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Pfefferkorn

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Sociologie

Laïcité : une aspiration émancipatrice dévoyée

Dans une première partie, Roland Pfefferkorn revient sur le long processus de laïcisation de l'Etat en France depuis le 17e siècle et dont la Révolution de 1789 approfondira le développement sans pour autant encore le parachever ; Napoléon Bonaparte reviendra d'ailleurs sur certains de ses acquis. La seconde partie porte sur les avancées de la laïcité historique vers la liberté de conscience et la séparation des Eglises et de l'Etat avec les lois laïques scolaires de 1882 et 1886 qui permettront d'écarter les tutelles religieuses. La loi de 1905, dont l'auteur nous décrit les conditions d'adoption, parachèvera cette évolution. La troisième partie traite d'abord des points aveugles ou des impensés de cette République laïque, présumée porteuse de valeurs universelles et de progrès. L'idéal laïque est abandonné quand elle poursuit l'aventure coloniale et se montre peu soucieuse des droits de celles et ceux qui subissent les rapports de domination patriarcaux et bourgeois. Les femmes sont scolarisées à part, et écartées du "suffrage universel". En 1914, la "religion de la patrie" triomphe et l'idéal laïc est brisé. Après 1945, des arrangements sont obtenus par l'Eglise catholique, en particulier avec la loi Debré de 1959 qui lui concède d'importants subsides financiers. Un dernier chapitre est consacré au tournant, intervenu à partir des années 1990-2000, qui se traduit par un dévoiement identitaire et autoritaire de la laïcité historique. Cette reconfiguration de la laïcité discrimine les musulman·es, et en premier lieu les femmes. Elle tourne le dos aux principes de liberté et d'égalité et à la séparation des Eglises et de l'Etat. De plus, depuis les années 2000, des lois successives consacrent une rupture radicale avec la laïcité historique, tandis que se réaffirme une nouvelle proximité de l'Etat avec l'Eglise catholique. La question de laïcité devient alors un fer rouge qui travaille la société française dans un sens régressif par rapport à ses idéaux originels.

05/2022

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Littérature française

L'attache-case

Nathalie a été très touchée lorsqu'elle a appris la mort de son père, policier. Elle décide de le venger. Pour cela, elle utilisera un attaché-case particulier !

12/2021

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Sociologie

Strasbourg, creuset des sociologies allemandes et françaises. Max Weber, Georg Simmel, Maurice Halbwachs, Georges Gurvitch

L'installation à Strasbourg en 1872 de la Kaiser-Wilhelms-Universität fut une entreprise culturelle et politique de grande envergure. L'Empire allemand a créé cette institution et la France l'a utilisée. Cette université a joué un rôle important dans la formation des sociologues "fondateurs" au tournant des XIXe et XXe siècles. Durant la période allemande, nombre de professeurs de Strasbourg ont été membres du Verein für Sozialpolitik. En 1888, un jeune docteur nommé Max Weber y adhéra à son tour. Il avait fréquenté assidument la famille de son oncle, le professeur Hermann Baumgarten, et avait suivi ses cours lors de son service militaire à Strasbourg. L'étudiant Robert E. Park y prépara son doctorat avec Wilhelm Windelband. Georg Simmel y occupa son premier poste de professeur ordinaire. Après 1919, Maurice Halbwachs, Marc Bloch et Lucien Febvre y imprimèrent leur marque. Ils ont contribué par la qualité de leurs recherches à promouvoir dans l'université française de Strasbourg de l'entre-deux-guerres des problématiques nouvelles et transversales, même si les départs pour Paris furent nombreux et qu'ils ont fragilisé l'institution, à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Georges Gurvitch n'y est resté que quelques années avant son long séjour aux Etats-Unis. C'est cette période riche de l'université de Strasbourg qui a vu l'éclosion ou la maturation des travaux de nombreux sociologues que cet ouvrage entreprend d'explorer à partir d'un ensemble de contributions originales émanant de chercheurs français, allemands et italiens.

