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Poésies d'ici, poèmes d'ailleurs

La poésie a longtemps été considérée comme l'apanage des âmes sensibles, des rêveurs et des romantiques. Mais qu'en est-il vraiment ? Est-ce un art réservé à une élite ou peut-on tous s'y adonner ?

Le 20/09/2023

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ActuaLitté

Dans le cadre de ses missions d’aide à la publication, le Centre national du livre permet à de nombreux éditeurs de promouvoir une large diversité d’écrits. L’occasion de proposer un panel thématique, en partenariat avec ActuaLitté, de cette pluralité d’œuvres, en puisant dans le fonds des ouvrages soutenus par le CNL.

Contrairement à une idée reçue, la poésie ne se borne pas à des rimes et des vers. C'est une forme d'expression qui joue avec les mots, les sonorités et les images pour transmettre des émotions, des idées ou des histoires. Certains diront que c'est un jeu de cache-cache où les mots se dérobent et se révèlent tour à tour.

Il est intéressant de noter que la poésie n'est pas l'apanage d'une culture ou d'une époque. Depuis la nuit des temps, les hommes ont ressenti le besoin de mettre en vers leurs joies, leurs peines, leurs espoirs et leurs rêves. Des haïkus japonais aux sonnets shakespeariens, en passant par les quatrains d'Omar Khayyam, la poésie a traversé les âges et les frontières.

Et pour ceux qui pensent que la poésie est une affaire sérieuse, détrompez-vous ! Certains poètes, tels que Jacques Prévert ou Raymond Queneau, n'ont pas hésité à injecter une dose d'humour dans leurs écrits. Après tout, qui a dit que les poèmes devaient toujours être solennels ?

Mais alors, pourquoi tant de personnes sont-elles réticentes à l'idée de lire des poèmes ? Peut-être parce qu'elles ont été traumatisées par leurs cours de littérature au lycée. Qui n'a jamais eu à décortiquer un poème ligne par ligne, cherchant désespérément le sens caché derrière chaque mot ? 

Et pourtant, la poésie n'est pas une énigme à résoudre. C'est plutôt une invitation à ressentir et à imaginer. (Crédits photo : Nick Fewings / Unsplash)

 
 
 
 

Extraits

ActuaLitté

Tout-carton

Poème en jaune

Un livre jeu, à la manière de Prendre & Donner. Un carton très épais, une pièce à faire voyager de page en page... Un jeu de transformation se tisse au fil du poème : ce rond jaune va devenir le soleil levant, le coeur d'une fleur, le jaune d'un oeuf... Véritable balade poétique au creux de la main. Ce livre fait appel à notre capacité de donner un sens métaphorique aux choses, et cela dès nos premiers mots !

10/2022

ActuaLitté

Poésie

Ceux qui vont par les étranges terres les étranges aventures quérant

"Ceux qui vont par les étranges terres / les étranges aventures quérant" parle des "Présents-absents", réfugiés, Palestiniens, proscrits jetés au bagne ou dans les camps, ou ceux qui deviennent chair à canon, femmes violées, des esclaves ou des sdf... tous ceux, à travers l'histoire que l'on oublie, ne voit pas, n'entend pas, que l'on tue, massacre. De courts paragraphes saisissants, pour restituer les gestes du bourreau, le regard de celui "qui va par les étranges terres". Le titre, emprunté à Chrétien de Troyes qui nommait ainsi les chevaliers qui s'engageaient dans la quête du Graal, fait de tous ces "laisser pour compte" les chevaliers d'une épopée moderne, leur redonnant noblesse et grandeur.

06/2022

ActuaLitté

Poésie

Les épines rouges

Les Epines rouges se réfèrent à Redon, ses épines. Par l'esprit et le visuel, elles s'y réfèrent, hantées de rêves et de visions. Des "récitatifs" (poèmes dont la ligne mélodique emprunte au récit) créent des arythmies. Bestiaire et palette chromatique disent l'importance des animaux et des couleurs. Album symboliste, s'il en est. Feue et Mes cahiers de Malte sont des fusains, des "noirs" à l'heure de vendre Arnouville, maison d'enfance devenue au fil des années refuge et lieu exclusif d'écriture.

