Noël avec autocollants

Chère lectrices et chers lecteurs du monde entier,Je vous souhaite à tous de très belles fêtes de Noël pleines de livres, de cadeaux, de bons moments et de chocolat !A très vite !Paulinelit

Alex vient d'apprendre un énorme secret . Ne sachant que faire façe à cette vérité monstrueuse à laquelle il ne s'attendait absolument pas, il décide d'en parler à son meilleur ami "à qui il dit tout".
Les deux garçons vont décider de se venger des adultes qui mentent sans vergogne à leur enfants au sujet du Père N... chacun à sa manière. Attention réveillon mouvementé en perspective.

est un album très original qui aborde sans tabou un sujet souvent caution à débat : l'existence du bonhomme rouge à barbe blanche qui descend par la cheminée pour déposer des cadeaux.
Avec humour et intelligence, Thierry Lenain et Bruce Roberts nous montre que la révélation d'un petit (gros ?) mensonge peut entraîner la remise en question d'un certain nombre d'autres vérités. En effet, si les adultes mentent sur une chose, ils peuvent mentir sur deux voire trois...
Mais le petit héros de cette histoire avec une bonne dose de courage va donner une leçon à tout le monde et ce, avec humour et panache ... quant au reste, ne comptez pas sur moi, pour gacher le suspense !

Quelques jours avant Noël, Siméon et son grand frère Pacifique fabriquent ensemble un bonhomme de neige. Alors qu'ils sont à la recherche de branches d'arbre pour confectionner les bras, ils rencontrent sur leur chemin un drôle de petit bonhomme à chapeau pointu. C'est un lutin du Père-Noël vert, celui qui récompense les enfants qui prennent soin de l'environnement. Le lutin, lui, est là pour répondre aux questions et apporter des conseils pour protéger la nature. Il suffit de l'appeler quand on en a besoin à l'aide de cette formule magique: «lutin vert, pour la terre, dis-moi que faire». Cette rencontre permet aux deux petits garçons d'apprendre que la terre sur laquelle ils respirent est fragile et précieuse.

Elle demande des soins particuliers pour perdurer et offrir un avenir aux futures générations. Le Noël de Siméon et Pacifique devient alors le Noël de la nature: les sapins proviennent de forêts bien gérées, la lettre au Père Noël est écrite sur du papier recyclé et la cuisine est, naturellement, biologique.

, publié aux (toutes nouvelles) éditions Les Petits Pas de Ioannis, illustre une importante prise de conscience qu'il est de notre devoir de partager: celle de la protection de l'environnement, l'avenir de notre planète. La période de Noël étant bien souvent le moment de la consommation et du gaspillage, l'histoire d'un Noël vert offre une nouvelle façon d'appréhender ce moment magique. L'objet de cette histoire est essentiel: il s'agit du respect de soi et de l'autre. Edwige Planchin et Angélique Pelletier, l'auteure et l'illustratrice, nous l'expliquent avec talent et générosité. Merci à elles!

Comme je l’ai déjà dit par ici, dans le cadre du Club des Lecteurs Numériques, Françoise Prêtre de La Souris qui raconte nous a ouvert son catalogue, et moi j’ai plongé.

Résumé : Imaginez-vous au mois de juillet, en train de lire votre magazine préféré dans une chaise longue quand soudain vous entendez un bruit étrange : c’est le Père Noël qui vient de débarquer ! Oui oui le Père Noel ! Mais celui-ci est un peu spécial, il vient d’être embauché pour la distribution annuelle des cadeaux et est totalement angoissé ! Heureusement, Emma a plein d’idée pour aider ce Père Noel débutant.

Mon avis : Vous me direz il est un peu tôt pour parler de Noël…  C’est ce que j’ai pensé aussi quand je l’ai lu il y a une dizaine de jours alors du coup j’ai pris quelques notes sur ma lecture et mis en attente ma chronique. Et puis hier quand je suis rentrée à la maison, qu’est ce qui m’attendait bien sagement dans la boite aux lettres ? Le premier catalogue de jouets… Alors voilà, la rentrée à peine terminée, on passe en mode Noël. Avant Halloween prenait le relai durant un gros mois et on entendait parler de Noël seulement à partir du 1er ou 15 novembre. Mais Halloween a fait flop en France… et on commence Noël en Octobre. Alors du coup je suis le mouvement et vous offre cette chronique pour vous réchauffer un peu puisque les premières chutes de neige arrivent (elles aussi sont en avance…).

