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Littérature étrangère

Les Années à rebours

Messine, années 1970. Aurora est l'aînée d'une fratrie de six enfants. Père fasciste et mère transparente. Timide derrière ses lunettes à grosse monture, elle est la meilleure de la classe. Giovanni, lui, est le dernier d'une famille de communistes. Père avocat reconnu, mère agile aux fourneaux. Impétueux et charismatique, il est nul en classe mais rêve de faire la révolution. C'est à la fac de philo que les deux se rencontrent. Première passion, escapades sur l'Etna, et très vite un mariage accepté contre toute attente par la famille. D'autant qu'Aurora est enceinte. . . Les Brigate Rosse commencent à faire parler d'elles et, le soir, les jeunes mariés refont le monde avec leurs camarades d'utopie. Giovanni veut toujours vivre plus que ce que l'existence lui offre et fomente un attentat en rêvant de se faire emprisonner pour pouvoir marquer l'Histoire. Mais son attentat passe inaperçu et c'est en se droguant qu'il pallie ses frustrations de révolutionnaire raté. Avant la naissance de Mara, un fossé se creuse entre Aurora et Giovanni. Aurora devient institutrice, élève sa fille seule, entre deux apparitions de son mari-fantôme. Giovanni à la dérive est envoyé par son père à Milan, pour travailler dans un cabinet d'avocat, mais il se drogue plus que jamais. À son retour en Sicile, il passe plusieurs mois dans une communauté installée dans la campagne et retrouve une certaine sérénité, tandis qu'Aurora s'est décidée à reprendre une thèse. Mara est leur trait d'union, et leur donne la force de continuer. Enfin abstinent, Giovanni découvre qu'il est séropositif. Il vit le dernier été de sa vie avec sa fille de dix ans à peine, qu'il aime du mieux qu'il peut avant de mourir sur un lit d'hôpital de Messine, auprès d'Aurora. Simple et universel, ce roman est l'histoire d'un couple ancrée dans la réalité d'une époque - les années de plomb, l'invasion de la drogue, la désillusion des années 1980, le fléau du sida.

10/2016

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Littérature étrangère

Le plus beau de tous les pays

Judith McPherson n'a pas grand-chose dans la vie. Elle vit avec son père John au pied des montagnes, dans une ville de "fenêtres cassées et d'hommes aux dents cassées", dans un pavillon silencieux, plein de reliques poussiéreuses, de souvenirs de sa mère qu'elle n'a jamais connue. Si la ville est entièrement gouvernée par l'économie des aciéries, les McPherson vivent sous l'autorité de la sainte Bible. Ils appartiennent à une secte, les Frères, qui étudient quotidiennement le texte et effectuent tous les dimanches du porte-à-porte dans les rues environnantes pour avertir de l'imminence de l'Apocalypse. Victime de brimades à l'école, Judith trouve du réconfort dans la création, loin des regards, d'un monde en miniature avec des montagnes de papier mâché et des rivières en film alimentaire, des champs de velours côtelé marron et un miroir pour la mer. Judith l'appelle "Le Plus beau de tous les pays", d'après une phrase tirée du livre d'Ezéchiel. Un soir, Judith a une idée. Peut-être que si elle fait tomber la neige dans le plus beau de tous les pays, il n'y aura pas d'école le lundi. Lorsqu'elle ouvre les rideaux de sa chambre le lendemain, le monde par-delà sa fenêtre est devenu blanc. Et désormais, Dieu se met à lui parler. Si elle peut commander la neige, lui demande-t-il, que peut-elle faire de plus pour Lui ? C'est là que les ennuis commencent. Les miracles ultérieurs de Judith sont plus équivoques que la neige, et surtout moins contrôlés... Et bientôt, c'est la situation des McPherson, déjà en butte au mépris du reste de la ville, qui s'en trouve bouleversée. Mais, diable, pourquoi Judith a-t-elle précisément été choisie par l'Etre suprême ? Et que souhaite-t-il réaliser grâce à elle ? A travers le regard d'une enfant hypersensible qui a grandi dans une famille où toute action s'opère sous le regard de Dieu, Grace McCleen s'interroge sur le bien et le mal, la foi et le doute, mais aussi sur le fait de vivre dans un monde coupé des réalités, au sein d'une communauté qui vit dans l'angoisse d'Armageddon. Une foi absolue, nous suggère-t-elle, peut-être une forme d'évasion, une stratégie compensatoire, mais elle tourne facilement à la pathologie. Aussi, le suspense devient-il haletant pour le lecteur, qui assiste au cas de conscience de la jeune Judith, contrainte de multiplier les transgressions envers l'ordre des Frères, ou envers ce père mutique qui lui cache la vérité sur la mort de sa mère...

08/2013

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Littérature étrangère

Les immortalistes

A quoi ressemblerait votre vie si vous connaissiez la date de votre mort ? New York, été 1969. Pour tromper l'ennui, les enfants Gold ne trouvent rien de mieux à faire que d'aller consulter une voyante capable de prédire avec exactitude la date de leur mort. Si Varya, Daniel, Klara et Simon veulent tous savoir de quoi demain sera fait, ils sont loin de se douter de ce qui les attend. Des années plus tard, hantés par la prophétie, ils vont faire des choix de vie radicalement opposés. Simon, le petit dernier censé reprendre l'entreprise de confection familiale, s'enfuit sur la côte ouest, en quête d'amour à San Francisco. Klara, la rêveuse, devient magicienne à Las Vegas, obsédée par l'idée de brouiller les pistes entre la réalité et l'imagination. Epris de justice, Daniel s'engage comme médecin dans l'armée après les attentats du 11 septembre. Quant à la studieuse Varya, elle se jette dans des travaux de recherche liés à la longévité, tentant désespérément de percer le secret de l'immortalité. Lorsque le premier d'entre eux trouve la mort à la date annoncée par la voyante, les trois autres craignent le pire. Doivent-ils prendre au sérieux cette prémonition ? N'est-ce la puissance de l'autosuggestion qui pousse les Gold à faire des choix qui les conduisent irrémédiablement vers leur mort ? Fresque de grande envergure, à l'ambition et à la profondeur remarquables, Les Immortalistes se situe entre le destin et le libre arbitre, le réel et l'illusion, l'ici-bas et l'au-delà. Une ode magnifique à ce qui nous échappe et à la force implacable des liens familiaux. "LE roman de l'année". Entertainment Weekly Extrait : "- Sans elle, je ne serais jamais venu à San Francisco. Je n'aurais pas rencontré Robert. Je n'aurais pas appris à danser. Je serais probablement encore à la maison, à attendre que ma vie commence. Il est en colère contre sa maladie. Il est en rage contre ce mal qui le ronge. Et jusque-là, il détestait aussi la femme de Hester Street. Comment, se demandait-il, avait-elle pu annoncer un destin aussi tragique à un enfant ? Mais maintenant, il la considère différemment, comme une mère ou une déesse, celle qui lui a montré la porte et lui a dit : "Vas-y !" Klara semble paralysée. Simon se remémore l'expression de son visage après leur emménagement à San Francisco, un mélange sinistre d'irritation et d'indulgence, et il s'était rendu compte pourquoi cela le perturbait. Elle lui rappelait la femme : elle l'observait, guettant le compte à rebours. A cet instant éclot en lui un sentiment qui ressemble à de l'amour. Il revoit Klara sur la terrasse du toit, la façon dont elle se tenait sur le rebord sans le regarder. "Donne-moi une seule bonne raison qui t'empêcherait de vivre ta vie". - Cela ne te surprend pas que ce soit dimanche, constate Simon. Tu sais depuis le début ? - Ta date, murmure Klara, tu avais dit que tu mourrais jeune. Je voulais t'offrir tout ce que tu désirais. Simon étreint la main de sa soeur. Sa paume est charnue, d'un rose sain. - Et tu as réussi, dit-il".

04/2018

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Cuisine

La pâtisserie en famille

Les 50 recettes de Christophe Michalak pour partager et vous amuser en famille ! Le jour où j'ai surpris Victor, mon fils de 5 ans, la main dans le pot de pâte à tartiner... j'ai bien compris le message : gourmand comme son papa, lui aussi voulait mettre la main à la pâte ! Alors, pour lui transmettre ma passion, partager un moment convivial et ludique, quoi de mieux que de pâtisser, ensemble ? Plaisir d'être en famille, de découvrir des recettes, pas-à-pas. Fierté de faire goûter à sa maman tartelettes et cookies, sablés et douceurs chocolatés confectionnés tous les deux. Et comme le partage est un mot qui voit grand, j'ai voulu que d'autres parents puissent connaître cette même joie, avec leurs enfants ! C'est de cette envie de partage, en toute simplicité, que ce livre est né. Maintenant, c'est à vous de vous emparer de ces recettes... et de ces moments de bonheur avec vos petits. Pour rire et se créer des souvenirs communs. Parce que c'est aussi ça, la magie de la cuisine. A votre tour de pâtisser & de vous amuser en famille ! A propos de l'auteur Christophe Michalak est l'un des chefs pâtissiers français les plus réputés de sa profession, il est reconnu pour ses créations avant-gardistes et élégantes qui ont offert un nouveau souffle à la pâtisserie française. Après 15 ans en tant que chef pâtissier du Plaza Athénée, Christophe Michalak devient tour à tour champion du monde de la pâtisserie en 2005, auteur et présentateur de l'émission Dans la peau d'un chef sur France2, puis chef d'entreprise avec trois boutiques parisiennes depuis 2013. Désormais papa d'un petit Victor, " transmission " est le maître mot aussi bien dans ses Masterclass que dans sa cuisine familiale. "Faire de la pâtisserie en famille, c'est simple comme bonjour ! Avec Christophe Michalak, cela donne encore plus envie de mettre la main à la pâte. Ces 50 recettes classées par thème (sablés, tartes, glaces...) sont un concentré de plaisir". ELLE "Quoi de mieux que de pâtisser en famille et de faire découvrir le goût des bonnes choses à ses enfants ? Pour que d'autres parents puissent connaître cette même joie avec leurs enfants, le chef propose des recettes à réaliser avec ses petits. Et la magie de la cuisine opère ! " GOURMAND "Le plus rock des pâtissiers est aussi un papa poule, et cela tombe bien, car son univers ludique, fun et régressif parle parfaitement aux petits gourmands". FOU DE PATISSERIE "Plus qu'un livre de recettes : une invitation à partager des moments conviviaux en famille" TETE A MODELER "Et si vous passiez du temps en cuisine, mais avec vos enfants ? Découvrez 50 recettes de desserts plus gourmands les uns que les autres, adaptées aux enfants de 6 à 12 ans, et créez des souvenirs et des moments de partage à n'en plus finir". MAXI "Ce livre de 50 recettes est adressé aux apprentis chefs pâtissiers (...). Sa mise en page, parcourue d'illustrations, de photographies et d'adresses directes à l'enfant, permet d'inclure entière ment les plus jeunes dans le processus de création pâtissière". BIBLIOTECA MAGAZINE "Une pratique guidée et accessible de la pâtisserie avec un ton pédagogique, des illustrations et des photos explicites". IDEAL PATISSERIE "Christophe Michalak propose de vous réunir en famille afin de préparer des recettes pleines d'amour et de gourmandise ! " FRANCE DIMANCHE "Pour mieux savourer le temps qui passe en famille" ICI PARIS

