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Jakob Nolte

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Critique littéraire

Correspondance de Stéphane Mallarmé Tome 7 : Juillet 1894 - Décembre 1895

Ce septième tome de la Correspondance de Mallarmé contient les lettres actuellement retrouvées, écrites par Mallarmé et reçues par lui de la fin juillet 1894 jusqu'à la fin décembre 1895. Les loisirs, relatifs, de la retraite permettent au poète, et sa notoriété lui impose, une activité épistolaire grandissante. Comme dans le tome VI, l'équivalent de presque quatre lettres par semaine a été conservé, permettant de dresser un calendrier à peu près complet d'un emploi du temps de plus en plus chargé. Mallarmé dispose théoriquement de tout son temps ; ce temps est dévoré par des sollicitations de plus en plus nombreuses, de plus en plus impérieuses : obligations mondaines, démarches charitables ou secourables, services rendus à des confrères et à de jeunes écrivains, devoirs de politesse dont Mallarmé s'acquitte avec exactitude et avec élégance. Mallarmé trouve néanmoins (et surtout à Valvins) le temps de méditer et même d'écrire : voici une des périodes les plus fécondes de sa trop courte vie. Il lance dans Le Figaro l'idée, alors chimérique, aujourd'hui redevenue d'actualité, du "fonds littéraire", ou domaine public payant, alimentant une sorte de Caisse nationale des Lettres. Accueilli avec enthousiasme par les littérateurs, l'article provoque un tollé presque universel parmi les éditeurs. Mallarmé multiplie ses vers de circonstance, et publie plusieurs poèmes importants. Il donne à l'éditeur Deman le manuscrit de ses Vers ; le volume ne paraîtra qu'après sa mort. Son activité capitale est sa collaboration régulière à La Revue blanche : il y publie, sous la rubrique générale Variations sur un sujet, en une suite de dix articles ou poèmes critiques, la somme de ses méditations sur "le Livre, instrument spirituel". Ce testament esthétique formera le noyau central du futur volume Divagations. Contesté par certains, Mallarmé ne manque pas de défenseurs. Dès novembre 1894, André Gide note : "Nous n'avons aujourd'hui pas de plus grand poète".

05/1982

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 13, Naturalisme, pas mort ! (1886-1888)

Cette nouvelle édition des Œuvres complètes de Zola est originale à un double titre : elle est la première du genre à adopter un dispositif chronologique, en vingt brèves périodes, de 1858, date de l'arrivée du jeune Emile Zola à Paris, à 1902, date de sa mort. On suivra ainsi, de volume en volume, l'évolution de sa carrière et de son œuvre, et leur relation à l'histoire contemporaine. Ces coupes successives dans le temps ont également le mérite de mettre en évidence les connexions mutuelles des rouvres par delà la diversité de leurs contenus et de leurs formes ; elle réunit, pour la présentation et le commentaire historique et critique des rouvres, les meilleurs connaisseurs de Zola et de son rouvre. Après une introduction générale, chaque rouvre fait l'objet d'une notice. Dans chaque volume, on trouve d'abord les rouvres narratives (romans, contes et nouvelles), puis le théâtre, les chroniques, les œuvres critiques et la correspondance. Le tome 13 des Œuvres complètes recueille trois romans L'Œuvre, La Terre, Le Rêve, un drame, Renée, une série d'entretiens avec Zola, tous publiés de 1886 à 1888. Dans L'Œuvre, Zola fait revivre la fièvre de création qui a saisi la jeune génération des peintres du " Plein Air ", après le célèbre Salon des Refusés (1863). Le roman qui suit est selon ses propres mots " le poème vivant de la terre " et de la vie paysanne, un grand récit de désirs et de passions, où se mêlent le burlesque et le tragique. Le Rêve change de note, mais ce roman de la foi et de la chasteté est moins pur qu'il n'y paraît... Le volume se complète d'interviews précieuses pour la connaissance des intentions de Zola et de ses réactions à l'accueil de la critique, d'un choix de lettres et des documents chronologiques et bibliographiques habituels.

04/2006

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Critique littéraire

Europe N° 1101-1102, janvier-février 2021 : Virginia Woolf

Issue d'une famille de la bourgeoisie londonienne, ayant grandi dans un milieu cultivé et aisé, Virginia Woolf n'en a pas moins inlassablement critiqué les habitudes et coutumes de sa classe. Renversant la tradition si pressante du silence des femmes, elle s'est emparée de son privilège pour défendre la cause commune et celle des femmes. Sa vie durant, elle a vécu de sa plume — de ses articles, de ses essais et de ses romans.
Financièrement comme éditorialement, elle ne dépendait que d'elle-même, ce dont elle était très fière : "Je suis la seule femme en Angleterre à pouvoir écrire ce qui me plaît. Les autres doivent se conformer aux exigences des collections & des éditeurs", écrivait-elle dans son journal. Dans tous ses livres, Virginia Woolf tente de donner à ressentir ; sinon voir ; "la chose qui est là et qui existe en dehors de nous".
Et comme le note ici même Annie Ernaux : "Elle le fait en des structures admirables, poignantes, qui matérialisent le gouffre du temps, de cette chose qui existe hors de nous et dans laquelle l'existence humaine apparaît seulement comme une suite d'instants. Dans cette coulée de temps inhumain qui constitue la structure profonde des textes de Virginia Woolf, les êtres sont des flux de conscience, déroulant souvenirs, pensées, désirs, sensations.
Ils existent en corps, mais en corps saisis par la conscience." "Prendre des notes sur la vie", comme l'écrit Woolf dans son dernier journal, signifie écrire l'être-au-monde comme si chaque infime détail comptait et pouvait soudain, par un renversement de valeur, réaménager le monde. Mais écrire l'existence signifie aussi, parfois, déchirer le voile du silence et exposer les tabous, les blessures secrètes.
Virginia Woolf invente une écriture-activiste, une phrase dont la plasticité lui permet d'exprimer l'éprouvé de l'existence et les flux de la conscience, de mettre en lumière le refoulé et l'impensé, mais surtout de faine désordre, de dérégler les présupposés en tissant des liens nouveaux.

01/2021

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Actualité et médias

Occupy

« En 30 ans de lutte des classes, Occupy, dit Noam Chomsky, est une réaction populaire des plus importantes », un mouvement initié par les gens de la rue et qui commence à New York le 17 Septembre 2011 ; ce mouvement se propage rapidement en de très nombreux lieux à travers le monde. Bien que la police ait perquisitionné et fermé la plupart des campements d’origine, début 2012, on note que le mouvement se déploie très largement dans la conscience populaire. Dans Occupy, Chomsky souligne que l’un des plus grands succès du mouvement est de mettre les inégalités de la vie quotidienne à l’ordre du jour, influençant la presse, sensibilisant le public et le discours lui-même. L’énergie d’Occupy provient de l’indignation que ressentent tous les gens ignorés confrontés à une injustice sans cesse accrue. Voir des milliards de dollars d’impôts utilisés pour le maintien des banques, alors que ces mêmes banques chassent hors de chez eux les populations, provoque la colère de millions de personnes. Voir des milliards de dollars recueillis pour payer les guerres dévastatrices en Irak et en Afghanistan tandis que les politiciens font des coupes claires dans les services sociaux est tout aussi épouvantable. La contrainte économique est la face visible du problème, la crise politique de la démocratie représentative la sous-tend. Chomsky aborde ces questions à travers un plaidoyer du contrôle par le travailleur, et la discussion sur l’importance de redéfinir des idées telles que la croissance. Continuer avec le modèle dominant, dit-il, c’est se mettre en position d’équilibre fragile, tout près du gouffre, tels des « lemmings au bord de la falaise ». Pour remédier à cela, il encourage la diffusion des idées pour « un mode de vie différent » basé non sur l’optimisation de notre pouvoir d’achat mais sur « l’optimisation des valeurs importantes pour la vie ».

