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Beaux arts

Neptune au musée. Puissance, identités et conflits dans les musées maritimes et navals

Les musées maritimes et navals dont l'expansion et la diversification thématique ont été remarquables ces trois dernières décennies représentent, à l'orée de ce siècle, une branche importante de la "galaxie" muséale. La profusion des musées de la mer et des gens de la mer, très sensible depuis les années 1970, a suscité plusieurs études patrimoniales, historiques et géographiques. Dans les pays européens et occidentaux, les musées des ports et des métiers de la mer ont répondu au désir régional et local et préserver et d'honorer la mémoire des générations passées dont les savoirs oraux, les gestes et les outils souffrirent, à la fin des Trente Glorieuses, des difficultés industrielles, commerciales et halieutiques qui laminaient les sociétés industrialo-portuaires comme le monde de la pêche. A Saint-Tropez, Liverpool, Palavas, Gosport, Bristol ou Dunkerque, les musées maritimes servent une politique de reconstruction apaisée d'un passé brutalement renversé par la massification des loisirs, la nouvelle division internationale des espaces littoraux et la reconversion des friches portuaires et industrialo-portuaires. S'ils offrent également un discours scénographié sur les identités maritimes nationales présentes et passées, les musées navals stricto sensu ne sont pas des entreprises locales ou régionales, mais émanent du pouvoir central et des grandes institutions navales qui cherchent à donner sur le destin maritime de la nation, ses hauts faits d'armes et sa puissance passée et future un discours cohérent, qu'il soit héroïque, doloriste, nostalgique, corporatiste ou triomphaliste. Si la genèse et encore plus les thématiques comme l'ambition des musées maritimes et navals présentent de grandes différences, tous parlent en définitive d'une même réalité, la dureté des entreprises maritimes, et d'une même aspiration, la puissance. Figées ou mobiles, les scénographies des musées maritimes et navals contemporains sont bien les vectrices d'images et de discours lourds de sens pour les institutions muséales, les municipalités et les pouvoirs publics. Imagine-t-on Dunkerque sans parler de Jean Bart, de l'Empire et des deux guerres mondiales ? Peut-on mettre en scène le passé maritime de Liverpool, Nantes, Bordeaux et Bristol sans montrer la Traite ? Comment exposer le Sabordage à Toulon ? Passionnante, l'exposition des collections s'avère parfois délicate à conduire pour les conservateurs et leurs donneurs d'ordre, institutionnels et politiques, de plus en plus sensibles aux enjeux mémoriels et identitaires, réels ou supposés. La scénographie de ces passés belliqueux, douloureux et conflictuels est également lourde de sens pour les historiens qui peuvent apporter à ces remarquables lieux de mémoire et d'histoire que sont les musées maritimes et navals un certain nombre de savoirs et de pratiques permettant l'analyse des appareils scénographiques, et le décryptage des amnésies et des surreprésentations. C'est à cette investigation "muséohistorique" que les contributeurs de ce livre ont bien voulu apporter leur expérience, leur savoir et leur curiosité.

01/2014

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Guides de France

Sur les pas de Jean-Jacques Rousseau. Guide de découvertes insolites en pays de Savoie

Conçu et imaginé par la Fondation Facim à l'occasion du tricentenaire de la naissance du philosophe marcheur, Sur les pas de Jean-Jacques Rousseau est un guide de randonnée pédestre et littéraire d'un nouveau genre. A la croisée des sentiers alpins et des voies romanesques, l'ouvrage invite le promeneur à découvrir dix itinéraires, à parcourir seul ou en famille, et suggère des "pauses lecture" ponctuant la promenade. Cellesci sont composées d'un texte de littérature contemporaine mis en regard avec un extrait choisi dans l'oeuvre de Jean-Jacques Rousseau. Certains de ces itinéraires ont été parcourus par Jean-Jacques Rousseau lui-même, qui a longtemps séjourné et voyagé au coeur des Pays de Savoie. Pour d'autres, il s'agira de parcours imaginés et tracés pour l'occasion. Cartes à l'appui, l'implantation géographique des promenades veille à mettre en valeur dix lieux d'exception de Savoie et de Haute-Savoie. Le cheminement de chaque promenade est décrit dans le détail, et propose les pauses lecture près d'un site patrimonial (chapelle, église, école...), à proximité d'un point de vue remarquable (col du Mont-Cenis, lac Léman, Mont-Saint-Michel savoyard...), mais aussi au plus près de la nature (bords de rivière ombragés, pieds d'un grand chêne...) ou encore dans un lieu décrit par l'auteur. Les extraits choisis sont destinés aussi bien au promeneur solitaire, pour une lecture intime, qu'à un petit groupe pour une lecture à haute voix. Ils permettent de lire ou relire les textes emblématiques de Rousseau, tout en découvrant des écritures contemporaines, influencées de diverses manières par l'héritage philosophique et littéraire de Rousseau, et mettent en valeur le pouvoir de l'esprit sur le corps, le dépassement de soi, et la magie qu'opère sur nous le voyage, la manière dont il donne sa juste dimension à l'homme. Les auteurs sélectionnés (français et suisses romands), dont le travail est reconnu par la critique, sont représentatifs de la création littéraire contemporaine : Stéphane Audeguy, Arno Bertina, Vincent Borel, Antoine Choplin, Anne-Marie Garat, Maylis de Kerangal, Frédéric Léal, Fabrice Melquiot, Céline Minard et Daniel de Roulet. Certains écrivains seront parallèlement invités à participer aux 12e Rencontres littéraires en Pays de Savoie, organisées par la Fondation Facim (Fondation pour l'action culturelle internationale en montagne) du 29 mai au 2 juin 2012 sur le thème "Paysages, marche et nature". Son temps fort se déroulera le samedi 2 juin au château de Clermont (Haute-Savoie), et proposera une promenade littéraire suivie de temps d'échanges, de lectures et de propositions de croisements artistiques (musique, projection de films, etc.) autour du thème retenu.

06/2012

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Histoire internationale

Congo, une histoire

Ce livre est l'histoire, fidèle, rigoureuse, éminemment documentée et absolument romanesque d'un pays. L'histoire d'un peuple, d'une nation, d'un fleuve sur lequel s'aventurèrent Stanley et les premiers marchands d'esclaves, les envoyés du roi des Belges, et ceux venus tracer les lignes frontalières de cette immensité géographique appelée Congo. Ainsi David Van Reybrouck retrace-t-il le destin tumultueux de ce pays, de la préhistoire à nos jours. De la colonisation à l'indépendance, il entremêle les faits historiques et le récit de ses rencontres, son livre prend alors une dimension très personnelle où l'empathie à l'égard de ses interlocuteurs est fondamentale. Parmi ces figures généreuses, le lecteur se souviendra de ces anciens qui content au jeune Belge des aventures extraordinaires remontant jusqu'à l'époque précoloniale. Alternant passages explicatifs et narratifs, David Van Reybrouck prend tour à tour sa plume d'historien, de romancier, de journaliste et d'auteur de théâtre - quatre "territoires" d'écriture - qu'il travaille avec virtuosité, passant de l'ample rigueur d'une Histoire du Congo à la sensibilité littéraire d'un grand récit de voyageur : une construction qui donne à ce livre son rythme, sa vivacité, sa singularité. Au fil du temps, il rencontre des acteurs essentiels des débuts de l'indépendance, de l'ère Mobutu et des guerres qui ont éprouvé le pays depuis l'arrivée au pouvoir des Kabila, il retrouve des victimes et des bourreaux - tel ce seigneur de guerre au Kivu - qui se confient à lui et offrent des témoignages inédits où le tragique le dispute à un comique féroce. Mais Congo, une Histoire est aussi un hymne jubilatoire à la vitalité de tout un peuple, à sa créativité musicale et artistique, à sa capacité de survie dans une économie de la débrouillardise qui, en l'absence de structures, se mondialise naturellement : alors que s'installent déjà une population chinoise venue exploiter les richesses du sous-sol, certains importateurs congolais vont aujourd'hui se fournir à Guangzhou. Le XXIe siècle sera peut-être celui de l'âge d'or du Congo... Paru à l'occasion du cinquantenaire de l'indépendance du Congo, ce grand livre a valu à son auteur le prix Ako (le Goncourt belgo-néerlandais). Véritable best-seller en V. O. (plus de 300 000 exemplaires vendus), Congo est traduit dans de nombreux pays. Pourquoi cet engouement international ? Parce que nous avons tous en Europe un passé colonial et l'histoire du Congo est le symbole même de la mainmise européenne sur l'Afrique, de ses succès, de ses excès, de ses échecs et des conséquences brûlantes de nos récentes interventions sur le continent africain. ?? ?? ?? ??

09/2012

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Littérature française

Contes des Indiens d'Amérique du Nord

La collecte réalisée par Stith Thompson demeure indépassable pour plusieurs raisons. Il a eu accès aux meilleures sources anciennes. Les premières collectes commencent dès 1633 avec les Jésuites et, en les comparant avec des versions plus récentes, Thompson a pu vérifier que leur forme avait été très peu altérée, surtout pour les contes de Création, et retenir des contes ancestraux. Il a pu aussi profiter des vagues successives de collectes : une seconde entreprise de collecte commence en effet dans la seconde moitié du XIXe siècle. Elle a le mérite d'être massive mais a souvent le défaut de ne pas toujours coller au style du conteur d'origine et de ne pas prendre assez en compte les variantes. Sous l'influence de Franz Boas, les collectes deviendront plus scientifiques et plus systématiques, couvrant l'ensemble du continent nord-américain. Aucun peuple primitif n'aura gardé autant la trace de ses mythes, contes et légendes, étant entendu qu'il est impossible et vain scientifiquement de vouloir en entreprendre le classement de ce point de vue. Disposant donc d'un corpus immense (issu de rapports, de journaux, de publications antérieures ou récentes des sociétés savantes, des collectes antérieures), Stith Thompson, déjà célèbre pour la classification de tous les contes européens avec Anti Aarne, qui est encore la " bible " de tous ceux qui s'intéressent aux contes (avec la célèbre numérotation AT qui figure dans The Types of Folk-tales : a classification and bibliography, Helsinki, 1961), va tenter avec cette anthologie de choisir à la fois les contes les meilleurs et les plus représentatifs des différentes tribus en couvrant la totalité des régions d'Amérique du Nord et d'organiser l'ensemble en neuf chapitres mettant ainsi en relief tous les types de contes, tout en ayant conscience que les contes peuvent déborder les principes de classification et qu'ils pourraient parfois être intégrés à des chapitres différents. Par rapport à toutes les collectes existantes actuellement, plus d'une cinquantaine, dont certaines récentes, celle de Stith Thompson reste incomparable, d'autant que les annexes permettent de relier chaque conte à son origine géographique, à sa tribu comme aux motifs qu'il contient. Même si nous devons être conscients que lors du passage de l'oral à l'écrit, de la langue tribale d'origine à l'anglais, nous avons sûrement perdu quelque chose, le trésor rassemblé par Thompson n'en reste pas moins un trésor qui sans son travail aurait disparu (les collectes ou les tentatives de mises à l'écrit les plus récentes auprès de certaines tribus sont souvent décevantes, comme si, comme en Europe, quelque chose avait été définitivement perdu au XXe siècle).

