Parasite

Restons dans les vers mais avec un texte du XVII° siècle. Dans la Satire III (1666), Nicolas Boileau (1636-1711) traite un sujet traditionnel : le repas ridicule. Il s’inspire d’Horace et d’un poète du début du XVII° siècle, Régnier.

Peut-être Boileau s’en prend-il à ces délicats « qui s’affligent d’un mauvais repas qu’ils ont fait ». Mais l’intention satirique apparaît surtout dans le double portrait de l’hôte prétentieux et du parasite affamé qui loue par de basses flatteries l’ordonnance du repas.

C’est un ami, victime de cette mésaventure, qui raconte le déroulement du repas qu’il vient de faire et qui l’a rendu d’une humeur chagrine. Le ton héroï-comique fait contraste avec le réalisme…

Nous annoncions ce matin la triste nouvelle de la condamnation face à la société Moulinsart, chargée de défendre les droits de Tintin, de l'éditeur Le léopard Masqué. Sinistre affaire, puisque la parodie Saint-Tin coûtera 40.000 € à son créateur.

Nous publions ici la réaction de l'auteur Gordon Zola, et en dépit du devoir de réserve auquel nous contraint notre travail, nous nous permettons de lui exprimer notre sympathie, autant que la déception que nous inspire cette décision.

Pour dire le moins.

Comme quoi la justice peut se révéler un drôle de jardinier et cultiver le paradoxe en pot. Cela fait des belles plantes carnivores, dévoreuse de créateur.

La chose est admise, Gordon Zola n’est pas un contrefacteur (ouf !) mais un parasiteur (ah zut !)… et c’est grave, car cela signifie que les aventures de Saint-Tin ont coûté la modique somme de 40 000 euros aux ayants droit d’Hergé, somme qu’il convient de leur rembourser au plus vite (ajoutons 10 000 euros pour Mme Rodwell, 4000 euros pour les publications obligatoires, les dépens, 3000 euros au distributeur… Bref, une belle somme).

Une société meurt et un auteur est ruiné, mais à quelque chose malheur est bon, car Saint-Tin lui est autorisé à vivre. C’est un parasite, certes, un personnage un tantinet écornifleur, d'accord, mais il porte beau, ce n’est pas un monstre contrefait.

C’est un garçon malin, gageons qu’il trouvera un autre patron pour publier ses aventures.

Oui, un paradoxe disais-je, car étant admis que cette série romanesque est un parasite commercial autorisé, qu’est-ce qui empêchera la société Moulinsart de demander 40 000 euros à chaque sortie d’une aventure de Saint-Tin ?

Blue Dragon de Tsuneo Takano (pour le scénario) et de Takeshi Obata (pour les dessins) est un shonen dans le style héroïc fantasy qui s'étale sur 4 tomes seulement. Le dessinateur Takeshi Obata est notamment connu pour son travail sur l'excellent Death Note. Le moins que l'on puisse dire c'est que les dessins du mangaka sont toujours aussi beaux et particulièrement efficaces dans les scènes d'action. Quant au scénario, il promet de bons moments.

Ral est un enfant qui a été enfermé dès sa naissance dans le donjon d'un château. Il est retenu prisonnier dans une cellule spéciale et un peu étrange qui le tient à l'abri de la lumière de façon à ce qu'aucune ombre ne puisse être projetée. Une précaution nécessaire car Ral est le réceptacle d'un Kage nommé Grad, le Blue Dragon. Pour faire simple, les Kage sont des sortes de démons du monde de l'ombre qui ont décidé d'envahir celui de la lumière.

Pour prendre forme, ils doivent parasiter un être vivant et se servent de son ombre pour apparaître sous leurs vraies formes. S'il n'y a pas d'ombres, ils ne peuvent rien faire. Grad, le Blue Dragon est un Kage très puissant, mais bizarrement il semble s'être rebellé contre la reine de son espèce et souhaitent que les siens retournent dans le monde de l'ombre. Ral et Grad ont été enfermés pendant 18 ans et son devenus amis. Au lieu de parasiter Ral, Grad a fusionné avec elle dans une sorte d'entente cordiale. Bientôt le seigneur du château va les libérer afin d'obtenir leur aide contre une attaque de Kage...

Un scénario prenant et des dessins de grande qualité

Blue Dragon est un titre d'heroïc fantasy que l'on prendra plaisir à lire. Si le scénario n'est pas d'une grande complexité, il a tout de même son originalité. L'univers créé par Tsuneo Takano est cohérent, riche et original. L'histoire est passionnante, les bases sont posées et petit à petit de nouveaux éléments viennent émailler le récit. Ses personnages sont attachants avec tous un petit grain de folie très appréciable. Ral fait notamment un bel héros, très efficace en combat et plus intelligent qu'il n'en a l'air, un peu pervers sur les bords tout en étant assez niais en ce qui concerne les femmes. Bref un mélange bien dosé qui le rend drôle et admirable et qui donne lieu bien évidemment à de nombreuses scènes de fan service.

Les dessins sont admirablement bien travaillés. Les décors sont précis et bien fournis et peu de cases ne contiennent pas un arrière-plan de cette trempe. Le charac-design est aussi bien léché, on pourra apprécier le travail fait sur le personnage de Ral, qui a un superbe tatouage. Et Les expressions de son visage peuvent carrément transformer la nature de ce personnage. Le Blue Dragon et les autres kage sont aussi de belles réussites à la fois très originales et très détaillées. En ce qui concerne les personnages féminins, on se contentera de dire que Takeshi Obata aime dessiner les femmes et que ça se voit.

Blue Dragon, est un très bon titre d'héroïc fantasy que l'on prendra plaisir à lire, l'histoire et prenante et bien menée et les dessins sont vraiment très beaux à tous les niveaux et particulièrement clairs et efficaces dans les scènes d'action. La série ne compte que 4 tomes mais on attendant beaucoup de chacun d'eux.

Blue Dragon tome 1 de Tsuneo Takano (pour le scénario) et de Takeshi Obata (pour les dessins) est édité par Kana dans sa collection Dark. Le tome 1 compte 224 pages et coûte 6,25 €.

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Anne Frank a fait rentrer ce marronnier dans l’immortalité en l’évoquant à plusieurs reprises dans son journal.

Le journal d’Anne Frank est connu dans le monde entier. Il s’agit d’un témoignage sur la seconde Guerre mondiale. En fait la maison et l’annexe (dans laquelle se cachaient Anne Frank et sa famille) sont devenues des musées. Et retrouver ce marronnier après la visite de ces musées c’est pour les lecteurs du journal d’Anne Frank se replonger dans ces moments de rêveries et de poésie dont l’auteur nous fit part.

Hélas aujourd’hui, cet arbre plus que centenaire (il aurait 150 ans) situé à Amsterdam est en danger, attaqué par des parasites et en grande partie pourri, il représente un risque pour les chalands qui voudraient s’offrir un peu de rêverie à son ombre (il pèse tout de même 27 tonnes). Après moult péripéties judiciaires mettant en scène les pro-abattages, les défenseurs du marronnier, le propriétaire, et la municipalité, l’arbre devrait être abattu d’ici le 30 janvier mais rien n’est encore officiellement décidé.

La fondation Anne Frank, quant à elle penche pour remplacer l’arbre par un autre marronnier génétiquement identique. Elle a même déjà fait prélever des greffons.