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Poétique N° 117 / 1999-2 : Rhétoriques et poétiques

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Poésie

Poétique N° 117 / 1999-2 : Rhétoriques et poétiques

Comme le suggère sans doute un titre dont la constance ne doit (presque) rien à la paresse, on trouve dans ce livre des pages aussi diverses par leur âge que par leurs thèmes, et dont la mosaïque ne se recommande que par cette diversité. Leur propos est d'esthétique en général, de poétique en particulier, de musique parfois, de peinture souvent, mais le plus spécifique en apparence y a souvent trait au plus universel, et, comme il va de soi, réciproquement. Leur disposition, quoique nullement aléatoire, n'exige aucun respect de la part du lecteur, qui s'en affranchira même assez pour négliger, s'il veut, telle ou telle étape : sauter des pages est un droit qu'on acquiert avec chaque livre, et qu'on ne saurait exercer avec trop d'ardeur, puisque - l'étymologie nous l'assure lire - c'est choisir, et donc, bien évidemment, ne pas lire. Quelques-uns de ces objets pourtant - Stendhal, Proust, Venise - insistent, et signent.

03/1999

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Critique littéraire

Bibliothèque. Tome 2, codices 84-185, Edition bilingue français-grec ancien

84 Denys d'Halicarnasse, 85 Héraclianus, 86 Jean Chrysostome, 87 Achille Tatius, 88 Synode de Nicée, 89 Préface à Eusèbe, 90 Libanius, 91-93 Arrien, 94 Jamblique, 95 Jean de Scythopolis, 96 Georges d'Alexandrie, 97 Phlégon, 98 Zosime, 99 Hérodien, 100 Hadrien, 101 Victorinus, 102 Gélase, 103-105 Philon, 106 Théognoste, 107 Basile, 108 Théodore, 109-111 Clément d'Alexandrie, 112-113, Clément de Rome, 114 Leucius Charinus, 115 Contre les Juifs. Métrodore, 116 Sur la fête de Pâques, 117 Pour Origène, 118 Pamphile et Eusèbe, 119 Piérius, 120 Irénée de Lyon, 121 Hippolyte, 122-124 Epiphane, 125 Justin, 126 Clément, 127 Eusèbe, 128 Lucien, 129 Lucius de Patras, 130 Damascius, 131 Amyntianus, 132-135 Palladius, 136 Cyrille, 137-138 Eunomius139-140 Athanase, 141-143 Basile, 144-145 Helladius, 146-148 Lexiques, 149 Pollion, 150 Julien, 151 Timée, 152 Elius Denys, 153 Pausanias, 154 Boethos, 155-156 Lexiques, 157 Moeris, 158 Phrynichos, 159 Isocrate, 160 Choricius, 161 Sopatros, 162 Eusèbe, 163 Vindanius, 164 Galien, 165 Himérius, 166 Antoine Diogène, 167 Stobée, 168 Basile, 169 Cyrille, 170 Préchristianisme, 171 Eustrate, 172-174 Jean Chrysostome, 175 Pamphila, 176 Théopompe, 177 Théodore d'Antioche, 178 Dioscoride, 179 Agapius, 180 Jean Lydus, 181 Damascius, 182 Eulogius, 183-184 Eudocie, 185 Denys d'Egée

01/1960

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Poésie

Poétique N° 178/2015-2 : Poétiques du quotidien

Peut-on inventer en littérature ? Et qu'invente-t-on précisément ? Si ces questions, posées en regard de ce qui s'est produit à la même époque dans les sciences ou les techniques, ne cessent d'être désavouées dans leur pertinence par les inventeurs eux-mêmes, probablement au nom d'une conception magique ou sacrée du littéraire, elles participent néanmoins d'une esthétique nouvelle qui se met en place au xixe siècle. En effet, une théorie et une pratique de l'invention littéraire - et pas simplement de l'inventivité - apparaissent bel et bien, qui dépassent les dogmes anciens de l'imitation et de l'imagination comme principes organisateurs de la production artistique. Comme dans les sciences naturelles et les arts et métiers, on se met à inventer en littérature et à penser l'invention. On invente ainsi des cadres nouveaux- genres, formes ou techniques - qui se réclament d'un certain "progrès" de l'activité littéraire. En nous faisant assister à la naissance du poème en prose, du vers libre, du monologue intérieur, du calligramme et de l'écriture automatique, le présent essai cherche à comprendre les raisons pour lesquelles ces inventions deviennent les emblèmes des mouvements littéraires de la fin du romantisme à la naissance du surréalisme, mais également ce qui les relie et les sépare.

