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Haïm Tapiero

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Littérature française

L'Idiot - Tome II. Un roman de Fédor Mikhaïlovitch Dostoïevski

Texte intégral. L'Idiot est un roman de l'écrivain russe Fiodor Dostoïevski publié en feuilleton en 1868 et 1869 dans Le Messager russe, et en édition séparée en deux volumes en 1874. Résumé Le prince Mychkine est un être fondamentalement bon, mais sa bonté confine à la naïveté et à l'idiotie, même s'il est capable d'analyses psychologiques très fines. Après avoir passé sa jeunesse en Suisse dans un sanatorium pour soigner son épilepsie, il retourne en Russie pour pénétrer les cercles fermés de la société russe, sans sou ni attache, mais avec son titre de noblesse et un certificat de recommandation en poche. Il se retrouve par hasard mêlé à un projet de mariage concernant Nastassia Filippovna, jeune femme très belle, adulée par un grand nombre de soupirants, mais dont le seul amant est Totzky, son tuteur de 55 ans qui l'a élevée et en a fait sa maîtresse dès la petite adolescence... Lors de la soirée d'anniversaire de Nastassia Filippovna, le prince Mychkine voit un jeune homme qu'il a déjà rencontré, Parfione Semionovitch Rogojine, arriver ivre et offrir une forte somme d'argent à la jeune femme pour qu'elle le suive. Le prince perçoit le désespoir de Nastassia Filippovna, il éprouve une immense compassion pour elle et un désir infini de la sauver. Il lui propose de l'épouser. Après avoir accepté son offre, elle s'enfuit pourtant avec Rogojine, car, dit-elle, elle appartient à la rue. Le prince Mychkine part à Moscou faire les démarches nécessaires pour récupérer un héritage considérable dont on vient de découvrir qu'il lui revenait. Il reste six mois à Moscou. Cependant, ces six mois sont pleins de tension. Nastasia Filipovna est plusieurs fois sur le point d'épouser Rogojine ; mais la veille de la noce, elle s'enfuit pour rejoindre le prince, puis fuit le prince à nouveau. Le prince arrive à Petersbourg et y rencontre Rogojine. Le prince découvre une relation plus torturée encore qu'il ne le croyait entre Nastasia Filipovna et Rogojine. Rogojine est plein de sentiments contradictoires vis-à-vis du prince qu'il hait comme un rival mais adore d'amitié cependant, à cause de l'immense sincérité du prince. Toutefois, au terme d'une journée de tension extrême, Rogojine tente de tuer le prince, mais ce dernier est paradoxalement sauvé par une crise d'épilepsie qui le fait s'écrouler juste avant le meurtre...

01/2023

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Littérature française

Mon petit frère

Un livre tendre où Jean-Louis Fournier se souvient avec humour et nostalgie de son petit frère, de leur complicité, de leur enfance. Les deux frères étaient bien différents : l'un, Jean-Louis, vif, extraverti, enjoué, farceur, cancre, séducteur à succès ; l'autre, Yves-Marie, mutique, tout en " in " (intérieur, intègre, introverti, intelligent), premier de classe, peu entreprenant auprès des filles... Et pourtant ils s'aimaient, si proches grâce aux seuls treize mois qui les séparaient, liés par cette enfance d'un autre siècle à Arras, fils d'un père médecin alcoolique et absent, et d'une mère courageuse tentant de tenir le rang de la famille malgré le manque cruel d'argent. Un lien puissant qui perdure même après la mort d'Yves-Marie, et que Jean-Louis fait revivre ici avec délicatesse et humour, en racontant ces années où le paradis était de manger les groseilles et les abricots de la tante Védastine, d'accueillir la maraîchère avec sa voiture de cow-boy, d'oser une journée d'école buissonnière où la ville entière se met à leur recherche, de monter sur le dos d'un épagneul, d'apprivoiser une oie, de chanter dans la chorale à côté de jeannettes qu'ils convoitaient avec une " faim de loup ", d'incarner Jésus et un ange dans des tableaux vivants, de chaparder les marrons glacés de la grand-mère, d'accueillir à la fin de la guerre les soldats américains qui distribuaient des chewing-gums, de tricoter, de fabriquer des enregistreurs à cylindres en grillant le poste de radio nouvellement acheté à crédit par leur mère, de fabriquer des skis avec de vieilles lattes de parquet plongées dans de l'eau bouillante, ou un hélicoptère à pédales qui les emmènerait dans le ciel... Les deux hommes ne furent jamais jaloux l'un de l'autre. Jean-Louis n'enviait pas son intelligence à Yves-Marie, paradant même à ses côtés dans Paris, fier de son frère en uniforme de polytechnicien ; Yves-Marie, lui dont " Excel était le peintre préféré ", heureux des succès littéraires de son frère, célébra avec sa famille son prix Femina. Une grande tendresse les unissait, que Jean-Louis raconte avec son style unique, empreint de sincérité et de drôlerie, de sensibilité et de nostalgie.

10/2023

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BD tout public

Battue

Alors qu'elle mène une nouvelle vie, loin de sa contrée natale et de ses racines, Camille reçoit la visite d'Hassan, un ami d'enfance devenu journaliste. Des retrouvailles amères qui font ressurgir un passé qu'elle avait chassé depuis longtemps. Alors qu'elle mène une nouvelle vie, loin de sa contrée natale et de ses racines, Camille reçoit la visite d'Hassan, un ami d'enfance devenu journaliste. Des retrouvailles amères qui font ressurgir un passé qu'elle avait chassé depuis longtemps. Hassan cherche à infiltrer la "Grande Battue", chasse exclusive menée une fois l'an dans les montagnes de leur région par les Blanchistes, un groupuscule d'influence néo-païenne et réputé proche de l'extrême-droite. Il voudrait mettre au jour ce mouvement et son idéologie, persuadé depuis toujours que cette chasse cache les complots ou les exactions qui permettraient de les dissoudre. Camille, fille repentie d'un Blanchiste, pourrait l'aider dans sa mission. Très froide, la jeune femme prend rapidement congé de son vieil ami : elle ne veut plus se pencher sur cette part de son histoire. Les hasards de la vie, avec la mort de son père, figure tutélaire de ce mouvement, se chargeront de brouiller ses plans et la feront replonger dans ce passé haï qu'elle avait fui enfant, grâce à sa mère. Avec Battue, Marine Levéel et Lilian Coquillaud nous emmènent dans une partie de chasse étouffante, où une certaine idéologie marquée par l'ordre, l'esprit de caste et la domination du territoire se nourrit de la beauté de la nature sauvage, du mythe des origines. Bercé par la douce rugosité des espaces montagneux, le lecteur est plongé au plus profond de ce rapport pur et violent que ces hommes recherchent avec la nature. De ce contraste qui envoûte tout autant qu'il glace, les auteurs tressent un récit acéré d'émotions qui résonne au diapason du présent. Si la montagne est belle, le destin des hommes qui la traversent sera, lui, implacable.

10/2020

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Histoire de France

La vie quotidienne de Napoléon en route vers Sainte-Hélène

Georges Bordonove Né en 1920, Georges Bordonove a poursuivi une double carrière, couronnée à diverses reprises, de romancier et d'historien. D'une ceuvre qui compte près de trente volumes, tous remarquables par leur force émotive, leur élan, citons l'Histoire du Poitou, la Vie quotidienne en Vendée pendant la Révolution et la Vie quotidienne des Templiers au Xllle siècle parue en 1975. La Vie quotidienne de Napoléon en route vers Sainte-Hélène Pourquoi, après Waterloo, Napoléon s'est-il attardé à Rochefort et à l'île d'Aix ? Pourquoi renonçant aux projets d'évasion qu'on lui proposait, choisit-il de se rendre, le 15 juillet 1815, aux Anglais ? A travers l'évocation de la vie quotidienne de l'empereur déchu, contraint à l'exil, Georges Bordonove répond à ces questions : il apporte des précisions nouvelles, tirées des papiers, inexplorés jusqu'ici, de l'amiral Baudin qui, en 1815, commandait la corvette La Bayadère sur laquelle l'Empereur aurait pu aisément passer en Amérique. En outre l'auteur s'est attaché à montrer comment, au fil des jours, du Bellérophon au Northumberland, Napoléon, hier ennemi redouté et haï de l'Angleterre, devient un réfugié politique, puis un captif, enfin un déporté qui, par sa simplicité et sa dignité, éveille chez les soldats et les marins anglais commis à sa garde l'admiration autant que la pitié. Georges Bordonove raconte aussi comment à bord du vaisseau qui l'emmenait à Sainte-Hélène l'idée vint au proscrit de dicter ses mémoires, léguant ainsi à la postérité l'impérissable image devenue légendaire. Cette extraordinaire mutation psychologique méritait une étude ; elle s'inscrit parfaitement dans cet ouvrage historique qui est aussi le plus passionnant des récits. Le plus émouvant également puisqu'il nous permet de découvrir les rêves qui hantent l'Empereur tandis qu'il arpente le pont ou braque sa lorgnette sur l'horizon immense...

