande guerre, il est aussi une chronique de la scène artistique racontée d'une plume sensible par un artiste d'une rare intelligence. En coédition avec le Centre André Derain et le Centre Georges Pompidou. Avec la collaboration scientifique du musée de la Grande guerre du pays de Meaux. Ouvrage publié sous la direction de Geneviève Taillade et Cécile Debray. Edition établie, présentée et annotée par Christina Fabiani et Valérie Loth.

10/2017

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occupation

Etre Juif dans le Nord et le Pas-de-Calais 1939-1945

A l'issue de l'armistice du 22 juin 1940, le Nord et le Pas-de-Calais sont détachés de la France par décision personnelle de Hitler. Zone rattachée au Haut commandement militaire de Bruxelles jusqu'à la fin du conflit, cette région connaît un destin singulier par rapport aux Zones occupées, annexée ou relevant du Gouvernant de Vichy. Recensements précoces avec une zone littorale immédiatement vidée de sa population juive, calendrier des rafles spécifique, déportations vers les prisons du Reich, puis vers Auschwitz-Birkenau à partir du camp de rassemblement des Juifs de Malines en Belgique, spoliations, sont largement documentés de façon approfondie et systématique grâce aux recherches dans les multiples fonds d'archives français et étrangers croisées avec les témoignages des survivants directs et des familles. Cette synthèse inédite avec d'abondantes références bibliographiques s'appuie également sur les itinéraires des enfants cachés et sur les stratégies de contournement, de survie, face aux mesures antisémites relayées par les autorités locales. Et les auteurs renseignent précisément l'aide apportée par les cheminots lors de la grande rafle du 11 septembre 1942 en gare de Lille-Fives, puis l'action des filières et des réseaux, donnant ainsi à voir un type de résistance spécifique : la résistance sans armes face à l'occupant.

06/2022

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Histoire de France

Journal de guerre. 2 septembre 1939-20 juillet 1940, 2e édition

1939 : Georges Sadoul a trente-quatre ans. Ancien membre du groupe surréaliste, il a fait avec son ami Aragon le choix du communisme. Dans les années trente, son activité journalistique dans la presse du Parti est intense. La plus novatrice est la page cinéma de l'hebdomadaire Regards, où il rend compte de tous les films nouveaux. En suivant l'actualité du cinéma et en fréquentant la Cinémathèque française, que vient de créer Henri Langlois, Sadoul a éprouvé le besoin d'un regard d'ensemble sur cet art du XXe siècle, le seul à être "né sous nos yeux". A l'été 1939, il a terminé le premier jet de son Invention du cinéma (premier volume de la monumentale Histoire générale du cinéma, en six volumes), qui ne paraîtra qu'à la Libération. Emportant dans son sac de soldat le manuscrit de L''Invention du cinéma, Sadoul tient un journal de sa "drôle de guerre". Le journaliste, le cinéphile, le militant et l'historien sont présents dans ce témoignage quotidien, qui est aussi un des plus beaux livres du premier historien du cinéma.

04/1994

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Critique littéraire

Danse et poésie plastiques. Transferts esthétiques en Europe (1909-1933)

Cet ouvrage aborde un domaine exploré depuis peu par les études comparatistes, celui des relations entre la littérature et la danse. Il s'intéresse aux transferts culturels et esthétiques dans plusieurs pays européens entre 1909 et 1933. Que deviennent le ballet et le livret quand les peintres abstraits s'y intéressent ?

01/2022

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Littérature française

Haut mal

Ce volume contient Failles, poèmes de 1924 à 1934, La Néréide de la mer Rouge (1934-1935), Abanico para los toros et La rose du désert (1939-1940).

11/1990

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Histoire de France

Journal de Guerre (31 juillet 1914 – 23 mai 1916)

