Recherche

Lynn Painter

Extraits

ActuaLitté

Littérature française

En parlant de Terre-Neuve. Souvenirs de jeunesse

Mathieu Foliot, pêcheur né à Granville le 1er avril 1801, et fils unique s'installe à Saint-Pierre après la restitution des Iles Saint-Pierre et Miquelon à la France en 1816. En 1826, Mathieu prend pour épouse une jeune fille de Nouvelle Ecosse, puis le temps a passé. La famille s'est développée à Saint-Pierre d'abord et ensuite s'est répandue dans la partie Est du Canada. Né à Saint-Pierre en 1937, Georges Foliot, petit fils d'une Terre-neuvienne, est le premier de la famille à venir en France, près de 140 ans plus tard, en 1955, pour y poursuivre ses études avant de retourner en Amérique du Nord. En 1959, il épouse à Londres, une Anglaise née dans la capitale du Royaume-Uni, reçoit son diplôme d'architecte d'intérieur à l'Ecole Boulle en 1962 et décide de rester en Europe pour exercer sa profession. Cela ne l'empêche nullement de revenir auprès des siens selon ses disponibilités. En 1966, Il entre à la RATP au bureau d'études d'aménagement pour la construction du RER et y fera toute sa carrière - sera entre autres architecte du métro du Caire où il résidera, puis de Téhéran avec d'autres architectes, et, aménagera les grandes opérations d'animation culturelle (Auber, Châtelet Les Halles en particulier). Il terminera ses activités en tant que maître d'oeuvre général de l'opération Gare de Lyon "pôle multimodal" comportant cinq chantiers importants. Dans ce récit, il nous décrit sa séparation d'avec son île natale et de son île voisine Terre-Neuve en relatant son arrivée et ses premières années en Europe.

01/2011

ActuaLitté

Religion

Pour l'amour de l'Eglise. Entretiens avec Annie Laurent

L'amour de l'Eglise unifie une vie singulière où l'exigence de la réflexion étaye la radicalité des choix. Christian Laffargue, alors très intégré dans le monde brillant et ouvert des relations publiques, inscrit un soudain appel au sacerdoce dans le cadre austère du séminaire d'Ecône fondé par Mgr Lefebvre. Il le quitte lors de la rupture avec le Vatican et fonde avec quelques confrères la Fraternité Saint-Pierre destinée à accueillir les prêtres qui veulent rester fidèles à Rome sans abandonner la liturgie traditionnelle. Aujourd'hui, il s'en est éloigné pour rejoindre le clergé diocésain où il exerce son ministère. Inclassable, il défend la mémoire de Mgr Lefebvre, qu'il a pourtant quitté, en montrant comment il est entré en dissidence. Supérieur d'une maison de retraites spirituelles dans la mouvance traditionnelle, il noue à Lyon des relations privilégiées avec le cardinal Decourtray. Il change pour rester fidèle : mieux, sa foi, ses convictions expliquent une démarche qui va de commencements en commencements. Tout au long de son itinéraire, et donc des différents chapitres du livre, l'abbé Laffargue pose sur les personnes et surtout sur les événements un regard d'une singulière acuité. Les grands débats qui agitent l'Eglise postconciliaire le trouvent à l'affût de tout ce qui blesse la vérité. Homme de conviction et de foi, il est surtout un homme de fidélité au Magistère qui passe avant les alliances de circonstances. Sur la liturgie, l'œcuménisme, la vie sacerdotale, on le trouve souvent là où on ne l'attendait pas. Disciple, il passe, ne s'attarde pas et dérange.

02/1999

ActuaLitté

Histoire de France

Pérégrinations d'un enfant juif de 1939 à 1945

Les années passent... les témoins de la Shoah disparaissent... Toute leur enfance, mes trois filles m'ont écouté raconter comment j'avais eu la chance de survivre durant l'Occupation et sous le régime de Vichy, quand ma vie et celle des miens étaient en péril uniquement parce que nous étions juifs. En 2005, j'ai voulu transmettre ce récit à mes huit petits-enfants, à qui j'ai dédié ces Mémoires, pour leur montrer comment j'ai dû, entre 7 et 12 ans, acquérir la maturité suffisante pour affronter le danger, de la traversée clandestine de la ligne de démarcation en 1941 à celle de la frontière suisse en 1944, tout en changeant plusieurs fois de domicile, d'école, de milieu, et en restant constamment sur le qui-vive, à la campagne comme en ville. Ma survie, je la dois bien sûr à mes parents, et particulièrement à mon père, qui sentait le danger et trouvait l'échappatoire. Lui-même se sauva du pire par trois fois, dont lors de la rafle de la rue Sainte-Catherine à Lyon, le 9 février 1943. Au-delà de ces souvenirs, j'ai aussi voulu raconter mes origines et fait traduire le début des Mémoires que mon grand-père paternel a écrites en yiddish alors qu'il était caché en famille dans un village du Lot-et-Garonne, de 1942 à 1944. Les photos de 1945 à 2020 illustrent ma résilience après la guerre et l'élargissement de ma famille jusqu'aux deux arrière-petits-fils : Virgile-Lejb, prénom de mon père, et Noah. Autant de victoires sur les menées exterminatrices nazies. Albert Lamantowicz, décembre 2020

12/2020

ActuaLitté

Cinéma

Moyen Age et Renaissance au cinéma. L'Angleterre, partie 1

Cette filmographie analytique réunit un siècle de cinéma, de téléfilms, de séries et de docu-fictions - plus de 225 titres - qui racontent, réarrangent, réinventent huit siècles d'histoire mouvementée des îles britanniques. L'écran fait revivre les razzias sauvages des pirates scandinaves en Northumbrie (inoubliable Kirk Douglas dans "Les Vikings" en 1958, mais aussi Travis Fimmel dans la récente télésérie), la résistance que leur oppose Alfred le Grand (joué par David Hemmings en 1969), la promenade forcée de Lady Godiva nue à travers les rues de Coventry (troublante Maureen O'Hara en 1955), puis, après la conquête normande, surtout l'âge des Plantagenêt angevins, ces rois maudits dont l'empire comprend toutes les terres anglo-normandes et la moitié de l'Hexagone sur le continent. On redécouvre l'assassinat de l'archevêque Thomas Becket sur ordre de son ancien ami Henry II (Richard Burton et Peter O'Toole dans "Becket", 1964), les déchirements familiaux du clan royal dans "Le Lion en hiver" (avec Katharine Hepburn en Aliénor d'Aquitaine, 1968), suivis des effets catastrophiques de l'absence de Richard Coeur de Lion aux Croisades et son enlèvement sur le chemin du retour, qui incite son frère Jean sans Terre à usurper le trône. C'est la toile de fond des exploits du chevalier saxon Ivanhoé (création de Sir Walter Scott, idéalement campé par Robert Taylor en 1952), période troublée sur laquelle se greffe la rébellion des hors-la-loi menés par Robin des Bois, l'archer légendaire terré dans sa forêt de Sherwood - un rôle repris à l'écran par Douglas Fairbanks, Errol Flynn, Sean Connery, Kevin Costner, Russell Crowe et quelques 90 autres acteurs !

