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Violence et Révolution. Essai sur la naissance d'un mythe national

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Histoire de France

Violence et Révolution. Essai sur la naissance d'un mythe national

Prise de la Bastille, exécutions sommaires, massacres de Septembre, guillotines de 1793-1794... notre imaginaire relie aujourd'hui indissociablement violence et Révolution, imposant l'idée d'une Révolution violente par essence. Avec ce livre, il ne s'agit pas de remettre en question ces faits de violence mais de s'interroger sur leur nature: la violence a-t-elle été purement politique, diffusée depuis un pouvoir central théorisant son usage, comme le veut le mythe de la Terreur? Fut-elle à l'inverse purement contingente, dépassant les acteurs, dépendant des circonstances et donc accidentelle? Une analyse dépassionnée des faits est nécessaire. Il convient de redonner aux individus leur place dans les mécanismes de violence et de ne pas négliger la multiplicité de formes de la "terreur". La violence politique d'Etat fait écho à des pratiques héritées de l'Ancien Régime, s'enracine dans des sensibilités collectives nouvelles et s'exerce sur fond de conflits locaux et d'ambitions personnelles. C'est en s'attachant à toutes ces dimensions que Jean-Clément Martin entend expliquer les recours à la violence et la création de la légende noire de la Révolution, véritable mythe national.

03/2006

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Droit

Essai sur la formation d'un code public national

Essai sur la formation d'un code public national . Par M. Ecnirp'el,... Date de l'édition originale : 1789 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2020

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Histoire internationale

Désenchantement national. Essai sur la décolonisation

Désenchantement national, paru en 1982, veut briser la vision simpliste qui consiste à attribuer les échecs de la Tunisie décolonisée à des forces extérieures : l'hégémonie occidentale, le jeu de l'exploitation impérialiste, etc. Hélé Béji décrit de l'intérieur un pouvoir et une société qui, sous le masque de l'idéologie nationale, mettent en place de nouvelles logiques de domination et d'oppression. Contre toutes les espérances anticolonialistes, le nationalisme s'est mué en ordre arbitraire, en système de contrôle des idées et des personnes. Le thème de l'identité apparaît non plus comme une force de libération, mais comme l'instrument d'un enfermement intellectuel et social. Un témoignage lucide sur l'asphyxie de la liberté dans la Tunisie de l'après-indépendance, tableau d'une société en souffrance. Pour tenter d'éclairer les bouleversements d'aujourd'hui.

04/2014

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Violence

Essais sur la violence. Banale et fondatrice

Comment comprendre l'ambivalence de la violence, son aspect polyphonique, la fascination qu'elle ne manque pas d'exercer, sa constance aussi dans les histoires humaines ? Sans donner une solution unique, Michel Maffesoli entend tout d'abord faire ressortir les aspects institutionnels de la violence. Ensuite, il insiste sur sa dimension fondatrice. Enfin, il montre qu'on peut la voir à l'oeuvre dans le débridement passionnel " orgiastique ", ou dans la résistance banale de la vie de tous les jours. Il est vrai que cette mystérieuse violence nous obnubile, occupe notre vie et nos débats, tarabuste nos passions et nos raisons. Mais peut-être est-elle préférable à l'ennui mortifère d'une vie aseptisée.

10/2023

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Sciences politiques

La Révolution nationale

S'il faut lire Valois, ce n'est pas pour en tirer quelque philosophie abstraite, mais pour se gonfler de l'énergie du combattant. Que le lecteur s'y prépare : il ne tient pas là un ouvrage qui se lit avec la tête, mais avec le coeur. Qu'il vide son esprit de toutes les abstractions que la modernité libérale y a ancrées, qu'il décolonise son imaginaire du matérialisme bourgeois, des droits de l'homme et des mentions légales de son contrat de téléphonie. Contre ce qui est calculable, Valois exalte ce qui n'a pas de prix : la grandeur et l'héroïsme. Valois parle aux hommes des grandes nations. Valois écrit pour une nouvelle élite de combattants.

10/2019

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Sciences politiques

Coups de casque. Essai sur la violence en politique

Auts politiques de cette période et sur la campagne législative de la 9e circonscription des Français de l'étranger jusqu'à cette rencontre du mois d'août qui aurait pu s'avérer fatale pour le socialiste. Au-delà du fait divers, ce livre propose une réflexion sur la violence physique et verbale en politique et sur les violences sexistes ou communautaristes. Des "? grands témoins ? ", responsables nationaux ou locaux, ex-députés ou sénateurs sont interrogés par l'auteur pour aboutir à plusieurs propositions destinées à apaiser la vie politique et à en canaliser toutes ces violences.

