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Poésie

Visage nuptial. Suivi de Retour amont

Née au temps du surréalisme, l'amitié qui liait René Char et Alberto Giacometti n'a cessé de se renforcer et de s'affirmer plus active et créative à partir de 1946, au point qu'il n'est pas exagéré de dire qu'ils devinrent dès lors l'un pour l'autre des "alliés substantiels" , au sens que le poète donnait à cette expression. Char consacre un texte à Giacometti dans Recherche de la base et du sommet. Giacometti réalise un portrait de Char. Ils échangent dédicaces, lettres et dessins. Mais leur entente se révèle surtout quand ils participent à une oeuvre commune, ce dont témoignent précisément deux ouvrages dissemblables : le manuscrit enluminé de Visage nuptial et l'édition de luxe de Retour amont. Le premier date de 1963, l'écriture calligraphiée de Char y est accompagnée par sept dessins de Giacometti, d'une facture inhabituelle puisque l'artiste use ici de crayons de couleur. Le second date de 1965, le texte typographié par Guy Lévis Mano est illustré par quatre eaux-fortes. En publiant ces deux oeuvres à la suite, ainsi qu'une longue lettre inédite de Giacometti à Char, qui évoque la dynamique de leur collaboration, Poésie/Gallimard entend poursuivre le dialogue essentiel entre les poètes et les peintres déjà ébauché dans la collection avec Braque, Arp, Eluard, Man Ray, Zao Wou-Ki, Leiris, Masson, Miró, Reverdy, Picasso, et bien sûr René Char, le plus présent en ce domaine.

03/2018

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Poésie

Absinthe

Absinthe, du nom de l'étoile qui tomba sur Terre et empoisonna les eaux et les hommes, à la célèbre eau-de-vie responsable des hallucinations dont souffrait Vincent chez Van Gogh. Une fable à la fois rocambolesque et sarcastique, souvent iconoclaste, qui nous entraîne joyeusement vers une apocalypse surprenante - car les dieux s'en mêlent ! La trame du multivers se délite et nous suivons en parallèle : - Les aventures (et les hallucinations plus vraies que nature) d'Iris, qui rêve de devenir une star du R'n'B et finit en diseuse de bonne aventure qui, en lisant le passé, invente l'avenir. - Les péripéties de Sid Saperstein, gendre d'un parrain de la mafia et éditeur sans scrupule spécialisé dans le porno et le polar de gare, qui cède à la tentation en publiant L'Evangile selon Jésus, un manuscrit que lui remet un dénommé Gabriel. - Les pérégrinations d'Hermès, messager de Zeus, qui rencontre ses vieux amis, les anciens dieux de toutes les religions, pour savoir ce qui se trame entre ciel et terre et qui attendent avec impatience que tout redevienne "comme avant" . - Ou encore la mésaventure d'un cycliste bien-pensant et les échanges de deux commentateurs sportifs cyniques à l'occasion de la retransmission d'une épreuve olympique. Le tout émaillé de préceptes divins qui fleurent bon le slogan publicitaire, et de dépêches d'agences de presse sur l'état du monde en train de sombrer dans le chaos.

07/2021

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Critique

Journal de guerre. Roumanie, France, Suisse (1943-1945)

Après avoir commencé la guerre à Londres, après avoir appartenu plus d'un an au cabinet de Pierre Laval à Vichy, voici Paul Morand nommé ministre plénipotentiaire à Bucarest, alors que l'Armée rouge est aux portes de la Roumanie, alliée de l'Allemagne nazie. Le diplomate se met au travail dans des conditions difficiles qui le poussent à des allers-retours vers Paris et Vichy. Il assiste ainsi aux derniers mois de l'Etat français en déliquescence, avant d'être nommé in extremis ambassadeur à Berne. Il touche au but... pour cinq semaines. Révoqué, il choisit l'exil en Suisse pour échapper aux sanctions, au sein de cette communauté de "réfugiés" qui suit à distance la guerre, l'avènement d'un nouveau régime en France et les procès qui frappent le précédent. Tout au long de ces deux années, Paul Morand tient son Journal de guerre, sans jamais rien renier de ses convictions. Il y fait une place de plus en plus grande à l'écrivain, après avoir rêvé d'en faire le journal d'un ambassadeur. Rien n'a été retouché ni omis du manuscrit d'origine. C'est dans le respect de son désir initial de publication que paraît le second tome du Journal de guerre de Paul Morand, à la fois document historique passionnant - parfois aussi choquant - et apport inédit aux pages de sa biographie qui avaient semblé, jusque-là, étrangement vides.

11/2023

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Romans de terroir

Pour une goutte d'éternité

Il y a des lieux qui recèlent des mystères et d'où se dégage un véritable caractère. Stéphane Bern ne s'y est pas trompé lorsqu'il a retenu le site troglodytique des grottes de Couteaux pour son opération le Loto du patrimoine. Cet endroit, Bernadette Berger le connaît comme sa poche. Déjà, dans son enfance, c'était un merveilleux terrain d'aventures, et aujourd'hui cette terre enflamme l'imagination de l'auteure qu'elle est devenue. Un jeune berger y fait une découverte fabuleuse ; elle bouleversera le cours de sa vie. Quand on détient un manuscrit annoté par un célèbre alchimiste et une fiole d'élixir de santé éternelle, on est certain que les ennuis vont s'enchaîner et qu'ils n'iront que crescendo, même en déployant les plus habiles subterfuges. Qui ne rêverait pas d'être immortel, quitte à en payer le prix fort ? Un livre qui se dévore comme un polar, et pourtant il s'agira aussi d'amour, car le principe mâle et le principe femelle participent de l'élaboration alchimique. Bernadette Berger tisse cette histoire avec beaucoup d'adresse, convoquant des images saisissantes et retraçant diverses pratiques ancestrales. Si aujourd'hui certains les tiennent pour obscurantistes, d'autres en revanche y ont toujours recours pour soigner le corps et l'âme. Elle a signé de nombreux romans, dont Le Choix d'Amélie publié aux éditions Lucien Souny (2017).

