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Rumiz, Paolo

Extraits

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Théâtre

Théâtre. Tome 3, Paolo Paoli ; La Politique des restes ; Sainte Europe

De Paolo Paoli à Sainte Europe, en passant par La Politique des restes, Arthur Adamov poursuit l'évolution amorcée dès Le Ping-Pong, en esquissant une large tragi-comédie de la vie sociale. Ces trois pièces, pourtant fort dissemblables, ont un thème commun : celui du trafic, un trafic qui n'est pas seulement l'échange des biens, mais encore l'échange des sentiments, même les plus intimes. Ainsi la réalité est abordée sous ses deux faces : celle des grands conflits historiques comme la guerre de 14-18, la politique raciste en Afrique du Sud, le partage des influences et des intérêts dans le tiers monde... Et celle aussi des solitudes et des névroses individuelles qui, comme l'ont bien montré Frantz Fanon et Danilo Dolci, tout en étant le produit d'une évolution historique, empêchent les hommes de faire leur propre histoire. Mais, si la succession de ces trois pièces apparaît logique, chacune d'elles possède un ton qui lui est propre. Alors que dans Paolo Paoli Arthur Adamov s'attache à décrire minutieusement la situation d'un petit monde clos, qui renvoie d'ailleurs à toute l'histoire de l'époque, dans Sainte Europe il enjambe allègrement plusieurs siècles et fait interférer la vie publique avec l'existence la plus secrète, celle de nos songes, pour créer une satire à la mesure de notre temps.

05/1966

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Histoire internationale

Comme des chevaux qui dorment debout

«Les vainqueurs des guerres modernes ont la mémoire courte, pour ne pas dire ossifiée. Faite d’arcs de triomphe, d’ossuaires glacés, de levers du drapeau, de trompettes, tambours et commémorations. Les vaincus, souvent obligés par l’histoire de commémorer leurs morts dans un silence craintif ou de remâcher un sentiment de culpabilité, conservent au contraire un souvenir intime et tenace. « Parti sur les traces de son grand-père, officier triestin engagé durant la Grande Guerre sous le drapeau austro-hongrois, Paolo Rumiz nous entraîne vers le front de l’Est, ces terres glacées de Galicie, où coulèrent les premières rivières de sang de ce conflit meurtrier. C’est là, aux frontières de l’Ukraine et de la Pologne, qu’il recueille les témoignages des disparus. Allemands, Autrichiens, Italiens et Russes y murmurent la même langue, celle du sacrifice et de la mort brutale. Du silence des plaines enneigées aux bruissements des cimetières de Galicie couverts de myrtilles, Paolo Rumiz livre un récit bouleversant, plein de compassion qui nous appelle avec un siècle de distance à décréter un armistice entre vainqueurs et vaincus.

09/2018

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Récits de voyage

Appia

Dans cette bible voyageuse, Paolo Rumiz ressuscite la Via Appia, vingt-trois siècles après sa construction. Après six cent douze kilomètres et vingt-neuf jours de marche, Rumiz dégage cette voie légendaire des toiles d'araignées sous lesquelles l'oubli et l'incurie l'avaient ensevelie. Pas après pas, il nous conduit vers les merveilles cachées de la mère de toutes les routes, plus ancienne et plus variée que le chemin de Compostelle. Ce récit passionnant propose, pour la première fois, une cartographie complète de ce parcours mythique reliant Rome à la Méditerranée. En restituant la Via Appia au patrimoine européen, Paolo Rumiz espère "qu'une armée de voyageurs vienne à leur tour suivre ce fil d'Ariane qui serpente à travers les splendeurs de l'Italie méridionale".

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Récits de voyage

Le phare, voyage immobile

De tous ses voyages, Paolo Rumiz nous raconte ici le plus étonnant : son premier voyage immobile. Isolé dans un phare perché sur un minuscule rocher quelque part dans la Méditerranée, avec pour seuls compagnons les gardiens. Loin de tout mais curieusement aussi au centre de tout. Un nouvel univers où plus rien ne ressemble à ce qu'il connaît, où même les étoiles semblent ne pas être à leur place. Un récit prenant, inoubliable, et un fabuleux livre de mer.