11/2015

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Poésie

Poétique N° 101 / 1995-2

Gérard Genette La clé de Sancho Cécilia Cavillac Vraisemblance pragmatique et autorité fictionnelle Bruno Monfort Sherlock Holmes et le " plaisir de la non-histoire " Claudie Bernard Le roman historique, le roman d'aventures et la mort Jean Kaempfer Fers chauds, glaives froids Pierre Campion La catégorie de l'ennemi dans " Les liaisons dangereuses "

03/1995

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Poésie

Poétique N° 113

Francis Goyet Hamlet, étudiant du XVIe siècle Christina Vogel Temps et attente comme expérience esthétique Serge Bourjea Paul Valéry : " un certain regard " Jean Kaempfer Le latin des Nouveaux Romanciers Geneviève Henrot Le fléau de la balance Luc Fraisse Le portrait dérobé dans " La Condition humaine " Henri Portine L'alternance présent/imparfait Alexis Tadié La fiction et ses usages

03/1998

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Poésie

Poétique N° 137

La rhétorique classique définissait la métalepse comme la désignation figurée d'un effet par sa cause ou vice versa, et plus spécifiquement la métalepse " de l'auteur " comme une figure par laquelle on attribue à l'auteur le pouvoir d'entrer lui-même dans l'univers de sa fiction, comme lorsqu'on dit que Virgile " fait mourir Didon " au IVe livre de l'Énéide. De cette façon de dire, la narratologie moderne s'est autorisée pour explorer sous ce terme les diverses façons dont le récit de fiction peut enjamber ses propres seuils, internes ou externes : entre l'acte narratif et le récit qu'il produit, entre celui-ci et les récits seconds qu'il enchâsse, et ainsi de suite. Mais la fiction littéraire n'a pas le monopole de ces pratiques transgressives, et l'on tente ici d'en évoquer quelques effets, désinvoltes ou inquiétants, qu'on trouve à l'œuvre dans d'autres arts : en peinture, au théâtre, au cinéma, à la télévision, partout en somme où la représentation du monde, d'Homère à Woody Allen, se met elle-même en scène, en jeu, et parfois en péril.

03/2004

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Poésie

Poétique N° 119

Jean-Marie Schaeffer Pourquoi la fiction ? Jamais l'humanité n'a consommé autant de fictions que de nos jours, et jamais elle n'a disposé d'autant de techniques différentes pour étancher cette soif d'univers imaginaires. En même temps, comme en témoignent les débats autour des " réalités virtuelles ", nous continuons à vivre à l'ombre du soupçon platonicien : la mimèsis n'est-elle pas au mieux une vaine apparence, au pire un leurre dangereux ? Pour répondre au soupçon antimimétique et mieux comprendre l'attrait universel des fictions, il faut remonter au fondement anthropologique du dispositif fictionnel. On découvre alors que la fiction est une conquête culturelle indissociable de l'humanisation, et que la compétence fictionnelle joue un rôle indispensable dans l'économie de nos représentations mentales. Quant aux univers fictifs, loin d'être des apparences illusoires ou des constructions mensongères, ils sont une des faces majeures de notre rapport au réel. Et cela vaut pour toute fiction. Les œuvres d'art mimétiques ne s'opposent donc pas aux formes quotidiennes plus humbles de l'activité fictionnelle : elles en sont le prolongement naturel.

