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Madame Ippò

Extraits

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Littérature étrangère

Eva Luna

Elle s'appelle Eva, qui veut dire vie, sa mère ayant voulu qu'elle y morde à belles dents; Eva Luna, parce qu'elle fut conçue par un Indien de la tribu des Fils de la Lune piqué par un aspic, que sa mère arracha à l'agonie en lui faisant l'amour. Petite bonniche rebelle et émerveillée, écoutant aux portes et abreuvée de feuilletons radiophoniques, elle a le don d'inventer des histoires rocambolesques, improbables, renversantes, drôles et dramatiques comme la vie même, ce qui lui vaudra plus tard de sortir de la misère, de la servitude et de l'anonymat. Entre-temps, son destin aura croisé celui de dizaines de personnages plus hauts en couleur les uns que les autres -sa marraine, qui donnera le jour à un monstre à deux têtes, l'une blanche et l'autre noire; grand-mère Elvira, qui couche dans son cercueil et sera sauvée par cette arche de fortune lors d'une inondation catastrophique; la Madame, puissante maquerelle de la capitale, et Mimi, travesti promu star de la télévision nationale; Huberto Naranjo, gosse de la rue qui grandira dans les maquis de la guérilla; oncle Rupert et tante Burgel, aubergistes et fabricants de pendules à coucous dans un village danubien au coeur des montagnes tropicales; leurs filles dodues à ravir et voluptueuses à souhait; et un didacteur, un tortionnaire au gardénia à la boutonnière, un commerçant moyen-oriental au coeur tendre et aux caresses savantes, sa femme Zulema, vaincue par la fatigue de vivre, un gros journaliste sagace et épicurien, un ministre déféquant sur une chaise percée tendue de velours épiscopal...-, sans oublier Rolf en qui Eva reconnaîtra l'homme de sa vie, puisque à en vivre une, il lui faut bien concevoir que certaines histoires finissent bien.

09/1995

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Critique littéraire

Monsieur Maud. Parcours d'un journaliste esthète

Ce livre propose une anthologie de ses articles sur le cinéma (de Bette Davis à Pasolini, de Blade Runner à Douglas Sirk, Louella Interim aborde tous les genres avec un regard unique) et la mode (Yves Saint-Laurent, Jean-Paul Gaultier, Madame Grès, Chantal Thomas... il les a tous connus et a analysé leur style). Dans une première partie, le livre évoque le parcours et la personnalité de ce dandy d'un autre siècle en donnant la parole à ceux qui l'ont connu ou qui ont travaillé avec lui. Serge Toubiana, Serge July, Jean-Paul Gaultier, Gérard Lefort, Paquita Paquin dressent un portrait drôle et touchant de leur ami. Esthète, dandy...si ces épithètes n'étaient pas aujourd'hui galvaudés, ils définiraient parfaitement la vie et l'oeuvre de Marc Raynal, qui sous plusieurs noms de plume, (Maud Molyneux, Louella Interim, Dora Forbes), a animé pendant près de dix ans les pages mode et cinéma de Libération aux côtés de Serge Daney, Michel Cressole et Gérard Lefort. La plume de Maud Molyneux est unique : fantastique écrivain de la mode, sans doute le meilleur après Proust, c'est également un cinéphile ardent, qui célèbre avec amour, loin des dérives théoriques de la critique, le grand cinéma hollywoodien dans un style au classicisme épuré. Grand critique, Maud Molyneux fut également une personnalité aussi attachante que fascinante : à la fois érudit hors-normes (" quand on ne savait pas, on téléphonait à Maud ", témoignent aujourd'hui ses amis), pilier du Paris nocturne des années 70, passionné de mode et d'histoire du costume. Lire Maud Molyneux/Louella Interim aujourd'hui est une véritable redécouverte, celle de l'une des dernières grandes plumes de la presse culturelle.

05/2011

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Critique littéraire

Mes souvenirs sur Hugo et Flaubert

C'est l'histoire vraie d'une jeune Anglaise romantique installée à Paris autour des années 1830, qui rencontre Victor Hugo déjà célèbre, puis sympathise et flirte sur la plage de Trouville avec un inconnu nommé Gustave Flaubert. Plus tard, elle continue à correspondre avec l'auteur de Madame Bovary, qui multiplie à son égard, pendant près de quarante ans, les signes de son "inaltérable affection", et elle retrouve Victor Hugo à Guernesey en 1862, l'année du triomphe des Misérables. Gertrude Tennant (1819-1918) raconte Flaubert et Hugo comme elle les a vus : le premier jeune, sauvage, beau, méprisant les convenances, adorant sa mère et sa soeur, passionné par la littérature, l'art et la beauté ; le second adulé par son entourage, attentif à son image, poli et froid à Paris, puis transfiguré par l'exil, séduisant, original, imprévisible, bienveillant avec les enfants, s'enflammant dans les discussions littéraires et politiques. De sa proximité avec ces deux génies témoignent ses lettres et les souvenirs écrits sur ses vieux jours, alors qu'elle reçoit chaque semaine le Tout-Londres dans son salon. Conservés dans une malle et un grenier, ils sont ici édités ensemble pour la première fois. On s'amuse du regard porté par la pieuse et royaliste Anglaise sur la famille Flaubert incroyante et sur les proscrits républicains. Le lecteur, émerveillé de déambuler avec elle dans le Paris romantique peuplé d'originaux, invité dans les cercles de Flaubert et Hugo dont elle brosse une brillante galerie de portraits, ne peut manquer de sympathiser avec cette aventureuse, spirituelle, irrésistible et généreuse Anglaise amoureuse de l'île et du continent. Un trésor inestimable pour l'histoire littéraire. Une machine à remonter le temps.

11/2020

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Littérature française

CONTES Tome 1

Liée d'amitié avec Charles de Saint-Evremond et avec plusieurs conteuses du siècle comme Julie de Murat et Marie-Jeanne L'Héritier, cette contemporaine de Madame de La Fayettecommence alors à publier, dès 1690, ses premiers récits, dans le goût de son temps, et qui s'intitulent les Mémoires sur la cour d'Espagne, l'Histoire d'Hippolyte, comte de Douglas ou laRelation du voyage d'Espagne (1691), les Mémoires des aventures de la cour de France (1692), les Mémoires secrets de plusieurs grands princes de la cour (1696). Ces productions littéraires estimées sont suivies des contes qui ont assuré sa notoriété. L'Ile de la félicité est le premier conte de fées à être publié en France. Après le succès des Contes de ma mère l'Oye de Charles Perrault en 1697, Marie-Catherine d'Aulnoy fait paraître les 4 volumes de Les contes des fées, suivis des Contes nouveaux ou les Fées à la mode, respectivement parus en 1697 et 1698 et qui lui valent la célébrité. Comptant parmi les plus authentiques chefs-d'oeuvre de la littérature féerique, ses contes l'Oiseau bleu, la Belle au cheveux d'or, Gracieuse et Percinet, le Prince lutin, la Biche au bois, la Chatte blanche, le Rameau d'or, Finette Cendron, le Nain jaune, la Grenouille bienfaisante, reflètent l'évolution d'un genre emprunté aux traditions populaires en un genre littéraire destiné au lectorat adulte de la société galante. Construits comme des aventures romanesques, où se découvre aisément l'influence de la pastorale, du théâtre et du roman contemporains, ses contes mêlent allègrement excès de préciosité, naturel désinvolte, réalisme et cruauté. Le vécu de Marie-Catherine d'Aulnoy se manifeste également dans son écriture lorsqu'elle se sert de l'allégorie pour dénoncer sans ambages l'épreuve du mariage forcé qu'elle a eu à subir.