05/2019

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Sociologie

Dictionnaire des inégalités

Les inégalités n'ont cessé de s'accroître ces dernières années dans nos sociétés contemporaines. Perçue par une large part du public, cette tendance est confirmée par de nombreuses études scientifiques, si bien que la question des inégalités est devenue un objet de préoccupation majeure. Loin de se limiter à dresser un état des lieux, l'ambition de cet ouvrage est de fournir les clefs indispensables à la compréhension de cette dynamique. Riche de plus de cinq cents entrées, ce dictionnaire couvre l'ensemble des dimensions des inégalités sociales : inégalités entre classes, entre sexes, entre âges et générations, entre nationalités et groupes ethniques, ou encore entre différents espaces (centres et périphéries, villes et campagnes...). Afin de dépasser le seul cadre hexagonal, plusieurs entrées sont consacrées à des pays ou à des comparaisons internationales. Pour autant, ne sont négligés ni les débats et controverses ni les aspects méthodologiques relatifs à l'étude des inégalités et à leur mesure. Enfin, l'aspect systémique des inégalités est mis en évidence, en analysant comment celles-ci s'engendrent bien souvent conjointement. Fruit de la collaboration de sociologues, ethnologues, historiens, géographes, économistes, statisticiens, philosophes, médecins et juristes, ce dictionnaire pluridisciplinaire, premier du genre, apporte un éclairage inédit sur le fonctionnement de nos sociétés. 215 spécialistes en sciences humaines et sociales. 500 entrées ; Index des noms propres ; Un riche réseau de renvois.

06/2014

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Sociologie

Le système des inégalités

Pourquoi analyser les inégalités entre catégories sociales en termes de système ? Comment les inégalités sociales se déterminent-elles réciproquement ? En quel sens peut-on parler de cumul des inégalités ? Comment cette notion renouvelle-t-elle les approches habituelles de la pauvreté et de la richesse ? Pourquoi, comment et dans quelle mesure les inégalités entre catégories sociales tendent-elles à se reproduire de génération en génération ? Quels sont les principaux facteurs de cette reproduction ? Dans quelle mesure peut-on échapper à cette reproduction ? En se fondant sur un riche matériau empirique, essentiellement statistique, et une exploitation méthodique des publications les plus récentes, ce livre montre l'intérêt d'une approche systémique des inégalités, qui met en évidence la permanence de la division de la société française en classes sociales.

11/2021

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Sociologie

Résistances et émancipation des femmes du Sud. Travail et luttes environnementales

Dans les pays dits "du Sud", le devenir-monde du capitalisme affecte la reproduction sociale dans toutes ses dimensions, individuelles et collectives. Il fragilise et mine plus particulièrement certains groupes de femmes et met en danger les ressources naturelles de nombreux territoires. Il contribue aussi à la fragmentation des rapports sociaux au travers de différentes formes de mise au travail des femmes et/ou d'autres catégories de population plus ou moins marginalisées. Quelles sont les ressources, personnelles, familiales, collectives, que ces femmes peuvent mobiliser pour faire bouger les rapports de domination dans lesquels elles sont prises ? Comment leur travail avec et sur la nature peut-il contribuer à leur émancipation ou, à l'inverse, aggraver leur situation ? Dans quelle mesure ces dynamiques peuvent-elles offrir des opportunités d'autonomisation et/ou d'émancipation aux femmes de ces pays ? Est-ce que ces femmes, ou du moins certaines d'entre elles, peuvent tirer parti de ces transformations et comment ? Quel est le type-idéal de "femme autonome qui est promu par la logique qui sous-tend la mondialisation ? Ce sont ces questions que cet ouvrage entreprend d'explorer à partir de recherches empiriques réalisées en Amérique latine principalement, mais aussi en Asie et en Afrique. Avec les contributions de Awa Ba, Natacha Borgeaud-Garciandia, Blandine Destremeau, Isabel George, Laurence Granchamp, Isabelle Guérin, Hélène Guetat-Bernard, Isabelle Hillenkamp, Mina Lorena Navarro Trujillo, Roland Pfefferkorn, Héloïse Prévost, Irène Pereira, Manuel Santiago, Magalie Saussay, Monique Selim.

10/2017