04/2022

ActuaLitté

Littérature française

17 secondes

"Il ne perçoit pas tout de suite le tremblement de l'image. Il est d'abord attiré par la jeune femme. Toutefois, il constate rapidement que son apparition ne s'inscrit dans aucune netteté. La jeune femme est une lumière qui vibre avec lenteur. Il est heureux de l'avoir croisée dans la ville, sous l'éclairage des réverbères. Il s'est épris de ce tremblement dans l'image, comme si quelque chose s'émouvait et ne cessait de le faire". Une femme surgit. Et revient, ni tout à fait la même ni tout à fait une autre, en une suite de dix-sept séquences. 17 secondes, le roman-photo de Marc Blanchet, lie chaque portrait de cette femme à une prose, en une suite numérotée qui interroge le mystère de l'autre autant que l'acte et l'image photographiques. Y a-t-il réellement fiction ? Ne sommes-nous pas plutôt dans un monde d'hypothèses, né de l'envie d'écrire sur l'être aimé, d'en raconter la présence dans le temps - et penser ainsi la photographie à travers une écriture poétique ? 17 secondes se déploie comme un éventail, à même de se refermer pour enclore ses secrets.

04/2022

ActuaLitté

Biographies

Sur le chemin d'Orphée Sus lou camin d'Ourfiéu avec Max-Philippe Delavouët

Au fil d'une illustration abondante et d'une documentation inédite, le présent ouvrage permet de suivre le parcours de celui qui a consacré sa vie entière à l'écriture provençale. Une chronologie établie à partir de sa biographie, de ses rencontres, et surtout des états successifs de ses oeuvres, enfin l'architecture monumentale des cinq livres de Pouèmo. Sont aussi représentés des aspects souvent ignorés comme les dessins personnels, les livres d'art parus dans la collection du Bayle-Vert ou la conception d'un nouveau caractère d'imprimerie.

04/2022

ActuaLitté

Poésie

Tache jaune Monochrome bleu Sorte de blanc

A quoi reconnaît-on les enfants perdus sinon à ce que le sort s'est acharné sur eux ? Leur curriculum, en effet, abonde en brimades, spoliations et autres avanies. Souvent, ils y ont perdu jusqu'à leur nom et prénom. De sorte qu'exister, pour eux, ne tient plus qu'à un fil : l'improbable surnom dont ils sont affublés. Ainsi en va-t-il de tache jaune, de monochrome bleu et de sorte de blanc, les "enfants perdus" de cette histoire. Que leur est-il donc arrivé? De quoi ces trois couleurs sont-elles le nom ? Pour le savoir, il faut bouter nos héros hors de leur titre à rallonge... Ils y figurent seuls et trop bien alignés, comme à l'abri du monde, tandis que dehors c'est le livre grand ouvert : le Danemark d'Andersen, le Jutland et son finistère, là où tout s'est joué pour eux, jadis, entre Odense et Skagen. Un lecteur qui cheminerait en leur compagnie pourrait bien découvrir que lui aussi a partie liée avec une histoire ancienne. Et que le sentiment d'incomplétude dont il se plaint parfois tient peut-être à l'ambiguïté de sa propre nature : bien que "né des oeuvres" de ses parents, il serait également originaire d'un conte.

04/2022

ActuaLitté

Littérature française

En pays d'Aase

En chapeau-tandem Botta et Crab rôdent aux avant-postes d'Aase. Lieu liminaire, voué au nouveau départ, Aase n'est pas dépeuplé : Miggen, Brîlûk, Mijn, Supérette, Hermès aux santiags ailées ou la jument Photomaton y forment des hordes d'incurables. Des aventures adviennent au pays de la stase. Lecteur sublunaire, sous cette quatrième tu découvriras un territoire co-expansif, un tac au tac de terminaisons nerveuses et un marcel à quatre aisselles. Un caillou, puis un caillou, plus loin un autre caillou : trois saisons géologiques avec lesquelles les moires Crab et Botta improvisent un destin tels deux érudits de la tombola. En pays d'Aase est fait de passages de relais comme on remet une meute en main propre.

03/2022

ActuaLitté

Poésie

Désastre ravalé ravaler désastre

Je gribouille. Table dehors et bruits. Tout ça porte mes échecs avec lui. Première rature, on ne se tire pas de soi. J'écris. Mise en tête, on penserait bien déjà mise en terre d'écrire. Ce n'est pas rien. S'arrêter là. On cale. Je continue, sans détacher la tete du réel. Tout ça épuise pourtant. Avancer sans autre projet que m'affronter. Me sortir de là. Décrire dehors. Table, déjà dit, jardin, soleil tombant. Des moustiques me sucent. Jusqu'ici, je n'ai fait que fuir la pensée. Ca ne tient pas. Relire, redire, encore. Il faut.