01/2023

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Littérature française

CONTES Tome 2

Liée d'amitié avec Charles de Saint-Evremond et avec plusieurs conteuses du siècle comme Julie de Murat et Marie-Jeanne L'Héritier, cette contemporaine de Madame de La Fayettecommence alors à publier, dès 1690, ses premiers récits, dans le goût de son temps, et qui s'intitulent les Mémoires sur la cour d'Espagne, l'Histoire d'Hippolyte, comte de Douglas ou laRelation du voyage d'Espagne (1691), les Mémoires des aventures de la cour de France (1692), les Mémoires secrets de plusieurs grands princes de la cour (1696). Ces productions littéraires estimées sont suivies des contes qui ont assuré sa notoriété. L'Ile de la félicité est le premier conte de fées à être publié en France. Après le succès des Contes de ma mère l'Oye de Charles Perrault en 1697, Marie-Catherine d'Aulnoy fait paraître les 4 volumes de Les contes des fées, suivis des Contes nouveaux ou les Fées à la mode, respectivement parus en 1697 et 1698 et qui lui valent la célébrité. Comptant parmi les plus authentiques chefs-d'oeuvre de la littérature féerique, ses contes l'Oiseau bleu, la Belle au cheveux d'or, Gracieuse et Percinet, le Prince lutin, la Biche au bois, la Chatte blanche, le Rameau d'or, Finette Cendron, le Nain jaune, la Grenouille bienfaisante, reflètent l'évolution d'un genre emprunté aux traditions populaires en un genre littéraire destiné au lectorat adulte de la société galante. Construits comme des aventures romanesques, où se découvre aisément l'influence de la pastorale, du théâtre et du roman contemporains, ses contes mêlent allègrement excès de préciosité, naturel désinvolte, réalisme et cruauté. Le vécu de Marie-Catherine d'Aulnoy se manifeste également dans son écriture lorsqu'elle se sert de l'allégorie pour dénoncer sans ambages l'épreuve du mariage forcé qu'elle a eu à subir.

01/2023

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XVIe siècle

Marguerite de Navarre. Perle de la Renaissance

La première biographie complète d'une grande humaniste oubliée de l'histoire. Soeur de roi (François Ier), femme de roi (Henri II de Navarre) et grand-mère de roi (Henri IV), Marguerite d'Angoulême a trop souvent été reléguée au second plan, et sa vie étudiée à travers celle des hommes qui l'ont entourée. C'est oublier bien vite qu'elle a aussi, et surtout, été une grande mécène d'artisans du livre, tels François Rabelais, et elle-même une autrice prolifique sous le nom de Marguerite de Navarre. Fervente catholique mais aussi humaniste éclairée, elle a également cherché toute sa vie à " renouveler l'Eglise " en protégeant les réformateurs protestants, dont Jean Calvin. Née Marguerite de Valois-Angoulême en 1492, puis devenue reine consort de Navarre par son second mariage en 1527, Marguerite contribua fortement à faire de la cour de son frère François Ier un lieu où intellectuels et artistes de premier plan se pressaient. Son influence politique déclinant progressivement après l'affaire des placards en 1534, elle décida de s'éloigner de la cour et de se consacrer à l'écriture. Auteur de poésie, de théâtre et de contes, elle laisse une oeuvre abondante, dont son recueil de nouvelles inachevé : L'Heptaméron. Si ces écrits peuvent nous sembler datés aujourd'hui, ils n'en demeurent pas moins révolutionnaires pour l'époque, éminemment modernes, et même teintés de féminisme - ils ont inspiré de nombreuses femmes de tête comme la célèbre Anne Boleyn. Dans cette biographie passionnante et étayée par de nombreuses sources inédites, Patricia Lojkine réhabilite une figure oubliée et pourtant, à l'image d'une Madame de Lafayette, incontournable de l'histoire intellectuelle et politique de la Renaissance.

08/2021

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Droit pénal

Le risque en droit pénal

La notion de risque est doublement incertaine : elle n'est pas définie par la loi et elle contient une part irréductible d'aléa quant à sa concrétisation en dommage. Pourtant, le législateur ne cesse de recourir à la notion de risque en droit pénal, qu'il soit de fond ou de forme, de sorte que la légitimité de son usage en cette matière peut être mise en doute. La présence d'une notion aussi incertaine au sein d'un droit qui met en cause les droits fondamentaux de la personne doit interpeller, d'autant plus que risque et droit pénal sont par nature contradictoires : le risque est incertain, immatériel et relève de la prévention tandis que le droit pénal est le droit de la répression, de la matérialité et de la certitude. Si l'étude de leurs natures respectives a permis de dépasser cette contradiction, la légitimité du droit pénal à saisir un risque n'en reste pas moins précaire. Pour la garantir, il ne pourra s'agir que d'un certain risque, c'est-à-dire un risque pourvu d'une certaine qualité. A partir de l'étude des principes fondamentaux du droit pénal, de ses concepts juridiques et de ses sources supralégislatives, cette recherche proposera de définir les critères théoriques d'un risque pénalement saisissable en toute légitimité. Leur confrontation avec le droit positif permettra ensuite de révéler si l'exploitation du risque en droit pénal fait perdre ou non à ce dernier sa légitimité. "La thèse de Madame Adra Zouhal devrait assurément intéresser de nombreux lecteurs. Ceux bien sûr qui suivent les travaux de droit pénal avec une attention particulière. Mais aussi ceux dont la réflexion est d'habitude orientée vers d'autres disciplines juridiques, tant il est vrai que l'appréhension du risque est depuis longtemps constatée dans d'autres branches du droit" Edouard Verny

06/2021

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Acteurs

Bardot, la pasionaria

Star parmi les stars, Brigitte Bardot a aussi été, pour le monde entier, le plus célèbre des sex-symbols. Elle garde aujourd'hui une place unique dans la mémoire du public. Dans cette remarquable biographie, Catherine Rihoit décrypte l'histoire du mythe BB. Brigitte Bardot, plusieurs vies en une Star parmi les stars, Brigitte Bardot a été, pour le monde entier, le plus célèbre des sex-symbols. Très peu de vedettes ont, comme elle, lancé des modes durables et contribué à révolutionner les moeurs. Par un instinct étonnant, Brigitte Bardot a su, tout au long de sa vie, annoncer les évolutions de son époque. La fillette choyée, la collégienne de Passy, la jeune mariée " jolie madame ", l'Eve décoiffée et boudeuse, la hippie de luxe, la femme de cinquante ans désabusée sont les principaux incarnés tout à tour par cette enfant solaire dont les coups de tête et les rébellions ont marqué l'époque. Les années sont recréées et analysées par Catherine Rihoit. Cette biographie saisit la naissance d'un mythe, fait la part de la légende et de la vérité, fixe la double image, définitive et fascinante, de Brigitte Bardot en tant que femme et de " B. B. " en tant que phénomène. Contrairement à d'autres grandes actrices, Brigitte Bardot a su quitter le cinéma à temps pour enchaîner sur une seconde vie, consacrée à la protection des animaux et à la défense de leurs droits, afin de vivre ce qui a toujours été, plus que le cinéma, sa véritable passion. Remarquablement, après avoir été une pionnière dans la libération de l'image féminine, elle l'a été une seconde fois en ce qui concerne la cause animale. Cette édition constitue l'édition mise à jour et augmentée de Brigitte Bardot, un mythe français (Olivier Orban, 1986), considérée comme l'une de ses meilleures biographies.

