comics lectrice

L'industrie du comics américain a longtemps eu un problème avec les femmes : il y a quelques décennies, il était encore impensable qu'une représentante du sexe féminin puisse un jour lire une aventure de super-héros sans y être forcée. Aujourd'hui, les créatrices ont réintégré les maisons d'édition, mais l'image de la femme dans les récits est encore malmenée. Si les personnages ont gagné en complexité et en importance dans les séries, l'hypersexualisation n'est jamais loin.

À l'origine, il y eut un scandale : celui de Milo Manara, à qui l'éditeur de comics Marvel avait demandé de réaliser une couverture alternative pour le personnage de Spider-Woman, la femme-araignée. Erreur de casting ou vaste incompréhension, la couverture n'a pas déçu : on y voyait une Spider-Woman en levrette sur le toit d'un immeuble, postérieur tendu à l'extrême. L'éditeur avait rapidement retiré la couverture, devant le tollé.

L'histoire était touchante, et interpellait quelque peu les deux éditeurs majeurs de comics américains : début février, Rowan, 11 ans, grande amatrice des aventures des super-héros, écrivait à DC Comics pour leur demander plus de place accordée aux femmes dans la ligne éditoriale. L'éditeur avait aimablement répondu, en soulignant les différents efforts qu'il avait pu faire vers cette diversité. Et a fait un plus grand cadeau à la fillette.

Une jeune fille de 11 ans s'est changée en porte-étendard du féminisme moderne, après un courrier qu'elle a adressé à l'éditeur DC Comics. Rowan aime la bande dessinée, et, manifestement, elle n'apprécie pas que les super héros soient majoritairement des hommes, tant dans les comics que dans les adaptations au cinéma. Le courrier est terrible.

Ce 26 novembre, le Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil ouvrira ses portes. Et il n'est pas une année sans que les affiches choisies par les organisateurs ne suscitent l'interrogation – voire les polémiques. 2014 ne dérogera pas : l'œuvre d'Audrey Calleja, choisie pour l'affiche du Salon, provoque depuis quelque temps des discussions autour... d'un problème de sexisme. Quid ?

Les univers comics, dont le devant de la scène semble largement dominé depuis des décennies par les protagonistes mâles, tandis que les personnages féminins s'y font souvent plantes décoratives, se cherchent actuellement leur part de féminité. La maison des idées, Marvel, entend bien injecter dans son catalogue une pléthore de nouvelles superhéroïnes, comme le rappelle cette semaine l'éditeur en chef, Axel Alonso, interrogé par

Le changement est d'envergure, et Marvel a su maîtriser correctement sa communication. Le Dieu Thor, petit blondinet avec des tresses, va abandonner son marteau, Möjlnir, qu'il n'est plus digne de manier. Et comme nous l'annoncions hier, Thor va donc devenir une femme. Pas un simple portage : « C'est le THOR de l'univers Marvel. Mais c'est différent de tout ce que nous avons vu de Thor jusqu'à présent », jure l'éditeur.

À l'occasion du tournoi de Wimbledon,

Depuis quelques années, Amazon est accessible à l'ensemble des consommateurs de pays où le commerce de la librairie était implanté depuis longtemps. États-Unis, Royaume-Uni et France ont accueilli ce nouvel entrant avec plus ou moins d'enthousiasme, entre déshumanisation du commerce et pratiques fiscales plutôt douteuses. Mais le ecommerçant pourrait révéler aux commerçants ce qui fait leur force, et que beaucoup semblent oublier au fil des années.

Les éditeurs de comics ont pris conscience que les lecteurs étaient de plus en plus souvent des lectrices, mais le monde des super-héros et autres personnages dessinés semble toujours avoir un problème avec le lectorat des comics. Deux conventions, gigantesques rassemblements autour de ce secteur de l'édition, se sont laissées prendre dans une promotion gonflée... ou culottée, c'est selon.

En s'appuyant sur les volontaires de leur base d'utilisateurs, le réseau social Babelio peut proposer à intervalles réguliers des études sur différents secteurs de l'édition. Cette fois, le site s'est tourné vers les phylactères et la bande dessinée, afin d'en tirer quelques vues sur l'un des secteurs les plus dynamiques de l'industrie du livre.

Cette semaine sont apparues, sur la Toile, les premières images de Judge Dredd : Suicide Watch, le prochain chapitre des aventures juridico-héroïques livrées par 2000 AD. Et si au cours de ses péripéties, il arrivait parfois à l'incorruptible juge de rencontrer des pairs féminins, il s'agit toutefois du premier épisode de la série à être écrit par une femme. Cette décision prise au tribunal du Comics pourrait bien faire jurisprudence.

La maison d'édition Delcourt, plus célèbre pour ses publications de bandes dessinées, comics et mangas, a annoncé le lancement de son nouveau magazine féminin, « Bisou », avec un premier numéro en kiosques dés le 4 avril prochain. Un bimestriel pop, frais et décomplexé, qui propose un nouveau modèle misant avant tout sur une personnalité originale.

La maison Marvel Comics s'est associée à l'éditeur Hyperion Books (Walt Disney Company), et les deux partenaires ont annoncé la publication de deux nouveaux romans, destinés à faire muter un registre « chik-lit », déjà bien en vogue. Les lectrices pourront ainsi découvrir les aventures de deux super-héroïnes de l'univers comics, Miss Hulk et Rogue des X-Men, évoquant histoires de chiffons et quêtes amoureuses, entre deux batailles contre un mal cosmique.

La série qui tourne gentiment en dérision l'univers et les codes geeks tout en faisant leur apologie, The Big Bang Theory, n'a pas hésité une seconde à faire entrer ses héroïnes dans une boutique de comics, dans le 13e épisode de la saison 6. Ainsi, Bernadette, Amy et Penny franchissent le seuil, sans se douter une seconde de ce qui les attend...

L'éditeur de bandes dessinées américain DC Comics, principal concurrent de Marvel Comics, se voit accusé de machisme par les fan(e)s de comics.