03/2022

ActuaLitté

Poésie

Vers choisis de poésie arabe classique à goûter et à entendre en arabe et en français

Découvrir ou redécouvrir la poésie arabe classique, dans le texte et en traduction : cet ouvrage a pour but de donner non pas, comme c'est encore souvent le cas pour la poésie arabe ancienne, une traduction simplement explicative des vers arabes, mais aussi une traduction dont la musique fait que le texte français s'approche le plus possible d'un poème que vous auriez envie d'apprendre, et qui chanterait dans votre mémoire. Des explications en note suivent le texte en arabe et sa traduction. Elle nous renseigne aussi sur les poètes, pour lesquelles le lecteur trouvera à la fin de l'ouvrage un index bibliographique. Les vers choisis dans cet ouvrage sont souvent parmi les plus connus dans le monde arabe, où les gens savent presque toujours par coeur des poèmes, à la différence de ce qui se passe en France. L'auteur est Joseph Dichy, professeur de linguistique arabe. Il a été longtemps président du jury d'agrégation d'arabe. Sa connaissance profonde des textes classiques lui permet d'offrir au public un travail de "? passeur culturel ? ". L'illustratrice, Zeina Abirached, née à Beyrouth en 1981, est une auteure de bandes dessinées. On lui doit notamment : Beyrouth Catharsis, 2006 ? ; Je me souviens, 2008 ou Le piano oriental, 2015. Ses illustrations apportent à cet ouvrage une sensibilité poétique d'une grande finesse.

01/2022

ActuaLitté

Poésie

Economiques M

Economiques M dresse le portrait d'un écrivain au quotidien, n'excluant aucun des sujets les plus triviaux de la vie domestique ; mais ce portrait n'est jamais saisi directement, plutôt toujours médiatisé, autant par la présence allusive et insistante de Mallarmé (le M du titre peut évoquer le prénom de Martin ou le nom de Mallarmé, presqu'indifféremment) que par la multiplication de "traits" : les 60 poèmes en prose que compte le livre sont autant de formes closes, complexes à première lecture, mais dont le cumul compose peu à peu l'éthique d'une pensée au travail aujourd'hui. Voire un récit d'apprentissage. Car, par ses allusions fréquentes à Mallarmé, l'écriture initie aux gestes qui prennent l'ordre du monde à rebours ; elle ouvre un contre-monde où la question du langage, du livre et de "l'action restreinte" du poème font retour.

01/2022

ActuaLitté

Poésie

Les grandeurs intensives

Les grandeurs intensives, chapitre deux est le second volume des études rédigées semestriellement par Michèle Cohen-Halimi, et publiées par Claude Royet-Journoud dans la revue Anagnoste (incluse dans feu le Cahier Critique de Poésie du cipM). Ce volume fait suite à L'Anagnoste – réunion des vingt et une premières études prépubliées par Michèle Cohen-Halimi dans CCP – et paru chez Eric Pesty Editeur en 2014. Tous les éléments contextuels de la rédaction de ces études, ainsi que leur enjeu intellectuel, le terme d'anagnoste lui-même, sont rigoureusement et très clairement définis par Michèle Cohen-Halimi dans un superbe "Prologue" qui ouvre Les Grandeurs intensives, chapitre deux. Il faut pourtant insister sur la césure qui a eu lieu entre le premier volume (L'Anagnoste) et le second volume (Les grandeurs intensives chapitre deux), car cette césure marque une modification profonde dans l'expérience "anagnostique". "La chute complète de la pensée dans la langue était l'opération commandée", écrit Michèle Cohen-Halimi, synthétisant, par cette puissante formule, son parcours de philosophe-lectrice sous l'autorité amicale mais toujours extraordinairement exigeante de Claude Royet-Journoud. Voisinant, dans le catalogue d'Eric Pesty Editeur, plusieurs livres consacrés à la pensée de la lecture (tels que Jeux de lecture de Siegfried Plümper-Hüttenbrink ou Autoportrait en lecteur de Marcel Cohen) c'est l'expérience vertigineuse de cette césure que donne à lire, en temps réel, la publication de Les grandeurs intensives, chapitre deux.

01/2022

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