04/2022

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Sociologie

Confiance et violence. Essai sur une configuration particulière de la modernité

Cet ouvrage est une exploration de la modernité occidentale hors de nos cartographies habituelles. Sans pareil, il déroutera d’aucuns, comme peuvent dérouter Masse et Puissance d’Élias Canetti ou Création littéraire et connaissance d’Hermann Broch. Pour traiter son sujet, en effet, il ne recourt pas à une méthodologie propre à une discipline établie, mais à une technique descriptive. De vastes survols alternent avec une concentration sur des détails, afin de compenser ce que la vue d’ensemble a inévitablement de trop schématique. Les approches sociologiques ou historiographiques, autant que les développements empruntés aux philosophies politique et morale, alternent avec des analyses philologiques et le traitement de matériaux extraits de la littérature, de la poésie et du théâtre. Il n’en fallait pas moins pour aborder de front le paradoxe essentiel de la modernité : celui des rapports que nos sociétés contemporaines nouent entre confiance et violence. Trois questions sont tramées. Premièrement : comment en est-on arrivé à cette spécificité de la modernité, européenne et transatlantique, issue des crises des XVIe et XVIIe siècles, qui la distingue apparemment de toutes les autres configurations culturelles, à savoir son besoin spécifique de légitimer le recours à la violence ? Deuxièmement : comment cette modernité parvient-elle à concilier ce besoin de légitimation et la confiance qu’elle nourrit d’aller vers un avenir où la violence serait la plus réduite possible, avec la violence effective qu’elle exerce ? Troisièmement : pourquoi les excès de violence du XXe siècle, s’ils ont certes gravement entamé la confiance que la modernité a en elle-même, ne l’ont, pour le moment, pas amenée à se détourner de sa voie spécifique ? Cette étude sur la confiance au fondement de tout pacte social, sur la violence corporelle, ou encore les rapports entre pouvoir et violence, est de ces travaux qui changent notre éclairage, ils braquent en quelque sorte les projecteurs sur un terrain connu mais d’une façon nouvelle, et veulent ainsi faire ressortir des zones restées dans l’obscurité, modifiant et les ombres portées et plus en profondeur nos perspectives communes. Elle ne concurrence pas d’autres regards sur la modernité, elle les complète. À condition que l’on en accepte le dépaysement premier.

10/2011

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Philosophie

Le sacrifice inutile. Essai sur la violence politique

La fonction première de l'Etat moderne est d'assurer la protection de ses citoyens: de les protéger les uns des autres et de les défendre contre les adversaires extérieurs. Pourtant, les violences à l'égard des populations civiles, les génocides, nettoyages ethniques ou massacres organisés sont pour l'essentiel perpétrés par des Etats et, dans une large mesure, contre leurs propres citoyens. Le présent essai montre que ces actes ne sont pas des accidents contingents, mais des événements inscrits dans la structure même de l'Etat. Par un saisissant retournement, ce dernier; ne pouvant plus faire de l'ennemi extérieur un bouc émissaire, s'est mis à multiplier les ennemis de l'intérieur. Cet affolement de la raison politique révèle l'échec de son mécanisme constitutif: le transfert de la violence vers des victimes acceptables. Ainsi l'ordre politique moderne, censé remplacer le sacrifice archaïque, repose sur une économie de la violence de même nature, mais beaucoup moins efficace. Les sacrifices à la nation, à la cause ouvrière ou à toute cause transcendant l'individu sont, eux aussi, devenus inutiles. La violence politique s'avère incapable de donner naissance à un ordre stable. Cette autodestruction du politique est l'un des signes les plus inquiétants de notre temps.