01/2013

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Montagne

Via ferrata françaises. 166 parcours, Alpes, Jura, Vosges, Languedoc, Massif central, Cévennes... 4e édition

L'engouement suscité par les sports de nature est plus à démontrer. Parmi toutes ces disciplines, la via ferrata s'impose de plus en plus dans le paysage des loisirs français. Ce nouveau concept d'origine dolomitique arrive en France en 1988 avec la via ferrata de Fressinières dans le Briançonnais. Une vingtaine d'années plus tard, on note près de 150 itinéraires répartis dans l'hexagone. Alliance subtile entre la randonnée sportive et l'escalade, ces parcours suscitent une passion sans cesse croissante parmi tous les sportifs amateurs de nature, de grands espaces et d'émotions fortes. La plupart des via ferrata françaises, il faut le noter, se sont forgé une solide réputation quant à leur caractère athlétique et vertigineux et leur succès est indiscutable. Mais il existe aussi des voies beaucoup plus faciles, adaptées même aux enfants, permettant à chacun de tutoyer le monde de la verticalité et de vivre une aventure tout à fait originale et enrichissante en découvrant au passage des paysages insoupçonnés. S'il est vrai qu'une condition physique convenable est demandée, les parcours en via ferrata demeurent un exutoire possible à notre vie trépidante dans les cités, un lien privilégié entre l'homme et la nature, un moyen d'évasion unique propre à stimuler l'épanouissement de chacun au travers d'une dépense physique des plus profitable. Cet ouvrage recense d'une manière exhaustive toutes les plus belles courses d'un large secteur allant de Nîmes à Besançon, englobant tout le centre de la France et les Alpes. Les fiches très détaillées permettront à chacun, quel que soit son niveau, de choisir une via ferrata à sa mesure. Pas moins de 166 parcours, tous parfaitement sécurisés, sont décrits ; on notera la présence de nombreuses nouveautés, 12 au total et les nouveaux aménagements sur d'anciens sites. Quelque 400 photos illustrent l'ensemble et rendent compte de l'atmosphère propre à chacun des parcours ; ces derniers étant fidèlement tracés sur des photos ou des croquis.

06/2019

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Contes et nouvelles

Nouvelles énigmatiques. Trois nouvelles

L'énigmatique noyade... : L'été touche à sa fin et les joyeuses baignades à Biarritz s'achèvent par mort d'homme. Après une interpellation infondée, les coupables seront vite démasqués par la démonstration du mobile : une fortune colossale, le prix du vaccin HIV. Aidée par son père et un commandant de Gendarmerie, Gabrielle, étudiante en médecine, se retrouvera à la tête de ce patrimoine mobilier. Epousera-t-elle le beau commandant ? Le suicide de Dédé : Dédé s'est suicidé ! Ce drame bouleverse un paisible village de la Creuse. Mais s'agit-il vraiment d'un suicide ? Une enquête policière est rapidement diligentée. Si les rouages de l'instruction judiciaire sont décrits avec rigueur, l'humour n'est jamais absent, ni les sentiments qui sont évoqués par petites touches émouvantes : la tendresse éplorée d'une fiancée, l'affection fraternelle parfois mise à mal, le respect filial, l'amour maternel lucide. Au-delà d'un fait divers local c'est bientôt la menace d'un crime à l'échelle planétaire qui se devine tandis que planent les rapaces au-dessus du village. L'auteur tire les ficelles d'un récit subtilement articulé. Non sans compassion pour Boris, son anti-héros, il nous entraîne dans le parcours erratique de ce dernier, rongé par le remords, la crainte de la justice puis le désespoir. Le rideau tombera brusquement. Kat ou les missions d'une chatte : Bien curieux animal que cette petite chatte anthropomorphisée, née de l'imagination fertile de l'auteur. Trouvaille - c'est son nom - charmante, espiègle et futée, un peu loubarde, nous entraîne dans ses tribulations dont rapidement elle perdra le contrôle. Blessée, terrifiée, la chatte sera instrumentalisée par des criminels français et ukrainiens. Suspense et humour animent ce conte drolatique d'où la note de tendresse n'est pas absente. Trouvaille va-t-elle rencontrer l'affection à laquelle son petit coeur de chatte aspire ? Michel Petit, Maître en Droit nous présente ici son troisième livre.

01/2022

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Ouvrages généraux

Que savait-on des cancers en Afrique 19ème et 20ème siècles. Mensonges et Vérités

Que savait-on des cancers et du cancer primitif du foie (CPF) en Europe, en Amérique et surtout en Afrique des années 1850 aux années 1980 ? L'historien nous invite à le suivre dans ses recherches, pas à pas comme dans un labyrinthe. En partant d'un constat, l'impact des préjugés, tel que " le cancer est une maladie de la civilisation ", " le cancer est très rare chez les Noirs vivant en Afrique à l'état sauvage... ", " le cancer est devenu fréquent chez les Noirs en Amérique, depuis qu'ils ont adopté les manières de vivre des blancs... ", " Il n'existe pas d'immunité de race. Le Nègre est apte à la cancérisation, mais il y est très rarement frappé quand il vit à l'état sauvage " ; il n'y pas de cancer chez les Juifs et les Musulmans d'Algérie, chez les Arabes de Tunisie, chez les Fellahs d'Egypte ; il y a des localités, des maisons, des rues et des quartiers à cancer. Abondance de magnésium rareté de cancer, pénurie de magnésium fréquence de cancer, etc. Jean-Paul Bado déconstruit ces " vérités " bien ancrées dans les mentalités et analyse l'évolution de la sémantique médicale : d'abord immunité des exotiques, ensuite immunité relative, enfin fréquence relative et fréquence commune face au cancer. Dans cette déconstruction, il relève la référence à l'espérance de vie et aux pyramides des âges longtemps utilisée pour nier la présence du cancer. A travers l'étude du CPF présent en Afrique, en Europe, en Asie et des îles de l'Océan Pacifique, Jean-Paul Bado dévoile l'histoire des aflatoxines responsables de problèmes agroalimentaires animaux impactant la santé publique humaine, et celle de la fabrication dans les années 1980 du vaccin contre l'hépatite B. Cet ouvrage se termine par une note d'espoir : l'essor des campagnes de dépistage de divers types de cancers - sein, col de l'utérus, estomac - dans beaucoup de pays africains.

02/2021

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Littérature française

Madame

Dans le grand appartement où elle vit confinée au service de Madame, une femme raconte. Avec une haine teintée de jubilation, elle décrit son servage. Qui est Madame, vieille femme juive rescapée de l'extermination ? Et si la cuisinière était sa fille ? A moins que toutes deux ne soient qu'une seule et même personne. Gisèle Berkman nous donne ici un premier roman vertigineux. Dans le grand appartement où elle vit confinée au service de Madame, une femme raconte. Avec une haine teintée de jubilation, elle décrit son servage, les recettes de cuisine inventées pour complaire à sa patronne irascible. Elle raconte Madame, cette vieille femme qui joue du piano, se rêve en Danielle Darrieux, et tyrannise son employée. La cuisinière note tout. Elle consigne, jour après jour, tout ce quotidien qui l'étouffe. Les jours se traînent tandis que Madame sombre dans la démence. Et les identités s'échangent jusqu'au vertige. C'est comme si la mémoire qui peu à peu se retire de la vie de l'une venait éclaircir les nombreuses questions de l'autre. Qui est Madame, vieille femme juive rescapée de l'extermination ? Et si la cuisinière était sa fille ? A moins que toutes deux ne soient qu'une seule et même personne. Et qui était Monsieur, dont le bureau est interdit d'accès ? Un jour, la cuisinière découvre la photo d'un enfant, le petit Ilia, mort pendant la Shoah, et cette image énigmatique l'obsède, aimante sa vie tout entière. La Shoah, jamais nommée, est le centre obscur autour duquel tout gravite, aussi bien la folie des personnages que le désastre qui s'abat progressivement sur eux. Mais Madame est aussi la chronique d'une émancipation, et celle-ci passe par le langage, par les joies ineffables et amères qu'il procure. Gisèle Berkman nous donne ici un premier roman vertigineux. Le style, la maîtrise de l'écriture et de l'émotion, la gravité du sujet changée en grâce, tout cela fait de Madame un grand texte.