03/2012

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Littérature française

Sabre

Il était une fois. Comme dans tous les grands romans, c'est-à-dire qui sollicitent notre part d'enfance, cela commence par : " Il y avait autrefois dans la salle à manger des grands-parents, un sabre de modèle inconnu, que je n'ai jamais manié, jamais soupesé, pas même caressé. " Le revoilà, Samuel Vidouble, le narrateur, coincé dans une maison, poussiéreuse mais encore hantée par les fantômes d'une famille provinciale, calviniste, " sans histoires, sans qualités, sans titres de gloire " , dans " un cul-de-sac de la France et de l'Europe " , au bout d'une ligne de train improbable et nocturne, le revoilà, ce Samuel Vidouble, professeur d'histoire désabusé, et amateur de cartes de géographie, qui décide d'enquêter sur ce souvenir d'enfance, guidé par tante Esther, libraire à la retraite : " Où était-il passé ce sabre ? Et si je l'avais rêvé ? " Ce n'est pas tant le sabre à la lame courbée, fêlée, couleur de Sienne, que les époques qu'il a pu traverser, les lignées d'hommes, de guerres, de morts, qui impressionnaient autrefois le jeune Samuel, lui qui appartient à la dernière génération ayant connu celles qui firent la guerre. Et puis à quel ancêtre revenait-il, ce sabre ? Qui était l'héroïque, ou au contraire, l'imposteur sans foi ni loi : VVRL, Victor Vidouble Rex Livorum ? Victor Vidouble roi des Lives, qui aurait jadis régné sur un archipel de la Baltique ? Un descendant d'huguenot confiné dans son pays de marais, d'étangs et de tourbières ? Un nobliau du XVIIIe siècle, amoureux des cartes de géographie, lui aussi, et qui mise sur elle pour l'arracher à sa province reculée ? Le baron Victor Vidouble de Saint-Pesant, mythe familial ou légende du grand dehors que les oncles-vétérans réinventent à tour de rôle, à la veillée ? Vaut-il mieux se vouer au réel, souvent décevant, que suivre l'aile de l'imaginaire, avec ses histoires d'îles perdues ou inventées ? A moins qu'une carte au trésor familiale nous permette de situer le lieu et l'époque d'où viendrait le fameux sabre ? Dans la lignée des autres livres d'Emmanuel Ruben, qui ont l'imaginaire et l'ailleurs au coeur de leur force, mais d'une puissance romanesque remarquable, d'une invention géographique drolatique, Sabre est le livre de la maturité. Un vrai roman picaresque qui tient des Aventures du Baron de Münchhausen autant que du Baron perché d'Italo Calvino. C'est un jeu de pistes vertigineux qui nous fait remonter le fil du temps jusqu'aux guerres napoléoniennes, et nous invite à un voyage baroque à la poursuite de chimères qui disent notre vérité.

08/2020

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Critique

Jusqu'à ce qu'ils me disent. Lectures 2015-2020

Ce livre est un recueil de notes de lecture publiées entre 2007 et 2020. Elles concernent une trentaine d'oeuvres d'écrivains européens, pour l'essentiel, français, anglais, allemand, suisse et russe (d'Emily Brontë à Muriel Pic). Si Shoshana Rappaport y évoque bien certaines affinités électives (Woolf, Plath, Tchekhov), l'absence de Marina Tsvétaïeva, qu'elle avait évoquée fraternellement dans un précédent volume, suffit à faire comprendre que ce recueil ne prétend en aucune façon à dresser un panorama exhaustif de ses goûts en littérature. En revanche, d'une lecture à l'autre - de la redécouverte enthousiaste des vers du Kamasutra au plaisir de lire les lettres de Beckett, Boussole, de Mathias Enard ou la Chronique des sentiments, d'Alexander Kluge - ce recueil ouvert aux quatre vents des sensations complète le portrait d'une lectrice sensible, au plus haut degré, à la matière émotive du langage. Les notes sont réparties entre quatre chapitres : "Demain, qui sait, nous serons libres" , "Un autre usage du monde" , "Fixer la beauté" , "Tout près des oiseaux" , qui chacun renvoie, plus ou moins, à une dimension du réel : amoureuse, géographique, esthétique, spirituelle. Ce qu'écrit Shoshana Rappaport de l'oeuvre de J. -B. Pontalis révèle peut-être ce qui la retient dans ses lectures, et qu'elle voudrait mettre au jour : "entre le portrait d'un autre et un autoportrait, parler ''davantage à travers soi que de soi''. Au préalable, chercher à saisir l'état intermédiaire, tel entrelacs indistinct, où surgit une parole livrée au monde lorsqu'elle n'est pas entravée". Au fil des notes ("vicissitudes de la lecture, errance") surgissent des interrogations qui lui sont essentielles. Chez Shoshana Rappaport, l'art de la lecture est une autre façon de faire retour sur soi : "Peut-on dire non à sa propre vie ? " , "Une femme peut-elle ou non renouer avec un ancien amant ? " , "Le plaisir s'enseigne-t-il ? " , "Comment parvenir à se ''décentrer'' sans se délester de ce que l'on est, partant de ce que l'on deviendra, rencontre faite ? " , "De quoi (s') est-on éloigné ? De quoi vit-on séparé ? " , "En quoi la lecture dite ''littéraire'' est-elle cathartique ? " A ces questions délicates, qu'on se formule aux heures de souffrance, la lectrice oppose toujours une protestation de vitalité : "Amants soyez inventifs" , conseille-t-elle à son lecteur. Dédié à sa fille, ce livre peut se lire comme une déclaration d'amour à la vie sous toutes ses formes. Reprenant à son compte une notion d'Hélène Merlin-Kajman, l'auteur se propose de "de défendre, non pas un patrimoine littéraire, non pas un corpus prescrit, mais une zone privilégiée, une zone à défendre (ZAD), dans laquelle les échanges peuvent et doivent avoir lieu, espace ouvert, nécessaire, sans lequel il n'y a pas de littérature".

11/2022

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Bibles

La Sainte bible esprit et vie. Edition nuit

Modèle souple avec inscriptions embossées sans couleur, tranches blanches. Cette Bible d'étude est facile à utiliser. Elle a été conçue pour vous aider et vous guider vers une vie centrée sur Christ. Les notes, les articles, les introductions et autres ressources de cette Bible sont présentés par des spécialistes bibliques contemporains qui honorent la Parole de Dieu comme notre autorité ultime. Quelles sont les ressources de la Bible Esprit et Vie ? 12 OUTILS D'ETUDE 74 DOSSIERS BIBLIQUES 12 THEMES-CLES 3000 NOTES D'ETUDE LES ARTICLES Un total de 77 études bibliques approfondies pour renforcer vos connaissances sur les doctrines importantes et les sujets pratiques. Prier efficacement L'assurance du salut La guérison divine Jésus et le Saint-Esprit La foi et la grâce L'adoration Famille, parents et enfants Les dons spirituels pour les croyants Formation biblique pour enfants et adultes Prendre soin de nécessiteux et des personnes vulnérables LES THEMES Cette Bible utilise un système de chaîne de références unique, 12 thèmes majeurs marqués par des symboles pour les identifier facilement dans l'Ancien et le Nouveau Testaments ainsi que des liens clés vers les thèmes bibliques en rapport avec la vie de l'Esprit. La foi qui déplace les montagnes La guérison L'évangélisation Le salut La seconde venue de Jésus La victoire sur Satan et les démons Vaincre le monde et ses convoitises La louange et l'adoration Le fruit du Saint-Esprit Les dons spirituels Le baptême et la plénitude du Saint-Esprit La marche dans l'obéissance et la justice LES GRAPHIQUES ET TABLEAUX sur des sujets tels que : Les prophéties de l'Ancien Testament accomplies par Jésus Le royaume de Dieu contre le royaume de Satan Les dons du Saint-Esprit Les oeuvres du Saint-Esprit La fin des temps Le ministère de Jésus L'INDEX DES SUJETS L'index aide le lecteur à trouver rapidement les passages bibliques essentiels à un sujet particulier. De nombreuses entrées ont été créées pour faciliter le travail de recherche d'un personnage ou d'un thème à la fois dans le texte biblique, les articles, les commentaires, les notes et les introductions des livres. Un outil tout-en-un pour trouver rapidement ce que vous cherchez. LES CARTES 16 cartes en couleurs sont indexées dans la Bible pour permettre au lecteur de comprendre le contexte géographique de certains événements et enseignements mentionnés des Ecritures Saintes. PLAN DE LECTURE Un plan de lecture de la bible en un an est fournit pour vous aider à lire la bible facilement et de manière structurée. MATERIEL ADDITIONNEL 250 pages placées à la fin Attention commercialisée jusqu'à épuisement des stocks chez le distributeur, ensuite disponible sur commande que chez l'éditeur.

11/2021

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Récits de voyage

Un livre des Pyrénées

La plume acerbe et féroce de Kurt Tucholsky dénonce les différences de classes, la soif de profit des hommes d'affaires, la vermine nationaliste et l'institution militaire. Journaliste, critique littéraire et écrivain satirique, né en 1890 à Berlin, fils d'un fabricant juif, Kurt Tucholsky fut l'un des auteurs les plus demandés et les mieux payés de la République de Weimar. Il publia plus de trois mille articles dans presque cent journaux. Parmi les romans et les recueils de textes et de poèmes parus de son vivant, certains atteignirent une douzaine d'éditions. Jean Bréjoux, introducteur et premier traducteur de l'oeuvre de Tucholsky en France, présente l'auteur comme " l'écrivain et le journaliste le plus brillant, le plus attentif de l'Allemagne de l'entre deux guerres ". Cette attention ne porte pas ici sur le territoire et les moeurs allemands, mais sur la région franco-espagnole des Pyrénées. Le livre s'ouvre sur un souvenir de classe : les cours de géographie et d'histoire du professeur Gierke, au cours desquels Tucholsky rencontre une première fois les Pyrénées : "Les Pyrénées c'était quelque chose comme une bande rousse sur la carte, verte et noire par ailleurs, sur laquelle apparaissaient quelques taches : les montagnes. A droite et à gauche la carte virait au bleu, c'était la mer. Oui, les Pyrénées séparaient l'Espagne de la France. Avec ça, il fallait chaque fois réfléchir un brin avant d'écrire leur nom." Parti explorer la région après s'être muni d'un passeport, l'écrivain relate son séjour. Ce récit s'organise moins comme un journal classique que comme une série de tableaux ou de portraits, dans lesquels sont décrits les événements auxquels assiste ou participe Tucholsky, les rencontres qu'il a pu faire au cours de son voyage. Le livre se présente comme une traversée géographique, sociale et humaine de la région des Pyrénées, et fait entendre ses traditions et ses voix multiples, mais aussi son histoire : du Cirque de Gavarnie, aujourd'hui encore un haut-lieu du tourisme pyrénéen, à la ville de Lourdes, en passant par les villes de Cauterets, la station thermale d'Eaux-bonnes, la Corrida à Bayonne, les Basques de Saint-Jean-Pied-de-Port... Tout est observé et décrit avec une minutie et une justesse rares, qui se ponctuent par ce ce que Jean Bréjoux nomme une "déclaration d'amour à la France". L'écrivain s'adresse littéralement au pays et à cette région des Pyrénées dans lesquels il a été accueilli par des habitants dépassant l'hostilité du bric-à-brac nationaliste. Un accueil et un abri essentiels alors que son pays natal, l'Allemagne, devenait, pour lui et sa pensée, invivable.