05/2023

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Dictionnaire du cinéma

James Bond, le dico. D'ABC à Zographos

A l'occasion de la sortie au cinéma du dernier James Bond "Mourir peut attendre", un dictionnaire illustré pour tout savoir sur le plus célèbre des agents secrets. Cet abécédaire réunit anecdotes, secrets de tournages des 25 films, objets cultes... , pour tout savoir sur le plus célèbre des agents secrets. Le saviez-vous ? - Maurice Binder a signé la plupart des génériques des James Bond, offrant aux films une touche particulière et inimitable. Il est appelé dès Dr No. Les producteurs lui proposent soit de toucher un fixe, assez faible, soit d'être payé sur les éventuels bénéfices à venir. Comme beaucoup, Binder ne croit pas en trop en l'avenir de 007. Il préfère le fixe. Et le regrettera longtemps... - Au moment où il est pressenti pour devenir James Bond, Sean Connery est censé faire un bout d'essai (screen test en anglais) : "Désolé mais je ne fais pas de bout d'essai, répond-il aux producteurs. Prenez-moi ou virez-moi mais il n'y aura pas de test ! " On connaît la suite... - Les contrats de Roger Moore stipulent que tous les cigares qu'il consommera pendant le tournage (hors caméra) sont à la charge de la production. Pas n'importe quelle marque : des Monte-Cristo fabriqués à Cuba. Sur le tournage de L'Homme au pistolet d'or la facture grimpe à 3 718 livres sterling. Soit l'équivalent de 40 000 euros actuels... - Brigitte Bardot était pressentie pour incarner la femme de James Bond dans Au service secret de sa majesté, elle refusa pour aller tourner Shalako avec Sean Connery qui venait de mettre un point final à sa carrière d'agent secret. C'est Diana Rigg (Madame Peel) qui interprétera le rôle.

10/2021

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Avocats

Les grandes plaidoiries des ténors du barreau. Quand les mots peuvent tout changer, Edition revue et augmentée

Ils s'appellent Badinter, Dupont-Moretti, Halimi, Leclerc, Lombard, Szpiner, Malka, Lemaire, Mignard, Soulez Lariviére, Saint-Pierre, Bourdon, Kiejman... Leurs noms claquent dans les prétoires. "Plaider, c'est partir au combat" disent ces orfèvres des joutes oratoires. Crimes historiques (Pétain, Barbie, Papon), erreurs judiciaires (Outreau, Dils, Seznec), combats de société (affaire du sang contaminé, drame des bébés congelés), énigmes criminelles (affaire Grégory, procès Agnelet, dossier Ranucci), scandales financiers ou politiques (Kerviel, Villepin, emplois fictifs, Bettencourt) ou dossiers de terrorisme (Colonna, Charlie Hebdo, Carlos, islamistes radicaux), les grands procès façonnent l'histoire de notre pays. Ils sont un fantastique miroir de notre société. Lors des audiences, la procédure est orale, les débats ne sont presque jamais enregistrés et les mots s'envolent. L'auteur, chroniqueur judiciaire durant vingt ans, a pu, grâce à ses notes d'audiences et à ses recherches, reconstituer les plaidoyers vibrants des plus grands ténors du barreau. Adapté au théâtre dans la pièce à succès "PLAIDOIRIES", ce livre a fait l'objet d'une réédition revue et augmentée en 2020. Il présente désormais la plaidoirie de Francis Szpiner dans le procès des attentats de Toulouse, celle de Femand Labori dans l'affaire Dreyfus, le plaidoyer de François Lafforgue contre Monsanto, celui de Félix Molteni pour le droit d'asile, ou l'intervention d'Eric Morain aux côtés des victimes de pédophiles, et, enfin, le monument d'éloquence de Jules Senard, l'avocat de Gustave Flaubert, accusé "d'outrage aux bonnes moeurs" pour Madame Bovary. Dans cette toute nouvelle version de 2023, il propose la plaidoirie d'Anne Bouillon, avocate de Stéphanie, victime de viol, et celle de Louis Cofflard, contre un projet pétrolier de Total en Ouganda et en Tanzanie.

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Critique

Le phoque de Flaubert

L'ouvrage est une enquête sur un phoque qui séduisit l'auteur de Madame Bovary dans le baquet d'une baraque foraine, à Rennes le 17 juillet 1847. Ce phoque triste et grotesque occupe la scène finale de Par les champs et par les grèves, récit du voyage en Bretagne effectué sac au dos avec l'ami Maxime Du Camp. L'amphibie ne cesse de hanter Flaubert : il clame son envie de "devenir phoque" et d'écrire une fantaisie intitulée le "phoque par amour" . L'animal de foire renvoie à sa passion pour les bêtes, pour les monstres, pour l'histoire naturelle. A son riche bestiaire, à sa défense de la condition animale dans une optique "antispéciste" . Une relecture "animalière" de Par les champs et par les grèves s'impose qui serait aussi une réhabilitation d'un récit de jeunesse trop souvent relégué dans l'ombre alors que l'écrivain y apparaît pour la première fois en chercheur absolu de style, dans une rivalité féconde avec Chateaubriand dont il vient de croiser le fantôme dans son château ruiné de Combourg. Il y eut au milieu du XIXe siècle un "moment phoque" où l'on applaudissait l'étonnante supercherie du phoque parlant qui disait "papa-maman" . Où les savants cherchaient à transformer le phoque en animal domestique et utilitaire. Nous suivons le chemin de ces pinnipèdes sur les routes de France, dans les traités science, autant que dans la littérature avec Eugène Sue, Nerval, Michelet ou Vallès, tous fascinés par l'amphibie, qu'il soit naturel, forain ou faux phoque, à l'époque où des hommes revêtaient sa peau à des fins de spectacle. Au fil de l'enquête se dessine un portrait de Flaubert en zoophile sentimental, en saltimbanque nostalgique, en bête de foire insoumise.