04/2019

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Critique

Le fil sans fin

"Nous autres, enfants de l'Europe des riches, qui a produit Auschwitz, nous qui passons pour des êtres civilisés, vivant dans une paix apparente depuis plus de soixante-dix ans, nous pensions être sortis de tout cela. Et aujourd'hui que le monde en est réduit au sauve-qui-peut, aujourd'hui que la grande fuite a commencé, nous sommes encore tout imprégnés du sentiment déraisonnable d'être étrangers aux désastres qui nous environnent". Face à tant de violence destructrice, d'où pourrait bien venir un élan de reconstruction de l'Europe ? Qu'y a-t-il encore d'authentique dans un Occident submergé par le matérialisme ? Pourrons-nous nous rétablir sans avoir besoin d'autres guerres et catastrophes ? A l'urgence de ces questions, Paolo Rumiz cherche une réponse dans les lieux et parmi les personnes qui continuent de tenir le fil des valeurs essentielles. Ce sont les disciples de Benoît de Nursie, le saint patron de l'Europe. Rumiz les a cherchés dans leurs abbayes, de l'Atlantique aux rives du Danube, des lieux plus forts que les invasions et les guerres. A l'heure où les semeurs d'ivraie tentent de déchirer l'utopie de leurs pères, les hommes qui y vivent selon une "règle" plus que jamais valable aujourd'hui nous disent que l'Europe est, avant tout, un espace millénaire de migrations.

08/2022

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Récits de voyage

Aux frontières de l'Europe

En 2008, Paolo Rumiz entreprend un "parcours en zigzag, sur la fermeture éclair de l'Europe" : six mille kilomètres, depuis Rovaniemi en Laponie finlandaise jusqu'à Odessa en Ukraine. Il reçoit les confidences d'un pêcheur de crabes géants, de pulpeuses marchandes de crème aigre et de myrtilles, d'un prêtre naguère Rambo des forces spéciales en Tchétchénie... Il trouve, dans ces périphéries oubliées, l'âme de notre continent.

04/2012

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Récits de voyage

L'ombre d'Hannibal

D'Hannibal, on garde l'image formidable d'éléphants traversant les Alpes enneigées. Quelle épopée : plus de vingt mille kilomètres parcourus depuis l'Afrique, quinze années de combat contre Rome, puis vingt ans d'une fuite qui le conduira au Moyen-Orient ! En suivant le parcours du célèbre général, Paolo Rumiz donne corps à la légende, revisitant le présent de la Méditerranée à la lumière de son passé. Il nous offre le récit passionnant de notre identité.

04/2013

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Récits de voyage

Appia

Vieille de vingt-trois siècles, longue de 612 km, la Via Appia relie Rome à la Méditerranée. Dégageant cette route antique des toiles d'araignée sous lesquelles l'oubli et l'incurie l'avaient ensevelie, Paolo Rumiz a entrepris de la parcourir. Dans un récit passionnant, le grand écrivain voyageur dessine, pas après pas, une cartographie de cette voie légendaire dont il nous révèle l'histoire et les merveilles cachées.

04/2023

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Récits de voyage

La légende des montagnes qui naviguent

"Parti pour m'échapper du monde, j'ai fini, au contraire, par en trouver un autre." Les Alpes et des Apennins : 8 000 kilomètres qui constituent la colonne vertébrale de l'Europe. Paolo Rumiz nous embarque pour un voyage au long cours... De la baie de Kvarner en Croatie jusqu'au Capo Sud italien, il traverse les Balkans, la France, la Suisse et bien sûr l'Italie. Parti de la mer, il arrive à la mer. Son récit navigue sur les cols et sommets dont les flancs plongent dans les ondes. Rumiz, devenu capitaine, nous élève vers ces montagnes qui naviguent. Il nous fait découvrir des vallées sans électricité, des gares de chemin de fer habitées par des mouflons, des bornes routières de légende, des bivouacs sous la pluie au fond de cavernes ; et puis des curés braconniers, des gardiens de refuge, des chanteurs à la recherche de leurs racines.

