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Jorge Amado

Extraits

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Romance et érotique LGBT

Un peu d'amour. South Haven, T1

Et si vous aviez tout ce que votre coeur désire... sauf l'homme que vous avez laissé derrière vous ? Jackson Davenport, le charismatique héritier coincé de la fortune Davenport, a un secret. Un secret qu'il cache depuis qu'il est diplômé du lycée privé pour garçons de South Haven. Et ce secret s'appelle Lucas. Quand un voyage d'affaires le ramène dans sa ville natale, les souvenirs de l'année qu'il a partagée avec Lucas lui reviennent en mémoire. Avec son père qui le presse de fonder une famille et de reprendre l'entreprise familiale, Jackson sait que son temps est compté. Il dé-cide donc de retrouver le casse-cou empreint de liberté qu'il connaissait. Mais Lucas n'est plus l'homme qu'il était il y a huit ans. Une nuit. Un coeur brisé. Et une parade sans fin de visages anonymes. Lucas Sullivan est le playboy le plus célèbre de South Haven, une réputation qu'il se forge avec application de-puis que le seul garçon qu'il a jamais aimé l'a quitté sans dire un mot. Aux yeux de tous, il est impudent et sûr de lui ; un artiste demandé, qui passe ses journées à créer des pièces uniques et ses soirées à régner sur le monde de la nuit de South Haven. Beaucoup ont essayé de briser les barrières qu'il a minutieusement construites. Tous ont échoué. Mais ce garçon timide et studieux, celui qu'il a un jour amadoué jusqu'à le faire sor-tir de sa coquille, c'est lui qui le hante. Peut-être que c'était une erreur. Peut-être que c'était du désir. Ou peut-être... peut-être que c'était quelque chose comme de l'amour. #MM #FriendsToLovers #PremierAmour #Quiproquo #SecondesChances #DrameFamilial #Sexy

09/2023

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Médecine holistique

Stimuler la circulation de la lymphe. La guérison et le renforcement grâce à l'autotraitement holistique

Le système lymphatique - la station d'épuration de notre corps En tant que service de ramassage des déchets de l'organisme, le système lymphatique détruit les substances nocives et inutiles telles que les agents pathogènes, les déchets métaboliques, les toxines et les débris cellulaires. Le système lymphatique est donc une partie très importante de la défense immunitaire et de la désintoxication du corps. La lymphe doit rester dans le flux Le système lymphatique doit être nettoyé et détoxifié régulièrement pour rester dans son flux naturel. Cependant, si le système lymphatique est continuellement surchargé par trop de déchets, le flux s'arrête. La lymphe ne circule plus que très lentement et difficilement, jusqu'à ce qu'une congestion lymphatique finisse par s'installer. Par conséquent, toutes les substances problématiques ne peuvent plus être éliminées, ce qui peut entraîner le développement de nombreuses maladies chroniques. Quelles sont les maladies associées à un flux lymphatique perturbé ? La congestion lymphatique peut entraîner de nombreux troubles tels qu'un affaiblissement du système immunitaire, une sensibilité accrue aux rhumes, des infections chroniques des sinus et de la gorge. Des troubles généraux de l'état de santé, une fatigue inexplicable, une baisse des performances, des difficultés de concentration et des maux de tête chroniques peuvent également être la conséquence d'une stase lymphatique. Les yeux gonflés, les jambes et les bras enflés ainsi que les allergies, l'acné et les troubles menstruels peuvent également être le signe d'une faiblesse du système lymphatique. En outre, un oedème lymphatique peut se développer à partir d'une perturbation persistante du flux de circulation. A long terme, il peut même en résulter des maladies chroniques graves, par exemple des cancers.

05/2023

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Littérature française

Quand Dieu boxait en amateur

Dans une France rurale aujourd'hui oubliée, à la périphérie d'une ville de province dont le seul intérêt est un dépôt de locomotives que le vent du progrès balaiera bientôt, deux gamins passionnés par les mots nouent, dans le secret des lettres, une amitié solide. Le premier, orphelin de père, travaille comme forgeron depuis ses 14 ans et vit avec une mère que la littérature effraie et qui, pour cette raison, le met tôt à la boxe. Sans quitter sa forge où il martèle le fer, il découvre sur le ring sa seconde passion et devient champion de France de boxe amateur, adulé par la foule. Le second, d'abord féru de mythes, se tourne rapidement vers des écritures plus saintes. Il devient abbé, puis père de la paroisse, aimé de ses fidèles. Pour autant, les deux anciens gamins ne se quittent pas. Aussi, lorsque l'abbé propose à son ami d'enfance d'interpréter, sur la scène du théâtre paroissial, le rôle de Jésus dans son adaptation de La Passion de notre Seigneur Jésus Christ, l'amoureux des belles lettres et comédien amateur accepte de prêter et ses poings et sa voix à la parole de Dieu pour sacrer, sur le ring du théâtre, leur amitié. Ce boxeur amateur, forgeron flamboyant et comédien fantasque qui, avec sa femme, montait dans sa cuisine de petites opérettes pour le plaisir de ses voisins, était le père du narrateur. Après sa mort, ce dernier retrouve les carnets dans lesquels il consignait les chansons, poèmes et mots qu'il aimait, même s'il ne sut jamais s'en servir comme il l'aurait souhaité. A son tour alors, il prend la plume pour lui rendre sa couronne de gloire, tressée de lettres et de phrases splendides, et lui écrire le roman qu'il mérite. Un uppercut littéraire.

08/2018

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Littérature française

TRIAGES Revue n°33 (2021)

Sommaire : CA QUI NOURRIT DEMAIN Stéphane Hirschi - La Cantilène : Eulalie d'hier et d'aijourd'hui DES ECRITURES QUI FONT SIGNE Henri Bihan - Intimités côtières Mona Céhache - Le fleuve d'or - Mademoiselle Fille Eric Jaumier - Nos espaces Sophie Grenaud - Temps contre temps Jacques Lallié - Le trésor des caryatides Jean-Jacques Marimbert - Un cheval fou galope Camille Pouyet - Le temps des routes Maxime Sacchetto - La partie d'échecs Aurélien Sorgues - Curiosités et autres babioles Maud Thiria - Sans visage DES MOTS QUI DONNENT LA MAIN Le temps, la lecture & l'écriture par Alexis Pelletier Jean-Paul Michel - Vielle et nouvelle forge... Laure Gauthier - Ecrire : un contretemps du monde Pascal Lefranc - Le temps d'aimer et le temps d'écrire James Sacré - J'écrivais un poème : j'ai pas vu le temps passer Jean-Luc Steinmetz - Col tempo Marlène Tissot - Un peu de lenteur dans un monde d'urgence Alexis Pelletier - Où ça mène Christian Doumet - Razzias Serge Ritman - Le poème (virgule) le temps Clara Regy - Petits, j'arpentais le temps en centimètres CE QU'ON VOIT NOUS PARLE AUSSI Carmelo Zagari - Alexis Pelletier - Fondamentalement peintre QUELQU'UN PASSE ET NOUS EMMENE Angèle Vannier, l'aveugle en son miroir par Pascal Boulanger Nicole Laurent-Catrice - L'image de la femme chez Angèle Vannier Bruno Giffard - La nuit ardente d'Angèle Vannier Myrdhin - Entre l'eau la femme et la lune Guy Allix - La passion de l'amour François Rannou - La voix devient page Annabelle François - Au présent des passions LES LANGUES DU METIER . MATERIAUX POUR DIRE Jean-Claude Caër - Correcteur au JO ECHOS ET REGARDS Yannick Mercoyrol - Supermarcherie de l'art James Sacré - Le chemin obscur du monde paysan 5 Alexis Pelletier - Un slam de Mlash Serge Martin - La Commune, c'est maintenant contre toute attente

