Recherche

Philippe Sollers, Julia Kristeva

Extraits

ActuaLitté

Critique littéraire

Philippe Sollers

Exception telle est la règle en art et en littérature. Philippe Sollers

10/1992

ActuaLitté

Critique

Hommage à Philippe Sollers

"Contrairement aux apparences, je suis plutôt un homme sauvage, fleurs, papillons, arbres, îles. Ma vie est dans les marais, les vignes, les vagues". Philippe Sollers, Agent secret

11/2023

ActuaLitté

Critique

Philippe Sollers. Entre les lignes

Un essai informé et vivant sur l'intellectuel iconoclaste, une étude subjective de son oeuvre par l'un de ses amis les plus proches. En 1996, Pascal Louvrier écrit un essai enlevé sur Philippe Sollers. L'écrivain joue le jeu et lui ouvre les portes de sa vie privée. Ensemble, ils iront à Venise, Ré et, bien sûr, Paris. Leurs échangent directs nourrissent un récit sollersien dominé par la littérature, les femmes, la Société. Sollers est " pris de l'intérieur " et devient un homme attachant, sensible, pudique. Leur complicité est unique. Deux domaines ne sont pas abordés : Dominique Rolin, la muse de Sollers et la maladie de son fils, David. Le 5 mai 2023, Sollers tire sa révérence. Mais il n'est pas mort, il est en mouvement, plus vivant que jamais. Pascal Louvrier reprend le texte de 1996, le corrige, l'allège. Puis, dans la foulée, il l'augmente d'une cinquantaine de pages, où il évoque longuement Dominique Rolin. Grâce à de nombreux témoignages inédits, les zones d'ombre disparaissent et offrent un portrait définitif de l'auteur de Femmes. On assiste à ses derniers jours, diminué certes par la maladie, mais l'esprit toujours vif et malicieux.

02/2024

ActuaLitté

Critique littéraire

Lettres à Philippe Sollers. 1958-1980

Quand ils se rencontrent le 28 octobre 1958, elle a quarante-cinq ans, lui, vingt-deux. Il est l'auteur d'un récit et d'un roman célébrés par Mauriac et Aragon, elle a publié en 1942 son premier roman salué par Cocteau et Max Jacob. Lattirance est immédiate et réciproque. Tout va très vite. Cette différence d'âge, impensable, semble-t-il à l'époque, scelle entre les amants un pacte de clandestinité. Ils ne se montreront jamais ensemble ; personne ne se doutera de la nature et de la force de leur relation. Dans ce deuxième volume, l'envers du premier qui présente les lettres de Philippe Sollers, nous donnons près du quart des 892 lettres écrites par Dominique Rolin à Philippe Sollers entre 1958 et 1980. Cest le caractère romanesque de cette passion hors du commun qui a guidé notre choix. Nous avons tout simplement voulu raconter une grande histoire d'amour épistolaire.

10/2018

ActuaLitté

Critique littéraire

Lettres à Philippe Sollers (1981-2008)

Cinquante ans, c'est la durée de cette correspondance amoureuse qui a commencé en 1958 et se poursuit sous le signe de "l'axiome", lien indéfectible entre amour et écriture, le lit et la page, surfaces lisses et blanches où déposer la passion et les mots. On assiste à deux oeuvres en train de se faire, reliées par un canal souterrain. Ce n'est qu'en 2000, au cours de l'émission Bouillon de culture où Bernard Pivot a invité Dominique Rolin et Philippe Sollers, que leur amour, clandestin jusqu'alors, est révélé au grand jour. La vie suit son cours. On n'entend plus que le crissement de la plume sur le papier. Tout le reste, famille et mondanités, est devenu sans objet. Mais Dominique Rolin a beau se remettre à l'ouvrage chaque jour, insensiblement, elle y renonce. Il n'y a plus que les lettres, dont l'écriture quotidienne se fait vacillante, jusqu'au 25 avril 2008 où elle écrit ces derniers mots : "Moi aussi je ne pense qu'à toi. Et je continue à respirer comme la plus belle femme du monde".

