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Pain

La craquante et prestigieuse histoire de la baguette

Grande spécialiste du pain, Mouette Barboff consacre un bel ouvrage à l'histoire de la baguette. Originaire de Paris, ce pain est devenu au fil du temps le pain emblématique de tous les Français. Le livre raconte l'histoire de son extraordinaire expansion en France et à travers le monde. Une première partie est consacrée à la morphologie évolutive de la baguette et son contenu. Puis le livre évoque la période faste de l'entre-deux-guerres et les changements survenus dans plusieurs domaines ; il témoigne du succès de la baguette comme source d'inspiration pour de nombreux artistes ; aborde les aléas de la seconde guerre mondiale et de la période d'après-guerre, avec la baisse de la qualité et de la consommation du pain, et enfin, le retour au bon pain dans les années 1980, grâce au Professeur Calvel, suivi dans sa démarche par les autres minoteries, avec les sous-marques de baguettes et leurs emballages. Un chapitre est dédié à la baguette gastronomique et aux mille et une façons de la consommer ; un autre, aux évènements qui contribuent à la valoriser, notamment Europain et la Coupe Mondiale de la Boulangerie, la Fête du Pain, le concours de la meilleure baguette, etc. La prédilection des consommateurs pour la baguette n'est pas limitée à l'hexagone, mais elle s'exporte dans le monde grâce à l'émigration de boulangers, et fait l'objet de nombreuses imitations et déclinaisons... . Au-delà des aspects historiques, agricoles, techniques, culturels, religieux, politiques, le livre insiste sur le rôle social des boulangeries, commerces de proximité, et sur l'aspect humain, le privilège de bénéficier du savoir-faire de nos artisans-boulangers, et les témoignages de celles et ceux qui contribuent de près ou de loin à sa fabrication. Abondamment illustré de photographies anciennes et contemporaines l'ouvrage est une invitation appétissante à redécouvrir un élément fondateur du patrimoine culturel et gastronomique français. Programmée pour le printemps 2021 une telle publication sera étroitement associée à la candidature de la baguette traditionnelle pour être classée au patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'UNESCO.

02/2022

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Histoire littéraire

Cézanne et Zola aux noms de l'amitié

Le 4 avril 1886, Cézanne écrit à Zola. Une brève et bienveillante missive, sans posture, que seule l'épaisseur d'une amitié qui n'a rien à prouver permet. Pourtant, depuis plus de 100 ans, cette lettre, considérée comme la dernière, est instrumentalisée. Elle est présentée comme la cristallisation d'une discorde violente entre les deux hommes, dont les prémices se trouveraient dès mars 1886 dans le roman L'Oeuvre. Zola se serait en effet servi de Cézanne comme modèle pour caractériser le personnage de Claude Lantier, peintre maudit et aigri, au génie avorté. En novembre 2013, une nouvelle lettre de Cézanne à Zola est découverte. Datée du 26 novembre 1887 et d'une tonalité identique à la précédente, elle défie l'interprétation répandue jusqu'ici, la réduisant à des postures idéologiques. Son contenu témoigne bel et bien de l'actualité de leur amitié, cette force agissante qui les unie. Enquête policière, Cézanne et Zola - aux noms de l'amitié s'ouvre sur cette pièce à conviction et interroge. Si la postérité a retenu leurs noms, pourquoi l'histoire les a-t-elle séparés en écrivant à leur place leur rupture ? Récit de voyage, Cézanne et Zola - aux noms de l'amitié remonte le cours de leur vie - des larmes de Cézanne à la mort de Zola à la rencontre au collège Bourbon d'Aix-en-Provence en passant par la Grande Galerie du Louvre - afin de réécrire le texte de leur histoire volée. Eloge de l'amitié, Cézanne et Zola - aux noms de l'amitié traverse l'intimité de leurs oeuvres pour montrer que si les aléas et les engagements de la vie éloignent lentement, les choses de l'amitié jamais ne sont oubliées. Manifeste politique, Cézanne et Zola - aux noms de l'amitié est un récit à deux voix qui révèlent aussi notre époque, avec ses compromissions intellectuelles et politiques. Epreuve de la littérature et de l'art, Cézanne et Zola - aux noms de l'amitié fait vibrer une corde au son de leur nom, corde narrative qui conduit le lecteur dans une double intimité labyrinthique où la complicité rayonnante s'amuse de ces intellectuels qui cherchent à justifier leur maigre discours poétique par le nom des autres.

12/2022

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Opéra

Émile Cossira. Ténor de l'Opéra de Paris

Cet ouvrage est l'agenda reconstitué d'un ténor de l'Opéra de Paris qui connut une carrière exceptionnellement longue et brillante durant la Belle Epoque. Par son contenu, ce livre se veut également un morceau d'anthologie de l'art lyrique de ce temps considéré comme celui d'une vie agréable et légère. Emile Cossira (Jean-Emile Coussirat, dit...) est né à Orthez (Basses-Pyrénées) le 2 octobre 1854 et mort subitement au cours d'une tournée de représentation d'opérette française à Québec (Canada) le 1er février 1923. Doué d'un organe remarquable dès son plus jeune âge, sa vie d'artiste lyrique débute comme un véritable conte de fée. D'abord pensionnaire de la salle Favart puis de l'Opéra Garnier, il fut l'un des premiers ténors français qui abordèrent les grands rôles wagnériens : Lohengrin, les Maîtres chanteurs de Nuremberg, Tristan et Yseult, Tannhäuser... Ce ne fut pas son seul titre de gloire. Ténor au très large répertoire, il créa, entre autres : L'Ascanio de Saint-Saëns à l'Opéra Garnier (1890), Tristan et Yseult de Richard Wagner au Théâtre de la Monnaie de Bruxelles (1894), le Duc de Ferrare de Georges Marty et l'Iphigénie en Tauride de Christophe Gluck au Théâtre-Lyrique de la Renaissance (1899). Ce colosse du bel canto aura pour partenaires les plus grandes cantatrices de l'époque et triomphera sur toutes les grandes scènes lyriques internationales : Londres, New York, Milan, Barcelone, Bruxelles, Monte-Carlo, Saint-Pétersbourg, Kiev, le Caire, etc. L'artiste possédait une voix au timbre harmonieux, étendue, qu'il conduisait avec maîtrise. Physionomie franche, nature exubérante, esprit vif, d'humeur un peu batailleuse, mais bon enfant, Cossira possédait un coeur d'or. Il ne refusait jamais à prêter sa merveilleuse voix dans nombre de galas de bienfaisance. En dépit d'une présence permanente à l'affiche des premières scènes françaises et internationales, la réputation du ténor s'éteignit brutalement à la lecture de son épitaphe. Si l'histoire semble ne pas avoir retenu son nom, l'art lyrique français qu'il a dignement servi, peut le compter parmi ses gloires.

11/2022

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Littérature française (poches)

Le bleu du lac

Quand un soir elle a remplacé au pied levé Pogorelich à Wigmore Hall, la salle de concert londonienne, celle qui allait devenir la grande pianiste Viviane Craig ne savait pas encore que sa gloire soudaine ne serait pas son défi le plus difficile à relever. Si sa vie tranquille de professeur de piano, mariée au directeur du service culturel de la BBC, a certes changé après ce succès inaugural, sa rencontre avec James, l'évidence avec laquelle elle a cédé au désir de ce charismatique critique musical, boxeur à ses heures, a profondément bouleversé son équilibre intime. Des années plus tard, alors que leur passion va grandissant, Viviane apprend, par un appel de son exécuteur testamentaire, le décès brutal de James. Sans mesurer le sens ni la portée de la requête posthume qu'il transmet, l'homme invite la pianiste, retirée depuis cinq ans déjà de la scène musicale, à jouer une dernière fois lors de la messe de funérailles. Pendant le long trajet en métro qui va la conduire de sa demeure de Wimbledon au quartier de Holborn, Viviane, elle-même stupéfaite d'avoir accepté sans réfléchir cette épreuve, laisse libre cours aux émotions qui l'assaillent. L'église choisie par James, minutieux ordonnateur de la cérémonie, est voisine de son appartement, refuge de leurs amours, de leurs conversations, des après-midi pendant lesquelles Viviane répétait ses concerts sur le Yamaha ou le Steinway dont elle se demande ce qu'il va bien advenir. L'angoisse de ne réussir à dissimuler son violent chagrin, voué lui aussi à la clandestinité, le ressac des souvenirs heureux, les confidences arrachées à l'homme secret qu'était James – et notamment les raisons de sa fascination pour le tableau de Cézanne représentant le lac d'Annecy, le bleu du lac – cohabitent, à mesure que défilent les stations de la Piccadilly line, en un fiévreux et hypnotique monologue intérieur. Beau chant d'adieu et bel hommage au pouvoir de la musique que ce nouveau roman, parfaitement maîtrisé, de Jean Mattern, subtil interprète du trouble amoureux et de la complexité des sentiments.

