Les neurosciences ont accompli des progrès spectaculaires dans la détermination des formes pathologiques. La médecine s'est focalisée sur la pathologie bien moins que sur le malade, dont l'individualité, source d'enchevêtrements et d'entrelacs, place le soignant devant le vertige de l'incompréhension. En prenant l'exemple des maladies mentales et de leur traitement en Algérie, nous avons évalué l'énorme difficulté de ces pourvoyeurs de soins, par leur insuffisance et leurs limites, à apporter des solutions. Le désarroi social et une régression individuelle des soignants ont miné la médecine et l'ont poussée vers le non-savoir et l'appât du gain, loin de la vocation et des aptitudes adéquates, réduisant ainsi le geste médical à un palliatif inefficace.
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