12/2017

ActuaLitté

Histoire de France

Changer le monde, changer sa vie. Enquête sur les militantes et militants des années 1968 en France

Cinquante ans après Mai 1968, que sont les militants devenus ? Après avoir jeté toutes leurs forces dans la bataille, cru souvent en l'imminence d'une révolution, suspendu longtemps leurs investissements scolaires, professionnels, voire affectifs pour "faire l'histoire", comment ont-ils vécu l'érosion des espoirs de changement politique ? La force de ce livre tient à un triple déplacement du regard - de Paris aux régions, des têtes d'affiche aux militants ordinaires, de la crise de mai à la séquence historique 1966-1983 - autant qu'à la richesse du matériau exploité : un dépouillement d'archives le plus souvent inexplorées, comme les documents déclassifiés des Renseignements généraux et des centaines de récits de vie recueillis à Lille, Lyon, Marseille, Nantes et Rennes auprès de militants des syndicats ouvriers, des gauches alternatives et du mouvement féministe. Cette mosaïque d'histoires constitue la chair de ce livre et permet de brosser un portrait non impressionniste des soixante-huitards, de leur carrière professionnelle, de leur vie affective, de la continuité de leurs engagements, apportant des réponses enfin étayées aux questions suivantes : la vie des soixante-huitards a-t-elle été bouleversée ou simplement infléchie par le militantisme corps et âme des années 1970 ? En ont-ils tiré profit ou le déclassement social fut-il le prix à payer ? Face aux convictions politiques d'antan, les militants font-ils figure d'apostats ou sont-ils toujours ancrés dans un rapport critique au monde social ? Peut-on dire qu'il existe une génération 68 ou n'est-ce qu'un mythe recouvrant d'un voile épais une hétérogénéité de personnes plus grande qu'on ne l'imaginait ?

03/2018

ActuaLitté

Beaux arts

9 histoires. Edition bilingue français-anglais

Ce catalogue est le résultat de neuf conversations entre Lee Mingwei et neuf conservatrices et directrices d'institutions - Adeline Lépine (responsable de la plateforme Veduta / Biennale de Lyon), Christine Macel (conservatrice en chef, Centre Pompidou), Limor Tomer (responsable des arts vivants, Metropolitan Museum, New York), Suhanya Raffel (directrice, M+, Hong Kong), Kathryn Weir (directrice du Département du développement culturel du Centre Pompidou), Eugenie Tsai (conservatrice en chef, Brooklyn Museum), Stephanie Rosenthal (directrice, Gropius-Bau, Berlin), Mami Kataoka (conservatrice en chef, Mori Art Museum), ainsi que Simon Maidment (conservateur en chef, National Gallery of Victoria, Melbourne) - et l'un des interprètes de Mingwei, Jean-Gabriel Manolis. Ces conversations racontent des histoires de rencontres et de maladresse, de moments de délices et de chagrin, de joie et de violence. The Moving Garden, Histoires du soir, When Beauty Visits et Sonic Blossom parlent de la question de l'offrande ; Bodhi Tree Project et Our Labyrinth, de celle d'être face au monde ; The Letter Writing Project, Guernica in Sand et The Mending Project abordent les idées de pardon, d'inclusion et de réparation. Chaque projet doit être pris comme une invitation à un voyage intérieur et sensible. Neuf conversations pour des milliers d'expériences, de rencontres et de possibilités : autant d'histoires du monde au fil du temps, créées par et pour les gens, à partager, à raconter - à vivre. Ou comme John Cage l'a dit un jour : "Les émotions - l'amour, la joie, l'héroïsme, l'émerveillement, la tranquillité, la peur, la colère, la tristesse, le dégoût - font partie du public". (Silence : Lectures and Writings, 1961) Nicolas Garait

10/2018

ActuaLitté

Autres médecines

Autobiographie du fondateur de l'ostéopathie. Edition revue et corrigée

Andrew Taylor Still (1828-1917), le fondateur de l'ostéopathie, a vécu dans l'Ouest américain à l'époque héroïque des pionniers de la "frontière" et de la guerre de Sécession. Dans son Autobiographie, il évoque d'abord son enfance, son cheminement, les épreuves qui ont motivé sa recherche, les résistances de ses contemporains, et comment il en vint à découvrir les principes essentiels de l'ostéopathie, ceux qui régissent le fonctionnement de la vie, de l'état de santé et de maladie. Ce récit fascinant de la naissance de l'ostéopathie, replacée dans son cadre naturel, est complété par une série de conférences dans lesquelles Still présente ce qui était à ses yeux les fondements de l'ostéopathie, et sa différence radicale avec la médecine. Cet ouvrage majeur, où souffle l'esprit de l'ostéopathie, a été traduit en français par Pierre Tricot en 1998, inaugurant ainsi une série de traductions qui ont permis aux lecteurs francophones d'accéder aux ouvrages fondateurs de l'ostéopathie. Cette nouvelle édition critique établie par Jean-Marie Gueullette bénéficie des recherches historiques menées depuis lors et de l'expertise de l'Ecole de traduction et relations internationales de l'Université Catholique de Lyon. Elle comprend la traduction révisée, une nouvelle introduction et de nouvelles notes identifiant les variantes des premières éditions, donnant les références des citations ainsi que des informations biographiques et des citations de documents. Cet appareil critique, indispensable pour replacer l'oeuvre dans son contexte, en permet une meilleure appréciation reposant sur des bases solides. Cette nouvelle édition révisée de l'Autobiographie de A. T. Still reproduit les illustrations de l'édition originale.

01/2017

ActuaLitté

Déportation

Le crime contre l'humanité Ned. Le crime d'être né

NOUVELLE EDITION Un collectif d'avocats met à la disposition de tous les lycéens ce grand texte d'André Frossart Résistant, André Frossard fut arrêté par la Gestapo de Lyon en 1943 et interné dans la "Baraque aux juifs" de la prison de Montluc. Il y accueillit le professeur Marcel Gompel, dont les avocats étaient Alain Feder et Christian Charrière-Bournazel, Marcel Gompel mourut entre les bras d'André Frossard dans d'horribles souffrances, après avoir été torturé par Klaus Barbie. C'est pour lui qu'André Frossard vint témoigner en 1987 au procès Barbie. Son témoignage inoubliable et son oeuvre intitulée Le Crime contre l'Humanité éditée l'année suivante sont réunis dans cet ouvrage. Sa définition de la victime tient en quelques mots : elle est coupable du "crime d'être né(e)".Le crime contre l'humanité serait-il une composante même de l'humanité ? Qu'est-ce que le crime contre l'humanité ? L'histoire du 20e siècle, champion toute catégorie du massacre de masse, nous interroge. Outre la Shoah, dont seuls 25% des lycéens ont entendu parler, certains sont aujourd'hui oubliés ou en passe de l'être : le massacre des Arméniens, celui des Héréros et des Namas en Namibie, l'enrôlement de force entre 1942 et 1945 de plus de 2,7 Millions de Chinois, le génocide Khmer, les Tutsis éradiqués par les Hutus... L'ouvrage de Frossard comme son témoignage constituent une sorte de point de départ d'une réflexion toujours plus exigeante, à la fois sur ce qui s'est passé et sur la constance de ces horreurs.