06/1977

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Philosophie

Kierkegaard et autour

A l'occasion du 150e anniversaire de la mort de Soren Aabye Kierkegaard (1813-1855), cette série d'études proposée par le philosophe français André Clair contribue à situer ce penseur danois dans le réseau moderne des philosophies de l'existence. Penseur singulier, mais nullement isolé, Kierkegaard y est ainsi mis en perspective avec d'autres philosophes (de Descartes à Lévinas). Si l'interrogation éthique est privilégiée, les autres aspects d'une oeuvre complexe mais unifiée sont également bien présents. De même que les précédents livres d'André Clair sur Kierkegaard, celui-ci se situe dans le contexte des débats internationaux, en insistant toujours à la fois sur l'unité de l'oeuvre et sur la singularité de chaque écrit. André Clair poursuit son entreprise philosophique de lecture de grands textes, dans le but notamment de mettre en lumière la manière dont la dimension déontologique de l'éthique doit être rapportée aux enracinements et aux traditions dans lesquels s'inscrivent les fins que poursuit un sujet éthique. -- On the 150th anniversary of the death of Soren Aabye Kierkegaard (1813-1855), this series of studies from the French philosopher André Clair helps to situate the Danish thinker in the ensemble of modern philosophies of existence. Kierkegaard's unique but not isolated thinking is placed alongside that of other philosophers (from Descartes to Lévinas). Although the author focuses on ethics, other aspects of Kierkegaard's complex but unified work are also present. Like André Clair's previous books on Kierkegaard, this volume is placed in the context of international debates, always insisting on both the unity of the whole work and the uniqueness of each part. André Clair continues his philosophical task of reading great texts with the special aim of demonstrating how the deontological dimension of ethics must be in keeping with the roots and the traditions in which the finality of an ethical subject is inscribed.

11/2005

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Histoire internationale

Aspects méconnus du IIIe Reich au crible du non-conformisme

De 1945 à 1949, au cours des 13 procès infligés par les vainqueurs aux vaincus du Reich, l'on présenta une image assez floue du régime défunt et l'on brossa un tableau diabolique de son fondateur et naufrageur. D'un côté, les accusés avaient tout intérêt à charger le dictateur mort. De l'autre, l'accusation nord-américaine était truffée de Juifs émigrés du Reich qui fournissaient la quasi-totalité des interprètes, dont beaucoup bâclèrent en partie leur travail, volontairement ou par incompétence. L'historiographie n'en sortit pas victorieuse. En France, les années 1960 furent celles où Charles de Gaulle imposa une pacification des relations franco-allemandes et, si les professionnels de la haine continuèrent à ressasser leurs griefs envers " les Boches ", l'on en vint à présenter l'épopée de la Wehrmacht sous son jour héroïque et même à porter attention aux avancées économiques, sociales, culturelles et techniques du IIIe Reich. Cela ne faisait ni les affaires des marxistes, ni celles des héros – vrais ou supposés – de la Résistance et moins encore celles de certains profiteurs des malheurs du peuple juif. L'on inventa alors le slogan mensonger d'une jeunesse élevée dans l'ignorance du Satan nazi, en lui faisant dire : " Hitler connaît pas ", ce qui était réellement grotesque, puis, pour des raisons politiques tenant à l'Etat d'Israël, on en revint durant les années 1980 sq. à la bonne vieille diabolisation d'Adolf Hitler et de tous les aspects de son régime haï... Depuis plus d'un quart de siècle, ce processus se poursuit et aurait même tendance à envahir tout le débat historiographique. Comme croire en Satan n'est pas plus justifié que de croire en son antithèse divine, des non-conformistes ont regimbé. Ce livre entre dans le cadre de cette historiographie récalcitrante qui refuse de sacrifier à un effet de mode et aborde certains aspects méconnus du IIIe Reich au crible du non-conformisme...

01/2019

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Histoire de France

Emile Combes

Au centre de la lutte de la IIIe République contre le pouvoir catholique se dresse la figure indomptable d'Emile Combes. Ce n'est pas lui qui déclara la guerre anticléricale, mais il la conduisit avec une telle vigueur qu'elle passa pour une guerre antireligieuse même s'il ne visait qu'à reconcilier l'Eglise avec la République, réconciliation passant selon lui par une rupture de relations vieilles d'un siècle dans les textes et de mille ans dans les esprits. Cette rupture exigeait un courage politique que ses devanciers n'avaient pas eu. S'il prit le pouvoir à reculons, Combes, lui, l'exerça sans faiblesse. Celui qu'on commençait à appeler le " Petit Père Combes " fut longtemps soit encensé, soit haï, mais sa destinée posthume est plus ambiguë. Les enfants de ses laudacteurs oublièrent son bilan, e ceux de ses adversaires n'oublièrent pas les griefs de leurs pères (sans pour autant, d'ailleurs, souhaiter un retour à un quelconque concordat...) Aussi a-t-on peu travaillé et peu écrit sur Emile Combes. Aussi connaît-on mal ce politique qui inventa l'union de la gauche, qui avait prêché la République sous l'Empire, puis, comme sénateur, combattu les " féodalités " et qui avait conçu pour les " indigènes " d'Algérie un projet d'enseignement primaire digne de Jules Ferry, cet humaniste à la carrière multiforme (séminariste thomiste, critique littéraire et journaliste politique, médecin de campagne et paléontologue), ce croyant qui était passé de la foi en Dieu à la foi au progrès. Travailleur acharné et intègre, dédaigneux des honneurs, vif et tendre, homme aux brefs éclats et à la longue mémoire, aux faiblesses rares, il avait ses jardins secrets. C'était aussi un homme de fer, stoïque devant la lassitude, les deuils et la calomnie. Personnalité originale et complexe, destin hors norme, vie droite et digne, acte politique majeur qui, par-delà des péripéties initiales, fonda la paix religieuse d'aujourd'hui : autant de raisons de découvrir Emile Combes et réviser à la hausse son imortance historique.

02/1995

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Psychologie, psychanalyse

Le réel de l'amour. Trois modèles lacaniens

Pourquoi tout le monde ne fait pas l'amour avec tout le monde ? Pour quoi faire, l'amour ? Pourquoi arrive-t-il que l'amour s'arrête ? Telles sont quelques questions brûlantes qui permettent d'aborder l'amour ici en évitant des faux problèmes et sans prétendre à des solutions aussi ineptes que dérisoires. Se déploie que l'amour est nécessairement subjectif et même qu'il est impossible qu'il ne le soit pas. Car il n'y a pas de sujet sans amour, qui ne se conçoit sans amour, qui soit sans une conception de l'amour. Se démontre au long cours que l'amour relève d'une logique temporelle. Dès sa rencontre, contingente, il s'agit de se donner possiblement les moyens de sa fin. Et l'amour n'est pas tant aveugle que myope. Il ne voit guère plus loin que le bout de son nez dans le miroir narcissique de l'autre. Il se doit de faire écran à ce qu'il hait. Sur fond d'adultère, l'amour peut s'appréhender comme un bouleversement asocial, amoral. Dans l'après-coup, on lui fait un sort en en profitant pour s'identifier. On fait en sorte d'en être débarrassé une fois pour toutes en s'accouplant. Mais il ne se laisse pas toujours faire. Notre thèse élabore le mécanisme de l'amour à partir de l'enseignement de Jacques Lacan. Ses propos se recoupent et se répondent de sorte qu'on a pu discerner sept modèles. Ici, nous en produisons les trois derniers, rapportés à une approche du réel. On peut faire valoir la cohérence de la théorisation lacanienne. Cela fournit un accès à ce qu'il dit si bien qu'il se révèle accessible. C'est une incitation à y aller voir de plus près. Et on peut saisir ce dont il parle, sans d'emblée cerner ses références érudites. Cela y invite, à l'occasion. On peut enfin souligner la pertinence de sa démarche telle qu'il n'a pas qu'une thèse à asséner mais qu'il en considère et mobilise plusieurs inlassablement. Ce qui compte, c'est le trajet et ce qui importe, ce sont les détails. Alors, nous proposons, de l'amour, de dégager la définition, la structure, la conjoncture, la fonction, le fonctionnement, les critères, les conditions, les circonstances, les limites. Corollairement, nous repérerons l'articulation de l'amour au désir, à la demande, à la jouissance, à la pulsion, au fantasme. Incidemment, nous envisagerons quelques figures littéraires et musicales, représentations sociales et mythes culturels liés à l'amour.