02/2011

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Histoire internationale

LA NOUVELLE HISTOIRE D'ISRAEL. Essai sur une identité nationale

Le temps est venu d'écrire la nouvelle histoire d'Israël. Une histoire nouvelle, car, depuis que les archives couvrant les années de fondation de l'Etat ont été ouvertes, le débat historiographique fait rage, avec une violence inégalée en tout autre pays. Des cénacles universitaires aux grands quotidiens, historiens et témoins disputent de questions essentielles pour l'identité nationale et l'avenir du pays : dans quelles conditions le foyer national juif - le Yichouv - s'établit-il en Palestine au XIXe siècle et au XXe siècle dans une terre déjà habitée ? Quelle fut l'attitude des dirigeants du Yichouv face au génocide des Juifs d'Europe, puis à l'égard des survivants ? Quelle fut la nature exacte de la proclamation de l'Indépendance le 15 mai 1948 : visait-elle la création d'un Etat spécifiquement juif, ou les Arabes de Palestine y avaient-ils une place ? Israël pouvait-il être juif et démocratique, laïque et moderne tout en refusant la séparation de la religion et de l'Etat ? Ce débat historiographique marque le délitement du récit national sioniste qui tenait lieu jusqu'à hier d'identité consensuelle. Han Greilsammer en restitue l'ampleur, les origines comme la portée (Première partie : Nouvelle histoire : la rupture). Mais la querelle des historiens ne s'explique pas seulement par l'ouverture des archives : celle-ci n'a fait qu'activer celle-là. Bien que les archives pour les périodes suivantes demeurent inaccessibles, les chercheurs remettent également en cause le récit des événements, de 1948 à l'assassinat de Rabin. Car ils ont tous, comme citoyens, participé à des conflits - glorieux et unanimistes comme la guerre des Six-jours, contestés et traumatisants telles la guerre au Liban ou la répression de l'Intifada. Témoins, ils posent, à partir des événements dont ils sont les contemporains et les acteurs, des questions qui reflètent les affrontements à propos de la reconnaissance de l'Autre palestinien et de l'avenir du pays. Des questions et des débats qu'Ilan Greilsammer noue dans une histoire nouvelle (Seconde Partie : les temps forts de l'Etat d'Israël : 1948-1996). En sorte que le lecteur découvre le fil qui court entre colloques d'historiens et réactions du grand public : Israël, au regard de son histoire, doit-il, peut-il être un Etat sans identité juive, un Etat comme les autres ? On l'aura compris : cet ouvrage pionnier, sans équivalent dans aucune autre langue, reconduit la crise d'identité nationale à la spécificité d'Israël : comment écrire l'histoire d'un Etat où histoire et mémoire collective se confondent, où les témoins se font historiens, où les historiens sont à la fois des chercheurs soucieux de rigueur scientifique et des citoyens en quête de la paix ?

05/1998

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Grossesse et maternité

Naissance orgasmique. Vivre une naisssance sûre et satisfaisante

Depuis la condamnation biblique des femmes à "enfanter dans la douleur" , les générations occidentales se sont succédé, conditionnées à la fatalité de cette souffrance. Pourtant, les hormones qui sont en jeu dans la parturition sont les mêmes que dans le plaisir. Alors, la naissance orgasmique serait-elle, selon la formule de Debra Pascali-Bonaro, "le secret le mieux gardé des femmes" ? Le plaisir pendant l'enfantement est tabou. Mais nombre de femmes témoignent aujourd'hui que lorsqu'elle est respectée, la naissance peut revêtir cette dimension de félicité et de plénitude propre à l'orgasme. Dans ce livre étonnant, la sage-femme Elizabeth Davis et la doula Debra Pascali-Bonaro expliquent comment vivre une naissance orgasmique, par une préparation adéquate et une bonne information sur l'offre de soins en matière de grossesse et d'accouchement, les conséquences iatrogènes de certains gestes obstétricaux imposés en routine aux parturientes, la physiologie de la naissance et les conditions qui la favorisent. Ce guide est en outre émaillé de témoignages inspirants qui montrent qu'au-delà de la peur et de la douleur, plaisir et même extase sont possibles. Vous avez entre les mains le livre qui vous aidera au mieux à vivre pleinement une des expériences les plus bouleversantes de votre vie.

01/2022

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Beaux arts

1519, la mort de Léonard. La naissance d'un mythe

Figure exceptionnelle de la Renaissance, Léonard de Vinci (1452-1519) accepte l'invitation du roi de France François Ier et s'installe à l'automne 1516 au manoir du Clos Lucé à Amboise. C'est dans cette demeure qu'il rend son dernier souffle, le 2 mai 1519. Neuf jours avant sa mort, il a dicté son testament et fixé le lieu de sa sépulture dans la collégiale Saint-Florentin, au coeur du château d'Amboise. En 1550 puis en 1568, Giorgio Vasari rédige la première biographie du maître et, pour mieux souligner le rang atteint par l'artiste, le décrit mourant dans les bras de François Ier. Au fil du temps, le thème de la mort de Vinci dans les bras du roi sert de prétexte pour souligner la magnanimité du souverain et est immortalisé par les artistes de la seconde moitié du XVIIIe siècle afin d'illustrer un épisode de l'histoire de France. Ainsi, le peintre François-Guillaume Ménageot présente-t-il au salon de 1781 une grande toile représentant Léonard de Vinci mourant dans les bras de François Ier (Amboise, château royal). Le tableau fait l'unanimité et est rapidement reproduit sous la forme d'un nombre important d'estampes. La circulation de ces gravures permet la vulgarisation de ce sujet appartenant désormais à l'histoire nationale. Cet ouvrage célèbre les 500 ans de la mort de Léonard de Vinci et l'hommage que la Bibliothèque nationale de France et le château d'Amboise ont souhaité lui rendre en présentant à un large public une sélection d'oeuvres illustrant cet épisode de l'Histoire de France.