06/2020

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Biographies

Philippe II. L'apogée du Siècle d'or espagnol

Le dernier grand roi d'Espagne. Rarement autant que Philippe II d'Espagne (1527-1598) un souverain de l'époque moderne n'a souffert d'une image si durablement négative. Les réalisations effectives de son règne en ont parfois été négligées, tout comme l'environnement culturel, politique ou religieux dont il était le produit et qui s'imposait à lui. L'héritage que lui lègue son père, Charles Quint, empereur du Saint-Empire romain germanique, est un cadeau empoisonné : s'il ne parvient pas à recueillir la dignité impériale, il se trouve malgré tout placé à la tête d'une gigantesque " monarchie composée ". Celle-ci fait de lui le souverain d'entités politiques disposant chacune de droits particuliers, territoires souvent sans continuité géographique les uns avec les autres. La configuration d'un tel ensemble rend délicats son gouvernement et sa conservation. Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, un empire dispose d'une dimension véritablement mondiale. Il n'était pas forcément écrit que la présence de l'Espagne en Amérique ou en Asie serait pérenne. Autre évolution géopolitique majeure, l'expansion ottomane qui menace l'Europe chrétienne. Philippe II est également confronté au plus grand schisme de l'Eglise chrétienne d'Occident, la réforme protestante. La seconde moitié du règne est enfin marquée par l'émergence d'une nouvelle puissance maritime agressive, l'Angleterre. Il faut ajouter à cela ce que Geoffrey Parker appelle la " révolution militaire ", qui débute au XVIe siècle. Faire la guerre devient beaucoup plus onéreux, du fait de nombreuses évolutions techniques. Plus que jamais, il est nécessaire pour un souverain de maîtriser des mécanismes financiers complexes s'il veut asseoir sa suprématie. Le présent ouvrage suit Philippe II confronté à ces formidables défis, en tentant de nuancer certains des lieux communs attachés à sa personne. Si on lui prête d'avoir laissé guider sa politique par un fanatisme religieux, les décisions implacables qu'il prend sont davantage inspirées par une " raison d'Etat " à laquelle il se voue sans limites. En dépit d'une foi intense qui a pu lui valoir à juste titre le qualificatif de " roi prêtre ", il instrumentalise bien souvent cette religion pour la mettre au service des intérêts de sa dynastie. La " monarchie catholique " est un empire expansionniste qui ne dit pas son nom. Présenter Philippe II comme un souverain " absolutiste " serait également anachronique. En revanche, il se dégage de cette biographie novatrice la figure d'un personnage animé d'une forme de misanthropie, de mépris pour ses semblables, qui, s'accusant avec les années, est responsable en bonne partie des grands échecs de la dernière décennie du règne, en particulier la défaite de "l'invincible armada".

04/2021

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Sciences historiques

Empreintes et patrimoines au Pays des Abbayes (Etival, Moyenmoutier, Senones). Actes des 20e Journées d'études vosgiennes du 12 au 14 octobre 2018

Pour leur vingtième édition, les Journées d'études vosgiennes se sont installées au Pays des Abbayes. Du confluent de la Valdange et de la Meurthe à Etival, remontant le Rabodeau par Moyenmoutier jusqu'à Senones et au-delà, le Pays recoupe l'ancienne principauté de Salm qui débordait autrefois sur des terres annexées en 1871 et aujourd'hui alsaciennes. En réunissant les contributions de chercheurs et de personnalités locales, cet ouvrage propose un regard original et synthétique, centré sur la mise en valeur des traces et de l'empreinte des hommes et des femmes qui ont façonné les paysages, par leurs aspirations, leur inventivité et leur travail, dans la concorde ou dans les conflits. Ce volume des actes comporte six parties : - Le paysage dans son environnement naturel et géographique, les ressources minérales et forestières et leur exploitation. ; - De la présence monastique au cadre de vie contemporain, les vicissitudes et les périls d'un patrimoine souvent malmené par l'épisode industriel et qu'il n'allait pas de soi de penser comme tel. Un héritage mobilier et immobilier : que faire des bâtiments qui se dégradent et des bibliothèques qui se dispersent ? ; - Senones, une petite ville, transformée au XVIIIe siècle en capitale des princes de Salm, monarques éclairés et collectionneurs d'oeuvres d'art. Quels changements dans l'urbanisme, dans les métiers et dans la composition sociologique de la population ? Comment la Principauté est-elle intégrée à la jeune République française ? ; - Au XIXe siècle, les forges dépassées techniquement et le textile triomphant : l'industrie investit le pays et transforme la vie des habitants. Illustration par le récit de la carrière d'un homme politique au XXe siècle et sa mémoire dans l'espace public. Que reste-t-il aujourd'hui dans le paysage et dans les mémoires de cette époque récente et pourtant révolue ? ; - Les épreuves des guerres et leurs traces dans le souvenir des hommes. Le patrimoine artistique et militaire de la Grande Guerre méconnu, menacé, mais peut-être sauvé. Un regard renouvelé et parfois dérangeant sur la Résistance. ; - Les défis contemporains, ou comment renaître après les guerres et l'effondrement du textile, le présent et l'avenir de la papeterie et les évolutions d'un service public d'hospitalisation. Comment transformer l'héritage en patrimoine, comment mettre en valeur ses dimensions architecturale, artistique et spirituelle, et comment le placer au coeur d'un modèle économique innovant ? Ainsi, les actes de ces JEV offrent-ils au lecteur une mise en perspective entrelacée de ce territoire du Pays des abbayes, dessinée par le jeu complexe des empreintes du passé, par le pouvoir qu'ont les hommes de réinventer et de reconstruire ce que d'autres ou eux-mêmes ont détruit, et par leur inépuisable capacité à penser leur histoire et à imaginer leur avenir.

09/2019

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Sciences politiques

Le complexe de Suez. Le vrai déclin français (et du continent européen)

La crise de Suez de 1956 marque le renversement de la supériorité européenne sans partage, inédite dans l'histoire. La France et le Royaume-Uni, deux des nations de ce continent qui ont su imposer leur modèle au reste du monde, doivent pour la première fois se soumettre au nouvel ordre dominé par les États-Unis. En ce début du XXIe siècle où la globalisation, pourtant fille de l'Europe, semble lui échapper, le complexe de Suez atteint son point culminant. Les Européens, les français en particulier, se sentent en état de siège, expropriés et humiliés : appel au réveil des peuples, rejet de l'étranger, angoisse de l'effacement identitaire dont témoigne le fantasme de l'islamisation et les débats récurrents sur la défense des identités nationales. Les classes politiques de plus en plus cyniques semblent abandonner tout programme crédible. En lieu et place, des politiques de défense des souverainetés nationales sont adoptées. On multiplie les mesures de purification identitaire. Les grands principes comme la laïcité, la liberté ou même le progrès, sont mis au service d'un racisme devenu culturel. Les libertés publiques sont bafouées au nom de la sécurité. La dégradation des liens sociaux accentue la suspicion mutuelle des communautés. Les humoristes ne font plus rires. L'antisémitisme fait système avec l'islamophobie. Certains déclarent la guerre identitaire générale, tandis que de nouveaux hooligans se revendiquant de l'islam proclament le jihad contre la société. Le véritable déclin du continent européen n'est pourtant pas l'effondrement des nations face à des hordes d'étrangers, face à la globalisation, l'islamisation, l'immigration, mais l'enfermement, la crispation collective, le dévoiement de nos propres principes, la fermeture des frontières géographiques et mentales. Les nations européennes, France en tête, ressemblent à une flotte de navires fantômes errant à la recherche de leur passé, avec des équipages persuadés que le naufrage est imminent, aveugles aux enjeux réels. Pendant que les Européens se perdent à défendre leur identité, les Américains, eux, défendent le dollar. Cet ouvrage prend le contre-pied de cette conception dominante de la non-participation électorale et affirme que l'abstention n'est pas la maladie des électeurs mais une pathologie de nos institutions. « Si les citoyens doutent de notre probité, pourquoi ne vont-ils pas voir ailleurs ? », peuvent répondre les partisans des partis de gouvernement. Si l'on considère le peu de place dont disposent les partis « antisystèmes » ou aux politiques alternatives, l'abstention peut sembler être le choix le plus raisonnable. Cette place leur est perpétuellement confisquée par un système politique fermé et cloisonné qui ne laisse aucune chance aux idées nouvelles. Plutôt que de culpabiliser les citoyens, cet ouvrage accorde du crédit aux préjugés populaires concernant les dérives de la classe politique et lance une critique de fond de l'incapacité de nos institutions et de nos élus à agir pour l'intérêt général, mais propose aussi quelques mesures pour sortir de cette impasse où nos représentants ne sont plus qu'élus par une minorité aisée de la population, ce qui nous mène tout droit vers une crise politique sans précédent.

10/2015

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Littérature étrangère

Dans les tranchées de Stalingrad. La ville natale, carnets d'un badaud

Le livre rassemble trois titres majeurs de l'oeuvre de Viktor Nekrassov. Tout d'abord Dans les tranchées de Stalingrad, son premier roman, pour l'écriture duquel il s'est très largement inspiré de sa propre expérience de guerre, est la chronique de la vie quotidienne des soldats et d'un bataillon durant la Seconde Guerre mondiale. Cette oeuvre est récompensée par le prix Stalineen 1946, malgré le fait que le récit ne correspond pas à la description de l'héroïsme de guerre, de rigueur à cette époque. En effet, le thème principal du livre est l'exécution d'un ordre absurde qui coûte la vie à la moitié d'un régiment et met surtout l'accent sur l'amitié entre les combattants. Mais l'approbation de Staline lui-même met fin à la polémique qu'avait suscité la parution de l'oeuvre, jugée "pacifiste". Ce texte n'est pas seulement un récit de guerre, l'engagement de l'auteur ainsi que son style sobre et élégant, en font une oeuvre universelle qui rencontre immédiatement un grand succès. Un film intitulé Les Soldats et réalisé par Alexandre Ivanov en 1956 en est tiré. Avec son deuxième roman paru en 1954, La Ville natale, Viktor Nekrassov s'éloigne du réalisme soviétique. Il relate l'histoire d'un soldat qui s'oppose à une campagne injuste contre un professeur de l'institut où il étudie. Le livre déclenche lui aussi une véritable polémique, notamment car la plupart des figures de dirigeants sont des personnages négatifs. Mais il est tout de suite apprécié pour la vérité des situations et des caractères. Carnets d'un badaud, enfin, est un récit autobiographique et de mémoire couvrant un demi-siècle – des années 1930 à 1980. L'écrivain revendique désormais être un "badaud", "c'est-à-dire un homme qui pour rien au monde ne renoncerait à un spectacle intéressant". Les "spectacles intéressants" qu'il observe, au cours de son périple, de Kiev à Paris en passant par la Suisse ou le Japon, sont autant d'occasions de se remémorer des souvenirs, de laisser libre cours à ses réflexions et d'imaginer des associations, parfois étonnantes, comme si n'existaient ni les années écoulées, ni les distances géographiques. La force de Nekrassov, son charme, c'est d'associer, d'une phrase à l'autre des entités a priori absolument opposées. Dans un monde divisé, il réunit, il associe. Ce monologue empreint de nostalgie a été écrit au cours de sa période d'émigration forcée, il y décrit parfois avec désapprobation et regret, parfois avec moquerie, mais sans malice, sa réalité quotidienne, car l'émigration est au coeur de sa vie, mais aussi de son oeuvre. L'écrivain s'interroge sur le sens et les raisons d'un phénomène qui est d'abord, pour lui, une donnée historique, avant de devenir une expérience personnelle. Nekrassov estime même que "le plus grand crime", commis en URSS en soixante-sept ans, a peut-être été "le projet, conçu et concrétisé de façon diabolique, qui consistait à séparer les gens".