08/2021

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Littérature française

Les enfants de Mussolini. Cycle littéraire "Les BONNABEL" – Tome VI

Les Bonnabel est le titre d'un cycle littéraire composé d'une suite de douze ouvrages. L'odyssée débute pendant la Grande Guerre pour s'achever un siècle plus tard. L'ensemble du récit décrit la vie d'une famille huguenote originaire de la Drôme ; ses membres sont cruellement éprouvés par les conséquences guerrières, et la folie meurtrière des hommes. A partir d'archives nationales, la collection Les Bonnabel évoque avec réalisme des évènements, et des grandes figures historiques du pays, conférant à la totalité de l'oeuvre une cohérence et une véracité d'une parfaite justesse sur la dimension militaire, politique, religieuse et de science humaine et sociale. Les épisodes de la dodécalogie Les Bonnabel se composent comme suit : Tome I : Les veuves blanches. Tome II : Les sacrifiés de l'Argonne. Tome III : Les oubliés de Monastir. Tome IV : Les galopins sanglants. Tome V : Les fanatiques de L'oustacha. Tome VI : Les enfants de Mussolini. Tome VII : Les enragés de la défaite. Tome VIII : Les triangles roses. Tome IX : Les oubliés du Vercors. Tome X : Les enfants de Boches. Tome XI : Les amants de Bouillante. Tome XII : Les justiciers. Note préliminaire de l'auteur pour le Tome VI : L'Italie s'enfonce doucement dans l'idéologie fasciste au risque de perdre ses repères historiques. Son chef emblématique, Benito Mussolini, après avoir envisagé de constituer un front antinazi avec la France et l'Angleterre, et de déclencher une guerre préventive contre l'Allemagne, s'est finalement acoquiné avec le Führer. Pierre Laval tente de raccommoder les deux nations latines mais ses efforts ne parviennent qu'à fortifier la conviction italienne d'un meilleur choix, avec le IIIe Reich. C'est la naissance de l'Axe. Les Bonnabel retrouvent l'héritier mâle qui leur manquait. Slobodan reprend sa place parmi les siens et reprend ses racines françaises, drômoises sans pour autant renier ses ancêtres yougoslaves. La famille Bonnabel s'enrichit, enfin libérée de son passé.

09/2023

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Actualité politique France

Pôle emploi. La machine à asservir les chômeurs

Pôle emploi s'avère incapable d'aider plus de 10% des chômeurs. Et pourtant, les demandeurs d'emploi sont convoqués, suivis, fliqués, menacés, perdant leur temps dans de vaines rencontres, ultimatums et incohérences administratives. Dans cet essai, l'auteur raconte le cauchemar vécu par les millions de chômeurs qui ont affaire à cette grande garderie. " Si Pôle emploi n'aide pas 90% des chômeurs à retrouver du travail, à quoi servent ses 55 000 salariés et innombrables sous-traitants ? A cette amusante question, la première réponse est simple. Pôle emploi calcule et verse des indemnités aux chômeurs. C'est d'ailleurs l'unique raison pour laquelle les demandeurs d'emploi acceptent de se plier aux desiderata de mon ami Pôle. Alors que nous étions des citoyens, d'un coup ils nous transforment dès que nous devenons chômeurs en bétail docile, en marchandise entrant dans des statistiques... On nous surveille, note, réprimande, infantilise. Pôle emploi permet aussi de dévier la colère. Comme l'affirme l'un de ses dirigeants : " C'est bien pratique d'avoir un Pôle emploi pour déverser sa hargne. . ". . Enfin, ses indemnités sont comme une perfusion de morphine douce... Elles se prolongent jusqu'au jour où, brutalement, la perfusion s'arrête. Après deux, trois ans de chômage, ceux qui peuvent encore travailler sont prêts à accepter des rémunérations très inférieures à ce qu'ils gagnaient. A force d'être dévalués, oubliés, écartés de l'emploi, l'heure arrive fatalement où nous acceptons de Gagner moins pour travailler plus. Malgré des dizaines de rapports qui pointent ses dysfonctionnements et son incapacité à remplir ses missions, mon ami Pôle continue comme si de rien n'était et aucun président ne s'est attaqué à une refonte radicale de ses missions. Mieux, avec la énième réforme de l'assurance chômage concoctée par Emanuel Macron, un million de demandeurs d'emplois verront leurs indemnités baisser à partir du 1er avril 2020.

09/2021

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Economie

La tarification du carbone et ses répercussions. Exposition sectorielle au surcoût carbone

La tarification du carbone qui se développe partout dans le monde constitue un élément essentiel des politiques climatiques mises en oeuvre par les Etats signataires des Accords de Paris. Il s'agit d'inciter les producteurs à investir dans des technologies bas carbone, devenues rentables du fait du renchérissement des émissions, et donc in fine d'encourager l'innovation permettant de limiter les coûts de la transition climatique. Cet ouvrage présente le niveau de surcoût auquel chaque secteur d'activité risque de faire face, en l'état actuel des techniques de production et dans l'hypothèse d'un prix du carbone de 250 ? par tonne. Pour ce faire, il modélise la répercussion du prix du carbone le long des chaînes de valeur, en tenant compte de la capacité relative de chaque secteur à absorber ou à transférer une partie de ce "surcoût carbone" dans ses prix de vente. En bout de chaîne, l'étude montre que les ménages assument près de la moitié du surcoût induit par la tarification des producteurs européens (hors taxe carbone à la consommation, donc) quand certains secteurs fortement émetteurs sont également très significativement affectés, à hauteur de plusieurs points de chiffre d'affaires. Cette étude aborde un aspect, et un aspect seulement, des effets attendus de la tarification du carbone. Le déplacement global de l'offre et de la demande sous l'effet du "coût carbone" dépendra également d'autres paramètres tels que l'inflation et son acceptabilité, la compétitivité des entreprises face à la concurrence, les effets de substitution, le progrès technologique et les investissements. Cette étude permet toutefois d'identifier les secteurs pour lesquels un effort d'investissement semble prioritaire pour soutenir la transition énergétique et en minimiser l'impact sur les consommateurs. Cette note s'adresse aux dirigeants d'entreprises, décideurs publics, chercheurs, étudiants et citoyens souhaitant comprendre les effets de la tarification du carbone et de sa répercussion au sein des chaînes de valeur.