10/2021

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Littérature française

Couba Libré

Dev, tel un lièvre en son gîte songeait. Car, Jean de La Fontaine a bien raison, que faire en un gîte à moins que l'on ne songe ? Cela faisait moins de dix jours à présent et s'il a neigé sur Yesterday, il pleuvait à son arrivée à Habana, la capitale de Couba Libré. Comment s'était-il retrouvé là ? Allait-il pouvoir réaliser la mission qui lui avait été confiée ? Il vaquait nonchalamment dans son refuge de Dragui, serein comme un pinson, occupé à classer ses derniers achats de disques vinyles (collector des Rolling Stones : Steel Wheels et Woodoo lounge, Tommy des WHO...), clope au bec et whisky à portée de gorge, tout en jetant régulièrement un coup d'oeil furtif sur Marian, sa complice et amante quand... Un nuage en forme de D apparut dans le ciel. Aussitôt, Marian, la première à l'apercevoir, blêmit. Elle savait ce que cela signifiait. Dev allait bientôt devoir partir. C'était, en effet, le signal convenu avec les dirigeants de Drama pour quérir Dev. Et c'est ainsi que, transporté par un vaisseau de la flottille de la Force Rapide Thurge, Dev se retrouva devant le Parliamant. Gérard Keiff est né en 1958 à Alger. Il a exercé de nombreux métiers avant d'intégrer la Banque de France en 1982. Il est rédacteur de Beu2Feu, un bulletin d'humour et d'humeurs fondé en 1998. Il a été l'un des membres fondateurs de SOS Racisme dans la région PACA. Engagé politique durant quelques années, il a décidé de remplacer banderoles et drapeaux par un simple stylo. Après un premier roman d'anticipation, Barzingue, paru en 2019 et Tout le Toutim, paru en 2020, ce scribouillard nous propose aujourd'hui Couba Libré, son troisième récit.

06/2021

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Histoire de France

Les combattants de l'ombre. 1939-1945 Des résistants européens contre le nazisme

Un nouvel éclairage sur la Résistance durant la Seconde Guerre mondiale, analysée dans sa dimension européenne grâce aux témoignages inédits de 80 Résistants de nationalités différentes. La parole de ces hommes et femmes, qui risquèrent leur vie pour la liberté et la démocratie, est inestimable. Cet album, qui accompagne et complète la série- événement (6 épisodes de 52', diffusés sur Arte en octobre 2011), aborde l'Europe comme le lieu unique de l'action, théâtre aux multiples décors d'un seul drame. Originaires de dix pays d'Europe occupés par l'armée d'Hitler ainsi que de la Grande-Bretagne et de l'Allemagne, les Résistants interviewés ont été choisis pour la qualité et la force de leurs témoignages. Issus de différents mouvements de Résistance, parfois rivaux politiques, tous ont combattu les nazis dans un même élan spontané. La complémentarité de leurs récits offre pour la première fois au lecteur une vision d'ensemble des Résistances au sein de l'Europe. Le livre, comme le documentaire, suit les étapes de l'avancée allemande, tout en précisant les contextes politiques. Il porte un regard neuf sur les mouvements de Résistance et les réseaux clandestins, analysés à travers le prisme de ces témoignages. Ces récits soulignent l'importance des initiatives individuelles, peu à peu regroupées et organisées, qui ont forgé le socle de la Résistance. L'ouvrage est richement illustré d'une iconographie inédite : images d'archives (dont une grande partie issues du fond photographique de la Wehrmacht), mais aussi documents exceptionnels provenant de nombreux fonds privés. Les Combattants de l'Ombre est le premier ouvrage permettant d'avoir une vision d'ensemble des mouvements de Résistance en Europe, incarnés dans des parcours personnels et exemplaires.

10/2011

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Histoire internationale

Richard Nixon

Prince des ténèbres ? A maints égards, Richard Nixon est entré dans l'Histoire comme une figure maléfique. Seul président américain à avoir jamais été contraint à la démission, son nom reste attaché au scandale du Watergate. Mais sur toute son oeuvre flotte comme un parfum de soufre. Sa fulgurante ascension politique s'est faite aux pires heures de l'anticommunisme de Guerre froide et du maccarthysme. Sa présidence s'est déroulée aux pires heures de la guerre du Vietnam, alors que l'Amérique déchirée était au creux de la vague. Sa politique étrangère, jugée sanglante, a été conspuée. Et il est vrai que Nixon et son âme damnée, Henry Kissinger, ne sont pas pour rien dans la fin tragique de Salvador Allende. Entre autres. Pourtant, Nixon voulait être un homme de paix et son bilan en politique étrangère est aussi marqué par des succès extraordinaires : l'entrée du monde dans la Détente ; le spectaculaire rapprochement avec la République populaire de Chine de Mao Zedong ; la fin de la guerre du Vietnam ; la conclusion des accords de désarmement avec l'Union soviétique ; la diplomatie des sommets ; l'amorce du processus de paix au Proche-Orient. En politique intérieure, là encore Nixon est "plus que le Watergate" et son oeuvre a été réévaluée. Il incarne un type de républicain aux politiques plutôt centristes, voire progressistes, dans le domaine social. Un positionnement politique qui a aujourd'hui pratiquement disparu, en raison des dérives droitières successives du Parti républicain depuis cette époque. A la lumière d'archives et de sources nouvelles, cette monumentale biographie de Nixon retrace l'histoire des Etats-Unis au XXe siècle et certaines des étapes les plus importantes de l'histoire des relations internationales, celles qui ont forgé notre monde actuel.