Bref, parlons du livre !

Quel enfant (et même certains adultes) n’a pas rêvé de rencontrer ne serait-ce qu’une minute, le Père Noël ? Emma a donc bien de la chance quand il atterrit (un peu brusquement il faut bien le dire) dans sa maison ! D’autant que nous sommes en plein été ! ce pauvre Père Noel débute et s’entraine donc pour sa tournée de décembre mais il a bien du mal a tout retenir et tout calculer entre la taille des cheminés, les listes des cadeaux des enfants et l’emplacement des maisons. Alors Emma va lui donner des cours de lecture, de mathématiques, de géographie et de … gymnastique car les cheminées ne sont pas larges !

J’ai trouvé que c’était un point de vue très original pour aborder l’histoire du Père Noel bien que l’accroche soit plutôt banale. Rien de péjoratif là-dedans mais ce n’est pas la première fois qu’un enfant se retrouve face à un Père Noël maladroit (enfin dans les livres en tout cas, parce qu’on a tous déjà campé derrière un canapé le soir de Noël pour l’apercevoir, sans jamais y parvenir ;) ). Mais cet être légendaire n’avoue pas souvent ses faiblesses (mis à part sa difficulté à passer dans les cheminées) et j’ai trouvé sympathique que l’homme au manteau rouge soit mis au même niveau que les personnes « normales » et qu’il se lie d’amitié avec cette petite fille. Finalement, le Père Noël c’est peut être papa ! Ce livre peut donc peut-être être un moyen d’aborder la parfois difficile question de la véritable existence du Père Noël

Comme dans Thibault au pays des livres, j’ai apprécié le fait qu’on puisse lire l’histoire en entier ou au contraire la segmenter en chapitre. Elle n’est pas très longue donc lisible aux enfants pour une histoire du soir. Cependant la fragmentation en chapitre est un bon angle pour le travail en école. On peut imaginer par exemple que chaque jour l’enseignant lit un chapitre et qu’ensuite la classe invente une suite. Le lendemain le véritable chapitre suivant est enfin révélé !

Un petit point négatif : j’avais apprécié dans Thibault au pays des livres de pouvoir soit lire, soit écouter l’histoire. Je n’ai pas pu réitérer cela dans ce livre puisqu’on peut couper ou non la voie off mais non n’avons pas le choix sur l’affichage ou non du texte. J’aime bien le fait d’écouter l’histoire, de me laisser bercer. Ca me rappelle mon enfance ! Mais mon problème c’est que je ne peux m’empêcher de lire le texte affiché et comme je lis dans ma tête, je lis plus vite que la voie off, du coup j’ai deux fois l’histoire… Reste l’alternative du MP3, à écouter sans les images, votre imagination fera le reste !

À l'approche de Noël, Zoé se montre particulièrement impatiente et surexcitée. Sa lettre au Père Noël est interminable. Elle se dispute avec son frère lors de la décoration du sapin. Pendant le réveillon, elle ne fait que des bêtises…

Mais, quand elle se transforme en Princesse Parfaite, Zoé prépare Noël dans la joie et la bonne humeur. Elle sélectionne consciencieusement les quelques jouets qu'elle souhaite avoir en cadeaux. Elle décore le sapin tranquillement avec son petit frère. Pendant le repas du réveillon, elle demande poliment à quitter la table en attendant le dessert…

Dans leur série « Princesse Parfaite », – pour les textes – et – pour les illustrations – nous présentent une petite fille parfois capricieuse, étourdie, bavarde… : Zoé ; parfois mignonne, obéissante, calme… : Princesse Parfaite. Vous l'aurez compris, Zoé est une petite fille normale : agaçante, fatigante, mais qu'on aime quand même, et Princesse Parfaite est la petite fille dont tous les parents rêvent.  

Toutes les petites filles se retrouveront dans le personnage de Zoé et ses mésaventures. Et comme bon nombre d'entre elles rêvent de devenir des princesses, peut-être que la lecture de cette série les incitera à se transformer elles aussi en petites filles modèles. Mais la vie ne serait-elle pas un peu ennuyeuse ?