05/2018

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Critique

La passion de San-Antonio. Frédéric Dard et ses lecteurs

On ne lit pas impunément des niaiseries, prévenait Victor Hugo, présentant la Thénardier. Mais qu'en est-il des romans de San-Antonio ? Que font-il à leurs lecteurs ? Où les amènera-ils et où les laissent-ils ? Quels types de rapports se nouent dans la lecture et comment se poursuivent-ils dans la vie des lecteurs, le livre une fois reposé ? Réciproquement, que font les lecteurs à San-Antonio, et qu'ont-ils fait de lui ? La dernière réponse semble la plus facile : ils en ont fait l'écrivain français le plus lu de son époque dans toutes les classes de la société des "trente ravageuses". Pourtant, avec San-Antonio rien n'est jamais aussi simple qu'il y paraît. "La Passion de San-Antonio" revient sur les incompréhensions et multiples malentendus qui entourent les relations de l'auteur et de son lectorat. On y voit que feintes et quiproquos, ambivalence et double jeu sont omniprésents : sur le terrain de la politique, dans l'usage des médias, aussi bien qu'en matière de théâtre ou de punk rock français. C'est l'occasion de rencontrer des lecteurs de San-Antonio. Mais aussi d'aborder les pratiques des fans, les affinités et les oppositions qui se font jour entre lecteurs, collectionneurs, et ceux pour qui San-Antonio représente un art de vivre et qui le lisent inlassablement, décennies après décennies depuis leur enfance. Objet d'un investissement affectif comme en suscitent rarement les écrivains, mais qui évoque celui réservé aux personnalités de la chanson et du cinéma, San-Antonio a acquis pour beaucoup le statut d'un auteur-culte. Il a ses fidèles et même ses dévots. Lecture de génération, a-t-il encore beaucoup de temps devant lui pour continuer à être lu ? Parviendra-t-il à se libérer de l'emprise de ses fans historiques pour s'ouvrir à un nouveau public, qui le lira sans doute tout différemment et ne craindra pas de commencer enfin son bénéfice d'inventaire ? Le plus bel hommage qu'on puisse rendre, pour son centenaire, à un auteur qui n'a cessé de provoquer ses lecteurs et de brouiller les pistes, n'est-il pas justement de le relire librement, sans passions et sans préjugés ?

09/2021

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Surréalisme

Surréalismus N° 9, hiver-printemps 2023

Nous rentrons dans l’univers d’Alice (découvrir les deux entretiens et s’émerveiller devant le portfolio des illustrations de John Tenniel !) et en sortons retournés. Inventer. Se construire un monde, des mondes, est le souhait cher aux artistes véritables. Les fondateurs du Surréalisme, génération fracassée par la Grande Guerre, voulaient créer de nouveaux espaces, littéraires et plastiques, issus de la psyché humaine. Une première contradiction apparente émerge : faut-il libérer l’homme de sa folie, comprise comme passion du conflit avec l’autre, l’altérité ou, au contraire, l’encourager à libérer ses ressources enfantines, seules à même de dépasser l’égo, le moi adolescent ? Les deux mouvements, externe et interne, ne se complètent-t-ils pas ? Sous la surface, l’homme face à lui-même, seul. On ne peut comprendre l’esprit confraternel, de partage, du collectif, très présent dans ce numéro de Surréalismus, du mouvement surréaliste et des ses héritiers si on n’intègre pas l’humanité profonde de ses créateurs (lire l’entretien avec Jean-Jacques Lebel). Cette humanité portée depuis plus de cinquante ans par le galeriste Marcel Fleiss, passeur incontournable du surréalisme dont le fils, David, reprend le flambeau. Vous retrouverez aussi des individualités fortes et iconiques (pour parler comme les jeunes !). Certains dans la Galerie des inconnus célèbres de Marie-Isabelle Taddeï, ouvrage qui fera date. Victor Brauner et son art magique retournent, le temps d’une rétrospective, en terre natale. Radu Stern analyse avec justesse le rapport complexe de la Roumanie avec cet artiste d’avant-garde. Frida Kahlo, admirable de courage et d’esprit caustique, incarnée avec une force stupéfiante par la comédienne Claire Nebout dans le seule-en-scène Viva Frida ! écrit par Didier Goupil. Une incursion inédite de Surréalismus dans les arts vivants. En prolongement, Alba Romano Pace retrace pour nous la genèse du bel ouvrage qu’elle vient de consacrer à l’artiste mexicaine. Paul Eluard et l’incroyable itinéraire du poème Liberté ont inspiré le premier roman de Xavier Donzelli. Marine Nédélec nous propose une nouvelle rubrique consacrée à une «petite histoire» du surréalisme… Et enfin, retour sur le surréalisme japonais par le biais d’un entretien avec Vincent Manigot, incollable sur le sujet.

02/2023

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Management

Conter et compter

Gérard Schoun, à qui l'on doit déjà des réflexions sortant des sentiers battus, comme " Capital Humain versus Humain Capital " ou " Diriger Après Vivre Avec ", s'interroge ici sur la force que confie à l'entreprise une raison d'être, sur la difficulté à mesurer une performance autre que financière, et sur les mutations d'une gouvernance soucieuse du bien commun. Dans sa préface, Patricia Savin salue un " ouvrage puissant, inspirant et prospectif ". Daniel Corfmat (Président de l'Association des Dirigeants et Administrateurs d'Entreprise) : " La gouvernance, en prise avec les grandes interrogations que suscite un monde de plus en plus incertain, est centrale pour relever de nombreux défis, dont celui du sens. Le dernier opus de Gérard Schoun met en exergue cet impératif, à la fois économique et moral. " Bertrand Desmier (Senior Advisor Tennaxia) : " Un livre passionnant... Je retiendrai son emprunt au prologue de Saint Jean " au commencement était le Verbe, pas le tableur Excel " à mettre en perspective avec " tenir un compte de faits plutôt que de nous susurrer un conte de fées ". Et c'est bien là toute l'ambiguïté ; si les entreprises ont besoin de récits pour forger et donner du sens à leur raison d'être, les parties prenantes ont néanmoins besoin du chiffrage des actions mises en ouvre pour jauger la pertinence des stratégies déployées. " Victor Gherardi (Directeur Les Mots en entreprise) : " Un livre important, enthousiaste, et sans idéologie... En creux, ces lignes sont aussi la démonstration de ce que seul le récit permet : donner une profondeur de champ, tracer un sillon, et offrir un remède contre la désillusion. " Julie Petithomme (Directrice ESG du Groupe Colisée) : " Comme l'expose Gérard Schoun avec adresse et philosophie, la mesure extra financière n'est pas chose aisée et demeure un défi d'aujourd'hui et de demain. Bravo pour ce bel ouvrage. " Martin Richer (Président de Management & RSE, Directeur de l'Executive Master Trajectoires Dirigeants de Sciences Po) : " Gérard Schoun. puise à toutes les sources, la philosophie, les sciences sociales, le management et même la psychanalyse, pour nous interpeller et nous donner à voir l'entreprise et le leadership de demain. " Ingrid Vaileanu (Rédactrice en chef d'Interview Francophone) : " Une véritable diversité de savoirs réunis ici avec intelligence et audace. "