René Johannan Samuel Lisbonne est né à Paris le 6 octobre 1881. Son père meurt alors qu'il n'a que 5 ans. A la fin de ses études, son oncle l'emploi dans sa maison d'édition, spécialisée en philosophie : la "Librairie Félix Alcan" qui deviendra, en 1910, "Librairie F. Alcan - R. Lisbonne" . Son catalogue, riche de 20. 000 titres, compte parmi ses auteurs Henri Bergson, Emile Durkheim, Gabriel Monod, Pierre Janet... C'est l'une des quatre maisons d'édition qui rejoint les Presses universitaires de France (PUF) en 1934. René Lisbonne y sera directeur de collection jusqu'en 1939, date à laquelle la loi lui interdit d'exercer parce que juif. Il épouse le 18 octobre 1911 Marthe Netter (1892-1940), fille du professeur Arnold Netter. Un enfant naîtra de cette union : Jean Lisbonne né en 1912. Pendant la Première Guerre mondiale, il commande avec le grade de capitaine le 5e Bataillon du 254e R. I. Fait prisonnier par les allemands à Cumières en 1916, il passera sa captivité à Reisen in Posen (Possnan - Pologne). Au début de la Seconde Guerre mondiale, il est de nouveau mobilisé. En 1940, il entre en résistance et rejoint le réseau Marco Polo, en Auvergne, où il est chargé du regroupement et de l'acheminement clandestins des belges et des hollandais pour rallier les Forces combattantes alliées. Arrêté par la Wehrmacht le 19 mars 1943 à Châteauneuf les bains, il est interné au mitard de la "mal coiffée" à Moulins, puis à Fresnes. Il sera ensuite déporté au camp de concentration Natzweiler-Struthof (Bas-Rhin) où son gardien, le SS Ehrmanntraut, le battra à mort avant de lâcher ses chiens sur lui. René Lisbonne meurt le 28 juillet 1943.

03/2018

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Histoire de France

1914-1918, une guerre des images. France-Allemagne

Qu'ont vu de la Grande Guerre les Français et les Allemands? Si la mémoire collective insiste sur les notions de censure et de propagande, il ne faut pas oublier une autre réalité : le besoin de voir la guerre a été très fort, aussi bien en France qu'en Allemagne. Jamais autant de cartes postales n'ont circulé, jamais autant de journaux illustrés n'ont été achetés et les salles de cinéma ont connu une fréquentation jusqu'alors inédite. Entre 1914 et 1918, des deux côtés des tranchées, des photographes, des cinéastes et des dessinateurs ont tenté de saisir le combat, de montrer la victoire en train de se dessiner et de représenter l'ennemi. s'il s'agissait pour ces hommes de témoigner de leur expérience du front, ils ont aussi participé à la construction visuelle de l'histoire et de la mémoire du conflit. Les documents présentés et analysés dans cet ouvrage, réalisé grâce au fonds de l'AFP (Agence France-Presse) et de la DPA (Deutsche Presse-Argentur), proposent une plongée inédite dans l'univers visuel des Français et des Allemands de cette époque.

05/2014

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Russie

UNE FEMME RUSSE DANS LE SIECLE. Journal de Evguenia Kisseliova 1916-1991

" Pourquoi j'écris ? Parce que ce manuscrit il coule de mon âme comme le ruisseau. J'ai plus la place dans la tête de toutes ces pensées et ces malheurs. Celui qui lira ce manuscrit, il comprendra mon existence tout entière... " Alors que l'URSS est sur le point de disparaître, une femme du peuple, que rien ne distingue de millions d'autres femmes russes, entreprend le récit de sa vie. Evguenia Kisseliova, née en 1916, disparue en 1991, va rédiger son journal pendant plus de vingt ans. Un long monologue, écrit dans une langue quasi phonétique, dans lequel elle nous parle de " la grande guerre patriotique ", de ses démêlés avec ses maris successifs et avec son entourage, des ravages de la vodka, ou encore de la solitude. Cette voix singulière, Claire Etcherelli a su l'écouter. Ce qui pourrait être une déposition de plus, une pièce à conviction sur la condition des femmes, apparaît comme un document exceptionnel. Parce que ce récit est celui d'une femme que rien ne préparait à ce rôle, parce qu'enfin, la vie de Evguenia Kisseliova traverse et recoupe la vie et la mort de l'Union soviétique.

02/2000

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Cinéma

Fictions nationales. Cinéma, empire et nation en Ouzbékistan (1919-1937)

