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Cela n'arrive pas qu'aux autres : les accords d'exclusivité touchent régulièrement le monde des opérateurs téléphoniques qui distribuent un modèle précis, et bénéficient face à la concurrence d'un plus large avantage publicitaire.

Et effectivement, cela n'arrive pas qu'aux autres...

Ainsi, dans l'accord très bien huilé qui lie les sociétés Hachette, pour le contenu, la Fnac, pour la distribution exclusive, et Sony, qui fournit son lecteur de livres électroniques, un petit morceau de sable vient de s'immiscer... En effet, Virgin ne voit pas d'un bon oeil que son concurrent direct soit le seul habilité à distribuer le fameux Reader qui doit sortir en France d'ici peu, maintenant. Pour Virgin, « les exclusivités constituent un frein au développement de l’offre légale de téléchargement ». Ainsi, on déplore « qu’Hachette Livre, leader du marché, prenne une telle responsabilité ».

Et d'un seul front, les trois concernés, Hachette, Fnac et Sony ont décidé de ne pas répondre : une conférence de presse se tiendra la semaine prochaine au cours de laquelle une déclaration commune. Contactée, Virgin n'était pas disponible pour commenter plus en avant la situation.

L'alternative pour Virgin serait probablement de faire appel au code de la consommation, article L122-1, voire à la théorie de l'épuisement des droits, comme expliquée au bas de cette page. En période de lutte contre les accords permettant la distribution exclusive d'un produit, plusieurs amendements avaient été déposés afin de contrer les tentatives d'abus de position dominante ainsi que les préjudices qui frappent les consommateurs en cas de vente liée, comme expliqué dans l'article L.420-2 du code du commerce.

Ainsi, on apprend que ces pratiques anticoncurrentielles sont prohibées et consiste en « l'exploitation abusive par une entreprise ou un groupe d'entreprises d'une position dominante sur le marché intérieur ou une partie substantielle de celui-ci. Ces abus peuvent notamment consister en refus de vente, en ventes liées ou en conditions de vente discriminatoires ainsi que dans la rupture de relations commerciales établies, au seul motif que le partenaire refuse de se soumettre à des conditions commerciales injustifiées. »

À suivre donc...

Plastic Logic entre dans la course aux écrans électroniques avec un modèle permettant d'afficher en taille réelle les colonnes d'un journal. Cet appareil qui sera en démonstration lors du salon de San Diego prochainement, disposera d'un écran deux fois et demi plus grand que celui du Kindle, pour une épaisseur réduite à un tiers, par exemple, sera continuellement mis à jour par une liaison sans fil et pourra stocker des centaines de pages de journaux.

« Même si nous présentons des documents d'affaires, les journaux restent ce que tout le monde demande », explique Archuleta Richard, directeur général de la société. En vente dans le courant de du premier semestre 2010, il sera présenté à l'ICES de Las Vegas en janvier prochain, au cours duquel on devrait annoncer des offres d'abonnements avec des journaux.

Si la flexibilité n'est pas encore une priorité, on annonce pour 2010 « la production d'une version couleur très semblable à un véritable journal ». À ce titre, FirstPaper a déjà ouvert la voie. Les économies pour les journaux seraient d'ailleurs considérables : l'impression et la livraison représenteraient 65 % des frais fixes pour le San Francisco Chronicles, par exemple.

Les offres autour du monde

En Hollande, l'iLiad d'iRex est proposé à 599 € pour un abonnement annuel, concernant le Kindle, vendu à 350 $, des offres d'abonnement à partir de 10 $ existent pour des journaux nationaux, comme celle du Chicago Tribune. L'offre qui sera réalisée avec cet écran de Plastic Logic devra alors bien se positionner pour être réellement attractive.

En France, si SFR veut se frotter au marché, en offrant 7 magazines partenaires Les Echos, Le Monde, L’Equipe, Le Parisien, Le Figaro et L’AFP, ainsi que sept éditeurs Dunod, Flammarion, Hachette, M21 éditions, Plon, Ramsay, Solar, aucun tarif n'est encore connu. Il en est de même pour l'offre Read & Go d'Orange, qui ne devrait apparaître que début 2009 ?

Borders commencera à vendre l'iLiad de iRex, lecteur de livres électroniques sur son site, après son lancement dans les magasins en mai. Et le libraire aurait également multiplié par deux les points de vente de la chose, avec 12 établissements, à ce jour. Julie Howkins, responsable du e-commerce, évoque « des progrès considérables pour la mise à disposition de modèles en septembre ». La coopération avec les grossistes est essentielle et la demande, on s'y attend en tout cas, sera forte.

Mais la nouvelle vient de ce que le libraire envisagerait de vendre directement des ebooks dans ses magasins. « Dans la période précédant Noël, nous allons nous pencher sur ce point, et évaluer l'intérêt pour les consommateurs », ajoute Julie.

De son côté, WH Smith, le propose également sur son site web l'iLiad, nous l'avons appris cette semaine. Une concurrence sur le produit absolument inexistante cependant, puisque les deux libraires proposent mot pou mot la même offre : 399 £ avec 50 ebooks préchargés.

En revanche, pas de plan de distribution de livres électroniques dans les magasins pour le moment. Le libraire a toujours montré une certaine méfiance et avant de capitaliser sur ce produit, préfère s'en tenir à un examen du marché.

Le Reader, une alternative... financière

Et reste Waterstone, qui a tenté de se distinguer de la masse en proposant à ses clients le Reader, à compter de cet automne. Mais surtout massivement puisque 205 des établissements sont déjà équipés pour recevoir et promouvoir la liseuse de Sony. Le modèle sera d'ailleurs le plus intéressant du marché : certes, il ne contiendra aucun livre préchargé, mais il sera affiché dans les étals à 199 £. Les 200 £ de différence permettront largement au lecteur de pouvoir s'offrir quelques livres pour compenser l'absence des titres contenus dans l'iLiad.

L'entité en mesure de planifier la sortie du Kindle en Angleterre ne souhaite pour l'heure pas faire de commentaires. Le Reader pourrait s'offrir la voie royale en Angleterre, particulièrement depuis son ouverture au format ePub, que l'iLiad ne prend pas en charge...