10/2023

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Militaire

La 1re DLM au combat. Chars et blindés de cavalerie, 1939-1940

La question cruciale des divisions cuirassées initiée par le colonel de Gaulle en 1934 avec sa croisade pour l'armée de métier, a occulté, vis-à-vis du grand public, un élément majeur du développement de l'armée française durant la période du réarmement : oui, la France disposait, dès l'avant-guerre, de divisions légères mécaniques (DLM) qui n'avaient de légères que le nom. Fortes de leurs 300 engins blindés dont 250 chars (Somua, Hotchkiss et AMR Renault à chenilles) et 50 automitrailleuses Panhard, de leurs trois bataillons de dragons portés sur motos et voitures tous terrains et de leurs 36 pièces d'artillerie de 75 et 105 tractées, elle constituaient, peu ou prou, l'équivalent français des Panzerdivisions. Mieux, le concept de la DLM était né en France trois ans avant que l'idée ne s'impose outre-Rhin. C'est l'histoire de la première de ces grandes unités françaises d'un type nouveau que ce beau livre raconte. Une histoire faite de vitesse, de fureur, d'essence, de poudre et de sang. A l'aube du 10 mai 1940, la 1re division légère mécanique, la 1re DLM, s'élance sur son objectif : rejoindre le plus vite possible les Pays-Bas, en pointe de l'armée Giraud, dans le cadre du trop ambitieux plan allié visant à la jonction de l'ensemble des forces occidentales face au déferlement hitlérien. Ce plan échouera hélas, mais les hommes de la 1re DLM connaîtront leurs plus belles heures au cours de ces semaines de ruées et contre-ruées mécaniques qui les conduiront à travers les plaines de Belgique et des Flandres, dans la bataille de la forêt de Mormal puis, à front renversé, à la reprise de haute lutte de Mont-Saint-Eloi. Echappés de l'enfer de Dunkerque, nombre de ces hommes vivront, réarmés et rééquipés, les derniers combats sur le sol de France, sans jamais avoir éprouvé le sentiment d'être vaincus. Plus de 450 photographies d'époque, 35 profils des principaux matériels de combat, 15 cartes des opérations et engagements, les insignes des corps, un texte haletant. Le plus bel hommage rendu à nos cavaliers mécaniques et à nos artilleurs volants, précurseurs des divisions blindées de la Victoire.

11/2021

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Littérature française

Julius aux alouettes

Dans une petite ville en bord d'océan, une famille enterre un homme appelé Julius. Dans la chaleur de l'été, pendant que le cercueil est porté vers le cimetière accroché à la falaise, chaque membre de la famille se souvient de ce bel homme fin et élancé, à la peau noire comme de l'ébène. Il y a le père médecin, la mère galeriste, la grand-mère et les deux enfants. Chacun semble porter la culpabilité de la disparition brutale de Julius, ce qu'ils appellent à mots couverts "un accident". Qui était donc Julius, qu'ils ont enseveli nu dans un linceul blanc ? De quoi sa mort est-elle le signe ? On remonte donc en cinq tableaux l'histoire de la rencontre de cette famille avec Julius, et chacun des cinq va donner sa propre vision de l'histoire. Julius a débarqué sur la plage le jour de la grande tempête d'équinoxe et, tout naturellement Marie, la mère, l'a invitée à rester quelques temps chez eux, dans la belle chambre d'amis qui héberge d'ordinaire des artistes en résidence. La vie de chacun va en être bouleversée, non seulement ce qu'on appelle le quotidien des jours, mais bien au-delà. C'est un renversement des perspectives que Julius va opérer chez eux, une ouverture de l'horizon, chez la grand-mère Léonie qui n'attendait plus grand-chose de l'existence, comme chez la petite dernière, Lola qu'on appelle la Simplette, qui tombe amoureuse de ce grand homme mystérieux. Tous, d'une façon ou l'autre, vont "faire l'amour" avec Julius, comme tous, dans le dernier mouvement, vont "tuer Julius". Dans cette parabole, Fabienne Juhel a le culot de nous proposer une revisitation très contemporaine du Christ, bien loin des canons orthodoxes, et ce roman allie poésie, pointes d'humour et regard pertinent sur notre époque. Comme d'ordinaire, chez cette auteure, on se trouve confronté à des personnages aux corps sensuels et aux âmes singulières. Ceci est donc un livre chrétien, mais à sa manière bien particulière, un appel à la vie, ses mystères et ses bouleversements. "Qu'est-ce qu'une histoire ? me demanderez-vous. La narration d'un miracle", écrit Fabienne Juhel.

03/2014

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Histoire de France

Le roi emmuré

Le dernier combat de Jacques Chirac s'est déroulé à huis clos. Ce combat que chacun doit perdre, un jour, contre le chagrin, la maladie, la mort. A quoi pensait ce vieil homme face à l'inéluctable ? Pour l'ancien président qui a livré tant de batailles, celle-ci a été la plus dure, la plus sombre. La plus universelle et la plus intime aussi. Peu avant Noël 2015, Il entre dans un bel hôtel particulier du 6e arrondissement de Paris, propriété de son ami François Pinault. Sa dernière demeure, le pressent-il ? Nul ne le voit, sinon quelques fidèles, de moins en moins nombreux. Près de quatre années s'écoulent ainsi, dans un silence glacé. Le tombeau se dresse autour d'un homme encore vivant, qui s'absente de soi-même. Au dehors, la nostalgie Chirac grandit. Dans cette famille si célèbre et pourtant vouée à l'enfermement et au secret, se tient une femme, Bernadette, la seule épouse. Passé le temps de la revanche qu'elle se plaisait à prendre sur son mari, elle a affronté, d'abord sans faiblir, la mort accidentelle de Laurence, leur fille aînée, dénouement tragique d'une existence recluse. Puis elle s'est laissée emporter, comme lui, par cette peine immense. Bernadette Chirac qui ne cessait de s'inquiéter pour l'avenir de leur fille, handicapée, quand elle-même aurait disparu, s'est trouvée face à un vide que rien ne pouvait combler. Claude, la fille cadette du couple, s'est consacrée, comme toujours, à régenter leur vie. Elle qui avait si longtemps veillé sur la communication de son père, s'est ingéniée meubler sa solitude, après l'avoir soustrait aux regards de tous. Puis celle de sa mère, soudain cloîtrée – en écartant impitoyablement de ce huis clos étouffant tous ceux qui pourraient en rapporter des bribes. L'un de ceux qui appartenait à ce tout petit cercle est brutalement congédié pour avoir parlé. Il meurt d'une crise cardiaque quelques jours plus tard... Béatrice Gurrey est grand-reporter au Monde. C'est l'une des plus fines connaisseuses de la Chiraquie. Elle est notamment l'auteure du Clan Chirac chez Robert Laffont.

09/2020

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Esotérisme

L'ombre du temple. Vienne 1312-2012

16 Octobre 1311, dans les faubourgs de Lyon, 1500 templiers anonymes battent le pavé. Le concile oecuménique de Vienne va s'ouvrir. Ils attendent d'en découdre avec Clément V au sein même de la cathédrale St-Maurice. Philippe le Bel à Pontoise s'apprête à rejoindre ses légistes à Mâcon. Il veut en finir avec ces moines chevaliers, ces arbitres, aux réseaux européens structurés détenant un pouvoir insupportable. Comme pour les juifs, le roi séquestre leurs biens ! A l'aube du Concile, Guillaume de Nogaret s'inquiète aussi : qui arrêtera Enguerrand de Marigny ? Effaré par cette hardiesse, le pape craint un schisme. " Doit-il sacrifier l'Ordre du Temple pour sauver la mémoire de Boniface VIII ? ". La messe est déjà dite : " Nous sommes innocents Clément, tu l'as reconnu à Chinon en août 1308 et tu nous trahis encore ! " Bertrand de Got, frappé de népotisme se bouche les tympans, les Pères s'insurgent contre lui... En 1698, l'éminent historiographe de Colbert, Etienne Baluze de Tulle, voit ses travaux en France mis à l'index. Il prouve l'innocence des Templiers et dévoile les vices des papes en Avignon. Il dérange Rome, Louis XIV lui indique le chemin de l'exil, ses écrits survivront ! Bibliophile invétéré, Christian Rollat lève le voile sur les archives secrètes du Vatican, TOUTES transférées manu militari à Paris en 1810 sur ordre de l'Empereur. L'académicien François J.M Raynouard s'empressera de décortiquer les archives de l'Ordre du Temple et du procès. 700 ans après ce concile, l'auteur retrace au jour le jour ce passé nébuleux, l'aboutissement de ce guet-apens en secouant les tabous de l'Historiquement correct. Qu'on le grave dans la primatiale : " l'Ordre du Temple a été dissous oui, mais jamais condamné ". Ses dignitaires, coupables d'avoir enduré la torture sans autre forme de procès, marqueront le début des fantasmes ésotériques... Le VRAI parchemin de Chinon a resurgi en 2007 ! La vox populi en appelle donc sa sainteté Benoit XVI de réhabiliter Jacques de Molay à titre posthume. En 2011 C.Q.F.D...