04/2021

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Littérature Italienne

Chant pour Europe

"Eu-ro-pa. Les trois syllabes disparues. Six lettres tombées dans l'oubli, évaporées, dispersées dans le vent englouties par un virus sans nom remplacées par de vaines périphrases, chassées par des messages et des tweets, dans un vacarme de tiroir-caisse, disparues dans le fracas de paroles insensées déversées à tort et à travers". L'Europe s'est perdue, elle a oublié son nom, ses origines, et jusqu'à son âme. A sa recherche, quatre Argonautes voguent à bord d'un navire centenaire : la Moya. Lors d'une escale au Liban, ils accueillent Evropa, réfugiée syrienne. La jeune femme devient rapidement la figure de proue du navire. Notre équipage va ainsi sillonner vers l'ouest et se rendre témoin de ce qu'est devenue l'Europe. Anciennement terre d'accueil, l'Occident semble avoir bien changé. Dans ce périple à travers la Méditerranée, Paolo Rumiz raconte l'Europe comme nous ne l'avons jamais lue : mythes et légendes, histoire, actualités et voyage se mêlent dans cette épopée poétique. " Europe, c'est le rêve de ceux qui ne l'ont pas".

03/2024

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Musique, danse

Paolo Conte

Un curieux homme. Pétri de contradictions. Pas de look extravagant comme les aime le show-business : vêtements neutres, cravate discrète, moustache drue mais courante. Et, en même temps, un esprit d'invention qui touche tous les domaines dans lesquels il s'investit. Compositeur, à fait naître une musique où apparaissent des influences nombreuses - jazz, rythmes latino-américains, blues, rock -, mais qui ne ressemble à aucune autre. Auteur, il oscille entre le surréalisme et la chronique sociale, entre la dérision et la tendresse, et crée un climat totalement neuf qui séduit et envoûte. Interprète, il sait à la fois être crooner, charmeur, ironiste, en jouant sur toutes les possibilités d'une voix suggestive et modulée. L'Italie, dont il vient et qu'il a su surprendre, a fait de lui un grand de la chanson. Paris, qui l'a récemment découvert, se passionne pour son personnage. Il plait en Allemagne, en Belgique et en Hollande. Peut-être est-il déjà le chanteur de l'Europe qui après 1992, règnera sur nos ondes.

12/1990

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Biographies

Pier Paolo Pasolini

"Ceux qui comme moi ont eu le destin de ne pas aimer selon la norme finissent par surestimer la question de l'amour. Quelqu'un de normal peut se résigner - quel mot terrible - à la chasteté, aux occasions manquées : mais chez moi la difficulté d'aimer a rendu obsessionnel le besoin d'aimer : la fonction a hypertrophié l'organe, alors que, dans mon adolescence, l'amour me semblait être une chimère inaccessible". La vie de Pier Paolo Pasolini (1922-1975), cinéaste, romancier, théoricien de l'art et de la littérature, se déroula à la fois comme un destin tragique et comme le symbole de la plus noble des libertés. Ce courage, il le paya très cher : scandales, procès, assassinat mystérieux enfin dont il fut la victime, sur une plage d'Ostie, une nuit de novembre.