10/2013

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Espagnol apprentissage

Luis Antonio de Villena dans ses essais et sa poésie (1971-2007). Une culture de vie contre une culture de mort

Dans ce volume, Françoise Morcillo analyse avec précision les matériaux culturels et littéraires qui ont nourri et étayé la création poétique chez Luis Antonio de Villena. Elle montre comment l'écrivain, qui a eu vingt ans en 1971, c'est-à-dire encore sous le franquisme, a vécu plusieurs types de dissidences, des rêves d'exils en France, le violent rejet de la bourgeoisie espagnole et d'un certain type de catholicisme, pour choisir librement de voyager entre les cultures étrangères, sans oublier la littérature espagnole, en particulier celle du Siècle d'Or, en écrivant de la poésie, en traduisant des poètes (Callimaque, Joachim Du Bellay), en composant des biographies d'artistes (Oscar Wilde, Constantin Cavafis), toujours liés d'une façon ou d'une autre à la poésie. L'auteur met en valeur ce que Villena avait cherché et trouvé chez ces artistes et la manière dont il en avait extrait des formes pour écrire des poèmes où il fait exister la voix des créateurs à travers sa propre voix, donc dans une langue résolument contemporaine. On identifie un vaste tissage intertextuel, aussi riche que contrasté, parfois même vertigineux. L'on voit comment se forge un "humanisme contemporain", comment un vers de Fray Luis de Leon amène à devenir un "aristocrate du verbe", comment la lecture de Cavafis conduit à l'éloge du paganisme, à la présence de la rue en poésie et à la célébration amoureuse des corps masculins, comment Oscar Wilde, le libertin élégant, joue ici un rôle éthique plus que formel. Une analyse particulière est accordée au détournement des règles dans les sonnets "dissidents" de Villena, traducteur des sonnets de Du Bellay et de Michel-Ange. Une réception de l'oeuvre de Villena transmise dans une relation privilégiée au lecteur, célébrant le grain de voix barthien.

03/2014

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Histoire internationale

Cocaïne andine. L'invention d'une drogue globale

Dans cette étude novatrice et solidement documentée qui relate un chapitre aussi méconnu qu'emblématique de l'histoire de la globalisation, Paul Gootenberg entreprend de retracer l'essor irrésistible de l'un des produits d'exportation les plus fascinants - et désormais illégal - de l'Amérique latine : la cocaïne, ainsi que celui de la plante andine dont elle dérive, la coca. Gootenberg retrace l'histoire de la cocaïne depuis ses origines et le succès foudroyant qu'elle connut au départ comme produit médical révolutionnaire à la fin du XIXe siècle, jusqu'à la répression qui s'est abattue sur elle dans la première moitié du XXe siècle puis sa réapparition spectaculaire comme drogue illicite après la Deuxième Guerre mondiale. Pour retracer les transformations successives de la cocaïne, il faut convoquer une foule d'individus, de produits, de disciplines et de processus divers et variés : Sigmund Freud, le Coca-Cola et Pablo Escobar font des apparitions attendues dans ces pages, incarnations de ces influences "globales" qui ont forgé l'histoire de la cocaïne depuis le commencement. Mais Gootenberg s'écarte également de l'histoire connue et nous éclaire sur le rôle joué par des acteurs andins essentiels mais demeurés jusqu'ici dans l'ombre, tel que le pharmacien péruvien qui a développé les techniques de transformation du produit à l'échelle industrielle, ou les hommes qui ont mis en place les premiers réseaux clandestins, ceux-là même dont allaient s'emparer, bien des années après, les narcotrafiquants colombiens. Cocaïne andine se révèle, au fil des pages, une lecture indispensable pour comprendre ce qui demeure l'un des problèmes les plus épineux des sociétés américaines de la fin du XXe et du début du XXIe siècle : l'épidémie de cocaïne des années 1980, et, dans son sillage, l'interminable guerre contre la drogue que continuent à mener les Etats-Unis dans les Andes.

01/2014

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Histoire internationale

Notre européanité. Une histoire millénaire, de l'épopée de Marathon à la réunification des peuples de l'ancien continent

C'est le récit d'une des aventures les plus extraordinaires que l'homme ait jamais entreprise : réconcilier après plus d'un millénaire de guerres fratricides les nations de notre Continent, édifier une maison commune pour y accueillir tous les peuples européens, leur offrir un espace privilégié de paix, de libertés, de prospérité, construire un monde meilleur. Cette aventure confine aux brumes de la mythologie avec la princesse Europe, entre dans l'Histoire avec la civilisation gréco-romaine et les grands mouvements de pensée tels l'Humanisme, le Siècle des Lumières, le Romantisme, aboutit au pacte de réconciliation du 9 mai 1950 entre les deux ennemis historiques, la France et l'Allemagne, un pacte auquel adhèrent immédiatement l'Italie, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg. C'est le début du long processus d'intégration de l'Ancien Continent : des premières Communautés économiques à la Grande Europe réunifiée de nos jours, modèle de civilisation humaniste pour de nombreux pays du globe. Dans son ouvrage, tout en décrivant les conquêtes exaltantes (et les crises profondes qui les ont engendrées) réalisées par la Nouvelle Europe, l'auteur dénonce les mystifications que des légions de prétendus eurosceptiques diffusent par ignorance ou par calcul et fournit des réponses aux interrogations légitimes que nombre d'Européens se posent sur l'essence et les finalités de l'Europe communautaire. Ce livre est écrit surtout pour les jeunes, nés dans la culture du dialogue et désireux de connaître leurs racines, leur européanité : un patrimoine de valeurs qui, de Socrate à Jean Monnet, ont forgé notre identité. Il appartiendra en effet aux nouvelles générations, héritières de ce patrimoine et gardiennes de la mémoire, de mener à bien le projet politique le plus profondément humain des deux derniers millénaires.

09/2014

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Cinéma

Cinéma Beverley. Le dernier porno de Paris

Situé à deux pas de la salle mythique du Grand Rex, dans une petite voie perpendiculaire au boulevard Bonne-Nouvelle, l'un des célèbres axes de Paris qui a accueilli tant de salles de cinéma à son âge d'or, le Beverley se faisait discret dans le 2e arrondissement de Paris. Ancienne salle de danse d'une brasserie auvergnate, elle se transforme en cinéma de quartier en 1952 et prend le nom de Bikini, puis celui de Beverley en 1970, passant des films populaires puis de l'art et essai, avant de se spécialiser dans l'érotique deux ans plus tard. Un demi-siècle durant, elle ne quittera jamais cette spécialisation dans sa programmation, jusque début 2019, année de sa fermeture. Dernier cinéma porno de Paris, il a pu continuer à diffuser des filins sur supports pellicule en ayant racheté un stock de zoo titres des années de l'âge d'or du genre, tout en alternant avec des productions en numérique, plus récentes. Loin des années fastes de Servez-vous mesdames et autres Gorge profonde, ses deux films hebdomadaires en alternance auront tout de même encore attiré durant sa dernière décennie plus de 3o 000 spectateurs chaque année, fidèles habitués de ce lieu tenu avec humour et élégance. Retraçant l'histoire de cette salle de quartier totalement atypique et devenue un lieu de visite touristique, analysant sa programmation et le comportement de son public très loin des clichés convenus, l'ouvrage est largement illustré par des images d'archives du Beverley, de sa programmation et de ses animations. Une série de photos originales redonne vie au lieu, dévoile ses coulisses, et de nombreuses affiches de l'époque l'enrichissent en rappelant l'ambiance de celle qui fut la plus ancienne salle porno de France.