05/2022

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Biographies

Un amour de Proust. Alfred Agostinelli (1888-1914)

Ce livre est la première biographie d'Alfred Agostinelli, le chauffeur de Marcel Proust, au rôle essentiel dans l'existence de l'écrivain et, parce qu'il est le principal modèle d'Albertine, dans la construction de la Recherche. Témoignages, archives et brouillons de l'écrivain révèlent cette relation d'une rare intensité, et montrent comment aimait Marcel Proust. On ignore tout d'Alfred Agostinelli, le chauffeur de Proust présenté par ce dernier comme son secrétaire. Cette première biographie du principal modèle d'Albertine éclaire le rôle primordial qu'il eut dans l'existence de l'auteur de la Recherche et la genèse de son oeuvre. Alfred Agostinelli fut ce jeune homme à la réputation sulfureuse, rencontré à Cabourg en 1907, dont Proust disait qu'il était avec son père et sa mère la personne qu'il avait le plus aimée. En première page du Figaro, il évoque son " jeune visage imberbe ", le compare à sainte Cécile, à " une nonne de la vitesse " et prophétise sa mort dans un accident. Il l'abrite sous son toit avec sa compagne, note ses faits et gestes dans ses carnets, le poursuit jusqu'à Monaco pour obtenir son retour après leur séparation. Documents inédits issus d'archives publiques et privées, témoignages, brouillons de l'écrivain ont permis à Jean-Marc Quaranta de dépasser les clichés et de dresser pour la première fois un portrait précis d'Agostinelli, de livrer le récit de sa vie et surtout de restituer la véritable relation, d'une rare intensité, qu'il entretint avec Marcel Proust jusqu'à leur rupture et à sa disparition tragique en mai 1914. Des informations inattendues et solidement étayées sur la biographie de l'écrivain renouvellent de manière décisive les connaissances que l'on pouvait avoir sur les années 1913-1914, essentielles dans l'élaboration de son oeuvre. Grâce à ces éléments nouveaux, il est possible de mieux cerner et comprendre les prémices de La Prisonnière et d'Albertine disparue dont Agostinelli fut le principal inspirateur.

11/2021

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Biographies

Roger Blin. Une dette d'amour

Dans Le Corbeau de Henri-Georges Clouzot, on découvre le jeune acteur Roger Blin, allongé dans un lit d'hôpital, prêt à mourir. On le retrouve hospitalisé dans le livre d'Hermine Karagheuz, et de nouveau mourant. Entretemps, il aura monté les textes de Samuel Beckett et Jean Genet, enregistré Pour en finir avec le jugement de Dieu avec Antonin Artaud et Maria Casarès, et rencontré Hermine, jeune voleuse de Saint-Germain-des-Prés, vendeuse de petits poèmes écrits sur des bouts de papier avec des fautes d'orthographe, qui bientôt deviendra comédienne. C'est de cette vie qu'il est question ici, des engagements artistiques, politiques et amicaux d'un homme bègue, vus par une femme dyslexique. La traversée d'une époque, de la rive gauche en ruines à la décentralisation, en passant par mai 68, avec l'art pour boussole. Ce qui est très beau dans ce livre, et qui le distingue d'une simple biographie, c'est que la mort de Roger Blin est décrite avec autant de détails et de précisions que sa vie, et l'une comme l'autre sont admirables. C'est l'hypothèse d'Hermine Karagheuz : on meurt comme on a vécu, d'un même feu sacré. Le récit est vif, épuré, vibrant, on traverse toutes les époques très rapidement, on les enjambe, on court, on n'esquive rien pourtant. Quelque chose de ce passé nous emporte, comme il a emporté Roger Blin, et Hermine Karagheuz après lui, qui note les répliques comme s'il s'agissait d'une pièce - la dernière sera : "je n'ai pas faim, merci" . Si être artiste est avant tout une façon d'être au monde, il s'agit aussi de le quitter : l'art est partout, jusqu'au bout. De le donner peut-être, de le transmettre : ainsi ce livre, que Roger a offert à Hermine en lui montrant comment il a vécu et comment il est mort, et que Hermine rend à Roger en l'écrivant vraiment.

06/2021

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Littérature française

Les galopins sanglants

Les Bonnabel est le titre d'un cycle littéraire composé d'une suite de douze ouvrages. L'odyssée débute pendant la Grande Guerre pour s'achever un siècle plus tard. L'ensemble du récit décrit la vie d'une famille huguenote originaire de la Drôme ; ses membres sont cruellement éprouvés par les conséquences guerrières, et la folie meurtrière des hommes. A partir d'archives nationales, la collection Les Bonnabel évoque avec réalisme des évènements, et des grandes figures historiques du pays, conférant à la totalité de l'oeuvre une cohérence et une véracité d'une parfaite justesse sur la dimension militaire, politique, religieuse et de science humaine et sociale. Les épisodes de la dodécalogie Les Bonnabel se composent comme suit : Tome I : Les veuves blanches. Tome II : Les sacrifiés de l'Argonne. Tome III : Les oubliés de Monastir. Tome IV : Les galopins sanglants. Tome V : Les fanatiques de L'oustacha. Tome VI : Les enfants de Mussolini. Tome VII : Les enragés de la défaite. Tome VIII : Les triangles roses. Tome IX : Les oubliés du Vercors. Tome X : Les enfants de Boches. Tome XI : Les amants de Bouillante. Tome XII : Les justiciers. Note préliminaire de l'auteur : Un peu comme un pugiliste qui ne se remet pas de son dernier combat, la France républicaine vacille et tangue quand ses ennemis de toujours se mettent en tête de la renverser et de lui substituer un régime autoritaire comme la tentation en vient à nos deux voisins de l'Allemagne et de l'Italie. Clemenceau, Briand, même Caillaux s'en sont allés et leurs successeurs découvrent un monde nouveau dominé par les Etats-Unis qui ont renié leur parole quand les démocraties tombent l'une après l'autre. Les galopins sanglants comme les appelle Edouard Herriot échouent heureusement aux portes de la Chambre des députés. Dans ce tumulte annonciateur de lendemains qui déchantent, la famille Bonnabel n'échappe pas à son destin.

06/2023

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Sociologie

La Marianne Voilée

En parlant de la femme voilée, on fait référence à l'Islam. Les deux vont de pair et cela prend tout son sens spirituel. Les femmes se voilent pour Dieu. Pour le comprendre il faut se référer aux versets du Coran. Le voile de nos jours en France, c'est un sujet tabou. Son interdiction dans les lieux publics est la conséquence de nombreux préjugés qui entoure le port du voile. Votée en 2010, la loi interdit de revêtir en public une tenue dissimulant le visage. Le port du voile en tant que signe religieux n'est interdit qu'au sein de l'école. Début octobre, l'Opéra de Paris a demandé à une spectatrice qui arborait un voile clair sur la bouche et le nez de quitter les lieux en pleine représentation. Cette première a poussé le ministère de la Culture à préparer une note rappelant les dispositions prévues par la loi de 2010 interdisant le voile intégral dans les lieux publics. Il est interdit de "dissimuler son visage" dans l'espace public. La loi du 11 octobre 2010, parfois appelée loi sur la burqa, interdit de "dissimuler son visage" dans l'espace public, notamment à l'aide d'un masque, d'une cagoule ou d'un voile islamiste intégral. Est concerné la burqa - qui cache entièrement le corps, y compris les yeux derrière un tissu à mailles - et le niqab - qui couvre le visage pour n'en montrer que les yeux. Ici, ce n'est pas le signe religieux qui est mis en cause par le législateur, mais bien la dissimulation du visage qui en découle. Le "hijab" (qui masque la chevelure mais laisse le visage dégagé) ne rentre donc pas dans le champ d'application de cette mesure. Cette loi a été validée en juin dernier par la Cour européenne des droits de l'homme qui a estimé dans un arrêt que "la préservation des conditions du "vivre ensemble" était un objectif légitime" des autorités françaises, qui disposent à cet égard d'une "ample marge d'appréciation" .