11/2021

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Policiers

Mourir n'est peut-être pas la pire des choses

Toulouse, juin 2000. Jérômine Gartner devait revenir chercher le petit Paul chez madame Jourda, or elle ne s'est toujours pas manifestée. Inquiète, la voisine alerte la police. Quand le capitaine Félix Dutrey arrive sur les lieux, il constate que la porte de l'appartement n'est pas fermée à clé. Aucune trace d'effraction ni de violence. Tout serait normal, hormis la présence de Jérômine Gartner, gisant dans un fauteuil, étranglée. Détails singuliers : la climatisation est poussée au maximum et, après examen, on découvrira dans l'œsophage de la victime sept grains de riz et sept fragments de métal. Chargés de l'enquête, Dutrey et ses hommes s'efforcent de trouver des indices, de remonter des pistes. Jérômine vivait seule, mais elle avait un frère, écrivain à succès, disparu en mer lors d'une tempête. Elle avait des amis : Cédric, Marthe, Suzanne, Simon. Un secret les avait liés à jamais. Et derrière ce secret, un autre encore. La clé de la mort de Jérômine. L'ombre et la lumière. Les cases noires et blanches d'un échiquier où l'auteur déplace les pièces selon de savantes combinaisons. Telles sont les images qui naissent à la lecture de ce roman de Pascal Dessaint où se répondent tour à tour deux hommes et deux femmes. Quatre voix, quatre points de vue pour raconter une histoire privée, celle des relations intimes et contradictoires, riches et douloureuses à la fois, qui unissent les personnages. Mais aussi pour dire l'histoire de notre planète et de toutes les espèces qui la peuplent, y compris la nôtre. Par le biais de cette enquête où nous cheminons de révélations en révélations jusqu'à un flamboyant dénouement, Pascal Dessaint nous confronte aux enjeux majeurs des décennies à venir. Il signe ici un roman noir et lyrique dont la sincérité n'a d'égale que la portée.

01/2003

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Sociologie

L'Afrique au féminin. De la victimisation au leadership

L'auteur s'attache à montrer dans cette étude que la femme africaine a sa place et un rôle à jouer, non seulement en tant qu'être humain, mais aussi et surtout en tant que citoyenne libre. A ce titre, elle a le droit de participer à la discussion sur les questions relatives à la politique, à la gestion des affaires publiques, à la paix et au développement de l'Afrique. Certes, l'image traditionnelle de la femme africaine, placée volontairement à la périphérie de la gestion des affaires publiques par les hommes sur la base de prétextes culturels, a connu une légère amélioration ces dernières années. Pour preuves, parmi tant d'autres, madame Nkosazana Dlamini-Zuma a correctement dirigé la Commission de l'Union africaine du 15 octobre 2012 au 30 janvier 2017. Catherine Samba-Panza, chef de l'Etat de transition de la République centrafricaine du 23 janvier 2014 au 30 mars 2016, a réussi à maintenir la paix là où les hommes se déchiraient. Ellen Johnson Sirleaf est présidente de la République libérienne depuis le 16 janvier 2006 et la dirige avec une compétence incontestable. Le Prix Nobel de la Paix lui a même été décerné en 2011. Nonobstant cette percée remarquable de la femme africaine, l'auteur estime cependant que le débat sur le leadership féminin demeure d'actualité en Afrique. Partant d'une simple observation, il constate qu'à ce jour, les législations nationales, dans la majorité des Etats africains, prônent la parité ou l'égalité des droits entre l'homme et la femme, mais il n'en demeure pas moins vrai que les deux sexes participent inégalement à la gestion de la " RES PUBLICA".

12/2017

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Romans policiers

Et si je vous offrais des coups de pelle pour Noël ?. Comédie policière

Vous pensez avoir vécu un Noël pourri ? Je vous rassure, c'est de la gnognotte à côté du mien ! Si je devais décrire mon Noël en une phrase, je dirais que : "Mis à part l'attaque de zombies, rien ne nous a été épargné ! " . D'un point de vue folie, ma belle-famille bat tous les records et je suis bien consciente qu'en la matière, la compétition est relevée ! La situation était ubuesque... Enfin, ubuesque... Je suis gentille ! La plupart du temps, j'avais l'impression de vivre dans un livre de Stephen King ! Je vous raconte et vous vous ferez votre propre idée. Cela vous donnera des éléments de comparaison pour relativiser votre dinde qui a cramé, votre chien qui a dévoré les paquets et votre chat qui a fait tomber le sapin... Je suis certaine qu'à la fin de votre lecture, vous serez d'accord pour affirmer avec moi : "Chloé a vécu le pire Noël de l'année ! " . Au fait, Chloé, c'est moi ! Enchantée de faire votre connaissance ! Oui, je sais être polie... C'est moins vrai en situation de crise, mais j'essaie de me tenir la plupart du temps. Bref... Tout a commencé de la plus innocente des façons : ma belle-mère était lassée d'organiser chaque année les réjouissances de Noël et ma belle-soeur (une folle, adepte du mouvement GINKS... Vous ne connaissez pas ? Vous comprendrez plus tard ! )... Je disais donc, ma belle-soeur, Madame Parfaite, a proposé de nous accueillir dans sa grande maison de campagne pour les fêtes de Noël et... Accrochez-vous quelque part, ça va swinguer ! Entre comédie et enquête, suivez les réflexions de Chloé, une Miss Marple en herbe, qui ne voulait surtout pas se retrouver plongée dans ce drame shakespearien, où les coups de pelle volent bas !

10/2021

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Littérature française

Ici un paysage

"Si c'était un film, il serait truffé de longs plans fixes parfois un long travelling ou un plan rapproché sur un détail (son sac, une mèche de cheveux, sa main sur le changement de vitesse, la valise éventrée sur le lit, les frondaisons des arbres à travers les baies vitrées) pas de voix-off, surtout pas. Beaucoup de silence, les bruits de la maison, de la rivière, les rires des enfants, des touristes, le ronronnement saccadé d'une bétaillère passant sur le pont, les cloches de l'église, un volet qui claque, la rumeur du marché, de la brocante, des badauds commentant la procession". Aliénor Debrocq signe ici un objet littéraire rare, sensoriel, qui lorgne du côté de Rohmer et de Michon mais avec un regard, des préoccupations une approche qui n'appartienne qu'à elle. Ici un paysage est un livre qui se traverse. Dès la première phrase, nous sommes dépaysés, sortis de nos habitudes de lecture. "Il y aurait la voiture de location" . Tout vient de là, de ce conditionnel qui dit si bien ce qu'est la littérature : une étude des possibles, une étude du passé et des silences plantés aux quatre coins du monde afin de le comprendre mieux. Ainsi pourrait se résumer le programme de l'héroïne, débarqué dans la Creuse dans sa Fiat de location pour sonder la mémoire des sites industriels, et espère-t-elle en percer l'un ou l'autre secret. Il est là, le tour de force de cet opus : mêler dans un même souffle poésie et enquête sociologique, souci d'exactitude et voyage au-delà des apparences comme si, à écouter le paysage, commençait la vraie aventure, celle de tous les possibles et des apparitions les plus étranges, telle la vulve-champignon d'une dénommée Madame Michaud...