06/2019

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Photographie

GENESIS

Elevé dans une ferme au Brésil, Sebastiao Salgado éprouve un amour et un respect profonds pour la nature. Il est particulièrement sensible à la manière dont les êtres humains sont affectés par les conditions socio-économiques dévastatrices dans lesquelles ils vivent. Des très nombreux reportages produits par Salgado au cours de sa carrière, se détachent trois grands projets menés sur une longue période : La Main de l'homme (1993) sur les modes de vie en cours de disparition des travailleurs manuels dans le monde ; Exodes (2000), hommage rendu aux migrations de masse provoquées par la faim, les désastres naturels, les dégradations de l'environnement et la pression démographique ; Genesis, sa nouvelle oeuvre, aboutissement de huit années d'expéditions épiques pour redécouvrir les montagnes, les déserts et les océans, les gens et les animaux qui ont jusque-là encore échappé à la pression de la société moderne - la terre et la vie sur la planète des origines. "Quelque 46 % de la planète vivent encore au temps de la Genèse, nous rappelle Salgado. Nous devons préserver ce qui existe". Le projet Genesis, mené avec l'Instituto Terra fondé par Lélia et Sebastiao Salgado, veut montrer la beauté de notre planète. et revenir à une période précédant les dommages qu'elle a subis, pour mieux préserver le futur. Au cours de 32 voyages, à pied, en petit avion, en bateau, en canoë et même en ballon, sous une chaleur extrême ou un froid polaire et dans des conditions parfois dangereuses, Salgado a réuni des images qui nous montrent la nature, les peuples indigènes et les animaux dans leur splendeur. En utilisant uniquement la photographie en noir et blanc, il a créé une sorte de tissu visuel d'une texture si complexe que mêmes les plus petits détails semblent se développer à l'infini. Que découvre-t-on dans Genesis ? Les espèces animales et les volcans des Galapagos ; les manchots, les lions de mer, les cormorans et les baleines de l'Antarctique et de l'Atlantique-Sud ; les alligators et les jaguars du Brésil ; les lions, les léopards et les éléphants d'Afrique ; la tribu isolée des Zo'é au fond de la jungle amazonienne ; le peuple Korowai vivant à l'âge de pierre en Papouasie occidentale ; les éleveurs de bétail nomades Dinka au Soudan ; les nomades nénètses et leurs troupeaux de rennes dans le Cercle arctique ; les communautés mentawai des îles à l'ouest de Sumatra ; les icebergs de l'Antarctique ; les volcans d'Afrique centrale et de la péninsule du Kamtchatka ; les déserts du Sahara ; le rio Negro et le rio Jurua en Amazonie ; les failles du Grand Canyon ; les glaciers de l'Alaska... Conçu et édité par Lélia Wanick Salgado, cet ouvrage illustre l'extraordinaire et unique aventure du projet Genesis à travers une sélection d'images réparties en cinq chapitres géographiques : Aux confins du Sud, Sanctuaires, Afrique, Terres du Nord et Amazonie et Pantanal. Pour avoir passé tant de temps et consacré tant d'énergie et de passion à la réalisation de cette oeuvre, Salgado a pu écrire de Genesis que c'était "sa lettre d'amour à la planète".

05/2013

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Aménagement du territoire

Clipperton, les restes de La Passion. Regards sur le seul atoll corallien français dans l'océan Pacifique nord-oriental

Enseignant-chercheur à l'Université de la Polynésie Française, Anthony Tchékémian a récemment publié un ouvrage sur un petit atoll français méconnu et pourtant si mystérieux, du nom de La Passion-Clipperton. Après une mission d'un mois en immersion totale, il est revenu avec de nombreuses observations et données scientifiques, dont des photographies couleur, rares, permettent de découvrir cet atoll français du bout du monde et qui représente une île sentinelle en terme de protection de l'environnement ! Aussi, l'étude des nombreux vestiges témoigne des activités passées (exploitation de phosphate entre 1892 et 1905, base de l'armée américaine en 1944, puis française entre 1966 et 1969), mais aussi récentes (mission scientifique menée par Jean-Louis Etienne, de radioamateurs...). Elle nous renseigne sur les occupations et revendications stratégiques de différents pays, de l'émission de timbres, jusqu'aux pressions actuelles sur les ressources marines, notamment dans la Zone Economique Exclusive, puisque l'atoll de Clipperton représente un intérêt géopolitique et scientifique pour l'Etat français et le Gouvernement polynésien. L'auteur s'est également intéressé aux importants amas de déchets déposés quotidiennement par la mer sur l'atoll. L'étude de l'ensemble des "restes" présent sur l'île, c'est-à-dire les vestiges et déchets permet de comprendre les formes d'appropriation, de gestion, d'échanges, de transformations d'un territoire. Au-delà de cette approche, leur nature, leur dispersion et leur dynamique ont une valeur heuristique considérable pour les sciences humaines et sociales. La problématique des restes est donc envisagée non seulement comme un revers de la production, mais aussi comme un objet de recherche associant les dimensions historiques, géographiques, économiques, géopolitiques, paysagères, environnementales, écologiques et symboliques. Le travail de terrain a donc permis de géoréférencer plus d'une centaine de restes, de les mesurer, de les photographier, et d'en établir la seule cartographie existante. L'analyse qui s'en suit est l'occasion de penser et mettre en débat les impacts des crises économiques et environnementales actuelles sur des territoires, pourtant inhabités, mais aux dimensions multiples, jusqu'à comprendre l'intérêt de la présence française dans le Pacifique. En effet, cet atoll, si isolé soit-il, représente l'une des clefs du Pacifique, car il s'agit d'un relais obligatoire entre le Panama et les îles Hawaï. De plus, pour l'Armée française, Clipperton possède l'avantage d'être très proche de l'Equateur, ce qui constitue une position idéale pour suivre les mouvements satellitaires. Ainsi, l'installation d'une base militaire et scientifique sur Clipperton permettrait à la France de renforcer ses moyens pour affirmer sa souveraineté dans le Pacifique (sur le modèle de bases présentes dans l'océan Indien). Cet ouvrage, édité aux Presses Universitaires des Antilles (PUA), est préfacé par le géopoliticien et essayiste français, Gérard Chaliand. Il a, de plus, été sélectionné pour concourir à deux prestigieux prix : en 2022 à celui de la Société de Géographie (Paris) et en 2023 à celui du Livre de Géographie des Lycéens et Etudiants (Metz).

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Histoire ancienne

Phénomène pressignien. La diffusion des poignards et autres silex taillés du Grand-Pressigny en Europe occidentale au Néolithique

Le concept de "phénomène pressignien" renvoie à l'énorme production de très longues lames de silex débitées sur les grands ateliers de la région du Grand-Pressigny, dans le sud de la Touraine, mais aussi à la vaste diffusion de ces lames géantes sous forme de poignards en Europe occidentale, pendant plus de 5 siècles, entre 3000 et 2450 av. J.-C. Cette production remarquable des derniers siècles du Néolithique constitue l'une des ultimes productions lithiques spécialisées, au moment où se développe ailleurs en Europe et dans le Sud de la France la métallurgie du cuivre. A partir des années 1990, ce phénomène a fait l'objet de plusieurs travaux universitaires. Grâce à une meilleure caractérisation pétrographique du silex très particulier du Turonien supérieur de la région du Grand-Pressigny, ces travaux ont attesté la présence de poignards, couteaux à moissonner, mais aussi d'éclats, dans l'Est de la France, en Suisse occidentale, dans le Massif armoricain et le Nord-Ouest de l'Europe. Ces études se sont poursuivies sur l'ensemble de notre territoire et au-delà dans le cadre d'un Projet Collectif de Recherche relayé par une Prospection thématique programmée. Désormais, avec une base de données couvrant l'Europe occidentale, l'extension de cette diffusion est bien établie. On peut ainsi mesurer son rayonnement géographique, qui atteint les rives de la Weser dans le nord de l'Allemagne, à 900 km de distance, mais ne franchit ni les Alpes ni les Pyrénées et on perçoit l'apogée de la production des ateliers pressigniens vers 2600 av. J.-C. De plus, une étude techno-typologique des produits exportés a permis d'établir une évolution chronologique du débitage de lames de plus en plus longues, et de leur aménagement en différents types de "poignards". Ainsi, on a pu ici commencer à apprécier l'ampleur de cette diffusion et sa diversification selon les régions et périodes, et y détecter différents mécanismes de diffusion. Les produits pressigniens, essentiellement des poignards, sont des biens valorisés dont la valeur d'affichage est incontestable, même si une grande partie d'entre eux ont été utilisés - surtout comme outils à moissonner - et ravivés ou même recyclés en grattoirs ou briquets jusqu'à leur cassure et/ou rejet. En milieu sépulcral, ils accompagnent certains inhumés seulement, sans doute de rang social élevé au sein de cette société de la fin du Néolithique, dont la hiérarchisation s'affirme, avec le développement de "signes virils, voire guerriers", comme les pointes de flèche et les poignards eux-même. Si la direction scientifique de l'ouvrage ne fut pas un "long fleuve tranquille", la passion partagée par tous les chercheurs en facilita sa réalisation. Ce travail attendu par les néolithiciens et plus largement par la communauté des archéologues ne présenterait pas cette unité de fond et de forme sans la politique éditoriale de l'Association des Publications Chauvinoises (APC), particulièrement grâce aux compétences de Sylvie Clément-Gillet

10/2019

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Droit communautaire

L'identité de l'État dans la globalisation

Par-delà la dimension économique qui en constitue le ressort principal, la globalisation est un processus de "décloisonnement" du monde. Fruit d'une croyance en les vertus de la libération et de la multiplication des échanges, elle procède d'une doctrine dont l'horizon est l'avènement d'un "monde sans frontières" . Présentée comme favorisant la fusion croissante des sociétés et comme tendant, ce faisant, à une forme de paix perpé­tuelle, la globalisation apparaît comme une "notion acritique" , un phénomène aussi inéluctable que bienfaisant. Ce processus n'est toutefois pas axiologiquement neutre. Privilégiant une appréhension économique de l'homme et du monde, la globalisation rivalise avec la traditionnelle conception politique du pouvoir et de régulation des rapports sociaux dont l'Etat est l'instrument. Plus fondamentalement, la promotion d'un espace unique couvrant uniformément le globe entre en contradiction avec la représentation alvéolaire en vertu de laquelle il avait été pensé jusqu'alors, ainsi qu'avec l'unité en fonction de laquelle ce découpage était réalisé. Ordre juridique situé procédant de l'expression d'un pouvoir déterminé s'exprimant au sein d'une sphère géographique précisément délimitée, l'Etat apparaît, par sa structure même, comme une entrave à la réalisation du programme de la glo­balisation. Une relation dialectique s'instaure alors entre l'Etat et la globalisation en ce que leur confrontation éprouve et façonne leur substance respective. Loin de faire table rase, la globalisation se plaque sur un monde fortement étatisé qui la marque en retour de son empreinte. La fluidification qu'elle promeut ne peut affluer que par le canal étatique qui en devient l'un des éléments constitutifs. Réciproquement, elle ébranle si profondément l'Etat qu'elle en interroge l'identité même. La globalisation invite ainsi à déterminer ce qui constitue cette identité, le noyau dur - à supposer qu'il existe - de cette forme d'institutionnalisation du pouvoir. Or, à travers l'Etat, la globalisation induit et accompagne une vaste reconfiguration du pouvoir. En provoquant, en premier lieu, l'effacement de l'Etat (1), elle participe à la dis­sipation du pouvoir. Elle en affaiblit le caractère perceptible et, par conséquent, la faculté de le domestiquer que la centralité étatique autorise. Ne provoquant toutefois pas la disparition du pouvoir, la globalisation induisant la migration d'un certain nombre d'attributs traditionnellement étatiques vers des plans et en ferveur d'autorités eux-mêmes globaux entraîne la dissimulation du pouvoir par sa dispersion (Il). Ce mouvement trouve néanmoins, en troisième lieu, sa limite dans la persistance d'une conception politique et univoque du pouvoir dont la survi­vance de l'Etat est le témoignage (Ill). C'est précisément l'ambiguïté d'une période caractérisée à la fois par la déchéance et par la résistance des montages traditionnels du politique et du droit aux prises avec un modèle postmoderne concurrent que le présent ouvrage a pour objet de questionner.