06/2011

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Récits de voyage

"Notre coeur tend vers le Sud". Correspondance de voyage 1895-1923

" Pourquoi, donc, quittons-nous ce lieu idéalement beau et calme et riche en champignons ? " s'interroge Freud, alors qu'il séjourne, en compagnie de sa belle-sœur Minna, dans une petite ville du Tyrol du Sud en septembre 1900. " Simplement parce qu'il ne nous reste qu'une semaine à peine, et que notre cœur, comme nous l'avons constaté, tend vers le Sud, vers les figues, les châtaignes, le laurier, les cyprès, les maisons ornées de balcons, les marchands d'antiquités... " Le Sud ? Ce sera d'abord l'Italie. Rome, bien sûr, ses entrailles et ses ruines. Mais bientôt, plus au sud encore, la route de toutes les splendeurs, celle de Naples, de Pompéi, de Ravello, de Positano, de la Costiera amalfitana, de Palerme et d'Agrigente. Prodigieux territoires que Freud découvre la quarantaine venue, lorsque sa situation matérielle l'autorise enfin à voyager. S'instaure alors le rituel chaque année, fin août ou début septembre, lorsque sa femme et ses six enfants ont pris leur quartier d'été, il s'échappe quelques semaines à l'étranger. De cette passion pour le voyage témoignent les 189 cartes postales et les 56 lettres ici réunies en un volume splendide, vibrant de découvertes fastueuses, de la beauté des sites, de l'émotion au quotidien. Freud observe, note, décrit, s'enthousiasme et raconte à son interlocuteur les surprises du jour. Le plus souvent, c'est à sa femme ou à l'un de ses enfants qu'il s'adresse. Son Baedeker à la main, il arpente les chemins de Sicile, déambule dans Rome, goûte aux plaisirs de la bouche et de l'âme. Viendra bientôt le tour d'Athènes. Mais il y aura aussi l'Angleterre et les Etats-Unis. Car si le cœur de Freud tend vers le Sud, sa raison le ramène inexorablement au Nord... En septembre 1923, c'est avec sa fille Anna qu'il se rend à Rome pour la septième fois. Voyage emprunt de nostalgie, visites haletantes des musées. Freud souffre déjà du cancer qui l'emportera, loin du Sud, à Londres, chassé par le nazisme, alors que le monde d'hier a bel et bien vécu. Et ce voyage à Rome, sûrement le sent-il, est pour lui le dernier.

03/2005

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Décoration

F. Millot, parfumeur. De l'Eau Magique à Crêpe de Chine, une histoire de famille

Sont-ce les grands parfums qui ont fait les grandes marques ou les grandes marques qui ont fait les grands parfums ? La maison parisienne F. Millot a su se faire une place prépondérante sur le marché entre 1860 et 1970. Par son caractère essentiellement familial, elle revêt une importance toute particulière dans l'histoire de la parfumerie. Félix Millot, issu d'une famille originaire du Bouchon-sur- Saulx, dans la Meuse, devient parfumeur à 30 ans. Non pas créateur, mais marchand et fabricant, comme la plupart de ses confrères dans la seconde moitié du XIXe siècle. A cette époque, la découverte des molécules de synthèse, l'extension des échanges commerciaux et l'évolution des techniques industrielles, sont autant de facteurs qui promettent à la parfumerie un très bel avenir. Malheureusement Félix décède à l'âge de quarante-quatre ans. Louise, son épouse, va diriger d'une main experte la parfumerie et en faire l'une des vingt plus importantes de cette fin de siècle, à côté des Guerlain, Piver, ou encore Roger & Gallet. Elle en remettra le flambeau à ses petits-enfants qui auront à traverser les épreuves des guerres, des crises économiques, monétaires et sociales, mais qui sauront à leur tour transmettre le patrimoine à leurs enfants. Au cours de cette belle histoire, on assistera à la naissance de plus de trois cents créations, pour la plupart des parfums. Mais seuls quelques-uns, créés par Jean Desprez, parviendront jusqu'à nous : Récital, Altitude, Regard, Bois précieux et Crêpe de Chine. La parfumerie F. Millot s'est entourée de grands artistes, comme Hector Guimard, pour la création de ses flacons, écrins, publicités, pour la décoration de ses magasins et de ses stands dans les différentes Expositions qui lui valurent d'obtenir de nombreuses récompenses. Dix années de recherches ont été nécessaires pour reconstituer le parcours de cette entreprise. Il aurait été dommage que des parfums aussi beaux que Crêpe de Chine sombrent à jamais dans l'obscurité de nos mémoires, après avoir tant éclairé l'élégance parisienne d'un sillage "enveloppant comme la soie".

12/2017

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Histoire internationale

Le roi Henri VIII et ses deux Thomas

Replongeons aux années 1500 en Angleterre. Henri VIII est devenu roi après le décès précoce de son frère aîné Arthur Tudor. S'il ne peut être comparé à Néron ou à Paul de Tarse, chacun voulant bâtir une nouvelle cité et élargir l'assiette des chrétiens, il fut un grand roi, avec ses défauts et ses qualités. En effet, il rendit l'Angleterre singulière par l'anglicanisme avec à la base de multiples mariages, leurs séries de ruptures iconoclastes et le schisme avec l'Eglise catholique. Pour marquer son histoire, il eût fallu être ambitieux ; non pas à la manière du mythe grec, mais à la manière du héros romain. Cette ambition reposa sur des relations complexes avec deux de ses conseillers aux ascensions spécifiques et au sens du service royal atypiques. Thomas More et Thomas Cromwell sont ces deux hautes personnalités. Au fond dans cette fresque historique, nous revenons sur des faits réels, emprunts d'imaginaires pour replonger le lecteur dans les sensibilités et les curiosités d'une époque qu'on prétendrait révolue ; et pourtant, il s'agit bel et bien des nôtres. Elles nous concernent tous et nous invitent à méditer sur ce que peut être la vie politique et les relations qu'entretiennent ceux qui dirigent et ceux qui accordent leurs suffrages. Il s'agit moins de décaper les faiblesses, les intrigues royales et partisanes, la place de l'esprit libre en politique ou dans une équipe ministérielle, les courtisaneries, les mesquineries, les décapitations, l'excitation de la foule et les coups bas, laideurs propres à toute cour que de relever la loyauté au dirigeant, la foi en ses idées, les craintes de déchéance d'une épouse et l'audace d'une jeunesse de porter haut les rêves de justice, de solidarité, de dévouement et du sens de l'abnégation. Le contexte s'y prête sans doute. Au fond, le message de Thomas More, simple est double et s'oppose bien à celui de Nicolas Machiavel : un homme doit toujours rester fidèle à ses principes et accepter le sort ; les dirigeants doivent aimer leur peuple gratuitement et tendrement.

11/2015

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Récits de mer

Mes routes du rhum

Toutes les éditions de la Route du Rhum et les portraits sensibles des protagonistes par le vainqueur de l'édition 2014. Trois transats anglaises, deux Jacques Vabre, des participations à la Coupe de l'America, un record de vitesse autour du monde, un sauvetage extraordinaire, car filmé, de Philippe Poupon lors du premier Vendée Globe... Et une victoire dans la Route du Rhum, un peu sur le tard. Voici le parcours de Loïck Peyron, fils de commandant de pétrolier, membre d'une fratrie tournée vers les mers - ses frères Bruno et Stéphane ont brillé également. En 2022, Loïck n'en sera pas mais sera un observateur privilégié, puisque, depuis l'édition originelle de 1978 jusqu'à celle de 2018, il a toujours, d'une manière ou d'une autre, été présent sur les pontons de la cité corsaire. En 1978, encore inconnu mais déjà viré de la maison familiale, le jeune homme de 18 ans assiste en effet au départ et vit par procuration une course à laquelle il ne participe pas. Le vainqueur, le Canadien Mike Birch deviendra alors l'un de ses deux mentors, le premier restant Eric Tabarly. Quatre ans plus tard, comme il se l'est promis, Loïck se présentera bel et bien au départ, et s'alignera ensuite à toutes les éditions jusqu'en 2002. Occupé sur d'autres fronts, il ne fera son grand retour qu'en 2014. Mais avec quel brio ! Choisi in extremis pour remplacer Armel le Cléac'h blessé, il récupère le gigantesque Banque Populaire, un multicoque de trente mètres, et remporte enfin la plus belle des transats françaises. Quatre ans autres années après, autre choix quasiment philosophique, il disputera l'édition à la barre d'un petit multicoque, copie quasi conforme de l'Olympus victorieux en 1978. Pour une navigation à l'ancienne, comme pour boucler la boucle, quarante ans plus tard... C'est cette vie transatlantique faite de rebondissements, de combats, de déceptions, de coups de bluff, de choix météo et d'aventure finalement victorieuse que " Ti Lock ", le lutin de La Baule, vous fera partager, avec son talent narrateur si particulier, agrémenté de photos, belles, touchantes et spectaculaires dans son livre " Mes routes du Rhum ".

