La fille du président

L’année dernière, ce furent Ingrid Thobois pour Le roi d’Afghanistan ne nous a pas mariés (Phébus) et Dinaw Mengestu pour Les belles choses que portent le ciel (Albin Michel) qui ont été récompensées. Cette année, on compte dans la préselection quatorze romans français et quatre étrangers.

.Los Angeles 32, de Philippe Moreau-Sainz (Michalon)
.Polichinelle, de Pierric Bailly, (P.O.L)
.Sans elle, d’Alma Brami (Mercure de France)
.Alexis, la vie magnétique, de Christine Brusson (Rocher)
.Le théorème d’Almodovar, d’Antoni Casas Ros (Gallimard)
.L’inachevée, de Sarah Chiche (Grasset)
.Des néons dans la mer, de Frédéric Ciriez (Verticales)
.Hôtel de Lausanne, de Thierry Dancourt (La table ronde)
.Désirée, de Marie Frering (Quidam Editeur)
.La meilleure part des hommes, de Tristian Garcia (Gallimard)
.Place Monge, de Jean-Yves Laurichesse (Le Temps qu’il fait)
.Les récidivistes, de Laurent Nunez, (Champ Vallon)
.Mon roi, mon amour, de Robert Pagani (La Table ronde)
.Saloon, d’Aude Walker (Denoël).

Les quatre romans étrangers :

.Stasiland, d’Anna Funder (Héloïse d’Ormesson)
.Dans la ville des veuves intrépides, de James Canon (Belfond)
.Le tigre blanc d’Aravind Adiga, (Buchet-Chastel)
.Bêtes sans patrie, d’Uzodinma Iweala (L’Olivier).

Pour connaître la seconde sélection, il faudra attendre jusqu’au 20 octobre prochain. La remise du prix se fera certainement le 18 novembre. Cette date est cependant susceptible d’être modifiée, le président du jury souhaitant que le prix du Premier roman soit décerné le même jour que le prix Interallié.

Dans son projet d’urbanisme pour la ville de Paris, le maire socialiste avait dit voir en grand il y a sept ans déjà. Le premier projet est désormais lancé. Installée sur les terrains du parc des expositions de la porte de Versailles, une tour verra le jour dans quatre ans. Mais en fait de tour, il s’agit plus précisément…d’un triangle.

Ce sont les célèbres architectes suisses, Jacques Herzog (né en 1950) et Pierre de Meuron (né la même année) qui viennent ainsi remettre au goût du jour dans le XVème arrondissement de Paris les formes millénaires des pyramides égyptiennes… Ce cabinet d’achitectes, Herzog & de Meuron, a notamment signé le stade olympique de Pékin, (surnommé le « nid d'oiseau ») et la Tate Modern à Londres

Toutefois cette prochaine réalisation n’a que peu de chose à voir avec celle du Louvre. Comptant près de 70.000 m2, elle s’élèvera à 200 mètres au-dessus du sol, un peu plus basse que la Tour Montparnasse (210 mètres). Pour les Parisiens, une perspective de 5.000 créations d’emplois est esquissée. La mairie cède le terrain mais la réalisation sera entièrement prise en charge par l'investisseur Unibail-Rodamco.

Unibail-Rodamco est le premier investisseur et développeur européen d’immobilier commercial. Détenteur d’un patrimoine évalué à 23.9 milliards d’euros, Unibail-Rodamco opère sur trois segments majeurs : les centres commerciaux, les bureaux et les centres de congrès-expositions.

Un projet qui sortira de terre dans quatre ans :

Voici donc le premier projet clairement défini pour la remise à l’honneur d’un Paris en hauteur. Cinq sites restent encore disponibles pour accueillir des projets pharaoniques pouvant dépasser le plafond auparavant fixé à 37 mètres…

Le projet de la "tour triangle" comme on l’appelle déjà mettra cependant du temps à se mettre en route. Guillaume Poitrinal, président du directoire d’Unibail-Rodamco, a parlé d’«un premier coup de pioche dans 18 mois». Il faudrait ensuite un minimum de deux ans de travaux pour monter la tour. Les riverains ne devraient donc pas voir la tour terminée avant quatre ans. Les consultations publiques vont commencer à partir du 15 octobre prochain.

Yvan Stefanovitch et Robert Colonna d’Istria ont cosigné un livre intitulé 'le Sénat, enquête sur les superprivilégiés de la République' qui vient de paraître aux éditions du Rocher. Ils y révèlent les privilèges et autres ententes douteuses dont certains sénateurs en sont les bénéficiaires.