11/2022

ActuaLitté

Romans historiques

Claude Henrion

L'auteur a hérité de correspondances familiales rédigées au cours des trois derniers siècles. A partir de ces documents, il a décidé de faire le récit de la vie de Claude Henrion. En 1761, Claude Henrion rêve de voyages. Il termine ses études de droit à l'université jésuite de Pont-à-Mousson. Il devient avocat à Nancy et épouse une Déodatienne. Devenu veuf, il laisse ses enfants à sa belle-famille et s'installe à Paris. En 1789, en lisant les cahiers de doléances, il découvre la "Société des amis des Noirs" qui agit pour l'abolition de l'esclavage. Certaines élites sont fortement opposées à cette idée. Alors qu'il est surveillé par des messieurs de l'Hôtel de Massiac qui représentent les intérêts des colons, Claude Henrion devient procureur ; il est nommé à Saint-Domingue. Il s'apprête à faire le voyage de sa vie, et à s'intéresser de plus près à la condition des personnes de couleur. Peu après son arrivée sur l'île, la révolte explose. André Berry naît à Lyon en 1937, de parents Vosgiens. Il effectue son service militaire durant vingt-huit mois à partir de 1957. Plus tard, il épouse Micheline, infirmière en psychiatrie. Ensemble, ils ont deux enfants, puis six petits-enfants et un arrière-petit-fils. L'auteur exerce en tant qu'agent technique de bureau des méthodes et de service de recherche aux Pompes Guinard de Saint-Cloud. Il termine sa carrière comme cadre dans une entreprise de fabrication de matériel agricole à Vesoul. Il milite pour l'Action des chrétiens pour l'abolition de la torture (ACAT).

12/2022

ActuaLitté

Romans policiers

La vie que l'on va prendre

- Monsieur le juge Gourvennec, je vous croyais aux affaires familiales. - Monsieur le commissaire Mermet, je vous croyais à la sécurité publique, nous sommes-nous lancés en marchant l'un à la rencontre de l'autre. - Entre pestiférés, on peut peut-être s'entraider, me serra-t-il la main. Des gardiens de la paix en gilets pare-balles et HK en bandoulière gelaient l'accès à la maison d'arrêt. Derrière le ruban rouge et blanc, des dizaines de douilles de 7, 62 jonchaient le sol. Le béton armé du mur d'enceinte présentait une béance guerrière. Dans une société où la finance et l'inconséquence broient en silence, où l'extrême droite est aux portes du pouvoir et où la gauche a tellement brouillé les cartes qu'elle semble s'être totalement perdue, un commando d'extrême gauche a pris le maquis. Depuis le Haut Beaujolais, il sème la mort de Lyon à Tarare et de Saint-Etienne à Villefranche-sur-Saône. Un ancien juge antiterroriste est entraîné corps et âme dans ce maelstrom sanglant. Journaliste, Ludovic Daim a couvert durant 20 ans les faits divers et les affaires judiciaires pour l'Agence France Presse, Le Progrès ou Le Pays... En promenant son stylo et son calepin dans les commissariats, les gendarmeries et les salles d'audience, il a pu sonder les tréfonds de l'âme humaine. Souvent en vain. Auteur d'un recueil de nouvelles, Des vies parallèles, il publie avec La vie que l'on va prendre son premier roman. A 55 ans, il vit aux confins du Rhône, de la Loire et de la Saône-et-Loire. Il écrit actuellement pour le cinéma.

03/2022

ActuaLitté

Ouvrages généraux

Ces autres lieux qui ont fait la France

François-Guillaume Lorrain est reparti sur les routes pour nous faire découvrir de nouveaux lieux porteurs de notre mémoire, d'une mémoire fragile, variable, (é)mouvante. L'histoire se fait enquête sur le terrain, entre passé et présent, au gré des rencontres. L'auteur nous conduit sur les chemins de traverse d'une postérité riche en controverses : de Nantes, ville très catholique et négrière, reconvertie en cité de la tolérance et de l'anti-esclavagisme, aux plages du débarquement en Provence, ignorées au profit de celles de Normandie, en passant par un village de résistants, Roissy-en-France, écrasé par son voisin, l'aéroport. Qui dit mémoire dit amnésie comme la Virée de Galerne, odyssée du peuple vendéen occultée par les deux camps, Bordeaux, pourtant trois fois capitale de la France, ou Evian, décor de la signature des accords sur la fin de la guerre d'Algérie. Qui dit mémoire dit aussi méconnaissance comme ces premiers lieux de la réconciliation franco-allemande, tel ce séminaire des Barbelés près de Chartres. Qui dit mémoire dit enfin hypermnésie, comme à Clairvaux à la double histoire carcérale et religieuse omniprésente... Voici un ouvrage qui propose une quinzaine d'exemples incarnés par un lieu et un événement. On l'aura deviné, ce livre d'expéditions, de déconfinements, de contacts, tisse une toile chamarrée de notre pays. François-Guillaume Lorrain est journaliste au Point où il est responsable de la rubrique histoire. Il a publié une dizaine d'ouvrages dont L'Homme de Lyon (Grasset, 2011), L'Année des Volcans (Flammarion, 2014) et Ces lieux qui ont fait la France (Fayard, 2015 ; Pluriel, 2021).

02/2021

ActuaLitté

Monographies

Mohamed Bourouissa

Coédition Dilecta / LaM A l'occasion des expositions de Mohamed Bourouissa au LaM (Villeneuve-d'Ascq, 29 septembre 2023-21 janvier 2024) et au Palais de Tokyo (Paris, 2024), les Editions Dilecta publient une monographie de l'artiste, soulignant pour la première fois l'importance de l'oeuvre dessiné de l'artiste au sein de sa pratique. Né en 1978 à Blida (Algérie), Mohamed Bourouissa vit et travaille à Paris. L'artiste décrit la société contemporaine par ses contours et porte un regard critique sur les représentations stéréotypés. Au-delà de sa pratique de prédilection qu'est la photographie, l'artiste explore également le dessin, la sculpture et la vidéo. Son travail, qui brouille les frontières entre fiction et documentaire, tend à rendre compte des réalités sociales de notre temps à travers l'observation de la société par ses marges. Depuis 2010, il est représenté par la galerie Kamel Mennour. Son travail a été exposé dans de nombreuses expositions personnelles : Rencontres d'Arles, musée d'art moderne de la ville de Paris, Centre Pompidou, le BAL (Paris) ; Barnes Foundation (Philadelphie) ; Stedelijk Museum (Amsterdam) ; basis (Francfort) ; Haus der Kunst (Munich). Il a participé aux Biennales de Sydney, Sharjah, La Havane, Lyon, Venise, Alger, Liverpool, Berlin et à la Triennale de Milan. En 2018, il est nommé pour le Prix Marcel Duchamp. Ses oeuvres font partie de collections de premier plan, dont celles du LACMA, du Stedelijk Museum, du Centre Pompidou, du musée d'art moderne de la ville de Paris, de l'Art Gallery of Ontario, du Philadelphia Museum of Art, de l'Istanbul Modern et de la maison européenne de la Photographie à Paris.