03/2023

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Histoire du droit

La justice au cinéma

Une analyse passionnante de la justice et du droit au cinéma à travers 20 grands classiques L'ambition de cet ouvrage est d'étudier les rapports entre la justice et le cinéma. Il ne s'agit pas d'analyser, avec une exhaustivité résolument impossible, les considérations de justice dans la multitude des oeuvres cinématographiques. Depuis que le cinéma est cinéma, la caméra explore et illustre l'idée de justice et tout ce que celle-ci suppose comme conséquences. Comment le cinéma se saisit-il de la justice, comment l'appréhende-t-il ? Qu'est-ce que le cinéma dit de la justice ? Les films de justice, filmés à un moment précis de l'histoire juridique, souvent contemporains du spectateur, avec une volonté de vraisemblance qui en fait régulièrement de fins documents, fouillés et approfondis, sont les témoignages d'une époque, d'un événement, d'une institution, voire d'une certaine conception de la justice. C'est l'objet de cet ouvrage, qui nous plonge dans l'analyse de 20 films, français ou étrangers, considérés comme des classiques du genre. 20 Films commentés Accusée, levez-vous ! (Maurice Tourneur, 1930) Jenny Frisco & Le Coupable (William Wellman, 1932 et Raymond Bernard, 1937) Vers sa destinée (John Ford, 1939) Boomerang ! (Elia Kazan, 1947) Le Procès Paradine (Alfred Hitchcock, 1947) Winslow contre le Roi (Anthony Asquith, 1948) Madame porte la culotte (Georges Cukor, 1949) Justice est faite (André Cayatte, 1950) Témoin à charge (Billy Wilder, 1957) Douze en hommes en colère (Sidney Lumet, 1957) Les Sentiers de la gloire (Stanley Kubrick, 1957) Autopsie d'un meurtre (Otto Preminger, 1959) La Vérité (Henri-Georges Clouzot, 1960) Le Septième Juré (Georges Lautner, 1962) Le Verdict (Sidney Lumet, 1982) Erin Brockovich. Seule contre tous (Steven Soderbergh, 2000) L'Hermine (Christian Vincent, 2015) La Tête haute (Emmanuelle Bercot, 2015) My Lady (Richard Eyre, 2018) Mon crime (François Ozon, 2023)

10/2023

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Littérature française

Un coeur à la dérive

Bucarest, lundi 19 avril 2010, 10 heures. Ambiance survoltée dans la salle d'attente archicomble de l'aéroport Otopeni. Que se passe-t-il ? Pourquoi ces caméras de télévision à chacune des entrées ? Quelle star du show-biz, quel sportif de renom attend-on avec autant de fébrilité ? Fausse piste. Il suffit de voir la mine renfrognée des passagers, de lire dans leurs yeux la fatigue ou l'abattement, pour comprendre que la télévision n'est là que pour compatir. On s'agglutine devant les comptoirs des compagnies. Les hôtesses d'accueil font face comme elles peuvent puis battent en retraite derrière les paravents vitrés. L'exaspération polie ne tient plus qu'à un fil. Déjà éclatent les premières invectives, les premiers cris de colère. Perdues dans le cimetière des vols " cancelled ", quelques rares destinations entretiennent encore l'espoir d'une poignée de veinards. Vol RO 387 destination Lyon-Saint-Exupéry départ 12 heures 45 : en attente. Un homme observe toute cette effervescence avec, sur les lèvres, un sourire amusé. Cet homme, c'est Enzo Russo. Nationalité française, identité incertaine. Gaulois par décret de naturalisation en date du 1er juillet 1960. Sicilien par attachement viscéral à sa terre natale... Enzo vient de divorcer. Plus exactement, madame a demandé le divorce. Elle lui réclame une sorte de démission forcée librement consentie. Bien sûr, il aimerait connaître les raisons profondes de cette décision. Mais à quoi bon, puisque elle est irrévocable. Alors, il prend la route, le coeur à la dérive. Son errance sentimentale le mènera jusqu'en Roumanie. Vesna, une amie de rencontre, l'attend. Réussira-t-elle à le retenir ? Dans ce récit, se croisent des personnages romanesques aux parcours singuliers, témoins anonymes mais lucides d'un monde en mutation. Des personnalités attachantes qu'on n'est pas près d'oublier.

05/2014

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Histoire de France

Les guerres de religion, un conflit franco-français (1559-1598)

Malgré le succès d'oeuvres de fiction comme La Reine Margot d'Alexandre Dumas ou La Princesse de Montpensier de Madame de La Fayette et leur adaptation cinématographique par Patrice Chéreau et Bertrand Tavernier, les guerres de Religion françaises du XVIe siècle restent mal connues du grand public. On n'en retient tout au plus que quelques personnages ou événements emblématiques : une Catherine de Médicis à l'esprit retors associée au massacre de la Saint-Barthélemy, un Henri IV parvenu à la réconciliation des Français grâce à la promulgation de l'édit de Nantes. Ce conflit franco-français, qui a vu les contemporains s'entredéchirer jusqu'au sang parce qu'ils ne partageaient plus la même foi ni la même conception de l'Etat, demeure prisonnier de sa légende noire. Dans le meilleur des cas, il est perçu comme extrêmement complexe voire incompréhensible. Cet ouvrage se propose de combattre ces idées reçues en offrant une synthèse aussi claire et complète que possible des résultats récents de la recherche historique sur cet épisode à la fois dramatique et décisif de notre histoire. Car c'est à cette époque longtemps réputée obscurantiste et barbare que se sont posées des questions d'une grande modernité comme celles du pluralisme religieux, des rapports entre l'Eglise et l'Etat et de l'équilibre des pouvoirs politiques. Il s'agira donc non seulement de retracer les faits mais surtout de mettre au jour le mécanisme spécifique de cette guerre civile, en isolant ses origines, ses différentes étapes, ses enjeux, ses protagonistes avec leurs motivations et leurs moyens d'action et, enfin, en soulignant son impact dans tous les domaines, à court et à long terme.

06/2012

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Romans historiques

Au fil d'une vie, la soie Tome 2 : Le temps des joies et des tourments

Nous avons quitté Antonella Sardone, alors que Giovanni son père l’emmène au moulinage du Crouzet. Agée de quatorze ans, elle commence sa vie laborieuse de petite ouvrière dans les moulinages de soie. C’est le début aussi des émois intenses de l’adolescence… Antonella se transforme en une jeune fille, vive, intelligente, qui sait lire et écrire, ce qui lui a permis d’entretenir une correspondance suivie avec Félix Pradal, le fils d’un moulinier de la Drôme. Bientôt l’amitié entre Félix et Antonella se teinte d’un sentiment amoureux, Félix mourra trop tôt et Antonella, enceinte, devra affronter les préjugés et les commérages. La naissance de son fils Félix viendra illuminer la vie de la famille. Grâce à son courage et à l’affection des siens, elle relèvera la tête et saura saisir toutes les opportunités. Ses qualités d’ouvrière, ses aptitudes à la lecture et au calcul, lui permettront d’obtenir la confiance d’un moulinier, Augustin Labalme. Veuf, celui-ci lui proposera de devenir son épouse et de le seconder pour diriger le moulinage. La nouvelle madame Labalme va avancer à pas retenus dans ce monde feutré. Le confort inespéré qu’elle y trouve l’apaise et la charme, même si l’atmosphère de la maison est attristée par la maladie de la femme d’Anselme, fils unique de son mari Augustin. Félix, le fils d’Antonella, quant à lui, a eu tôt fait de conquérir le cœur de son « papa Augustin ». Le destin semble enfin avoir conduit Antonella dans une zone paisible et claire… Pour combien de temps ? Vous retrouverez dans un prochain tome, Antonella Sardone, portée toujours plus loin dans ce monde de la soie.