Dans ce livre on peut notamment trouver une bonne quinzaine de pages consacrées au sénateur UMP et maire de Saint-Maurice (Val-de-Marne), Christian Cambon. En effet, les auteurs affirment qu'il profite comme d'autres grands privilégiés « de fortes rémunérations, d’avantages en nature (gratuité de transports en tous genres), de primes, de forte pension obtenue en peu de temps » et mettent cela en parallèle avec les interventions ou absences dudit sénateur.

Il est question notamment d'une « connivence » entre Véolia (un distributeur d'eau potable) et le Syndicat des eaux d’Ile-de-France. Il faut savoir que Christian Cambon est le vice-président de ce Syndicat.

Et des ententes douteuses

De son côté le sénateur déclare traiter « cette parution par le mépris » et affirme être « fier et heureux d’avoir les gens de Veolia à Saint-Maurice » pourtant il ressent tout de même « un sentiment de malaise ». Et pour en finir avec la question, il déclare : « On voudrait que je me confesse ? Mais je n’ai pas péché. J’assume toutes mes fonctions. Au sein du syndicat, je n’ai aucune fonction en rapport avec l’eau. Je m’occupe de la solidarité et de la communication. Et eux, ils arrivent à salir ce que nous faisons à Madagascar avec l’association les Enfants d’Ankasina, qui aide les orphelins et enfants déshérités de l’île. »

À propos de cette association, les auteurs du livre ont rencontré Nicole Martin, la conseillère municipale de la ville de Saint-Maurice. Elle pointe du doigt « Je ne parle pas de corruption, mais de faits. Il nous faut de la transparence. Nous n’étions pas contre les projets humanitaires, mais 40 000 € de subvention déguisée pour vendre de l’eau aux Malgaches, c’est un peu fort ! ». D'autant plus que selon elle, il n'y a pas de documents comptables ou financiers pour cette association. Le sénateur, lui, n'est pas inquiet, il déclare seulement « tout est limpide et transparent ».

Ça coule de source 'le Sénat, enquête sur les superprivilégiés de la République' est un livre qui va faire des remous.

Nunavut est l'État le plus proche du Groenland, mais également le plus jeune et le plus grand du Canada. Et si les enfants de la ville d'Arviat sont encore protégés par la baie d'Hudson, les rats de bibliothèque de la ville peuvent se réjouir d'une arrivée massive de livres. Le Women’s Canadian Club of Winnipeg (ville de l'État de Manitoba, proche de l'Ontario) et deux entreprises privées leur ont fait parvenir plus de 5.000 ouvrages.

« Nous avons même envoyé deux intégrales d'Harry Potter, précise Eleanor Jean Zuk, la présidente du Club. Ils demandaient des livres pour enfants et jeunes adultes également. Nous espérons pouvoir envoyer encore des livres là-bas ainsi qu'à d'autres villes. » D'ailleurs, ce qu'on nommerait aisément 'La route des livres' se poursuivra, pour devenir « viable, continue et durable ».

Au cours des derniers mois, près d'une tonne de livres ont gratuitement été acheminés par CalmAir. Et ces expéditions sont le fait d'une réflexion entreprise par le Club, au cours d'une de leurs réunions. « Les gens ne cessent de parler d'internet [pour se procurer des livres], mais Internet reste cher. On a toujours besoin de livres sur son étagère », ajoute Bev Bosniak, du Club. Et justement, ces livres seront à destination de trois écoles de la ville et de la bibliothèque.

Ce mouvement est aussi destiné à faciliter l'apprentissage de l'anglais pour les enfants qui apprennent tout d'abord l'inuktitut (la langue inuit), puis l'anglais en seconde langue. « Nous ne saurions vous dire combien nous apprécions ce que vous faites. Les livres ont déjà été envoyés dans deux établissements scolaires d'ici », commente Bob Wells, principal d'un collège.

Xavier Darcos a participé, le 30 mai, à la cérémonie du vingtième anniversaire des « trinômes académiques ». Le Ministre a insisté sur le lien qui unit dans une démocratie : éducation, citoyenneté et défense. Ces trinômes ont pour mission de développer la culture de défense dans l'enseignement scolaire et supérieur.

Structures de concertation et d'organisation déconcentrées, les trinômes réunissent au niveau académique sous l'autorité du Recteur, l'autorité militaire territorial (le délégué militaire départemental du chef lieu de l’académie) et le président de l'association régionale des anciens auditeurs de l'institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) .

L'enseignement de défense, inscrit dans le socle commun de connaissances et de compétences de l'Education nationale, est l'objet d'une prise en charge par toutes les disciplines. Les enseignants sont sensibilisés ou formés de façon plus approfondie à la défense globale dans les IUFM, à l'ESEN , tout aussi bien que dans les actions conduites par les trinômes, dont le rôle est réaffirmé par le protocole.

Un comité de pilotage, comprenant des représentants des ministères signataires du protocole ainsi que le directeur de l'IHEDN, doit se réunir une fois par an pour assurer le suivi et l'évaluation des dernières dispositions.