L’Union des républiques socialistes soviétiques formait-elle un empire ? Comment les États-nations d’Asie centrale – et l’Ouzbékistan en particulier – ont-ils émergé et comment se sont-ils consolidés à la veille de la Seconde Guerre mondiale ? Comment se traduit la violence stalinienne dans la région ? C’est en étudiant le cinéma de fiction produit dans l’entre-deux-guerres en Ouzbékistan que Cloé Drieu répond à ces questions et expose précisément les mécanismes d’assujettissement, tant institutionnels que symboliques, de la périphérie ouzbèque au centre moscovite. En effet, le film, parce qu’il est au coeur d’enjeux politiques et économiques, mais aussi parce qu’il relève de la construction d’imaginaires, tant nationaux qu’impériaux, est un fil conducteur singulier. De 1924, date de naissance politique (création de l’Ouzbékistan soviétique) et cinématographique (réalisation du premier film de fiction), à 1937, date de la terreur stalinienne mais aussi du passage au cinéma parlant, le film suit les circonvolutions de l’histoire tragique des premières élites nationales dans le premier tiers du XXe siècle. Comment les cinéastes ouzbeks se sont-ils emparés de la caméra ? Quels regards ont-ils porté sur l’aventure révolutionnaire ? Comment l’ont-ils traduite cinématographiquement ? Et, finalement, comment ont-ils perdu, temporairement, l’usage de la « parole cinématographique » ? Fruit d’une dizaine d’années de recherches sur des documents filmiques et administratifs consultés dans les archives nationales ouzbèques ou dans divers sites archivistiques à Moscou, cet ouvrage offre un regard neuf sur l’histoire du cinéma soviétique, en s’intéressant à un cinéma national inconnu jusqu’alors. Mais surtout, en privilégiant un regard décentré pour donner la priorité à la périphérie, il permet de saisir la constitution des grandes matrices idéologiques, encore majoritairement à l’oeuvre aujourd’hui. En abordant les questions de domination, d’hégémonie et de violence, d’empire et de nation, de résistance et de consentement, il s’insère pleinement dans les débats actuels des sciences sociales.

07/2013

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Correspondance

Lettres à Joseph Garcin (1929-1938)

" J'ai un projet - tout autre chose, pas de politique ni de frauduleux commerce, il faudra que je vous en fasse part, et vous pourrez m'aider. " Ainsi Louis Destouches, médecin hygiéniste, s'adresse-t-il, le le' septembre 1929, à Joseph Garcin (1894-1962), ancien combattant devenu proxénète. Un personnage comme il les aime: viveur désabusé, aventurier sans scrupule, mais cultivé et fidèle en amitié. Autre qualité de Garcin, et non des moindres: il a vécu la fin de la guerre à Londres, où la pègre n'a plus de secrets pour lui. Le romancier voit aussitôt le profit qu'il pourra tirer de cette science des bas-fonds, lui qui les connaît mal... C'est en quelque sorte l'acte de naissance de Voyage au bout de la nuit (1932), gestation dont Céline, de lettre en lettre, prend Garcin à témoin. Ces vingt-huit lettres, présentées et commentées par Pierre Lainé, constituent un apport essentiel à la connaissance de l'homme et de l'écrivain. Céline y explore quelques-uns des thèmes qui hanteront son oeuvre : le cauchemar de la guerre, la fatigue de vivre, l'appétit de femmes, mais aussi la fatalité du mensonge et la montée des fascismes - de tous les fascismes. Autant d'obsessions dont Pierre Lainé évoque les prolongements jusqu'à Rigodon (1969), où plane une dernière fois l'ombre posthume de Garcin...

10/2009

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Histoire internationale

L'effort de guerre de l'Afrique. Le Gabon dans la Deuxième Guerre mondiale (1939-1947)

La Deuxième Guerre mondiale marqua un tournant important de l'histoire du Gabon. En effet, dès 1939, le Gabon fut sollicité, avec les autres colonies françaises, pour contribuer à l'effort de guerre de la métropole. La contribution du Gabon revêtit essentiellement deux formes : l'effort humain et économique. L'apport humain fut marqué par le recrutement des tirailleurs, destinés à renforcer les effectifs militaires en métropole, ainsi que des travailleurs indigènes, affectés dans les chantiers de construction des routes, d'exploitation forestière et minière. L'effort économique du Gabon se caractérisa par la fourniture des matières premières nécessaires à l'industrie de guerre française. Au-delà de ces aides, cet ouvrage analyse la pression fiscale subie par les Gabonais pendant la guerre. Il met en évidence les réactions suscitées par l'effort de guerre, les conséquences du recrutement des soldats et des travailleurs, les sentiments de peur éprouvés par les Gabonais devant la perspective d'abandonner leurs villages pour les campagnes de récolte de caoutchouc dans la forêt, la crainte de la venue des autorités pour réclamer l'impôt ou recruter les soldats destinés au combat en métropole. Enfin, ce livre permet de comprendre que, face à la montée de la contestation, la Deuxième Guerre mondiale inaugura une nouvelle ère dans les relations entre la France et sa colonie du Gabon à travers une politique dite de "mise en valeur économique et sociale".

05/2011

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Sociologie

Face à la guerre. Ecrits 1914-1916

La position de l'Allemagne impériale soucie Georg Simmel : où doit-elle se situer vis-à-vis de la catastrophe survenant dans la vieille Europe disloquée, et à l'heure de son «américanisation» ? Il s'exprime ici moins en universitaire qu'en penseur du lien social, à qui les formes et l'intensité de la guerre en cours imposent une difficile épreuve de vérité. Epreuve personnelle aussi, car la Grande Guerre oppose les philosophes de la même école de pensée - comme on le voit en lisant les pages de Simmel en regard des adresses de Bergson à ses collègues académiciens, puis à l'opinion américaine.