05/2020

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Littérature française

Soliloques de l'exil

Aux premiers jours de l'automne, le narrateur se replie dans une pension d'un bourg du Léman pour relire le manuscrit d'un voyage en Italie et, dans ses carnets et feuillets épars, découvre la trame d'un récit laissé en suspens. Au fil des jours, le livre retrouve son ordre naturel, l'idée originelle qu'il portait en lui. Les épisodes appellent des souvenirs, les souvenirs prennent la forme de conversations et toujours les rencontres imprévues écrivent le prologue et l'épilogue d'une histoire restée en suspens. Ces pages sont le théâtre de vingt apparitions : dans les confessions de Fellini, l'auteur reconnaît son enfance nomade. Edward Gibbon répond en écho à l'esprit soviétique d'un financier des temps modernes et Eric Rohmer s'épanche sur la beauté, entre deux pots de confiture dans une cuisine genevoise. Le romancier russe Edichka Limonov s'échappe du roman de son hagiographe parisien et le comique Stéphane Hessel est canonisé avec les honneurs militaires. Enfin une fable de Sholem Aleykhem envoie Darwin au diable. Et, comme au théâtre, les décors changent avec les scènes : on traverse le quartier de Golders Green à Londres, on respire l'air frais du Gornergrat à Zermatt, on converse sur révolution en compagnie du chat Tchorny à Paris et, dans une chambre d'hôtel du Zurichberg, on assiste au cri d'un paon en émoi que s'exerce à pousser à la fenêtre une écrivaine zurichoise.

03/2014

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Littérature française

On ne dit pas "je"

On ne dit pas "je" ! , le troisième opus de Laure Mi Hyun Croset, relate l'histoire véridique de Lionel Stéphane Dulex, le fondateur d'un label suisse de musique électronique. Avant de travailler dans le domaine de la culture, ce quadragénaire créatif a connu une longue période de déambulation dans le monde de la toxicomanie. C'est à partir du bilan rédigé lors de sa dernière cure de désintoxication que l'auteure a écrit cette biographie, sous la forme de brefs fragments, articulée en trois parties : enfance, adolescence et errance. Point de jugement, point de pathos dans ce portrait au scalpel d'un enfant des années 70. Le défi littéraire que s'est lancé Laure Mi Hyun Croset, à savoir de trouver la juste distance, les mots adéquats, à la fois puissants et pudiques, pour décrire une réalité incandescente, a été relevé avec brio. On parcourt d'une traite ce récit haletant pour finalement arriver à bon port et en sortir avec l'impression que le personnage dont on a partagé pendant un instant le sort n'est somme toute pas si éloigné de nous. Littlehouse records, le label de musique électronique de Lionel Stéphane Dulex, a produit un album de 13 titres, sorte de bande originale du récit, créé à partir de la discographie du protagoniste et d'extraits du manuscrit. Il peut être écouté au moyen d'un QR code donné à la fin du livre.

05/2014

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Policiers

Web spiritus

Au Ier siècle à Ephèse, Timée, fils du gouverneur d'Asie Celsus et héros des légions de Dacie, est en secret un disciple de saint Jean. Démasqué, il fuit la ville avec Sémilna, sa jeune promise, et rejoint Jean, qui prépare à Patmos la diffusion de son Apocalypse. Vingt siècles plus tard, la découverte de ces textes dans la tombe de Celsus déclenche une guerre entre des terroristes anti-progrès et les gouvernements du monde entier. Le linguiste William Fisher - héros de Uruad - sauve d'une saisie policière une étrange page de manuscrit. Sous le texte apparent, un texte à peine plus ancien présente une autre manière d'écrire le nom de la Bête... En compagnie de la belle Liv, reporter aventureuse, William découvrira que c'est le dévoilement de ce secret qui intéresse le Repenti, leader des terroristes et ancien membre de la Confrérerie de Jean. Celle-ci guette depuis deux mille ans les signes de survenue de la Bête. Signes qui pourraient annoncer une transition évolutionnaire majeure, dans quelques décennies, au cours de laquelle surgira une forme de vie supérieure, déjà parmi nous... Thriller érudit qui puise dans l'exégèse biblique comme dans l'Histoire et la haute technologie, Web Spiritus développe une théorie fascinante sur L'Evolution. Les changements observés aujourd'hui dans tous les domaines de la vie humaine, de la sexualité à la géopolitique, prennent ici un sens nouveau. Ce livre bouleversera votre vision de l'avenir. Lisez-le : le temps presse...

01/2014

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Religion

L'EVANGILE ARABE SELON SAINT LUC. TEXTE DU VIIIE SIECLE, COPIE EN 897

En Orient, l'Evangile s'est diffusé oralement et par écrit dans la langue des peuples où il a été annoncé. Entre le Ve et le VIIe siècle, des tribus arabes chrétiennes, nomades et ne pratiquant pas l'écriture, vivaient leur foi selon la tradition orale. Au début du VIIIe siècle, le calife de Damas, Abdel-Malik, décrète l'arabe comme langue officielle de l'Empire. Et durant cette même période où le texte coranique commence à se diffuser, les chrétiens arabes et arabisés se mettent à transmettre l'ensemble de leur patrimoine littéraire dans cette langue devenue la langue de culture de l'Empire. Ainsi les musulmans proclament le Coran Arabe (Cor. 12,2), et les chrétiens diffusent comme en écho l'Evangile arabe. Ayant adopté la même langue, musulmans et chrétiens du Proche-Orient réussiront à fonder une civilisation plurielle et des " Villes Lumières ", comme Damas, Bagdad et Cordoue. Ce temps-là est-il complètement révolu ? Le manuscrit ici présenté a été copié au monastère Saint-Chariton, situé entre Jérusalem et la Mer Morte. Le texte arabe de l'évangile selon saint Luc, est livré dans sa fraîcheur d'origine, comme s'il sortait de la main du copiste. Et sa traduction française a eu le souci de rendre cette fraîcheur. Le lecteur trouvera plaisir à faire ce voyage, à se faire raconter l'évangile avec un accent de la Palestine d'avant l'an mille !

