Toute la nuit, je pense. J'oublie le temps, on dirait. Je fume, je bois, et je fais la pensée. Et comme ça, je passe à travers la nuit. On dirait je fais la causette avec moi-même, on dirait. Des fois je pense toutes choses, et c'est très long parce que je vais du coq à l'âne. Et des fois je pense une seule chose, et c'est très long aussi, parce que sur une chose, il y a beaucoup de côtés. Alors je tourne autour, on dirait. Cette nuit, une seule chose j'ai pensé. J'ai pensé... la jeunesse, on peut dire.
Par
Olivier Saccomano Chez
Les Solitaires Intempestifs
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