02/2019

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Droit

Face aux risques. Une histoire de la sûreté alimentaire à la santé environnementale

Les grandes étapes de la sécurité sanitaire en France au cours du XXème siècle. Face aux risques retrace l'histoire de la sécurité sanitaire en France, du siècle des Lumières à nos jours. Une histoire dans laquelle se croisent et se répondent le progrès scientifique et médical, l'impact de crises majeures comme celle de l'amiante ou de la vache folle, la sophistication croissante de notre système de santé publique, et l'évolution des préoccupations sociétales. Décennie après décennie, les évolutions notables apportées à la sécurité des aliments ont mis fin aux contaminiations meurtrières des siècles passés, alors qu'en parallèle ont émergé de nouvelles inquiétudes concernant l'effet de l'environnement sur la santé des hommes, des animaux et des écosystèmes. Il s'est forgé au fil du temps une expertise spécifique à la sécurité alimentaire, la santé animale et la santé environnementale. Tantôt saluée, tantôt controversée, elle fait face à un afflux de connaissances et de questions toujours plus difficiles à investiguer - pollutions chimiques multiples, perturbateurs endocriniens, impacts combinés des risques sanitaires... - sur fond d'évolution constante des technologies et des choix de société, et de bouleversements climatiques. La nécessité d'une expertise robuste et indépendante a conduit au tournant du siècle à la création de plusieurs agences en charge des questions de santé, dont l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail. A mesure des prises de conscience et des progrès de la science, dans une société de plus en plus sensible aux enjeux de santé et à l'environnement, ce livre montre combien les responsabilités de la puissance publique, le rôle des experts, le statut même du savoir sont soumis à des questionnements constamment renouvelés.

09/2020

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Littérature française

Ne me cherchez pas

"Le reste de la phrase se perdit dans la confusion de pensées et, d'un coup, Juliette lança l'archet sur les cordes du violon. Nue, absolument nue, elle fit jaillir les sonorités incomparables de sa musique. Les notes semblaient voler clans une grâce absolue, une inspiration puisée dans un tempo poignant. Un frémissement émotionnel surfant sur l'écume d'une vague. Un jeu d'une puissance éperdue, des salves passionnelles irrésistibles. C'était une musique qui envahissait les sens soumis au délectable joug de la mélodie, des subtilités des enchaînements, une intensité magistrale. Dans la pureté du jeu, Juliette déployait des arpèges, une révolte intérieure saisissante, la densité d'un feu, une puissance absolue. Dans cette constellation d'harmonies, l'âme plongeait dans ce flot à vitesse réglée d'éclats cadencés. Du haut de cette falaise, d'éboulis en éboulis, j'étais précipité jusque dans la gorge des sons, dans ces coulées d'éblouissements, leurs énergies saisissantes. Une atmosphère de brûlots érotiques, la défiance, la violence en huis clos. Puis, au coeur de cette emprise, cette partita pour violon numéro 2 de Bach livra des émotions qui allèrent jusqu'à bouleverser la profondeur de l'âme quand se fit entendre l'invincible note bleue. Jean Philippe Kempf livre ici un roman qui met en scène l'histoire d'un homme confronté au hasard. En effet, flânant dans une librairie, il trouve un journal intime. À partir de sa lecture va naître en lui un sentiment d'amour unilatéral. Une grande plongée dans les sentiments sans cesse jouant entre le vrai et le faux. Un livre qui permet de comprendre toute la magie des émotions se mêlant au profond étonnement devant les enchaînements de cc que sont les circonstances. Et puis cet embarras parfois de se sentir incapable de déchiffrer le spectacle de l'inconnu.

09/2012

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Histoire de France

Lettres, notes et carnets. Tome 2, 1942 - mai 1958

Les Lettres, notes et carnets révèlent tout un pan de l'oeuvre littéraire de Charles de Gaulle, très différent dans l'esprit et dans la forme de ses ouvrages de réflexion et de souvenirs. Présentés pour la première fois dans l'ordre chronologique et enrichis de nombreux inédits, ces documents, réunis et publiés après sa mort par son fils, l'amiral de Gaulle, relèvent d'une démarche plus immédiate et spontanée. L'épistolier ou le diariste laisse apparaître ici un de Gaulle que le mémorialiste s'interdit de montrer: l'homme privé, le personnage en quelque sorte officieux, capable de s'abandonner à un élan de tendresse comme d'exprimer sans fioritures le fond de sa pensée. Hormis ses écrits de jeunesse, les textes de ses conférences d'histoire prononcées en captivité puis à Saint-Cyr et à l'Ecole de guerre, ceux de ses allocutions devant les officiers de son bataillon, quelques études sur les questions de défense nationale et des résumés d'entretiens, l'essentiel des Lettres, notes et carnets émane ainsi de plus de soixante années de correspondance et de notations personnelles. De 1907 au 9 novembre 1970, Charles de Gaulle a entretenu avec ses proches ainsi qu'avec la plupart de ses interlocuteurs politiques, français et étrangers, et quantité d'intellectuels, d'artistes et d'écrivains une relation épistolaire d'une ampleur et d'une richesse considérables. Ses carnets, tenus depuis l'adolescence, constituent l'autre volet de ses écrits intimes. Ils montrent comment l'homme, à travers le temps, s'est construit, a forgé ses idées et inventé son univers. " Pardonnez-moi ! Je n'aime que la France ", y écrit de Gaulle au lendemain de la Libération. Cet aveu suffirait à résumer l'histoire de toute sa vie.

06/2010

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Histoire internationale

Wall Street re-berlingue l'Afrique

" - (...) cela nous renvoie à l'essentiel du problème : QUI VA PAYER et COMMENT. Il est évident que la CRISE EST MONDIALE, qu'elle affecte fondamentalement notre économie et pour longtemps notre mode de vie. Aucun des pays européens ne peut y faire face seul, pas plus que la Maison Europe d'ailleurs. Pas plus le Japon que nos alliés en Asie, pas plus le Brésil, et pas les Etats-Unis qui sont venus ici nous réclamer de l'aide. Alors qui d'autre ? Sûrement pas l'Inde ou la Chine, ces deux ogres qui attendent la prochaine occasion pour nous sauter à la gorge (...) Que faire alors ? - Nos propres spécialistes doivent étudier l'impasse américaine, se réunir avec les autres pays pour mettre comptes sur table et partager équitablement le secours à apporter à Wall Street, avec les conditions qui s'imposent. (...) La seule solution : l'unité de l'Occident. Il n'est plus question de nous déchirer pour des marchés de broutille, il nous faut survivre tout simplement. Evoquer Berlin 1885 n'est pas une mauvaise idée à l'heure où la Chine et l'Inde festoient à notre place en Afrique. Ce Continent est vierge d'entreprise humaine, comparé aux autres. La concertation et l'union Europe-Amérique du Nord est LA SEULE SOLUTION pour faire reculer nos concurrents asiatiques et nous rendre notre énergie passée. (...) Nous allons travailler en étroite collaboration avec les Chefs d'Etat africains, élus ou non. " Rétablir d'urgence Wall Street, l'antre de la finance internationale ; lui donner en pâture l'Afrique " re-Berlinguée "-3e Millénaire ; " sécuriser " le monde de l'après " 11-Septembre " : telle est la triple mission que le Président des Etats-Unis a confiée à l'agent CIA1 Larry qui va y mettre tout son savoir-faire.