11/2012

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Littérature française

Ce que disent les morts et les vivants

"Vous, les morts et les vivants, ce n’est plus la peine que je vous rappelle à moi par d’enfantins subterfuges puisque, quoi que je fasse, vous me hantez toujours". Comment se construire dans l’ombre d’un grand-père devenu aveugle dans les tranchées de 14-18 et qui, malgré son infirmité, décide de continuer à vivre et de poursuivre son métier d’instituteur ? Comment, quand on veut devenir écrivain, échapper à la figure tutélaire d’un père publié dès son premier manuscrit et rapidement nommé secrétaire littéraire chez Denoël, avant de mourir au combat lors de la débâcle de 1940 ? Jean-Marie Dallet entremêle cette fresque familiale et celle d’un siècle troublé par une succession de guerres dont chaque génération aura la sienne, Première et Seconde Guerres mondiales pour le grand-père et le père, guerre d’Algérie pour le fils et narrateur, qui, tel un noyé à la recherche d’oxygène, tente de remettre la main sur sa propre vie. Et comme le souligne Alberto Manguel dans sa préface, tout au long de ce roman "le lecteur éprouve le sentiment d’être témoin de cet ancien acte interdit qu’est la création, de se trouver soudain en présence de quelque chose de magiquement vivant, quelque chose qui frémit et rampe sur la page, se métamorphosant de paragraphe en ultime paragraphe, à peine contenu entre les marges du livre".

03/2013

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Romans historiques

La porte aux oiseaux

Constantinople, 1599. Une délégation de marchands anglais s’apprête à remettre au sultan une extraordinaire horloge mécanique, présent de la reine Elizabeth. Parmi eux, Paul Pindar, secrétaire de l’ambassadeur, porte depuis deux ans le deuil de sa fiancée Celia Lamprey, perdue en mer. Un jour, il apprend la présence, derrière les murs interdits du harem, d’une jeune femme ressemblant en tous points à son amour perdu. Se pourrait-il que Celia soit encore en vie ? Au sérail, une impitoyable lutte pour le pouvoir oppose la mère du sultan et sa favorite. Le chef des eunuques noirs a été emprisonné. Celia, devenue Kaya, tente de survivre au milieu des intrigues, ne sachant à qui se fier dans cet univers clos dont la beauté et la sensualité dissimulent des pièges mortels. La situation devient encore plus dangereuse lorsqu’elle apprend que Paul se trouve lui aussi à Constantinople. Des siècles plus tard, Elizabeth Staveley, qui fait des recherches pour sa thèse de doctorat, découvre dans une bibliothèque d’Oxford un fragment de manuscrit concernant Celia. Tout de suite, elle se passionne pour le sort de cette jeune captive anglaise, comme si un lien mystérieux les unissait. Sa quête la mènera jusqu’à Istanbul, vers les labyrinthes secrets du harem de Topkapi où une histoire tombée dans l’oubli depuis quatre cents ans attend d’être enfin racontée.Traduit de l’anglais par Annick Perrot-Cornu

02/2011

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Pléiades

Oeuvres. Tome 1, La naissance de la tragédie ; Considérations inactuelles

Nietzsche entre à la Pléiade. Ce premier volume rassemble les ouvrages publiés durant ce qu'on a appelé par commodité la « première période » de son activité (1872-1876) : La Naissance de la tragédie et les quatre Considérations inactuelles. S'y ajoutent un ensemble de textes (1870-1873) qui ne figure dans aucune autre édition des Ouvres de Nietzsche (à l'exception des Ouvres philosophiques complètes publiées chez Gallimard) : les articles ou conférences du jeune professeur de philologie à l'université de Bâle, les Cinq préfaces à cinq livres qui n'ont pas été écrits, offertes à Cosima Wagner pour Noël 1872, La Philosophie à l'époque tragique des Grecs, écho des travaux sur les philosophes préplatoniciens qui fournirent à Nietzsche le sujet de ses cours en 1872, et d'autres essais qui témoignent de la diversité des intérêts du philosophe à l'état naissant. Le volume se referme sur un choix d'écrits de jeunesse : pour la première fois, des cahiers de notes du jeune Nietzsche sont publiés tels qu'ils se présentent dans le manuscrit ; Démocrite, Kant, Emerson, Schopenhauer traversent ces pages, qui révèlent maints projets de livres demeurés sans suite directe. Un Nietzsche posthume, donc, à côté du célébrissime auteur de la Naissance et des Considérations. Mais Nietzsche lui-même n'affirmait-il pas, en 1888, dans les derniers mois de sa vie consciente, que sa véritable naissance serait posthume ?