06/2017

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Poésie

La Promenade sous les arbres

Ce nouveau volume de notre collection "Poésie en poche" , qui bénéficiera désormais d'une présentation plus luxueuse, sur un papier de qualité et avec une couverture à rabats, reprend, pour la première fois en France, l'édition originale de La Promenade, publié en 1957 par l'éditeur suisse Mermod, en reproduisant les dessins d'Anne- Marie Haesler-Jaccottet. Ce qui nous a décidés à le passer en poche, c'est qu'à la différence des autres livres majeurs de Jaccottet, celui-ci n'a jamais connu une grande diffusion (sauf dans le volume des Ouvres de la "Bibliothèque de la Pléiade" où il était déjà présenté par notre préfacier, Jean Marc Sourdillon). La Promenade est pourtant le tout premier livre en prose du poète. Commencé à l'automne 1952, repris et complété peu après le mariage de Jaccottet et son établissement à Grignan, il marque dans l'oeuvre un premier mouvement de retour sur une expérience poétique encore à ses débuts, treize ans avant la parution de Paysage avec figures absentes. C'est par La Promenade que Jaccottet inaugure la forme de prose méditative à laquelle on l'associera, découlant tout entière de sa pratique de la note : cette prose toujours à la recherche de la plus grande exactitude (le poète se demande sans cesse si ce qu'il vit, fait ou décide "sonne juste") oscille entre le recueil d'observations, le discours solennel et la confession. Livre à la fois nocturne et matutinal, "le plus lumineux et le plus perméable de tous les arts poétiques [du xxe] siècle" selon Peter Handke, La Promenade est l'Incipit vita nova de Jaccottet, le petit livre blanc des commencements. L'admirable, c'est que la description d'une expérience menée à l'intérieur des mots nous parle en réalité de notre propre vie. Comme le remarque son préfacier, "on y perçoit presque à tout moment la présence d'une discrète jubilation, l'eurêka modeste du poète qui découvre la cohérence de sa propre manière".

11/2022

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Spiritisme

Sur les chemins de la lumière. Histoires vécues

Le parcours de Jean-Louis a commencé dans son milieu professionnel. Alors qu'il était proche du licenciement, il a reçu l'aide d'une voix pour faire face à cette épreuve. Il semblerait qu'une énergie, un guide ou quelque chose d'autre ait aiguillé ses pas pour comprendre le monde invisible. Les épreuves de la vie l'ont amené à découvrir sa sensibilité et prendre conscience de l'aura qui entoure le corps physique, mais c'est la maladie de son épouse qui l'a poussé à faire du magnétisme. Il nous explique sa perception, ainsi que la technique qu'il a mise au point pour soulager les personnes, et nous aide, à travers des schémas, à mieux comprendre le rôle des énergies et leurs relations avec notre corps, et donc note santé. L'auteur décrit également comment il a été amené par la suite à faire de l'exorcisme, comment des entités l'ont agressé, et ce premier contact, avec la lutte incroyable qu'il a dû mener contre un esprit qui voulait prendre possession de son corps. Il nous indique comment une entité ou un mauvais sort opèrent sur les vivants, et comment cela se manifeste dans l'aura. C'est d'ailleurs la crainte de ce monde agressif qui nous entoure qui l'a conduit à découvrir la présence à nos côtés de défunts bienveillants qui nous protègent. Il les considère comme étant nos guides et il nous explique comment demander leur protection. Il relate aussi les apparitions dont il a été témoin, ainsi que le choc qu'il a eu lorsqu'une vie antérieure lui a été dévoilée. Enfin, il nous parle de notre chemin de vie sur cette Terre, avec quelques conseils pour évoluer. La richesse de ce livre tient au grand nombre d'expériences rares qu'il relate. Il témoigne également de comment une personne à l'esprit cartésien s'est retrouvée à oeuvrer avec l'invisible qui nous entoure.

12/2021

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Montagne

Carnet Montagne

Notez vos sorties en montagne pour garder une trace, suivre votre progression et collecter vos meilleurs souvenirs. Pourquoi noter ses sorties en montagne ? Parce que le temps passe, les week-ends en montagne s'enchaînent, et on finit par oublier... Noter les sommets et voies qu'on a gravis c'est à la fois un plaisir, celui d'une journée qui se termine bien, mais aussi un moyen de suivre sa progression. C'est également la possibilité, quelque temps plus tard, de se replonger dans les souvenirs, le sensations ou les difficultés... Notre mémoire est rarement un fidèle compagnon, et chacun sait qu'elle trie à sa guise les souvenirs. Noter, c'est se donner la possibilité d'y revenir : sans avoir perdu des morceaux. A l'heure où on note de plus en plus ses sorties sur Camp to Camp ou sur Instagram, un Carnet Montagne papier est-il pertinent ? Je le crois, le digital ne conserve pas aussi bien qu'on le pense. Parmi les notes que j'ai prises ces dernières années, seules celles sur papier sont encore en ma possession. Et si, sur Internet on publie pour donner à voir, sur papier on écrit surtout pour soi. Avec cette sincérité propre à la sphère de l'intime, qui trouve difficilement sa place en ligne. Noter pour soi, c'est la possibilité d'y revenir : sans filtre. A qui s'adresse ce carnet ? Evidemment aux alpinistes et aux grimpeurs de falaise, mais aussi à ceux qui pratiquent la randonnée ou le ski de randonnée, le trail et autres "randonnées verticales". A tous ceux qui passent du temps en montagne et veulent noter où il sont allés. Comment l'utiliser ? Outre les informations usuelles : cotation, massif, date... Il m'a semblé utile de laisser de la place pour les "commentaires", un espace qui laissera à chacun la liberté de noter ce qui lui plaît : matériel utiliser, anecdote, ressenti...

10/2020

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Beaux arts

Malraux et l'Afrique. Actes du colloque international, Ziguinchor, Sénégal, 15, 16, 17 décembre 2011

Actes du colloque international - Ziguinchor, Sénégal - 15, 16, 17 décembre 2011 réunis par Raphaël Lambal Comme l'a noté, d'entrée de jeu, Henri Godard dans sa préface, le colloque de Ziguinchor vient combler un manque. Pour la première fois, en terre africaine, un ensemble de réflexions est consacré à celui qui avait la double qualité de créateur (écrivain et amateur d'art) et d'homme politique (militant de parti, ministre et conseiller du prince). Ce colloque a été aussi l'occasion de réunir, pour la première fois, des chercheurs africains et des chercheurs européens qui décident de renouer un dialogue autour de l'une des figures les plus importantes de l'histoire et de l'histoire littéraire de l'Afrique et de l'Europe, loin de toute arrière-pensée (ou récrimination) politique. Gageons que ces assises, il y a quelque temps encore, n'auraient pas pu se tenir tant étaient fortes encore les pesanteurs d'une certaine France-Afrique, ou bien ouvertes et encore béantes les cicatrices des relations francoafricaines agitées. La qualité de tous ces participants est d'avoir fait abstraction de ces considérations historiques et mémorielles qui, sans être inutiles en soi, pouvaient paraître préjudiciables à l'intérêt de ce colloque. Sans être donc aussi initiale que le fut l'Asie dans le parcours, l'oeuvre romanesque et la pensée sur l'art de Malraux, l'Afrique ne représente pas moins une dimension primordiale de son action et de son discours, en raison précisément du contexte de la décolonisation où ils prennent place et qui leur donne sens. A travers cette publication, la nouvelle université de Ziguinchor, en Casamance, renoue avec l'une des ambitions des fondateurs de la revue Présence Africaine qui était d'approcher l'Afrique, quelles que soient les circonstances et quel que soit le sujet, par une pensée rationnelle, loin de toute morgue et de toute revanche.