Quoi qu'il en soit, Zoé attend Noël est un joli album pour tenir tranquille votre petite princesse avant les fêtes.

Horreur ! Alors que Noël approche à grands pas, le Père Noël doit faire face à un grave problème : sa machine à fabriquer les jouets est en panne ! Comment va-t-il finir à temps les cadeaux pour les enfants du monde entier ? Une seule solution s'offre à lui : faire appel à Kim et Clara, deux petits bricoleurs de génie. L'occasion rêvée, pour les bambins malins, de faire de nombreuses découvertes sur la fête préférée des enfants.

Les Kididoc étant avant tout des documentaires, les péripéties de Kim et Clara ne sont qu'un prétexte pour apprendre plein choses passionnantes aux enfants – et à leurs parents : Pourquoi accroche-t-on une étoile au sommet du sapin ? De quelle couleur était vêtu le Père Noël avant d'arborer son beau costume rouge ? Comment se prénomment les huit rennes du Père Noël ? Quels cadeaux sont réservés aux enfants qui n'ont pas été sages ? (Quelques betteraves et du charbon, ça vous dit ?) Comment appelle-t-on le Père Noël en Finlande ? (Allez, on vous le dit pour que vous puissiez frimer lors de votre prochain dîner en ville : Joulupukki.)

Grâce à, pour le texte, et ,pour les illustrations, les petits s'instruisent, mais ils s'amusent aussi beaucoup. Avec ses nombreux volets à soulever, ses pop-up et ses tirettes, La fabuleuse aventure du Père Noël nous entraîne dans un univers plein de couleurs et de magie pour nous faire patienter, et rêver, en attendant Noël.

Dans le tome un de (Dupuis), l'héroïne - une anti héroïne plutôt, car elle n'est guère flamboyante et n'affronte pas des situations extraordinaires - me fait irrésistiblement penser aux protagonistes des films de Mike Leigh. À l'instar de son confrère Ken Loach, le cinéma de Mike Leigh regorge de personnages tout sauf glamours, cabossés par la vie et plongés dans les ennuis jusqu'au cou. 

La Chronique BD, avec 

Sans doute pénibles à côtoyer au jour le jour, ils se révèlent profondément attachants dans leur volonté farouche de s'en sortir, avec de l'humour (on est en Angleterre) et quelques pintes (on est en Angleterre) pour se donner du courage. Lewis Trondheim au scénario et Stéphane Oiry au dessin nous proposent donc de suivre Maggy, une jeune femme un peu enrobée, accro à la bière autant qu'à la cigarette, et chômeuse depuis deux ans. 

Trois jours avant Noël, Maggy est aux anges, car sa voisine de palier vient de lui trouver un emploi chez un détective privé. Mais une fois franchie la porte de l'agence dudit privé, elle déchante : le bureau est minable, et le maître des lieux, Anthony Wight, est en train de cuver son whisky. 

Décrochant le téléphone à sa place, elle prend un message farci d'insultes et lardé de menaces. Puis elle reçoit la dame d'à côté qui veut savoir si l'enquête menée pour retrouver son canari avance un peu. Bref, elle prend des initiatives pour se rendre indispensable à son patron, quitte à magouiller pour tirer sa propre épingle du jeu. Ainsi, elle se rend dans une animalerie pour acheter un canari - quoi de plus semblable à un canari qu'un autre canari ? - et toucher la récompense en prétendant avoir retrouvé celui de la vieille dame. 

Pourtant, dès le lendemain, la voilà au chômage technique : Wight est à l'hôpital après un sévère tabassage par des inconnus, que Maggy imagine être les auteurs du coup de fil vindicatif de la veille. Fouillant dans le portefeuille du détective, elle y trouve des tickets pour une salle de jeu. Sous leur apparente banalité, voilà sans doute ce que recherchent les mystérieux agresseurs : ces petits bouts de papier auraient-ils une valeur cachée ?... 

