Sombre voile, sombre nuit ! Lourde est ma peine mais maigre est ma consolation. Il a suffi d'un poignard pour que le jour s'assombrisse. Une seule présence pour que naisse un malheur qui me poursuit jusque dans mon âme ! Elle m'a tué, elle a tué ma femme ! Le vent a arrêté de battre des ails. L'air est sulfurique. Les gamins ne passent plus. Les chiens n'aboient pas. Les voisins se retirent dans leurs retraites. La lune verse sur la terre une sombre lumière de venus. Les hiboux entament leur lugubre chant, un chant de deuil. Le malheur règne et la tristesse est reine. La désolation a avalé la quiétude d'autrefois. Ma femme n'est plus, et peut-être mon fils également ! Inutile de dire " vade retro satanas ", il a déjà terrorisé les pauvres âmes terrestres.
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