05/2010

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Histoire de France

Lettres, notes et carnets, Charles de Gaulle. Volume 3, Juin 1958 - novembre 1970

Les Lettres, notes et carnets révèlent tout un pan de l'oeuvre littéraire de Charles de Gaulle, très différent dans l'esprit et dans la forme de ses ouvrages de réflexion et de souvenirs. Présentés pour la première fois dans l'ordre chronologique et enrichis de nombreux inédits, ces documents, réunis et publiés après sa mort par son fils, l'amiral de Gaulle, relèvent d'une démarche plus immédiate et spontanée. L'épistolier ou le diariste laisse apparaître ici un de Gaulle que le mémorialiste s'interdit de montrer : l'homme privé, le personnage en quelque sorte officieux, capable de s'abandonner à un élan de tendresse comme d'exprimer sans fioritures le fond de sa pensée. Hormis ses écrits de jeunesse, les textes de ses conférences d'histoire prononcées en captivité puis à Saint-Cyr et à l'École de guerre, ceux de ses allocutions devant les officiers de son bataillon, quelques études sur les questions de défense nationale et des résumés d'entretiens, l'essentiel des Lettres, notes et carnets émane ainsi de plus de soixante années de correspondance et de notations personnelles. De 1907 au 9 novembre 1970, Charles de Gaulle a entretenu avec ses proches ainsi qu'avec la plupart de ses interlocuteurs politiques, français et étrangers, et quantité d'intellectuels, d'artistes et d'écrivains une relation épistolaire d'une ampleur et d'une richesse considérables. Ses carnets, tenus depuis l'adolescence, constituent l'autre volet de ses écrits intimes. Ils montrent comment l'homme, à travers le temps, s'est construit, a forgé ses idées et inventé son univers. " Pardonnez-moi ! Je n'aime que la France ", y écrit de Gaulle au lendemain de la Libération. Cet aveu suffirait à résumer l'histoire de toute sa vie.

10/2010

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Romans historiques

Le Mariage d'Anne d'Orval

Elle se redressa dans son lit, tremblante, respirant avec peine. Elle aurait voulu crier, appeler ses servantes qui dormaient dans la salle attenante, mais sa gorge était sèche. Et surtout, l'inquiétude qui l'avait saisie, toujours vive, la figeait. Dans sa chambre obscure, il lui semblait même sentir encore la présence indiscrète qui avait troublé son rêve de rencontre avec Clément de Merlieu. Elle n'avait pas de quoi faire de la lumière et ses pupilles s'écarquillaient tant bien que mal pour ne finalement rien voir. Pourtant elle était persuadée que quelqu'un se tenait dans un coin de la pièce. Affolée par cette certitude, elle resta éveillée jusqu'à l'aurore pour guetter ce recoin. Mais lorsque le soleil fit briller ses premiers rayons sur les ombres de sa chambre, elle réalisa que la place qu'elle avait surveillée était vide. Elle fut rassurée. Mais un très court instant : la lumière lui venait par un volet ouvert que chaque soir, elle le savait, ses servantes fermaient. Le mariage d'Anne d'Orval est un roman d'amour, de toutes les formes d'amour : tendresse, dévouement, déférence, admiration, vénération, dévotion silencieuse, attachement loyal et indissoluble, désir. Mais c'est aussi un roman de haine. Car, dans la Haute Auvergne médiévale qui offrit son cadre d'austérité et de bravoure à la vie d'Anne d'Orval, existait un sentiment qui, au contraire de l'amour, n'avait qu'une seule et unique signification : l'honneur. Nés tous deux de la beauté incomparable d'Anne d'Orval, la haine et l'amour s'affronteront néanmoins à armes inégales : la violence pour la première ; le courage pour le second. Vaincra celui qui comprendra que la vraie valeur de la beauté réside dans l'invisible.

03/2007

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Histoire de France

Louis XVI

Homme d'Etat malgré lui, prince de la tradition, aveuglé par les Lumières qui le détournent toujours vers le passé, Louis XVI apparaît bien comme le roi " empêché " de son siècle. Inhibé par une éducation castratrice, c'est un souverain dont on a brisé les ressorts de la personnalité qui préside aux destinées du royaume de France, alors qu'il a tout juste vingt ans. Jusqu'aux prémices de la Révolution, ce souverain " honnête homme " se passionne pour les sciences, rêve de voyages outre-mer, forge quelques serrures, tout en gouvernant, à regret, ses Etats. Entouré de ministres remarquables, il décourage leurs initiatives par une indécision maladive. N'ayant aucune confiance en lui-même, il se défie de tous, et surtout de ses conseillers les plus dévoués dont il ne peut supporter l'écrasante personnalité, car il se montre toujours jaloux du pouvoir qu'il ne parvient pourtant pas à exercer. Marie-Antoinette l'intimide, ses frères l'inquiètent et il redoute la Cour avec son étiquette immuable. Alors, il chasse et chasse encore pour sublimer ses frustrations. Ce monarque, qui n'eut jamais la passion du pouvoir et qui assista impuissant au déclenchement de la Révolution a soulevé bien des polémiques. La culpabilité collective qui pesa longtemps sur les Français l'a figé dans une imagerie révolutionnaire ou saint-sulpicienne dont les contours semblent inexorablement dessinés par les bois de la guillotine. A la veille du bicentenaire de la Révolution, cette biographie, aussi vivante que savante, aussi documentée que sereine, renvoie dos à dos les détracteurs systématiques et les admirateurs inconditionnels de Louis XVI. Elle met pour la première fois en pleine lumière une image cohérente et lucide du dernier roi de l'Ancien Régime.

11/2007

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Littérature étrangère

Rose (L'aubépine)

" Elle sent l'aneth, la citronnelle, la lavande et la menthe, auxquels s'ajoutent la poussière et des odeurs moins plaisantes, et elle reconnaît l'odeur de son enfance : les ajoncs mêlés d'herbes aromatiques qui jonchaient le sol du grand hall, où elle était souvent restée à jouer sous les tables à tréteaux pendant que les adultes mangeaient. Qu'elle entend à présent au-dessus d'elle, riant à gorge déployée. Elle ouvre les yeux et voit le singe debout sur sa poitrine, entre ses seins, il lui fait une grimace de sous la couronne miniature retenue sous le menton par un lien. Il pince un mamelon rose avec ses doigts minces et osseux, le soulève et le secoue comme une cloche, tandis que ses lèvres s'écartent en une grimace sardonique, et elle en ressent les ondes jusqu'au plus profond de son ventre, où réside une douleur sourde et lancinante. Sa mère et son père et tous leurs amis et leurs chevaliers et les domestiques du château sont rassemblés autour d'elle, ils dominent le spectacle, le plaisir se lit sur leurs visages graisseux, ils s'esclaffent et rient et se tapent les cuisses. " Sur le thème éternel de la princesse endormie, la Belle au Bois dormant, Robert Coover brode de subtiles variations langagières, selon un principe qui présidait déjà à l'élaboration de La Bonne et son maître (1984) : tout manquement au rituel (ou à la rhapsodie) appelle une punition répétée, le désir est un champ d'aubépines, les caresses de l'élue impliquent toiles d'araignée et ossements cliquetants - et le rêve, peuplé de singes, de sorcières et de pères incestueux, est peut-être un viol.