Maggy Garrisson, sur

BDfugue.com

Et Maggy Garrisson est-il bien un polar ? Tous les codes sont respectés, les éléments constitutifs de ce genre sont bien présents, mais agencés par Lewis Trondheim, maître de l'ironie grinçante, et cela change tout. Un détective privé, des hommes de main, un patron de bar, une femme-flic... Autant de personnages que rencontre Maggy au fil d'un parcours souvent chaotique et toujours surprenant. Grande gueule, lucide vis-à-vis d'elle-même et des autres, terriblement fûtée, cette femme veut qu'on l'accepte telle qu'elle est. 

Malheureusement, son besoin d'être aimé n'est jamais payé de retour, ce qui entretient chez elle une forte tendance à l'auto-dépréciation.

Cette ambiance cafardeuse n'est pourtant jamais pesante, grâce à l'humour qui est constant : il faut voir comment Maggy se débarrasse des malfrats qui veulent récupérer les fameux tickets, en menaçant de tout casser, à commencer par elle. Affectant l'indifférence et maniant le sarcasme avec brio, elle les désarçonne complètement ! Autre scène d'anthologie, l'investigation qu'elle mène dans un bar auprès de clients mâles, avec une méthode... bien particulière !!! 

Maggy Garrisson nous promène de Londres à Brighton d'une façon très réaliste grâce au dessin puissamment évocateur de Stéphane Oiry (mention spéciale à l'encrage), et sans temps morts du fait des savoureux dialogues de Lewis Trondheim. Have a nice trip !

est journaliste d'investigation dans un journal du soir (tabloïd) stockholmois et le personnage récurrent des romans policiers de la suédoise . Dernier volume de la série, il met en scène une femme trentenaire, dynamique, active, mère de deux jeunes enfants, indépendante, marié à  Thomas, malmenée dans sa vie affective et professionnelle mais assez forte pour toujours sortir victorieuse de situations tragiques et violentes et résoudre en même temps, tel un commissaire talentueux, les crimes dont elle est  censée rendre compte dans la presse.

Ici, la voilà même témoin n°1 d'un meurtre et d'une tentative de meurtre commis sur la présidente du comité Nobel de l'Institut Karolinska, Caroline von Behring et sur le lauréat contesté du Nobel de médecine, Aaron Wiesel (« défenseurde l'utilisation du clonage thérapeutique »), lors de la prestigieuse cérémonie  de bal du prix Nobel. Contrainte, de ce fait,  à un devoir de réserve absolu (le comble pour une journaliste, qualifiée de « pute à scoops » par le commissaire Q), elle ne ménage pourtant  pas ses efforts pour éclaircir cette affaire (en free lance).

Mise au repos forcé pendant près de six mois par son journal, elle réalise vite combien sa vie personnelle est un désastre, s'interroge sur une nouvelle orientation. Six mois qui lui permettent, malgré tout, de pénétrer plus intimement l'institut Karolinska  de recherche médicale, de s'intéresser aux liens économiques et financiers entre les laboratoires pharmaceutiques  et les chercheurs, de faire découvrir aux lecteurs un environnement souvent méconnu et secret et de tenter de dénouer une enquête sordide et complexe, pas franchement palpitante, qui ne s'agite vraiment que dans le dernier tiers de l'ouvrage.

Parallèlement à cette intrigue, se dévoile une vague histoire de terrorisme (« Neue Jihad ) qui mêle la CIA et la police suédoise, laissée en suspens, inachevée, placée-là sans doute comme une fausse piste mais  trop évasive  pour réellement convaincre et emporter le lecteur ou interroger sa conscience sur le mode de fonctionnement des autorités face aux suspects étrangers. Peu concerné, il reste à l'écart et finalement ce sont les histoires personnelles d'Annika, comme les difficultés de son fils à la crèche, la goujaterie de son voisin, le machisme de son mari, la nouvelle orientation que semble vouloir prendre son journal ou encore âme, ses cauchemars, qui tiennent en haleine plus que la résolution des crimes.

Les personnages (notamment celui de la  tueuse à gages, assez caricatural ou du commanditaire) manquent d'envergure et d'un réalisme nécessaire pour apporter du crédit à l'histoire et pour susciter l'adhésion. Seule Annika attache et incite le lecteur, malgré tout à poursuivre le récit. Par empathie plus que par passion ou réel engouement.

