Étrange et palpitant roman que celui d’Astrid Manfredi. Nous sommes loin du lisse, d’une littérature policée. Dès le commencement de son livre La petite barbare, l’auteure nous fait pénétrer dans un monde où chaque mot retentit quasiment comme un tir de boulets de canon. L’univers de la prison devient le nôtre, l’enfance de la barbare c’est ainsi que la surnomme ses codétenues nous étreint, nous angoisse et nous bouleverse. Sa rage de vivre et sa volonté de résilience nous prennent aux tripes. Nous sommes piégés par les mots remarquablement bien choisis de l’écrivaine décrivant le quotidien d’un univers carcéral dont nous ignorons tout.