09/2023

ActuaLitté

Histoire de l'art

Hokusai

Admiré en Occident dès la fin du XIXe siècle, Hokusai (1760-1849) est l'un des plus grands artistes japonais. Il a laissé une oeuvre immense, au-delà de la célèbre série des Trente-Six Vues du mont Fuji et de son recueil de dessins, la Manga. Peintre, dessinateur, théoricien, il fut l'exemple même de l'artiste ne vivant que pour son art. Observateur inlassable, il a accompli une simplification des formes et fait des contrastes et des harmonies de couleurs un usage qui renouvela l'art de l'estampe ukiyo-e. Tout en brossant le portrait de l'artiste, Henri Focillon est le premier à poser sur l'art japonais un regard analytique. Après avoir rappelé les caractéristiques de cette tradition artistique, et situé Hokusai par rapport à elle, il s'intéresse aux thématiques de l'oeuvre, au dessin, à la composition et à l'usage de la couleur. Illustrée par près de 300 oeuvres, dont douze de ses principales séries, le Hokusai de Focillon reste la monographie de référence sur l'artiste. Henri Focillon (1881-1943) est un des plus importants historiens de l'art français. Spécialiste du Moyen Age et de la gravure, il dirigea le musée de Lyon et enseigna en France (Sorbonne, Collège de France) et aux Etats-Unis. Entre 1910 et 1920, il s'intéresse à l'art d'Extrême-Orient. La pensée de Focillon, qui se cristallisera plus tard dans ses ouvrages les plus célèbres, la Vie des formes (1934) et L'Art d'Occident (1937), est déjà à l'oeuvre dans cet ouvrage consacré à Hokusai.

10/2023

ActuaLitté

Techniques d'écriture

La méthode pour écrire un roman. Toutes les clés pour créer une histoire et la structurer

40 chapitres pour s'approprier de A à Z la mécanique du roman, bâtir un plan, rendre les personnages crédibles et émouvants, savoir remanier et améliorer son manuscrit, puis trouver le bon éditeur ou faire le choix de l'autoédition. Ecrire un roman est un voyage au long cours dont l'auteur est le pilote. Ce guide méthodologique est sa boussole pour garder le cap qu'il s'est fixé : bâtir une histoire et la mener à bon port sans se perdre en chemin... et sans que fléchisse l'intérêt du lecteur après le cap de la page 100. Suivez la route balisée par Ségolène Chailley pour écrire, étape après étape, votre récit. Apprenez, avec elle, à déjouer les blocages et les pièges de l'écriture, et à faire les choix qui vous permettront de tendre vers une version aboutie. Ségolène Chailley vous entraîne dans les arcanes de la création. Le regard à la loupe qu'elle porte sur plus de 200 romans contemporains vous révèle les secrets de fabrication d'auteurs incontournables qui font, livre après livre, évoluer ce genre littéraire. Grâce aux exercices présentés, vous mettrez en application les apports théoriques de cet ouvrage qui se lit comme un roman, que vous aspiriez à écrire ou que vous soyez, comme son autrice, passionné de littérature. Formatrice à L'horizon Littéraire, atelier d'écriture qu'elle a fondé à Lyon, Ségolène Chailley accompagne des auteurs depuis 20 ans. Autrice de plusieurs méthodologies aux éditions L'Harmattan et aux éditions Ellipses, dont La Fabrique des histoires et S'initier à l'écriture créative, elle est également professeure de théâtre diplômée d'Etat et dramaturge.

04/2024

ActuaLitté

Rock

Nitrate, rock urbain. Marseille sur rock

Ce livre bourré de photos d'époque est largement symbolique de ce qu'a été en France l'arrivée du rock garage à la fin des années 70. Nitrate est un groupe de rock marseillais de cette période, un groupe punk qui a duré une poignée d'années. S'ils n'ont jamais été des stars nationales, ses membres n'ont jamais arrêté de jouer du rock'n'roll et, à sa manière, Nitrate a été un groupe culte, dont le slogan de l'époque " Ni Dieu Nitrate " a marqué les esprits de la jeunesse locale. A travers Nitrate, Marseille a fait la démonstration qu'elle était aussi une ville rock et punk, bien avant de devenir aux yeux de la France une ville rap et hip hop. La scène rock marseillaise de cette époque n'avait rien à envier à des villes comme Lyon, Nantes, Rennes ou Le Havre, beaucoup plus considérées dans le domaine. Et la scène rock marseillaise d'aujourd'hui continue à être très active, les anciens Nitrate, sexagénaires conscients de leur place dans la société, n'ayant jamais rendu les armes, tout comme les membres de dizaines de groupes nés à la même époque qu'eux. Nourri d'images, de textes de chansons et de souvenirs, Nitrate, rock urbain est la deuxième incursion de MELMAC dans l'univers du rock et du punk, après le "Nous étions de jeunes punks innocents" de Paul Milhaud, dont le titre pourrait aussi décrire ce qu'a été Nitrate. D'ailleurs, les leaders des deux groupes continuent leur carrière aujourd'hui sous le même label, Closer Records.

04/2024

ActuaLitté

Cinéastes, réalisateurs

Ma cinéthérapie. Les épreuves 1987-1997, avec 1 DVD

Né en 1948, Philippe Vallois est un cinéaste singulier. Sa vie est un roman vitaliste et son oeuvre un labyrinthe. Après des films sortis en salle, dont certains sont devenus des icônes de l'underground homo comme Johan (1976) et Nous étions un seul homme (1979), après des créations pour la télévision comme le portrait-nébuleuse de l'artiste Huguette Spengler (I 984),Vallois n'a jamais cessé de croire en sa bonne étoile de cinémagicien. L'évolution des techniques du cinéma lui a permis, en solitaire quasiment, de faire avec une caméra ce qu'un écrivain fait avec sa plume. Se sont succédé, en DVD et en festival, des films comme Un parfum nommé Sald (2003), Sexus Dei (2006), L'Adieu à Moustafa (2018), Les Guerres de Christine S. (2023) et des rétrospectives en France et à l'étranger. Un Prix Philippe Vallois a été créé et décerné au Festival queer Ecrans Mixtes de Lyon, en mars 2023, récompensant un film de la programmation pour son audace et sa liberté. Dans La Passion selon Vallois, paru chez EO en 2013, Ivan Mitifiot évoquait sa "caméra soleil". Dans ce tome II consacré aux souvenirs de sa "décennie morbide" du sida (1987-1997), la caméra devient "cinéthérapie". Le livre est ici accompagné du DVD du film Dissidence, créé durant le confinement à partir de scènes tournées dans les années 90 et d'interviews avec le professeur Jean-Marie Andrieu, franc-tireur de la recherche contre le sida. Livre et film se font ainsi écho : dissidences sexuelle, médicale et artistique et kaléidoscope en mémoire de Jean, compagnon corps à coeur et âme frère.