01/2013

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Critique littéraire

Des femmes écrivent l'Afrique. L'Afrique de l'Est

"Des femmes écrivent l'Afrique" est un projet de reconstruction culturelle qui se propose de donner à entendre de par le monde des voix de femmes africaines, pour la plupart méconnues. Ce projet de longue haleine a abouti à la publication en anglais, par la Feminist Press, à New York, de quatre anthologies régionales. Le présent ouvrage, consacré à L'Afrique de l'Est, constitue le troisième volume de la série que les Editions Karthala, à Paris, publient à leur tour en traduction française. Cette anthologie comprend plus d'une centaine de textes, parfois fort anciens (le premier datant de 1711), précédés chacun d'une note introductive. Les cinq pays représentés - le Kenya, le Malawi, l'Ouganda, la Tanzanie et la Zambie - accédèrent à leur indépendance dans les années 1960. Comme en témoignent les propos d'activistes et de parlementaires, les femmes participèrent aux mouvements de résistance et au processus de développement de leurs pays. Parmi les morceaux choisis de ce volume, certains présentent un intérêt historique certain, tels que deux textes rares d'anciennes femmes esclaves ; une lettre rédigée en 1711 par une femme qui dirigea un vaste domaine musulman ; un poème épique musulman datant de la moitié du XIXe siècle, nouvellement traduit en anglais ; un hymne chrétien datant de 1890 ; les mémoires d'une Maréchale de guerre Mau Mau. Le volume se termine par le discours de réception du Prix Nobel de la Paix de Wangari Maathai, la première environnementaliste et la première femme africaine à avoir obtenu cette récompense. Si le kiswahili demeure, à côté de l'anglais, la langue dominante de la sous-région, trente et une autres langues est-africaines sont représentées dans l'ouvrage. La maternité, l'éducation, la religion, la participation au monde du travail, les droits des veuves, la prostitution, la polygamie, la circoncision, la rébellion et le SIDA constituent les thèmes essentiels traités dans les extraits de romans, les poèmes, les lettres, les articles de journaux, les récits oraux, les discours et les documents historiques retenus, couvrant une période de trois siècles.

12/2010

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Religion

Sermon divers. Tome 1, Sermons 1-22

Collection d'environ cent vingt-cinq sermons, dont l'authenticité est reconnue mais que Bernard n'a ni publiés ni, la plupart du temps, révisés, les textes ici édités sont " divers " tant par leur forme que par leur contenu. Reflet de la prédication ordinaire de Bernard, ils n'ont pas la cohérence d'un recueil liturgique ou d'un commentaire scripturaire suivi. A mi-chemin entre les Sermons pour l'Année et les Sentences, ils présentent toutes les étapes de rédaction, de la note préliminaire au texte littéraire ; leur composition, digressive, répétitive, parfois en chiasme, ainsi que leur densité, poétique et théologique, les rendent souvent difficiles à appréhender ; mais ils nous apprennent beaucoup sur le travail de Bernard et la réalité concrète de ses auditeurs. Dans la lignée de la littérature pittoresque des Pères du désert, par l'intermédiaire de saint Benoît, de Cassien, Bernard y dispense un enseignement scripturaire et spirituel sur les luttes à mener contre le diable et les vices par l'humilité et la vigilance du cœur, le moine jongleur, insensé aux yeux du monde, peut oublier " ce qui est en arrière " et progresser vers la sainteté. Mais la doctrine ascétique et mystique qu'ils donnent à voir, sous un jour plus familier qu'ailleurs, dépasse le cadre de la vie monastique : amour passionné pour la personne du Verbe fait chair ; appel de l'homme, " enfant prodigue " (Div 8), à s'unir à Dieu jusqu'à ne faire " qu'un seul esprit avec lui " (I Cor. 6, 17) ; plus concrètement que dans le traité sur La Grâce et le Libre Arbitre, discernement des degrés de l'amour de Dieu ; affirmation, par exemple à travers la figure du roi Ezéchias (Div 3), que la grâce, qui est première, n'en accompagne pas moins l'homme tout au long du travail de la " justification ". C'est bien chaque homme que l'abbé Bernard, de sa vive voix du quotidien, encourage à la " conversion ".

04/2006

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Pléiades

Oeuvres romanesques. Tome 4

Dans ses romans parus peu avant ou peu après l'attribution du prix Nobel de littérature (1950), Faulkner fait entendre une voix nouvelle, moins intime, plus politique. A partir du meurtre supposé d'un Blanc par un Noir, L'Intrus dans la poussière (1948) explore les rapports entre les races. Récit policier dont l'énigme est résolue par l'accusé lui-même, aidé du jeune neveu de l'avocat Gavin Stevens, c'est aussi le roman d'apprentissage de cet adolescent. Gavin Stevens va s'installer chez Faulkner ; c'est lui qui mène les six enquêtes du Gambit du cavalier (1949), lui encore qui, dans Requiem pour une nonne (1951), confronte Temple Drake, l'héroïne de Sanctuaire, à Nancy Mannigoe, la nurse noire qui a tué son enfant. Une fois de plus, avec Requiem, Faulkner innove : les dialogues dramatiques alternent avec des prologues narratifs qui forment la chronique sans concession de la ville de Jefferson et, à travers elle, celle d'une Amérique pionnière, avide et violente. Puis vient Parabole (1954), que Faulkner tenait pour son magnum opus. Non pas livre de guerre mais livre sur la guerre, cette fresque foisonnante (et méconnue) fait parfois songer au cinéma de Griffith ou d'Eisenstein. Bien que l'action se situe dans la France de 1918, il ne s'agit pas d'un roman historique : avec une ironie stridente ou loufoque, Parabole traduit les tensions et les peurs des débuts de la guerre froide. Faulkner y insistait : ce n'est pas un livre pacifiste, mais la "tentative de montrer l'homme, les êtres humains, en conflit avec leur propre coeur, leurs pulsions et leurs croyances, et avec la terre, cette scène dure et durable et insensible où doivent s'accomplir les tourments de leurs peines et de leurs espérances". Ce tome IV contient L'Intrus dans la poussière, Le Gambit du cavalier, Requiem pour une nonne, Parabole et, en appendice, Discours du prix Nobel, la première version du Gambit du cavalier, Note sur Parabole, etc.

09/2007

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Littérature française

En chantier

L’ouverture d’un chantier de construction devant ses fenêtres incite le narrateur de En chantier à se remettre à son travail de romancier. L’écriture redevient possible et progresse alors au même rythme que le chantier. Jour après jour, avec une régularité obstinée, et une fascination bientôt obsessionnelle. D’un côté un homme qui vit seul, reçoit son fils adolescent une fin de semaine sur deux, et parfois une amante fugitive ; de l’autre, des ouvriers qui travaillent ensemble, exposés aux quatre vents, avec des machines, des camions, et une énergie physique et virile. Au fil du temps, l’écrivain entretient un dialogue imaginaire avec les hommes du chantier, qui deviennent son unique horizon, en installant sur son balcon un grand tableau sur lequel il note toutes sortes d’informations, jusqu’aux résultats du tour de France dont il les informe étape par étape... Et c’est cette relation impossible entre ces êtres qui, chacun dans leur domaine, construisent une oeuvre, qui donne à ce roman très original toute sa densité. Quand le romancier est contraint d’abandonner son poste d’observation pour partir en vacances avec son fils et pêcher dans les lacs de Haute-Loire, l’écrivain devient alors pleinement un père. Se joue ici une autre relation, celle d’un père avec son garçon, qui s’invente dans une nature et une façon de vivre au plus dépouillé, mais aussi au plus profond. D’une écriture précise, directe et très fluide, En chantier est un roman qui interroge ce qui sépare ou unit les hommes, questionne la place du masculin et dit l’impossibilité de communiquer entre différents mondes, dans une société contemporaine rongée par l’enfermement. En plus d’un humour discret, un vrai suspense s’installe au fil des pages habilement construites, puisque la fin du chantier approche et qu’on se demande comment le narrateur-écrivain va supporter l’idée de réintégrer une vie de solitude.

