Roman parapsychologique : La mort préfère Ava
Depuis sa plus tendre enfance, Ava voit les fantômes. C'est à 14 ans, alors qu'elle passe ses premières vacances chez son oncle sur l'île de Jersey, qu'elle embrasse sa carrière de « consoleuse » sous la tutelle de Cecilia. Pour apaiser chacun des spectres errant sur les îles anglo-normandes, la jeune fille doit mobiliser tout son flair et ses talents diplomatiques tout en dissimulant son don au monde des vivants.
Les deux premiers tomes campaient l'univers en y développant la psychologie des personnages ; le dernier volume envoie Ava sur l'île de Guernesey à sa première assemblée de consolateurs. L'héroïne a gagné en maturité mais fait face à un nouveau défi (de taille) : « Comment peut-on avoir une vie sentimentale quand on doit cacher à ses proches qu'on a le don de voir les morts ? »
dépasse le cadre du genre et joue sur une large gamme d'émotions : de la légèreté tout d'abord et beaucoup d'humour alors qu'Ava doit conserver son flegme tout en croisant des manifestations fantomatiques en toutes occasions. Tout l'au-delà semble d'ailleurs lancer des paris alors qu'elle vit maladroitement ses premiers émois amoureux.
D'un autre côté la jeune apprentie assume un lourd destin : celui de réconcilier des esprits les plus retors avec leurs histoires. La tension dramatique est palpable alors qu'Ava s'immerge toujours plus loin dans le passé des habitants de l'archipel et tente de se faire une place au sein d'une communauté vieille de plusieurs siècles.
Il est rare qu'une série monte en puissance comme le fait celle de Maîté Bernard. Sa force repose sur son environnement insulaire sauvage et familier, ses personnages aboutis, le travail de ses dialogues (de vrais exercices de style qui mériteraient d'être portés à l'écran !) et une terrible fin en cliffhanger. Ne passez pas à côté de cette série !
18/12/2013 - 18:15