10/2019

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Esotérisme

Hypnotisme et magnétisme. Somnambulisme, suggestion et télépathie, influence impersonnelle

Hypnotisme et magnétisme, somnambulisme, suggestion et télépathie, influence personnelle : cours pratique résumant toutes les connaissances humaines sur les possibilités, les usages et la pratique de l'hypnotisme du magnétisme, de la suggestion et de la télépathie par Jean Filiatre. Date de l'édition originale : 1905. La seule méthode d'enseignement pouvant justifier un titre de " Cours complet d'hypnotisme pratique " est celle qui donne avant tout la possibilité certaine d'obtenir tous les phénomènes et qui ne s'occupe du " pourquoi " qu'après avoir enseigné " le comment " . Jean Filiatre Référence pour les novices comme pour les spécialistes, cet ouvrage de Jean Filiatre, paru pour la première fois en 1905, rassemble l'essentiel des connaissances expérimentales et théoriques de son temps autour de l'hypnotisme. Ce livre, progressif, didactique et passionnant, paraît à une époque où les sciences de l'homme connaissent une véritable effervescence et durant laquelle on s'intéresse de plus en plus aux approches nouvelles telles que la psychanalyse ou la phénoménologie. Ostracisé, souvent perçu comme occulte ou simple superstition, l'hypnotisme n'est pas, à la fin du XIXe siècle, considéré comme une science : méthodiquement, Jean Filiatre entend à travers son ouvrage la légitimer en tant que telle et en démontrer l'efficacité pour tous. Il s'adresse aussi bien " aux femmes comme aux hommes, aux adultes comme aux vieillards, aux illettrés comme aux savants " . Parfait guide d'initiation et de perfectionnement, ce Cours complet d'hypnotisme pratique demeure une référence dont la plupart des méthodes décrites telles que le magnétisme, la suggestion, la télépathie sont encore utilisées de nos jours. Ce livre est la reproduction fidèle en fac-similé d'une oeuvre numérisée par la BNF et imprimé à la demande par Hachette Livre. Les oeuvres faisant partie de cette collection ont été numérisées par la BnF et sont présentes sur Gallica, sa bibliothèque numérique. En entreprenant de redonner vie à ces ouvrages au travers d'une collection de livres réimprimés à la demande, nous leur donnons la possibilité de rencontrer un public élargi et participons à la transmission de connaissances et de savoirs parfois difficilement accessibles. Nous avons cherché à concilier la reproduction fidèle d'un livre ancien à partir de sa version numérisée avec le souci d'un confort de lecture optimal. Nous espérons que les ouvrages de cette collection vous apporteront entière satisfaction. Pour plus d'informations, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr

07/2019

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Cuisine

Le livre des conserves, ou Recettes pour préparer et conserver les viandes

Le livre des conserves, ou Recettes pour préparer et conserver les viandes et les poissons salés et fumés, les terrines, les galantines, les légumes, les fruits, les confitures, les liqueurs de famille, les sirops, les petits fours... / par Jules Gouffé,... Date de l'édition originale : 1869 Jules Gouffé (1807-1877) est l'une des grandes figures de la gastronomie, et son influence est encore incontestablement présente aujourd'hui. Fils de pâtissier, il fait d'abord son apprentissage auprès de son père avant de continuer sa formation avec Antonin Carême, l'inventeur de la gastronomie à la française tant prisée par les cours royales et la haute bourgeoisie au XIXe. Il s'établit pendant quinze ans rue du Faubourg-Saint-Honoré, puis entre au service de Napoléon III comme cuisinier. Il terminera sa carrière en tant qu'officier de bouche au prestigieux Jockey Club. On ne sera pas étonné de retrouver dans cet ouvrage la rigueur, l'exigence et le savoir-faire qui ont permis à Jules Gouffé d'être reconnu comme l'un des plus grands cuisiniers de sa génération : il fait de la préparation et la confection des conserves un art à part entière. Ce sont ainsi plus de cinq cents recettes qui sont décrites dans le détail, et tous les mets sont abordés : poissons, viandes, terrines, légumes, fruits, mais aussi bonbons, sorbets, sirops, liqueurs... Les novices comme les plus experts trouveront des conseils indispensables et avisés pour mener à bien leurs réalisations. L'ouvrage est agrémenté de trente-quatre gravures. Ce livre est la reproduction fidèle en fac-similé d'une oeuvre numérisée par la BNF et imprimé à la demande par Hachette Livre. Les oeuvres faisant partie de cette collection ont été numérisées par la BnF et sont présentes sur Gallica, sa bibliothèque numérique. En entreprenant de redonner vie à ces ouvrages au travers d'une collection de livres réimprimés à la demande, nous leur donnons la possibilité de rencontrer un public élargi et participons à la transmission de connaissances et de savoirs parfois difficilement accessibles. Nous avons cherché à concilier la reproduction fidèle d'un livre ancien à partir de sa version numérisée avec le souci d'un confort de lecture optimal. Nous espérons que les ouvrages de cette collection vous apporteront entière satisfaction. Pour plus d'informations, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr

12/2019

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Histoire de France

1789. La révolution qui a changé notre histoire !

«Quand s'ouvrent à Versailles, par une procession du Saint-Sacrement, le 4 mai 1789, les états généraux, nul ne se hasarderait à prédire l'avenir, mais tout le monde sait plus ou moins que la monarchie absolue de droit divin, telle que l'avait portée à son apogée Louis XIV, est condamnée. Dans la nuit du 4 août 1789,1 noblesse doit renoncer à l'ensemble de ses prérogatives. En six heures, s'opère une révolution sociale qui fait table rase de l'Ancien Régime en abolissant les distinctions d'ordre et en proclamant l'égalité entre les Français». 1789. Un régime vieux de mille ans s'effondre. Un monde nouveau va naître, apportant de grands et beaux principes : liberté, égalité, droits de l'homme et du citoyen. Un immense espoir envahit les coeurs ! Mais avant même la proclamation de la République et l'exécution de Louis XVI, des coalitions contre la France se sont nouées. A l'intérieur aussi, le soulèvement des provinces et surtout les haines entre les partis et les ténors de la Révolution mettent le pays en danger. A l'espoir succèdent les heures sanglantes et meurtrières de la guerre et de la Terreur. Des mois tragiques s'écoulent suivis, en 1795, par la période sans gloire du Directoire, avant que le destin de la France ne passe aux mains de Bonaparte, Premier consul, et futur Empereur... Grâce à ce livre richement illustré, revivez les grandes étapes de la Révolution française (le serment du Jeu de paume, la prise de la Bastille, la fuite à Varennes, la bataille de Valmy, l'instauration de la République, la mort du roi, l'assassinat de Marat...), découvrez ses principaux protagonistes (Louis XVI, Marie-Antoinette, Mirabeau, Robespierre, Danton...) et les avancées qu'elle nous a léguées (la Déclaration des droits de l'homme, l'invention du système métrique, la reconnaissance du divorce, la création des départements...). Avec plus de 300 illustrations et des fac-similés parmi lesquels l'extrait d'un cahier de doléances, une motion de La Fayette sur les droits de l'homme, le projet de Constitution de 1791 annoté de la main de Robespierre, le décret de la Convention nationale proclament l’abolition de la royauté, une affiche rédigée par Olympe de Gouges, la condamnation à mort de Louis XVI, le lettre d’adieu de Marie-Antoinette, l’ordre d’arrestation de Danton, etc.

10/2015

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Littérature française

Souvenirs d'une fille du peuple, ou La Saint-Simonienne en Égypte, 1834-1836

Souvenirs d'une fille du peuple. Suzanne Voilquin Date de l'édition originale : 1866 Née à Paris d'un père républicain ouvrier chapelier et d'une mère catholique pratiquante, Suzanne Monnier (1801-1877) reçoit une éducation religieuse dont elle s'éloigne alors qu'elle découvre à travers ses lectures, en autodidacte, la philosophie des Lumières. Elle connait par la suite une vie ouvrière en tant que brodeuse et rencontre Eugène Voilquin, un maçon qu'elle épouse en 1825. Elle rejoint en 1830 le mouvement saint-simonien, une utopie libertaire collectiviste qui revendique la justice sociale pour tous à travers l'industrialisation. En quête d'émancipation et de liberté, souhaitant se battre pour l'affranchissement des femmes, elle écrit dès 1832 pour l'hebdomadaire La Femme libre : créé par Marie-Reine Guindorf et Désirée Véret, ex-saint-simoniennes portées par un féminisme prolétaire, c'est le premier journal féministe français, entièrement écrit par des femmes. Suzanne Voilquin fi nit par en prendre la direction et le re baptise La Tribune des femmes : elle donne voix à de nombreuses journalistes qui dénoncent l'emprise du patriarcat tout comme la soumission et l'exclusion des femmes, tant dans la vie politique qu'intellectuelle du pays. En 1834, elle met fin à ce journal après avoir publié un texte qui se fait remarquer par son courage et son engagement, Ma loi d'avenir, écrit par une autre figure incontournable du féminisme, la passionnée Claire Démar. Désirant porter la parole saint-simonienne au-delà des frontières, elle se rend en Egypte en 1834. Dans Souvenirs d'une fille du peuple, Suzanne Voilquin s'adresse ainsi à sa fi lle adoptive et à sa nièce : elle y compile ses mémoires et le récit de son voyage en Egypte, livrant ses observations sur la condition des femmes orientales. Ces textes sont autant le témoignage d'une saint-simonienne que celui d'une femme engagée et humble qui voulait laisser une trace à ses descendantes : " Puisse le jugement des femmes m'être bienveillant ! car c'est pour elles, et pour toi, mon enfant, que j'ai osé prendre la plume, arrivée à la fin d'une longue carrière de travail. " Ce livre, réimprimé en fac-similé par Hachette-BnF, est identique à la publication originale de 1866 conservée à la Bibliothèque nationale de France. Pour découvrir tous les titres du catalogue, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr.

