A quoi peut-il servir de renoncer ? C'est la question que cet essai affronte en sollicitant le témoignage de ces combattants du vivant - Baudelaire, Artaud, Mallarmé, Beckett... -, à coup sûr poètes, qui sont parvenus à mettre leur force pulsionnelle au service d'une langue des corps en proie au désir. Pourquoi sombrer plutôt que de se donner les moyens psychiques d'y renoncer, en apprenant "la langue des naufrages" , en sachant "danser avec les mots" ? Le " renoncement pulsionnel " serait-il la voie royale conduisant à la conquête vitale, charnelle parce que spirituelle, de soi-même, la seule conquête qui importe face aux désastres occasionnés par "la maladie humaine " ?
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