11/2022

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Livres animés (3 ans et +)

Berceuses et comptines d'afrique

Cible : Public de 3 ans à + "Berceuses et Comptines d'Afrique" est un livre sonore interactif pour les enfants de 3 ans et plus avec 10 chansons africaines mettant en vedette la culture de différents pays. Nous vous proposons un livre sonore qui regroupe 10 comptines et berceuses africaines. Les chansons ont été sélectionnées avec amour pour présenter aux enfants les merveilles du continent africain . Nous souhaitons que l'acquisition de ce livre sonore représente une expérience magique et éducative pour toute la famille et surtout les jeunes lecteurs. Nous considérons ce livre comme une première dans ce genre, car nous avons fait le choix de ne pas dissocier le support audio du livre en lui-même. Nous vous proposons donc un livre qui intègre l'aspect sonore ce qui donne plus d'autonomie à l'enfant. Notre objectif principal c'est que l'enfant soit autonome et libre de feuilleter son livre et d'enclencher les comptines qui lui feraient plaisir. Nous nous inscrivons dans une dynamique de pérennisation et de fluidification de la transmission. Nous avons décidé d'associer l'oral à un support physique afin que la boucle soit complète. Nous tenions à transmettre un support qui pourrait avoir plusieurs degrés de lecture et se vivre en famille. Sur la forme, les comptines, les berceuses et les illustrations permettent à chacun d'entrer par la porte qui lui convient le mieux. Les thèmes abordés dans les comptines sont divers et variés et sont le prétexte pour transmettre, valoriser, inculquer, des valeurs de vie à la fois originelles, d'actualité et universelles. Nous avons choisi de commencer par l'enfance car c'est à cet âge que l'on apprend les bases, les rudiments, que l'on grave les premiers vrais souvenirs, c'est à cet âge que l'on ouvre son esprit à la diversité et que l'on rêve en toute innocence. Les comptines et berceuses se transmettent au fil des générations, de ce fait elles s'éffritent un peu au fil de la transmission. Un mot peut être remplacé par un autre, un contexte peut différer en fonction de la zone géographique. Soyez donc indulgents l'esprit est là vivons le . Découvrez avec plaisir : Shosholoza (Zoulou/Afrique du Sud) dawda sanneh (Mandingue/Gambie) Awonye Nakie (Adangbe/Ghana) Olele moliba makasi (Lingala/Congo RDC) Ayo nene (Ouolof /Sénégal) Diarra loro lora (Dioula /Burkina Faso) Tuti gbovi(Ewe/Togo) Iny hono izy ravorombazaha (Malgache/Madagascar) Moja, mbili, tatu (Swahili/ Tanzanie) Amina tolè (Côte d'Ivoire) Les Caractéristiques du livre : - 10 comptines et berceuses africaines authentiques traduites en français et en anglais. - 20 pages + couverture toutes en papier cartonné. - 1 module sonore interactif inclus avec des boutons durables. - 3 piles longues durées remplaçables incluses. - Certifications qualité Europe, Amérique du nord. Dimensions largeur 20cm longeur 28 cm Poids : 500g Le livre est expédié avec une beau coffret cartonn

10/2021

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Droit comparé

Les enjeux de la mobilité interne et internationale

Le droit a toujours tenté d'appréhender et de résoudre les conflits qui peuvent naître du déplacement géographique des individus comme des choses. Si un certain nombre de solutions semblaient acquises en droit, force est de constater que les raisons tout comme les modes de la mobilité spatiale ont pu muter et se diversifier. La mobilité est assurément liée aux circonstances d'ordre économique, social, personnel, familial, environnemental, culturel, politique et philosophique qui forment la conjoncture de notre société à un instant ou à une époque déterminée. Or, le droit qui a pour objectif général de réglementer la vie des femmes et des hommes en société, ne peut nier les nouveaux enjeux de la mobilité, en tant que motifs de son intervention et de son évolution. Il apparaît nécessaire aujourd'hui de s'interroger sur l'opportunité et la pertinence d'apporter de nouvelles réponses aux questions juridiques posées par ces déplacements tant a l'Intérieur de nos frontières qu'à l'extérieur. Pour ce faire, l'étude préliminaire de la loi n° 2019-1428 du 24 décembre 2019 d'orientation des mobilités révèle le contexte politique dans lequel s'inscrit le fait individuel et social de mobilité des personnes, des biens et des services. Le cadrage qui en résulte oriente autant les politiques de la mobilité que les solutions de mobilité en fonction, avant tout, des enjeux environnementaux importants. L'environnement figure comme un premier enjeu à la fois global et central de la mobilité, révélant des objectifs tels que la décarbonation et la préservation de l'état de nature de sites, sources d'interrogations en termes de liberté de circulation et de responsabilité (Première partie). L'économie fait partie intégrante des réflexions liées aux enjeux de la mobilité, puisque bien qu'animée par un être conscient y greffant des motivations variées, la mobilité prend également place dans l'organisation et la vie des personnes. Elle caractérise les échanges, les services et s'adapte, avec des moyens associés, aux nouvelles perspectives que d'aucuns leur accolent (Deuxième partie). La protection des individus, notamment lorsqu'ils sont vulnérables, par l'effet d'un état passager ou durable (handicap, âge...) ou d'une situation considérée comme défavorable, essentiellement dans l'hypothèse ici de la conclusion d'un contrat de travail ou de consommation, représente un enjeu aussi fondamental lié au fait d'être et de demeurer mobile, sans subir de contraintes, de pressions, d'atteintes ou d'abus (Troisième partie). La famille, enfin, en tant que groupe structurant l'identité des personnes et cristallisant la plupart de leurs aspirations, connaît une mobilité qui lui est singulière parce qu'en conduit les individus à faire siens des mobiles qui les amènent à se déplacer, notamment à l'étranger pour y rechercher l'effet de droit satisfaisant (Quatrième partie), Actes du colloque des 5 et 6 novembre 2019 organisé à Rouen et au Havre par le CUREJ et le CERMUD.

07/2021

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Autres encyclopédies (3 à 6 an

La France

Une imagerie pour découvrir la France sous tous les angles ! C'est quoi, la France ? Un chapitre pour apprendre à situer la France en Europe et dans le monde ; découvrir sa population et sa langue ; comprendre les symboles de la nation, les droits et les devoirs, l'organisation politique, les élections, le gouvernement ; mais aussi explorer les richesses touristiques, les savoir-faire, la culture, la gastronomie... La France du nord au sud Dans ce chapitre, on présente les différentes régions de France métropolitaine et l'outre-mer : au nord de la Loire, le Nord-Ouest et le Nord-Est ; au sud de la Loire, le Sud-Est et le Sud-Ouest ; Outre-Mer : la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, la Réunion et Mayotte, la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française, les Terres australes et antarctiques. Les villes Dans ce chapitre, on présente la capitale de la France et ses principaux monuments. Mais aussi les deux autres plus grandes villes de France : Marseille et Lyon, ainsi que plusieurs villes moyennes du nord et du sud de la France avec leurs principaux centres d'intérêt. Quelques pages de l'histoire de France En se plongeant dans de grandes scènes vivantes, l'enfant parcourt quelques moments forts de l'histoire de France. Il découvre à quoi ressemblait un village au temps de la Gaule romaine ; il observe la vie dans un château fort au Moyen Age ; il est témoin d'une scène de vie à la cour du roi Louis XIV, le Roi-Soleil ; il vit les principaux moments de la Révolution ; il découvre la vie dans une tranchée pendant la Première Guerre mondiale ; enfin, il compare la vie en France au temps de ses grands-parents et aujourd'hui. Des pages repères Dans les pages repères situées à la fin de l'ouvrage, l'enfant peut compléter ses connaissances : il y trouve le découpage géographique en Régions et départements, une petite chronologie de l'histoire de France, une galerie de personnages célèbres et enfin un pêle-mêle de souvenirs, objets et gourmandises emblématiques de la France. Un livre à hauteur d'enfant Les illustrations simples et dynamiques, en grande scène ou en vignettes, invitent l'enfant à explorer l'image pour y repérer chaque fois de nouveaux détails et de nouvelles informations. Sur chaque double page, la question posée dans le bandeau, en lien avec la thématique principale, interpelle la curiosité de l'enfant : D'où vient le drapeau français ? C'est quoi, l'île de Beauté ? Où parle-t-on créole ? Qui était Vercingétorix ? ... La question, traitée avec humour et dynamisme en trois vignettes et trois courts paragraphes, fait le lien avec l'univers de l'enfant. Un vrai bonus pédagogique ! A la fin de chaque chapitre, une double page d'autoévaluation permet de valoriser l'analyse et l'apprentissage de l'enfant.

07/2023

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Histoire ancienne

L'Illyrie méridionale et l'Epire dans l'Antiquité. Actes du VIe colloque international de Tirana (20-23 mai 2015) 3 volumes

Ce colloque international est le sixième organisé depuis le premier en 1984 à Clermont-Ferrand à l'initiative de P. Cabanes, le dernier ayant eu lieu à Grenoble en octobre 2008. Tous les six ans, il permet de réunir l'ensemble de la communauté scientifique travaillant dans les Balkans pris dans une acception géographique large, de la période pré et protohistorique jusqu'au haut Moyen Age byzantin, ce qui permet d'embrasser sur la longue durée à la fois la façade méditerranéenne et l'Europe danubienne. C'est le seul colloque existant dans ce domaine, et il permet de faire se rencontrer des chercheurs aussi bien originaires des pays locaux que les chercheurs européens et américains travaillant dans le cadre de missions internationales. Le but du colloque est double. Il s'agit d'abord de faire connaître et partager les découvertes récentes dans le domaine de l'archéologie, de l'épigraphie et de la numismatique. En effet, depuis l'ouverture de chantiers internationaux en Albanie, et tout récemment dans la région du Kosovo, compte tenu aussi du développement considérable des recherches dans la Grèce du Nord-ouest, grâce à la méthode des surveys en particulier, le rythme des découvertes dans ces régions s'accélère, et il est important qu'elles soient confrontées et discutées le plus rapidement possible dans une perspective à la fois de pluralité historiographique et d'interdisciplinarité. Le deuxième objectif est de proposer des synthèses historiques dans un domaine précis qui change tous les six ans ; cette année le thème retenu est celui des villes, territoires, populations et dynamiques environnementales. Ce choix dépend des thèmes de recherche développés par les différentes équipes impliquées sur le terrain, notamment par les doctorants car le colloque est aussi l'occasion pour eux de faire état de leurs premiers travaux. La confrontation entre l'expérience accumulée par les anciens et le renouvellement des problématiques proposées par les jeunes chercheurs s'est avérée depuis les derniers colloques le gage d'une recherche dynamique et fructueuse. Plus d'une trentaine de posters ont été présentés par ces jeunes chercheurs, ce qui montre leur dynamisme. Le choix de la longue durée, de la préhistoire jusqu'à la période byzantine, qui a toujours été celui de ces colloques, permet d'autre part de mieux mesurer l'évolution de ces régions à travers les siècles, avec ses continuités et ses ruptures, et ce en permettant à toutes les disciplines des sciences de l'antiquité d'apporter leur contribution. Le succès de ces rencontres se mesure au nombre croissant des pays représentés et des collègues voulant présenter leurs travaux les plus récents. Pour ce 6ème colloque, 12 pays sont représentés et plus de 150 personnes se sont inscrites au colloque. Il se mesure aussi par le fait que, pour la première fois, il se déroule dans un pays des Balkans, ce qui inaugure une tradition qu'il conviendra de consolider.