09/2021

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Chine

Initiation à la lecture des inscriptions sur os et carapaces de la dynastie Shang

La découverte des inscriptions sur os et carapaces en 1899 et l'identification ultérieure des ruines de la dernière capitale des Shang à Xiaotún, près d'Anyáng dans la province du Hénán, ont marqué un tournant dans les études sur la Chine archaïque. Ces inscriptions représentent en effet la plus ancienne forme de l'écriture chinoise et une source documentaire inestimable sur les origines de la civilisation chinoise. La plupart sont de nature divinatoire et datent des règnes des derniers souverains de la dynastie Shang (env. 1300-1100 av. J.-C.). Elles doivent leur appellation d'"inscriptions sur os et carapaces", en chinois jiaguwén (JGW), au fait qu'elles ont été gravées sur des os d'animaux (principalement des omoplates de bovins) et des carapaces de tortue (dossières ou plastrons). C'est grâce à leur étude que Wáng Guówéi, l'un des plus éminents chercheurs chinois du début du XXe siècle, fut en mesure d'identifier les noms des rois Shang et de démontrer l'historicité de personnages précédemment considérés comme légendaires, confirmant du même coup l'authenticité de l'histoire des Shang rapportée par Sima Qian (145-86 av. J.-C.) dans ses Mémoires historiques (Shijì). Les jiaguwén sont l'un des plus anciens systèmes d'écriture de l'humanité, avec l'écriture cunéiforme, les hiéroglyphes égyptiens et les glyphes maya. Bien qu'elle soit restée en usage sans discontinuer jusqu'à nos jours, depuis sa forme première que sont les inscriptions sur os et carapaces, l'écriture chinoise est loin de jouir en Occident de la popularité dont bénéficient les autres écritures logographiques. Cet ouvrage présente une collection de cent vingt inscriptions sur os et carapaces (JGW) datant de la fin de la dynastie Shang (env. 1300-1046 av. J.-C.) et traitant de thèmes tels que le calendrier, l'astronomie, la royauté, les rites sacrificiels, la chasse, l'agriculture et la guerre. La présentation de chaque pièce consiste en un estampage (tàben), un fac-similé (móben), le texte de l'inscription en police d'écriture JGW, sa transcriptions en caractères chinois et en pinyin, sa traduction en français, des commentaires et des planches d'entraînement. Glossaire, bibliographie, tableaux et graphiques, développements sur la découverte des jiaguwén et l'histoire comparée des écritures anciennes sont donnés dans les annexes.

06/2021

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Management

Modelul de stabilire a prețului activelor de capital. Modelul de stabilire a prețului pentru capital

In?elege?i elementele esen?iale ale modelului de evaluare a activelor de capital (cunoscut ?i sub numele de CAPM) în doar 50 de minute cu aceast? carte practic? ?i concis?. Modelul de evaluare a activelor de capital este o metod? matematic? utilizat? pentru a estima rentabilitatea activelor financiare. Una dintre cele mai populare metode de evaluare a riscului, CAPM urm?re?te s? ofere investitorilor cât mai multe informa?ii posibile despre investi?iile poten?iale, astfel încât ace?tia s? î?i poat? construi portofoliul de investi?ii a?a cum consider? c? este potrivit, dintr-o combina?ie de active riscante ?i sigure. Aceast? carte v? ofer? o introducere util? în CAPM ?i v? arat? cum s? o utiliza?i pentru a face investi?ii mai bune. Nu numai c? ve?i înv??a cum s? ob?ine?i cel mai mare randament al investi?iilor, dar ve?i analiza cazuri reale, ve?i afla mai multe despre deficien?ele sale, inclusiv despre limita diversific?rii portofoliului, ?i ve?i afla mai multe despre modele conexe, cum ar fi teoria pre?urilor de arbitraj ?i modelul multifactorial. Despre modelul de stabilire a pre?ului activelor de capital : CAPM a fost elaborat într-un moment în care pie?ele financiare începeau s? se îmbun?t??easc? ?i s? se standardizeze. Aceasta permite investitorilor s? ia decizii de investi?ii în cuno?tin?? de cauz? ?i s? evalueze riscul unui produs în raport cu randamentul s?u poten?ial. Cu alte cuvinte, îi ajut? pe investitori s? risipeasc? cât mai pu?ini bani posibil ?i s? fac? alegeri ra?ionale în afaceri. Un alt avantaj al modelului este c? ofer? rata de actualizare corect? pentru a calcula câ?tigurile viitoare ale unei companii. ?i, de?i poate fi mai pu?in precis? decât alte metode, cum ar fi teoria pre?ului de arbitraj, este mai u?or de utilizat. In aceast? carte, ve?i descoperi cum v? poate ajuta CAPM, ve?i înv??a cum s? evalua?i un activ financiar ?i ve?i utiliza rezultatele pentru a face investi?ii mai bune. O explica?ie clar? a avantajelor ?i a posibilelor dezavantaje ale metodei, o discu?ie a unui studiu de caz practic ?i o introducere în modelele conexe v? ofer? instrumentele de care ave?i nevoie pentru a v? adapta abordarea la situa?ia dumneavoastr?.

01/2023

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Autres éditeurs (U à Z)

Ton-chan le glouton

Taberu Ton-chan littéralement Ton-chan qui mange est le seul livre entièrement conçu par l'artiste japonais Shigeru Hatsuyama, auteur du texte et des images de cet étrange album publié à Tokyo en 1937. Ce livre marque la fin de son travail pour les enfants et signifie son refus de la propagande militariste qui s'installe alors au Japon. Ancré dans une époque précise de l'histoire du Japon et dans l'histoire de la littérature de jeunesse japonaise en un moment particulièrement créatif, ce livre est considéré un chef-d'oeuvre intemporel des livres illustrés pour grands et petits tellement l'histoire et les images sont élaborées de manière très étonnante, surréaliste, profonde et espiègle. Les illustrations expriment à la fois la langue vernaculaire fantaisiste de la prose poétique et le développement de l'intrigue. C'est un livre dont la conception et l'exécution est très original, sans pareil. Les images, le texte et les arrière-plans colorés sont si bien équilibrés et savamment agencés qu'on ne se lasse jamais de les regarder et de se questionner. L'histoire parle de Ton-chan, un cochon, qui a toujours faim et pense toujours à la nourriture. Ton-chan récupère les déchets, boit de l'eau savonneuse, avale un ballon, mange tout ce qu'il trouve et s'allonge sur une montagne de gâteaux. Le quotidien du gourmand/glouton Ton-chan est décrit avec humour et simplicité. Le monologue de Ton-chan et son dialogue avec une fille qui l'accompagne jusqu'à la fin sont poétiquement formulés. Finalement, à la toute dernière page, Ton-chan est vendu à un cuisinier de porc pané. Cette fin abrupte reflète le nihilisme d'Hatsuyama qui, à la même époque, en 1934, avait sérialisé une histoire illustrée dans le journal Tokyo Asahi Shinbun intitulée Peko Pon Pon [Ventre affamé], dans laquelle le protagoniste affamé essaie de se tirer une balle dans le ventre à la fin. Ces deux histoires sont d'une nature différente des nombreuses autres histoires illustrées pour enfants qu'il a illustrées. Rappelons que ces livres d'images apparemment absurdes et choquantes ont été publiés lorsque la société japonaise adoptait un régime de guerre. Un fac-similé de l'original a été réédité en 2005, dont nous reprenons scrupuleusement la maquette.

11/2021

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Littérature française

Les murs de Fresnes

De retour à Paris à la Libération, Henri Calet intègre, dès novembre 1944, la rédaction du journal Combat où il est chargé de décrire, dans des chroniques pleines d'humour et de tendresse, la réalité de l'après-guerre. Les Résistants de l'intérieur, les prisonniers revenant d'Allemagne, les soldats alliés, les réfugiés étrangers, les déportés, les enfants et la population anonyme sont les personnages de ces textes, dont la plupart ont été rassemblés dans Contre l'oubli. Avec l'humanité qui le caractérise, Calet raconte l'âpreté d'un quotidien marqué par les divisions, les rationnements, la xénophobie et la précarité sociale. C'est en qualité de journaliste que Calet se rend, le 24 avril 1945, dans la prison de Fresnes afin d'y procéder au relevé des graffiti laissés par les prisonniers, résistants et militaires alliés, victimes de la répression nazie. Les Murs de Fresnes débute à l'extérieur de la prison, "A onze kilomètres de Paris" , dans une mise en situation soulignant la proximité du drame et présentant l'intérieur d'un lieu qui se dérobe ordinairement aux regards. Le lecteur marche dans les pas de Calet, déambule d'une division à l'autre, pénètre dans les cachots, la salle de fouille et le quartier des femmes pour finalement arriver dans le cimetière où l'attend la tombe 347, identifiée comme étant celle de Bertie Albrecht, l'une des fondatrices de Combat. Edifié pour rendre compte des voix des victimes, Les Murs de Fresnes ne s'attache pas seulement aux écrits muraux et s'intéresse à toute forme d'écriture ayant eu cours à l'intérieur de la prison. A la précarité des archives de la Résistance, à la diversité et à la fragilité de leurs supports (murs, livres, gamelles), Henri Calet oppose la rigueur des archives nazies dont il reproduit les glaçants fac-similés comportant la mention "NN" pour "Nacht und Nebel" . Convié dans un lieu qui se refuse ordinairement aux regards, le lecteur-visiteur est invité à observer des graffiti qui sont encore l'oeuvre de vivants. Aussi, à la fin de la visite, Calet lui glisse-t-il un dernier conseil : "n'oubliez pas" , conscient que le retour à la vie et au quotidien menace le souvenir de ces hommes et de ces femmes. Adrien Aragon, extrait de l'introduction.