11/2000

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Critique littéraire

Marcel Proust. Une vie à s'écrire

Comment devient-on Marcel Proust ? De sa plus tendre enfance jusqu'au seuil de la mort, l'auteur d'A la recherche du temps perdu l'a écrit dans des milliers de lettres, qui sont autant d'autoportraits où l'homme, jour après jour, reconstruit l'histoire de ses origines, de sa jeunesse exposée dans les salons, de son âge mûr nimbé de mystères, et qui composent un personnage multiple, à la fois héros et chroniqueur de sa propre vie. Tel est le pari audacieux de cette biographie : derrière la multitude des masques, capturer un Proust qui ne dissimule plus son identité troublée, son corps torturé, usé, et néanmoins intact, son homo-sexualité radicale ou palliative, ses fidélités opportunes – humaines et religieuses –, ses repères sociaux crispés et sa vision du moderne, ses amours éperdues et calculées, ses finances florissantes et catastrophiques, son apathie et ses ambitions artistiques immenses. Car la voix qui s'exprime dans ces lettres raconte un quotidien de travail et de dîners mondains, de souffrances et de projets, d'idées, d'images et de croisements d'images, comme l'indispensable nourriture du manuscrit où grandit le roman à venir. S'appuyant sur de précieuses pages inédites, lettres, brouillons et notes, Jérôme Picon réussit le tour de force de rassembler les innombrables fragments d'un Proust intime plus vivant que jamais, écrivain de l'instant et créateur d'une oeuvre inachevée.

02/2016

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Espagnol apprentissage

Lecture de Poeta en Nueva York. García Lorca ou la déréliction lyrique

Le chef-d'oeuvre poétique de Garcia Lorca, Poeta en Nueva York, paru à titre posthume en 1940, n'a pu faire l'objet qu'en 2013 d'une édition critique établie d'après le manuscrit original. En France, deux thèses lui ont été consacrées : celle, pionnière, d'Eutimio Martin et celle de Zoraida Carandell, publiée dans cette version abrégée, remaniée et mise à jour. Le cycle new-yorkais de Lorca, étudiant à l'université Columbia en 1929-1930, au moment du krach boursier et durant la Prohibition, est sous le signe d'une contestation esthétique, morale, raciale et sexuelle. L'intérêt croissant de ce livre aux yeux de la critique anglo-saxonne et espagnole n'a d'égal que sa descendance lyrique. Jerome Rothenberg réclame, dans The Lorca Variations, le droit d'écrire à travers Lorca et Leonard Cohen immortalise sa valse viennoise de mort et de cognac. Dans ces poèmes réputés hermétiques, chaque métaphore revisite un mythe, chaque énigme suspend le lecteur et l'entraîne dans l'ascèse de l'interprétation. Véritable récitatif du recueil, le sujet lyrique est une conscience scindée qui se heurte au visage du poète personnage, méconnaissable, assassiné par le ciel. L'expérience dérélictoire de l'aliénation urbaine a son revers heureux dans l'extase des poèmes où le sujet s'envole dans un nuage d'amour et de sable, avant le chant final des Noirs à Cuba.

10/2020

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Histoire de France

Histoire de la Seconde Guerre mondiale

Maître incontesté de la tactique et de la stratégie militaires, théoricien précurseur de la guerre moderne, celui que le général Guderian appelait le Clausewitz de notre siècle est également un écrivain talentueux, qui allie à la finesse de l'analyse la clarté et la concision du langage. Son Histoire de la Seconde Guerre mondiale, qui couronne une œuvre considérable et d'un intérêt capital, est l'examen tactique approfondi des grandes campagnes militaires qui mirent aux prises les forces alliées et les armées allemandes et japonaises. Avec l'objectivité et la précision du technicien, Sir Basil Liddell Hart décrit et juge la politique des grands soldats des deux camps : Montgomery, Churchill, Rommel, Guderian, etc. Encore qu'il lui en coûte, il conserve cette même objectivité lorsqu'il se penche sur le destin de Hiroshima et de Nagasaki. Sa qualité exceptionnelle, son sujet, la clarté avec laquelle celui-ci est traité font de l'Histoire de la Seconde Guerre mondiale un ouvrage de référence unique et indispensable. Sir Basil Liddell Hart, qui a travaillé pendant vingt-deux ans à ce document capital, est mort avant d'avoir pu mettre la dernière main à son manuscrit. Les lacunes résultant de ce fait ont été comblées par le général Beaufre - qui présente également l'ouvrage - dans une longue postface où la participation de l'armée française à la Seconde Guerre mondiale est particulièrement mise en relief.

09/2003

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Littérature étrangère

C'était pas ma faute

Jasper Lüdemann, trader dans une grande banque d’investissements à Chicago, a réussi à être promu à la salle des opérateurs de marché et ne vit que pour l’avancement de sa carrière. Meike Urbanski est traductrice de Henry LaMarck, un auteur de best-sellers qu’elle essaie de retrouver à Chicago car il n'a pas rendu le manuscrit qu’elle doit traduire, ce qui menace sa survie économique. Elle ne sait pas que sa conscience professionnelle de traductrice qui pose des questions mettant l’auteur face à ses négligences et sa désinvolture ont fait d’elle la bête noire de l’écrivain, qui s’emploie à l’éviter. Henry LaMarck pour sa part ne peut plus écrire et s'est réfugié incognito dans un hôtel. Ces trois personnages vont se chercher et se croiser, multiplier les quiproquos dans cette histoire d’argent, de littérature et d’amour. L’écrivain tombe en effet amoureux d'une photo du jeune banquier au regard désespéré devant l’effritement des cours boursiers. Jasper essaie d’impressionner Meike rencontrée dans un café et de la draguer avec une maladresse impressionnante, tout en essayant de dissimuler une erreur de transaction qui mènera sa banque à la faillite, et qui va permettre au lecteur de comprendre les faiblesses du système financier et son fonctionnement. Tous les trois se retrouvent obligés de fuir et iront par hasard chercher refuge au même endroit, pour le plus grand plaisir du lecteur…