02/2022

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Théâtre

Pier Paolo Pasolini

Pier Paolo Pasolini est surtout connu pour les six pièces qu'il écrivit en 1966 et pour son Manifeste pour un nouveau théâtre paru en 1968. Cependant, à chaque période de sa vie, le théâtre est présent. Dès ses années lycéennes et universitaires à Bologne, il lit du théâtre, assiste à des représentations et fait ses premières expérimentations pratiques. Dans le Frioul, terre maternelle, il découvre le monde paysan auquel il voue un attachement intime, il entend le dialecte frioulan et il écrit alors des dialogues et des poésies, fixant par écrit un dialecte qui n'était pas destiné à l'être ; à Rome, enfin, où c'est le monde des sous-prolétaires qui l'attire au sortir de la guerre, il s'interroge sur la façon de le représenter et invente son fameux adage : "Représenter la réalité à travers la réalité". Au-delà des concepts et de ses écrits théâtraux, Pasolini s'essaye au théâtre, il écrit des chansons et un spectacle mêlant danse, chants et textes pour Laura Betti et il traduit Eschyle et Plaute pour la scène. Ce livre présente le parcours théâtral de Pier Paolo Pasolini, un parcours indissociable des changements historiques et du contexte théâtral italien des années quarante aux années soixante-dix, du fascisme qui entendait interdire les dialectes, à la société de consommation qu'il abhorrait. Un parcours historique bien que dirigé vers l'avenir, tant le théâtre de Pasolini, "théâtre de Parole" comme il le désignait lui-même, est un théâtre à oraliser et à jouer, un théâtre où la métathéâtralité, omniprésente, peut permettre de produire un rapport nouveau entre acteurs et spectateurs et de bouleverser, aujourd'hui encore. Un théâtre où la musicalité et la poésie des mots provoquent une émotion d'une puissance rarement égalée.

04/2015

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Critique littéraire

Pier Paolo Pasolini

" Ceux qui comme moi ont eu le destin de ne pas aimer selon la norme finissent par surestimer la question de l'amour. Quelqu'un de normal peut se résigner - quel mot terrible - à la chasteté, aux occasions manquées : mais chez moi la difficulté d'aimer a rendu obsessionnel le besoin d'aimer : la fonction a hypertrophié l'organe, alors que, dans mon adolescence, l'amour me semblait être une chimère inaccessible. " La vie de Pier Paolo Pasolini (1922-1975), cinéaste, romancier, théoricien de l'art et de la littérature, se déroula à la fois comme un destin tragique et comme le symbole de la plus noble des libertés. Ce courage, il le paya très cher : scandales, procès, assassinat mystérieux enfin dont il fut la victime, sur une plage d'Ostie, une nuit de novembre.

11/2005

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Anglais apprentissage

Gaspar Ruiz

Traduction révisée

05/2001

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Littérature érotique et sentim

Pablo

Nina Lambert mène une vie paisible, entourée de sa fille Emy et de son petit-fils Noé. Jusqu'au jour où elle reçoit une lettre lui annonçant la mort de Pablo. Et tout vole en éclat. Car Pablo, c'était le grand amour de Nina, l'homme de ses 18 ans, celui à qui elle a tout donné et dont elle n'a jamais parlé. Pourtant, elle ne l'a jamais oublié. Sous les flammes de son passé qui ressurgit, Nina sent le présent vaciller... parviendra-t-elle à préserver le bonheur qu'elle s'est si durement construit ? D'une plume douce et élégante, Elise Henry conte l'amour, le brûlant, passionnel, que l'on éprouve pour l'être aimé mais aussi le solide, profond, que l'on ressent pour sa famille et toutes les nuances de joie, de souffrances, de trahison et de doutes que ce magnifique et complexe sentiment, essentiel à l'existence, provoque dans le coeur humain.