05/2012

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Littérature étrangère

Les fantômes des Victoriennes

Parmi les écrivains victoriens (1837-1901) qui se sont frottés au surnaturel, la majorité sont des victoriennes : paradoxe apparent car si une femme dirigeait le plus grand empire du monde, les Anglaises n'avaient encore aucun droit mais seulement des devoirs. La femme dépend de son père jusqu'au mariage (souvent de raison) et de son mari, ensuite, La seule femme libre, dans l'Angleterre victorienne, c'est la veuve - après un deuil éprouvant de trente mois, il est vrai. Le sexe est couvert par l'ombre et le silence. Un extrême suscitant souvent son contraire, l'obligation de neutralité, de dignité, de presque indifférence expliquera le goût inavoué mais très solide des Anglai(se)s pour le dramatique, l'horrible, le sanglant, l'atroce, sous tous ses aspects. Bien moins célèbres que leurs confrères masculins, les Victoriennes, non seulement ne leur sont en rien inférieures mais ajoutent dans leurs récits cette subtilité caractéristique des Anglaises qui ouvrent déjà la voie à ces fameux flux de conscience dont Virginia Woolf sera la maîtresse incontestée. Il s'agit de dire, à mots couverts, de ressentir, nuque baissée ; quoi de mieux alors que le prétexte d'un genre dont le moyen, faire trembler, permet surtout de faire vibrer les régions secrètes, voire impudiques de l'âme, finalité de ces "ghost stories". Ce volume contient : Elizabeth Gaskell, L'Histoire de la vieille nurse ; Mary Braddon, Le Visiteur d'Evelyne ; Amelia Edwards, Salomé ; Rhoda Broughton, L'Homme au nez ; Elizabeth Lynn Linton, Le Destin de Madame Cabanel ; J.H. Riddell, La Vieille Mrs. Jones ; Vernon Lee, L'Amant fantôme ; Edith Nesbit, Les Hommes de marbre ; Clemence Housman, Fourrure Blanche ; Violet Hunt, La prière ; Margaret Oliphant, La fenêtre de la bibliothèque.

05/2000

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Sciences historiques

La Révolution des auteurs. Naissance de la propriété intellectuelle (1773-1815)

Auteur et argent font ménage difficile. Au premier ne revient que l'honneur, jusqu'à ce que madame Du Deffand écrive à Voltaire : " Savez-vous, monsieur, ce qui me prouve la supériorité de votre esprit et ce qui fait de vous un grand philosophe ? C'est que vous êtes devenu riche. " Ce changement de mentalités doit beaucoup au théâtre, seul lieu, au XVIIIe siècle, de controverse possible au sein d'un régime qui ne le permet pas. La Révolution des auteurs est en marche. L'idée de les associer à la fortune de leurs œuvres fait son chemin ; le triomphe du Mariage de Figaro la fait éclater au grand jour. Beaumarchais, investi porte-parole, se bat contre les comédiens et contribue à ce que les Etats-Généraux dramatiques provoqués par la censure du Charles IX de Chénier établissent une véritable Constitution des auteurs. Brillant disciple de Voltaire, il fonde, avec Nicolas-Etienne Framery, la première Société d'auteurs, douée d'une double dimension : la défense de ses membres et, grâce à un bureau de perception, l'administration de leur répertoire. Cette naissance ne se poursuit pas sans douleur. La crise politique qui sévit dans le pays perturbe la vie économique et culturelle, favorisant les divisions et les résistances. L'esprit de système de Bonaparte le conduira à légiférer en tous domaines. Les germes d'une protection internationale des créateurs sont semés : Montalivet formule le concept de l'assimilation de l'auteur étranger à l'auteur national, fondement de la Convention de Berne. Ainsi voit le jour et se renforce la revendication au droit à la propriété intellectuelle - reconnu comme droit fondamental de l'homme depuis 1948 -, plus que jamais d'actualité à l'heure où les biens culturels incarnent, par l'industrie et le commerce qu'ils engendrent, un instrument stratégique au cœur des échanges internationaux.

02/2002

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Pléiades

Oeuvres Complètes. Tome 2, Oeuvres diverses

"Diversité, c'est ma devise", devise de son oeuvre, devise de sa vie. Il va "de fleur en fleur et d'objet en objet", promenant partout sa curiosité aussi prompte à se lasser qu'à s'émouvoir, et, au fond de son âme légère, sa mélancolie, son éternel ennui. Car voilà le secret de cette "humeur volage et qui ne saurait souffrir nul attachement", de cette "inconstance", de cette "inquiétude, qui me sont, dit-il encore, si naturelles". Hoc se quisque modo fugit. A se pencher sur ce vide intérieur, le vertige le prendrait peut-être. Il s'essaie à tous les genres, tente mille aventures, se perd dans ses rêves ; il se fuit. À la fin de sa vie, il écrit à Maucroix : "Je mourrais d'ennui, si je ne composais plus." II avait bien près de soixante-dix ans quand Mme d'Hervart, sa Sylvie, reçut la lettre où Verger le peint au vif : Je voudrais bien le voir aussi, Dans ces charmants détours que votre parc enserre, Parler de paix, parler de guerre, Parler de vers, de vin et d'amoureux souci ; Former d'un vain projet le plan imaginaire, Changer en cent façons l'ordre de l'Univers, Sans douter, proposer mille doutes divers ; Puis tout seul s'écarter, comme il fait d'ordinaire, Non pour rêver à vous qui rêvez tant à lui, Non pour rêver à quelque affaire, Mais pour varier son ennui. Car vous savez, Madame, qu'il s'ennuie partout... Vingt ans plus tôt, un janséniste le jugeait "mélancolique et de bon sens", le bon sens masquant, trompant la mélancolie. Mitton, qui fut à la fois l'ami de Pascal et de La Fontaine, put vérifier sur l'âme du poète ce que le moraliste écrit de l'inconstance et du divertissement...", Pierre Clarac.