05/2019

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Religion

La violence monothéiste : mythe ou réalité ?

Des violences contre les idolâtres et les hérétiques ont jalonné l'histoire du christianisme et de l'islam. Elles ont été appelées et justifiées théologiquement par les plus hautes figures de ces religions, au nom des commandements des textes sacrés, de l'ordre de "brûler les idoles". Malgré les faits, malgré les déclarations des acteurs eux-mêmes, la responsabilité des textes sacrés reste encore aujourd'hui très largement contestée. La singularité des religions abrahamiques par rapport à la violence — leur "dieu jaloux" ordonnant de détruire les dieux d'autrui — est occultée. La violence ne serait qu'humaine. Les violences dites religieuses ne seraient que politiques. Il ne faudrait retenir des textes sacrés que l'esprit et non leur lettre. Il n'y aurait pas d'invariants en histoire. Quoi de commun d'ailleurs entre judaïsme, christianisme et islam ? Etc. Face à une violence récurrente, une attitude de témoin responsable consisterait pourtant à écouter les témoignages, établir les faits, proposer un diagnostic, suggérer des remèdes, en vérifier l'efficacité. Cet essai est le dernier d'une trilogie sur la violence monothéiste. Le premier, intitulé Guerres de religion et police de la pensée : une invention monothéiste ? visait à présenter les faits. Le second, intitulé A l'origine de la violence monothéiste, le dieu jaloux, partait à la recherche des mobiles, et suggérait une voie de solution. Ce dernier essai vise à recenser et discuter les différents éléments du débat.

01/2017

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Sociologie

Essai sur l'étude et la résolution de problème

Les méthodes d'étude et de résolution de problème transposent dans le champ de l'activité et de l'existence humaine les démarches et les méthodes qui ont fait leur preuve dans le champ de la connaissance. Cependant si un scientifique peut dans une certaine mesure se considérer extérieur à son objet, il n'en est rien pour un sujet humain engagé dans son action, dans sa vie et dans les problèmes qu'il rencontre. Quelles conséquences méthodologiques tirer de cette implication des sujets, individus ou collectifs, dans les situations qui leur font problème ? L'auteur tente de répondre à cette question par une revue critique des méthodes d'étude et de résolution de problème depuis leur apparition contemporaine des tout débuts de la Qualité dans l'industrie jusqu'aux travaux de Guy Palmade des années 1970.

09/2021

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Philosophie

L'Homme jetable. Essai sur l'exterminisme et la violence extrême

L'époque moderne, qui s'est ouverte avec les révolutions industrielles et l'universalisation du salariat, a engendré de nouvelles formes de violence. Parallèlement aux formes classiques de l'affrontement, de la guerre, du massacre, sont apparues des violences structurelles liées à la réorganisation économique et politique de la vie des êtres humains. Un mouvement d'exterminisme généralisé se fait jour, qui instrumentalise et institutionnalise les catastrophes naturelles, et qui organise l'utilisation et la consommation intégrale des forces de travail, la mise à mort de populations entières. Les exterminations des Arméniens, des Juifs, des Tsiganes, et la perspective d'une autodestruction de l'humanité (avec Hiroshima, le développement d'armes chimiques et les atteintes irréversibles portées à la biosphère) apparaissent ainsi comme des symptômes majeurs du XXe siècle, qu'aucune réflexion philosophique ne devrait négliger. Désormais, la violence ne s'intéresse plus seulement aux comportements des êtres ou à leurs représentations, mais à leur statut même de vivants, à leur simple présence. Il ne s'agit ainsi plus simplement de cynisme et d'absence de préoccupation de l'avenir de la part des pouvoirs : ces formes nouvelles de violence entraînent une chosification systématique des êtres. La violence moderne est une violence naturalisée, rendue irreprésentable, réduite à une simple "gestion". L'être humain n'est plus seulement superflu ou surnuméraire. Confronté pour la première fois dans l'histoire à la transposition dans le champ politique de l'irreprésentable du réel, à des formes de violences qui tentent de s'imposer comme l'expression d'une nature inéluctable, il est devenu "jetable".