02/2019

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Droit

La médiation dans tous ses états. Actes du colloque international organisé à Tunis, les 9 et 10 mars 2017

La médiation, mode de règlement alternatif des différends, connaît à l'heure actuelle un véritable engouement qu'explique sa raison d'être. En effet, elle permet d'atténuer une approche conflictuelle des litiges et constitue, à cet égard, un mode d'apaisement économique qu'il convient de privilégier. Cet intérêt croissant se justifie, en outre, par la souplesse de ses procédures ; la médiation offrant au médiateur une certaine marge de manoeuvre pour mener sa mission. Cette souplesse procédurale s'accompagne, également, d'une souplesse des techniques de règlement des conflits et des solutions applicables. Bien plus, en associant les parties dans l'élaboration de la solution, la médiation facilite l'exécution des accords obtenus et préserve les relations entre les parties. Enfin, la médiation esquive les inconvénients d'un règlement juridictionnel du litige. Elle autorise une réduction substantielle des délais et des coûts de procédures et participe au mouvement de contractualisation de la justice, d'où le succès qu'elle connaît notamment auprès des PMEs. Ces différents avantages expliquent le développement et l'expansion de ce mode de résolution des différends, non seulement dans le domaine économique, secteur de prédilection des ADR, mais également dans des domaines aussi divers tel que le droit du travail, le droit de la famille, le droit pénal et le droit public. La médiation se révèle, aussi, un moyen à privilégier dans l'apaisement des tensions politiques. L'expérience tunisienne (Quartet du dialogue national- Septembre 2017) est, à cet égard, une illustration concrète de la réussite de la médiation politique. La médiation connaît, par ailleurs, une expansion géographique assez significative. En Asie, en Europe et en Afrique, elle est souvent promue et encouragée. L'expérience comparée atteste de l'ancrage, de plus en plus affirmé, de ce mode de règlement des litiges dans les différentes familles juridiques. Le présent ouvrage issu d'un colloque international organisé à Tunis le 9 et 10 mars 2017 se propose de saisir la médiation sous ces divers prismes : une approche théorique et globale de cette technique (la notion de médiation, la convention de médiation, l'articulation de la médiation avec les autres modes de règlement des litiges, les différents types de médiation, le statut de médiateur, la procédure et le dénouement de la médiation), à laquelle succédera une approche sectorielle (un état des lieux de la question dans les différentes matières de droit privé et de droit public) ; le tout étant ponctué par un éclairage du droit comparé sur la question (exploration de la place occupée par la médiation dans différents systèmes juridiques). L'approche pratique ne sera pas négligée au sein de cette manifestation scientifique ; l'organisation d'une médiation fictive suivant le règlement CCI était prévue au cours de ce colloque. L'ouvrage permettra ainsi aux lectures de saisir le contenu des règles et de la pratique de la CCI en la matière.

06/2018

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Conflit israélo-palestinien

Israël et la Palestine. Rejets de la colonisation sioniste au nom du judaïsme

En liaison aux événements qui ont suivi l'attaque du Hamas le 7 octobre dernier et la réplique sanglante de Tsahal, Yakov Rabkin, historien et commentateur de l'actualité d'audience internationale, réunit ici ses chroniques qui éclairent la problématique présente liée à la Palestine et à la création de l'Etat colonial d'Israël. Depuis des décennies, Yakov Rabkin attire l'attention sur le danger que ce dernier fait courir à l'ensemble de la communauté juive sur la planète. Loin de la protéger, l'Etat d'Israël aura contribué à créer et à envenimer une situation toujours plus complexe et insoluble au fil du temps. Dans le présent recueil, d'un petit nombre de pages mais d'une grande densité, l'auteur expose avec clarté et précision quelle était la place de la Palestine à la veille de la colonisation sioniste et rappelle comment la communauté juive a considéré à sa naissance le mouvement sioniste et ses prétentions. Il souligne en effet en quoi ce courant, plutôt qu'une défense de la tradition judaïque, s'est avéré un rejet de celle-ci en vue de la formation d'un "homme nouveau" visant à laïciser la communauté juive au détriment de sa dimension messianique et au profit d'un nationalisme hérité des idéaux modernes européens, le tout au préjudice du peuple palestinien. Il montre comment l'Etat sioniste s'est construit sur l'héritage européen en usant de la violence et de la force dont les événements actuels sont un choc en retour. Il rappelle au passage que l'identité juive était traditionnellement fondée sur une appartenance religieuse incluant toute race. Il analyse comment, en s'inspirant des thèses des racistes modernes au profit d'une identité raciale sans fondement scientifique, les sionistes ont favorisé un détournement de la religion au profit d'intérêts politiques et stratégiques avec toutes les confusions et les amalgames qui en ont résulté. Il répertorie ainsi les causes qui ont été au départ de l'attaque du 7 octobre et met en parallèle le processus et la spirale actuelle avec les mythes bibliques. Son ouvrage se termine par un rappel des solutions de paix existant, malheureusement de plus en plus incertaines au fil des décennies et des exactions commises de part et d'autre par les acteurs de ce drame mis en place autrefois par les puissances occidentales anglosaxonnes. Ce n'est pas la moindre des qualités de ce petit recueil, en se départissant de toute polémique et de tout sensationnalisme, que de permettra au lecteur de reconsidérer les racines d'un drame qui déborde désormais toujours plus de la seule aire palestinienne. On comprend en le lisant comment ce conflit pourrait cesser si on revenait aux racines judaïques de ce qu'était la notion d'Israël, désignant non une contrée géographique, mais une communauté spirituelle vers laquelle tout croyant devrait faire retour.

04/2024

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Sciences historiques

Chouette, Noisette et Luzettes, Tome 1. Scènes de Résistance en Châtaigneraie cantalienne, en Ségala lotois et dans le Bassin d'Aurillac

"Je suis allé au maquis de la Luzette, où avaient lieu des parachutages très importants. "Nous avons entendu cette phrase, maintes fois, au cours de nos recherches. Où logiez-vous ? "Sous la tente", "Dans les bois", "Dans une ferme abandonnée", "Dans une grange". "A la Verrerie". En fait, la zone géographique où est situé Chénier, un des plus importants terrains de parachutages de France, avant ceux - massifs et multiples - du 14 juillet 1944, durant la Seconde Guerre mondiale, allait de la ferme de Bénéviole, commune de Labastide-du-Haut-Mont (Lot), à celle de la Fontbelle, commune de Saint-Saury (Cantal), en passant par celle de la Luzette, commune de Sousceyrac (Lot), dans la forêt du même nom qui comprend une gestion privée et le Grand Communal. Un des lieux d'hébergement les plus utilisés a été la ferme abandonnée de la Verrerie, commune de Sousceyrac. La Fontbelle a servi également, tout comme des baraques en planches dans un bois tout proche, aux Fouilloux. Mais les lieux habités par des familles (Thers, Martinet et Berti) n'étaient pas les plus appropriés, compte tenu des risques de représailles. C'est pourquoi nous retenons l'orthographe la plus utilisée dans le Lot : les Luzettes. Parmi les phrases annonçant un parachutage imminent et émises sur Radio-Londres, "De la chouette au merle blanc"a frappé les esprits, à tel point que la chouette sautant en parachute est devenue le symbole des associations cantaliennes qui conservent la mémoire de cette période des héros de l'ombre. La chouette est un oiseau rapace nocturne. Les résistants des équipes de parachutages avaient la chouette comme animal de compagnie, chaque nuit de veille au puech de la Poule, en attendant qu'un avion "accroche" à la radio S-Phone avant de larguer des corolles inversées plombées par les containers d'armes, de chocolat vitaminé, de cigarettes, de dynamite, d'argent pour la solde des réfractaires au STO, etc. C'est donc chouette que nous retenons, avec ses valeurs symboliques - nocturne, renseignement et nouvelle agréable - pour le titre. Et que vient faire la Noisette dans tout cela ? Il s'agit du nom du premier terrain de parachutage dans l'arrondissement d'Aurillac (Cantal), situé vers Prentegarde, commune de Saint-Paul-des-Landes, où deux des initiateurs majeurs de l'organisation des Luzettes - Bernard Cournil et Marcel Gaillard - ont reçu leurs premiers containers. Plus tard, un deuxième parachutage a desservi les équipes de Laroquebrou, du barrage en construction de Saint-Etienne-Cantalès, du réseau franco-polonais F2 et du maquis de Saint-Santin-Cantalès. Noisette est donc le symbole du lien entre Aurillac (où était très actif un service de renseignement) et la zone Cantal/Lot des Luzettes, à cheval sur la Châtaigneraie cantalienne et le Ségala lotois. Cette grande zone où l'auteur a enquêté tous azimuts dépasse largement le secteur des Luzettes. Elle est intéressante car elle permet de communiquer des informations et d'écrire une histoire commune dans un territoire où les liens familiaux se croisent, mais où les anecdotes se racontent en s'arrêtant parfois à la limite du département, de la région.

11/2014

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Religion

Lyon

Histoire de l'Église de Lyon, plutôt que du diocèse, devrait-on dire, pour rendre compte de sa vénérable antiquité, qui fait d'elle la doyenne des Églises de France. Mais cette qualification d'Église vaut aussi en raison du poids qu'exerça toujours la métropole, - et d'abord sur les campagnes avoisinantes : par le promontoire de Fourvière, qui, de loin, la signale, elle paraît adossée à ces pays de Loire, véritable vivier des vocations, où elle puisa toujours ses ressources en hommes, et dominer ces terres « froides » et brumeuses de la rive gauche, beaucoup moins ferventes. Au-delà de la diversité géographique des pays qui la composent, l'Église de Lyon présente des contrastes profonds qui tiennent à sa longue histoire. Sa population, jusque dans ses masses laborieuses, associe étrangement au sens de l'efficacité pratique une franche inclination au rêve, à la méditation religieuse, comme Michelet l'avait fortement observé. Tournée vers les valeurs intérieures, à J'image de ses demeures jalousement encloses entre de hauts murs, elle n'est pas moins ouverte largement aux échanges de biens commerciaux et culturels, - qu'ils proviennent d'Outre-Rhin ou d'Outre-Monts, et de plus loin encore, d'Outre-Mer. Bien plus, entre ces deux tendances contraires, il se produit une communication naturelle, ainsi que le prouve sa vocation missionnaire, éclatante au début du XIXe siècle. Religieusement, Lyon a toujours été ville des frontières et des relations extérieures, comme l'a été la ville marchande, dont la prospérité fut inégalée à la fin du moyen âge et à l'aube des temps modernes : les palais du vieux-Lyon en témoignent… Grande sera la difficulté de cerner l'unité, l'identité de ce christianisme lyonnais, composé d'un curieux mélange d'audace et d'attachement à la tradition la plus vénérable, d'illuminations mystiques confinant à l'ésotérisme et de petits moyens, d' « œuvres » organisées admirablement, jusque dans leur moindre détail. L'ambition de cet ouvrage serait d'apporter à cette difficile question au moins quelques éléments de réponse. Ses spirituels et ses écoles de théologiens, loin de se référer de façon routinière à cette tradition, se la sont appropriée, l'ont ré-actualisée périodiquement. On vérifiera souvent chez elle, une capacité d'inventer les réponses adaptées aux situations inédites, auxquelles les Églises se sont trouvées régulièrement confrontées. Cette ressource lui a valu d'assumer une fonction de pilote à certains moments de crise grave, - par exemple au début de la Réforme catholique, au XVIIe siècle, à celui de la reconstruction concordataire, sous l'épiscopat du cardinal Fesch, ou, plus près de nous, au cours des années tragiques qui suivirent la défaite de 1940 : des initiatives nombreuses sont alors nées du sol de la chrétienté lyonnaise, qui devaient, dans les décennies suivantes, se révéler d'une grande fécondité… Cette primatie d'honneur dont elle s'est depuis longtemps prévalue au sein de l'Église de France ne trouverait-elle pas là sa signification réelle ? Ne serait-elle pas dès lors fondée à en prendre une plus vive conscience et à s'en réclamer, sans forfanterie aucune, pour construire l'avenir ?