08/1999

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Poésie

Poétique N° 157

Les essais réunis dans ce volume interrogent aussi bien le temps des œuvres que le temps à l'œuvre, c'est-à-dire sa formulation narrative mais également son pouvoir d'érosion et de genèse qui affecte les hommes, auteurs et lecteurs, les livres qu'ils écrivent ou qu'ils lisent et les genres littéraires qu'ils pratiquent. Si l'on veut explorer l'œuvre du temps, on ne peut s'en tenir à l'hypothèse que les intrigues se contentent de mettre en ordre l'histoire et de la doter d'un sens, il nous faut à l'inverse définir les fondements d'une poétique de la discordance narrative qui permette de suivre le glissement du sens dans le temps. Cette réflexion sur le temps soulève une question subsidiaire mais non moins essentielle : " D'où vient le récit et où va-t-il ? " Tenter de répondre à cette question exige de sortir de l'emprisonnement textualiste pour (re)penser la manière dont la narration émerge de la vie et retourne à elle. Il s'agit aussi de marquer la différence qui existe entre les récits qui visent à clarifier le passé, ceux qui veulent en témoigner fidèlement, et ceux enfin qui tentent de mettre en scène le caractère tâtonnant et ouvert des histoires inachevées, tournées vers un avenir à vivre, à écrire ou à lire. Face à la crise que connaissent aujourd'hui les études littéraires et à l'inquiétude que génèrent les usages médiatiques, politiques ou économiques du storytelling, il s'agit de rappeler que la théorie narrative permet de reconnaître dans la littérature le plus fascinant des laboratoires du récit. Si l'homme n'est pas autre chose qu'un faisceau d'histoires, alors 'analyse narratologique des œuvres littéraires demeure la voie royale pour accéder à son humanité.

02/2009

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Poésie

Poétique N° 116

L'œuvre, au sens large, c'est l'activité, le travail, tout ce que l'homme a produit depuis des millénaires : outils, monuments, inventions. Mais on réserve de plus en plus ce terme aux objets, matériels ou idéaux, qui incorporent un ensemble de signes esthétiques mis en ordre par un esprit créateur, à ces systèmes symboliques qui contribuent à renouveler les productions culturelles héritées de la tradition. On peut en ce sens opposer aux produits anonymes de l'activité humaine les œuvres et les textes signés par leurs auteurs. Le sceau de l'œuvre, c'est d'abord le nom de l'auteur ou de l'artiste. Mais c'est aussi, entre autres, la marque stylistique qu'y " imprime " son créateur, lors même que son nom n'y figure pas ou plus. Quelles sont la nature et la fonction de ces diverses formes de " signature " ? Ont-elles toujours existé au cours de l'histoire ? De quelle manière le sceau de l'auteur est-il toujours présent dans les divers types d'œuvres ? Telles sont les questions qu'explore ce livre novateur, à la croisée de l'esthétique, de la poétique et de la sociologie.

11/1998

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Critique littéraire

Philippe de Mézières, rhétorique et poétique

L'oeuvre de Philippe de Mézières est double, des textes en français comme le Songe du Viel Pelerin ou le Livre de Vertu et de Sacrement de mariage, d'autres en latin comme l'Oratio tragedica. La question de l'écriture du Solitaire des Célestins s'en trouve, dès lors, posée ; ainsi que de son rapport à l'humanisme naissant, dont il est l'exact contemporain. Si Mézières n'est pas le pendant français de Pétrarque, les études de ce recueil laissent entrevoir un authentique poète, maître de ses effets et de son art. Elles s'articulent autour de cinq lignes axiologiques, scrutant aussi bien les questions de la technique poétique, des stratégies oratoires, de l'allégorie, du tragique et de l'usage, à des fins morales, de la figure de l'alchimiste et de l'apothicaire. Est ainsi réaffirmée la puissance stylistique de l'écriture de Philippe de Mézières. Un index permet une consultation aisée de ce volume qui deviendra rapidement un outil de référence.