10/2011

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Histoire internationale

Le pacte germano-sioniste (7 août 1933)

Dans aucun manuel d'histoire, on ne trouve mention d'un pacte germano-sioniste. Seuls quelques livres spécialisés évoquent la réunion du 7 août 1933 au ministère allemand de l'Economie au cours de laquelle des représentants de l'Agence juive et de l'Organisation sioniste mondiale ont signé avec de hauts fonctionnaires du Reich ce que l'on a appelé pudiquement l'accord de la haavara (du mot hébreu haavara qui signifie : transfert). Il s'agissait, en effet, d'organiser le transfert vers la Palestine de capitaux que les Juifs allemands, candidats à l'émigration, souhaitaient emporter avec eux. Cet accord technique ne fut que le premier acte d'une étroite collaboration entre les sionistes et l'Allemagne hitlérienne. A contre-courant de l'histoire officielle, Jean-Claude Valla souligne la convergence idéologique entre les signataires de cet accord. Textes à l'appui, il révèle que les sionistes allemands, à de rares exceptions près, ont approuvé les lois de Nuremberg et, pour certains d'entre eux, les ont appelées de leurs voeux, au nom de leur propre conception raciale de l'histoire déjà présente dans les écrits des pères fondateurs du sionisme. Et il s'interroge sur l'influence qu'a pu exercer le messianisme juif sur le pangermanisme et le racisme national-socialiste. Il démontre également que Ben Gourion et ses amis "travaillistes" de l'Agence juive, promoteurs de l'accord de la haavara, n'étaient pas de vrais sociaux-démocrates, mais des socialistes nationaux fortement influencés par le nationalisme allemand de type völkisch et il suggère que l'un d'eux, Chaïm Arlosoroff, ami d'enfance de la femme de Goebbels, ait pu jouer de ses relations pour préparer cet accord. Le titre de ce Cahier est un clin d'oeil au pacte germano-soviétique du 23 août 1939. Dans un cas comme dans l'autre, nous avons affaire à des ennemis jurés qui jugent plus profitable de s'entendre, peut-être parce que, au-delà d'une convergence momentanée d'intérêts, ils présentent plus de caractéristiques communes qu'on ne le croit. Mais la comparaison s'arrête là. En signant un pacte de non-agression avec Staline, Hitler a réussi à neutraliser momentanément l'Internationale communiste, voire même à la faire travailler à son profit, notamment en France par le sabotage de l'effort de guerre, tandis que son accord de collaboration avec les sionistes de Palestine, peu nombreux et encore sous la tutelle britannique, n'a en rien désarmé l'hostilité de la communauté juive internationale à l'égard du IIIe Reich.

11/2013

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Littérature érotique et sentim

Le Combat de Lily

Lily combat sans cesse pour vaincre les obstacles qui se dressent devant elle. Monsieur Léandre de la Villardière, la quarantaine, gentleman-farmer propriétaire d'un grand domaine où travaille Clémence, sa maman, s'éprend de Lily. Celle-ci, âgée alors de 21 ans, succombe à ses désirs. Eugène, le père de Lily, accusé de viol, est condamné à une lourde peine de prison. Coup de théâtre, un petit homme, surnommé Le Pépé, prétend être le coupable. Eugène rejette l'union hors norme de sa fille avec le " vieil homme ". Et pourtant, le mariage est célébré au Castel, magnifique demeure de Monsieur. Le jour J, Eugène tarde à arriver... Lily est très inquiète. Enfin, il arrive ! Au cours du festin, coup de Trafalgar, le père se tue et s'écroule aux pieds de sa fille chérie. Effondrée, elle rejette Léandre, le déteste et le hait de tout son coeur. Désespéré, Monsieur de la Villardière vend sa propriété et abandonne son village pour s'évader loin, très loin... en Patagonie, où il a l'immense joie de côtoyer le grand, le célèbre chanteur Florent Pagny. Lily, les mois passant, fait la connaissance d'Arthur, un beau et gentil garçon de 22 ans qui adoucit sa vie. C'est un coup de foudre réciproque et, très vite, ils se marient. Le bel Arthur, homme de coeur très généreux, propose à sa belle un " second " mariage à Las Vegas. Lily, enceinte de 7 mois, accouche dans l'avion au beau milieu de l'Atlantique ! Joie et déception... adieu Las Vegas ! Lily achève ses brillantes études et fait ses premiers pas en astronomie. Arthur, quant à lui, exerce la profession de pharmacien où il connaît des déboires à répétition. Un soir, Lily rentre à la maison, sa petite Clémentine sous le bras. Elle court, malgré la pluie qui tombe à torrents et le vent qui souffle en tempête. Elle franchit, toute triomphante, l'escalier de l'immeuble mais elle glisse et s'effondre. La petite Clémentine chute en cascades. La maman ensanglantée, effondrée et désespérée, gagne l'hôpital mais, ne supportant pas cet horrible malheur, elle ouvre une fenêtre du cinquième étage et... Arthur, bouleversé, anéanti, devant l'ampleur du drame, est interné en psychiatrie. En dépit de soins assidus, il ne recouvre pas la mémoire : le passé, tout le passé, il ne connaît plus, plus du tout. Et pourtant, il fera une rencontre surprenante, celle de son infirmière, une magnifique Irlandaise prénommée Laura. Et la vie continue...

09/2020

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Histoire des mentalités

Le bonheur par le bout du nez... Des roses de Vénus aux mystères d'Eleusis

De tous nos sens, l'olfaction est peut-être le plus méprisé. Nous considérons notre nez comme un organe des plus ordinaires, sans doute parce qu'il ne peut se cacher au milieu de notre figure. Mais le paradoxe est que l'odorat dissimule son jeu. Il est sans doute le plus important de tous les sens. Il nous renseigne sur les gens qui nous sont sympathiques ou favorables. Il choisit les êtres que nous allons haïr et ceux que nous allons désirer. Il a le pouvoir de nous transporter hier, demain, ailleurs, par une seule aspiration. Il décide de notre appétit, de nos goûts, de nos envies, de notre fécondité, de l'itinéraire que nous allons donner à notre vie. Bref, il nous mène par le bout du nez ! Jadis, on reconnaissait au nez la plus grande importance. On utilisait les parfums pour séduire, pour prier, pour obtenir par sortilège, pour se protéger de la peste. On ne pouvait se passer d'eux tant les odeurs fortes faisaient partie de la vie, jusqu'à l'empoisonner. L'homme et la femme avaient du flair, comme les animaux . Ils ont perdu peu à peu l'usage du nez, cet organe merveilleux confisqué par la dictature de l'hygiène, l'usage des produits d'entretien et de l'eau de Javel qui nous font oublier cette sensibilité première qui nous conférait tant de pouvoirs. Ce livre propose à ses lecteurs de les retrouver au fond d'eux-mêmes. Il part à la recherche des fleurs et des insectes, des jardins, des résines et des magiciens. Il invite à pénétrer dans l'intimité de toutes les époques, à retrouver les moeurs du passé, à s'introduire dans les alcôves et les palais pour en percer les secrets. Il se lance à la recherche des parfums perdus et à la rencontre des parfums d'hier et d'aujourd'hui, de ville en ville, de port en port, de quartier en quartier, de saison en saison, d'heure en heure et nous introduit dans le labyrinthe obscur de leurs subtiles correspondances. Il rappelle comment les poètes ont vanté les parfums et comment les fleurs nous les ont offert en aidant à la diversification des espèces et à la multiplication des variétés par abeilles interposées. Il démontre surtout que le plaisir, le désir, l'amour ne seraient pas sans les fragrances qui les subliment, des je-ne-sais-quoi, des presque rien sans qui la vie ne serait plus la même tant l'odeur est la marque profonde de nous-mêmes.

06/2023

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XIXe siècle

Le poignard de Goya

Préfacé par David CHANTERANNE, historien et historien de l'art, diplômé et chargé de cours à l'université de Paris-Sorbonne, journaliste et écrivain, rédacteur en chef du magazine Napoléon 1er. Synopsis Mai 1808 : Après les émeutes de Madrid et la répression sanglante de "El Tres de Mayo" les troupes du général Dupont de l'Etang descendent vers l'Andalousie. C'est un chemin semé d'embûches, d'escarmouches, de guet-apens qui les attend. Le danger peut surgir derrière chaque rocher, derrière chaque arbre. Mobilisé contre l'envahisseur le peuple espagnol se défend en inaugurant un nouveau type de combat : la guérilla. Se met en place l'engrenage inévitable : les exactions entrainent des représailles - maisons incendiées, fusillades sommaires. Un cran supplémentaire dans la férocité est franchi au fur et à mesure de l'avancée des troupes napoléoniennes... Les soldats isolés sont une proie pour les navajas, une cible pour les "cuadrillas" . La traversée des sierras par des défilés bordés de précipices, l'attaque des convois, le soulèvement du moindre village, l'impossibilité de s'approvisionner vont faire de ce parcours un véritable enfer. Dans ce flot de quelques milliers de combattants, noyées parmi les fantassins, les cavaliers et les pièces d'artillerie, des femmes essaient de survivre : maîtresses, épouses d'officiers, blanchisseuses ou cantinières. L'une d'elles, ballotée de régiment en régiment, -malgré les affres liées à la peur, à la faim, à la soif, aux maladies de peau, aux angoisses du lendemain - gardera intacte son envie de vivre une passion amoureuse : celle qu'elle éprouve pour un lieutenant des marins de la Garde. Elle fera tout pour que leurs chemins se croisent, acceptant de faire partie d'expéditions périlleuses dans le seul but de le retrouver, avec le secret espoir que lorsque tout cela sera fini, elle rebâtira avec lui une vie normale, aura un foyer, des enfants... Le trajet sera ponctué de cadavres : un général plongé dans l'huile d'olive bouillante, sa femme et sa fille découpée en morceaux, ses compagnons sciés vivants entre des planches... Ces atrocités sont le fait d'un peintre- élève de Goya. Son entourage ayant été touché par la sauvagerie des troupes napoléoniennes, Il a juré que ses ennemis afficheraient sur leurs visages avant de mourir ce qu'il veut cristalliser dans ses dessins ou ses tableaux : la peur ! La frayeur est-elle matérialisable dans une oeuvre d'art ? Est-ce que des abominations peuvent constituer les ingrédients d'une inspiration artistique ? Interrogations auxquelles répondra, plus tard, Francisco de Goya, dans "Les désastres de la guerre".