10/2022

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Alimentation de l'enfant

Mon p'tit cahier moins de sucre

Toutes les clés et les recettes pour trouver un équilibre et instaurer une alimentation positive en famille ! La collection de cahiers parentalité soutenue par Agathe Lecaron, de l'émission Les Maternelles, revue avec une nouvelle charte graphique. On sait aujourd'hui que notre alimentation est gorgée de sucres, notamment celle de nos enfants, et tenter de réguler nos consommations est essentiel. Des études récentes montrent que le comportement alimentaire établi vers l'âge de 2 ans marque fortement les choix futurs de nos petits. En général, jusqu'à 3 ans on parvient à rester vigilant mais ensuite, entre 4 et 12 ans, la consommation de sucres grimpe en flèche. Mais alors comment placer le curseur d'une consommation normale quand nos enfants baignent dans un monde sucré tout au long de la journée ? Comment savoir où se cache le sucre et quelle consommation maximale nous permettra de préserver leur santé ? Comment gérer l'exceptionnel (goûters d'anniversaire par exemple), les divergences avec son entourage, les refus de son enfant ? Pas de panique, il existe des solutions pour accompagner son enfant vers une relation saine avec la nourriture. Et bonne nouvelle : les produits sucrés en font bel et bien partie ! Reste à savoir comment les équilibrer ! Au programme de ce P'tit cahier Moins de sucres : Zoom sur le sucre : la naissance du goût pour le sucre entre 0 et 3 ans, les effets sur la santé des enfants, les recommandations nutritionnelles selon les âges, sucres naturels vs sucres fabriqués par l'homme, le point sur les idées reçues. Accompagner son enfant vers une alimentation positive : les essentiels à respecter (rythme, apports, environnement, alimentation variée...), la structure de chaque repas pour apprendre à le composer au mieux, la boîte à outils pour faire participer son enfant, les 10 commandements de la parentalité positive dans l'assiette, les 5 cas où lacher-prise Trouver un équilibre au quotidien : un programme pour chacun des 4 repas de la journée, les exemples et les bases à retenir, les difficultés à la loupe, les recettes sans ajouts de sucre, le vrai ou faux des idées reçues, les cas exceptionnels (anniversaires, fêtes, vacances...).

04/2022

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Monographies

Maurice Denis, les chemins de la nature

Maurice Denis (1870-1943) est un artiste aux talents multiples, peintre et décorateur, théoricien, fondateur du groupe des Nabis et rénovateur de l'art sacré. Il a toujours vécu à Saint-Germain-en-Laye, dans l'ouest parisien, et aimé la Bretagne où il acquit une maison de vacances à Perros-Guirec, en Côtes d'Armor. Le thème de la Nature permet d'embrasser l'essentiel des sujets qui ont fait sa notoriété, des figures au jardin aux récits mythologiques, en passant par les forêts et paysages d'Italie et d'ailleurs. Le peintre n'a eu de cesse de recueillir des émotions de nature, qui participent de son bonheur de vivre. Les arbres constituent un motif récurrent dans sa peinture, qui suscite le dialogue permanent entre art et nature, matériel et spirituel. Ardent défenseur de l'environnement sur ses territoires d'élection, il nous invite à goûter les "chemins de la Nature" , titre de ce bel ouvrage truffé d'inédits, à paraître à l'occasion de l'exposition présentée au Domaine départemental de La Roche Jagu et au musée départemental Maurice Denis. Sommaire Les saisons dans l'oeuvre de Maurice Denis . La nature familière, les jardins et la forêt de Maurice Denis . Une nature habitée, les figures dans la nature . La nature pittoresque, Maurice Denis et le paysage . Sous les arbres . La nature captée, Maurice Denis sur le motif . Nature vivante, natures mortes Catalogue de l'exposition qui aura lieu au domaine de la Roche-Jagu (22) du 6 mai au 1er octobre 2023 et au Musée départemental Maurice Denis de St-Germain-en-Laye à l'automne 2023 Les auteurs Sylvie Patry, conservatrice générale du patrimoine, directrice de la conservation et des collections au musée d'Orsay et Isabelle Gaëtan, chargée d'études documentaires au musée d'Orsay Claire Denis, responsable du Catalogue raisonné Maurice Denis Fabienne Stahl, attachée de conservation du patrimoine, musée départemental Maurice Denis à St-Germain-en-Laye et Catalogue raisonné Maurice Denis Pierre Pinchon, maître de conférences en histoire de l'art contemporain, Aix-Marseille Université Pierre Wat, professeur, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, historien de l'art et critique d'art Thierry Grillet, auteur, commissaire d'exposition

04/2023

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Essais

En finir avec l'hystérie (prétendument) féminine

L'hystérie est la plus ancienne maladie psychique du monde occidental, avec la mélancolie. Mais qui sait vraiment ce que cela signifie ? Attribuée à l'utérus, puis au cerveau, et enfin aux nerfs depuis la fin du XVIIIe siècle, l'hystérie est la bête noire de la médecine moderne, et est quasiment devenue une insulte du langage courant. On a du mal à comprendre pourquoi elle subit un traitement si péjoratif sinon par une explication malheureusement simple : l'hystérie serait une " folie femelle ". Honteuse, indigne. La psychiatrie actuelle l'a fait disparaître de son vocabulaire, pourtant l'hystérie exprime une problématique essentielle de l'être humain : en faisant du corps l'expression des souffrances de l'âme, elle souligne bel et bien l'essentielle connexion de l'âme et du corps. De nos jours, les neurosciences ne cessent par ailleurs de l'éclairer de connaissances nouvelles. Assignée depuis toujours aux femmes, l'hystérie ne leur est pourtant aucunement spécifique. Non, l'hystérie n'est pas féminine. Les choses changent : aujourd'hui, elle n'est plus la névrose spécifiquement féminine décrite par Freud en 1895 mais une pathologie sans genre ni âge. De quelle façon se dégenre-t-elle depuis une quarantaine d'années ? A travers des cas de patients, des oeuvres de fiction et des personnages célèbres, tout en s'appuyant sur des travaux scientifiques riches et variés, cet ouvrage explore cette question. Alors qu'on avait pu la croire vaincue par le narcissisme triomphant et les confinements, l'hystérie trouve une nouvelle jeunesse sur les réseaux sociaux, où se joue une séduction généralisée sur fond de tyrannie du paraître, soulevant par là-même des questions sociétales fondamentales. Marqueur de notre besoin d'exister dans le regard des autres, elle reste le fascinant sismographe de notre vivre ensemble. Les femmes n'ont pas fini de se battre pour avoir " un corps à soi ", comme Virginia Woolf revendiquait il y a presque un siècle " une chambre à soi ". Un corps avec lequel être soi plutôt qu'être mal, un corps désirant plutôt que perfusé au désir d'autrui : n'est-ce pas pour les femmes la meilleure façon d'en finir avec cette hystérie qu'on leur accole encore ?