05/2012

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Philosophie

Etats de violence. Essai sur la fin de la guerre

La philosophie occidentale a longtemps pensé la guerre comme une mise en forme spécifique du chaos des forces. Elle l'a définie, dans une formulation fameuse, comme " conflit armé, public et juste ", soutenu par une tension éthique (défense de l'honneur, courage, sens du sacrifice), un objectif politique (donner consistance à un Etat) et un cadre juridique (fonder le droit, défendre une juste cause, définir des règles de combat). Cette construction spéculative n'eut pas d'influence directe sur la réalité des carnages, elle n'en constitua pas moins un horizon régulateur qui servit à définir en Occident un droit de la guerre, des conventions internationales et un imaginaire spécifique. Or ce concept de guerre, stabilisé par des siècles de réflexion philosophique, échoue aujourd'hui à penser les nouvelles formes de violence : attentats terroristes, factions armées sillonnant des pays ravagés, envoi de missiles intelligents pour des conflits à " zéro mort ". La guerre et la paix tendent à disparaître, laissant place à l'intervention et à la sécurité. L'humanité serait entrée, depuis peu, dans ce que Frédéric Gros, par provision, appelle l'âge des " états de violence " : la fin de la guerre, ce n'est pas la fin des violences, mais leur reconfiguration selon des économies inédites. Les états de violence transforment le rapport à la mort, ils imposent toujours plus la logique d'une destruction unilatérale de civils démunis, brisant un rapport ancestral d'égalité et d'échange. La guerre visait à défendre ou accroître une Cité, un Empire, un Etat ; voici que les états de violence s'adressent à la seule fragilité de l'individu, ramené à sa condition vulnérable de vivant. La guerre, enfin, avait été constituée comme violence justifiée ; les états de violence offrent, à travers leur médiatisation, le spectacle du malheur nu, le scandale de victimes dont la souffrance exhibée décourage d'avance toute reprise critique. Cette radicale transformation exige de la philosophie qu'elle pense le présent, marque des ruptures, inspire de nouvelles vigilances, invente de nouvelles espérances.

01/2006

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Sociologie

Essai sur l'education nationale. partie 2

Essai sur l'éducation nationale . Seconde partie. Par M. de Bry, fils,... Date de l'édition originale : 1790 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

12/2021

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Sports

Du jeu ancien au show sportif. La naissance d'un mythe

Jamais les héros de l'Olympie moderne n'ont été si glorifiés. Mais jamais ils n'ont été si épuisés de courir après la performance, transformés en hommes-sandwichs de la publicité contemporaine. Pour répondre à ce paradoxe et comprendre la situation très actuelle du sport, Georges Vigarello mobilise la réflexion historienne en analysant le passage du " jeu " dans les sociétés d'Ancien Régime à l'invention du sport au XIXe siècle. De ce statut du jeu ancien à la fois pari et défi, volé aux temps sociaux de labeur et de culte, il ne reste presque plus rien quand il se métamorphose en compétitions institutionnalisées outre-Manche d'abord et, un peu plus tard, en France. Trouvant son autonomie, le sport engendre dès la fin du XIXe siècle une véritable contre-société calquant ses modèles méritocratiques et démocratiques sur ceux de notre société. Il se donne en miroir idéal. Il crée un mythe d'autant plus important que tendent à s'effacer par ailleurs transcendantes et idéaux. Le sport " donne à croire ". Il convient parfaitement aux exigences de l'image, du spectacle, de l'événement. Mais ses enjeux mêmes le soumettent à de nouvelles pressions : celles de l'argent, celles des médias. Ils favorisent dopage, trucages, malversations. Ce qui conduit à penser sans doute d'autres rapports entre le sport et la puissance publique. Ce qui conduit aussi à une attention toute particulière aux pratiques naissantes aujourd'hui.

05/2002

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Philosophie

Ce qui fait une vie. Essai sur la violence, la guerre et le deuil

Difficile, quand on est de gauche, de penser la protection de la " vie " comme un objectif politique légitime. Nous avons été habitués à appeler " pro-choix " les mouvements de défense du droit à l'avortement, et " pro-vie " ceux qui s'y opposent. Y a-t-il cependant un moyen pour la gauche de se réapproprier la pensée de la " vie " en un sens non réactionnaire ? Avec cette question directrice en tête, Judith Butler analyse une série d'événements politiques récents, depuis le scandale des photographies des tortures d'Abou Graïb jusqu'aux attentats-suicide, en passant par les poèmes manuscrits des prisonniers de Guantanamo, censurés par le ministère américain de la Défense. Croisant perspectives psychanalytique et philosophique, elle interroge les grilles de lecture que nous imposent les médias dans leur couverture des guerres contemporaines. Elle analyse comment les sentiments que nous éprouvons, nos réactions morales face à la violence - horreur, indignation ou indifférence - sont modelés par ces cadres de perception imposés. A quelles conditions certaines vies, certains sujets peuvent-ils ou ne peuvent-ils pas être reconnus comme vivants ? De quelles vies pouvons-nous faire le deuil ? La philosophe en appelle sur cette base à une réorientation de la pensée politique - l'enjeu le plus urgent étant de mettre au coeur du projet politique la reconnaissance de la précarité radicale des vies humaines, une reconnaissance qui va de pair avec la nécessité de leur protection contre la violence de pouvoirs arbitraires.

