Napoléon III et l'économie

Gretel et Hansel de Suzanne Lebeau

Dans une relecture d’Hansel et Gretel, le célèbre conte des frères Grimm, Suzanne Lebeau dialogue avec sa propre enfance et avec les enfants qu’elle voit grandir autour d’elle. Elle évoque le désir puissant et rarement avoué d’être l’unique objet de l’amour des parents. Le choc existentiel que provoque l’arrivée d’un deuxième fait naître une relation amour-haine aussi délicieuse que troublante...
Par la voie d’un théâtre audacieux, le conte, qui permet tous les excès et tous les possibles, place les personnages dans des situations extrêmes. Pauvreté, abandon dans la forêt, risque d’être dévoré : le lien fraternel est durement mis à l’épreuve, jusqu’au paradoxe.

En sortira-t-il transformé?

Suzanne Lebeau, québécoise, se destine d’abord à une carrière d’actrice. Mais après avoir fondé le Carrousel avec Gervais Gaudreault en 1975, elle délaisse peu à peu l’interprétation pour se consacrer exclusivement à l’écriture. Aujourd’hui, l’autrice a vingt-cinq pièces originales, trois adaptations et plusieurs traductions à son actif et est reconnue internationalement comme l’un des chefs de file de la dramaturgie pour jeunes publics. Avec plus de cent trente productions répertoriées, elle compte parmi les auteurs québécois les plus joués sur tous les continents. Ses œuvres sont publiées de par le monde et traduites en seize langues : notamment Une lune entre deux maisons, la première pièce canadienne écrite spécifiquement pour la petite enfance, L’Ogrelet et Le bruit des os qui craquent, traduites dans plusieurs langues.
La contribution exceptionnelle de Suzanne Lebeau à l’épanouissement de la dramaturgie pour jeunes publics lui a valu de nombreux prix et distinctions, dont le prix littéraire du Gouverneur général 2009, catégorie théâtre, le prix des Journées de Lyon des Auteurs de Théâtre 2007, le prix du public du bureau des lecteurs de la Comédie-Française 2008, le prix Sony-Labou-Tansi des lycéens 2009, le prix Collidram 2010 pour Le bruit des os qui craquent, une pièce créée par le Carrousel et le Théâtre d’Aujourd’hui en 2009 et de nouveau portée à la scène par la Comédie-Française en 2010. Dès 1998, l’Assemblée internationale des parlementaires de langue française lui décerne le grade de chevalier de l’Ordre de la Pléiade pour l’ensemble de son œuvre et, en 2010, le gouvernement du Québec lui remet le prix Athanase-David, la plus prestigieuse récompense de carrière offerte à un écrivain québécois.

Gretel et Hansel sur sce?ne http://www.lecarrousel.net/fr/

Ce soir Kikekoa dort chez son ami Ornicar. Une fois les petits frères et sœurs de ce dernier couchés, son papa leur raconte une histoire pour les grands, une histoire qui fait peur. Mais après des histoires de fantômes, il n'est pas facile de trouver le sommeil... 

Non, n'est pas un précis de grammaire qui enseignera à vos enfants les pronoms relatifs et les conjonctions de coordination, mais une des séries « premières lectures » des éditions Nathan. Dans Même pas peur !, Kikekoa le koala et son copain Ornicar l'ornithorynque nous parlent de la peur. À 6 ans on a beau jouer les grands qui n'ont peur de rien, une histoire effrayante provoque des angoisses dont il est difficile de se défaire. Heureusement qu'il y a toujours un endroit rassurant où se réfugier !

Les deux petits personnages d'Arnaud Alméras sont bien sympathiques et attachants – en partie grâce au pinceau de Zelda Zonk. Et quelle bonne idée d'avoir choisi un koala et un ornithorynque (j'ai depuis mon enfance une affection toute particulière pour cet animal si étrange – grâce à un livre, d'ailleurs) ! Côté illustrations, nous aimons particulièrement la maman d'Ornicar et les belles bacchantes de son papa. Et si vous êtes à la recherche de prénoms originaux, pensez à Orline, Ornufle ou Orbert !

Les grandes personnes ordonnent aux enfants de faire tout un tas de trucs qui semblent parfois un peu étrange. Comme par exemple manger de la soupe, pour “bien grandir”. Justement, le petit garçon de cette histoire se demande ce qui arrivera lorsqu'il aura fini son assiette et qu'il aura tellement, tellement grandi que tout aura changé autour de lui.

Quand ses copains auront la taille de fourmis et qu'il sera plus haut que les arbres, est-ce qu'il ne regrettera pas un peu de l'avoir mangée, cette fichue soupe? Et puis, comment dormir quand le lit devient tout petit? Comment se laver, comment aller à l'école, comment manger, lorsque tout est démesuré ?!

Et si je mangeais ma soupe? est un vrai régal, un délice d'album au format tout en longueur. La plume de est légère, inventive et fantasque! Vraiment exquise! Son texte remarquable est magnifiquement servi par les illustrations adorables de , dont le style épuré et joliment rétro ne pourra que vous séduire!

Un album qui envoie du bouillon (à défaut de pâté) à offrir impérativement aux boudeurs de potages en mal d'excuses, aux papas faiseurs de tambouilles ou aux mamans minestrone. Pardon, mignonnes. Bonne lecture et bon appétit !

Le César du meilleur film d'animation vient d'être attribué à . L'équipe des Histoires Sans Fin est ravie de ce prix, nous avons cru à ce film très vite.
Nous avions eu la chance de rencontrer le scénariste Daniel Pennac au moment de la sortie du film.