10/2021

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Littérature française

A la crête des vagues

A la crête des vagues raconte les amours de Karim et Laurélie à Marseille, dont la relation va être minée par le mensonge et l'imposture. Karim est un jeune homme des Quartiers Nord de la cité phocéenne, que ses copains ont surnommé JFK en référence à la fameuse corniche Kennedy. JFK survit dans un univers de misère et de violence, avec une mère muette dont il est le porte-parole. Pour payer le loyer, il commet des cambriolages et des petits trafics. Un jour, JFK rencontre la blonde Laurélie, qui s'éprend de ce jeune beur ombrageux et révolté. Elle est la fille d'un juge progressiste, Charles Mazargue, politiquement à gauche, issu de la bonne bourgeoisie marseillaise. Avec la famille Mazargue, JFK a rencontré ceux qui peuvent l'aider à progresser dans l'échelle sociale. Ce sont des gens très généreux et ils voient en lui ce qu'il y a de meilleur dans "l'assimilation à la française". Mais JFK se méfie de la main tendue. Il ne veut pas se laisser domestiquer par leur gentillesse. Il méprise secrètement cette générosité qu'il prend pour de la condescendance et du racisme. Aux yeux de JFK, ces "gens" ne méritent pas qu'on leur dise la vérité. Alors, il leur fait croire qu'il étudie la médecine et va se servir d'eux pour réaliser un sombre projet. L'engrenage des mensonges commence. JFK est assez malin pour réussir le pire : il usurpe l'identité d'une étudiante fragile et manipulable, il entre à la fac de médecine de la Timone en élève clandestin. L'amour de Laurélie pourra-t-il aider JFK à se dépêtrer de ses faux semblants pour enfin devenir Karim ? Le roman est une suite de balades d'amour et de haine entre deux eaux, une quête d'identité en forme de descente aux enfers, qui aboutit au déshonneur de la famille Mazargue. L'intrigue nous plonge au coeur d'une tragédie contemporaine : deux amants, issus de conditions sociales différentes, vont être entrainés dans une passion qui va exploser contre le mur de l'imposture et de la rancune. Les personnages sont saisis avec beaucoup d'acuité, de subtilité et de férocité, les rouages de la manipulation se mettent en place de manière implacable jusqu'à la chute de la jeune femme, victime de son cruel amant. Un roman fort qui confirme le talent de son auteur.

08/2016

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Beaux arts

Hugo Capron. Corpus Painting

Issu d'une formation d'imprimeur, Hugo Capron décline en peinture le plaisir de reproduire une même image dans de longues séries qui cherchent à épuiser toutes les possibilités de variation. Ses tableaux sont généralement réalisés d'un seul jet et sans repentir, mais reposent néanmoins sur des équations techniques de précision. ? Les palettes d'Hugo Capron résultent de fines investigations chez des fournisseurs du monde entier à la recherche des nuances les plus justes. Sur la toile, elles se révèlent dans une gamme de matières, de jus et de surépaisseurs lumineuses qui font valoir la vitesse de l'exécution. Le geste est quasiment calligraphique, c'est une mêlée de virgules et de boucles. " J'ai toujours pensé qu'une oeuvre d'art en général, et un tableau en particulier, commençait par s'adresser à moi en m'indiquant la manière dont son auteur me considère. C'est la première chose que je perçois, peut-être même avant de prendre conscience du sujet du tableau, peut-être même en amont de la reconnaissance d'une peinture abstraite ou figurative. Comment ce tableau s'adresse à moi, sur quel ton il me parle, les stratégies qu'il déploie pour m'intéresser, exciter ma curiosité, flatter ou provoquer mon goût, bref comment le tableau me considère : gogo ou digne destinataire d'une conversation ? " Extrait du texte d'Eric Troncy Né en 1989, Hugo Capron s'est d'abord formé aux techniques de l'imprimerie, avant d'intégrer l'Ecole nationale supérieure d'art de Dijon, dont il a été diplômé en 2015. Sélectionné pour le premier programme de résidence et d'exposition Dijon/Dallas dès sa sortie de l'Ecole, il a par la suite exposé au Consortium de Dijon en 2015, au centre d'art contemporain MAT (Minatomachi Art Table) à Nagoya au Japon en 2016 et au FRAC Bourgogne en 2017. Il a été résident de la villa Kujoyama à Kyoto en 2019 et lauréat en 2021 de la huitième édition de la Bourse Révélations Emerige. Il vit et travaille à Dijon. Ses oeuvres ont été intégrées dans de nombreuses expositions collectives et individuelles - notamment à l'Hôtel des Arts de Toulon, au Centre régional d'art contemporain de Montbéliard, à la Collection Yvon Lambert en Avignon - et elles figurent dans diverses collections privées et institutionnelles françaises et internationales. Avec " Corpus Painting ", Semiose éditions lance une nouvelle collection éditoriale entièrement dédiée à la peinture. En 48 pages, relié façon beau livre, chacun des opus se concentre sur un ensemble précis de tableaux, complété d'un texte en français et en anglais signé d'une personnalité du monde de l'art. Une invitation à plonger dans la peinture, à comprendre les ressorts d'une série, à contempler une suite d'images, avec la même dévotion et passion que l'on porte aux retables ou aux icônes peintes.

02/2023

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Critique littéraire

Mon Kafka. Kafka, l'unique

"Ce dimanche 19 juillet 1910, j'ai dormi, je me suis réveillé, dormi, réveillé, misérable vie". Franz Kafka, Journal. "J'y songe souvent et, chaque fois," je me demande quand dans ma vie est apparu le Journal. Impossible de dater cette apparition, mais il me semble tout de même que ce fut très tôt, dès mes premières années d'étude, presque à l'âge où Kafka a commencé à l'écrire. Il ne m'a plus quitté. Ce grand livre souffrant, tragique et drôle, n'est pas de ceux qui détruisent, mais de ceux qui sauvent, qui donnent de la force. On y revient, sans cesse. Parcouru par la douleur de l'existence, il est traversé par la lumière. D'une beauté déchirante, il est transpercé par l'échec, par l'angoisse lancinante de l'échec, par le désir de solitude et par le désir de la rencontre, par la nécessité menacée d'écrire et la douleur du corps, du "désespoir que me causent mon corps et l'avenir de ce corps" (1910). "Je suis une fois de plus tiraillé à travers cette fente longue, étroite, terrible, dont, à vrai dire, je ne puis triompher qu'en rêve. A l'état de veille et par la seule force de ma volonté, je n'y parviendrais jamais" (5 décembre 1919). Aujourd'hui je parcours à nouveau le Journal par le biais de cette quête particulière de l'écriture de ses rêves, de ses visions d'avant le sommeil ("mais je n'ai pas dormi du tout") et de l'immédiat après réveil. Franz Kafka écrit comme on dessine - c'est l'écriture la plus proche du dessin que je connaisse. Quelque chose que je n'ai jamais vu ailleurs. Et, dans le Journal, le travail incessant de cette écriture se frayant un chemin par approches successives, cet effort pour aller vers cette vérité dépouillée est incomparable - Kafka dessine. "L'insatisfaction dont une rue offre l'image, chacun lève les pieds pour quitter la place où il se trouve" (21 août 1912). "Tout oublier. Ouvrir la fenêtre. Vider la chambre. Elle est traversée par le vent. On ne voit que le vide, on cherche dans tous les coins et l'on ne se trouve pas" (19 juin 1916). "Vague espoir, vague confiance" (2 novembre 1921). "Cet après-midi, rêve d'une tumeur sur ma joue. Cette frontière oscillant perpétuellement entre la vie ordinaire et une terreur en apparence plus réelle" (22 mars 1922). "Mon travail se clôt, comme peut se fermer une plaie qui n'est pas guérie" (8 mai 1922). La plaie n'est pas et ne peut se guérir, chaque page ouverte du journal l'est sur une douleur et sur un récit mêlé de désespoir et de lumière. Pour moi, les images, ce que j'appelle cette évocation si violente qu'elle s'apparente donc au dessin, se reçoivent de façon viscérale, intense ; elles se ressentent physiquement : ce sont des mots qui agissent sur le corps, qui pénètrent avec toute la force que nécessita leur expulsion. "Mon Kafka" , il est celui de tous et celui singulier de chacun. Marina Tsetaïeva écrivit "Mon Pouchkine" en 1937. Mon titre lui est un évident hommage. Anne Gorouben, Paris, juin 2015 Anne Gorouben est née en 1959 à Paris. A l'Ecole nationale supérieure des arts décoratifs, elle suit les cours de Zao Wou Ki. Depuis, elle expose régulièrement ses peintures et ses dessins en France ou à l'étranger. En 2003, elle présente notamment un hommage à Paul Celan au musée d'Art et d'Histoire du judaïsme à Paris. Son cycle "d'Odessa à Odessa" est exposé dans différents centres d'art en France et en Ukraine. Ses oeuvres sont présentes dans des collections publiques et privées en France et à l'étranger. Elle a publié 100, boulevard du Montparnasse en 2011 aux éditions Le Cahier Dessiné et contribue depuis à la Revue.