05/2010

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Sciences politiques

Evolution & révolution

L'évolution est le mouvement infini de tout ce qui existe, la transformation incessante de l'Univers et toutes ses parties depuis les origines éternelles et pendant l'infini des âges. Les voies lactées qui font leur apparition dans les espaces sans bornes, qui se condensent et se dissolvent pendant les millions et les milliards de siècles, les étoiles, les astres qui naissent, qui s'agrègent et qui meurent, notre tourbillon solaire avec son astre central, ses planètes et ses lunes, et, dans les limites étroites de notre petit globe terraqué, les montagnes qui surgissent et qui s'effacent de nouveau, les océans qui se forment pour tarir ensuite, les fleuves qu'on voit perler dans les vallées, puis se dessécher comme la rosée du matin, les générations des plantes, des animaux et des hommes qui se succèdent, et nos millions de vies imperceptibles de l'homme au moucheron, tout cela n'est que phénomène de la grande évolution entraînant toutes choses dans son tourbillon sans fin.

01/2020

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Sociologie

La violence totalitaire. Essai d'anthropologie politique

Ce livre, dont une première édition est parue en 1979, est encore plus actuel aujourd'hui. Les ouvrages sur les révolutions ou les mutations ne cessent de s'accumuler. Or cet essai sur la violence totalitaire propose une réflexion qui sort des exégèses d'une évolution progressiste attribuée aux révolutions génératrices de mutations techniques, scientifiques et sociales. Il s'agit plutôt d'une dimension cyclique inaugurée par une violence destructrice, fondatrice d'une nécessaire circulation sociale, d'une nouvelle organisation de la Cité. La violence, la révolte, qui vont de pair avec l'effervescence joyeuse des fêtes, restaurent la communion sociale, puis celle-ci, par l'instauration d'une nouvelle organisation ordonnancée extérieurement, devient autoritaire. Et c'est l'éternel recommencement de la violence totalitaire. L'auteur explique par ailleurs comment les fondements de la société contemporaine technocratique, liés à l'idée de progrès et d'utilité, ont privilégié l'économique et le contrôle rationalisé, jetant aux oubliettes les autres dimensions sociales. Autant de réflexions qui donnent à cet essai un éclairage des plus contemporains.

03/1999

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Beaux arts

Les perspectives dépravées Tome 3 : La quête d'Isis. Essai sur la légende d'un mythe

La Quête d'Isis ou Essais sur la légende d'un mythe nous plonge dans l'univers d'Isis, déesse personnifiant la première civilisation égyptienne. Transportée par ses fables et l'histoire de ses dieux, la tradition égyptienne a traversé les siècles de la représentation artistique. Le Moyen Age lui a donné sa première forme, la Renaissance et les Humanistes l'ont enrichie. La liste des noms attachés aux multiples développements du mythe s'étend de Childéric à Novalis et de Bossuet à Leibniz. Toujours fabulée, la trame mythologique égyptienne trouve dans ce livre sa véritable identité. L'auteur démonte le mécanisme de sa genèse et construit, à partir de cette légende authentifiée, un roman fantastique.

05/2009

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Genres et mouvements

Le roman préhistorique. Essai de définition d’un genre, essai d'histoire d'un mythe

Par la littérature et les médias, la Préhistoire nourrit notre imaginaire collectif depuis presque deux siècles. Ces "âges farouches" de jadis (ou aujourd'hui cet "âge d'abondance") hantés par des animaux gigantesques nous semblent maintenant aussi étranges que familiers. Déclinée en films, romans, jeux vidéos, bandes dessinées, cette Préhistoire fantasmée brouille habilement les frontières entre savoirs et imaginaire pour susciter une rêverie du primitif. De La Guerre du feu à Rahan, de Lamarck aux scénarios pseudo-darwiniens, sexistes ou racistes, des dinosaures à Godzilla et de l'homme-singe à King Kong, Marc Guillaumie analyse ces images et ces récits, leurs forces (et leurs faiblesses), leurs héritages, les conflits qui les traversent, les tensions qui les animent. Dans un panorama richement illustré, il retrace une histoire du genre. Toujours recommencé, cet immense récit a tous les caractères du mythe.