01/2011

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Poésie

Ecriture ineffable. Précédé de Ruisseau des solitudes de L'Ivre Oeil et suivi de Gris de perle

A l'occasion du centenaire de la naissance d'André Pieyre de Mandiargues, la collection Poésie/Gallimard réédite en deux volumes l'intégralité de son oeuvre poétique, soit l'ensemble des textes publiés par ses soins augmenté de quelques inédits. Aux côtés des romans, récits, nouvelles, pièces de théâtre et essais qui ont fait le renom de l'auteur de La Marge et du Musée noir, la poésie occupe une place essentielle, peut-être même centrale, tant elle semble, par bien des surgissements, surprises et courts-circuits, au coeur de toute l'oeuvre, à la fois comme révélateur intime et comme enjeu formel. Pieyre de Mandiargues a confié que s'il écrivait des poèmes c'était "dans l'espoir de ressentir à nouveau la fièvre qu'il avait éprouvée à la lecture d'Agrippa d'Aubigné, des élisabéthains, des romantiques allemands, de Coleridge, de Lautréamont et des surréalistes" . Ces références, assez éclectiques, suggèrent une grande liberté quant au choix des thèmes et de leur transcription. On peut évoquer une tension, voire une contradiction, entre une inspiration qui laisse toute latitude à l'imaginaire et une écriture qui se veut précise et maîtrisée. André Pieyre de Mandiargues est un baroque qui ne répugne pas au classicisme. Ses poèmes se distinguent en cela et s'identifient aussitôt, comme si la plus chatoyante fantaisie langagière pouvait subtilement, et parfois avec perversité, se laisser entrevoir ou soupçonner sous une stricte parure. Incontestablement, l'oeuvre poétique de Pieyre de Mandiargues est à redécouvrir. Elle propose comme aucune autre dans le siècle cette conjonction des contraires qui ne brime pas la folie onirique au nom de la lucidité, qui ne submerge pas la visée âpre sous un déferlement verbal. "Bien moins que la dictée de l'inconscient, note-t-il, mais beaucoup tout de même, m'intéresse une certaine perfection du vers ou du verset, qui doit presque toujours au travail, sans doute, mais qui le rend incorrigible et pur comme le corps naturel dans sa nudité bouleversante, que l'on regarde avec amour".

01/2010

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Poésie

L'Age de craie. Suivi de Dans les années sordides ; Astyanax et Le Point où j'en suis

A l'occasion du centenaire de la naissance d'André Pieyre de Mandiargues, la collection Poésie/Gallimard réédite en deux volumes l'intégralité de son oeuvre poétique, soit l'ensemble des textes publiés par ses soins augmenté de quelques inédits. Aux côtés des romans, récits, nouvelles, pièces de théâtre et essais qui ont fait le renom de l'auteur de La Marge et du Musée noir, la poésie occupe une place essentielle, peut-être même centrale, tant elle semble, par bien des surgissements, surprises et courts-circuits, au coeur de toute l'oeuvre, à la fois comme révélateur intime et comme enjeu formel. Pieyre de Mandiargues a confié que s'il écrivait des poèmes c'était "dans l'espoir de ressentir à nouveau la fièvre qu'il avait éprouvée à la lecture d'Agrippa d'Aubigné, des élisabéthains, des romantiques allemands, de Coleridge, de Lautréamont et des surréalistes" . Ces références, assez éclectiques, suggèrent une grande liberté quant au choix des thèmes et de leur transcription. On peut évoquer une tension, voire une contradiction, entre une inspiration qui laisse toute latitude à l'imaginaire et une écriture qui se veut précise et maîtrisée. André Pieyre de Mandiargues est un baroque qui ne répugne pas au classicisme. Ses poèmes se distinguent en cela et s'identifient aussitôt, comme si la plus chatoyante fantaisie langagière pouvait subtilement, et parfois avec perversité, se laisser entrevoir ou soupçonner sous une stricte parure. Incontestablement, l'oeuvre poétique de Pieyre de Mandiargues est à redécouvrir. Elle propose comme aucune autre dans le siècle cette conjonction des contraires qui ne brime pas la folie onirique au nom de la lucidité, qui ne submerge pas la visée âpre sous un déferlement verbal. "Bien moins que la dictée de l'inconscient, note-t-il, mais beaucoup tout de même, m'intéresse une certaine perfection du vers ou du verset, qui doit presque toujours au travail, sans doute, mais qui le rend incorrigible et pur comme le corps naturel dans sa nudité bouleversante, que l'on regarde avec amour".

01/2010

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Critique littéraire

Cahiers (1894-1914). Tome 8, 1905-1907

Dans les années 1905-1907, les Cahiers restent fidèles à l'espace des grandes pages. Les recherches psychologiques se poursuivent, le rêve prend une place croissante. L'allure est la même. Pourtant bien des choses changent, amenant à reconsidérer la genèse des œuvres. De diverses façons, les Cahiers deviennent l'avant-texte, celui du moins du prosateur, du moraliste, de l'essayiste. Le travail de rédaction et de copie interne d'un cahier à l'autre, qui durera quelque temps, révèle la constitution d'une réserve où puiser un jour futur ; et de petits carnets de poche, tel celui de 1907 figurant dans ce volume, accueillent les notes de l'instant. La plupart des thèmes du discours critique valéryen sur la littérature, tel qu'il sera développé dans Variété à partir des années 1920, est déjà là. Le futur auteur de Tel Quel travaille la forme brève et dès 1907 a presque mis au point une bonne part des recueils qui feront sa gloire. Le régime d'écriture se déploie dans une dimension plus vaste inaugurant une circulation de textes entre différents chantiers ; le travail va s'ouvrir sur un projet nouveau lié aux Cahiers, la rédaction de feuilles volantes - mise au net sélective ou réécriture - isolant chaque fragment, dès lors capable de s'inscrire dans différents contextes selon un principe combinatoire ou thématique. Valéry classera Attention, Attente, Langage, Mémoire, Rêve, Sommeil, Conscience, Sensation... Le thème privilégié, de ces Cahiers est le " Moi " inscrit désormais au cœur du projet d'une représentation du fonctionnement humain. Valéry tâtonne entre Narcisse et Protée, entre l'hypothèse abstraite (Moi fonction, procédé, de négation...) posant assez nettement le futur concept de " Moi pur ", et " l'être central ", l'instance d'une présence sensible. L'opposition du Moi et de la personnalité s'y inscrit fermement. Si, dans le même temps, le projet " Léonard " semble se défaire, Note et digression, le grand texte de 1919, se prépare et avec lui l'itinéraire idéal de l'esprit et l'apparition du Moi invariant.