11/2019

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Littérature étrangère

Paola

"Soudain une jeune femme apparut en haut des marches, adossée à la fenêtre, avec la pluie qui frappait violemment les vitres et, à l'arrière-plan, les sommets embrumés. Aucun doute, c'était Paola, la star des bals du Westmorland. Bien qu'elle fût en contre-jour, elle me fit d'entrée beaucoup d'effet : elle était brune, svelte avec pourtant quelques rondeurs, l'allure souple, élancée et féline des Italiennes. [...] Comment la qualifier ? Elle avait du style. Du chic. On ne peut pas dire qu'elle était belle - des lèvres rouges, pulpeuses, un petit nez, le teint pâle, les yeux noirs - mais elle avait une sorte de grâce, à la fois naturelle et sophistiquée [...]. C'était saisissant ; elle contrôlait si totalement la situation que j'en arrivais à me sentir un provincial maladroit en présence d'une femme du monde." Est-elle vraiment des leurs ? Les Godavary, à vrai dire, ne forment pas une famille très unie. C'est plutôt un commun désir de fuite, une lâcheté sournoise qui les rassemblent... Paola, issue du remariage du défunt Noble Godavary avec une étrangère, préfère pour sa part tenir fermement les rênes du destin, quitte à se débarrasser de toute contrainte familiale - ce que les dernières volontés de son père vont lui permettre de faire, d'éclatante façon.

10/2009

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Thrillers

Pablo

La campagne du Vaucluse. Un accident de la route mortel, passé sous silence. Quelques heures plus tard, non loin de là, Cathy Constant s'éveille. Nounou impliquée dans le milieu associatif, elle souffre de n'avoir pu enfanter. Passionnée par son métier, elle garde chaque jour le petit Pablo. Mais voilà que le bébé est enlevé, au Parc du village. Toute la région est sous le choc. Cathy, soupçonnée d'avoir participé à cet enlèvement, tente de se défendre. Elle fait face à de regards accusateurs, aux rumeurs odieuses. Le temps passe, l'enquête piétine. Cathy décide de se lancer à la recherche de l'enfant, loin d'imaginer combien les apparences sont parfois trompeuses. Dans sa quête folle, elle va découvrir le chaos, la mort, et bien pire encore... Mais retrouvera-t-elle son Pablo vivant ? Un thriller sombre, angoissant, qui vous tiendra éveillé la nuit !

09/2021

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Littérature française

Pablo

Les gens heureux n'ont pas d'histoire. La vie de Pablo, elle, en regorge. Histoires brûlantes, joyeuses, violentes. Histoires de soleil, d'amitié, de militantisme. Histoires d'amour, aussi, même si elles ne disent pas toujours leur nom. C'est si court la vie d'un homme. Celle de Pablo aura été intense, passionnante, dure et drôle. Entre l'Algérie où il est né, et la France où il va mourir.

06/2023

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Livres à toucher

Pablo

C'est la dernière nuit que Pablo passe dans son oeuf. Il doit sortir de sa coquille, il est trop grand maintenant. Comme il a un tout petit peu peur, il commence par un tout petit trou, suivi d'un deuxième petit trou. Il regarde à gauche, à droite. Pablo ne veut pas perdre une miette du monde qui l'entoure !

04/2022

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Critique littéraire

Sur Pier Paolo Pasolini

" Je défendrai toujours l'œuvre de Pasolini, la liberté de sa parole, l'inventivité de son esthétique cinématographique, le génie de sa poésie, la férocité de sa critique des tièdes, des veules, des conformistes, son courage, sa faculté d'exposition, sa curiosité, sa vitalité, sa vérité. J'admirerai toujours ses films, ses poèmes, ses critiques, ses essais, ses romans, ses nouvelles. Je suis heureux d'avoir traduit l'une des plus grandes œuvres littéraires du XXe siècle, Petrolio, et d'avoir tenté d'en analyser la structure. Je publie peut-être trop tôt un recueil de mes articles et conférences sur Pasolini. Puisque je ne crois pas à la fin des histoires d'amour. On ne cesse pas d'aimer. Je ne cesse pas de lire Pasolini. Ce que j'écris est écrit dans cet amour-là qui a accompagné le premier texte que j'ai voulu publier. Mais ce n'est pas la fidélité douloureuse de la filiation. Non, ne jamais voir un père en Pasolini qui dédia son premier recueil frioulan à son père et en fut si mal aimé et l'aima si mal. On aime toujours mal un père. Je ne crois pas aimer mal Pasolini. " Sur Pier Paolo Pasolini (1922-1975) dont il a traduit de nombreux ouvrages, René de Ceccatty publie en même temps une biographie, Pasolini (" Folio biographies ", Gallimard) et un dialogue avec Maria Callas, dans Le Mot amour (Gallimard).