04/2019

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Poésie

Anthologie poétique 1956-1970 et 1999-2018

Lecteur, lectrice, qui me faites l'honneur de vous pencher sur mon livre, sachez que celui-ci sera pour moi le dernier en poésie. D'où le besoin d'un retour sur tout ce que j'ai écrit, qui puisse s'appeler poème, pendant ces soixante années : en réalité, deux périodes séparées par un inexplicable silence de vingt-sept ans, lequel je ne tenterai pas d'expliquer. Je ne suis pas tenant de l'inspiration sauvage, non maîtrisée. Ni prêt à l'autosatisfaction : l'écriture de la poésie est un travail et mes ouvrages restent longtemps sur l'établi. Je ne les abandonne que lorsque je pense leur avoir donné la forme la plus convaincante. Pour cette anthologie, le choix a été douloureux et salutaire : beaucoup de textes sont restés sur le bord du chemin. Au terme de ma recherche en poésie (j'ai tout testé : le classique, le vers dit libre, le verset, la prose), il me reste l'espoir d'être lu, compris, et, peut-être, d'exister, dans un futur où je ne serai plus.

04/2019

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Critique littéraire

Rhétorique et poétique de Macrobe dans les Saturnales

Si l'oeuvre de Macrobe a été reçue comme une source susceptible d'éclairer telle ou telle question d'érudition, et avant tout de religion romaine, on déplore l'absence d'études mettant aussi en lumière les aspects littéraires et rhétoriques des Saturnales (vers 430 après J.-C.), banquet très stylisé pour l'écriture duquel Macrobe élabore un projet innovant. A l'origine de ce silence, la Quellenforschung a ouvertement négligé le souci d'une composition qui se lance le défi de ramener la multiplicité éparse des contenus de savoir à l'unité organique d'un tout construit. Grâce à l'appareil de lectures mis en place du fait de la présence de douze orateurs spécialisés, Macrobe élabore une encyclopédie vivante des temps anciens. Les modalités dans le cadre desquelles chacun prend la parole, l'orchestre et la passe finalement à son voisin, pour que lui aussi apporte son écot à la communauté du savoir qui se dessine, nous renseignent sur la conception du discours que l'oeuvre accrédite et qui constitue, à l'évidence, une progression réelle dans la définition du sermo doctus.Ancien élève de l'Ecole normale supérieure de la rue d'Ulm, agrégé de lettres classiques, Benjamin Goldlust est maître de conférences à l'Université Lyon 3 – Jean Moulin. Ses travaux de recherche concernent principalement la littérature latine de l'Antiquité tardive.

01/2000

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Critique littéraire

Poétique N° 167, Septembre 2011

Quelle sorte d'enfance Sherlock Holmes a-t-il eue ? Que devient vraiment Blanche Neige après son mariage avec le Prince Charmant ? Que se seraient dit Charles Bovary et M. de Rênal si leurs chemins s'étaient croisés ? Ces questions, il arrive que des écrivains s'essaient à y répondre dans des oeuvres qui donnent un supplément d'existence à des personnages - les leurs ou ceux des autres. C'est à cette pratique, qu'on propose d'appeler transfictionnalité, que cet ouvrage est consacré. S'il s'interroge sur son étendue, s'il en répertorie les formes et les ramifications, c'est, chaque fois, pour examiner les enjeux d'un phénomène qui a quelque chose de proliférant. Une fiction est-elle bornée par le récit qui l'instaure ? Qu'advient-il de l'autorité d'un auteur sur "ses" personnages lorsque des continuateurs s'aventurent dans les interstices de leurs histoires, jettent sur eux un nouvel éclairage ou réinventent leurs destins ? Les récits transfictionnels ne répondent pas à ces questions mais, les faisant surgir, nous enjoignent de reconnaître à quel point l'exercice de la fiction nous confronte à des contradictions inextricables et fertiles.

10/2011

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Critique littéraire

Poétique N° 171, septembre 2012

Cet ouvrage s'attache à définir le nouveau paradigme de la forme dramatique qui, apparaissant dans les années 1880, se perpétue jusque dans les dramaturgies contemporaines. Un pont est ainsi jeté entre les premières pièces de la modernité du théâtre, celles d'Ibsen, Strindberg, Tchekhov, et les plus récentes, qu'il s'agisse des oeuvres de Heiner Müller, de Bernard-Marie Koltès ou de Jon Fosse. Jean-Pierre Sarrazac met en évidence la dimension rhapsodique du drame moderne: une forme ouverte, profondément hétérogène, où les modes dramatique, épique et lyrique, voire argumentatif de dialogue philosophique contaminant le dialogue dramatiquej'ne cessent de s'ajointer ou de se chevaucher. Loin de souscrire aux idées de "décadence" (Lukacs), d'obsolescence (Lehmann) ou de mort du drame (Adorno), Poétique du drame moderne dessine les contours, toujours en mouvement, d'une forme la plus libre possible, mais qui n'est pas l'absence de forme.