Un travail d'information et de sensibilisation :

La tâche est immense, les résultats modestes mais réels puisque, par exemple, pendant l'année scolaire 2006 - 2007, 6600 enseignants ont participé à plus de 470 conférences et plus de 100 visites de sites, recueillant ainsi les éléments qui devraient leur permettre de former des hommes et des citoyens en leur parlant du monde tel qu'il est, de la place qu'y occupe la France, des menaces auxquelles elle doit faire face, des raisons qu'il y a de la défendre.

L'éducation à la défense est prescrite par le Code de l'Education. Avec la suspension de la conscription, l'action des trinômes académiques s'avère de plus en plus nécessaire puisque c'est, à travers la formation des enseignants aux problèmes de défense, que se développera chez les jeunes français, garçons et filles, futurs adultes et à ce titre futurs citoyens, l'esprit de défense.....

Toutes les académies disposent d’un site Internet, les liens vous permettent d’accéder directement à la rubrique «trinôme académique» ou «éducation à la défense» ou si la rubrique n’existe pas, sur le site de l’académie. Sur Eduscol, des documents sont disponibles afin de travailler autour de la défense.

Encourager les gens de Jakarata à lire, un business man l'a déjà tenté avec un appel médiatique fantasque qui consistait à déverser 100 millions de roupies par-dessus la ville pour promouvoir son nouveau livre. Mais de façon moins légère, un groupe d'éditeur vient de mettre en place le centre indonésien du livre, une grande première dans le pays.

Tout à la fois point de rencontre pour les écrivains, les éditeurs, les distributeurs et les fournisseurs autant que pour les organisateurs de festivals et autres foires, Setia Dharma Madjid, président de l'Association des éditeurs indonésiens (IKAPI) se félicite de cette initiative qu'il dirige. « Pour les nouveaux écrivains, c'est une chance qui leur permet de proposer leurs travaux. Les jeunes ont souvent du mal à placer leur manuscrit en faisant du porte à porte auprès de différents éditeurs. Désormais, ils peuvent se rendre au Centre, et y lancer leur livre. »

Jusuf Kalla a inauguré le Centre vendredi, situé au Kelapa Gading Trade Center, au nord de Jakarta. « Les livres sont indispensables à l'amélioration de nos connaissances.Grâce à ce Centre, j'espère que les gens commenceront à réaliser que la lecture de livres est une bonne habitude », déclara-t-il lors de l'inauguration.

Changer les mentalités progressivement

Le problème est que les Indonésiens ont tendance à juger un livre en fonction de sa couverture, estime-t-il, ce qui devrait pousser les éditeurs à mieux réfléchir leur conception des livres. Et bien que le prix d'un livre semble coûteux par rapport au pouvoir d'achat, Setia explique que comparativement à d'autres pays, le prix est bien plus faible.

Alors qu'un Centre pour la téléphonie mobile existait déjà, Sétia trouvait regrettable qu'un espace dédié au livre n'ait pas encore été instauré. Aujourd'hui, des visites sont organisées pour des écoles et l'on incite les étudiants à venir se rendre sur place pour découvrir, de 9 h à 21 h, les nouveaux locaux. Des améliorations sont prévues au fil du temps, mais pour l'heure tout le monde savoure cette réalisation.

Je vous propose aujourd’hui de retrouver un texte très célèbre, comme de toujours. Mais celui-ci a eu une postérité plutôt féconde. Il s’agit du fameux "questionnaire" de Marcel Proust 1871-1922). Ou du moins des questions et des réponses que Proust y a apporté car le questionnaire n’est pas de lui.

Ce test de personnalité est en fait une invention de sa camarade Antoinette, fille du futur président Félix Faure. Il découvre le texte dans un album anglais dont le titre original est An Album to Record Thoughts, Feelings, &c (Un album pour garder pensées, sentiments, etc.). À cette époque, ce genre de test est en vogue au sein des grandes familles ; la mode en vient d'Angleterre : les questionnés peuvent y dévoiler leurs goûts et leurs aspirations.

Proust s'y essaye à plusieurs reprises, toujours avec esprit. Le manuscrit original de ses réponses de 1890, à l'époque de son volontariat d'un an au 76ème Régiment d'Infanterie à Orléans, ou quelque temps après, et intitulé Marcel Proust par lui-même, est retrouvé en 1924. Il est vendu aux enchères le 27 mai 2003 pour la somme de 102 000 euros.

Dans son émission Apostrophe, Bernard Pivot proposait souvent un questionnaire à ses invités sur les bases du célèbre questionnaire auquel Proust avait répondu. Toutes les versions du questionnaire sont disponibles sur Wikipédia : la version d’origine, celle de Proust et également ses réponses.