10/2005

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Beaux arts

Paolo Uccello, "Le déluge"

Il y a plusieurs âges de la peinture dans la fresque. Ce Déluge d'Uccello retient une énigme. Le problème de l'espace et de la construction perspective y est étrangement anachronique par rapport à ce qu'est ici la solution de la figure : une grande métonymie des états de mouvement dans un espace stéréoscopique ; la figure ainsi comprise comme corps y est débordée par une inconnue de référence et d'emploi dans le " mazzocchio ". La couleur découpe des unités, non des détails : elle est faite d'un grain plus gros que les corps. Un des niveaux de lecture est sans doute celui qu'impose une sorte d'avancée fantomale du corps de la mythologie, non de ses figures. Ce livre est mis en scène par des passages de peinture (des passages écrits, des sortes d'animaux) qui prennent appui sur les deux bords opposés de ce Déluge : la division des corps dans l'eau et l'objet le plus résistant (le module refermé de construction des figures).

02/1999

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Cinéastes, réalisateurs

Avec Pier Paolo Pasolini

"Comme tous les grands artistes, Pasolini demeure éternellement présent. Lorsqu'on a admiré profondément un créateur, on ne change pas de rapport avec lui. Souvent, autour de moi, on dit que Pasolini est dépassé, que son cinéma est daté, que ses poèmes et ses romans sont illisibles... Cela me paraît aberrant. Autant dire que Flaubert est vieillot, que Villon est illisible, que Dante est ennuyeux... Pasolini était une figure active de la vie politique. C'est cela qui donne l'impression qu'il appartient au passé. Mais les grandes oeuvres sont inépuisables. ". . Le poète, le romancier et le polémiste ; le cinéaste, le dramaturge et le peintre ; ses relations aux autres ; la mort... A l'occasion du centenaire de la naissance de Pier Paolo Pasolini (1922-1975), dont la vie s'est tragiquement achevée une nuit de novembre sur une plage d'Ostie dans des circonstances encore mystérieuses, René de Ceccatty rassemble ici un large choix de ses études, articles, entretiens et conférences qu'il n'a cessé depuis quarante ans de consacrer au poète cinéaste. René de Ceccatty est romancier, éditeur, traducteur et critique. Il a publié une trentaine de romans et récits, et de nombreux essais littéraires et biographies. Il a traduit une grande partie de l'oeuvre de Pasolini (romans, essais, poèmes) et il est l'auteur de sa biographie chez Gallimard.

03/2022

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Littérature française

Ruiz doit mourir

Au printemps 1917, Picasso se rend à Rome, où il rejoint les Ballets russes et travaille au décor de Parade. Son atelier se trouve à deux pas de la villa Médicis, et d'une autre maison qui abrite elle aussi des peintres. Parmi eux, un certain John William Godward, néo-classique anglais qui ne jure que par la beauté grecque, et représente opiniâtrement, presque exclusivement, le même sujet : une belle jeune fille pensives sur fond de marbre ou de mer. Horrifié par une modernité qu'il ressent comme inhumaine et destructrice, Godward aurait dit : "Dans ce monde, il n'y a pas place à la fois pour Picasso et pour moi". Sur fond de guerre mondiale et de révolution russe, ce roman, fidèle à l'histoire, n'en est pas moins une fiction - qui prend la forme du journal de John William Godward. Apprenant la présence de Picasso à Rome, son ennemi l'épie, rêve d'arrêter sa main sacrilège et, qui sait, de le convertir à ce qu'il considère comme la beauté éternelle. L'idée d'une rencontre le fascine et l'effraie. Cette rencontre est-elle possible ?