10/2015

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Sports

Coups de poing et points à la ligne

Ce livre aurait pu s'intituler la boxe dans la ville. Il est une chronique de la vie perpignanaise dans ses rapports avec le noble art de 1885, date à laquelle la boxe anglaise fait son apparition, à la fin du XXe où elle peut fêter plus d'un siècle d'existence. Cet ouvrage est tout à la fois une histoire des boxeurs, des clubs et des prévôts, des dirigeants mais aussi des quartiers, des rues, des cafés... car cette vie sportive s'est inscrite dans des lieux familiers encore visibles qui ne sont plus que hantés par les gants de cuir rouge, les coups de gong et des hommes sur des rings parfois improvisés. L'ancien Alcazar, devenu cinéma Familia et son parc ont disparu, mais l'ancien hôpital militaire avec ce qui fut le siège du Foyer Léo-Lagrange est toujours là, gardien des souvenirs, des sons, des odeurs... aujourd'hui encore en longeant ses hauts murs on voit passer les ombres des cogneurs, des stylistes, des encaisseurs tragiques de coups fabuleux, des k.o. techniques. Dans une soirée, le drame pouvait côtoyer la comédie et le tragique avoir sa part de ridicule devant un public le plus souvent féroce. Le Casal Catala et le Théâtre de Verdure aux Platanes, le Nouveau Théâtre, le Vélodrome ont aussi rejoint le Paradis des constructions festives perdues mais le Centro Espagnol est encore là même si depuis bien longtemps, il n'accueille plus les puncheurs venus de Barcelone et il n'y a plus de combat au Théâtre Municipal.... Il reste les bars, les cafés et il existe le Palais des Congrès. Ce livre fait revivre dans le contexte urbain des figures tutélaires presque mythiques du sport roussillonnais, de la boxe catalane, les héros oubliés : ils sont tous dans ce livre... petits ou grands, amateurs ou professionels... Admirable carrière de Biosca, des salles parisiennes à celles de Madrid, Barcelone, Milan, Alger... Nos boxeurs voyageaient et l'Indépendant donnait parfois de leurs nouvelles. Ils sont tous ou presque dans ce livre avec leurs clubs, leurs dirigeants emblématiques et souvent pittoresques, toujours passionnés : " Napoleon Orliac ", Gaetano, on ne peut les citer... Les petits clubs, les groupements éphémères, ont eux aussi droit au chapitre au même titre que les grands, les omni-sports : l'U.S.A.P. et le Foyer Léo-Lagrange qui eurent encore, vers les années 1960 de formidables équipes de boxeurs. Cette chronique n'oublie pas combien la boxe et le rugby furent proches. Les villes et villages du département, où il y eut des clubs (Rivesaltes, Port-Vendres, Ille sur Têt, Bages...) qui défendaient les couleurs de leur coin de Roussillon. Les jours heureux et les jours noirs, dans la ville qui bouge avant guerre, après guerre qui s'agrandit... L'histoire de la boxe se mélange avec une chronique des grands jours de joies, de fêtes. Chronique contemporaine de ceux qui montent sur un ring pour échanger des coups avec un inconnu et n'ont que quelques minutes pour montrer leur courage et souvent leur limites tant physiques que morales, ceux qui le lendemain reprenaient leur travail à l'usine, aux abattoirs, au nettoiement des rues, aux écuries du faubourg, à la gare, employés, ouvriers, ceux qui après défaite ou victoire, reprenaient l'entraînement amenaient femmes et enfants le dimanche, voir Lord Jim au cinéma ; leurs pères étaient allés voir le cirque Pinder où Carpentier rejouait avec application son match contre Dempsey... ceux là aussi méritaient quelques pages. Perpignan a ses " rugby ", son Castillet, la Sardane, et, grâce à Dalí, le centre du monde.... avec ce livre les Perpignanais n'oublieront pas que des coups de gong ont accompagné son histoire.

04/2012

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Histoire des idées politiques

 Ma loi d'avenir suivi de Appel d'une femme au peuple sur l'affranchissement de la femme

Ma loi d'avenir. Claire Démar Date de l'édition originale : 1834 Un voile de mystère recouvre la vie de Claire Démar, dont on ignore même jusqu'à l'essentiel, à commencer par son identité : l'année de sa naissance est incertaine, et on ne sait si son nom était réellement " Démar " ou bien " Desmare " , elle-même signant parfois ses lettres " Emilie d'Eymard " ; concernant ses origines enfi n, aucun élément tangible ne permet de les établir. Elle aurait été proche des mouvements républicains, avant de découvrir le saint-simonisme. Cette doctrine tant philosophique, économique que politique, voyait dans le progrès et l'industrialisation la voie d'émancipation du prolétariat. Séduite par les aspirations féministes et égalitaires du saint-simonisme, Claire Démar en devient une prosélyte fervente et dévouée. En 1830, portée par l'abolition de la censure après l'avènement de la monarchie de Juillet, la presse connait un essor important. Claire Démar collabore avec des journaux dont les noms mêmes ne laissent aucun doute quant à son engagement pour la cause féministe : La Femme libre, La Femme nouvelle ou encore L'Apostolat des femmes. Elle publie en 1833 dans un journal son Appel d'une femme au peuple sur l'affranchissement de la femme : en rupture complète avec la morale et le conformisme de son temps, elle prône notamment l'amour libre et s'oppose au mariage qu'elle condamne comme une forme de prostitution légalisée. Son discours prend la forme d'une exhortation : " Peuple, tu ne seras véritablement libre, véritablement grand, que le jour où la moitié de ta vie, ta mère, ton épouse et ta fi lle, seront, elles aussi, affranchies de l'exploitation qui pèse sur leur sexe. " Lasse d'être incomprise, déconsidérée et conspuée, sans soutien, elle met fi n à ses jours le 3 août 1833 dans un dernier geste tragique, avec son compagnon, Perret Desessarts. Son testament prend la forme d'un texte, Ma loi d'avenir, qu'elle destine à la Famille saint-simonienne. Son amie Suzanne Voilquin, alors rédactrice en chef, le publie à titre posthume dans La Tribune des femmes, et cesse défi nitivement la parution du journal. Passé longtemps inaperçu, pourtant véritable brûlot, ce cri de révolte surprend encore aujourd'hui par son absolue modernité et ses fulgurances. Ce livre, réimprimé en fac-similé par Hachette-BnF, est identique à la publication originale de 1834 conservée à la Bibliothèque nationale de France. Pour découvrir tous les titres du catalogue, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr.

09/2021

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Football

180'Chrono . France Allemagne 1982

Romans, pièces de théâtre, films, chansons, livres, BD, séries télé... Jamais un match n'a laissé une telle empreinte dans l'imaginaire collectif, dans la culture, dans la mémoire des Franc?ais. Jamais, non plus, un match n'a suscité une telle émotion, une telle détresse parfois, chez ceux qui l'ont vécu, marquant durablement toute une génération de supporters. Il faut dire que tout, dans la dramaturgie de cette demi-finale du Mondial 1982, fut exceptionnel. Il y a le contexte, bien su?r : l'équipe de France n'avait jamais atteint un tel niveau depuis 1958, son " carré magique " et son animation offensive suscitaient l'admiration du monde entier. Il y a l'adversaire, évidemment : l'Allemagne, l'ennemi héréditaire... Mais au-delà, le match lui-même fut un époustouflant enchaînement de moments d'anthologie, balayant toute la gamme des sentiments : l'injustice avec l'agression de Schumacher sur Battiston à la 56e minute, la frayeur quand celui-ci sort sur une civière, secoué de spasmes, l'émotion lorsque Michel Platini lui prend la main ; la révolte, menée sabre au clair par des Bleus ultra-dominateurs ; le choc lorsque la frappe d'Amoros s'écrase sur la barre à la toute dernière minute ; la joie après le but de Trésor en prolongations, l'euphorie après celui de Giresse : la France mène alors 3-1, la porte de la finale semble grande ouverte ; et puis l'inquiétude au moment où Rummenigge, blessé, fait son entrée, le tourment après que ce même Rummenigge eut réduit le score, l'accablement après l'égalisation de Hrubesch ; enfin, le cauchemar après la séance de tirs au but (une première dans l'histoire de la Coupe du monde) et les échecs de Didier Six et Maxime Bossis... Et la nuit qui tombe sur Séville et sur tous les supporters franc?ais. Alors oui, ce match fait partie de la légende du football, et chacun croit en connaître le déroulement par coeur. Mais il n'a encore jamais été raconté de cette fac?on, à la première personne, par les acteurs eux-mêmes : Karl Olive donne la parole aux joueurs (Platini, Giresse, Battiston, Soler, Trésor, Rocheteau...) et à tous ceux qui, journalistes ou staff, ont vécu en première ligne le "match du siècle" et le décrivent de l'intérieur, tel qu'ils l'ont vécu sur la pelouse, sur le banc, en tribune ou dans le vestiaire, minute par minute, à la manière d'un épisode de 24 heures chrono... Un document exceptionnel, un regard inédit sur un match qui fait l'objet d'un véritable culte.

06/2022

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Pédagogie

L'exercice comparatiste en didactique. Outils et concepts pour l'étude des systèmes didactiques

Normal021falsefalsefalseFRJAX-NONE / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin-top : 0cm ; mso-para-margin-right : 0cm ; mso-para-margin-bottom : 8. 0pt ; mso-para-margin-left : 0cm ; line-height : 107% ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 11. 0pt ; font-family : "Calibri", sans-serif ; mso-ascii-font-family : Calibri ; mso-ascii-theme-font : minor-latin ; mso-hansi-font-family : Calibri ; mso-hansi-theme-font : minor-latin ; mso-bidi-font-family : "Times New Roman" ; mso-bidi-theme-font : minor-bidi ; mso-fareast-language : EN-US ; }En convoquant différentes formes de comparatisme, cet ouvrage rend visible et discute quelques démarches et concepts fondamentaux candidats à l'étude des situations d'enseignement-apprentissage en contexte scolaire ou non scolaire. En de ? pit de la varie ? te ? de leurs processus de formation historique, des outils the ? oriques qu'elles se sont forgés et de leurs insertions institutionnelles respectives, les didactiques des disciplines se sont construites autour d'un caracte`re commun : celui de conside ? rer que la nature des savoirs enseigne ? s contraint de fac ? on spe ? cifique les pratiques d'enseignement et apprentissage en classe. Si cette pre ? misse a pu, dans un premier temps, justifier le principe d'un de ? veloppement des didactiques en fonction des disciplines scolaires prioritairement, un champ scientifique peut-il, sans autre de ? bat, de ? limiter son objet d'e ? tude seulement en fonction de cate ? gories - les disciplines scolaires - produites par le champ des pratiques scolaires, lui-me^me au coeur de l'objet d'e ? tude ? Cet ouvrage positionne le programme de recherche en didactique compare ? e qui s'est de ? veloppe ? en Suisse romande, en proposant trois formes de comparatisme pour traiter de la diversite ? des conditions d'acce`s au savoir a` l'e ? cole : le croisement de perspectives théoriques pour l'e ? tude de l'entre ? e dans l'e ? crit au de ? but de la scolarite ? ; la mise a` l'e ? preuve des descripteurs d'un mode`le de l'action conjointe en didactique pour saisir les dimensions ge ? ne ? riques de la pratique enseignante au-dela` de la spe ? cificite ? disciplinaire des savoirs en jeu ; et l'étude de certaines interdépendances disciplinaires et contextuelles entre situations d'enseignement et apprentissage. A partir des exemples de recherche traités, cet ouvrage rend visible et discute quelques démarches et concepts fondamentaux candidats à l'étude des systèmes didactiques.

07/2023

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Littérature française

Justice sociale ?

