Jesus Christ Google

« La fin du monde... La fin du monde... En vérité, en vérité, je vous le dis », annonçait Saint Translate à ses disciples : « Nous approchons de plus en plus de la fin des temps et du retour de Jésus. » Mais quelle est donc cette diabolique prophétie, tout à fait apocryphe, et que l’on ne retrouvera certainement pas dans le prochain tome du Testament ? 

Saint Jean et Saint Luc n'auront plus à pieusement prier pour le salut de son âme : il est désormais béni entre tous. Le leader de la France Insoumise s'était d'ailleurs bien gardé de communier avec ses brebis égarées sur ce goût prononcé pour le catéchisme. On le savait pèlerin, mais, grâce à Google, Mélenchon révèle enfin sa vraie nature : missionnaire-évangéliste...

Ah, l'Amérique… lieu d'excès et de tous les possibles, où l'invraisemblable côtoie le surnaturel,  et le lieu commun fricote avec l'absurde. Et en matière de recherches effectuées sur internet, on frise non seulement le ridicule, mais surtout, on se rend compte que la démocratie est bien le pire des régimes : celui qui préfère le football (américain) à la littérature. Sauf que, s'il ne s'agissait que de football américain…

Sans nul doute, un Nouveau Testament s'écrit avec internet, et l'on dira probablement, un de ces prochains jours : « Au Commencement était Google... » Depuis plus d'un an, la société s'occupe de mettre en ligne des manuscrits de la Mer Morte, numérisés par ses soins. Plus anciennes références bibliques connues, elles ont été écrites sur des parchemins voilà une vingtaine de siècles ans et préservés dans le sable et la sécheresse du désert.

Le musée d'Israël vient de mettre en ligne quelques-uns des 900 rouleaux de la Mer Morte, découverts près de Qumrân. Ils sont disponibles en haute définition, et accompagnés de leur traduction en anglais et en hébreu. Des commentaires et un guide d'utilisation, en anglais aussi, les accompagnent.

Ce qui suit n’est pas un appel à l’insurrection, ni même un article dénonçant une pratique honteuse régie par les réseaux dits « sociaux ». Il s’agit surtout de faire le point sur des outils de communication complètement cadenassés, verrouillés, tenus par de lamentables fourvoyeurs de la liberté d’expression.