03/2014

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Photographes

Paolo Roversi par Christian Caujolle

Si on le connaît surtout pour ses photographies dans le domaine de la mode, Paolo Roversi n'est surtout pas photographe "de" mode. Ce grand connaisseur de la photographie - qu'il collectionne avec un goût très sûr -, cet amateur, au plus beau sens du terme, de livres qui, dès sa jeunesse l'ont familiarisé avec les classiques comme avec les auteurs de sa génération, est photographe, tout simplement. Il considère chaque photo comme un "portrait", qu'il s'agisse d'un visage, d'une robe, d'un paysage ou d'une cafetière, et affirme sa passion pour August Sander, Diane Arbus ou Richard Avedon. Et évidemment Robert Frank dont il fut proche. Simplement parce qu'il cherche à "placer au centre du monde" ce qu'il photographie, qu'il s'efface pour pouvoir éliminer et épurer au maximum. Avec une grande élégance. Au début, cela n'a pas été facile. Le COVID 19 nous a empêchés de nous voir en face à face et nous avons dialogué par écrans interposés, ce que ni l'un ni l'autre n'aimons et qui ne se prête guère au type d'échange qui est la règle, la base et le fondement de ces discussions. Dès la première rencontre physique sur la terrasse du Studio Luce et malgré l'intempestif passage d'un hélicoptère, la parole est devenue plus fluide. D'autant que le lieu est accueillant, que le studio, dans un immeuble des années trente au sud de Paris fait cohabiter espaces de vie et de travail. Comme une évidence. Retrouvailles complices, échanges, partage. Et toujours cette bonne humeur élégante, ce sourire qui plisse au coin des yeux, ce rire fréquent et jamais haut, cet humour léger, une façon de ne pas se prendre au sérieux, une forme de prédestination au bonheur comme une décision de vie. On sent à chaque instant une exigence, par nécessité et, tout aussi forte, l'indispensable liberté qui ouvre les portes. Le rythme est souple, musical, à la fois ferme dans ses convictions et jamais arrogant. Français parfait et précis pour le plus italien des parisiens, ou, peut-être, le plus parisien des italiens. Peu importe, d'ailleurs. Oui, une évidente élégance. Comme, plus tard, dans son appartement lumineux au dernier étage d'un bel immeuble. Un univers habité, ni en désordre ni vraiment rangé, surtout pas arrangé. Un monde de livres, dès l'entrée et dans presque toutes les pièces. Des livres de tous types, poésie, roman, philosophie, littérature, photo évidemment, livres d'art et de remarquables exemplaires reliés de belles éditions anciennes - vu une originale de Paul et Virginie, un ouvrage de 1776 sur l'Italie avec des aquarelles magnifiques ou un exemplaire des Œuvres complètes de Jules César - qui viennent de son épouse, Laetitia, ancienne top model descendante des imprimeurs typographes Firmin Didot. Un monde de photographies, partout, dans toutes les pièces, au mur ou sur des rangements en bois à croisillons. Peu de photographies du maître des lieux, finalement, mais beaucoup de pépites, de Robert Franck - beaucoup - à Diane Arbus - dont le si rare autoportrait enceinte - à Kertész - un petit tirage inédit d'une vue de Paris –, plusieurs Shoji Ueda ou Louis Faurer. Et tant d'autres, mêlés à quelques photos de famille. Face à un mur entièrement couvert de photographies, bouleversant, un Lucio Fontana blanc, d'un format inhabituellement grand, très pur d'une seule entaille verticale. On aperçoit, dans une bibliothèque dont les portes vitrées protègent des livres particulièrement précieux, un petit paquet carré, emballage mystérieux des tout débuts de Christo. D'autres peintures au mur, dont une d'un ami. Ici, rien n'est décoration, on vit dans un environnement où l'art trouve tout naturellement sa place pour que l'on vive avec lui. On le respire. Mais il ne s'agit ni d'un musée, ni d'une monstration, encore moins d'une démonstration. Pas de logique, pas de hiérarchie, une manière plutôt d'autoportrait fait de bribes de souvenirs, de moments d'une vie, d'émotions préservées. Nous n'avons, finalement, pas tellement parlé de mode. Sans doute parce que ce n'est pas vraiment le propos, même si celui qui dit avoir été fortement influencé par August Sander est catalogué comme photographe "de mode" et que c'est son activité professionnelle principale. Mais il est évident que pour celui pour qui " tout est portrait " l'enjeu, le seul, est la photographie. Donc la lumière. Et une indispensable liberté que l'on retrouve dans la façon d'évoquer et sa pratique et des souvenirs, de se dire sans toujours se dévoiler, avec une pudeur qui n'est pas un calcul ou une cachotterie. La parole est fluide, les émotions et les souvenirs reviennent, les convictions, les commentaires, sans affectation. On se parle. Juste entre nous.