Dans le monde conventionnel des ours, il est mal vu de se lier d'amitié avec une souris. Et pourtant, Ernest, gros ours marginal, clown et musicien, va accueillir chez lui la petite Célestine, une orpheline qui a fui le monde souterrain des rongeurs. Ces deux solitaires vont se soutenir et se réconforter, et bousculer ainsi l'ordre établi.

Daniel Pennac - Ernest et Célestine from Les Histoires Sans Fin on Vimeo.

Nos amis de relancent leur opération  ! Et devinez, pourquoi nous en parlons ? Parce que c'est une spéciale littérature jeunesse, bien sûr !

Vous désirez écrire des critiques d'albums, de romans, de livres de poésies ou même des blagues et sans pour autant avoir un blog, Babelio vous le permet, mais uniquement si vous y avez déjà publié une chronique « pertinente » (en gros qui apporte quelque chose autre que le résumé et « j'ai bien aimé… ».

Le 11 avril à partir de 8h30, faites votre choix dans la belle liste d'ouvrages proposés, un tirage au sort est effectué par les équipes de Babelio et dès que l'on vous contacte, vous vous engagez à fournir une ou plusieurs critiques au site.   

Moins contraignant qu'un blog, mais tout aussi amusant, soyez les chroniqueurs de demain en littérature jeunesse qui à toujours autant besoin que l'on parle d'elle…

Le challenge STAR, organisé par Liyah est terminé ! Il est donc temps de faire le point ! Au vu des différents bilans lus au cours du derniers mois, je concours surement pour la dernière place ! :)Qu’est-ce que j’ai lu ce mois-ci ?- 100 pages de Nos ancêtres les Gaulois et autres fadaises  de François Reynarth, format poche- 370 pages de La Part de l’autre, d’Eric Emmanuel Schmitt, format poche- 147 pages de Fugues de Pauline Doudelet, livre numérique, format liseuse donc un peu plus petit qu’un poche- 240 pages d'Ipod et mini jupe au 18ème siècle, de Louise Royer, format liseuse- 147 pages de Flocoon Paradise, de Philippe Carrese, livre numérique, format liseuse- 19 pages de Bit, Sex and Bug, de Thierry Crouzet, livre numérique, format liseuse que j’ai abandonné en route- 63 pages de Bleu Blanc Rouge, de Lilian Bathelot, livre numérique, format liseuse.- 98 + 436 + 362 pages de manuscrits pour la collection romance de Walrus, format A4- 21 pages de Carnet Rose, Dominique Manotti, format liseuse- 508 pages de Charlotte et Millie de Janine Boissard, format pocheSoit un total de 2511 pages ! Ah ben finalement le score n’est pas si mauvais !Et puis il y a aussi- les 268 pages des Ignorants d’Etienne Davodeau,- 144 pages du Yum Yum Book de R. Crumb- 5 x 146 pages des tomes 3, 4, 5, 6 et 7 de Chi, une vie de chat de Konami Kanata.Mais ces 1142 pages là, elles ne comptent pas dans le challenge !Ce billet à été rédigé lundi soir mais attendait bien sagement que les résultats sortent ! finalement c'est pas si mal, je suis à peu près au milieu ! :)merci encore à Liyah pour l'organisation et bravo à tous les participants

est l'un des plus grands auteurs de la littérature jeunesse. Certains limiteraient cela au 20ème siècle, pourtant c'est la littérature jeunesse avec un grand J qu'il a bouleversée. J'ai immédiatement une douce pensée pour François Busnel qui, je l'espère, verra en la mort de cet artiste, l'occasion de reconsidérer ses propos sur la littérature pour enfants.

Maurice Sendak est parti aujourd'hui, à 83 ans. Sa plus grande œuvre, Max et les maximonstres a fait couler beaucoup d'encre. Edité en 1973 par l'Ecole des Loisirs, cet ouvrage fut l'objet de nombreuses critiques de psychanalystes comme Françoise Dolto en France. Après avoir fait une bêtise, Max est envoyé dans sa chambre sans dîner, enfermé dans sa chambre, il se laisse guider par son imaginaire qui le transporte dans une jungle profonde où il devient le roi des maximonstres.

La représentation de monstres aux dents acérées, d'un univers sombre et inquiétant, des sentiments d'abandon et de punition était pour beaucoup un danger pour l'enfant. Comment pouvait-on remettre en question la fonction de parent de manière aussi franche et évidente ? Comment pouvait-on parler de cauchemars à l'enfant sans le traumatiser ?

Après la controverse est venu le temps de l'admiration, en 1970 Maurice Sendak reçoit le prix Hans Christian Andersen pour l'ensemble de son œuvre. Max et les maximonstres sera d'abord adapté en opéra, puis en dessin animé, en ballet et enfin en 2009 au cinéma réalisé par Spike Jonze.

M. Sendak a donné un souffle nouveau à la littérature jeunesse en osant évoquer les peurs les plus profondes de l'enfant, ouvrant alors une voie royale aux auteurs contemporains.

«Un soir, Max enfila son costume de loup. Il fit une bêtise, et puis une autre…». Aujourd'hui, Monsieur Sendak vous avez fait la bêtise de nous quitter.

Au revoir, et merci.

Fanny Robin

Max et les maximonstres - BANDE ANNONCE VFpar WarnerBrosPicturesFrance