03/2024

ActuaLitté

Prière et spiritualité

Joseph de Nazareth

Pour grandir dans la fidélité à ses origines, l'Eglise doit sans cesse revenir à ses racines, qui s'enfoncent profondément dans la terre de Nazareth, où le Verbe de Dieu fait chair a voulu demeurer durant trente années, dont un grand nombre sous l'autorité de saint Joseph. Si le culte de saint Joseph ne connut qu'une éclosion progressive, la dévotion du peuple de Dieu a son égard est attestée dès les premiers siècles. Cette piété populaire spontanée envers saint Joseph confirme une fois de plus que le sensus fidei fidelium - le sens de la foi des fidèles - ne peut se tromper, car il est mû par l'Esprit Saint. Pourtant nous ne sommes sans doute qu'au tout début de la révélation de la figure de saint Joseph. Cet ouvrage entend rassembler et enraciner dans les Ecritures des méditations qui, tout au long de l'histoire de la spiritualité, ont nourri la dévotion à l'égard de l'époux de la Vierge et père de Jésus. Ces méditations nous aideront à redécouvrir la fraîcheur de ce personnage et nous introduiront dans l'intimité de celle qui lui fut donnée pour épouse, et du Fruit divin de leur chaste amour. Le père Joseph-Marie Verlinde est le fondateur et prieur émérite de la Famille de Saint-Joseph. Titulaire d'un doctorat en philosophie et d'un DEA en théologie, il a enseigné l'épistémologie et la philosophie de la nature à la faculté de philosophie de Lyon, ainsi que la théologie fondamentale au séminaire interdiocésain d'Ars et au studium intermonastique de France.

03/2024

ActuaLitté

Non classé

Anthropologie des rires noirs. La drôle d’histoire d’un monde où les uns prennent (le) soin des autres

L'histoire commence une journée d'août 1995 dans le village de Goundi, tout au sud du Tchad. C'est le début de l'après-midi. Après une matinée de travail, les infirmiers du dispensaire se retrouvent pour partager la boule de mil sous l'ombre du manguier. Voilà venu le dernier jour de stage d'un jeune français étudiant en médecine. Kar, le responsable de l'équipe soignante fait un discours d'adieu. Il témoigne au jeune homme son affection. Mais il lui lance une conclusion inattendue : "Un médecin blanc qui vient soigner les noirs, ici... Quand on voit ce que fait ton pays, là. C'est quand même pas bon ! " Il s'interrompt d'un énorme éclat de rire, et tous autour de la table le rejoignent, dans un tonnerre qui donne l'impression angoissante qu'il ne s'arrêtera jamais. Depuis cet instant, une question va hanter le jeune devenu médecin et auteur de ce livre, pendant bien des années : mais pourquoi rient-ils donc ? Alors il se lance dans une quête à travers le monde, de Goundi à Lyon, de Jérusalem au sommet du mont Everest. Il voyage avec toi lecteur, en anthropélihydrochronocyclette, un tandem anthropographique assez singulier. Par la visite de l'Afrique et de sa situation sanitaire, par celle de l'organisation globale du monde, de l'idée humanitaire et de l'association Médecins du Monde, par l'examen de l'oeuvre de Hannah Arendt, il se révèle au fil des pages, entre biologie, social, culture et politique, la drôle d'histoire d'un monde, où les uns prennent (le) soin des autres. C'est l'anthropologie des rires noirs.

01/2021

ActuaLitté

Histoire antique

La cour du Xe pylône à Karnak. Les fouilles de Michel Azim de 1975 à 1977

Un ouvrage de référence et de synthèse sur un secteur mal connu du complexe religieux de Karnak. Au milieu des années 1970, la fouille engagée par l'architecte Michel Azim dans la cour du Xe pylône constituait l'une des premières explorations archéologiques d'ampleur entreprises à l'emplacement de l'allée processionnelle sud-nord du grand temple d'Amon-Rê depuis les travaux de Georges Legrain au début du XXe siècle. En dépit de son importance, cette opération est demeurée largement inédite et les résultats des travaux réalisés n'ont jusqu'ici fait l'objet que de rares notes liminaires. Le présent ouvrage vient conclure un ambitieux programme d'inventaire de la documentation de ces fouilles conservée dans plusieurs institutions françaises et égyptiennes (Maison de l'Orient et de la Méditerranée à Lyon, Centre franco-égyptien d'étude des temples de Karnak). L'ensemble des résultats obtenus à l'issue des campagnes de recherche de 1975-1976 et 1977 est ici réévalué à la lumière d'un sondage d'évaluation stratigraphique effectué en 2015 dont le mobilier archéologique est analysé par une dizaine de spécialistes. Bien que la séquence des constructions et des occupations de la cour du Xe pylône reste très proche de celle restituée initialement par le fouilleur, les analyses récentes permettent de réviser en profondeur la chronologie du site, et se révèlent donc essentielle pour la connaissance de l'histoire urbaine de Thèbes. A une longue phase d'habitat du Moyen Empire succèdent la construction et plusieurs réaménagements de la cour monumentale du Xe pylône durant le Nouvel Empire. De nombreuses traces matérielles ultérieures révèlent des implantations successives dans la cour au Ier millénaire avant l'ère chrétienne, et surtout une vaste installation résidentielle paléochrétienne au IVe siècle. Quelques attestations plus tardives témoignent enfin d'une fréquentation limitée avant l'abandon définitif du secteur à l'époque islamique et la redécouverte du site au XIXe siècle. -- In the mid-1970s, Michel Azim, architect at the Franco-Egyptian Centre for the Study of the Temples of Karnak, undertook the first large-scale archaeological explorations in the courtyard of the 10th pylon since the work of Georges Legrain at the beginning of the 20th century. Despite its importance, however, this operation has remained largely unpublished and the results of the work carried out have only been the subject of a few preliminary reports and notes. The present book concludes an ambitious program of inventory of the documentation of these excavations stored in several French and Egyptian institutions (Maison de l'Orient et de la Méditerranée at Lyon, Franco-Egyptian Centre for the Study of the Temples of Karnak). All the results of the research carried out from 1975 to 1977 are re-evaluated here in the light of a stratigraphic evaluation test-pit undertaken in 2015-the archaeological material of which was analyzed by a dozen specialists. Although the restitution of the sequence of constructions and occupations of the 10th pylon courtyard remains very close to the one initially established by the excavator, recent analyses now make it possible to more precisely calibrate the chronology of the site, and thus prove essential to the study of Ancient Thebes. A long phase of settlement in the Middle Kingdom was followed by the construction and several rearrangements of the 10th pylon courtyard during the New Kingdom. Numerous later material traces indicate successive settlements in the courtyard in the 1st millennium BC, and above all a vast Paleochristian settlement in the 4th century AD. Finally, a few late attestations testify to a limited use of the area before it was abandoned in the Islamic period.