05/1998

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Histoire internationale

Laurent le Magnifique

Prince modèle de la Renaissance, Laurent le Magnifique donne le ton à l'Europe civilisée de la fin du XVe siècle. Homme politique, il dispose à Florence de tous les pouvoirs sous l'apparence d'institutions républicaines habilement vidées de leur contenu. Banquier, il impose sa volonté aux souverains du monde en utilisant l'arme de l'argent par l'intermédiaire d'une société financière à développement multinational. Protecteur des arts et des lettres, il encourage la magnifique floraison de l'Humanisme et de la Renaissance qui font de l'Italie le moteur de l'Occident à l'aube des temps modernes. Cette réussite est obtenue à travers des drames, les révoltes sociales de la misère et de l'ambition qui ont permis aux ancêtres de Laurent de bâtir leur fortune. Lui-même forge sa toute-puissance dans la répression de la sanglante conjuration des Pazzi. Mais le succès politique a pour corollaire la ruine financière : la crise frappe de plein fouet la banque Médicis. Laurent déploie alors son génie d'homme d'Etat. Il établit la paix dans une Italie déchirée par la cupidité des princes, le népotisme des papes et les intrigues des dynasties étrangères dont il réussit à éviter l'intervention. Mais Laurent est aussi un merveilleux poète. Ses œuvres d'une extrême variété révèlent un tempérament amoureux, une fraîcheur d'âme, une angoisse de l'être qui aujourd'hui encore nous touchent profondément. Unissant la quête du bonheur platonicien et les exigences chrétiennes, il reflète le génie d'un temps qui sut mettre en images, sous le pinceau de Ghirlandaio et de Botticelli, la douceur et le charme des heures les plus fragiles de la vie.

11/1997

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Littérature française

Mon nom est Homère, fils d'Ulysse

Homère nous hante. D'autant plus qu'on ne sait rien de lui, pas même s'il a existé. Mais il y a ces deux textes extraordinaires, l'Iliade et l'Odyssée, qui parlent de l'homme pour la première fois et dans lesquels j'entends la voix singulière d'un homme. Je vois le mouvement de la main qui trace les signes, qui efface, qui reprend... Homère est bien l'aède qui, pour la première fois, a utilisé les mythes et les formules de l'épopée pour dire le monde et l'homme, ses souffrances et ses rêves. Homère a bien écrit l'Iliade et l'Odyssée. Homère volontairement a forgé son mystère. Pour avoir inventé la question homérique, il faut qu'Homère ait existé. Je suis donc partie sur ses traces. Qu'avais-je pour cela? Ce que disent les savants qui, sur Homère, ne savent rien mais donnent matière à rêver. Les deux textes d'Homère : toutes les comparaisons de l'Iliade qui sont des choses vues, toutes les scènes domestiques de l'Odyssée. Les paysages de l'Ionie où je me suis promenée... Smyrne, la plaine de Troie, la plage, les murs de la citadelle, les temples de Claros, de Chrysè, la lumière, qui est celle de l'Iliade. La voix des savants, les poèmes, l'Ionie... Assez pour retrouver le regard d'un enfant, son émotion en entendant les aèdes de passage, l'envie de chanter à son tour et de dire autre chose, les succès dans les cours royales, le besoin de disparaître. Et puis, au fil de l'écriture, j'ai senti que cette quête d'Homère m'entraînait au-delà, là où sans doute il nous mène, aux origines de la création, de l'écriture.

08/2006

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Romans historiques

Le matamore ébouriffé

Une famille orageuse descendue des Alpes, tonnerre assorti d'éclairs. Le plus illustre d'entre eux, Gabriel Honoré Riqueti, comte de Mirabeau, tête hurlée de la Révolution française à ses débuts. Né un 9 mars 1749 d'un père génial et cruel, Victor Riqueti, l'auteur célèbre de L'Ami des Hommes, et d'une mère, Marie-Geneviève de Vassan, une indolente du Limousin si endormie qu'elle sait à peine qu'elle existe, l'enfant crie son être lyrique par les bois et les forêts d'un pays où il voit le jour tout à fait par hasard, en Gâtinais, pays du miel et des étangs sourds. Élevé par sa nourrice à la forge du village, il y apprend très vite à tutoyer le feu, d'où cette éloquence de tribun du Tiers Etat qui brûlera l'âme. Aurait-il été guillotiné durant la Terreur ? Il meurt de toute façon avant qu'on l'achève, le 2 avril 1791, épuisé semble-t-il par une vie dissolue, de multiples prisons. La Nation en pleurs accompagne en terre son héros, nais deux ans plus tard, suite à une prétendue trahison, disperse férocement ses restes dans une tourbe anonyme. Au printemps 1796, un homme revient sur les premiers pas de Gabriel Honoré au Bignon, son village natal entre Nemours et Montargis, à la recherche de ce que fut Mirabeau enfant, puis jeune homme, se souciant d'apprendre comment son esprit se levait avec le soleil, se couchait avec les ombres. Les témoins existent encore des premières années. Mais comment démêler le vrai du faux ? Enquête cousue de fils blancs, de fils noirs ? On ignore tout de l'enquêteur, qui semble venir d'un autre temps. L'homme interroge, ajoutant son mystère à celui de ses propres questions.

08/2002

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Histoire et Philosophiesophie

Le siècle du gène

Historienne et philosophe des sciences, professeur au MIT, Evelyn Fox Keller présente ici une analyse du progrès de la génétique et de la biologie moléculaire au XXe siècle. Sans s'en tenir à une histoire de la biologie qui passe du gène, dont le mot est forgé en 1909, au génome, avec l'achèvement, au moins partiel, du projet " Génome humain " en février 2001, Le Siècle du gène attire notre attention sur les façons surprenantes dont cette progression démolit les idées courantes, voire caricaturales, sur le gène et sur le programme génétique que la plupart d'entre nous partagent encore. Evelyn Fox Keller montre en effet que les succès mêmes qui ont emporté notre imagination ont aussi radicalement miné le caractère central du gène en tant que concept explicatif de l'hérédité et du développement, même s'il continue d'être utilisé et n'est pas près d'être abandonné. Avec le séquençage complet du génome humain, les biologistes en sont venus à se rendre compte qu'ils n'avaient pas atteint la fin de la biologie, mais qu'ils étaient au commencement d'une nouvelle époque. Non seulement ils n'avaient pas trouvé le " secret de la vie ", mais cet aboutissement révélait plus encore la complexité de l'ordre du vivant et les limites de la vision qui fut à l'origine de la génétique. Il restait cette fois à comprendre la manière dont les composants élémentaires s'assemblent et " fonctionnent " ensemble, ce qui rend leur assemblage robuste, fiable et apte à évoluer. Dans un petit ouvrage clair, précis et au ton alerte, en dépit de la difficulté du sujet, Evelyn Fox Keller réussit à introduire le non-spécialiste à des questions qui engagent la portée des applications de la science et les enjeux actuels de la recherche.