07/1943

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Littérature française

Voyage eb Egypte

C'est entre juin et septembre 1851, juste avant de se lancer dans la rédaction de Madame Bovary, que Gustave Flaubert mit toute son énergie à écrire le récit du voyage en Orient qu'il venait de faire, quelques mois plus tôt, avec Maxime Du Camp : un texte direct, sauvage, parfois éblouissant, toujours surprenant de vérité, où le jeune écrivain, encore inconnu, se faisait à lui-même le pari de " tout dire " et d'enregistrer tels quels les souvenirs de cette traversée de l'Egypte qui avait été pour lui une expérience décisive. Or ce Voyage que Flaubert considérait comme un monument de mémoire personnel, et dont les réminiscences se retrouvent partout dans son œuvre de romancier, ne fut publié qu'après sa mort, dans une version reconstituée de toutes pièces par son héritière Caroline Franklin-Grout qui fournit à l'éditeur une copie " aménagée ", souvent fautive, et largement expurgée de tout ce qui risquait de heurter la bienséance. Depuis lors, faute de pouvoir accéder au manuscrit original, toutes les éditions de cet ouvrage n'ont cessé de reproduire un texte remanié et lacunaire d'où avaient disparu, hélas, des fragments entiers, des péripéties par trop inconvenantes et, bien sûr, quelques détails " osés " de la vie érotique de Flaubert... Par chance, l'histoire a voulu que ce manuscrit, dont on avait perdu la trace depuis la mort de Caroline en 1930, revînt à la surface tout récemment. Et c'est à partir de ce document - une liasse de cent quatre-vingt-sept grandes pages autographes - qu'a pu être établie, pour la première fois, l'édition complète qui est ici présentée. Il aura donc fallu attendre plus d'un siècle après la disparition de l'auteur pour que les flaubertiens disposent, enfin, de ce texte essentiel à la connaissance de l'homme et de l'œuvre.

10/2003

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Musique, danse

Giacomo Puccini

Héritier de la tradition pluri-séculaire de l'opéra italien, Puccini (1858-1924) est le dernier très grand compositeur d'opéras dont l'œuvre a acquis une popularité planétaire. Ses chefs-d'œuvre (La Bohème, Manon Lescaut, Tosca, Madame Butterfly, Turandot) sont constamment à l'affiche de toutes les scènes lyriques. Paradoxalement, l'homme est moins connu ; situer sa vie et sa musique dans son époque est une nécessité, de même qu'évaluer la portée de son œuvre à l'heure actuelle. Égarée par son succès, la critique parla facilité, démagogie, vulgarité. La France, en particulier, affecta un mépris vertical pour un compositeur que, pourtant, Schoenberg, Stravinsky et Ravel tinrent en haute estime : sa perfection artisanale les fascinait et, bien entendu, l'originalité des solutions techniques qu'elle suscitait. Peu après la Deuxième Guerre mondiale, l'approche musicale ayant changé, on s'intéressa de plus près à ces livrets plus hardis qu'on l'avait cru, à cet orchestre inventif, à ces harmonies toujours plus tendues - et plus que jamais à leur efficacité confondante. Compositeurs (Berio, Bussotti, Menotti), chanteurs, chefs d'orchestre et metteurs en scène eurent à cœur de nous restituer un Puccini sans boursouflure histrionique, à réévaluer ces mélodrames si aptes à obséder l'inconscient collectif. L'artiste Puccini suscite alors une attention d'autant plus approfondie qu'il sut, politiquement, se maintenir dans la rigueur d'un homme sans bluff. Loin des appréciations conventionnelles, sans complaisance, l'ouvrage que nous présentons tend à faire reconnaître l'ampleur de ces réévaluations nécessaires, replace Puccini dans la complexité culturelle d'une Italie passant d'une Unité toute fraîche à un fascisme ravageur... C'est parler davantage des problèmes résolus par un grand compositeur homme de théâtre que des futilités du vedettariat.

05/2005

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Littérature française

Le festival n'aura pas lieu

Lucien Fabas est envoyé en reportage en 1952 sur le tournage de Mogambo, au Kenya, où il côtoie John Ford, Clark Gable, Ava Gardner et Grace Kelly. Il y rencontre la soeur d'Ava Gardner, Bappie, avec laquelle s'ébauche une liaison qui durera toute leur vie... On retrouve Fabas à partir de 1954, secrétaire général du Festival de Cannes. Il tente d'amadouer les terribles chroniqueuses hollywoodiennes qui boycottent le Festival, puis assiste à Madrid à une rixe entre les toreros vedettes Ordonez et Dominguin pour les beaux yeux d'Ava Gardner. Nouvel épisode romanesque : l'édition 1968 du Festival, troublée et finalement annulée en raison de la révolte des jeunes cinéastes menés par Truffaut et Godard. Passent Louis Malle, Lelouch, Polanski, Welles, Fritz Lang, la Begum... Fabas tente de sauver l'entreprise, en vain, et finit par aller se reposer dans sa propriété en Suisse, où de Gaulle, cousin de Madame Fabas, vient se ressourcer avant de regagner Paris et d'affronter la crise de 1968. La relation intermittente et compliquée avec Bappie se poursuit, tandis que Fabas chasse avec constance les films et les stars dont il doit alimenter le festival ressuscité. En 1972 vient le temps des honneurs, puis celui du retrait. Le roman s'achève à Londres, où vit Bappie, sur l'amorce d'un nouveau départ dans la vie. Un roman à la fois mythologique et mélancolique sur le Festival de Cannes, par l'homme qui en fut le Délégué Général durant 24 ans et le Président durant 12 ans. Gilles Jacob a savamment tissé des morceaux de bravoure purement romanesques et des épisodes inspirés par la vie de son prédécesseur Robert Fabre Le Bret, auquel il prête certains de ses propres sentiments nostalgiques.

04/2015

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Littérature française

Adrien

De l'autre côté de la rue, il y avait le lycée, les cafés, il y avait les aînés, les flâneries dans les rues de la ville... il y avait tous les rêves, Julie, Marthe ou Madame Arnoux, c'était selon. Il y avait Salomé, ... Et puis Elsa. Au sortir du lycée, il y avait la plage, il y avait les amours, les vitrines, et les néons qui flambaient de toutes leurs modernités - tourne-disques et transistors, trente-trois tours, livres de poche et mocassins Iowa, vélo Solex et Vespa... Parler, lire, écouter, s'indigner, disputer, manifester, c'était la même chose. La vie ressemblait à ce qu'en disaient les livres... "La vie est à nous... " comme le croyait toute la génération de l'après-guerre. Sur le port, le Génie de la mer, l'homme de Cuverville comme on l'appelait montrait l'horizon. Là-bas était l'aventure, là-bas était la vraie vie... Mais à la nuit, la ville s'éclairait d'une étrange lueur bleutée. Celle d'un petit écran bombé dont les images sous le discours lénifiant montraient toutes les cruautés du monde et jetaient sur nos joies un voile d'angoisse et d'inquiétude... Le monde n'était pas beau et les hommes n'étaient pas bons ! De l'autre côté de la Rade, il y avait la Méditerranée, il y avait l'Algérie où il faudrait peut-être mourir un jour... Toulon 1956-1962... Années de ce temps et de ce lieu où l'on ne faisait que passer, devenues "choses d'un monde inachevé" selon la belle formule de Carlos Fuentes, "transformées, changées en Histoire, en narration, en langage, en expérience, en lecture sans fin... "

10/2011

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Critique littéraire

Saint-John Perse intime. Journal inédit d’une amie américaine (1940-1970)