07/2024

ActuaLitté

Policiers

Crimes préhistoriques. Meurtre chez les Magdaléniens ; Le choc de Carnac

Meurtre chez les Magdaléniens : Il y a 15 000 ans, alors que le nord de l'Europe est recouvert de glaciers, le sud-ouest de la France bénéficie d'un climat sec et ensoleillé. Dans les vallées bien exposées du Périgord, les petits groupes nomades de chasseurs-cueilleurs, assurés de pouvoir se nourrir, ont du temps pour sculpter les parois des grottes, graver leurs outils et jouer de la musique. Parmi eux, la famille des Quatre-Encoches, du clan des Grandes-Mains-Blanches, occupe la vallée de la Vézère. Un événement met soudain en danger l'harmonie du clan : Iranie, la jeune fille que la chamane Puissance-de-Licorne vient de choisir comme apprentie, est assassinée. Elle-même menacée, Puissance-de-Licorne parvient à mettre en lumière les tensions qui divisent les Grandes-Mains-Blanches. Mais pour rétablir la solidarité et la sérénité au sein du groupe, sans entrer dans la spirale de la violence, elle devra à tout prix découvrir le meurtrier. Le choc de Carnac : Carnac, début du Ve millénaire avant notre ère. Les chasseurs-cueilleurs nomades de la Forêt- des-Buttes cohabitent, non sans difficulté, avec les pêcheurs de la côte. Mais de nouveaux venus, les cultivateurs, se préparent à incendier la forêt pour défricher la terre. Chargé d'un message de paix, le commerçant Pas-de-Géant est assassiné. La guerre semble alors inévitable. Trois femmes s'interposent : Lynx, une jeune nomade audacieuse, Paruline, la deuxième épouse d'un riche pêcheur, et La Vivace, une cultivatrice dévouée. Elles obtiennent un sursis pour mener l'enquête sur la mort de Pas-de-Géant. Le groupe auquel appartient le meurtrier devra quitter la région, laissant les autres se partager le territoire. Le sort de chaque peuple se jouera finalement lors d'une grande cérémonie rituelle au milieu des pierres dressées de Carnac.

03/2020

ActuaLitté

Histoire de France

L'affaire Guingouin

On a souvent écrit à propos de Georges Guingouin qu'il a été le "premier maquisard de France". Figure majeure de la Résistance, il a en effet, dès la première heure, donné bien du fil à retordre à l'occupant et au pouvoir de Vichy. Personnage hors normes, communiste lucide qui n'a pas obéi aux diktats de son parti, ce rebelle du 18 juin 1940 a tout de suite envisagé la guérilla alors que le PCF tentait de pactiser avec l'ennemi. Et plus tard, en juin 1944, lorsque la hiérarchie lui intima l'ordre d'attaquer la garnison de Limoges, une fois encore, Georges Guingouin refusa pour éviter à la ville un sort dramatique. À plusieurs reprises et avec un singulier acharnement, le parti communiste tenta de lui faire payer le prix de cette indépendance d'esprit et d'action. Pendant la guerre, on essaya de l'exécuter. Devenu, à la Libération, maire de Limoges, Guingouin demeurait un insoumis et, en 1952, il fut exclu du Parti selon les procédés les plus bas de la tradition stalinienne. Curieusement, on déterra à cette époque une sordide affaire de droit commun, dont on s'efforça de lui faire endosser la responsabilité. On l'emprisonna et, le 23 février 1954, dans une cellule de la prison de Brive, on tenta de l'assassiner et de faire croire à son suicide. Après avoir frôlé la mort en prison et connu l'univers psychiatrique, Georges Guingouin fut totalement innocenté en 1959 par la Chambre des mises en accusation de Lyon. Il restait à élucider ce qui fut bien, dans l'encre et le sang mêlés, "l'affaire Guingouin". Michel Taubmann s'y est appliqué au terme d'une enquête scrupuleuse de sept années. Il livre ainsi ici « la véritable histoire du premier maquisard de France ».

11/2015

ActuaLitté

Esotérisme

Revue Spirite (Année 1861). le livre des médiums, l'esprit frappeur de l'aube, enseignement spontané des esprits

Ce numéro de la Revue Spirite contient, entre autres, le livre des médiums, l'Esprit frappeur de l'Aube, enseignement spontané des Esprits, pénurie des médiums, la tête de Garibaldi, entretiens avec Alfred Leroy, suicidé, discours de M. Allan Kardec, la peinture et la musique, effets du désespoir, Essai sur la théorie de l'hallucination, les dessins mystérieux, exploitation du spiritisme, le spiritisme à Lyon... Un an après l'apparition du Livre des Esprits, Allan Kardec se rend compte de la nécessité d'une revue mensuelle. Mais pour fonder un journal, il faut avoir des fonds. Allan Kardec n'en a pas assez. Il s'adresse à M. Tiedeman, ami des spirites et d'Allan Kardec. Mais Tiedeman hésite. Pendant ce temps, Allan Kardec demande l'avis des guides, par l'entremise de Mme E. Dufaux. On lui répond de mettre son idée à exécution et de ne s'inquiéter de rien. "Je me hâtai, dit Allan Kardec, de rédiger le premier numéro et je le fis paraître le 1er janvier 1858, sans en avoir rien dit à personne. Je n'avais pas un seul abonné, et aucun bailleur de fonds. Je le fis donc entièrement à mes risques et périls, et n'eus pas lieu de m'en repentir, car le succès dépassa mon attente. A partir du 1er janvier, les numéros se succédèrent sans interruption, et, comme l'avait prévu l'Esprit, ce journal devint pour moi un puissant auxiliaire. Je reconnus plus tard qu'il était heureux pour moi de n'avoir pas eu de bailleur de fonds, car j'étais plus libre, tandis qu'un étranger intéressé aurait pu vouloir m'imposer ses idées et sa volonté, et entraver ma marche ; seul, je n'avais de comptes à rendre à personne, quelque lourde que fût ma tâche comme travail.