10/2023

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Histoire internationale

Tito de Alencar (1945-1974). Un dominicain brésilien martyr de la dictature

Raconter l'histoire de Tito, c'est revenir sur la dictature militaire mise en place au Brésil en 1964. Installée sous le nom de "révolution rédemptrice", la dictature supprima le Parlement, gouverna par des actes institutionnels et mit en prison les opposants politiques. A cette opposition, va alors s'associer la partie de l'Eglise catholique qui avait choisi le christianisme de la libération. Des laïcs, des prêtres et des religieux, notamment des dominicains, en font partie. Ce livre suit les traces de l'un d'entre eux, Tito de Alencar. En 1968, le dominicain Tito a 23 ans quand il s'engage, avec plusieurs de ses frères, dans des actions de soutien à la résistance et notamment à l'Action de libération nationale (ALN), dirigée par Carlos Marighella. Arrêté et emprisonné la nuit du 4 novembre 1969, Tito sera immédiatement interrogé sous la torture par l'équipe du commissaire Sérgio Fleury, puis transféré en d'autres centres où les actes de tortures reprendront. Echangé avec soixante-neuf autres prisonniers politiques contre l'ambassadeur suisse, capturé par un commando de résistants, il sera libéré mais banni du pays en janvier 1971. Réfugié en France, il se suicida quelques années plus tard. La torture avait réussi à le détruire de l'intérieur, transformant sa vie en un enfer de délires et d'hallucinations. Lors de l'édition brésilienne de cet ouvrage en 2014, des personnalités en ont souligné la portée. "Le livre a changé la vision que j'avais de l'engagement des dominicains à l'époque" (Bernardo Kucinski, écrivain). "Il n'y a pas dans cette oeuvre matière à spéculations doctrinaires. Tout est direct et vivant, comme se doit d'être le témoignage d'amis et compagnons qui ont partagé dans le danger les mêmes valeurs" (Alfredo Bosi, écrivain, professeur de littérature brésilienne et académicien). "Quel bel exemple de compréhension et de respect de sa tragique aventure chrétienne de liberté ! " (Magno Vilela, historien et ex-dominicain). Publié aujourd'hui en français, ce livre vaut en lui-même pour l'honneur de Tito. Il vaut aussi pour notre époque, où la liberté et la justice restent toujours à préserver, ou à conquérir et reconquérir.

10/2020

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Autres collections (6 à 9 ans)

Cour et Jardin. Volume 1

Alors qu'un enfant lit tranquillement à la bibliothèque, un événement inattendu se produit : les mots sont en train de changer devant ses yeux. Aucun doute, il se passe quelque chose dans le monde des contes ! Accompagné par Claire, la bibliothécaire, ainsi que deux agents très spéciaux, l'enfant réussira-t-il à sauver les personnages de son histoire ? La professeure Larue en a marre ! Toutes ces tâches à faire, tous les jours, c'en est trop ! Si seulement elle trouvait enfin une formule fiable pour créer un clone d'elle-même et faire tout cela à sa place... Fort heureusement, l'apparition soudaine de plusieurs individus prétendant être des voyageurs du temps, devrait changer la donne. Mais est-ce véritablement une bonne nouvelle ? Bienvenue au Filmator, une aventure grandiose où vous pourrez incarner vos personnages préférés dans des décors plus vrais que vrais ! Venez prendre part à votre épopée ! Filmator, créateur de bonheur... jusqu'à ce qu'un groupe d'enfants se retrouve coincé à l'intérieur de cette partie de jeux vidéo ! Violette, Léane, Théo et Matthieu ont une idée : se rendre dans une cabane abandonnée près du lac, afin de prouver si les fantômes existent bel et bien. Pris au piège par un sorcier sans scrupules, ils feront la rencontre d'Octave, qui hante les lieux depuis des décennies. Arriveront-ils à s'en sortir ? Ouf ! Le navire a coulé, mais tout le monde est vivant ! L'île sur laquelle le petit groupe d'enfants a échoué semble qui plus est très accueillante. A moins qu'un autre groupe, arrivé ici quelques années plus tôt, ne décide de tout faire pour se débarrasser d'eux ! Cour et jardin est une série d'ouvrages de théâtre destinés aux enfants, ainsi qu'aux professeurs et encadrants d'ateliers. Les cinq pièces de ce premier volume proposent un voyage au coeur d'un théâtre de fiction puisant ses influences dans les oeuvres de pop culture. Elles sont un terrain de jeu traversant des sujets variés et invitant les enfants à s'amuser durant leur découverte du théâtre et de la scène. Découvrez dès à présent les pièces : Alerte au pays des contes, Les clones, Le Filmator, Octave le fantôme et Les naufragés.

04/2024

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Bretagne

L'espoir sur le rivage [EDITION EN GROS CARACTERES

Quitter tout, un mari violent, une vie suspendue, une belle maison en Normandie pour un destin choisi, façonné de passion, d'exigence. Et de belles rencontres. Tel est le parcours d'Auréliane, la quarantaine cabossée, qui renaît aux jours, en Bretagne, grâce à son métier lié à la mer... A trente-sept ans, promise à un bel avenir, diplômée de biologie marine, Auréliane a pourtant tout abandonné à la demande de son mari Fabien, prospère entrepreneur normand, pour vivre dans une superbe maison en bord de mer près du Havre. En apparence, Auréliane a tout pour être heureuse... Mais un matin, elle se retrouve à l'hôpital, cassée de partout, incapable de se souvenir de sa "malencontreuse chute dans l'escalier". Auréliane est victime de violences conjugales mais depuis des années pratique le déni. Une émission de Thalassa va cependant raviver la flamme de son ancienne passion pour la mer, et surtout refaire émerger le rêve de sa vie : la création d'une entreprise vouée à l'exploitation alimentaire des algues. Elle ne doute pas un instant que son mari va l'encourager. Elle y voit un renouveau pour son couple, une autre vie... Fabien ne lui a-t-il pas demandé pardon et proposé de l'emmener à Roscoff. Après quelques jours sur la côte bretonne, humiliations et coups alternent à nouveau avec réconciliations et cadeaux démesurés. Les rêves d'Auréliane sont une fois encore mis de côté. Mais lorsque, quelques mois plus tard, elle se retrouve enceinte, une ultime scène de violence la pousse à fuir en pleine nuit. Direction la Bretagne, Roscoff et le penty de sa grand-mère. Pour l'enfant qu'elle porte, plus question de se laisser aller. Auréliane va retrousser ses manches, créer son entreprise et surtout ne plus jamais subir. Certes, il lui faudra commencer au bas de l'échelle, mais elle va croiser l'amitié, les coups de main inattendus, la solidarité, un cuisinier très inventif, tout un monde prêt à suivre la belle blonde que l'on croyait fragile. Reste Fabien qui n'est pas décidé pour autant à laisser échapper... sa proie.

06/2023

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Littérature française

Fais ta guerre, fais ta joie

Le premier récit de Robert Lalonde depuis C'est le coeur qui meurt en dernier, véritable succès public et critique. Une rencontre père-fils sous l'angle de la création. Une méditation libre et singulière sur les rapports de la littérature avec la peinture. Un garçon au seuil de l'adolescence observe son père, peintre du dimanche, " peintraillon ", comme il le dit de lui-même, jeter un bouquet de couleurs sur sa toile. Sous le regard émerveillé de l'enfant apparaît la feuillaison rouille d'un grand hêtre, celui-là même qu'il a aperçu l'autre jour à l'entrée de la grande baie, encerclé d'épinettes, une nuée de carouges tourbillonnants autour de son faîte. Mais pourquoi diable le hêtre qu'a peint son père lui semble-t-il plus conforme au souvenir qu'il a du bel arbre de la baie ? Son grand hêtre, hanté d'oiseaux amoureux et portant mi-juillet sa chevelure d'octobre, s'il est plus vrai que vrai, n'est-ce donc pas parce qu'il a été réinventé par le peintre ? Robert Lalonde puise ici dans ses souvenirs d'enfance pour nous donner le plus poétique peut-être de ses livres en prose. Cette " scène primitive " dont il est témoin, ce corps-à-corps du père avec la toile et les couleurs, allume chez l'enfant un ardent désir de créer, mais qui pour lui s'exprimera par l'écriture. Ce livre est une méditation sur les liens qui unissent peinture et écriture, couleurs et vocables, formes et récits, faisant défiler les figures de Cézanne et de Zola, de Van Gogh et de Gauguin, de Suzor-Coté, d'Arthur Villeneuve et de Marc-Aurèle Fortin. Il évoque les amis peintres, toujours prêts à ouvrir leur atelier au littérateur, qui en sort ébloui, et le travail silencieux et solitaire de l'écrivain, que menace et aiguillonne à la fois la peur de l'échec, la peur de ne pas se montrer à la hauteur de la vision. Ce livre est avant tout un hymne à la création et aux créateurs, qui pour aller au bout de leur art doivent faire la guerre au doute, à l'à-quoi-bon, au babillage qui entoure trop souvent la création, mais qui ont pour devoir, pour passion, de faire leur joie, notre joie, en risquant tout pour mettre au monde une oeuvre.