09/2021

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Critique Poésie

Les langues de Goethe. Essai sur l'imaginaire plurilingue d'un poète national

Goethe écrivain plurilingue ? Posée de cette manière, la question semble saugrenue. Or, Goethe s'identifie-t-il pour autant au paradigme monolingue qu'on associe si couramment à la notion de poète national ? Sa pratique de multiples langues, dépassant de loin le seul paradigme de la traduction, ne suggère-t-elle pas plutôt l'existence d'un imaginaire plurilingue, dont on peut retrouver la trace jusque dans son écriture ? Que ce soient les poèmes en langues étrangères de sa jeunesse, le français parlé par ses personnages de roman, les langues orientales introduites dans son Divan occidental-oriental, Hélène de Sparte apprenant une nouvelle langue dans le Second Faust ou encore Mignon chantant dans une langue inconnue la nostalgie des fameux "citronniers en fleurs" , nombreux sont ses textes à convoquer d'autres langues que l'allemand. En parcourant la vie et l'oeuvre du plus illustre des écrivains allemands, cet essai entend démontrer que Goethe et plurilinguisme sont deux termes beaucoup moins éloignés l'un de l'autre qu'on pourrait le croire de prime abord.

10/2021

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Evolution

La naissance et l'évolution d'Homo sapiens

Les médias et les chercheurs discutent abondamment de l'évolution de l'homme moderne, des profondes mutations induites par les nouvelles technologies dans sa façon d'être au monde. Cependant, ces réflexions prennent rarement la mesure des effets, à l'échelle d'une population, des nouvelles techniques obstétricales. Pourtant, celles-ci modifient profondément la physiologie de la naissance et, comme le montrent un nombre croissant de données épidémiologiques, ont des conséquences très avancées sur la santé humaine. Assistées par des palliatifs hormonaux de synthèse qui imitent les effets de l'ocytocine naturelle, les femmes n'ont plus besoin de sécréter le cocktail d'hormones nécessaire à l'enfantement et à la mise en place de l'attachement maman-bébé. C'est un exemple sans précédent d'une fonction physiologique humaine, cruciale pour la survie de l'espèce, rendue obsolète par de nouveaux comportements culturels ; une obsolescence qui a un impact considérable sur la santé physique et émotionnelle humaine. Remises en cause par le combat féministe pour le libre choix et l'obsession médicale du risque zéro, les naissances normales tendent à disparaître. Pourtant, la naissance est au-delà des normes et paramètres sociaux ; la façon de naître des petits d'homme est un enjeu au point de vue évolutionniste. On peut alors se demander avec Michel Odent si en changeant les conditions de la naissance on ne serait pas en train de changer l'espèce humaine.

01/2022

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Histoire internationale

Non-violence dans la révolution syrienne

"Ahmed Zaino, architecte de 27 ans, se rappelle avec beaucoup de plaisir la fois où un ami et lui ont déversé dans les rues de Damas des balles de ping-pong orange sur lesquelles était écrit Hurriyah ! (liberté) et comment les hommes en uniforme, portant des fusils, couraient après ces balles qui rebondissaient afin de les ramasser."Si tu ne veux pas parler avec des armes, tu dois utiliser un autre langage", ajoute-t-il." "Quelque chose se passe en Syrie, loin des projecteurs des médias." C'est le cri qui ressort des multiples témoignages que nous publions ici. Nous avons l'habitude de n'entendre que l'écho du fracas des armes qui meurtrissent la Syrie au-delà de l'imaginable. Pourtant, "les énergies libérées par la révolution ont abouti à l'émergence de centaines de campagnes et d'organisations civiles, ainsi qu'à l'épanouissement d'une culture longtemps réprimée, tant dans les arts que dans le débat critique", souligne Leila Al Shami dans ce livre. Mais "la plupart de ces initiatives manquent d'un soutien et d'une solidarité provenant de l'extérieur de la Syrie, dont ils ont besoin pour continuer", poursuit-elle. Recueil de textes publiés initialement en arabe ou en anglais sur Internet, traduits pour la première fois en français, ce livre veut mettre en lumière ce versant si peu éclairé de la révolution et de la résistance syriennes, cette action civile et sans armes aux mille visages qui ne cesse de se réinventer depuis 2011.

06/2018

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Economie (essai)

L'innovation, mais pour quoi faire ? Essai sur un mythe économique, social et managérial

Professeur de management à Mines Paris - PSL, spécialiste de l'économie circulaire, des enjeux de transition écologique et d'innovation responsable, Franck Aggeri est également codirecteur de la chaire "mines urbaines" dédiée à l'économie circulaire et chroniqueur pour Alternatives Economiques.