10/2012

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Poésie

Poétique N° 114 : Flaubert / Proust

La vie est une longue série d'essayages et de retouches : on " bâti " peu à peu son identité, en suivant la mode, en cherchant son style. Un des apprentissages essentiels de la petite enfance est celui de l'identité narrative : savoir dire " je ", se construire une histoire, avoir ses mythes fondateurs et son système de valeur. Au lieu d'observer cette construction de l'identité dans l'enfance, on peut la saisir dans l'écart entre les brouillons dune autobiographie : influence des textes déjà lus, les doutes sur les souvenirs d'enfance, les rêveries sur les possibles inaccomplis et les tournants décisifs... Puis il examine en détail, brouillons à l'appui, la genèse de trois " classiques " du récit d'enfance ou d'adolescence : Les mots de Sartre, Enfance de Nathalie Sarraute et le Journal d'Anne Franck.

05/1998

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Poésie

Poétique N° 147, Septembre 2006

Qu'entend-on par journal personnel en ce début de me siècle, à un moment où le genre connaît un développement sans précédent? Quels sont, du journal de Stendhal au Mausolée des amants d'Hervé Guibert, les caractères de ces textes, qu'on les appelle journaux intimes, journaux littéraires, journaux de voyage, journaux de guerre... ? Tenter de répondre à cette question, c'est d'abord rencontrer la figure du diariste, source et objet du discours personnel, en retrait du monde et penché sur ses propres profondeurs, développant le discours qu'il ne tient pas devant autrui. C'est ensuite lire les notes quotidiennes comme autant de saisies de l'instant et de jalons du passage du temps, qui font du journal une "espèce d'histoire, un récit apparemment sans structure, disparate et bigarré. C'est encore poser la question de la destination, ou plus précisément de la figure de lecteur que le texte pose ou présuppose: comment le diariste, qui affirme souvent n'écrire que pour lui-même, prévoit-il, voire met-il en place une lecture extérieure? C'est enfin s'interroger sur le statut du genre: quelle littérarité le journal peut-il se voir reconnaître, par renversement des voleurs littéraires? Car, finalement, décrire le journal, c'est se demander ce que peut être une littérature intime. Et c'est se demander ce qu'est la littérature.

09/2006

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Pléiades

Oeuvres. Réunit Ethiques, Politique, Rhétorique, Poétique, Métaphysique

A sa mort, en 322 av. J. C., Aristote laisse une oeuvre savante aux proportions gigantesques - et qui demeure aujourd'hui très vaste, même si une grande partie en a été perdue. Fondements de la philosophie et de la science occidentales, les nombreux traités dans lesquels il scrute et pense le monde sous ses aspects les plus divers ont fait longtemps considérer leur auteur, selon le mot de Dante, comme "le maître de ceux qui savent". Ils ont laissé une empreinte profonde dans la conception même que nous nous faisons des sciences et de la connaissance. Si l'image dogmatique que la scolastique a véhiculé de cette philosophie lui fait parfois encore du tort, elle ne résiste pourtant pas à la lecture des textes. Aristote se réclame d'une double originalité : celle de pouvoir trancher, mieux que d'autres, des questions controversées, et celle de pouvoir engager de manière assurée le savoir sur de nouvelles pistes. Pour ce faire, il prête la plus grande attention aux opinions d'autrui, celles du plus grand nombre comme celles des spécialistes. C'est pour lui un principe de méthode, maintes fois rappelé. L'immense contribution au savoir universel que forme son oeuvre demeure irremplaçable, sinon par son contenu doctrinal, du moins par les procédures qu'elle instaure et par les questions qu'elle pose. Depuis Boèce jusqu'à nos jours, chaque traduction d'Aristote est l'occasion d'une nouvelle interprétation et une possibilité de redécouverte. Les traités réunis dans ce volume sont tous (à une exception près, l'Ethique à Nicomaque, dont la version française a été révisée par son auteur, Richard Bodéüs) proposés dans des traductions inédites et accompagnés d'un appareil critique qui, tout en profitant de la littérature savante, spécialisée, ne s'y substitue pas : il vise "simplement" à rendre l'oeuvre d'Aristote accessible au lecteur d'aujourd'hui.