Le journal intime qui est présenté ici pour la première fois offre de nombreuses révélations sur Alexis Leger / Saint-John Perse (1887-1975) ainsi que sur la vie littéraire et politique internationale entre 1940 et 1970. Il nous offre la chance inouïe de pénétrer plus avant dans l’intimité quotidienne de cet homme fascinant pendant son exil américain et au-delà. Nous y rencontrons les grands personnages de l’époque avec des éclairages précis sur la diplomatie et la vie artistique pendant la guerre et l’après-guerre, ce qui suscitera l’intérêt d’un large public cultivé. Son auteur, Katherine Biddle (1890-1977), poète et critique, fut pendant trente ans la mécène, l’amie et la confidente de Saint-John Perse. Épouse de Francis Biddle, ministre de la Justice (« Attorney General ») sous Roosevelt et juge au procès de Nuremberg, elle naviguait avec une égale aisance dans les milieux culturels et politiques de son temps. Cette Madame de Sévigné américaine notait, en une quarantaine de cahiers, ce qui se passait autour d’elle. Le présent volume rassemble surtout les pages qui concernent Saint-John Perse. Il révèle les confidences qu’il fît à une femme qui était amoureuse de lui et pour qui il avait, lui aussi, des sentiments plus qu’amicaux. Katherine Biddle raconte leurs conversations en tête-à-tête ou avec des personnalités de passage ; elle relate les commentaires du poète sur son enfance et ses amours ; sur la littérature, les arts et la politique de l’époque et, bien sûr, sur son oeuvre poétique. Avec une admirable lucidité, elle examine les multiples facettes de cet étonnant personnage, tour à tour profond et naïf, sérieux et espiègle, séducteur et distant, solitaire et mondain, expatrié mais toujours patriote.

03/2011

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Littérature française

Le sourire aux lèvres

" Le 17 août 2040, je fête mon 117e anniversaire. Le monde est fort différent de celui annoncé par les augures, la prévision, l'anticipation, la voyance. Ah ! Il s'en est passé des choses depuis le début du XXIe siècle ! Je les relate. Elles sont inséparables de mes aventures intimes, de mon entourage : la sublime Alexandra, Madame Versailles ma tutrice, Euler Pascal mon ami. Ma longévité me place dans une situation privilégiée. Par quels cheminements ? Pour quelles raisons ? J'enquête. Sans cesse l'attente, puis la surprise, comme dans les anciens romans à suspense. Les centenaires sont nombreux. Aucun d'eux n'a été appelé à connaître ce que je vis. D'un Paris métamorphosé à l'univers interdit des Rebelles, je décris la vie quotidienne, les mentalités, les us, les coutumes de ce monde neuf, inattendu. La créatrice, la conductrice des générations nouvelles, c'est Alcida Maria Hartmann, l'inconnue, l'invisible. Je la vénère. Qu'on accepte mes incursions dans le monde de la science, de la technique, des inventions, des découvertes, des grands travaux, de l'économie, de la politique, moi qui ne suis pas un spécialiste ! Le destin m'a placé au cœur de ces prodiges et de ces bouleversements. Peu de retours en arrière : cela m'ennuie. Des bonds en avant, oui. Je suis donc présent avec mes sentiments, mes angoisses, mes bonheurs, mes jours fertiles en coups de théâtre. Au fond, j'aime cette époque qui me déconcerte. Je montre, je critique, je m'enthousiasme, je me moque, je ris, je m'émeus, je questionne, je devine, je conjure, je crie un amour qui dépasse le temps. Gens du passé, pèlerins de l'avenir, je vous invite à faire ce voyage avec moi. " Robert SABATIER.

02/2000

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Littérature française

Les moutons de feu

Paris, le silence des nuits d'hiver, les rues désertes où des ombres furtives passent le long des murs, puis, soudain, des autos qui démarrent en trombe, des explosions qui retentissent, des poursuites qui s'organisent... En faisant vivre, sous nos yeux, les membres d'une organisation subversive, ainsi que leurs complices, leurs victimes et leurs adversaires, l'auteur s'est attaché à mettre en relief les contradictions, les conflits profonds dont s'accompagne toute lutte politique et à montrer qu'elle constitue, souvent, pour l'individu, même à travers l'absurdité, la violence, le crime, une recherche désespérée. C'est passionnément tendu vers une mystérieuse "autre chose" qu'agit, non sans lâcheté ou bassesse, Alain, jeune homme romantique, mal installé dans la société ; c'est tourné vers une mystique ésotérique que le naturaliste Goes participe au combat de l'organisation et cache des explosifs dans le ventre de moutons empaillés. Et, dans la tendresse aveugle, l'appétit sensuel de Madame Malevin, bourgeoise mûrissante, dans l'ambition cynique de l'avocat Letellier, dans celle, plus naïve, du commandant Frochot, dans la cupidité de Rataud, l'homme d'affaires, dans les sentiments confus de leurs amis, on devine, par instants, la même quête démente. Cette recherche d'une vérité enfin exaltante trouve plus de pureté chez Béatrice Goes et chez Dandrieu, un des adversaires de l'organisation. Il découvrira chez Alain, son ennemi, la même passion obscure que celle qui l'anime. Il sera, malgré lui, "aimanté" vers ce semblable dévoyé, ce frère monstrueux. Parviendra-t-il à le rejoindre, à le vaincre ou à le convaincre ? A travers ces deux personnages qui se haïssent "à mort" mais se cherchent avec toute l'ardeur de l'amour apparaît le thème essentiel de ce livre. Ce roman à l'action mouvementée est l'histoire de cette poursuite dramatique.

02/1963

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Droit

Criminologie et droit pénal : entre guerre et paix ? Colloque du 19 juin 2015

Le droit pénal connaît, en ce début de XXlème siècle, des évolutions notables, tenant, notamment, à son adaptation nécessaire à un environnement pluriel, qu'il soit sociétal ou davantage technologique, comportant des incidences juridiques. Ainsi, une constatation s'impose : les disciplines strictement juridiques dans le domaine des sciences criminelles ont tout à gagner à entrer en contact avec des sciences fondées sur l'Humain, au premier rang desquelles se trouve la criminologie. Discipline complexe et protéiforme, la criminologie se propose de réfléchir sur les causes du crime et de la délinquance et, par voie de conséquence, de contribuer à prévenir la récidive, voire rentrée dans une carrière criminelle. Son objet d'étude est avant tout le sujet criminel. Le droit pénal fixe la norme d'ordre public répondant à la répression des atteintes aux valeurs sociales protégées au sein de la société. Il remplit également une fonction d'expressivité desdites valeurs. Si, à l'évidence, leur domaine respectif et leur objet d'étude présentent des convergences, les rapports que la criminologie entretient avec le droit pénal sont, pourtant, ambivalents et oscillent entre la bienveillance et le rejet. Le colloque organisé le 19 juin 2015 par Madame Marie-Christine Sordino, Professeur à l'Université de Montpellier, co-directrice de l'Equipe de droit pénal (UMR 5815 Dynamiques du droit) et directrice du Master 2 Pratiques pénales, a pour objectif de réfléchir à l'étendue et à la complexité des liens entre la criminologie et le droit pénal. Les enjeux de ces questionnements, placés au coeur des sciences criminelles, sont forts et tous les acteurs de la vie juridique et judiciaire sont concernés, qu'ils soient universitaires, mais également professionnels du droit, ainsi qu'experts relevant de disciplines plus scientifiques.

10/2018