10/2017

ActuaLitté

Religion

FREDERIC OZANAM. le bienheureux

La récente béatification du fondateur de la Société de Saint-Vincent-de-Paul, Frédéric Ozanam, est l'occasion de redécouvrir une de ces personnalités d'hier dont le message reste toujours actuel. Né à Milan en 1813, au hasard de l'affectation de son père, médecin au service des armées de Napoléon, Frédéric Ozanam passa son enfance à Lyon puis vint à Paris pour faire ses études. Dès sa prime jeunesse, il fut marqué par la foi intense de ses parents, par la bonté de son père qui soignait gratuitement les indigents, et par la vocation sacerdotale de son frère aîné. Homme de prière, Frédéric eut très tôt l'intuition que la charité pratiquée par des hommes de foi profonde était le vecteur de toute action sociale efficace. Il mit cette idée en oeuvre dès 1833 en lançant avec quelques compagnons les Conférences de charité. Celles-ci devinrent rapidement la Société de Saint-Vincent-de-Paul, dont le développement fut extraordinaire dans toute l'Europe. Car Ozanam avait perçu avec acuité les enjeux fondamentaux de son époque, plongée dans le bouillonnement social de la révolution industrielle naissante : la réconciliation du catholicisme et de la société moderne, la protection des plus faibles face à l'indifférence des riches et à l'activisme des extrémistes. Ce précurseur du catholicisme social et de la démocratie chrétienne fut également un brillant intellectuel. Professeur à la Sorbonne, spécialiste de littérature médiévale italienne et d'histoire du Moyen Age allemand, cet historien à la vaste culture et à l'ambition philosophique élevée fit redécouvrir Dante et les poètes franciscains du XIIIe siècle à ses contemporains. Près de quarante ans après sa mort, survenue en 1853, ce sont les idées de Frédéric Ozanam qui inspirèrent l'encyclique Rerum novarum (1891), lesquelles demeurent aujourd'hui encore un des éléments clés de toute pensée sociale ennemie des extrêmes.

08/1997

ActuaLitté

Sciences politiques

Louise Michel, la passion

Louise Michel, née en 1830, était la fille naturelle d'une servante et d'un châtelain. Très vite elle est révoltée par l'exploitation des ouvriers et par la situation faite aux femmes. " Esclave est le prolétaire, esclave entre tous est la femme du prolétaire$ ", écrira-t-elle plus tard. Bientôt, elle va essayer de contribuer à l'émancipation des femmes. D'abord en devenant institutrice " libre " (c'est-à-dire ayant refusé de prêter serment à Napoléon III). Elle s'occupe ainsi de 200 fillettes aux Batignoles. C'est à cette époque qu'elle se lie avec les milieux révolutionnaires. Puis vient la guerre de 1870, le siège de Paris par les troupes prussiennes et la capitulation. Elle participe au soulèvement du peuple de Paris qui proclame la Commune et se lance dans l'action. Volontaire comme infirmière, elle revêt l'uniforme de la garde nationale et se bat pour défendre Paris insurgé. Lors de la semaine sanglante pendant laquelle les versaillais ont massacré des milliers de communards, elle est arrêtée. Devant les juges du Tribunal militaire, au lieu de chercher à minimiser son rôle, elle revendique fièrement sa participation à la Commune. C'est à l'issue de ce procès que son ami Victor Hugo va lui dédier son poème " Viro major ". Condamnée à la déportation vers la Nouvelle-Calédonie, malgré des conditions de détention pénibles, elle s'intéresse à la faune et à la flore, ainsi qu'à la condition des Kanaks et organise une école pour leurs enfants. En 1880, suite à l'amnistie des communards, elle rentre à Paris où elle reçoit un accueil triomphal. Militante infatigable, elle multiplie les conférences, les meetings, les appels à la révolution. A sa mort, en 1905, 120 000 personnes vont suivre son cercueil de la gare de Lyon au cimetière de Levallois-Perret.

02/2016

ActuaLitté

Religion

Regards sur la crise moderniste en France. Une Eglise intangible dans un monde en mouvement

Durant la première décennie du XXe siècle, l'Eglise catholique a été secouée par une des crises majeures de son histoire, la "crise moderniste", née de l'attitude intransigeante adoptée par Rome, après la Révolution française, vis-à-vis de la modernité culturelle et politique. Durant les dernières années du XIXe siècle, principalement en France, des laïcs et des prêtres, inquiets de l'écart grandissant entre les positions traditionnelles de la théologie et les avancées des différentes sciences, ont tenté de faire admettre par le magistère romain l'urgence d'une réforme afin d'assurer l'avenir de l'Eglise en modifiant son regard sur le monde moderne. Un évêque, Mgr Mignot, fut l'un des plus actifs, parmi les clercs, à tenter de faire comprendre au Saint-Siège qu'il fallait laisser le champ libre à la recherche et prendre en compte l'évolution des mentalités. Un autre prêtre, l'abbé Lucien Lacroix, fonda la Revue du clergé français pour mettre au service du clergé un outil d'information et de formation adapté à un apostolat en phase avec les aspirations du monde moderne. A Lyon, un groupe de catholiques libéraux et progressistes soutint l'hebdomadaire Demain fondé par un laïc, Pierre Jay, pour faire évoluer les mentalités catholiques hors du modèle intransigeant. Ces efforts furent condamnés par Pie X en septembre 1907, dans l'encyclique Pascendi dominici gregis, comme étant le "carrefour de toutes les hérésies". Il s'ensuivit un climat délétère dans l'Eglise avec son lot de sanctions, de dénonciations. Surtout le soupçon de modernisme a pesé tout au long du XXe siècle sur toute initiative intellectuelle originale. Reprenant 13 articles parus dans différentes publications, ce livre offre un panorama original sur ce moment crucial de l'histoire récente de l'Eglise.

03/2018

ActuaLitté

Beaux arts

Faire des cartes de France

Annette Messager est née à Berck-sur-Mer, dans le Pas-de-Calais, en 1943. Après des études à l'Ecole nationale supérieure des arts décoratifs (Paris), qu'elle écourte la veille de mai 1968, elle s'installe en tant qu'artiste plasticienne, photographe, peintre et sculptrice au coeur de la scène artistique parisienne de l'époque. Elle réunit alors ses premières Collections, albums de photographies et sentences extraites de la presse qu'elle annote et modifie. Dès ses premières oeuvres, Annette Messager fait ressortir la part d'affect et de souffrance présente dans les objets familiers et populaires : elle intègre l'univers domestique dans lequel le regard masculin a cantonné la femme (travaux à l'aiguille, revues de beauté, carnet intimes). Elle évolue ainsi dans un monde imaginaire et intime, mêlant des éléments autobiographiques et des réflexions sur la condition féminine ; entre tendance tragique et univers ludique. Elle a reçu en 2005 le Lion d'Or de la Biennale de Venise, et le Centre Pompidou lui a consacré une grande exposition rétrospective en 2007, exposition présentée par la suite dans plusieurs autres musées du monde (Tokyo, Séoul). Ce livre présente une série de dessins intitulée "80 dessins de la France" , réalisée au cours de l'année 2000, pour une installation exposée notamment à l'occasion de la 5e Biennale de Lyon. Faire des cartes de France repose sur un jeu de mots amusant et pervers : "Un ami est venu chez moi pendant que j'étais en train de dessiner des cartes de France, en l'an 2000. En souriant il m'apprit que "faire des cartes de France" était une expression pour nommer les pollutions nocturnes du jeune roi Louis XIII ! " (Annette Messager).