09/2011

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Poésie

Trésor de la poésie populaire française

La poésie populaire ne se définit pas par l'anonymat de ses auteurs. Il y a des œuvres anonymes qui ne sont pas du tout populaires, et des œuvres signées qui le sont profondément, par exemple entre mille autres Le Temps des cerises de Jean-Baptiste Clément, ou Auprès de ma blonde d'Henry Murger. Le seul critère de la valeur d'une chanson ou d'un texte est dans le domaine de la popularité ; autrement dit s'intéresser à la poésie populaire c'est étudier l'incessant va-et-vient de la tradition écrite. Car ce qui s'accomplit dans la poésie populaire de bouche à bouche, de ville à campagne, s'accomplit dans l'esprit même du créateur solitaire, de bouche à oreille, de rire à malentendu, de mémoire à oubli. Le poème suit dans le peuple le même petit bonhomme de chemin que suit le manuscrit du poète enfermé seul dans son cabinet. Que l'homme travaille dans la retraite, ou que les hommes se mettent à " plusieurs ", les lois du génie sont les mêmes. Fabre d'Eglantine préside à tous les jeux d'enfants depuis plus de deux siècles avec Il pleut bergère, et Rouget de l'Isle à toutes les révolutions avec La Marseillaise. Ainsi, comme nous dit si joliment Claude Roy dans cette anthologie : Aimer la poésie populaire, ce n'est pas retomber en enfance, c'est remonter en humanité.

06/1998

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Littérature française

Au fil des jours

Marc Bernard, disparu à la fin de l'année dernière, avait terminé ce manuscrit peu avant sa mort. Dans l'esprit de ses derniers livres, et surtout de La mort de la bien-aimée, il reste un incomparable spectateur de la vie et de la nature. Avec le grand âge, il nous parle, avec humour et délicatesse, de ses petites misères. Un vieillard est peu sûr de lui : il n'a pas "le pied terrien". Il vit dans la familiarité de la fin prochaine. Il parle de Dieu, mais se fait une religion toute personnelle, qui ne doit rien aux Eglises, avec une naïveté savoureuse. Cela a toujours été une de ses qualités : parler de tout en disant ce qu'il pense, sans se soucier des opinions reçues. Dans ces notes, l'écrivain fait merveille pour évoquer le souvenir d'Else, sa femme. Pour se livrer à la célébration des figues ou des amandes, l'été, dans sa petite maison des Baléares. Pour dire la timidité d'un vieil homme quand il croise une fille jeune et jolie. Sa joie soudaine si elle daigne le regarder, lui accorder l'aumône d'un sourire. Il y a aussi des histoires de gens, comme la fin de J. , une des deux femmes qu'il a le plus aimées, ou le portrait de Fernando, élégant aficionado majorquin. Ce livre ne peut que plaire au public qui a été ému par les derniers ouvrages de Marc Bernard.

03/1984

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Littérature française

Entre 2 traversées, un rhume, et alors…

Ce manuscrit, qu'il m'a fallu boucler en un an, est la plus grande histoire de ma vie. Il est un condensé de deux traversées de l'Atlantique, d'un véritable parcours du combattant de plusieurs mois contre le cancer, mon " Gros Rhume ", constitué d'étapes à franchir et d'épreuves à surmonter. Heureusement jalonné de moments formidables et de très belles rencontres. Mon fil conducteur pendant les moments d'écriture était : comment dire merci à quelqu'un qui m'a permis de déjouer les pronostics les plus pessimistes de la médecine et d'apprendre une nouvelle façon de revivre?? Et qui m'a permis d'aller au bout de mes projets et de mes rêves. C'est aussi un voyage initiatique en mer, la solitude d'un skipper confronté aux événements de ce combat... Grâce à une équipe derrière moi et surtout cette personne qui est également mon manager, je me suis dépassé, pour que le bilan de cette course soit une belle aventure. Répondre aussi à une question : que faire de son cancer?? C'est aussi un condensé de rires, de pleurs. Je me suis enthousiasmé, j'ai souffert et j'ai espéré avoir un jour la bonne nouvelle des médecins, mais le chemin est encore très long. Je donne également des outils ou codes, quand le ciel vous tombe sur la tête, que votre vie ne sera plus jamais la même, et qu'il faut se battre malgré le regard des autres.

04/2019

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Poésie

La peau du temps. Edition bilingue français-espagnol

Enrique Huaco (1930 – Arequipa, Pérou / 1967 – Oakland, Californie, USA) Trente sept ans d'existence. Enrique Huaco est arraché à son Pérou natal par le divorce de ses parents, à son adolescence ; ce pays " Inca ", pays andin où il ne retournera plus jamais, qui le hantera jusqu'à ses derniers jours, dans sa vie même, et dans sa poésie. Il passe de longues années de sa jeunesse cloué sur un lit d'hôpital en Californie : tuberculose, cancer se succèdent. Puis suivent une dizaine d'années de répit consacrées à voyager et à écrire : exister enfin grâce à la poésie et les voyages en Europe qu'il célèbre dans ses poèmes : en Espagne, en Italie, en France. Dans les années 60, jusqu'à sa mort, il vit à Berkeley et à Mexico dans le cercle proche du poète chilien Fernando Alegria chez qui les artistes et écrivains venant d'Amérique latine sont régulièrement accueillis. En 1966, Pablo Neruda obtient le droit d'entrer aux USA. Il vient passer plusieurs jours à Berkeley. A cette occasion, celui-ci découvre la poésie d'Enrique Huaco. Il est saisi par l'originalité puissante de ces poèmes. Lorsqu'il repart pour Santiago, il tient entre ses mains le manuscrit de " Piel del tiempo " qui est publié l'année suivante par les presses de l'université de Santiago. César Vallejo, Pablo Neruda, Leon Felipe sont ses frères en poésie.