11/2022

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Thèmes photo

Paolo Roversi. Palais Galliera 2024

Exposition du 16 mars au 14 juillet 2024 au Palais Galliera Arrivé à Paris en 1973, Paolo Roversi, originaire de Ravenne, réalise ses premières séries en 1977. Dès lors, il se consacre à la photographie de mode, travaillant pour les plus grands créateurs et pour les magazines les plus prestigieux. Acteur majeur de la photographie française de ces quarante dernières années, il se tient tout à la fois au coeur du système et à distance, loin des courants éphémères de la mode. A la recherche de la beauté, il construit avec honnêteté une oeuvre unique et mystérieuse sur laquelle le temps n'a pas prise. Le choix du studio, de la chambre grand format et du Polaroid, définissent pour les années à venir la manière de travailler et le style du photographe. Au coeur de son oeuvre il y a les rencontres et les relations fidèles avec les créateurs de mode et les mannequins. L'univers de Paolo Roversi s'accorde harmonieusement avec celui de Yamamoto, mais aussi de Romeo Gigli, Rei Kawakubo ou Dior. Chaque nouvelle collaboration est un défi pour se renouveler. L'ouvrage qui accompagne l'exposition au Palais Galliera a été imaginé et conçu en lien étroit avec l'artiste.

03/2024

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Sciences historiques

Pasquale Paoli

Après un long exil - en juillet 1755 - Pasquale Paoli est élu général en chef de la Nation, au couvent Sant'Antone di a Casabianca. Il vient d'avoir trente ans. Commence alors pour le Corse, et la Corse, une aventure hors du commun sur la voie de l'indépendance. L'île est dotée d'une constitution démocratique moderne et la guerre contre les Génois reprend de plus belle. Le jeune chef d'Etat, aux idées novatrices, se lance alors dans de grands projets : il frappe monnaie, fonde une capitale Corte - mais aussi l'université, l'imprimerie nationale et crée une marine corsaire. «Toute l'Europe est corse», dit-on alors. Puis, en 1768, le cours de l'Histoire va changer, lorsqu'un traité est signé dans les salons de Versailles...

07/2010

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Documentaires jeunesse

Pablo Picasso

Peintre, sculpteur, artiste génial, Pablo Picasso nous étonne toujours. Essayons de deviner ce qu'il crée avec de la ficelle et du carton. Regardons-le inventer le cubisme et composer Guernica, son plus célèbre tableau. Des pages transparentes, des animations, pour faire des découvertes étonnantes. Des chefs-d'oeuvre mis en scène avec humour.

03/2018

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Documentaires jeunesse

Pablo Picasso

Picasso ? Son nom est célèbre dans le monde entier ! Un ouvrage pour les 5 ans et plus, pour tout savoir du plus grand artiste du XXe siècle !

08/2018

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Beaux arts

Pablo Picasso

De son enfance à Malaga à ses grandes oeuvres cubistes en passant par son atelier de la Butte Montmartre, l'histoire du plus célèbre des artistes du XXe siècle est passionnante. Quelle Histoire propose une initiation ludique accessible à l'histoire de Pablo Picasso, à travers des illustrations colorées.

03/2023