Saturnin de Toulouse, Paul de Narbonne, Amans de Rodez, Aphrodise de Béziers, Privat de
Mende, etc. Qui sont ces saints dont le souvenir marque encore aujourd’hui les villes dont on dit
qu’ils furent les premiers évangélisateurs ? En retournant systématiquement aux plus anciens
manuscrits qui portent les légendes qui leur ont été consacrées, ce livre entend comprendre la
fonction sociale de ces saints anciens et les motivations des hagiographes qui mirent par écrit
leurs vies, leurs souffrances et leurs miracles. L’ouvrage montre comment, pendant mille ans,
s’est formée une mémoire des premiers temps chrétiens dans les cités du Languedoc. Appuyée
sur des lieux de culte et aux mains des puissants, cette mémoire hagiographique a été sans cesse
utilisée pour servir le présent. En déconstruire les modalités dans la longue durée permet de
mieux comprendre les spécificités du culte des saints locaux et de la littérature hagiographique, et
contribue également à revisiter une partie de l’histoire médiévale de l’Occitanie.
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