03/2023

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Histoire internationale

Essai historique sur la révolution de Naples. Edition bilingue

" Mais si jamais le cours des années ramène à Naples de nouvelles occasions de liberté, que les républicains se souviennent que le premier moyen de rendre heureuse une nation est de l'aimer, le second étant de la connaître : ni l'estime servile, ni la vile admiration, ni les doctrines des étrangers ne rendront jamais les âmes énergiques et sublimes, telles que doivent être celles des hommes libres ; et sans l'estime de soi l'amour de la patrie ne pourra jamais naître dans le cœur des hommes. Qu'ils se souviennent que la population du royaume de Naples est formée de cinq millions de personnes, qui toutes ont droit au bonheur, et qu'une révolution qui ne produit pas le bonheur du plus grand nombre n'est que le triomphe momentané d'une faction, qui finalement tombe victime de son injustice ".

04/2004

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Science-fiction, heroic fantas

Marvel Action Les origines Tome 1 : Naissance d'un mythe

D'un côté, les gentils, de l'autre les méchants ! Découvrez les origines de tous les plus grands personnages de l'univers Marvel. Spider-Man et Thanos. Captain Marvel et le Bouffon Vert. Hulk et Venom. Miles Morales et le Rhino. Des histoires adaptées à tous les publics ! Cet album est le point de départ idéal pour les jeunes lecteurs qui souhaitent découvrir l'univers Marvel, avec les origines revues et corrigées de certains des plus grands héros et des plus dangereux vilains.

02/2023

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Psychologie, psychanalyse

Psychanalyse et révolution. Essais

Le destin d'Otto Gross (1877-1920), un des plus turbulents, mais aussi l'un des plus brillants disciples de Freud, mort de pneumonie quelques jours après avoir été retrouvé inanimé, vaincu par le froid et par la faim, dans l'entrée d'un immeuble de Berlin, a fasciné l'Europe entière : Apollinaire et Cendrars, mais aussi Max Brod, Werfel et Kafka lui ont consacré des lignes inoubliables. Fils d'un pénaliste et criminologue renommé, Otto Gross avait entamé une carrière de médecin psychiatre. Il découvrit avec enthousiasme la psychanalyse et, autour de 1907, joua un rôle important dans le mouvement freudien. Toxicomane, figure de la bohème intellectuelle, artistique et révolutionnaire de Schwabing, à Munich, il combina l'immoralisme, le freudisme et le nietzschéisme pour élaborer un programme de libération sexuelle et de révolution culturelle qui apparaît comme une préfiguration des "freudo-marxistes", de Wilhelm Reich et Erich Fromm à Herbert Marcuse. Proche des soeurs von Richtofen et du cercle de Max Weber, il attira sur lui l'attention réprobatrice du grand sociologue. Considéré comme un malade mental depuis sa cure tumultueuse sous la conduite de C G Jung, à la clinique Burghölzli, en 1908, mais aussi comme un redoutable ennemi de la société, Otto Gross fut poursuivi par son propre père, qui usa de toute sa science et de tout son entregent pour déchaîner contre lui les polices et les tribunaux autrichiens et allemands. Cette guerre à outrance entre père et fils apparut aux expressionnistes contemporains comme le psychodrame oedipien dont la réalité dépassait la fiction. Le présent volume rassemble les principaux essais théoriques et manifestes révolutionnaires d'Otto Gross.

10/2011

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Spécialités médicales

La révolution des médicaments. Mythes et réalités

Quelques dizaines de médicaments seulement au début du siècle ; plus de vingt-cinq mille spécialités pharmaceutiques aujourd'hui. Des progrès déjà considérables : les maladies infectieuses jugulées ; les affectations cardiaques et artérielles soulagées ; la moitié des cancers guéris. Mais des perspectives thérapeutiques encore plus impressionnantes à l'horizon, qui toucheront probablement à des domaines de la vie considérés aujourd'hui comme inviolables _ troubles de la pensée et du comportement, atteintes du vieillissement, erreurs de l'hérédité, _ et qui entraîneront probablement des conséquences décisives pour notre conception de l'homme et l'organisation de nos sociétés. De l'histoire des médicaments à la prospective de pointe, de l'étude des problèmes économiques de l'industrie pharmaceutique à l'analyse des questions d'éthique que posent les progrès prévisibles, c'est à un bilan complet que se livre Philippe Meyer dans cet ouvrage essentiel pour comprendre les acquis et les enjeux de l'un des plus fabuleux témoignages de la créativité humaine : l'invention et la révolution des médicaments. Professeur de Pharmacologie clinique à la Faculté de Médecine Necker-Enfants Malades, directeur de laboratoire de recherche à l'INSERM, au CNRS et à l'association Claude Bernard, correspondant de l'Académie des Sciences, Philippe Meyer est l'un des grands spécialistes français de l'hypertension artérielle. Il est l'auteur de l'Homme et le sel (Collection " le Temps des Sciences ", Fayard, 1982).

10/1984