Des stratégies vestimentaires de la droite catholique aux velléités d'identification au style des classes populaires à Lutte Ouvrière, des détournements opérés dans les Antilles coloniales à ceux des fashion activists ou des "gilets jaunes" , le vêtement nourrit le spectre des résistances, alimente la scénographie des contestations et leur confère une visibilité. Le vêtement concourt à la construction d'un antagonisme qu'il révèle et renforce : il signale ce qui est contesté tout autant que l'adhésion à une alternative. Langage politique, il relève de ces formes ambivalentes de communication non-verbales qui disent à la fois l'emprise du pouvoir comme sa contestation, le poids de la domination masculine et son rejet, l'assujettissement des individus à l'économie marchande mondialisée mais aussi leur libération dans la remise en question de l'ordre social.
Par
François Hourmant, Erwan Sommerer Chez
Hermann
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