03/2003

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Littérature française

Nièce

"Deux sous de complément biographique, pas plus, la quatrième de couverture exigible : L'auteur, employé de bureau inscrit au tableau d'avancement des sous-chefs de Service, a dû respecter l'obligation de réserve à laquelle il est statutairement tenu. Il a cependant cru ne pas y manquer en se proposant de raconter, sans autres précisions, la demi-heure qu'auraient pu vivre, à leur sortie du bureau le vingt-quatre juin dernier, certains collègues de sa connaissance. S'autorisant de lectures passées, il a pensé que l'observation d'un fait divers par un fonctionnaire préoccupé par ses états de service, donc fabulateur, et par des amours très au-dessus de sa condition pouvait donner lieu à des perturbations touchant à la composition, au rythme et à la langue d'un récit. - Dauvergne dixit. Dont acte. "A rencontré son sauveur. Stop. Signé : Nole" suffisait pour une nécrologie qui, de toutes les façons, serait réécrite par l'un des Parfaits du Temple. Et pourtant le printemps, le printemps usait sa chanson jusqu'à la rengaine, et l'âme avec. Mille feuilles encocardées s'apprêtaient à accueillir l'été, vitalité en gracieuses retombées, des heures échauffées emperlant images au chapelet des caresses - et l'énorme effarement des blêmes et des blets, tombée de la nuit, des paroles pâles et les pétards mouillés. Et l'intense intrépide bombance - des villes, autour : spectacle sous l'oeil noir, la tragédie toujours remise d'un porteur de lunettes pour de mirobolantes lunes. Malveillances de marbre, orbite creuse, passé le pont un jardin s'organise en allées ; des coupe-gorge suffisamment éclairés pour entretenir la peur. La colère aussi, cet autre refuge. Qu'il suffise de passer le pont". Jean-Pierre Dauphin.

02/1990

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Littérature française

Tendre

Ca sentait drôle. Ce n'était pas une question d'odeur. Ni la réminiscence d'un parfum. Mais c'était dans l'air. Quelque chose comme un vent. Pas une fumée. Une idée. Voilà. Ca sentait drôle comme une idée. Et c'était cela, le problème. Car depuis longtemps, ici, l'idée était un concept inutile. Il ne leur serait même pas venu à l'esprit d'en avoir une. C'était dans l'air donc. Puis il y eut une petite vibration. Suivie d'une sorte de claquement de gorge. Tous, dans un même mouvement, se redressèrent et tournèrent la tête. Seul le vieux Tot ne broncha pas. Il s'y attendait. Depuis quelque temps, il était assailli par un pressentiment. La nuit, il ne dormait plus. Les volets grands ouverts, il scrutait les ténèbres, le dais noir du ciel, avec sa clef brillante et scintillante tout en haut. Il se disait, en regardant l'étoile, Il ne faudrait pas qu'elle tombe, car alors, tout le ciel s'écroulerait. Cette pensée l'effrayait. Non pas de la conséquence dramatique qui en résulterait pour l'univers, mais parce qu'elle semblait vouloir le mettre en garde contre un évènement dont il redoutait l'émergence. Couché sur son grabat, il tendait le cou au plus loin de ses yeux afin d'arracher à la voûte céleste un indice qui lui donnerait un semblant d'explication. Un signe, se disait-il. Si ce que je pressens est vrai, il devrait y avoir un signe. Des abysses de sa mémoire, remontait l'écho d'histoires anciennes et ténébreuses que des signes, dans le ciel, précédaient. Il regrettait qu'il n'en restât qu'un nuage de poussière dont il ne pouvait rien tirer pour bâtir un système de compréhension. Il sentait, mais il ne voyait pas.

05/2019

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Sciences politiques

Georges Séguy, syndicaliste du XXe siècle (1927-2016)

La vie de Georges Séguy, secrétaire général de la CGT de 1967 à 1982, décédé en août 2016, s'inscrit dans l'histoire du XXe siècle. Son père, tour à tour employé dans les vignes, soldat pendant la guerre 1914-1918 et cheminot, le plonge très tôt dans les combats syndicaux. A 12 ans, le petit Georges assiste au congrès de réunification de la CGT à Toulouse. Durant l'Occupation, il rejoint un groupe de résistants. Arrêté et déporté à 16 ans à Mauthausen, il survit grâce à la solidarité de ses compagnons. A son retour, devenu lui aussi cheminot, il accède alors qu'il n'a pas 20 ans à des responsabilités au sein de la CGT. Secrétaire général de la Fédération CGT des Cheminots en 1949, il devient membre du bureau politique du Parti communiste en 1954, peu avant la révélation des crimes de Staline. Treize ans plus tard, il succède à Benoît Frachon à la tête de la CGT et joue un rôle clé dans les événements de Mai-Juin 68, proposant l'immense manifestation du 13 mai qui lance la grève générale et représentant sa confédération syndicale lors des négociations de Grenelle. Il dirige ensuite la CGT tout au long des années 1970, tandis que se forge l'union de la gauche et que commence la désindustrialisation. Il exprime alors le désir de donner à la confédération une plus large assise et une plus grande indépendance vis-à-vis du PCF sans toutefois parvenir totalement à ses fins. En retraçant le parcours de ce militant syndical emblématique que fut Georges Séguy, Christian Langeois dessine le portrait d'un homme affable, atteint dans sa chair par le drame du stalinisme, qui puise la source de son engagement dans l'expérience douloureuse et indélébile de la déportation.