11/2014

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Poésie

Poétique N° 186/2019-2 : Poetique numero 186

Poétique 186 2019-2 Sommaire FLORENCE BOUCHET Du prologue médiéval au discours préfaciel de la Renaissance BRUNO TRIBOUT Les Mémoires d'Ancien Régime au carrefour des disciplines MARC ESCOLA Portrait, caractère, type DANIEL GROJNOWSKI Le comique et le grotesque _____ PHILIPPE JOUSSET Marivaux : tissu/sagesse OLIVIER LEPLATRE La " Roussoea simplex " et le narcisse _____ PHILIPPE HAMON Note sur une métaphore régnante : " l'empreinte " GILLES PHILIPPE Sur l'émergence du présent romanesque

11/2019

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Poésie

Poétique N° 132 / 2002-11

La musique est un art peu considéré par la philosophie et l'esthétique, spontanément poéticistes et picturalistes. Trop vague, trop louche, trop rebelle au concept : comment penser ce que l'on ne peut que si mal décrire ? L'expérience musicale est pourtant, sous ses deux aspects (le jeu, l'écoute), susceptible d'une approche rigoureuse. Dans les deux cas, le corps est primordial : producteur de musiques, il est aussi soumis aux pouvoirs de la musique qui règle ses mouvements (danse) ou qui les dérègle (transe). La musique nous révèle quelque chose du corps et de la corporéité ; elle nous révèle aussi quelque chose du temps. Le temps musical est un temps non narratif, un temps extérieur ou antérieur à l'ordre humain du récit. On rassemble ici ces diverses puissances de la musique sous un concept, celui d'altération. L'altération musicale se déploie dans la construction et la vie des codes musicaux, dans l'interprétation et l'histoire des oeuvres, mais, d'abord, dans l'œuvre elle-même, qui n'est pas objet mais processus : rythme, non-redondance, polyphonie, immanence et retour. Le philosophe a quelque chose à apprendre de la musique, s'il veut bien l'écouter.

11/2002

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Philosophie

Poétique

La Poétique est l'ouvrage qui fonde la réflexion sur la poésie et l'objet littéraire en Europe : du Tasse à Lessing, de Racine à Nietzsche, tous les grands créateurs, tous les grands théoriciens l'ont lue et méditée. Ses analyses sur la tragédie et plus généralement la représentation en art gardent toute leur pertinence et leur actualité, elles nourrissent encore la pensée poétique contemporaine. Cette édition entièrement nouvelle entend rendre enfin accessible au plus grand nombre ce texte capital par sa portée et son influence. Son annotation a été conçue pour qu'un lecteur étranger au monde grec puisse sans obstacle aucun appréhender cette œuvre dont tant d'autres avant lui ont goûté la profondeur.

06/2006

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Poésie

Poétique

Il n'y a pas un poème qui donne, il n'y a pas poème qui résume. La poétique est vrillée à l'énorme encan où le monde enfin réuni et divers se vend, s'offre, se rassemble. La poétique perce au profond (n'en remonte pas indistincte), exige de se nier là où elle affirme ; d'une poétique des poétiques du monde il ressort une antipoétique (une négation de l'Un dans le champ du Divers). Le poème est l'outil poétique de l'Un. Le bruit du poème aujourd'hui est donné dans un autre bruit : cette voix totale, armée, niante, reliante. Le poème est un moment de la voix, il ne se pose. C'est un pan du tout, qui ne se dévale pas tout. Je peux dépasser le poème, si ma voix est soutenue de l'énorme balan, si je consens aux densités de perfection que le poème imposait ; si, le quittant, je tends à y venir.