02/2020

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Histoire de France

La vie prodigieuse d'Athanase Bassinet. Un constructeur berrichon, sénateur de la Seine, sous la troisième République

Fils d'un pauvre boisselier de Chantôme, un misérable hameau du fin fond du Berry, Athanase Bassinet fit fortune et acheta le château d'Eguzon. Laveur de flacons dans une pharmacie d'Argenton à neuf ans, il devint conseiller municipal de Paris, président du conseil général de la Seine, sénateur et maire radical-socialiste du quinzième arrondissement. Apprenti maçon à quinze ans, il créa sa propre entreprise de bâtiment qui construisit des immeubles haussmanniens parmi les plus beaux de la capitale. Sa femme, Jeanne-Noëmi, fille d'un modeste cordonnier de Saint-Antonin en Tarn-et-Garonne, couturière à Paris aux établissements Godillot, fut, au bras d'Athanase, l'une des femmes les plus élégantes des réceptions parisiennes. Il milita très jeune dans les rangs républicains, opposés à l'Empire. Il fit son devoir de français pendant la guerre de 1870 en tant que garde mobile. Athanase Bassinet participa en tant qu'élu à de nombreux évènements de ce qu'on appela la "Belle Epoque" : la grève des terrassiers de 1888, la préparation de l'exposition universelle de 1900, la construction des premières lignes du métropolitain, les grands travaux de voirie, d'électrification et de distribution du gaz, la loi de séparation des Eglises et de l'Etat, la grande crue de 1910, etc. Pour les français du XXe siècle, l'ascension de cet homme hors du commun est un exemple de "corde à noeuds" sociale, car il ne bénéficia d'aucun moteur pour gravir les échelons et il ne put compter que sur son courage, son travail, son intelligence et la force de ses convictions. POINTS FORTS Du bel ouvrage à la Belle Epoque L'irrésistible ascension professionnelle et politique d'un simple ouvrier maçon, issu du prolétariat paysan, à la seule force de son courage, de son travail et de ses convictions Une force opérationnelle entre architectes et constructeurs, unis autour de la qualité et la pérennité des plus beaux immeubles de Paris, toujours en parfait état plus d'un siècle après leur édification. Un mariage réussi du post-haussmannien et de l'art nouveau, dans une période où tout était possible et où l'art s'imposait aux normes. L'union sacrée des hommes politiques et des ingénieurs pour la réussite des grands projets parisiens d'infrastructures et d'équipements.

10/2019

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Histoire de France

Jacques de Molay. Le dernier grand-maître des templiers

Jacques de Molay fascine. Parmi les vingt-trois grands-maîtres qui se sont succédé à la tête de l'ordre du Temple entre 1120 et 1312, il est sans doute le seul dont le public conserve la mémoire. Les Rois maudits de Maurice Druon l'ont immortalisé et de récents supports, du Da Vinci Code à Assassin's Creed, ont répandu son nom dans le monde entier. Pourtant, s'il est ancré dans le mythe, Jacques de Molay n'a guère captivé les historiens. 11 est un "inconnu célèbre", d'ordinaire déprécié, sur lequel bien des incertitudes persistent jusque pour ses dates essentielles — sa naissance, son élection ou même sa mort. Les traces de son action, toutefois, sont loin d'être indigentes. Ce sont ces sources, étudiées de façon systématique et confrontées aux différentes mémoires existantes, qui offrent de jeter un nouvel éclairage sur le grand-maitre : débarrassé des stéréotypes, Jacques de Molay peut enfin sortir de l'ombre. Trois parties structurent le livre. La première traite des images du dignitaire, révélant comment, à partir du début du XIXe siècle, un archétype du héros tragique s'est mis en place. La seconde, par-delà le personnage, s'attache à l'homme et elle analyse son parcours pour établir la manière dont il s'est élevé jusqu'au sommet du Temple au sort duquel, de la Terre sainte aux geôles de Philippe le Bel, il s'est identifié. Les engagements de Jacques de Molay, enfin, sont au coeur de la troisième partie. Le soutien à l'Orient latin et la défense de son ordre, qu'il s'est efforcé d'adapter au mieux à une conjoncture lourde de périls, ont été les priorités d'un homme ferme et entreprenant, bien loin de l'incapable que trop d'auteurs décrivent. Ainsi, jusque dans la tourmente du procès du Temple, il a cherché à parer au risque, à sauvegarder son institution et, une fois résolue puis arrêtée la perte de celle-ci, à en préserver la mémoire face aux juges et à la mort : il le fit, le 11 mars 1314, en rétractant des aveux arrachés six ans et demi plus tôt par la torture, prêt à affronter le bûcher et à réaliser ce sacrifice ultime de sa vie dont la postérité l'a vengé en y trouvant, au fil des siècles, l'assurance croissante du martyre.

09/2019

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Histoire de France

L'âge d'or capétien (1180-1328)

Le long XIIIe siècle marque l'âge d'or de la dynastie capétienne qui compte alors de fortes personnalités : Philippe II Auguste, saint Louis, Philippe IV le Bel. Elle bénéficie également, jusque vers 1270, d'une forte dynamique agricole, ainsi que d'une révolution technique, qui s'exprime en premier lieu dans l'érection des cathédrales. La prospérité — relative — des campagnes fonde cet extraordinaire programme monumental, financé par les dîmes. Elle permet aussi l'essor des échanges et des villes. Le commerce "international" a ses centres principaux en Flandre et en Champagne et le réseau urbain se fixe tel qu'il persiste jusqu'à la révolution industrielle. L'époque connaît un certain bonheur de vivre, qui s'exprime dans la littérature courtoise et dans le naturalisme de la sculpture gothique. En parallèle, la monarchie construit progressivement un territoire et un Etat. Philippe II exploite à cette fin les structures féodales, mais au fil du temps s'élabore une doctrine qui s'appuie sur la souveraineté et non plus sur la suzeraineté. Trois lieux illustrent la royauté : Reims où le roi est sacré ; Paris, sa capitale fixe, où siège l'administration, où se développe l'Université et où est érigée la Sainte Chapelle ; Saint-Denis, où sont abrités les insignes royaux et où la nécropole atteste de la continuité de la lignée royale des Mérovingiens aux Carolingiens et aux Capétiens. En un siècle qui voit la religion informer toute la vie et toute la société, le caractère sacral de la monarchie, renforcé par la canonisation de Louis IX et celle de son petit-neveu, Louis d'Anjou, constitue un des fondements primordiaux du pouvoir capétien. Un autre réside dans l'alliance étroite du trône et de l'autel, même si cela ne va pas sans tensions avec les papes les plus attachés à la théocratie pontificale, Innocent III et Boniface VIII. Après 1270, la crise du système féodal provoque difficultés, famines, chômage et troubles sociaux, préliminaires de la grande crise du XIVe siècle. Le pouvoir monarchique, cependant, ne cesse de se renforcer. Se met alors en place un binôme caractéristique du futur Etat moderne : guerre et fiscalité. Le contexte des temps, positif ou négatif, réinterprété à la lumière des recherches récentes, est éclairé avec pertinence par des cartes et des textes et une iconographie, abondante et magnifique, qui concourt à mettre le lecteur de plain-pied avec un des "grands siècles" de l'histoire de France.