Justice sociale ? Madeleine Pelletier Date de l'édition originale : 1913 Issue d'une famille pauvre, Madeleine Pelletier (1874-1939) est élevée par une mère acariâtre qui n'eut jamais aucun égard pour elle, et un père hémiplégique condamné à vivre dans un fauteuil suite à un accident vasculaire cérébral. Elle arrête dans un premier temps ses études à douze ans, délaissant le foyer familial pour côtoyer des cercles anarchistes et féministes qui seront à la source même de son militantisme. Elle parvient dans le même temps à se bâtir en autodidacte une solide culture par la fréquentation de la bibliothèque municipale de son quartier ; elle obtient son baccalauréat en candidat libre avec mention très bien, puis devient en 1906, après un combat acharné pour faire tomber les écueils autant que les préjugés, la première femme médecin diplômée en psychiatrie en France. Elle offi ciera toute sa vie contre la misère sociale, au plus près des indigents et des plus démunis. Son engagement prend également la forme de luttes, tant politiques, en militant à la SFIO puis au Parti communiste, que plus spécifiquement féministes : elle prône l'égalité intangible entre les sexes pour aboutir à l'émancipation des femmes et l'abolition défi nitive du patriarcat. Bouleversant les codes vestimentaires, elle se plaît à porter des habits masculins complétés d'un chapeau melon et d'une canne, déclarant à qui s'en offusque : " Mon costume dit à l'homme je suis ton égal " . Ses prises de position, souvent radicales et véhémentes, contre le mariage, la famille et la maternité par exemple, ou bien en faveur de l'avortement, lui valent de nombreuses inimités, y compris parfois au sein de son propre camp. Travailleuse insatiable, elle est également l'auteure de nombreux articles scientifi ques, d'essais politiques et de romans utopiques. Justice sociale ? est ainsi publié en 1913. Dans cet ouvrage, Madeleine Pelletier s'interroge sur la nécessité d'une nouvelle révolution sociale qui mettrait fin à un capitalisme hostile et funeste ; tous les progrès sociaux n'ayant été conquis que par des révolutions, il s'agirait de faire advenir une société collectiviste, car " le bien qu'elle ferait serait défi nitif, puisqu'elle donnerait à tous les humains la sécurité quant à leur vie matérielle " . La réflexion menée par Madeleine Pelletier résonne plus que jamais avec les préoccupations de notre société en quête de sens et qui cherche à se réinventer. Ce livre, réimprimé en fac-similé par Hachette-BnF, est identique à la publication originale de 1913 conservée à la Bibliothèque nationale de France. Pour découvrir tous les titres du catalogue, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr

10/2021

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Critique littéraire

Avec une légère intimité. Le concert d'une vie au coeur du siècle

Madeleine Lioux est née dans la musique. Ses parents, mélomanes tous les deux, avaient toujours imaginé pour elle un avenir de concertiste. Elle-même ne pouvait rêver mieux et s'apprêtait à suivre le chemin exigeant de l'artiste. Mais le destin allait en décider autrement. C'est par la musique qu'elle rencontre Roland Malraux, qui, assistant un soir à l'un de ses concerts, n'a pu l'oublier. Rencontre fulgurante et décisive. Le temps passé avec Roland sera magique, mais bref. Bientôt le drame frappe. Résistant de la première heure, Roland est capturé par la Gestapo, alors que, mariée depuis un peu plus d'un an, Madeleine attend leur premier enfant. Elle ne le reverra plus ; il ne connaîtra jamais son fils. Son beau-frère, l'écrivain André Malraux, le demi-frère aîné de Roland, vient de son côté de perdre la mère de ses deux jeunes garçons, Josette Clotis. Il propose à Madeleine de partager une maison. Graduellement, l'arrangement se mue en sentiments. Deux ans plus tard Madeleine et André se marient. De toutes les femmes dans la vie d'André Malraux, Madeleine, la plus discrète, est sans aucun doute celle qui, pendant plus de vingt ans, a partagé les moments les plus marquants de la vie de l'homme de lettres devenu ministre, celle qui a été à ses côtés dans les plus grands triomphes comme dans les pires épreuves. C'est elle qui l'accompagne dans tous les voyages officiels, du Japon en Chine, en Egypte, en Amérique latine, et surtout aux Etats-Unis où une magnifique entente s'établira vite entre les couples Malraux et Kennedy. C'est à New York qu'elle reprendra le fil de sa vie de musicienne, quand, quelques années plus tard, après une série de tragédies qui auront endeuillé leur entente, Madeleine et André se sépareront. Elle travaillera aux côtés du brillant chorégraphe Georges Balanchine et du grand Isaac Stern. Plus tard, c'est le Japon qui la réclamera. De ce récit fascinant, qui mêle histoire, art, politique et culture, ressort le portrait d'une femme "belle, pure, éternelle", comme le lui disait son amie Jackie Kennedy, et d'un être qui a su faire du don de soi un des plus beaux arts. Cet ouvrage, enrichi de nombreux documents d'époque issus des archives personnelles de la famille Malraux et de très beaux fac-similés, dresse aussi le portrait d'un siècle passionnant, dont Madeleine ressuscite pour nous le parfum.

10/2012

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Littérature française

Donne-moi des fils ou je meurs

Laure et Antoine s'aiment depuis la fac et suivent ensemble l'itinéraire tracé des couples heureux et bien lotis. Il est journaliste, elle travaille dans un cabinet de conseil, ils viennent d'acheter un appartement à Paris. Il a perdu son père jeune, comme elle sa mère, mais ils sont entourés par une famille nombreuse qui se réunit chaque été à Saint-Lunaire, dans la propriété de Laure, pour s'aimer, rire et se détendre. Tout bascule quand l'étape suivante de ce parcours leur est soudain barrée : avoir un enfant. Leur premier bébé meurt à trois mois in utero, le deuxième, quelques mois mois plus tard, au même âge, in utero encore, et sans explication. La toile commence à se déchirer : Laure s'enferme dans le silence, la culpabilité, l'incompréhension ; Antoine dans le travail. L'été à Saint-Lunaire, personne ne parle ; dans la maison du bonheur, les drames ne sont pas invités. Pourtant le couple tient, s'accroche pour avancer. Mais au troisième décès, à plus de quatre mois de grossesse, les analyses désignent une coupable : Laure. Elle apprend qu'elle est porteuse d'une maladie génétique et qu'elle n'a que peu de chances d'avoir un enfant en bonne santé. Le rideau tombe et Laure se retrouve seule face à elle-même, incapable de faire le deuil de son désir d'être mère. Alors commence un parcours du combattant bien loin de l'horizon de bonheur espéré. Inspirée de sa propre vie, Maud Jan-Ailleret déroule ici l'histoire d'une femme face à son corps et à son impuissance. Sans fard, elle raconte à travers le destin de sa narratrice une expérience que tant de femmes aujourd'hui endurent souvent sans en parler : les examens cliniques répétés, les curetages, bilans sanguins et autres analyses, la honte sociale face aux autres, celles ayant réussi à devenir mères, les familles heureuses qu'on envie, le malaise des proches autour, le couple qui s'étiole et la mort qui revient. Elle dit l'isolement et l'obsession folle, mais aussi le courage et la foi qu'elle ira puiser en elle et dans son couple pour se relever. Car malgré la douleur, c'est un texte aussi puissant que lumineux que l'auteur signe ici ; la formidable histoire d'amour d'un couple que le sort frappe sans abattre, le portrait d'une mère empêchée mais non moins femme, qui fera triompher la vie.

05/2019

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Egypte

Les "Magasins nord" de Thoutmosis III à Karnak. Relevés épigraphique et photographique (MNs, n° 1-72)

Les "Magasins nord" de Thoutmosis III sont un ensemble de huit salles accessibles par le couloir périmétral de l'enceinte en grès du temple d'Amon-Rê à Karnak. Ce volume livre pour la première fois l'ensemble de la matière épigraphique, en grande partie inédite, de ce secteur et une couverture photographique complète d'un important programme de restauration et de conservation. Les " Magasins nord " de Thoutmosis III sont un ensemble de huit salles accessibles par le couloir périmétral de l'enceinte en grès du temple d'Amon-Rê à Karnak. Bâties par Thoutmosis III pendant son règne autonome après la disparition de la reine Hatchepsout, ces salles forment un complexe à l'accès restreint qui a subi plusieurs transformations architecturales dont les plus remarquables sont la modification de son accès ouest au cours du règne même de Thoutmosis III et la décoration d'une des salles du complexe par Ptolémée XI Sôter II près de quatorze siècles après sa construction. Cet ensemble entretient des liens étroits avec les autres structures du règne de Thoutmosis III dont l'Akh-menou, nouveau coeur cultuel du temple d'Amon-Rê, mais aussi avec les zones d'accès et le centre du temple de Karnak. Ce volume livre pour la première fois l'ensemble de la matière épigraphique, en grande partie inédite, de ce secteur (fac-similés, textes hiéroglyphiques en ligne et traduction commentée) ainsi qu'une couverture photographique complète, réalisée après l'achèvement, en 2016, d'un important programme de restauration et de conservation. -- The "Northern Storerooms" of Thutmosis III are a set of eight chambers accessible through the corridor within the sandstone enclosure of the Temple of Amun-Re at Karnak. Built by Thutmosis III during his autonomous reign after the death of Queen Hatshepsut, these chambers form a complex with restricted access that underwent several architectural transformations. Among the most remarkable are the modification of its western entrance during Thutmosis III's own reign and the decoration of one of the chambers by Ptolemy XI Soter II, nearly fourteen centuries after its construction. This complex maintains close connections with other structures from the reign of Thutmosis III, including the Akh-menu, the new cultic center of the Temple of Amun-Re, as well as the access areas and the central part of the Karnak Temple. This volume presents, for the first time, all of the epigraphic material, largely unpublished, from this sector (including facsimiles, hieroglyphic texts, and translations), along with complete photographic coverage, undertaken after the completion of a major restoration and conservation programme in 2016.