03/2019

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Littérature française

Histoire de ma vie. Tome 3

Etabli d'après le manuscrit et accompagné d'un appareil critique entièrement renouvelé, ce troisième et dernier volume de l'Histoire de ma vie contient les tomes VIII à X, couvrant les années 1763-1774. Casanova voyage à travers l'Europe (Angleterre, Russie et Pologne, Espagne...) avant de se fixer à Trieste où il devra attendre deux ans l'autorisation de revenir dans sa patrie. L'aventurier fréquente les cours et s'entretient avec les princes (Frédéric II, Catherine II) mais, souvent chassé des villes où il séjourne, il éprouve les effets du vieillissement. Retrouvailles avec d'anciennes connaissances, retour sur des lieux déjà parcourus... les temporalités, littéraires et vécues, se juxtaposent à l'écoulement continu du temps. Le récit s'interrompt avant le retour tant désiré à Venise. On lira également en annexe la première narration publiée du haut fait de cette période : le duel à Varsovie contre le comte Branicki, moment qui entre en résonance avec l'évasion des Plombs. Paru en italien en 1870, ce texte figure ici dans une nouvelle traduction, accompagnée de documents et de témoignages des premiers lecteurs de l'Histoire de ma vie (le prince de Ligne, Musset, Sainte-Beuve...). A l'indispensable index nominum couvrant les trois volumes de ces Mémoires s'ajoutent enfin un répertoire de toutes les citations latines et italiennes qui les ponctuent ainsi que des tableaux de la géographie casanovienne. "Bouquins" offre ainsi la nouvelle édition de référence du chef-d'oeuvre de Casanova.

04/2018

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Policiers

Les fantômes de Manhattan

Annie O'Neill, 31 ans, est une jeune fille discrète. Elle tient une petite librairie en plein coeur de Manhattan, fréquentée par quelques clients aussi solitaires et marginaux qu'elle. Son existence est bouleversée par la visite d'un nommé Forrester, qui se présente comme un très bon ami de ses parents, qu'elle n'a pratiquement pas connus. L'homme est venu lui remettre un manuscrit. Celui-ci raconte l'histoire d'un certain Haim Kruszwica, adopté par un soldat américain lors de la libération de Dachau, devenu ensuite une des grandes figures du banditisme new-yorkais. Quel rapport avec l'histoire intime d'Annie ? Et pourquoi le dénommé Forrester est-il si réticent à lui avouer la vérité ? Lorsqu'elle lui sera enfin dévoilée, celle-ci sera plus inattendue et incroyable que tout ce qu'elle a pu imaginer. Conteur hors pair, R. J. Ellory retrace ici le récit d'un demi-siècle plein de bruit et de fureur. Cette nouvelle variation sur son thème favori, la répercussion de l'Histoire sur les trajectoires personnelles, est cette fois bien différente de ses ouvrages précédents, ne serait-ce que grâce à son héroïne, qui donne au récit une nostalgie et une douceur inaccoutumées. Des événements passés qui viennent à la rencontre du présent, une vie volée, une vengeance, Les Fantômes de Manhattan n'est pas sans rappeler par ses thèmes et son ampleur Il était une fois en Amérique de Sergio Leone.

06/2018

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Littérature étrangère

Corps royal des quêteurs Tome 2 : L'oasis éternelle

Etabli dans les sous-sols du Musée archéologique de Madrid, le Corps royal des quêteurs est une organisation secrète chargée de récupérer des objets du patrimoine espagnol éparpillés à travers le monde après la spoliation massive provoquée par les guerres. Sa mission consiste, en quelque sorte, à voler les voleurs. Au lendemain d'aventures tumultueuses sur les traces du roi Salomon et de Lilith, l'incomparable reine de Saba, l'établissement vit ses pires heures et risque le démantèlement. Un nouveau patron a été nommé, qui entend transformer ces limiers en bureaucrates. A la suite du vol, en apparence anodin, d'un manuscrit très ancien (le Mardud de Séville), le naturel audacieux de l'équipe revient au galop, au prix d'une évidente insurrection. Pour mener cette mission interdite, les quêteurs gagnent le Mali, où ils devront infiltrer un pays ravagé par la guerre que se livrent les factions touareg, les intégristes islamistes, l'armée française et une des plus anciennes tribus africaines. Dans l'ombre de leur équipée sauvage : une multinationale tentaculaire et, enfoui dans l'Oasis Eternelle, un singulier objet extrêmement convoité, notamment par la mystérieuse Lilith. Ainsi qu'une révélation : la quête de la fameuse table du roi Salomon, un des secrets les plus insaisissables de l'histoire des civilisations, n'est pas tout à fait terminée... Mêlant érudition et imagination - amour, aventure, crocodiles et Pygmées -, ce roman palpitant nous plonge au coeur des trésors des bibliothèques de Tombouctou.

06/2018

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BD jeunesse

Une mystérieuse mélodie. Ou comment Mickey rencontra Minnie

Comment Mickey rencontra Minnie... Etats-Unis, 1927. Mickey avale sa quiche au gruyère en terminant son nouveau scénario des joyeuses aventures de Dog the Dog (qui deviendra Pluto) avant de sauter dans le train qui l'emmène jusqu'à Big Boss, son producteur à Los Angeles. Big Boss, nouvellement entiché de Shakespeare, demande à Mickey d'oublier ses "happy ends" et d'écrire une vraie et sombre tragédie. Dans le train du retour, Mickey, désemparé, s'efforce d'envisager des scènes dramatiques, lorsque l'éclairage du wagon tombe en panne. Impossible dans la nuit de distinguer les traits de la passagère qui s'est installée sur la banquette à côté de lui et qui bientôt fredonne doucement un air de musique. A l'arrivée, le matin, Mickey seul sur la banquette, remarque la disparition de son scénario. Tout semble confirmer que le document a été enlevé par sa voisine, ce qui serait sans importance puisque le scénario était refusé, sauf qu'il y a eu un malencontreux échange : Mickey a emporté par erreur un manuscrit original de Shakespeare que Dingo avait déniché aux puces et vendu à prix d'or à Big Boss ! Comment retrouver l'énigmatique voyageuse, avec pour seul indice, une mélodie inconnue ? Dans une histoire tendre et espiègle, Cosey a imaginé la rencontre entre Mickey et Minnie. Il évoque fidèlement l'univers de Disney et nous offre le plaisir de retrouver, sous son trait épuré, nos amis Dingo, Pluto, Clarabelle et Horace.