04/2015

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Russie

Tribulations d'un jeune Juif polonais en URSS entre 1939 et 1946

Maurice Drumlewicz a 18 ans lorsque, le 6 octobre 1939, il prend la route à la recherche de son frère Henri, enrôlé dans l'armée polonaise. La guerre vient d'éclater et l'armée est prise en étau entre les Russes et les Allemands. Maurice quitte sa Pologne natale, muni d'un simple baluchon, ignorant encore l'incroyable voyage qui l'attend. Entre 1939 et 1946, Maurice parcourra ainsi plus de 11 000 kilomètres, en grande partie à pied. Un périple extraordinaire à travers l'Union soviétique, de Varsovie jusqu'au fin fond de la Sibérie, en pleine guerre, avant de rejoindre Paris en 1946. Comment survivre lorsque les dangers affleurent de toutes parts ? Maurice raconte une vie au jour le jour : marcher, ruser, multiplier toutes sortes de travaux contre du pain, une soupe, des cigarettes, tout en évitant les rafles car, en fil rouge, se dessine la grande Histoire, ses enjeux et la réalité des camps de travail. Ces tribulations sont aussi celles de ces copains d'enfance qui furent ses compagnons d'infortune. La fraternité, la solidarité auront été le moteur de leur survie durant ces années difficiles. Maurice nous fait revivre les épisodes parfois cocasses, parfois tragiques, de cette traversée épique, avec un humour et une légèreté derrière lesquels vibre la misère vécue et endurée par des milliers de Juifs de Pologne durant la guerre. Un témoignage rare, nourri et complété des commentaires de sa fille, Sylvie Lidgi, qui vient éclairer une page de l'Histoire encore trop peu documentée.

06/2021

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Russie

Cauchemar en URSS. Les procès de Moscou 1936-1938

Après la parution de son Staline (1935), Boris Souvarine publie un long article sur les deux premiers procès de Moscou (août 1936 et janvier 1937) où il s'interroge sur la logique de cette tragédie pseudo-judiciaire où les accusés s'accablent de tous les maux avant leur mise à mort. Au-delà de la mise en scène spectaculaire de ces procès et du sacrifice de personnalités connues, c'est bien l'ampleur de la répression dans toutes les strates de la société soviétique que symbolisent ces purges au sommet de l'Etat-Parti. A mesure que s'enchaînent les condamnations, Souvarine établit que le mensonge, aussi déconcertant soit-il, constitue dorénavant le fondement d'un univers politique où 2+2 n'est plus égal à 4.

11/2021

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Récits de voyage

Loin de New York. Reportages et photographies (1936-1938)

La Suissesse Annemarie Schwarzenbach (1908-1942) fut tout à la fois écrivain, journaliste, photographe et archéologue. La vie de cet " ange dévasté ", selon l'expression de Thomas Mann, fut marquée par une errance intérieure qu'elle projeta dans les voyages et la morphine, par des amours saphiques malheureuses ainsi que par son amitié avec Klaus et Erika Mann, auprès de qui elle s'engagea dans la lutte contre le nazisme. Entre 1936 et 1938, elle se rendit deux fois aux États-Unis pour y mesurer les conséquences de la Grande Dépression, notamment dans les États du Sud. Au fil d'articles rédigés pour plusieurs journaux suisses, cette fille de riche industriel du textile s'attache au quotidien des gens modestes et des jeunes syndicalistes, à la misère des ouvriers et à l'exploitation éhontée des fermiers.

09/2006

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Sciences politiques

Les relations internationales de 1918 à 1939. 4e édition

La Seconde Guerre mondiale a-t-elle été tout entière en germe dans la façon dont s'est déroulée et conclue la première ? Y a-t-il eu un enchaînement irréversible des faits ayant produit Hitler et Staline et qui relient, sans changement possible, la "paix dictée" de Versailles et l'affrontement entre les démocraties et les totalitarismes ? Si l'histoire n'est pas déterminée par la manière dont a été mis en place en 1919 le nouvel ordre international, ceux qui ont installé le système ont pu générer en même temps la possibilité de le détruire, et avoir une responsabilité dans le déroulement des faits aboutissant aux agressions hitlériennes de 1938-1939. Ce problème du rapport entre l'enchaînement causal des faits et leur contingence est au centre de ce livre consacré aux relations internationales de l'entredeux- guerres, une période ponctuée d'événements dramatiques et qui s'achève par un conflit qui deviendra planétaire.

04/2019