04/2018

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Histoire internationale

L'obsession du complot bamiléké. Ma rencontre avec Jean Fochivé - Mémoire des années de braise au Cameroun. Fragments d'autobiographie politique

Le 24 mars 2018, Jean Marcel Segning, Camerounais d'origine et Bamiléké, radié en 1995 avec une cinquantaine d'autres étudiants - pour la plupart bamiléké - des universités de son pays, exilé ensuite aux Etats-Unis après une errance de souffrance à travers l'Afrique, a reçu ses épaulettes de commandant de l'armée américaine. Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. S'il est des livres qui témoignent et interpellent la conscience de l'humanité, ceux qui, comme celui-ci, mettent en exergue des destins d'exception construits dans la haine, le préjudice historique et l'ostracisme, remplissent une mission d'éveil et de veille très utile, au-delà de toute considération. C'est un agencement sombre des réalités passées et actuelles du Cameroun. On réalise mieux comment la douleur forge l'histoire des peuples, et combien ces derniers peuvent être victimes des planifications de certains esprits proéminents dans le façonnement du discours sectaire. Il en résulte par exemple le sort du Bamiléké, qui est au centre du destin du Cameroun, et dont se nourrit le système de gouvernance du pays depuis 1960. Ni Jean Fochivé, ni Shanda Tonme ne détiennent les clés réelles de ces calculs, mais tous deux se situent à des pôles d'action qui renseignent autant sur l'idéologisation du préjudice porté par l'un, symbole achevé du système, que sur le combat déterminé de l'autre, porte-flambeau de l'expression d'une résistance que l'on découvre organisée. Ici se mêlent majestueusement anthropologie politique, biographie de militant et leçons cruelles sur le mal-être d'un pays pourtant gâté par la nature. Qui en veut tant aux Bamiléké et pourquoi ? Que serait le Cameroun sans les Bamiléké ? Mais il n'y a pas que ces questionnements, il y a aussi des réponses et c'est tout l'intérêt du livre...

06/2018

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Policiers

Mémoires secrets d'un valet de coeur

Crimes Belle Epoque, médailles miraculeuses et travestis : une équation gagnante. Paris, 1910. La ravissante Dédée, née André vingt ans plus tôt, officie dans le très huppé et fort discret hôtel Sélignac, claque pour messieurs qui apprécient les travestis. Tout roule pour ces " dames ", à l'abri des violences du monde extérieur grâce à des protections en haut lieu, jusqu'au jour où l'on découvre l'une d'elles la gorge tranchée, émasculée. Seul indice : une médaille miraculeuse plantée dans son corps. Incarnation froufroutante de la Parisienne, Dédée, qui se morfond dans son écrin de velours rouge, saute sur l'occasion. Grâce au manuel du professeur Lacassagne et à la lecture assidue de revues spécialisées, elle a quelques notions de police scientifique, assez pour se lancer dans l'investigation ! Mais la tâche se complique quand d'autres meurtres sont commis en divers lieux de la ville, selon le même mode opératoire sanglant et fétichiste. Que ferait-elle sans le soutien du docteur Féclas, un remarquable médecin légiste, magicien à ses heures perdues, amant de Nijinski et ami de Marcel Proust ? Six décennies plus tard, Dédée a quatre-vingt-deux ans, elle écoute Sardou et se souvient de sa belle époque. Dans ces mémoires, le récit de ses exploits d'enquêteur se double de l'évocation savoureuse d'un monde révolu : une touche de Grand-Guignol, beaucoup de gouaille et un brin de nostalgie. Née en 1956 à Cannes, Brigitte Aubert a développé son goût pour le polar dans la pénombre du cinéma familial. Parmi ses nombreux romans publiés au Seuil et traduits dans plus de vingt pays, l'on retiendra Les Quatre Fils du Dr March, La Mort des bois (Grand Prix de littérature policière 1996), Transfixions (adapté au cinéma sous le titre Mauvais Genres), Funérarium... Elle est la reine du thriller à humour grinçant.

09/2017

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Littérature française

Perle d'espérance

Une belle rencontre commence souvent par un profond silence, mais ce que la bouche force à taire, les yeux malgré tout le révèlent. Silence et secret d'une vieille dame sans âge, seule dans son château, silence d'une enfant sans voix, silence de l'amour, silence bruyant de l'écriture. Le silence, toujours... Si proche du secret. Des lettres retrouvées et des écrits offerts à une jeune fille vont délier le noeud d'une vie, la vie d'une femme qui aura renoncé à tout, sauf à l'espoir et à l'attente. Mais les deux êtres qu'elle aura tant aimés ne reviendront jamais au château. L'absence va alors résonner plus fort que toute autre présence et le temps restera figé sur quatre années de bonheur intense qui vont déterminer le reste de sa vie. Peut-on comprendre le renoncement qui a suivi ? La force de ce double amour impossible, mais gorgé d'espoir, qui en fera la beauté de toute une vie. Enfant, Véronique reçoit en cadeau, de la part de son instituteur, un petit cahier bleu appelé cahier libre, merveilleux champ des possibles ouvert à la poésie et à la couleur. Elle pose alors de façon libre les émotions qui lui viennent : les pensées s'assemblent en couleur, la peinture murmure de mots. Ces délicieux souffles au coeur seront les prémices de la création qui ne la quitteront jamais. En 2005, elle publie Un coeur ouvert, récit autobiographie avec en filigrane l'émotion, si palpable. Son cahier bleu, au fil des ans, s'est bien rempli et elle nous l'ouvre aujourd'hui avec Perle d'espérance, premier roman authentique et sensible, fruit d'inspiration né de rencontres touchantes où le lecteur se laisse volontiers, tout comme l'héroïne du livre, emmurer dans le silence, emporté par un flot d'émotions, de douleurs et d'exaltation.

06/2017

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Histoire de France

La république apaisée : Aristide Briand et les leçons politiques de la laïcité (1902-1919). Volume 2, Gouverner et choisir

"Du très joli travail !" s'exclame Maurice Barrès. "Le premier programme sérieux de liberté", admet Charles Péguy. "La plus grande réforme qui ait été tentée dans notre pays depuis la Révolution française !" s'enthousiasme Jean Jaurès. Ces louanges vont à la séparation des Eglises et de l'Etat. A l'approche des fêtes de Noël 1905, la voilà réalisée. Après un siècle de tensions et de passions françaises, le Parlement a tranché : le divorce est consommé entre la France, "fille aînée" de l'Eglise et sa "Sainte-Mère", et plus généralement entre l'Etat et les cultes reconnus depuis 1801. Cette Séparation historique ne s'est pas faite n'importe comment. C'est une réforme libérale, souhaitée "sans violence et sans heurts", élaborée et discutée dans le même esprit. La victoire, en somme, du libéralisme républicain, loin de toute brutalité, la solution d'apaisement à la guerre religieuse. Ainsi naît véritablement la laïcité à la française, combinant liberté de conscience et libre exercice du culte. Au centre de ce travail législatif hors du commun, un homme, le rapporteur de la loi, Aristide Briand. Socialiste et réformiste, il a porté le texte au Parlement, au cours de longues séances exaltantes. A partir de 1906, il décline la nouvelle législation laïque, comme ministre des Cultes, avec la même souplesse et une détermination inentamée. Chef du gouvernement, fort d'une solide légitimité politique et soutenu par des majorités de "juste milieu", il introduit le même esprit de pacification et de modération dans la vie politique, économique et sociale. Expert des arcanes du pouvoir, il forge aux côtés de Poincaré, en 1914, l'Union sacrée, qui résistera aux trois premières années de la Grande Guerre. Ainsi, à chaque étape de son "chemin centriste", Aristide Briand l'indépendant aura su tirer les leçons politiques de la laïcité et promouvoir une République apaisée.

06/2016