03/2016

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Critique littéraire

Correspondance 1941-1959 et autres textes

Plus de quinze ans s'écoulent entre la première lettre échangée entre André Malraux et Albert Camus le 30 octobre 1941 et l'ultime billet envoyé par ce dernier à son ami. Durant cette période, Albert Camus est devenu cet "écrivain important" qu'André Malraux avait pressenti dès la lecture du premier manuscrit de L'Étranger, et le militant enthousiaste du théâtre du Travail d'Alger, un intellectuel engagé et reconnu mondialement. Le jeune homme, qui envoyait timidement à son aîné son premier recueil de textes, a reçu le prix Nobel de littérature. Le brillant compagnon de route du Parti communiste, quant à lui, s'est rallié au gaullisme et en est devenu le fervent propagandiste. Tandis que le Prix Goncourt de 1933 s'est détourné du genre romanesque pour se consacrer à ses écrits sur l'art, Albert Camus, qui a connu à son tour le succès avec La Peste, s'est investi avec passion dans la voie du théâtre, si étrangère à André Malraux. Trente-six lettres, des rencontres et des échanges, pour passer de "l'admiration" à la "pensée amicale" : Albert Camus grandit sans renier le "maître de sa jeunesse" tout en trouvant sa propre voie ; André Malraux poursuit sa réflexion et réalise ses rêves de destin historique. Estime et attention réciproques marquent ces échanges épistolaires et ces écrits prenant leur source dans la genèse éditoriale et littéraire d'une grande oeuvre.

10/2016

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Littérature étrangère

D'Alep à Paris. Les pérégrinations d'un jeune Syrien au temps de Louis XIV

Hanna Dyâb, chrétien maronite d'Alep, fait le récit du voyage effectué dans sa jeunesse en compagnie du Français Paul Lucas, au début du XVIIIe siècle. Son texte en arabe nous est parvenu sous la forme d'un manuscrit unique, inédit à ce jour, conservé à la Bibliothèque vaticane. Le périple conduit l'auteur d'Alep à Tripoli, Saïda, Chypre, puis en Egypte, d'où il rejoint la Libye, puis Tunis. De là il passe à Livourne, Gênes et Marseille, avant de gagner Paris, où son séjour culmine avec sa réception à Versailles dans les appartements de Louis XIV. Sur le chemin du retour, il passe par Smyrne et Constantinople, d'où il rejoint Alep en traversant l'Anatolie en caravane. Conteur hors pair, Hanna Dyâb fut l'informateur d'Antoine Galland pour une douzaine de contes des Mille et Une Nuits, notamment Aladin et Ali Baba. Extrêmement vivant, son récit relate rencontres et conversations, déplacements en caravane, tempêtes et attaques de corsaires en mer. Il décrit précisément l'horloge astronomique de l'église Saint-Jean à Lyon, la vie sur les galères, le Grand Hiver de 1709, le supplice de la roue ou une représentation d'Atys de Lully à l'Opéra. Il entrecoupe son récit d'histoires plus ou moins légendaires, inspirées de vies de saints, de contes populaires, de faits divers. Le regard vif et original d'un «Oriental» sur le monde méditerranéen et la France au temps de Louis XIV.

06/2015

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Histoire internationale

Topographie et histoire générale d'Alger

Jusqu'alors seulement connu à travers des copies postérieures et modifiées, "Topographie et histoire d'Alger" est ici présenté pour la première fois dans sa version originale traduite. Après avoir retrouvé cet ouvrage inédit caché dans une bibliothèque espagnole au terme d'une véritable "chasse au trésor", Fred Romano en a effectué une traduction qui met au jour les erreurs jusqu'alors perpétrées dans les copies qui étaient parvenues jusqu'à nous. Grâce à un formidable et rigoureux travail de recherche, elle démontre de manière convaincante ce que d'aucuns soupçonnaient déjà : il est presque certain que cet ouvrage doive être attribué au prestigieux auteur catalan Miguel de Cervantès. Au-delà de la fabuleuse redécouverte de ce manuscrit, il convient de ne pas oublier que "Topographie et histoire d'Alger" constitue une extraordinaire description historique des territoires et des moeurs de la population d'Alger au XVIe siècle, y compris dans leurs relations avec l'occident chrétien. Une cité sous domination ottomane, mais qui constitue avant tout un véritable royaume de pirates de tous bords, toujours prêts à attaquer les galères et navires marchands de Méditerranée. Un document majeur pour les historiens, pour les passionnés de Cervantès, mais aussi et surtout un authentique et formidable témoignage, qui se dévore comme un roman d'aventures, et dans lequel l'auteur nous fait découvrir dans les moindres détails la ville d'Alger et la société algéroise de l'époque.