01/1983

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Design

Azimuts N° 54, printemps 2022 : Learning from Saint-Etienne

Azimuts 54 rend compte d'une sélection d'enquêtes de recherche en design qui ont été menées à Saint-Etienne entre 2015 et 2022 par différents chercheur·euses et collectifs en collaboration entre artistes designeur·euses et universitaires en lien avec ce territoire, leur terrain. Loin de refléter l'exhaustivité des démarches de recherches en design entreprises ici et ailleurs, ce numéro tâche de présenter la diversité des approches, des méthodologies et des objets d'études qu'il est possible de trouver sur une zone géographique même si restreinte. Une partie des travaux aborde des problématiques locales et régionales qui concerne le territoire et l'identité de Saint-Etienne. Ces restitutions d'enquêtes achevées ou toujours en cours s'inscrivent dans le territoire stéphanois et gravitent, intellectuellement et statutairement, autour de l'écosystème de l'Esadse Cité du design. Cet ensemble d'enquêtes est, dans ce numéro, compilé par institutions (papier rose : Esadse, papier blanc : collectifs stéphanois, papier vert : Cité du design (pôle recherche). Cet Azimuts a été pensé et façonné par l'équipe comme une boîte à outils méthodologique. Ainsi, dans une démarche de décorticage de chaque contributions nous avons décidé d'intégrer des métadonnées extraites de chaque enquête, afin de montrer la pluralité des manières de faire de recherche, indiquant : coordonnées GPS et la date du sujet de recherche, le nombre de mots de la contribution, superficie de l'article publié une fois mis au mur, etc. Sa forme s'adaptant à son contenu, Azimuts 54 "Learning from Saint-Etienne" peut donc se démonter, page à page, se mettre à plat pour que de nouveaux usages puissent être une nouvelle fois proposés et que de nouvelles configurations spatiales, induisant de nouvelles formes de lecture et d'exposition des contenus de recherche, puissent être trouvés. Impression et format : Lors des précédents numéros, l'équipe d'Azimuts a décidé de mettre en place un nouveau format imprimé pour limiter aux maximum les pertes de papier lors de l'impression offset. Nous avons repris cette volonté de format "économique" mais adapté pour les presses numériques qui répondait plus à notre budget et nos besoins. Façonnage : Afin de rendre compte de la diversité et de l'histoire du territoire de Saint-Etienne, l'équipe a décidé de reprendre des codes graphiques utilisés dans l'une des références graphiques emblématique du lieu : le catalogue de la Manufacture française d'armes et de cycles. Ainsi nous avons choisi de reprendre la mise en place de "catégorie" par la couleur de papier, mais aussi à travers une pagination qui recommence à chaque nouvelle partie (ici chaque contribution). C'est dans une volonté de cycle que nous avons opté pour une reliure spirale et une couverture qui peut se replier sur elle-même. Ainsi le lecteur est invité à jouer avec la chronologie des contributions, avec une première page qui peut être continuellement changée. Dans cette même inspiration du catalogue Manufrance nous avons opté pour un format, une reliure, ses papiers et une tenue de l'objet éditorial (souple) : ce qui le rend modeste dans sa matérialité.

04/2022

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Train, tram, métro

La saga des nez cassés. Tome 1, Les séries BB

Livrée entre le milieu des années 60 et la fin des années 90, la famille des nez cassés regroupe plus d'un millier d'engins moteurs. Ayant circulé dans l'hexagone mais aussi à l'étranger, nous avons décidé de voyager à travers leurs différentes histoires et aventures, en reprenant l'intégralité de tous les exemplaires ayant été produits. Initiées par le designer Paul Arzens, ces locomotives auront marqué de leurs empreintes le chemin de fer français au siècle dernier, restant encore très présentes de nos jours en France et au-delà, en subsistant au fil des rénovations et transformations afin de s'adapter aux nouveaux besoins du chemin de fer. Dotées d'une silhouette particulière qui les caractérisent au premier coup d'oeil avec leurs pares-brises inversés, initialement disposé afin de ne pas éblouir les agents de conduite, elles furent symboles de vitesse renforcées par la forme en "Z" de leurs nez... cassés. Ayant connu pour la plupart des carrières plus qu'abouties, faisant ainsi la fierté de l'industrie française, ces locomotives sont à présent pour la grande majorité proche de leur crépuscule. Cet ouvrage résonne donc comme un hommage pour ces belles bécanes aux formes atypiques et uniques, que nous revisiterons à travers deux tomes. Ce premier tome, retraçe les aventures des séries type BB des nez cassés, et le deuxième fera la déclination des séries types BBB et CC. Nous détaillerons chaque série en retraçant leurs carrières, et nous voyagerons à travers le temps grâce à de nombreuses photos et diverses archives en majorité inédites ! Chaque série verra toutes ses unités détaillées à travers un tableau reprenant leurs différentes livrées, leurs dépôts d'affectation, et pour certaines leurs différents propriétaires ou leurs particularités. Une carte géographique mettra en évidence les différentes lignes que chaque série a parcourue durant sa carrière. Ce livre débutera avec les prototypes BB 7003, 10003, 10004, 20011 et 20012, qui auront servi la technologie ferroviaire en permettant la mise au point de nouvelles séries d'engins, comme les BB 26000 ou les rames à grande vitesse. Puis c'est fort de 240 exemplaires, que les BB 7200 s'afficheront déroulant leurs carrières florissantes sur les réseaux Atlantique et Sud Est, à la traction de trains prestigieux, donnant par la suite naissance à une dizaine de BB 7600 qui termineront leur carrière en Ile de France. On découvrira également l'épopée des reines de l'Est, les BB 15000, championnes de la fiabilité, au début des années 70, et des séries BB des nez cassés, par les 205 exemplaires de BB 22200. Nous découvrirons ensuite les séries 1600 et 1700 qui auront non seulement connu une carrière aboutie au sein des Nederlandse Spoorwagen, mais qui en voient actuellement de toutes les couleurs en séduisant différents opérateurs privés. Nous quitterons la Hollande, pour découvrir les quelques E1300/1350 de l'ONCF qui arpentent encore les panoramas désertiques du Maroc, les EC 362 FR brésiliennes, qui dévoileront leurs carrières éphémères et mystérieuses, les séries 2600/2620 portugaises qui vivent aujourd'hui une seconde vie après près de 10 ans de garage !

12/2023

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Histoire internationale

Dans l'ombre de l'Occident et autres propos / Les Arabes peuvent-ils parler ?

Avec Yasser Arafat et Mahmoud Darwich, Edward W. Saïd est sans doute l'un des trois palestiniens les plus célèbre du XXe siècle. Bien que la plupart de ses textes soient traduits en français, la pensée de ce Palestinien de nationalité américaine, dont Tzvetan Todorov disait qu'il était l'un des intellectuels les plus influents du monde, est encore peu connue du public non académique francophone. À l'heure où éclatent les révolutions arabes, où les nationalismes s'affirment sans fard un peu partout en Europe, où la France est en proie aux polémiques sur « l'identité nationale », la pensée d'Edward Saïd s'impose dans toute sa puissance, son acuité politique, et permet de porter un regard critique sur l'actualité occidentale ; manière, en somme, de regarder sous le tapis d'un occidentalo-centrisme décadent. Blackjack éditions publie ainsi Dans L'ombre de l'Occident, titre générique d'un recueil de trois entretiens, inédits en français (extraits du recueil Power, politics and culture, interviews with Edward W. Saïd, publié en 2004 par Bloomsbury) qui offrent une approche transversale de l'univers d'Edward Saïd et permettent de comprendre comment le statut d'exilé est intrinsèquement lié au développement de cette réflexion originale. Edward Saïd parle depuis l'exil, sa parole est « entre mondes ». Et c'est de cette position qu'il critique les systèmes de représentations, la manière dont l'Occident construit des images de l'Orient, du Moyen-Orient. Il discerne, par extension, la manière dont l'Occident construit son rapport à l'Autre. Ces constructions se révèlent radicalement politiques, directement dominatrices. Edward Saïd montre ainsi comment la culture, dans son ensemble, est travaillée par les rapports de forces et d'instrumentalisation. Émanciper l'altérité au sein même des représentations, introduire la parole d'un Autre qui ne serait pas réductible ou manipulable, tel est sans doute l'enjeu majeur de l'oeuvre de Saïd dont il est question dans ces entretiens. « Pris entre “salamalecs” et “charabia”, les Arabes n'intéressent pas “le monde”. Les musulmans non plus. Si l'islam retient politiquement l'attention, le “monde arabe” est décor et paysage ». À travers ce texte au titre provocateur, Seloua Luste Boulbina, philosophe et politiste, ne se demande bien sûr pas si les Arabes sont, dans l'absolu, en capacité de parole, mais cherche des territoires où les paroles des Arabes peuvent trouver des résonances singulières dans une culture occidentale historiquement dominatrice. « Les frontières coloniales, écrit-elle encore, ne sont pas géographiques, elles sont avant tout humaines ». Dès lors, les « entre-mondes », concept forgé par Edward Saïd, ces lieux de l'art et de la littérature, deviennent un fil conducteur pour dire les déplacements et les migrations qui permettent de construire un langage commun et d'instaurer une réelle esthétique de la parole. Dans Les Arabes peuvent-ils parler ?, Seloua Luste Boulbina engage des dialogues, met en écho des voix aussi diverses que celles de Frantz Fanon, Sigmund Freud, Joseph Conrad, Edward Saïd, Hannah Arendt, Henri Michaux, Mallarmé, Arjun Appaduraï, Jean Josh Rabearivelo, Victor Segalen, Jacques Derrida, Frantz Kafka, Yoko Ogawa, Theodor Adorno, René Descartes, Samuel Beckett, Michel Foucault, Gilles Deleuze, Mahmoud Darwich, Sayed Kashua, Marcel Detienne, Amin Maalouf, Nietzsche, Joyce, Clément Rosset, Edgar Poe, Charles Baudelaire, Alexis de Tocqueville, Roland Barthes ou encore d'Ovide. La diversité des figures de l'exil met alors en question anciennes divisions coloniales et stéréotypes contemporains. Ici, les Arabes sortent de l'ombre, trouvent place dans l'expérience commune. Les philosophes, écrivains, poètes, artistes, exilés dans leur propre langue, seraient-ils tous des Arabes se demandant en français s'ils peuvent parler ? Entre esthétique et politique, le texte de Seloua Luste Boulbina est comme une respiration, au style précis, organique : il nous invite à tendre l'oreille.