02/2024

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Littérature Allemande

La lumière des jardins. Edition bilingue français-allemand

Utz Rachowski a écrit deux nouvelles sur des journées déterminantes de l'histoire allemande et européenne : l'une, intitulée " Les voix de l'été ", sur le 13 août 1961, premier jour de la fermeture des frontières occidentales de la RDA et de la construction du Mur à Berlin ; l'autre, intitulée " Le dernier jour de l'enfance ", sur le 21 août 1968, premier jour de l'invasion de la Tchécoslovaquie par les troupes du pacte de Varsovie. Dans les deux cas, ces journées d'été ont été traumatisantes pour la RDA, mais aussi pour l'Europe et l'utopie socialiste : l'une, en entravant la liberté de mouvement des citoyens de RDA, l'autre, en réprimant le printemps de Prague, mettaient fin pour beaucoup aux espoirs d'un socialisme à visage humain en Allemagne et en Europe de l'Est. Ces journées représentent les premières blessures de l'histoire dans la jeune existence de l'auteur. Né en 1954 à Reichenbach dans le Vogtland, région de RDA limitrophe de la Tchécoslovaquie, Utz Rachowski a sept ans en 1961, 14 ans en 1968. Dans ces deux nouvelles, largement autobiographiques, l'histoire s'invite à l'improviste au beau milieu des vacances d'été et des fêtes d'anniversaire, fige le temps, à jamais divisé désormais entre un avant et un après. Les chars qui traversent sa ville pour se diriger vers la frontière tchécoslovaque labourent de leurs chenilles la route bordant le lotissement où il grandit, à une centaine de mètres de la maison de sa grandmère. L'oeil de l'enfant enregistre ces ruptures avec une précision sismographique. L'onde de choc de cet ébranlement traversera son oeuvre jusqu'au bout. 8 – Préface Préface – 9 Mais ce ne sont pas les seules blessures dans la jeunesse de l'auteur, et les suivantes trouveront également le chemin de ses écrits. Adolescent rétif à l'embrigadement, il est interrogé dès l'âge de 16 ans par la Stasi et renvoyé peu après de la FDJ et du lycée. Motif : une supposée menace de " contamination idéologique " de ses camarades de classe. Quelques années plus tard, en 1978, après avoir rattrapé son bac par d'autres voies, il sera également renvoyé de l'université, pour manque d'" esprit partisan ". Arrêté en 1979, il est condamné en 1980 à 27 mois de prison pour rédaction et diffusion de poèmes. Au total, il effectuera un an et deux mois de prison avant d'être libéré sous la pression d'écrivains dissidents déjà exilés à Berlin-Ouest, parmi lesquels Reiner Kunze, Jürgen Fuchs et le chanteur Wolf Biermann, et d'amnesty international : racheté par la RFA, il est expulsé du pays et interdit de séjour en RDA, et ne pourra pas retourner dans sa ville et son pays avant décembre 1989. Exilé à Berlin-Ouest, il y sera rejoint un peu plus tard par sa femme, elle aussi emprisonnée quelques semaines en 1979, et leur première fille, née pendant qu'il était en prison. La sélection de poèmes que nous présentons ici donne une idée de la centralité de cette blessure. Utz Rachowski fait partie de ces écrivains marqués dans leur biographie et leur oeuvre par un événement singulier, guerre, déportation, génocide, chute d'un mur ou d'une dictature, révolutions ou décolonisations plus ou moins pacifiques. Dans son cas, il s'agit des blessures infligées par le système répressif du socialisme " réellement existant ", le Mur, les chars, la prison, l'exil. Face à cela, Utz Rachowski a déployé une écriture largement autobiographique, qui enregistre avec une précision et une sensibilité aiguës l'impact des événements et tente par l'écriture de sauver ce qui peut l'être. Auteur de RDA au regard tourné tant vers l'Ouest que vers l'Est de l'Europe, il s'inscrit aussi dans la catégorie des auteurs blessés dont les oeuvres maintiennent résolument vivante la petite flamme de l'humanité, tel cet enfant qui, dans une de ses nouvelles, cherche à tout prix, à l'approche des brouillards de l'automne et de l'hiver, à préserver la " lumière des jardins ". Ces ombres et cette lumière se retrouvent dans la plupart de ses textes : écrits de témoignage ou de documentation, essais, récits de fiction, poèmes. C'est le cas des textes que nous publions ici, qui cherchent à donner un aperçu représentatif de sa production : les deux nouvelles sur les étés 1961 et 1968, un récit sur les expériences de la prison et de l'exil, une sélection de courtes nouvelles sur l'enfance écrites dans les années 1990, une quinzaine de poèmes choisis au fil de cinq décennies d'écriture, enfin des extraits de son dernier recueil, consacré à l'affection entre un écrivain et un animal de compagnie, le chien Suki.

03/2021

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Littérature française

Vie de Madame de Lafayette et de sa mère la Duchesse d'Ayen

Vie de Madame de Lafayette. Madame de Lasteyrie Date de l'édition originale : 1869 Cet ouvrage est le fruit d'un récit à plusieurs voix, et c'est d'abord celui de la vie de la duchesse d'Ayen par sa fi lle, Marie Adrienne Françoise de Noailles, à qui sa propre fi lle rend à son tour hommage en prenant la plume pour évoquer le destin exceptionnel de sa famille dans les méandres de la Révolution française. Marie Adrienne Françoise de Noailles devient marquise de La Fayette en 1774 suite à son mariage avec Gilbert du Motier de La Fayette, qui n'est autre que le héros de la guerre d'Indépendance des Etats-Unis, au cours de laquelle il joua un rôle décisif en combattant aux côtés de Georges Washington. Revenu d'une Amérique victorieuse et libre, La Fayette s'engage pour la Révolution française et commande la Garde nationale créée en 1789 ; mais ses convictions politiques l'entrainent, lui et sa famille, dans de tristes péripéties. En effet ne faisant pas l'unanimité auprès de tous malgré ses opinions favorables à la Révolution, il demeure trop modéré, fi dèle au roi et aspirant à la mise en place d'une monarchie constitutionnelle. Adulé du peuple encore peu de temps auparavant, il devient impopulaire après avoir dû proclamer la loi martiale en 1791 pour mettre fin à des débordements. Ne pouvant se défaire des manoeuvres politiques de ses opposants, il est déclaré " traître à la Nation " en 1792 et ne peut que s'exiler. Il se fait arrêter par les Autrichiens et enfermer dans plusieurs prisons, dont celle d'Olmütz, où sa femme et ses fi lles sont contraintes de l'y rejoindre en 1795. La marquise de La Fayette, emprisonnée dans des conditions précaires, n'a d'autre choix que d'écrire en secret, dans les marges d'un livre, à l'aide d'un cure-dent et d'encre de Chine : elle raconte la vie de sa mère la duchesse d'Ayen, qui a été guillotinée en 1794, victime de la Terreur. Libérée, de retour à Paris, la marquise amende son texte avant de le publier clandestinement pour un cercle restreint d'amis. Sa fille, Madame de Lasteyrie, apporte son témoignage sur l'histoire de sa mère et de son incarcération, et rend compte des vicissitudes d'une période tourmentée et complexe. Ces mémoires nous laissent entrevoir, sur trois générations, la vie de ces femmes emportées dans le tumulte de l'Histoire. Ce livre, réimprimé en fac-similé par Hachette-BnF, est identique à la publication originale de 1869 conservée à la Bibliothèque nationale de France. Pour découvrir tous les titres du catalogue, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr.

09/2021

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Ethnologie et anthropologie

Cultures et guérisons. Éric de Rosny - L'intégrale

"Là où les racines de la tradition restent vivantes, le grand arbre Afrique, si dangereusement secoué par les vents contraires, peut plier mais ne pas rompre". Né dans une famille aristocratique française, bouleversé par ce qu'il a vécu pendant la Guerre d'Algérie, Eric de Rosny part au Cameroun pour y enseigner dans un collège jésuite de Douala. La crise d'un élève, un soir au dortoir, étrangement secouru par ses camarades, lui fait ressentir la distance culturelle immense qui le sépare de ses élèves. Il s'installe alors dans un quartier de la ville pour en apprendre la langue locale. Il y découvre, fasciné, la vie quotidienne et ses traditions, notamment la connaissance des plantes qui guérissent, et la lutte contre l'emprise malfaisante de la sorcellerie. Il est ainsi initié au monde de la nuit. A la fin de sa vie, il est consacré beyoum ba bato, c'est-à-dire sage et homme-souche. Tout au long de ce chemin, Eric de Rosny consigne tout ce qui risquerait de s'oublier de la mémoire culturelle et, avec des chercheurs africains, il conduit des travaux en botanique, en droit, mais aussi sur les grands récits de la Tradition. La compréhension de l'héritage culturel est mise constamment en défi, non sans angoisse et parfois avec violence, par les bouleversements majeurs de la modernité : exode urbain, extension de la médecine des hôpitaux, système judiciaire importé, nouveaux mouvements religieux, transformations des relations familiales. Il observe aussi l'attrait croissant de la migration internationale qui emporte avec elle la sorcellerie sur d'autres terres. Cet ouvrage rassemble pratiquement tous les articles d'Eric de Rosny, jusqu'ici uniquement publie ? s de fac ? on disperse ? e dans de multiples revues africaines ou internationales ; ils ont été regroupés par des chercheurs de l'Université de Neuchâtel Avec un grand sens de la narration, a` travers chacun de ces tableaux a` l'e ? criture cisele ? e, de Rosny s'efforce de faire voir - presque sentir - ce qu'il de ? couvre, en ne cachant pas la difficulte ? des rencontres et les multiples questions qui se posent a` lui en tant qu'anthropologue et je ? suite. La première partie du livre comprend e ? galement deux pre ? faces par Prince Rene ? Douala Manga-Bell et Jean Benoist, ainsi que des "Regards" , e ? crits par des spe ? cialistes qui ont bien connu Eric de Rosny : Roberto Beneduce (Universite ? de Turin), Jacques Fe ? dry, s. j. , Peter Geschiere (Universite ? d'Amsterdam), Emile Kenmogne (Universite ? de Yaounde ? I et Universite ? de Paris Est Marne-la-Valle ? e), Berthe Elise Lolo (Psychiatre a` l'EPSMD de Pre ? montre ? et docteur en anthropologie psychanalytique), Thomas The ? ophile Nug Bissohong (Universite ? de Douala) ainsi que Gilles Se ? raphin (Universite ? de Paris Nanterre).