06/1997

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Poésie

Poétique N° 174/2013-2

L'invention des écritures du moi ne saurait être attribuée à un auteur, une doctrine, un milieu ou une époque. Très tôt, au Moyen-Orient, en Grèce, à Rome, à Byzance, en pays d'Islam, en Chine, au Japon, dans l'Europe médiévale et renaissante, des individus ont tenté de signaler leur existence, de retracer leur itinéraire, de définir leur identité. Qui étaient-ils, quand, pourquoi et comment sont-ils passés à l'acte ? L'Histoire de leurs histoires fait certes apparaître la diversité des mobiles, des modèles et des pratiques. Mais elle montre aussi une corrélation constante entre le pluralisme de l'environnement culturel et l'émergence du sujet autobiographique. En quête de légitimité, le "je" va se glisser dans un genre bien établi - prière, rapport, chronique, biographie, éloquence, récit de voyages ou poésie - avant de subir l'attraction du roman. En cédant à la tentation autobiographique, Aristide, Augustin, Ge Hong, Nijô, Blemmydès, Abélard, Ibn Khaldûn, Cellini et cent autres ont ouvert un nouvel espace anthropologique. Si les expériences dont ils témoignent sont souvent fort éloignées des nôtres, leurs stratégies de communication annoncent les développements ultérieurs du genre. De leur désir de se justifier et de se survivre est né un registre littéraire fondamentalement problématique.

11/2013

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Revues Poésie

Poétique N° 190, 2021-2

Sommaire PHILIPPE HAMON Pour une poétique du chauvinisme BERTRAND GIBERT Des avatars littéraires : le cas du docteur Pozzi _____ JEAN-FRANCOIS LOUETTE Le jeu des influences _____ MARIE PARMENTIER Poétique de l'intérêt ANTONIA ZAGAME Le double mouvement de la sympathie selon Adam Smith _____ Relecture ARNAUD BUCHS Le positivisme de Taine au miroir de la littérature

12/2021

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Poésie

Poétique N° 180/2016-2

Les frontières entre fait et fiction, réalité et Imaginaire, ont la réputation d'être désormais brouillées. Pourquoi les défendre ? Parce qu'elles sont une nécessité cognitive, conceptuelle et politique ; parce que leur disparition élimine le plaisir de passer d'un monde à l'autre. Françoise Lavocat propose ici de repenser les frontières de la fiction dans la littérature, le cinéma, le théâtre et les jeux vidéo. La première ambition de son livre réside dons le bilan très complet qu'il dresse des controverses anciennes et récentes sur le statut de la fiction dans les domaines de la théorie littéraire, du droit, de la psychanalyse et des sciences cognitives. A la faveur de ces éclairages multiples, l'ouvrage prend notamment en compte le phénomène du storytelling, l'histoire des rapports entre Histoire et poésie, lu question du blasphème. Le parti pris de distinction qu'il adopte, tout en défendant l'idée d'une hybridité essentielle de la fiction, en constitue le second intérêt et la stimulante nouveauté. Les conditions de possibilité d'une culture de la fiction sont interrogées, ainsi que ses limites. Le point de vue défendu renouvelle entièrement les termes du débat : l'auteur s'emploie en effet à définir la fiction comme un monde possible possédant son ontologie propre, en concentrant l'intérêt sur la relation aux personnages, la question des paradoxes et de la métolepse, cette figure qui confirme la frontière entre les mondes en donnant l'illusion de la franchir.

11/2016

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Poésie

Poétique N° 182/2017-2

Philippe Hamon : Le roman vrai à l'âge de l'ersatz ; Raphaël Baroni : Pour une narratologie transmédiale ; Christine Noille : Le montage d'un roman ; Jean-François Perrin : Portrait de l'artiste en intellectuel ; Jean-François Louette "Les Ames fortes", miroir de sorcière ou machine à coudre ? ; Ines El Serafi : D'un Moi l'autre ; Frank Wagner "Marbot" à l'épreuve de la relecture.