10/2021

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Littérature érotique et sentim

L'échange

L'Echange Danie Lambert, quatorze ans vit une adolescence ordinaire avec ses parents. Brutalement, on découvre qu'il y a eu un échange de nourrissons à la maternité. Les analyses le prouvent, les Lambert ne sont pas ses parents. Le juge rétablit l'ordre des choses : Danie doit rejoindre sa famille biologique, les Duguet. Même chose pour le garçon, Dany prend place dans sa vraie famille, les Lambert. Autant Aline, la vraie maman de Danie est satisfaite de remplacer ce garçon qu'elle croyait le sien par une fille, autant son mari refuse cet échange et nie farouchement pouvoir être le géniteur «d'une fille». Une course-poursuite familiale où Danie fait face avec courage au déni de paternité de son père. Heureusement, elle est aidée dans cette lutte sans merci contre l'égoïsme et la misogynie par sa nouvelle mère, ses anciens parents et leur fils Dany. Comment sera l'avenir pour la gentille Danie ? Extrait Assise à mi-hauteur dans l'escalier, la tête calée entre les barreaux, j'écoutais cet échange. Je découvrais en même temps à quel point cet homme, pourtant mon père biologique, me haïssait pour avoir pris la place de son gars. Surtout parce que j'étais de sexe féminin comme il dit, ce qui pour lui est la pire des choses. - Ah ! Alors c'est difficile pour toi ? demande Hélène. - Mettez-vous à ma place, imaginez le bouleversement ! J'y ai pensé l'autre nuit, j'ai appelé les Lambert papa et maman durant toute ma vie, aujourd'hui, ils me fuient me jugeant responsable de la situation. De ce côté-ci, Adrien Duguet me hait et il ne s'en cache même pas. Il est pratiquement impossible d'imaginer sa rancoeur, sa haine, aiguisée par son dégoût avoué pour les enfants de sexe féminin. Il a hurlé à sa femme : «je n'en veux pas, c'est une fille, une fille, tu ne comprends pas ! C'est une fille». - Tout le monde est un peu dépassé par la soudaineté de tous ces événements, tente de modérer la psy. - Je l'admets, toutefois, il ne tolérera jamais cette situation, je le sais parfaitement, il est bien trop borné. Etre père d'une fille, pour lui, c'est contre nature et une chose parfaitement impossible. - Ce n'est pas ta faute, tu étais bébé. Ce n'est pas non plus à cause d'une famille ou de l'autre, souligne la psy. - Je crois comprendre qu'un hasard malheureux a présidé à cette substitution. Pour moi, hasard ou pas le résultat est identique. Je suis assise entre deux chaises !

03/2014

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Beaux arts

Collages. Edition bilingue français-anglais

Comme André Stas me téléphone pour me demander une préface à sa prochaine exposition, je descends à la cave. Dans l'escalier, je songe à un phénomène curieux qui se produit dans mon quartier depuis quelques semaines. À diverses reprises, en sortant promener mon chien, je découvre des souliers abandonnés dans la rue ; parfois la paire, parfois une chaussure seule. Ce ne serait pas extraordinaire s'il n'y avait cette réitération. Jadis, on trouvait surtout des gants (solitaires comme le vice), entre autres dans les cabines téléphoniques. Je ne sais si cette coutume se poursuit. Toujours dans l'escalier, sur l'antépénultième marche, je me félicite d'habiter une rue en pente, ce qui me met à l'abri des inondations, songeant du même coup à la devise que Ponge prête à l'eau : le contraire d'excelsior. Pour les séismes je me sens moins rassuré. Le mieux serait de grimper les escaliers quatre à quatre et de tomber avec la maison, par-dessus, évitant ainsi de me trouver en dessous. (Le trait d'union dans le premier cas et son absence dans l'autre sont déjà significatifs.) À la cave où je ne me rends guère, je suis frappé par une vaste et épaisse tapisserie de toiles d'araignées, constellée de grosses mouches domestiques. Je n'ai pas vérifié si leur disposition évoquait le ciel étoilé, ce qui ne serait pas plus étonnant que le ciel étoilé lui-même. Car si l'on connaît à peu près la date du big bang, on ne sait toujours pas ce qu'il y avait avant - avant, c'est-à-dire quand nos ennuis ont vraiment commencé. Cette floraison de mouches au sous-sol est étrange car les issues sont fermées. Elle s'explique au grenier, où entrées par les fenêtres et survolant l'escalier, les mouches viennent mourir de faim pour n'avoir pu trouver la voie du retour. (Moi - même, enfant, j'avais de la peine à reconnaître l'envers du chemin quand il me fallait revenir sur mes pas, toutes les mai-sons ayant changé inexplicablement de côté.) Je me pose la question d'une sorte d'élevage savant de mouches par les araignées, de manière à constituer une réserve de nourriture dans ce qui est finalement, bien que spacieuse et poussiéreuse à souhait, une prison. C'est à vérifier. N'ayant pas trouvé de préface dans la cave, je remonte. Il va falloir que je l'écrive.

05/2013

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Musique, danse

Hellfire

Alors il arriva, portant un costume rose criard aux revers pailletés et une cravate de ruban noir, du genre de celles que le vieux Lewis portait avant la guerre de Sécession, et il regarda le public, qui le regardait derrière un rideau d'applaudissements. (...) Jerry Lee Lewis ratissa les touches du piano à queue et hurla le feu, et les membres du public, recevant, chacun à sa manière, le message du Diable, ne murmuraient plus mais criaient sauvagement ou restaient silencieux, selon le penchant de leur âme. Jerry Lee leur accorda à peine plus de dix minutes. " Son attitude envers le public frise le mépris ", écrivit un journaliste britannique quelques jours plus tard. Les adolescents - ceux qui avaient fait bruyamment entendre leur excitation comme ceux qui étaient restés silencieux - se mirent à huer et à siffler quand le rideau descendit. Quelqu'un entonna le God save the Queen et d'autres se joignirent à lui au milieu des huées et des sifflements. Enfin, le rideau se releva et Jerry Lee leur donna davantage, et il le leur donna durement, frénétiquement et implacablement, tel un homme qui s'accouple, lascif et trahi, avec une femme qu'il hait ; puis il quitta la scène. NICK TOSCHES " Je veux que les choses soient bien claires. Hellfire de Nick Tosches est le plus beau livre jamais écrit sur un interprète de rock'n'roll - il est sans égal. Mais il est loin de n'être que cela. Tôt ou tard, Hellfire sera reconnu comme un classique américain. " Ainsi s'ouvre la préface de Greil Marcus à cette biographie de Jerry Lee Lewis. Elevé dans le Sud profond et marqué par les prédicateurs pentecôtistes, Jerry Lee Lewis est persuadé que le rock est la musique du Diable, et qu'il sera damné. Sa vie cahotique (alcool, drogues, bigamie, tentative d'homicide), autant que la puissance de sa musique firent de celui qu'on surnomme le Killer l'incarnation même du rock'n'roll. Le scandale provoqué par l'annonce de son mariage avec sa cousine de treize ans (sans qu'il ait pris la peine de divorcer de son épouse précédente) interrompit brusquement son ascension. Il s'enfonça alors dans l'autodestruction avant de revenir au premier plan, puis de replonger à nouveau. Sombre, terrifiante, la fin de sa vie n'est qu'une suite d'arrestations, de divorces, de deuils. Ce destin, digne d'une tragédie antique, a inspiré à Tosches un livre d'une paradoxale sobriété, écrit dans un style aux résonances bibliques en parfait accord avec son sujet.