11/2022

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Littérature française

Notes d'une frondeuse : (de la Boulange au Panama) (Éd.1894)

Notes d'une frondeuse. Séverine Date de l'édition originale : 1894 Caroline Rémy (1855-1929) eut une enfance morne et triste auprès de parents conformistes qui l'enjoignent de choisir entre devenir institutrice ou se marier avec un employé du gaz. Voulant s'affranchir de l'emprise parentale, elle opte pour le mariage, pensant accéder à une forme de liberté : c'est un échec et le couple se sépare au bout de quelques mois. Elle rencontre par la suite Adrien Guebhard, professeur en médecine issu d'une riche famille suisse, qu'elle épouse en 1884 quand la loi Naquet autorisant le divorce lui permet de mettre fin officiellement à son premier mariage. C'est à Bruxelles, en 1879, qu'elle fait la connaissance de Jules Vallès, alors en exil car proscrit pour son implication dans la Commune huit ans plus tôt. De cette rencontre naît une amitié sincère et décisive pour Caroline Rémy : elle apprend avec lui non seulement le métier de journaliste mais découvre également la pensée socialiste et le militantisme. Ils vont à eux deux relancer Le Cri du peuple, un quotidien populaire d'extrême gauche fondé par Vallès et qui avait connu un énorme succès dans le Paris insurgé de 1871. Caroline Rémy signe d'abord ses premiers articles du nom de " Séverin " , avant d'adopter défi nitivement celui de " Séverine " en 1883. Après la mort de Vallès en 1885, elle reprend pendant un temps la direction du Cri du peuple, devenant ainsi la première femme à diriger un quotidien. Auteure très prolifi que, à la plume engagée et passionnée, elle signera plusieurs milliers d'articles au cours de ses nombreuses collaborations avec différents journaux. A partir de 1897, elle participe ainsi à une autre grande aventure éditoriale, celle de La Fronde, premier quotidien en France - le second dans le monde - à être entièrement administré et conçu par des femmes. Séverine donne voix à toutes les luttes contre les injustices dont sont victimes les femmes, emprisonnées dans le carcan d'une société conservatrice. Notes d'une frondeuse est publié en 1894 et rassemble certains articles écrits par Séverine. Avec son acuité de journaliste, elle fait la chronique d'une époque marquée par le boulangisme, mouvement populaire du nom du général Boulanger qui, avec ses velléités antiparlementaristes, invectiva les institutions de la Troisième République, avant de se suicider en 1891 suite au décès de sa maîtresse. Cet ouvrage demeure encore aujourd'hui une lecture passionnante pour revivre cette fi n de siècle au plus près des événements. Ce livre, réimprimé en fac-similé par Hachette-BnF, est identique à la publication originale de 1894 conservée à la Bibliothèque nationale de France. Pour découvrir tous les titres du catalogue, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr.

08/2021

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sociologie du genre

L'émancipation sexuelle de la femme

L'émancipation sexuelle de la femme. Madeleine Pelletier Date de l'édition originale : 1911 Féministe, antimilitariste, socialiste, franc-maçonne, autrice et essayiste, Madeleine Pelletier (1874-1939) s'est battue sur tous les fronts pour défendre ses idées, avec une conviction et une force de caractère qui sont la marque des plus grands intellectuels engagés. Née à Paris en 1874 de parents pauvres, au sein d'une famille très nombreuse, Madeleine Pelletier se retrouve presque immédiatement livrée à elle-même. En constant confl it avec sa mère dévote et royaliste, elle fréquente la bibliothèque de son quartier pour s'instruire par elle-même. A l'âge de douze ans, alors qu'elle a quitté l'école, elle fait la rencontre de groupes anarchistes puis féministes, auprès desquels elle va forger sa pensée, mais aussi découvrir le militantisme. En 1897, elle obtient son baccalauréat en autodidacte, poursuit ses études jusqu'à devenir, en 1906, la première femme médecin diplômée en psychiatrie. Elle se consacrera à cette discipline le restant de sa vie, avant d'être à son tour internée contre sa volonté. En parallèle de sa carrière médicale, Madeleine Pelletier s'investit dans divers mouvements pour défendre les idées féministes, socialistes ou encore anarchistes. Elle intègre la franc maçonnerie en 1904 en rejoignant la seule loge autorisée aux femmes, souhaitant leur ouvrir davantage les portes de cette Société. Révulsée par le concept des rôles genrés, elle se met par provocation à porter le pantalon malgré l'interdiction alors en vigueur à l'encontre des femmes. Elle est également une autrice prolifi que qui rédige non seulement des articles scientifi ques mais aussi un grand nombre d'essais en faveur de la cause féministe. Elle défend par exemple en 1909 l'accès aux urnes pour toutes dans La Question du vote des femmes. La maternité étant pour elle à l'origine de l'oppression et de l'asservissement des femmes, elle écrit aussi Le Droit à l'avortement en 1913. Dans L'Emancipation sexuelle de la femme, Madeleine Pelletier plaide pour l'indépendance vis-à-vis des hommes, se scandalise de l'autorité patriarcale, du concept de virginité, de la condition des épouses délaissées, des inégalités conjugales, de l'objectifi cation et de la culpabilisation des femmes. Radicale, déterminée parfois jusqu'à en devenir intransigeante, Madeleine Pelletier soutient avec ferveur et conviction des positions qui sont encore au coeur des débats du XXIe siècle et qui suscitent toujours un dialogue parfois féroce entre conservateurs et progressistes. Ce livre, réimprimé en fac-similé par Hachette-BnF, est identique à la publication originale de 1911 conservée à la Bibliothèque nationale de France. Pour découvrir tous les titres du catalogue, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr.

08/2021

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Histoire des idées politiques

Les droits de la femme. A la Reine

Les droits de la femme. A la reine. Olympe de Gouges Date de l'édition originale : 1791 Olympe de Gouges (1748-1793) reste encore aujourd'hui l'une des fi gures les plus marquantes du féminisme. Femme de lettres ayant fi ni par se politiser, elle s'est illustrée par de nombreuses prises de position en adéquation avec ses idées progressistes et humanistes. Née à Montauban, c'est en 1766 que Marie Gouze, alors jeune veuve, se rend à Paris sous le nom qu'on lui connait aujourd'hui. C'est d'abord en tant que dramaturge qu'elle entame sa carrière tant littéraire que militante : le théâtre était alors un espace privilégié pour défendre des idées novatrices et audacieuses, Olympe de Gouges le fera parfois au péril de sa liberté, si ce n'est de sa propre vie. Elle se fait ainsi remarquer en 1792 pour sa pièce abolitionniste L'Esclavage des noirs, ou l'heureux naufrage. La pièce fait scandale auprès des esclavagistes, elle évite l'embastillement de peu, ne devant son salut qu'à l'intervention de quelques protecteurs influents. Elle ne cessera dès lors, toute sa vie, de se battre pour la liberté des opprimés. Mais Olympe de Gouges est surtout connue pour son engagement en faveur de l'égalité des sexes. Les Droits de la femme est ainsi une longue lettre rédigée en 1791 à l'attention de la reine Marie-Antoinette, dans laquelle elle propose une Déclaration des droits de la Femme et de la Citoyenne en réponse à la fameuse Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen publiée en 1789. Véritable plaidoyer en faveur de l'égalité, elle revendique le droit des femmes à travailler, mais aussi à s'investir en politique comme les hommes, car pour elle, " la femme a le droit de monter sur l'échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la Tribune " . Elle milite par ailleurs en faveur d'un " contrat social de l'homme et de la femme " pour remplacer le mariage patriarcal, soutient le droit au divorce, défend les minorités, le droit de vote des femmes ou encore le droit de propriété. Les idées d'Olympe de Gouges résonnent, encore aujourd'hui, au coeur d'un mouvement féministe en prise avec des revendications propres au XXIe siècle mais qui restent fondamentalement intemporelles, tout comme les idées résolument visionnaires et humanistes d'une femme guillotinée pour s'être élevée contre la violence d'une dictature allant à l'encontre de ses principes. Ce livre, réimprimé en fac-similé par Hachette-BnF, est identique à la publication originale de 1791 conservée à la Bibliothèque nationale de France. Pour découvrir tous les titres du catalogue, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr.

08/2021

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Littérature française

L'émancipation de la femme, ou Le testament de la paria

L'émancipation de la femme ou le testament de la paria. Flora Tristan Date de l'édition originale : 1846 Flora Tristan (1803-1844) est sans doute l'une des militantes féministes les plus actives de la première moitié du XIXe siècle. Née d'une mère française et d'un riche planteur péruvien, elle entame sa vie avec les difficultés liées à son statut d'enfant illégitime. Cette situation précipite son mariage, à seulement dix-sept ans, avec André Chazal, graveur en imprimerie. Mais cette union est un véritable désastre. L'homme, jaloux et irascible, bat Flora Tristan et la séquestre. En 1825, alors enceinte, elle parvient à s'enfuir avec ses enfants : elle ne reviendra jamais auprès de lui malgré les menaces et se déplace constamment sous des noms d'emprunt. André Chazal tente malgré tout de la tuer d'un coup de revolver, lui laissant une blessure qui précipitera son décès quelques années plus tard. Contrainte de s'expatrier pour fuir la violence de son mari, elle se rend d'abord en Angleterre, puis au Pérou. Femme de lettres, elle relate dans ses écrits ses impressions de voyage, ses observations et ses réflexions sur le monde qui l'entoure et qu'elle n'a cessé de questionner. Elle affirme être tout à la fois " Aristocrate déchue, Femme socialiste et Ouvrière féministe " , et s'oppose à toutes les formes d'exclusion. Ses combats affl eurent dans chacune de ses oeuvres : elle qui n'a pas pu recevoir d'instruction milite pour l'éducation des femmes et se bat pour l'interdiction de l'esclavage. Souhaitant partir à la rencontre du prolétariat pour bâtir les fondements d'un socialisme utopique, elle débute un tour de France, inachevé à cause de son décès en 1844, alors qu'elle n'a que quarante-et-un ans. L'Emancipation de la femme est publié à titre posthume en 1845 et se fait l'écho de toutes les luttes courageuses que Flora Tristan a pu mener en faveur de l'affranchissement des femmes. Elle témoigne de toutes les injustices qu'elle a pu subir, mais malgré sa résilience, ne peut que constater son épuisement face à une société encore trop conservatrice : " A moi aussi il me faut un calvaire pour y proclamer, en mourant, l'émancipation de la femme ! " . Universelles, intemporelles, les convictions de la paria qu'elle revendiquait être nous parviennent et réson nent encore aujourd'hui. Ce livre, réimprimé en fac-similé par Hachette-BnF, est identique à la publication originale de 1846 conservée à la Bibliothèque nationale de France. Pour découvrir tous les titres du catalogue, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr

10/2021