A voir maintenant si la série télévisée « Annika Bengtzon, crime reporter » remporte plus de succès.

n'est pas tout à fait un livre … il y a des pages, une couverture, un titre et un auteur. Mais ce n'est pas tout à fait un livre quand même. Soulevez la couverture, dépliez les pages cartonnées (résistantes aux dents des touts petits et aux doigts des un peu plus grands) et vous obtiendrez une jolie frise. Là, le jeune lecteur pourra compter jusqu'à 10 avec son nouvel ami Charles. Retournez la frise et les règles du jeu changent. Il s'agit maintenant de trouver un certains nombre d'objet (les mêmes que ceux comptés précédemment) cachés dans un paysage.

Vous l'aurez compris, le petit livre-frise de Philippe-Henri Turin est réjouissant et mignon à souhait. Apprendre à compter devient ainsi un jeu d'enfant!

« Je m’appelle Nicolas Teyssandier et je suis préhistorien. » Une année avec Sapiens s’ouvre sur ces propos du chercheur au CNRS, mais surtout sur une invitation à un voyage : une année dans la vie d’un groupe d’Homo sapiens vivant en Dordogne, il y a 35 000 ans. 

Bien que le récit soit imaginé, il est basé sur des faits scientifiques réels. « Nous, les préhistoriens, travaillons un peu comme des enquêteurs pour reconstituer la vie des premiers humains. » Tout est inventé, mais rien n’est faux : fameux. 

De ces ancêtres, on sait qu’ils partageaient des informations, des compétences, un savoir-faire : ces Homo sapiens vécurent pendant une période glaciaire, ce qui a influencé leur mode de vie. Malgré les défis de leur environnement, ils étaient adaptés et avaient développé des moyens pour assurer leur.

« Pendant ce temps long qui nous sépare de la préhistoire, l’environnement et les paysages se sont eux aussi fortement modifiés. » Les grandes plaines de la France étaient des steppes, parcourues par des troupeaux de rennes, bisons et chevaux sauvages. Les sols étaient gelés une grande partie de l’année.

Les Homo sapiens de cette époque, bien que différents dans leur mode de vie, étaient anatomiquement semblables à nous. Si on les habillait avec nos vêtements modernes, ils passeraient inaperçus dans nos rues. De même, le langage était déjà présent chez ces premiers humains. Les preuves archéologiques et anatomiques suggèrent qu’ils étaient capables de parler et d’échanger des informations complexes.

Accompagné de dessins et d'illustrations, d'une frise chronologique et de repères spatiaux, ce roman-documentaire (ou docufiction) lève le voile sur une période toujours aussi fascinante, de la plus intelligente des manières. 

Toni a seize ans et, jusqu'à présent, il était un garçon. Mais qui est-il vraiment? Il l'ignore. Il ne peut pas accepter les poils qui poussent partout sur son corps, il ne peut pas accepter de devenir un homme, il ne peut pas se mentir sur qui il est. Toni part alors en quête de son identité: il remplit des classeurs pour essayer de se connaître, il tente de s'analyser, il écoute les autres pour comprendre comment ils fonctionnent, il cherche... Et il trouve. Il trouve une chanson qui lui permet de mettre des mots sur ses pensées enfouies: «Un jour je grandirai, je serai une femme magnifique.» Une lutte entre deux parties de lui commence alors.

aborde un sujet rarement présent dans les romans: un jeune garçon découvre qu'il n'est pas fait pour devenir un homme. Avec délicatesse et poésie, l'auteur a su trouver les mots pour exposer des sentiments complexes. La quête de soi est commune à chacun: tous les lecteurs pourront donc s'identifier à Toni et à ses pensées. Aussi, le regard porté par les autres sur ce personnage si attachant incite à réfléchir sur les différences entre les individus et la tolérance souvent inexistante.

Dans Le garçon bientôt oublié, de nombreuses chansons sont évoquées et, se mêlant aux phrases poétiques et pleine de musicalité, elles donnent une autre dimension à l'histoire. Voici un roman émouvant, riche et intense, à lire et relire sans cesse pour profiter à l'infini de la subtilité des constructions phrastiques. Et il est certain que vous n'oublierez pas ce garçon.