10/2001

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Sociologie

Les jeunes et la politique. Approches psychosociologiques de la conscience politique des jeunes

C'est " connu ", entre les jeunes et la politique, ça n'a jamais vraiment été le grand amour ! Oh, bien sûr, il y a toujours eu quelques exceptions à cette règle. Des têtes brûlées attirées par le clinquant des extrêmes. Mais rien ne justifiant la boutade de cette vieille ganache renégate de Clemenceau qui aimait à dire que " ceux qui ne sont pas anarchistes à 17 ans sont des imbéciles, au même titre que ceux qui le sont encore à 40 ". Bref, les jeunes seraient par nature frivoles, superficiels, peu ou pas préoccupés des affaires de la cité ou du monde. Mieux, ou pire, outre leur propension à oublier de s'inscrire sur les listes électorales ou à ne voter que lorsque les matraques médiatiques les y incitent, ils (elles) fonctionneraient uniquement à l'égoïsme apolitique, à la hiérarchie, à la compétition, à la consommation, à la violence, au conformisme, etc., et ne seraient, au bout du compte, que de la graine de résignés à cet horizon soi-disant indépassable du libéralisme capitaliste qui remplit les stades de braillards, les Mac Do d'estomacs sur pattes, les canapés de drogué(e) s d'insipide et de réclames, etc., et les boulevards de la lutte des classes de pauvres hères béats d'adhésion à cette chiennerie qui ne leur garantit même plus d'échanger la certitude de ne pas mourir de faim contre le risque de mourir d'ennui. De ce discours, qui a toujours été celui des maîtres du Vieux Monde, ce livre de Gérard LECHA ne fait qu'une bouchée. Gérard LECHA, en effet, via une enquête psychosociologique menée pendant plusieurs années dans un cadre universitaire, et après s'être démarqué de l'arnaque consistant à approcher la jeunesse comme catégorie sociale, nous démontre, en effet, et de manière limpide, qu'une majorité de jeunes s'intéresse à la politique (mais à leurs manières) et rayonne d'espérances en un monde meilleur pétri de valeurs libertaires, égalitaires, autogestionnaires, pacifistes, antimilitaristes, etc. On l'aura donc compris, ce livre n'est rien d'autre qu'une bombe au royaume d'un système qui, non content de nous exploiter et de nous opprimer, n'a de cesse de nous faire passer sous les fourches caudines de l'aliénation en essayant de nous persuader que nous ne sommes que de la graine d'esclaves. Pour peu que l'on veuille bien considérer que la jeunesse n'est pas qu'une question d'âge, c'est un, véritable hymne à l'espoir dont l'importance ne devrait échapper à personne car personne, avec le temps, n'échappera à ses conclusions.

09/2004

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Religion

Connaissance des Pères de l'Eglise N° 139, Septembre 2015 : La miséricorde

Heureux les miséricordieux, dit le Seigneur ils obtiendront miséricorde ! La miséricorde n’est pas la moindre des béatitudes. Et encore : Heureux qui comprend le pauvre et le faible. Et aussi : L’homme bon compatit et partage. Ailleurs encore : Tout le jour, le juste a pitié, il prête. Emparons-nous donc de cette béatitude, sachons comprendre, soyons bons. La nuit elle-même ne doit pas arrêter ta miséricorde. Ne dis pas : Reviens demain matin et je te donnerai. Qu’il n’y ait pas d’intervalle entre le premier mouvement et le bien- fait. La bienfaisance seule n’admet pas de délai. Partage ton pain avec celui qui a faim, recueille chez toi le malheureux sans abri, et fais-le de bon coeur. Celui qui exerce la miséricorde, dit saint Paul, qu’il le fasse avec joie. Ton mérite est doublé par ta promptitude. Le don fait avec chagrin et par contrainte n’a ni grâce ni éclat. C’est avec un coeur en fête, non en se lamentant, qu’il faut faire le bien. Si tu fais disparaître le joug, le geste de menace, dit le Prophète, c’est-à-dire si tu abandonnes l’avarice, la méfiance, si tu cesses d’hésiter et de grogner, qu’arrivera-t-il ? Quelque chose de grand et d’étonnant, une magnifique récompense : Alors ta lumière jaillira comme l’aurore, et tes forces reviendront rapidement. Et y a-t-il quelqu’un qui ne désire la lumière et la guérison ? C’est pourquoi, si vous voulez bien m’en croire, serviteurs du Christ, ses frères et ses cohéritiers, tant que nous en avons l’occasion, visitons le Christ, honorons le Christ. Non seulement en l’invitant à table, comme quelques-uns l’ont fait, ou en le couvrant de parfums, comme Marie Madeleine, ou en participant à sa sépulture, comme Nicodème, qui n’était qu’à moitié l’ami du Christ. Ni enfin avec l’or, l’encens et la myrrhe, comme les mages l’ont fait avant tous ceux que nous venons de citer. Le Seigneur de l’univers veut la miséricorde et non le sacrifice, et notre compassion plutôt que des milliers d’agneaux engraissés. Présentons-lui donc notre miséricorde par les mains de ces malheureux aujourd’hui gisant sur le sol, afin que, le jour où nous partirons d’ici, ils nous introduisent aux demeures éternelles, dans le Christ lui-même, notre Seigneur, à qui appartient la gloire pour les siècles». Grégoire De Nazianze, Homélie sur l’amour des pauvres 14, 38-40.

10/2015

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Religion

Géographie de l'espoir. L'exil, les Lumières, la désassimilation

Nul n'ignore plus la différence fondamentale entre le judaïsme de l'Est de l'Europe et celui de l'Ouest. Le premier était une civilisation, irriguant la vie publique et les institutions communautaires ; c'est en son sein que naquirent, avec les premières enquêtes historiques et sociologiques, les études juives. Le second, qui bénéficia des Lumières et de l'émancipation politique des juifs, se marqua longtemps par la mise à distance, voire le rejet du judaïsme comme mode de vie intégral et ritualisant l'espace public : être juif était une question de confession privée. Aussi, lorsque, au cours du XXe siècle, les Juifs acquièrent des positions prééminentes dans les sciences sociales, ils délaissent pour la plupart systématiquement l'anthropologie, la sociologie ou l'histoire politique des sociétés juives passées ou contemporaines, soucieux de limiter le poids de leur passé propre et de ne pas se placer " du dehors " de la société. Les noces des sciences sociales et des études juives, un temps célébrées, tournent au divorce. Pourtant ressurgissent de nos jours, dans les sociétés pluralistes, notamment aux États-Unis, des tentatives de réinventer un destin collectif, par un effort de désassimilation, comme en écho au judaïsme de l'Est de l'Europe. Ce paradoxe ne se comprend qu'au prix d'un grand périple dans les sciences sociales occidentales, de l'Allemagne du XIXe siècle aux États-Unis d'aujourd'hui, en passant par la France et la Grande-Bretagne. On y découvre alors l'origine historique et culturelle des grandes thèses que sont : la fin attendue des Juifs par résorption ou assimilation, leur acceptation, en marge de la société, en tant qu'étrangers ou paria ; ou enfin leur reconnaissance, comme autant d'individus dotés, en diaspora, d'un domicile tenu pour inviolable dans lequel peut se donner libre cours une sociabilité commune. On voit le chemin chaotique ouvert par Kart Marx, Georg Simmel et Émile David Durkheim -et que prolongent de diverses manières Raymond Aron, Hannah Arendt, Isaiah Berlin et Michael Walzer- croiser, à de multiples reprises et de manière surprenante, celui que parcourent, de leur côté, Heinriech Graetz, Simon Doubnov, Salo Baron et aujourd'hui Yosef Hayim Yerushalmi. Car, par beaucoup d'aspects, les études juives contemporaines, preuves de la légitimité de la présence juive en diaspora, se présentent comme les héritières de ces géants confrontés, au siècle passé, aux expressions les plus contrastées des Lumières et des contre-Lumières. S'esquisse ainsi une vraie géographie de l'espoir juif.

04/2004

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Lecture 6-9 ans

La scène aux ados. Tome 9

Les 11 volumes disponibles de La scène aux ados et de Tous en scène regroupent 64 pièces originales d'environ 30 minutes, jouables notamment par des groupes d'adolescents et de jeunes adultes. Ils favorisent aussi le plaisir de lire le théâtre à l'école. Le présent volume propose : Les mots sont manouches, Laetitia Ajanohun — Tous les enfants du monde ont en commun le jeu de la marelle. Qu'il porte des noms différents n'y change rien, il s'agit bel et bien du même jeu. Cela voudrait-il dire que, quelles que soient nos origines, nous ne sommes pas si différents ? C'est en tout cas ce que pense Romance, tombée sous le charme de Celui qui vient d'ailleurs... Suspect, Aude Biren - Un village est la scène d'étranges assassinats. Face à ce drame, les habitants se serrent les coudes et désignent un adolescent comme bouc-émissaire. Une journaliste est dépêchée sur les lieux. Les enquêteurs semblent dépassés. Sur fond d'humour noir et de situations grand guignolesques, Suspect pose la question des peurs, des conventions, des réactions incontrôlées. L'arbre de vie, Jean-Pierre Borlon - Une enfant de dix ans décrit avec ses mots les horreurs de la guerre qu'elle traverse aux côtés de sa mère et de son frère. Faim, désarroi, solitude, viol. Après un long voyage pour échapper à la violence et à la mort, elle trouvera enfin l'espoir d'une résilience annoncée. Richard, Sarah Carré — "Le cousin de Richard vient d'acheter une Verbeira, la dernière, avec des phares à diodes laser plus ! "Info ? Intox ? La rumeur est lancée et, au sein d'un groupe d'adolescents, agit comme un révélateur. Chacun, confronté à la réussite supposée de l'un des leurs, s'interroge sur sa propre existence, son avenir, ses valeurs, ses rêves... L'évasion, Isabelle Charaudeau - Un village tranquille, cloisonné, ordonné, limité par des règles strictes, découvre qu'une partie de ses habitants s'est enfuie. Afin de préserver l'intégrité du village, un groupe de chasseurs composé d'hommes et de femmes organisent une battue aux insoumis. De leur côté, les fugitifs pris en filature s'éloignent avec conviction et courage vers une nouvelle vie. Marinette, Gabriel Couble - L'enterrement de Marinette. Tous sont réunis autour du curé pour un dernier hommage. Il y a les bigotes, qui savent tout des histoires du village, des cousins éloignés ennemis héréditaires, et les neveux qui sont là en tant que plus proches parents. Chacun y va de son petit souvenir. Mais qui donc connaissait réellement Marinette ?