11/2011

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Sciences de la terre et de la

L'Alpe N° 84, printemps 2019 : Observatoires. Un oeil sur le cosmos

De par leur situation géographique singulière (altitude, températures extrêmes, sites isolés), leur réseau très dense d'universités et leur histoire, les Alpes se sont imposées comme l'un des plus importants laboratoires du monde. Une vigie tournée vers le ciel ou les profondeurs de la Terre. Un observatoire pluridisciplinaire, ouvert sur l'astronomie, la météorologie, la glaciologie, mais aussi la physique des particules ou la médecine. Au sommaire : - Après l'observatoire du pic du Midi de Bigorre en 2013, le parc national des Cévennes en 2018, ce sera sans doute cette année au tour du parc du Gantrisch en Suisse de se voir décerner le label " réserve internationale de ciel étoilé " valorisant l'absence de pollution lumineuse. Lancé par les milieux de l'astronomie professionnelle et amateur, l'engouement pour la création de ces parcs d'un nouveau genre a notamment pris corps autour d'observatoires scientifiques de montagne. - Sur les hauteurs de Nice, l'observatoire (1887) ne manque pas d'attirer tous les regards. Cette imposante demi-sphère immaculée marque les temps pionniers d'une architecture singulière appliquée aux observatoires astronomiques. Avec ses mécènes comme le banquier Raphaël Bischoffsheim et ses figures de proue comme Gustave Eiffel ou l'architecte Charles Garnier. - Aoste, Bauges, Baronnies provençales, etc. : les centres astronomiques sont nombreux à ouvrir leurs portes au public. Un guide pratique pour programmer ses prochaines visites. - Arrimée à plus de 3 500 mètres d'altitude sur le col qui sépare la Jungfrau du Mönch, la station scientifique suisse du Jungfraujoch a été, dès les années 1950, un laboratoire sentinelle pour observer la pollution et le réchauffement climatique. Des scientifiques du monde entier continuent d'y ausculter la chimie de l'atmosphère terrestre. - L'histoire de la construction de l'observatoire Vallot en 1890 par Joseph Vallot lui-même. Météorologue, glaciologue, botaniste et cartographe, il fait fi des réticences de tous pour construire un laboratoire à 400 mètres sous le sommet du Mont-Blanc pour y étudier les phénomènes météorologiques ou le mal des montagnes. De ce lieu improbable, il fera un petit bout d'Asie en décorant le salon à l'orientale. - Le laboratoire des rayons cosmiques, bricolé à dos d'homme au col du Midi à partir de 1947, n'aura pas fonctionné plus de dix ans. La théorie des quarks doit beaucoup à cet observatoire de particules élémentaires, le plus haut du genre à l'époque. - Au début du XXe siècle, Angelo Mosso se fait construire un laboratoire sur les pentes du Mont- Rose. Les études que le professeur de physiologie italien va y mener serviront surtout aux troupes de montagne ou aux futurs himalayistes, voire à l'étude de la santé des aviateurs, un métier alors en devenir. - Particulièrement sensible dans les Alpes, le dérèglement climatique actuel bouleverse les modes d'observation scientifique. La montagne bouge. La science aussi. Pour comprendre ces changements très rapides, les chercheurs en sciences de la nature comme en sciences sociales doivent mettre en place de nouvelles méthodes. Dont les maîtres mots sont " co-construction " et " participatif ". Et aussi : - Jean Mohr (1925-2018) nous a quittés en novembre dernier. Il nous laisse des archives imposantes dont une bonne partie est consacrée aux Alpes. - Vu par le " berger Carnino Michel ", le monde pastoral prend des allures truculentes au fil de ses créations à l'Opinel. - José Le Piez sculpte les arbres. Et de ces sculptures, il tire des sons. Invité de la troisième saison de Paysage Paysages, manifestation artistique qui mobil

03/2019

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Sciences historiques

La fin du village. Une histoire française

À travers la description et l’analyse de la vie quotidienne d’une ancienne collectivité villageoise provençale, ce livre s’attache à décrire la mentalité et le style de vie de ses habitants en soulignant les mutations et les bouleversements que cette collectivité a subis depuis la dernière guerre jusqu’aux années 2000. L’urbanisation et la modernisation ne signifient pas seulement la fin d’un monde clos et de son « chauvinisme de clocher » ; elles se paient d’une dissolution du lien collectif, entraînant l’individualisme vers une « postmodernité » problématique. De la « communauté villageoise » et du « peuple ancien » au « nouveau monde », les différentes parties du livre sont ordonnées autour de cette mutation : le développement de la consommation, du loisir et du tourisme ont érodé les anciennes traditions provençales ; les « néo ruraux » formés de couches moyennes urbaines et de catégories fortunées se sont substitués aux anciennes couches populaires touchées par le chômage et la fin de leur « petite patrie » qu’était la collectivité villageoise. La fracture est à la fois sociale et culturelle et met en jeu des conceptions et des rapports différents à la vie individuelle et collective. À rebours d’une vision idéalisée de la Provence, La fin du village montre une autre réalité où les populations locales ont le sentiment d’être « envahies » dans la période estivale – la Provence étant devenue, selon une expression largement usitée dans la région, le « bronze-cul de l’Europe ». Tandis qu’affluent touristes et nouveaux habitants fortunés en mal de soleil et de ciel bleu, les Provençaux se vivent comme les derniers témoins d’un patrimoine qui ne leur appartient plus, ou pire encore, les gardiens d’un décor de théâtre ou une « espèce en voie de disparition ». Aux anciens rapports villageois a succédé un individualisme désaffilié dont le rapport à la collectivité est devenu problématique. Sans nostalgie pour un supposé « bon vieux temps », l’auteur passe au crible de l’analyse critique les dérives du « nouveau monde ». Sur fond de chômage et de « village dortoir », il souligne l’importance prise par les fêtes en tout genre, l’« animation sociale et culturelle » et ce qu’il nomme d’un sobriquet les « cultureux » dont l’« ouverture » et les « pratiques artistiques » constituent un curieux mélange de pédanterie et de militantisme revisité ; il rend compte de formes nouvelles d’éducation et d’animation de la jeunesse qui tentent de façonner des individualités nouvelles avec un angélisme des droits de l’homme et une écologie qui verse dans le moralisme et les bons sentiments ; il s’interroge sur la façon dont la collectivité envisage aujourd’hui son rapport à la nature, à la vieillesse et la mort. Ces conceptions et ces comportements coexistent avec des formes nouvelles de misère et de désaffiliation (la « déglingue ») liées à la combinaison du chômage et à la déstructuration familiale. Le « village bariolé » qui succède à l’ancienne collectivité villageoise fait coexister des catégories sociales et des mondes séparés à l’intérieur d’un même espace géographique vide de projet commun. En ce sens, la « fin du village » constitue une sorte de « groupe témoin » d’une France morcelée et d’une évolution problématique des sociétés démocratiques, que les responsables politiques et les citoyens se doivent d’affronter au plus près des réalités.

09/2012

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Essais biographiques

Georgia O'Keeffe, une icône américaine

Avant propos : Cet ouvrage est né de la curiosité et de l'admiration pour une artiste découverte sur ses terres natales, dans le Middle West américain, et d'un constat : une lacune bibliographique en français. Doit-on l'imputer à l'absence durable et flagrante de l'artiste sur les cimaises des musées français, alors qu'elle est une icône outre-Atlantique, au même degré que Frida Kahlo et présente dans de nombreux foyers américains sous forme de reproductions ? Ce livre n'a pas l'ambition de combler un vide bibliographique, mais celle d'éveiller la curiosité d'un public français à l'égard d'une oeuvre et d'une vie exceptionnelles. O'Keeffe pourrait être l'héroïne d'un roman d'aventures ou d'un western. Elle est celle de notre livre. Sa liberté est à tout crin. Son sens de l'aventure, doublé d'une ambition intacte et d'une intelligence de la situation (et d'un soupçon d'opportunisme ? ) en font une réussite américaine exemplaire mais non conformiste. La vie de Georgia, la plus américaine des Américaines est un drôle de mélange entre modernité d'un langage visuel et d'un mode de vie, et retour à une Amérique primordiale. Pour celle qui, avant Warhol, fut l'une des premières à comprendre le rôle de l'image dans la promotion d'une oeuvre, l'art et la vie sont indissociables. En résulte une légende dorée et une oeuvre unique qui a traversé le siècle sans se démoder ni se dévaloriser, littéralement. En témoignent les prix qui ne cessent d'augmenter. Celle qui se qualifiait de " diablement indépendante " et que l'on associe trop systématiquement à une peintre de fleurs, a trouvé sa voie dans l'Amérique, dont sa peinture fut aussi la voix. Nous voulions que cette voix résonne en français, en donnant un aperçu de cette vie longue d'un siècle passée entre le plus moderne des hôtels new-yorkais et les canyons de l'Ouest, entre la ferme familiale du Wisconsin et un ranch aux confins du désert, entre la solitude de l'atelier immaculé et les cimaises des plus grands musées américains. Ce fut une vie à créer, patiemment et impatiemment, inépuisablement au gré des mouvements géographiques, avec une exigence infaillible et une curiosité sans cesse renouvelée. Plus qu'aucun de ses collègues masculins, affranchie des étiquettes régionaliste ou moderniste, elle a donné avec sa peinture une identité plastique à ce Nouveau Monde, à travers sa flore, sa géologie, son histoire. Elle est l'un des phares de l'histoire de l'art du XXe siècle. O'Keeffe défie toutes les conventions, morales et esthétiques, sillonne le continent, se choisit soigneusement son entourage et ne vit que pour sa peinture. L'atelier, où de très rares proches sont conviés, est son ultime havre. Avec une discipline de fer, elle s'est tenue fidèlement à l'image qu'elle a, à l'aide des plus grands photographes de son temps, forgée d'elle. Elle n'a laissé au hasard aucune de ses expositions ni le destin d'aucune de ses oeuvres. Figure austère et sophistiquée, fantasque et résiliente à l'image de cette terre américaine dont elle est l'émanation pour ne pas dire la quintessence, elle est devenue une icône, figure admirée au-delà du monde de l'art, par celui de la mode par exemple et par les féministes qui tissent avec elle une généalogie. Déroutant parfois les critiques, cette oeuvre protéiforme, qui court des fleurs monumentales en gros plan aux vues verticales de New York, des levers de soleil sur la plaine texane à l'aquarelle aux ossements tapissant le désert de l'Ouest, du ciel le plus éclatant à une rivière réduite à une virgule balayant un paysage de neige, est d'une poésie inouïe, moins grandiloquente toutefois que celle d'un Walt Whitman ou d'un Terrence Malick qui s'inscrivent dans la même lignée. Nous ne saurions qu'inviter notre lecteur à regarder ses oeuvres, sur les cimaises d'un musée ou reproduites sur les pages d'un livre, car comme le disait notre héroïne, " The meaning of a word - to me - is not as exact as the meaning of a color. Colors and shapes make a more definite statement than words " . Qu'on se le tienne humblement pour dit...

09/2021