11/2017

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Poésie

Méditations poétiques. Nouvelles Méditations poétiques

En 1849, à près de soixante ans, alors que sa figure déjà s'efface et que son récent échec à la présidence de la République vient d'écorner sa gloire, Lamartine, dans une préface aux Méditations poétiques, confie sans gloriole inutile : " je suis le premier qui ai fait descendre la poésie du Parnasse, et qui ai donné à ce qu'on nommait la muse, au lieu d'une lyre à sept cordes de convention, les fibres mêmes du cœur de l'homme, touchées et émues par les innombrables frissons de l'âme et de la nature. " Et il est vrai que lorsque cette mince plaquette de vingt-quatre pièces paraît en 1820, une révolution s'accomplit avec elle. Loin de l'ancienne fabrique, dans cette forme neuve qu'est la méditation, la poésie tout à coup devient émotion. En elle s'expriment des sentiments et des passions qui font rêver, des vérités qui agrandissent l'âme, et dans la simplicité d'un monde épuré - mer et montagne, lac et vallon - une expérience personnelle s'affirme, où peut se retrouver la communauté des lecteurs : " D'un jour à l'autre, écrit Sainte-Beuve, on avait changé de climat et de lumière, on avait changé d'Olympe : c'était une révélation. "

10/2006

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Poésie

Poétique N° 128

Dans cette série d'études, passionnante comme une enquête policière, le propos est clair et efficace : il est de montrer que la fiction narrative a bien un " propre ", des caractères spécifiques, des " marqueurs " que la confrontation avec les genres non fictionnels auxquels il lui arrive, sur ses frontières, de se frotter et de se mesurer Histoire, biographie, autobiographie, récit d'analyses permet de mieux percevoir, et de mieux décrire - ce que l'auteur fait ici à merveille, en examinant des textes comme ceux de Tolstoï, de Freud, de Proust ou de Thomas Mann. Bien connue en France depuis la publication, en 1981 , de La Transparence intérieure, Dorrit Cohn retrouve avec cet ouvrage la place qui est naturellement et éminemment la sienne : celle d'un de nos plus pénétrants critiques et de nos plus lucides théoriciens de la littérature, dont la vaste culture n'a d'égale que la parfaite limpidité de son style.

12/2001

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Poésie

Poétique N° 88

Jean Kaempfer Robert Pinget, la description dans quelques états Jean-Pierre Martin De la lecture comme sabotage Anthony Wall La parole mystique est un prétexte Anne Tomiche Poéticité et répétition chez Gertrude Stein Geoorges Kliebenstein L'encyclopédie minimale Claudie Bernard Démomification et remomification de l'Histoire Judith Schanger Quel âge ont les classiques ? Christine Noille Le plaisir et les larmes

11/1991

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Poésie

Poétique N° 89

Pierre Campion : Le " Je " proustien ; Chantal Massol-Bedoin : La charade et la chimère ; Frédéric Regard : Polyphonie des voix narratives et autorité énonciative ; François Rosset : L'apprentissage des langues dans le roman français ; Jean-Pierre Bobillot : Vers, prose, langue ; Roger Pensom : " Don Juan " ou faire de la philosophie ; Bertrand Gervais : Lecture : tensions et régies.

03/1992

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Poésie

Poétique N° 123

Arthur Danto. L'Art contemporain et la clôture de l'Histoire. Arthur Danto confronte ici sa conception de l'histoire des arts visuels aux deux grands " récits " interprétatifs qui ont accompagné et organisé cette histoire depuis la Renaissance : celui, classique, instauré au XVIe siècle par Giorgio Vasari, pour qui l'histoire de la peinture traduisait un progrès constant de la représentation, et celui, " moderniste ", qu'a illustré Clément Greenberg, défenseur d'un art libéré de toute fonction figurative, et de plus en plus centré sur sa propre essence. Ainsi relativisée par cette confrontation, la théorie de Danto, qui se veut " post historique " et dégagée des critères esthétiques jusque-là dominants dans la définition de l'art, s'ouvre sur une perspective plus vaste, qui dépasse les traits spécifiques de l'art contemporain et les querelles souvent stériles qui s'y attachent. Elle suggère une vision au second degré, où les théories successives s'articulent à leur tour en une histoire de la philosophie de l'art. Dans ce livre d'un humour ravageur, ce philosophe peu banal, qui est aussi l'un des critiques les plus influents de ce siècle, nous offre l'expression la plus stimulante de sa pensée sur l'art.

09/2000