07/2013

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Littérature étrangère

Un Vagabond joue en sourdine

Le vagabond qui, ici, ne joue plus qu'en sourdine parce qu'il a passé la cinquantaine et s'estime vieux, c'est le Knut Pedersen dont l'éternel voyage sentimental nous fut conté dans Sous l'étoile d'automne et que nous retrouverons une ultime fois dans La Dernière joie. Amoureux de l'amour autant que de la nature du Nord au printemps, il avait cru, un temps, pouvoir offrir son coeur à prendre à la belle Mme Falkenberg, d'Ovrebö. Il avait renoncé, mais l'aimantation était trop forte : le voici revenu vers l'unique inaccessible, dans l'humilité adorante et la passion de l'holocauste. Mais la femme est imprévisible, inconstante et aveugle. A peine si elle pressent la délicate profondeur de la passion qu'elle suscite. Elle est toute à ce jeu cruel et dévastateur de l'amour possessif qui croit exaspérer la passion en provoquant la jalousie, sans voir que la véritable tendresse qui la sauverait de son irresponsabilité attend vainement dans l'ombre un signe, un regard, un sourire. Exercice dangereux, flamme menaçante à laquelle immanquablement les phalènes se brûlent. Symboliquement, la glace de la rivière cédera devant les ardeurs dispersées d'un feu follet qui ne put, ne sut purifier sa chaleur. Et la plume subtile de Knut Hamsun, au rythme lent, volontairement monotone, des battements d'un coeur attristé, parvient à merveille à rendre l'infime chassé-croisé des aveux retenus, des élans ébauchés, d'une pudeur infinie où tout, toujours, reste à dire. oeuvre tragique sans grandiloquence, constamment mesurée parce que l'essentiel est ineffable, mais dont l'intense pouvoir de suggestion ne se dément jamais. oeuvre qui refuse le désespoir aussi. Car à ce vagabond qui se croit un vieillard, à ce mal-aimé trop aimant, il reste la vie, simple et naturelle, accordé aux pulsations de la forêt, du torrent et de la montagne. Et " la simple grâce de recevoir la vie vous dédommage largement d'avance de toutes les misères de la vie, toutes sans exception ". Régis Boyer Né en 1859 en Norvège, Knut Hamsun était fils de paysans et autodidacte. Ses premiers écrits passèrent inaperçus, et il dut émigrer par deux fois aux Etats-Unis. Peu après son retour, en 1890, La Faim lui apporta la célébrité. De nombreux romans suivirent. Un vagabond joue en sourdine fut publié en Norvège en 1909, trois ans après Sous l'étoile d'automne. Knut Hamsun obtint le Prix Nobel en 1920. Son talent s'est exprimé également à travers des récits de voyage, contes, nouvelles et pièces de théâtre. Il est décédé en 1952.

04/1994

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Beaux arts

Malévitch

Jean-Claude Marcadé a publié en 1990 La première monographie au monde sur Kazimir Malévitch (1878-1935), fondateur du suprématisme, L'abstraction La plus radicale du XXe siècle. Appelé à dominer La réflexion théorique et conceptuelle des arts plastiques pendant plusieurs décennies, le Carré noir sur fond blanc de 1915 continue, encore aujourd'hui, d'interpeller Le monde des arts. La présente édition, fondée sur celle de 1990, La complète et l'actualise à La Lumière des études malévitchiennes qui ont paru depuis vingt-cinq ans. Entre-temps, à La faveur de La chute de (URSS en 1991, se sont ouvertes des archives et de très riches réserves : non seulement celles des musées de Moscou et de Saint-Pétersbourg, mais également celles de plus de vingt autres musées de La Fédération de Russie. Un des apports majeurs de La nouvelle monographie de Jean-Claude Marcadé est de révéler l'importance de La composante ukrainienne dans La personnalité humaine et artistique de Malévitch, que ce soit à travers La nature, le mode de vie quotidien, La gamme colorée, dans Les amitiés (notamment avec Le compositeur ukrainien Roslavets), ou par L'hyperboLisme et l'humour de L'écriture (dans tous les sens du terme). La période postsuprématiste, entre 1927 et 1934, est en particulier replacée dans Le contexte russo-ukrainien. Lors de sa "réukrainisation", Malévitch propose ses propres solutions picturales face aux mouvements de l'avant-garde ukrainienne des années 1920, Le spectralisme de Bogomazov et le néobyzantinisme de Mykhaïlo Boïtchouk. A travers La peinture, il proteste en outre contre La politique menée à partir de 1928 par le pouvoir stalinien qui installe la terreur en Union soviétique. En Ukraine, en 1932-1933, la collectivisation forcée s'est accompagnée d'un génocide par La faim, Le holodomor, qui a entraîné La mort de plusieurs millions de victimes. Enrichie d'un grand texte biographique inédit, La monographie comporte, en annexe, des essais qui traitent des rapports de Malévitch avec NataLia Gontcharova et Larionov, avec Picasso, Mondrian, Chagall, et un essai sur Le caractère utopique et visionnaire de sa pensée théorique et picturale. L'appareil de notes intègre Les découvertes récentes et La Littérature abondante qui a été publiée sur L'artiste. L'iconographie utilise Les fonds de musées de La province russe, ainsi que Le fonds de L'ancienne collection du grand critique d'art soviétique Nikolaï Ivanovitch Khardjiev, dont Les oeuvres se trouvent en partie au Stedelijk Museum d'Amsterdam, en partie dans des collections privées. Une chronologie et des extraits de textes inédits de Malévitch complètent une monographie qui fera date.

09/2016

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Travail social

Le peuple d’ici-bas. Christine Brisset, une femme ordinaire

Au détour d'une promenade, Christine Van Acker découvre le Square Christine Brisset à Angers. Un nom d'abord, puis une femme et son histoire qui ne cessent de l'intriguer, de la poursuivre. Elle entame des recherches, fouille les archives de la Ville, interroge des proches. Plus elle en apprend sur la vie de Christine Brisset et son action sociale auprès des plus démunis, plus elle est fascinée, plus la réalité des taudis de l'après-guerre résonne avec la réalité des sans-abris du XXIe siècle. Pionnière de l'action sociale, Christine Brisset a oeuvré pour reloger plus de 12 000 personnes, organisé quelques 800 squats, écrit d'innombrables lettres aux autorités, entrepris la construction des maisons Castors... Si les squats de maisons bourgeoises inoccupées sont la partie la plus spectaculaire de son action, la grande pauvreté est le noyau dur de sa révolte : celle-ci s'accompagne de combats contre l'illetrisme et pour l'accès aux soins de santé ; elle combat toutes les formes d'injustices liées au pouvoir ou à l'argent. Ne pensez vous pas que nous qui n'avons pas faim, nous qui pouvons donner à nos enfants très largement le pain et les vacances, ne pensez-vous pas que nous qui sommes l'élite, nous pourrions peut-être oublier un moment notre cas particulier et apporter notre intelligence, notre science à essayer de voir ce qui ne va pas dans la grande machine ? Christine Brisset était une femme entière et atypique, pétrie d'humanisme et de bon sens. Sa personnalité détonne, dérange et agace dans une France grise et bien-pensante des années cinquante et nous interpelle aujourd'hui. Christine Van Acker se met au service de la mémoire de cette femme qui s'exprime à travers elle. Ponctué d'extraits d'archives régionales, de témoignages de ses proches, de citations de Christine Brisset elle-même, le texte de Christine Van Acker nous dévoile un portrait de femme déterminée, engagée, coriace. Malgré les nombreuses accusations dont elle a fait l'objet, les condamnations, les menaces d'emprisonnement, une santé chancelante et les difficultés incessantes, elle a toujours continué à agir pour une justice humaine qu'elle estimait au-dessus des lois de l'époque. Christine Van Acker fait résonner ce parcours de femme dans notre monde actuel où le sans-abrisme explose, où les réfugiés et sans-papiers sont exclus, où l'accueil citoyen est criminalisé en "délit de solidarité" . Aux questions complexes, politiques ou populistes, Christine Brisset opposait une réponse simple et claire : un toit pour chaque famille.