05/2001

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Poésie

L'âme

La sensation de ne pas «être au monde» ne suppose pas qu'il y ait un autre monde, dont nous aurions la nostalgie ou le désir. C'est simplement le prix que nous payons pour parler. Car, parlant, nous tenons le monde à distance et n'avons avec lui d'autre rapport que médiatisé par le redoublement symbolique. Alors que le monde est en souffrance en nous et notre malaise naît de cette attente frustrée. Mais cette souffrance est aussi la condition de notre aspiration à un rapport fusionnel, prolixe, acharné avec les choses, les corps, la «nature»... La question de la «poésie» est celle de cette habitation paradoxale du monde par les êtres parlants. Elle dit l'absence du parlant au monde et son effort pour combler l'absence. Elle est travaillée par un rêve d'adhésion au monde (d'où son obsession analogique : comparaisons, métaphores) ; en même temps, elle note, parce que travail de langue, l'expérience vraie du parlant : inadéquation des mots aux choses, obscurité muette du monde, résistance du réel à l'imposition du sens. Ame est l'un des mots les plus galvaudés par la mystique, la littérature, la poésie. C'est que âme est un signifiant pur : le nom de rien. Le nom de ce rien qui s'ouvre dans le monde à chaque fois que la langue s'évertue à le dire. Le nom de l'écart, de la séparation, de la «différence non logique» (Bataille définit ainsi la matière). L'aura insignifiante des choses, infusée dans la langue et la hantant d'une vacuité qui la scande de portées sonores et rythmiques imprenables par le sens. Les poèmes de L'Ame sont des essais d'enregistrement de cette vacuité dont le jeté fait abstraitement bouger, dans le temps d'une journée exemplaire et banale, la diction de quelques choses perçues, de quelques corps aimés, de quelques paysages vus, de quelques bribes de savoirs : dérapages, petites catastrophes du sens, lame de l'âme passée entre le réel et les mots.

03/2000

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Paramédical

Nouveau concours infirmier pour AS-AP et formation professionnelle continue. Edition 2020-2021

Les épreuves de sélection en IFSI réservées aux aides-soignant(e)s, auxiliaires de puériculture justifiant de 3 ans d'exercice à temps plein ainsi qu'aux personnes en reconversion avec 3 ans d'expérience professionnelle (bachelier et non bachelier) comprennent un entretien portant sur l'expérience professionnelle du candidat et une épreuve écrite comprenant une sous-épreuve de rédaction et/ou de réponses à des questions dans le domaine sanitaire et social et une sous-épreuve de calculs simples. L'examen bien qu'apparemment simplifié, est loin d'être une simple formalité. Seules 33% des places ouvertes dans l'IFSI sont offertes à cet examen d'admission : il faut obtenir la meilleure note possible. Conscients de l'importance du résultat au classement de l'épreuve de sélection, les deux auteurs, cadres de santé infirmiers, formateurs et jury au concours infirmier, proposent un programme complet pour reprendre les bases nécessaires et mettre en valeur votre expérience professionnelle acquise. Partie 1 - Ce qu'il faut savoir pour se préparer : réglementation, concours, profession infirmière. Partie 2 - Pré-test type concours blanc et auto correction. Partie 3 - l'épreuve écrite : rédiger en français (9 exercices d'entraînement avec corrigés), actualités sanitaires et sociales (10 fiches thématiques), la sous-épreuve de rédaction et/ou de réponses à des questions dans le domaine sanitaire et social (5 exercices d'entraînement avec corrigés), la sous épreuve de calculs simples (pré-test avec auto correction, 60 exercices d'entraînement avec leurs corrigés), concours blancs (10 épreuves complètes à réaliser dans les conditions du concours euivies de leurs corrigés). Partie 4 - L'épreuve orale : préparation du dossier et de l'entretien. "Nouveau concours infirmier pour AS - AP et formation professionnelle continue - Epreuve de sélection 2020-2021" est un outil indispensable aux candidats AS/AP et personnes en reconversion pour réussir l'examen d'admission et obtenir le meilleur classement à l'épreuve de sélection.

08/2019

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Philosophie

Disquisitio metaphysica seu dubitationes et instantiae adversus Renati Cartesii metaphysicam et responsa (Recherches métaphysiques ou doutes et instances contre la métaphysique de René Descartes et ses réponses)

Publiée en 1644, la Disquisitio metaphysica de Gassendi, plus connue en français sous le titre d'Instances, constitue sans doute la critique la plus systématique jamais entreprise de la métaphysique de Descartes. Insatisfait des réponses apportées par ce dernier aux Ve Objections, Gassendi soumet ici chaque page du texte des six Méditations métaphysiques à ses " doutes " et " instances ", passant ainsi l'ensemble de la métaphysique cartésienne au crible d'un matérialisme subtil et cohérent, issu de la tradition antique mais enrichi des avancées scientifiques de son siècle. De ce fait, la Disquisitio se présente aussi et surtout comme la première confrontation radicale entre la tradition matérialiste et le dualisme moderne établi par Descartes. Tout au long de ce livre, l'argument majeur de Gassendi consiste en effet à souligner la contradiction qu'il y a à vouloir concilier, comme le fait Descartes, d'une part la distinction réelle des substances pensante et étendue (leur opposition d'essence), et d'autre part leur union de fait (dans la VIe Méditation) ; une union qui demeure, de l'aveu même de Descartes, inexplicable. Afin d'échapper à cette aporie du dualisme radical, et remarquant à juste titre que Descartes postule, sans jamais prouver qu'il serait contradictoire pour une chose étendue de penser, Gassendi est dès lors conduit à proposer une théorie substitutive, celle d'un dualisme réduit où l'opposition d'essence serait remplacée par une différence de degrés : plutôt qu'à deux substances irréductiblement opposées, il se pourrait que l'on ait affaire, note Gassendi, à " une seule substance avec deux propriétés distinctes " ; sans paraître toutefois remarquer qu'il se heurte ce faisant à une " difficultas generalis " semblable, quoi qu'inverse, à celle rencontrée par Descartes... Ainsi ce livre formule-t-il pour la première fois clairement l'antinomie qui gouverne tout le développement de la métaphysique moderne, et qui continue encore, sous des formes nouvelles, d'occuper les philosophes aujourd'hui.

01/1962

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Lecture 9-12 ans

Ernest & Sherlock apprentis détectives Tome 3 : L'incroyable vol du violon Lady Blunt

Nouvelle enquête pour Ernest et son fidèle compagnon à quatre pattes, le " redoutable " Sherlock, et cette fois encore, ils vont devoir se creuser les méninges ! En effet, alors même que le commissaire Latruffe s'apprête à emmener madame Barbarain à un concert à l'occasion duquel son ami violoniste Youri Koutiakov doit jouer le célèbre Lady Blunt (un des derniers stradivarius), on apprend que celui-ci a disparu, volé durant la nuit à son actuel propriétaire, un dénommé Shaun Kendall. Et comme d'habitude, les suspects ne manquent pas : Léonce Coudray, directeur du théâtre, Valentine Dubreuil, ex-épouse de l'actuel propriétaire du Lady Blunt, Silvio Pinelli, collectionneur et Bogdan Kavalev, second violoniste soliste de l'orchestre. Si vous souhaitez connaître la suite : Sans surprise, tous les suspects ont un alibi a priori solide, ce qui ne manque pas de mettre une fois encore le commissaire Latruffe dans tous ses états ! Par chance, le flair incroyable de Sherlock permettra à Ernest de démasquer le coupable ; ou plus exactement, les coupables : un duo de voleurs que tout semble a priori opposer, tant par leurs caractères que par leurs physiques respectifs (et c'est justement ce détail qui constituera la clé de l'énigme), à savoir l'ex-épouse et le collectionneur ; la ritournelle " C'est moi Laurel, c'est toi Hardy, c'est toi le gros et moi le petit ! C'est moi Laurel, c'est toi Hardy, et nous sommes de bons amis ! Une issue, cette fois, doublement heureuse : non seulement notre équipe de détectives mettra la main sur le précieux violon mais surtout, le commissaire Latruffe déclarera sa flamme à Violette Barbarin qui acceptera sa demande en mariage ! A l'instar des autres titres de la série, l'objet du vol (le violon Lady Blunt) existe réellement ; une note d'auteur ainsi qu'une illustration viennent d'ailleurs clore le récit.

03/2019