12/2011

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Critique littéraire

La chasse spirituelle

La Chasse spirituelle d’Arthur Rimbaud est un des grands mystères de la littérature française. L’affaire, que l’on croyait enterrée depuis soixante ans, resurgit aujourd’hui grâce à l’investigation minutieuse du spécialiste incontesté qu’est Jean-Jacques Lefrère. En menant l’enquête, le biographe de Rimbaud a découvert de nombreux indices qui confirment qu’à l’origine de La Chasse spirituelle il existait bel et bien un authentique manuscrit du poète. D’habitude, les savants viennent démontrer que tel chef-d’oeuvre trônant dans les musées ou les bibliothèques n’est, en réalité, qu’un faux. Ici, nous assistons à l’inverse : ce qui avait fini, après d’âpres polémiques, par être classé au rang des pastiches refait surface avec tous les attributs d’un vrai Rimbaud, dont le manuscrit avait été perdu (peut-être le verrons-nous d’ailleurs réapparaître à l’occasion de cette nouvelle publication). Que s’est-il passé en 1949 ? Nicolas Bataille, comédien, et Akakia Viala, metteur en scène de théâtre, sont déçus. Leur adaptation sur scène d’Une saison en enfer, selon la critique et le public, méritait bien son nom. Ils décident de se venger. Amis du libraire Maurice Billot, lui-même proche de Maurice Saillet, Maurice Nadeau et Pascal Pia, ils lui confient, en exigeant la plus grande discrétion, un manuscrit attribué à Rimbaud. C’est alors que tout s’emballe : Saillet publie le chef-d’oeuvre retrouvé sous forme d’une plaquette préfacée par Pia, et Nadeau lui consacre la une de Combat. André Breton, ayant toujours un compte à régler avec quelqu’un, saute sur l’occasion pour dénoncer la supercherie et écrit un pamphlet, Flagrant délit, destiné à décrédibiliser le livre (Nadeau ne s’en remettra d’ailleurs jamais complètement). La presse s’empare de l’affaire, qui devient un énorme scandale international, dont on a du mal, aujourd’hui, à imaginer les répercussions. Voici donc la publication de La Chasse spirituelle, texte dont rien ne permet plus désormais d’affirmer qu’il est ou n’est pas de Rimbaud, avec en postface l’incroyable travail de Jean-Jacques Lefrère, accompagné des documents qui lui ont permis de mener ses recherches (celles-ci l’ayant conduit jusqu’à des personnages aussi fascinants qu’Emmanuel Peillet).

12/2012

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Romans historiques

Cycle d'Ogier d'Argouges N° 4 : La fête écarlate

Dimanche 16 avril 1346. En ce jour de Pâques, la population de Chauvigny et des environs se presse autour du champ clos où des joutes rassembleront une partie de la haute chevalerie française. Ogier d'Argouges a quitté Gratot, le château paternel, dans l'intention de faire échouer un complot dont Richard de Blainville, le favori du roi, l'homme qui a injustement dégradé Godefroy d'Argouges, après lui avoir imputé la responsabilité de la défaite navale de l'Ecluse, serait l'instigateur. Il sait que des émissaires d'Edouard III vont rencontrer à Chauvigny des traîtres à la France. Ces hommes décideront de la date à laquelle les armées anglaises débarqueront en Normandie afin de conquérir Paris et installer sur le trône des Valois le véritable successeur de Philippe le Bel : Edouard III. Pour accomplir ce voyage en Poitou, Ogier s'est fait accompagner de Thierry, son écuyer, de Raymond, un sergent, et d'Adelis, une ancienne ribaude. Peu après leur arrivée à Chauvigny, celle-ci est égorgée par des Bretons qu'Ogier et ses amis avaient surpris en forêt alors qu'ils tourmentaient une de leur proie : Isabelle. Sitôt délivrée, la jouvencelle a demandé à son sauveur d'arborer ses couleurs dans la lice. Par son refus, il s'en est fait une ennemie. Sa sérénité se mue en inquiétude lorsqu'il apprend que cette donzelle au caractère matois et instable a été promue reine de la fête d'armes. Cependant, le hasard le favorise dans sa quête : il rencontre l'ancien chapelain de Gratot, frère Isambert, que sa couardise a conduit à servir Blainville. Il sait enfin que les conjurés vont se réunir dans un souterrain sous la maison du chévecier de l'église Saint-Pierre. Cependant, sa morosité demeure. Elle s'évanouit quand une rencontre illumine sa vie : Blandine est avenante et sa beauté n'a d'égale que sa grâce. Il est séduit, conquis, émerveillé. Lors de la " montre " des écus et des heaumes, il lance allègrement des défis aux seigneurs qui lui déplaisent et ceux qu'il soupçonne de trahison. Or, Isabelle connaît Blandine. Elle ne peut supporter que les deux jeunes gens vivent une idylle parfaite. Sans ambages, elle leur signifie qu'elle se vengera de la trahison de l'un et de la candide affection de l'autre...

08/1997

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Beaux arts

Giotto

Avec cet essai intelligent et d'une belle clairvoyance, Marcelin Pleynet nous invite à lire l'ouvre du maître italien de la fin du Moyen Age qu'était Giotto (1267-1337) à travers le contexte culturel et religieux de son temps, marqué en particulier par le mouvement d'émancipation introduit par la révolution du dogme du Purgatoire proclamé en 1274. Pourquoi ? S'instaure alors un nouvel ordre symbolique, propre au monde catholique (avec l'affirmation du pouvoir de réglementation de l'Eglise à travers les indulgences) mais, en même temps, un espace intermédiaire, entre le Ciel et l'Enfer, où s'engouffre l'imaginaire chrétien et où s'articule jusque dans la cohérence de la représentation l'espérance d'une vie terrestre libérée du poids de la condamnation unique à la Mort, au profit d'une relation plus harmonieuse entre l'ici-bas et l'au-delà. Un artiste comme Giotto parvient à donner à cet « entre-deux », qui ne va cesser de s'élargir entre Ciel et Enfer pour gagner en autonomie, une forme et un espace. Ce sera le volume de la troisième dimension, ferment de la vision synthétique et de l'expressivité des scènes narratives, à travers lequel l'Occident va s'arracher au monde bidimensionnel et aux canons immuables de l'art byzantin. Un espace « mythique » ou théologique qu'il ne faut pas confondre avec celui que la Renaissance, mué par un bel élan prométhéen, saura parachever à travers la vision unifiée de la perspective géométrique.   Car, en ce temps là, souligne l'auteur, « toute transformation aussi bien d'ordre spirituel, que formel ou iconographique, ne peut voir le jour que sous l'autorité d'un seul commanditaire, l'Eglise ». Et de développer comment c'est elle qui fera la gloire de Giotto en lui commandant de célébrer selon ses propres vues théologiques la légende de saint François à Assise, Padoue, Florence, ou encore de réaliser une immense peinture mosaïque apposée sur la façade de la basilique Saint-Pierre à Rome. Une gloire qui lui vaut de figurer de son vivant dans le volume « Purgatoire » de la Comédie de Dante en 1312-1313. Dante et Giotto seront d'ailleurs salués l'un et l'autre par leurs contemporains comme des hommes « au seuil des temps nouveaux avec la même majesté ».

03/2013

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Phénomènes occultes

Ovnis - Vers la fin du secret ?

Gildas Bourdais présente dans ce nouveau livre les témoignages et documents les plus convaincants sur les secrets américains, comme la récupération d'Ovnis accidentés, les études qui en ont été faites et même les contacts ultrasecrets qui ont suivi. C'est ainsi l'histoire incroyable du phénomène Ovni qui est peu à peu dévoilée par des témoins de l'intérieur dont le nombre ne cesse de croître. Le secret sur les ovnis pourra-t-il être maintenu indéfiniment ? Non seulement les ovnis sont une réalité, mais il y a bel et bien, on va le voir, une politique du secret, aux Etats-Unis et dans d'autres pays qui se lève peu à peu. Je vais montrer qu'il y a eu, au cours de cette décennie, des signes d'évolution favorable, dans un certain nombre de pays, dont la France, et même les Etats-Unis, vers cet objectif encore hypothétique de levée du secret. En France, le Centre National d'Etudes Spatiales (Cnes), après avoir fermé en 2004 son petit service d'étude des ovnis, le SEPRA, a fait demi-tour dès l'année suivante pour le remettre en activité sous le nom de GEIPAN, "Groupe d'études et d'informations sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés". Son comité de pilotage est présidé par Yves Sillard, lui-même ancien directeur général du Cnes, et ancien délégué général pour l'armement. C'est dire que la question est de nouveau prise au sérieux. Le point important, à souligner tout de suite, est que le GEIPAN n'a pas tardé à confirmer publiquement la réalité des ovnis, contredisant ainsi les sceptiques. C'est un premier pas ! Nous verrons en détail cette évolution intéressante de l'ufologie "officielle" au chapitre III. Cependant, de fortes réticences subsistent, dans le monde scientifique, intellectuel et médiatique, en France et dans le monde. On sent une hésitation dans l'air avec, à la télévision, des émissions tantôt ouvertes, tantôt sceptiques. Récemment encore, le dernier mot a été donné aux sceptiques à l'émission de France 3, Pièces à conviction, du 27 juin 2007, animée par Elise Lucet. Cette émission a pu sembler équilibrée entre les pour et les contre, mais c'était un faux-semblant. En réalité, elle ne l'était pas du tout. Heureusement, d'autres émissions ont choisi une approche plus ouverte, comme nous le verrons.

11/2022

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06/2022