10/2022

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Littérature étrangère

Benoni

Benoni est le premier volet d'un dyptique qui tient une place à part dans l'oeuvre de Knut Hamsun. Sans doute y retrouve-t-on la grande nature du Nordland, ses forêts, sa faune et sa flore, la mer, les nuits translucides de ses étés, la pesanteur de ses journées d'hiver ; de même y renoue-t-on connaissance avec un type d'analyse psychologique qui a fait école depuis, où tout n'est que suggéré par approches de biais, demi-teintes, gestes ébauchés et retenus, élans du coeur arrêtés d'une parole. Cependant, Knut Hamsun y aborde de front, pour la première fois, ce qui deviendra une des préoccupations majeures de toute son oeuvre, un des problèmes essentiels aussi de la société scandinave : l'affrontement entre une culture rurale traditionnelle avec son éthique et ses valeurs typiques, et le monde de la ville, le capitalisme, l'argent. Autour de Mack de Sirilund gravite un microcosme qui accuse fortement le contrecoup de cet antagonisme : l'argent, nouveau maître, fustige insolemment parvenus aussi bien que mainteneurs de traditions, sans que l'on sente percer encore l'option résolument conservatrice que Knut Hamsun adoptera un jour. En second lieu, si l'amour joue, ici comme dans les autres romans hamsuniens, un rôle de premier plan, c'est en un camaïeu de gris qui a quelque chose de poignant dans son mélancolique bilan d'échecs et de ratés : Benoni et Rosa, Svend et Ellen, Nikolaï et Rosa font tour à tour l'expérience navrante de l'impossibilité d'aimer et d'être aimé sans retour. Violence ou timidité, cynisme ou naïveté, mépris ou sensualité, rien ne paraît devoir triompher d'obstacles insurmontables jamais dits, qui font de ce livre un lamento pudique et feutré. Enfin, en bon Scandinave conscient des très lointains tropismes de son peuple, Hamsun a mis en scène ici, plus clairement que nulle part ailleurs, le seul vrai personnage de son oeuvre, ce Destin inexorable et fantasque qui se plaît cruellement à flétrir les corps comme il ride les coeurs. Régis Boyer Né en 1859 en Norvège, Knut Hamsun était fils de paysans et autodidacte. Ses premiers écrits passèrent inaperçus, et il dut émigrer aux Etats-Unis. Peu après son retour, en 1890. la Faim lui apporta la célébrité. De nombreux romans suivirent. Benoni, et Rosa, le second volet du dyptique, ont été publiés en Norvège en 1908. Knut Hamsun obtint le Prix Nobel en 1920. Son talent s'est exprimé également à travers des récits de voyages, contes, nouvelles et pièces de théâtre. Il est décédé en 1952.

06/1980

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Littérature étrangère

La Dernière joie

Voici les dernières errances de Knut Pedersen, le vagabond perpétuel que nous avons suivi de lieu en lieu et d'amour déçu en amour vain dans Sous l'étoile d'automne et Un vagabond joue en sourdine. Nous retrouvons dans ce troisième roman, inédit en français, ce qui fit le charme des deux premiers : la connivence instinctive avec la grande nature du Nord, ses forêts, ses animaux, ses ciels sans fond que multiplie l'eau des lacs et des rivières, que cernent les pics des montagnes redoutables où l'accident fatal vous guette. Et, de nouveau, voici la Femme, instable et fantasque, éperdue d'amour : de soi ? de l'autre ? qui le saura ? Une fois de plus, l'écriture épouse avec bonheur les intermittences du coeur et réussit à suggérer ce qui ne se peut dire. Mais La Dernière joie se situe, dans l'oeuvre de Knut Hamsun, à l'articulation exacte entre inspiration d'ordre psychologique et sentimental et préoccupations désormais orientées fortement par l'idéologie. On y pressent la montée de thèmes qui seront bientôt majeurs : refus de notre prétendue civilisation, détestation d'une culture qui coupe l'être humain de ses véritables racines, exécration de la masse, de la ville, anglophobie, et cette misogynie qu'il faut entendre bien plus comme un aveu de déception profonde (mais pouvait-il en aller autrement chez ce pèlerin de l'absolu en amour ? ) que comme une réelle aversion. On prendra garde pourtant que ce pessimisme n'est pas irrémédiable. La " dernière joie " n'est qu'un trompe-l'oeil. Elle est multiple, en vérité. Il n'est pas nécessaire de s'arrêter sur ses premières formulations : ce serait la solitude, loin des hommes, ou la mort. Elle est, en fait, tout entière dans la récompense suprême, un enfant qui est toute la vie, la vie renouvelée, recréée, infiniment porteuse de promesses. Régis Boyer Né en 1859 en Norvège, Knut Hamsun était fils de paysans et autodidacte. Ses premiers écrits passèrent inaperçus, et il dut émigrer aux Etats-Unis. Peu après son retour, en 1890, La Faim lui apporta la célébrité. De nombreux romans suivirent. La Dernière joie fut publiée en Norvège en 1912, trois ans après Un Vagabond joue en sourdine et six ans après Sous l'étoile d'automne. Knut Hamsun obtint le Prix Nobel en 1920. Son talent s'est exprimé également à travers des récits de voyages, contes, nouvelles et pièces de théâtre. Il est décédé en 1952.

04/1994

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Chats

Je rends mon chat heureux !

Un livre de bien-être félin destiné à tous les propriétaires de chat (plus de 14 millions de chats domestiques en France) qui ouvre une mini-collection cautionnée par Docteur Good Véto ! Un livre pour découvrir aussi qu'un chat heureux fait un maître heureux ! Voici un petit ouvrage pratique et original grâce auquel chaque propriétaire de chat trouvera des réponses à ses questionnements sur le bien-être de son animal, c'est un peu le livre de développement personnel pour les félins indique son auteur, le docteur-vétérinaire Hélène Gateau, connue des amis des animaux par ses interventions télé, radio et presse avec les deux hors-séries docteur Good Véto, une passionnée qui oeuvre chaque jour au bien-être animal Il s'agissait pour elle de ne pas faire un livre de plus sur le dressage, l'alimentation, l'éducation et les soins à prodiguer à son animal, mais de considérer, sans anthropocentrisme et du point de vue d'un éthologue qui a longuement étudié le comportement de cet animal, ce qui fait le bien-être de celui-ci et de construire l'ouvrage dans ce sens pour que homme et animal puisse avoir une relation épanouie et heureuse. Les 5 règles définies par l'organisation mondiale du bien-être animal sont les suivantes : Ne pas souffrir de faim ou de soif Ne pas souffrir d'inconfort Ne pas éprouver de peur ou de détresse Ne pas éprouver de douleur ou souffrir de lésion, de maladie Pouvoir exprimer les besoins propres à son espèce Le livre est composé de 4 grands chapitres qui prennent en compte ces règles en s'attachant aux spécificités du chat et des races : Alimentation (que donner à son chat qui n'est pas une fine bouche mais quel nez ! ) Aménager l'espace, les sorties, un chat bien chez lui est un chat heureux(le chat est un animal territorial chez qui on vit (exemple : comment préserver l'environnement olfactif de son chat) Etablir une relation de confiance -respect et éducation en famille Jeux et soins (plein d'idées pour faire jouer son chat , le chat est un animal qui adore jouer même très vieux) Le texte est émaillé de conseils et d'astuces pour découvrir encore son animal et le rendre heureux en toutes circonstances. Un test permettra à chaque lecteur en préambule de définir le type de chat dont il est le propriétaire et d'avoir quelques bases pour interpréter les messages que lui délivre sa gestuelle et ses comportements

09/2021

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Littérature française

Carnet de notes Canard à bec tâcheté

Anas poecilorhyncha : Le canard à bec tacheté est un oiseau d'eau douce qui vit au Pakistan et en Inde. Il habite de préférence dans des zones humides de taille moyenne, lacs ou marécages, abrités sous la végétation. Certains individus ont des comportements migratoires. De la taille d'un colvert, ce canard se distingue par son miroir (bande spéculaire sur les ailes) vert bordé de blanc, ainsi que son bec noir à la pointe jaune et aux taches rouge-orangé. Anas poecilorhyncha : The Indian spot-billed duck is a freshwater bird that lives in Pakistan and India. It preferably inhabits medium-sized wetlands, lakes or swamps, sheltered under the vegetation. Some individuals are migratory. The size of a mallard, the duck recognizable for its green and white-trimmed speculum (speckled band on the wings), as well as its black beak with yellow tip and red-orange spots. Le général Thomas Hardwicke (1756-1835) est un soldat et naturaliste anglais affecté en Inde entre 1777 et 1823. Il se consacre sur place à la recherche de spécimens d'espèces locales encore inconnues en Europe, qui seront ensuite dessinés par des artistes indiens. A son retour en Angleterre, Hardwicke avait rassemblé 4 500 illustrations, dont 202 qui seront sélectionnées par lui-même et son collaborateur J. E. Gray pour être publiées sous le titre Illustrations of Indian Zoology. Le livre a été publié entre 1830 et 1835 et ne contient que des illustrations, Hardwicke étant décédé avant la production de la partie textuelle. Major-General Thomas Hardwicke (1756-1835) was an English soldier and naturalist who was poste in India from 1777 to 1823. Aside from his military activities, he devoted himself to looking for specimens of local species which he afterwards asked Indian artists to draw and from which many were unknown until then. When he returned to England, Hardwicke had gathered 4, 500 illustrations, from which 202 were chosen by him and his collaborator J. E. Gray to be published under the title Illustrations of Indian Zoology. The book was published between 1830 and 1835 and contains only illustrations, Hardwicke having died before the textual part was produced. ?