05/2015

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Récits de voyage

Un course à quatre. Cinq jours au travers de la Suisse centrale en 1865

En été 1865, deux étudiants lausannois, Marc Dufour et Gabriel de Rumine, au destin hors du commun, voyagent quelques jours en Suisse centrale avec leurs amis Gustave et Anatole. Le tourisme dans les Alpes est alors en plein essor. C'est Marc qui rédige le récit de leur excursion. Sa spontanéité et sa culture lui inspirent, comme à ses compagnons, des commentaires critiques et pleins d'humour, tant sur les touristes rencontrés que sur l'accueil que leur réservent les autochtones. L'édition de ce manuscrit, établie et annotée par Geneviève Heller et Catherine Saugy, est illustrée de croquis de l'auteur ainsi que de vues de l'époque. Une course à quatre offre au lecteur de partager le regard à la fois émerveillé et sans concession de quatre jeunes gens de qualité. Dénué de toute réserve convenue, l'ouvrage apporte un éclairage aussi savoureux qu'original sur les conditions de voyage et le tourisme en Suisse au milieu du XIXe siècle. "Quand les hôteliers oberlandais ont bien barricadé leurs cascades et leurs rochers pour ne les laisser voir qu'aux élus, qu'ont-ils fait ? Ils ont [...] dégoûté les étrangers, indigné leurs compatriotes, et se sont fait une réputation de pingres et de fesse-mathieu des mieux méritées. Qui ne passe devant ces misérables écrans sans se dire en levant les épaules: "Quelle folie !"A quand une paroi de planches qui dissimule la Jungfrau ?"

03/2012

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Contes et nouvelles

Soucoupes volantes

"Le type montait sur le toit de la maison et faisait avec un drapeau des grands signes à on ne savait trop qui. Jean-Paul, ça l'incommodait. Certainement. Ca le mettait mal à l'aise. Il avait acheté le terrain, la ferme, et il s'était assuré qu'il n'y avait pas de nuisances, voie ferrée, pylônes haute tension, porcherie nauséabonde dans l'entourage. Il ne pouvait prévoir que sur le toit de la paisible maison voisine, où habitait un notaire à la retraite, un énergumène viendrait lui susciter des angoisses. Parce que c'était d'angoisse qu'il s'agissait. Nulle autre nuisance. Le bonhomme ne criait pas, ne faisait rien de répréhensible. Mais il portait un uniforme militaire, treillis et casquette de l'armée serbe, et agitait un drapeau rouge. Debout sur le toit". Dans les montagnes de Serbie, une maison tranquille devient le rendez-vous des amateurs de soucoupes volantes. A Bruxelles, l'enregistrement d'un virtuose du violon fait apparaître des fantômes. A Kosice, Slovaquie, un homme adopte un ours. Un autre oublie son téléphone dans un restaurant d'Oslo. A Paris, des collectionneurs sans scrupule se refilent un douteux manuscrit de Napoléon... Entre réalisme grinçant et fantastique teinté d'une mélancolie légère, ces dix-sept nouvelles de Grégoire Polet restituent avec vigueur et humour la vérité des êtres, tout en laissant une place au rêve.

04/2021

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Histoire internationale

Du gamin d'Istanbul au fédaï d'Ourmia. Mémoires d'un révolutionnaire arménien

Ce témoignage rare, qui fait revivre une époque et un espace géographique méconnus, les confins orientaux de l'Empire ottoman au début du XXe siècle, se lit comme un roman. Il fait étrangement penser à un anti-western à l'orientale, dans la veine du Little Big Man d'Arthur Penn, immortalisé par Dustin Hoffman, avec tous les ingrédients de ce genre : chevauchées, loi des armes, guerres tribales, choc de civilisations, paysages enchanteurs, passions... Un spectre surgit dans cette mêlée, qui dicte, au prix de sacrifices humains inouïs, le destin des hommes et des peuples : l'émergence de l'ère industrielle et des Etats-nations. L'Histoire accouche d'un monstre, le premier génocide du xxe siècle dont les Arméniens sont victimes. Sur leurs cadavres, Mustafa Kemal érige la Turquie moderne qui oppose à l'Empire ottoman multi-ethnique le modèle d'un Etat-nation dont les minorités sont exclues, quand elles ne sont pas passées au fil de l'épée. Au terme de ses incroyables tribulations, Onnig Avédissian, combattant de la Fédération révolutionnaire arménienne, trouve refuge en France. Il parvient à écrire, quelques années avant de mourir, en 1933, l'itinéraire de sa vie, de sa jeunesse à Istanbul jusqu'à son exil en France, en passant par ses années de combat, principalement en Persarménie, aux côtés des réfugiés de Van et des Assyriens. Son précieux manuscrit, le seul objet qui lui a survécu avec un almanach, a été découvert par son petit-fils fin 2001.

05/2010

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Histoire de France

Le parcours de Camille Roux : de la France à la Belgique, un territorial dans la Grande Guerre

"Au sujet des avions nous sommes plus en sûreté qu'à Fismes, nos abris sont solides. Je vais à l'observatoire d'où je domine tout le Chemin des Dames". C'est le journal d'un soldat de la première guerre mondiale, trouvé chez un bouquiniste. Au départ on ignore tout, même l'identité, de son auteur. Sur une centaine de pages, il a mêlé son quotidien bien minuté - commençant autant que possible par "la messe et la sainte communion" -, ses remarques acides sur "les âneries de l'état-major" et ses commentaires sur les régions de France et de Belgique qu'il découvre. Au fil du manuscrit, le soldat inconnu, qui habite Poitiers, prend un nom : Camille Roux. Cent ans après, reste-t-il des traces de l'histoire qu'il raconte ? Pour le savoir, il faut refaire le parcours : Bois-le-Prêtre, Verdun, le Chemin des Dames, puis la Wallonie, et bien sûr Poitiers. Les reportages sur le terrain et l'enquête sur Camille Roux vont se compléter : . d'un côté les paysages, les lieux où il a beaucoup marché, ceux où il a échappé à la mort ; . de l'autre le portrait d'un homme, plus très jeune, parti à la guerre en 1915 sans enthousiasme. Un âge, un métier, une adresse, des convictions politiques, une femme. Une famille peut-être ? Avec nous, laissez-vous guider dans les pas de Camille.

05/2015