01/2020

ActuaLitté

Littérature française

Le Revenant

Le destin met la main sur Marc à Barcelone, le tourne dans la direction des enfers et pousse un bon coup. Marc, docile, suit le mouvement jusqu'à Lyon, sa ville natale. Le piège (infernal) s'est mis en place. La mort lui ravit des êtres chers. Et voilà qu'on veut à toute force lui arracher un secret dont il ne connaît pas un traître mot. Et il a beau se débarrasser des revolvers que le destin lui fourre entre les mains, d'autres les remplacent aussitôt. De sorte que malgré qu'il en ait les cadavres se mettent à fleurir le long de sa route. (Il arrive qu'il prenne le temps de les enterrer, à minuit, avec l'aide de son ami Miguel.) Lui-même meurt plusieurs fois, ou peu s'en faut. A Nice, il s'accroche à Mado, le temps d'une halte amoureuse. (Reconnaissons qu'il s'accroche bien : à l'aube, note-t-il du fond de sa détresse, le lit clapotait comme un gué franchi au grand galop par un troupeau d'éléphants). Après Nice, l'Italie, terre de ses ancêtres. Long, long voyage de retour. Sera-ce un retour simple, commence-t-on sérieusement à se demander. Car le destin se réjouit : croyant s'éloigner des mâchoires du piège prêtes à se refermer dans un claquement de tonnerre, Marc se précipite dedans, il fonce vers la Sicile ! D'ailleurs il est toujours le premier là où il ne devrait pas être. Et c'est un as du volant. Même avec une voiture loqueteuse, il ne craint personne (sauf, précise-t-il honnêtement, un conducteur de Porshe ancien pilote de course portant d'urgence un médicament à sa mère mourante, là il faudrait voir.) Etrange engrenage. Si étrange et terrible que finalement c'est le lecteur qui n'en revient pas.

03/2006

ActuaLitté

Histoire internationale

Souvenirs germano-français des années brunes. Des ponts par-dessus l'abîme

Le docteur Henri Brunswic naît allemand en 1913 à Heidelberg sous le nom de Heinrich Braunschweig. En 1933, parce que d'origine juive, il se voit - comme l'ensemble de sa famille - contraint à l'exil par le troisième Reich. Il se réfugie en France puis à Amsterdam. De vieille souche alsacienne, il parvient à obtenir la nationalité française en 1936. " Réintégré de plein droit ", il peut alors poursuivre ses études médicales à Paris. Après la " drôle de guerre ", durant laquelle il a été affecté au service de santé des armées, il séjourne à Clermont-Ferrand et Lyon où il milite efficacement au sein de l'OSE (Œuvre de Secours aux Enfants juifs). Début 1943, il rejoint par l'Espagne les Forces françaises libres en Afrique du Nord. Membre du corps expéditionnaire d'Italie (CEFI), il est blessé à Monte Cassino. Cet ouvrage, rédigé peu avant sa mort en septembre 2004, retrace les multiples aventures d'un " banni de Hitler ". On y apprend énormément sur la vie quotidienne des Juifs à l'époque de la République de Weimar, durant l'émigration, dans la France pétainiste et post-pétainiste où l'antisémitisme restait encore virulent. Grand humaniste, directeur d'une maison de retraite pour rescapés de la Shoah, responsable des publications de l'Association des médecins déportés et internés de la Résistance, vice-président de la Fédération nationale des médecins du front, fortement engagé dans le processus de réconciliation franco-allemande, fondateur de la Ligue internationale pour la promotion de l'éthique médicale dont il assurera la présidence, le docteur Henri Brunswic apporte par sa vision personnelle et son style particulier un éclairage important sur des aspects souvent négligés de l'histoire des " années brunes ".

01/2006

ActuaLitté

Littérature française

Quand le diable sortit de la salle de bains

Le roman se déroule à Lyon, il raconte en trois chapitres et à la première personne l'histoire d'une trentenaire, Sophie, chômeuse en fin de droits, souvent affamée, soucieuse d'écrire son livre et qui, sans crier gare, ne laisse aucun répit à son lecteur. Tout l'intérêt des péripéties hilarantes de Sophie porte bien davantage sur la façon dont l'auteur les racontent que sur les aventures elles-mêmes. Nous embarquons avec fracas et drôlerie dans les turpitudes d'une jeune femme qui subit son isolement de par sa condition d'ascète forcée. Forcée par elle ou par le destin, c'est la sempiternelle question philosophique que soulève également ce roman : la place de l'homme au chômage dans notre société. Tour à tour caustique et désopilante, l'auteure ne laisse rien passer à ses personnages pour faire une critique décapante et cocasse des besoins de l'homme pour se fondre et se valoriser dans la société, la famille et le travail comme constituants indispensables à l'embourgeoisement auquel, tous finalement aspirent. Une fois encore, Sophie Divry nous réveille et nous charme avec ce roman. On jubile de sa dérision et parce qu'elle n'épargne personne, ni elle-même, ni les autres, ce qui met d'autant mieux en relief les mesquineries de la nature humaine. Facétieuse, elle jongle et nous épate avec la langue, les mots, le style, qu'elle manie avec brio et on la laisse faire, ravis de se laisser emporter. "Ce roman raconte une histoire : la recherche d'emploi d'une jeune précaire. Sans prétendre dresser un tableau objectif du chômage, je voulais que ce livre reflète quelque chose de nos misères contemporaines, quelque chose d'à la fois prosaïque et urgent, du ressort de la nécessité économique."

08/2015

ActuaLitté

Histoire et Philosophiesophie

LA MESURE. Instruments et philosophie

" On peut distinguer trois mesures ", note l'Encyclopédie de d'Alembert et de Diderot, " celle des temps, celle des lieux, celle du commerce ". A la source de cette " règle originairement arbitraire et ensuite devenue fixe dans différentes sociétés ", il y a une certaine quantité qu'on prend pour unité et dont on exprime les rapports avec d'autres quantités homogènes. La mesure se présente sous son visage concret. Les instruments de mesure sont fondateurs de la civilisation et de la raison même : l'horloge, le thermomètre, la balance et leurs récentes métamorphoses ont scandé et rythmé notre existence sous tous ses modes : mécanique et physique, médical, économique et commercial, esthétique, historique, juridique et social. L'indispensable homogénéité de la mesure et de la chose mesurée semble renvoyer à une identité ou à une analogie de substance, de nature, de matière ou de forme : il faut bien pouvoir comparer. D'un autre côté, le choix même de l'étalon fait de la mesure un acte conventionnel et de l'instrument de mesure un objet technique, artificiel. Le postulat d'une sorte de connivence entre les choses, garant de la comparaison, est comme démenti par l'instrument de mesure dont l'élaboration requiert bien plus qu'une commune mesure : une théorie. Il faut, en effet, rendre commensurable. Mais pouvons-nous le faire ? Dans quelles conditions ? Il s'agit de substituer à la diversité des choses des signes homogènes. Les instruments de mesure nous donnent-ils une idée de ce qu'ils mesurent ? Cet ouvrage constitue les Actes du colloque qui s'est tenu au Centre d'Analyse des Formes et Systèmes de la Faculté de philosophie de l'université Jean-Moulin-Lyon III, les 28 et 29 octobre 1993.

01/1994