11/2019

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Animaux, nature

Carnet Animal aquatique - Aigrette garze. Edition bilingue français-anglais

Ardea orientalis : L'aigrette garzette est un oiseau parfois migrateur que l'on rencontre en Europe du Sud, sur tout le pourtour méditerranéen, en Afrique, ainsi que dans tout le sud-est asiatique. Vivant en colonie, l'aigrette habite aussi bien les zones humides côtières aux eaux peu profondes, avec une prédilection pour les eaux saumâtres, que les lacs, les cours d'eau ou les marais. Blanche avec un bec noir légèrement gris bleuté, elle porte sur la nuque deux longues plumes fines - les "aigrettes" - en période nuptiale. Ardea orientalis : The Little Egret is a sometimes migratory bird found in Southern Europe, all around the Mediterranean rim, in Africa, as well as in all of Southeast Asia. Living in colonies, the egret inhabits coastal wetlands with shallow water, with a preference for brackish water, such as lakes, streams or marshes. White with a black slightly bluish grey beak, on its nape it has two long thin feathers - the "egrets" - during the breeding season". Le général Thomas Hardwicke (1756-1835) est un soldat et naturaliste anglais affecté en Inde entre 1777 et 1823. Il se consacre sur place à la recherche de spécimens d'espèces locales encore inconnues en Europe, qui seront ensuite dessinés par des artistes indiens. A son retour en Angleterre, Hardwicke avait rassemblé 4 500 illustrations, dont 202 qui seront sélectionnées par lui-même et son collaborateur J. E. Gray pour être publiées sous le titre Illustrations of Indian Zoology. Le livre a été publié entre 1830 et 1835 et ne contient que des illustrations, Hardwicke étant décédé avant la production de la partie textuelle. Major-General Thomas Hardwicke (1756-1835) was an English soldier and naturalist who was poste in India from 1777 to 1823. Aside from his military activities, he devoted himself to looking for specimens of local species which he afterwards asked Indian artists to draw and from which many were unknown until then. When he returned to England, Hardwicke had gathered 4, 500 illustrations, from which 202 were chosen by him and his collaborator J. E. Gray to be published under the title Illustrations of Indian Zoology. The book was published between 1830 and 1835 and contains only illustrations, Hardwicke having died before the textual part was produced. ?

11/2019

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Droit

Disputes on human rights violation before the ecowas court of justice

Mandated to make judgments on human rights cases since 2005, the ECOWAS Court of Justice has undeniably acquired the reputation of a forum for human rights protection, in the manner of courts of justice as prestigious as the European Court of Human Rights, the Inter-American Court of Human Rights or the African Court on Human and Peoples' Rights. With no systematic study of the Court's human rights jurisprudence having been undertaken till today, this work comes to fill the gap. Part I of the book presents the body of case law emerging after fifteen years of practice. Two feats must be acknowledged here. The feat of the Court itself, whose original mandate was, and is still in force any rate, that of a custodian of the norms of economic integration, not adjudication on human rights violation. The human rights case law of the Court was therefore born out of a sustained effort, not devoid of approximations and sometimes mistakes, all the more deserving of commendation, because unlike similarjudicial bodies, it had succeeded in ridding itself of what the author calls "a pointer of orientation for the norms relied upon", a single codified body of rules of reference. Then, the exploits of the author, who succeeded, in an effort of re-composition, in sustaining, by a consummate art of summary, a reconstitution of the various phases of the trial proceedings, and in retrieving and discussing in a systematic manner, the viewpoints of the Court. Part II is made up of a collection of studies whose themes centre on the major interrogations of international disputes on human rights : the status of the applicants, relations between the Court and other sister or rival courts of justice, the dialectics of relationship between the national judge and the international judge, etc. Part II closes up with a prospective reflexion on "The Future of the Court", where the author expresses his hopes, but also his serious concerns regarding what is to become of a court whose usefulness and cathartic function are not lost on him. The book is, as always, written in pure delightful language, and the analyses, nourished with the experience of the judge that the author was, are remarkable in richness, finesse and depth.

07/2019

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Poésie

Ciel sans prise

Entre suspension et recueillement, Ciel sans prise s'ouvre sur le repli d'une humanité réduite à ses chambres, persiennes et portes fermées, rues vides. Une humanité qui a "trop vu et trop ri à la face des dieux" , et surtout, "trop haï" . Du fond de cette solitude, de cette geôle de silence, surgit l'absence de l'autre, et l'immense mélancolie d'une histoire personnelle et collective qui serait arrivée à son terme. Face à ce pressentiment hanté, face à cette parole tue et à ce monde arrêté, Esther Tellermann plonge l'absence dans une forme d'attente, dans un bain de souvenirs, parlant dit-elle, "depuis le seuil d'où je te veille" , et d'ajouter que nous n'avons que deux langues, "l'une apprise, l'autre nocturne" - alors ce sera la nocturne. Une longue prière, un accompagnement dans l'adieu. Livre écrit d'une voix "d'où parvient la terre" , livre de veillée, livre de mémoire et de rêves interrompus, plongé dans la solitude de la chambre où l'on réinvente l'autre, sa lumière, en forme "d'île lointaine" dans la nuit. Réinventer l'autre et le monde quand il se fige, Esther Tellermann convoque contre l'effacement ses "contes de papier" , le grand jardin familier de ses poèmes : plein de jasmins, de safran, de sauge, d'amandiers et d'églantiers, souhaitant par là-même retrouver un espace ouvert et intime. Jardin doublé d'un verger de souvenirs, lieu de l'ami disparu, des rencontres, et d'un temps où l'on pouvait se toucher, se parler, être en vie. Avec paumes, tempes et paupières former des gestes contre la disparition. Ciel sans prise est un "long ensevelissement à travers les saisons du souvenir" , Esther Tellermann traverse les ombres dans un dernier accompagnement, ouvre un tombeau qu'elle peuple de paroles contre l'aphonie humaine, qu'elle plante de bouquets d'arbres et de parfums, pour déposer le compagnon dans ce lieu de la mémoire, refusant de perdre l'infini du coeur du monde dans les "fracas du souvenir" .

04/2023

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Roman d'amour, roman sentiment

Curves Rock Tome 2 : Somewhere in the middle of nowhere

Si elle apprenait à lâcher prise, jusqu'où oserait-elle aller ? Après la trahison de Dan et de Jax, Stones pense ne jamais pouvoir les pardonner et fuit dans un pays lointain avec son meilleur ami Jake. Alors qu'elle ne veut plus y penser, Jake tente de la faire parler pour l'aider. Mais si en parler la faisait revenir en arrière et remettre en question tout ce qu'elle a toujours haï ? De leur côté, Dan et Jax prennent conscience à quel point Stones est importante pour eux. Ils décident alors de tout faire pour la retrouver Toutefois, la retrouver est la partie facile, la reconquérir un peu moins. Qu'adviendra-t-il lorsqu'ils la reverront ? Leur pardonnera-t-elle ? Comment feront-ils lorsqu'elle sera face à un choix ? Retrouvez Jax, Dan, Stones et Jake dans ce deuxième tome encore plus hot et addictif. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE "OK j'ai adoré et je vais dévorer le tome 2. La plume de l'auteur est accessible et très addictive, je ne voyais absolument pas le temps passer en le lisant, " - labookiste, Instagram "J'ai aimé cet univers rock, la musique, le style vestimentaire des personnages, clairement j'étais dans mon monde". - sandy8000, Intagram "Du rock, du peps et un triangle amoureux ! J'ai beaucoup aimé l'univers musical dans lequel nous plonge l'auteure. Les personnages sont touchants avec leurs caractères bien trempés". - lectureencours, Instagram A PROPOS DE L'AUTEURE Après avoir exploré une partie du monde, Amy Nightbird a décidé de se poser dans une petite ville de Belgique quand elle a trouvé quelqu'un d'aussi singulier et original qu'elle. Elle a fait de sa passion pour le voyage un métier. Habitante de la planète rock, elle aime passer des heures à écouter Biffy Clyro, Metallica, Fall out Boy et tant d'autres artistes, parfois avec son petit rockeur de presque trois ans. Amy prend plaisir à raconter l'histoire de personnages cultivant leurs différences et failles, toujours avec une part d'ombre et une touche d'humour.

09/2021