12/2020

ActuaLitté

Critique littéraire

Philippe Sollers. L'art du sublime

Portrait de Tel Quel en groupe de jazz ? De Philippe Sollers en leader de quatuor ou en clarinette solo ? Le rythme, le swing et la vitesse sont au coeur de l'oeuvre de celui qui compose Paradis ou Improvisations comme une partition musicale. De Purcell à Miles Davis et Paul McCartney, l'écrivain explore l'allégresse de l'écriture (musicale, romanesque, philosophique) comme mouvement, comme puissance d'arrachement. Nietzsche à Venise, Mozart à Prague, Casanova à Paris, autant de figures qui inspirent Sollers dans sa recherche du "sublime", dans son rapport à l'infini. L'existence, comme l'art, peut-elle devenir un champ d'expérimentation et de renouvellement ? Réponse de Sollers en trois entretiens inédits, portant sur Barthes, l'aîné, l'interlocuteur, l'ami, et leur voyage en Chine en 1974; sur Picasso, le héros, le révolutionnaire, celui qui, si souvent, est au coeur ou dans les marges des textes de Philippe Sollers ; sur Haydn enfin, l'antidote, celui "qui fait signe au moment du plus grand silence". Trois conversations, trois occasions de partager les plaisirs, les admirations, les digressions de Philippe Sollers.

01/2012

ActuaLitté

Critique littéraire

Entretiens de Francis Ponge avec Philippe Sollers

Ces entretiens ont été réalisés Pour la radio, en 1967. Leur intérêt vient notamment des informations que Ponge livre sur lui-même, sur sa biographie, son travail, ses livres les plus importants. Sa célébrité n'a cessé de croître depuis ces entretiens et il a été unanimement reconnu comme un maître décisif dans l'ordre des recherches sur le langage. Mais ces entretiens dépassent le " cas Ponge ". Ils sont indispensables pour comprendre l'histoire littéraire depuis la première Guerre Mondiale jusqu'à " l'avant-garde " des années 60, la période surréaliste et post-surréaliste, les débats sur la " fin de la littérature " et la signification de l'écriture. Ponge-Sollers, ou le dialogue littéraire entre deux " classiques ", déjà, du siècle qui vient de finir.

05/2001

ActuaLitté

Littérature française

Du mariage considéré comme un des beaux-arts

Philippe Sollers : "Je n'ai jamais songé à me marier. Sauf une fois. Et une fois pour toutes. Cette aventure singulière, et très passionnée, méritait, je crois, d'être racontée en détail". Julia Kristeva : "Nous sommes un couple formé de deux étrangers. Notre différence nationale souligne encore mieux une évidence qu'on se dissimule souvent : l'homme et la femme sont des étrangers l'un à l'autre. Or le couple qui assume la liberté de ces deux étrangers peut devenir un véritable champ de bataille. D'où la nécessité d'harmoniser. La fidélité est une sorte d'harmonisation de l'étrangeté. Si vous permettez que l'autre soit aussi étranger que vous-même, l'harmonie revient. Les " couacs " se transforment alors en éléments de la symphonie". Du mariage considéré comme un des beaux-arts rassemble quatre dialogues (échelonnés de 1990 à 2014) entre Julia Kristeva et Philippe Sollers, à travers lesquels ils nous transmettent leur expérience d'écrivains et d'intellectuels engagés au regard de la rencontre amoureuse et du couple.

05/2015

ActuaLitté

Récits de voyage

L’échec du voyage en Chine (1974) de Sollers, Kristeva, Pleynet et Barthes

La Révolution culturelle en Chine dure une décennie, de 1966 à 1976. En avril-mai 1974, Philippe Sollers, Julia Kristeva, Marcelin Pleynet et Roland Barthes sont invités par le gouvernement chinois à séjourner en Chine durant trois semaines. Au retour de ce déplacement, encadré par les autorités chinoises et qui a fait polémique en France, les écrivains font preuve d'une troublante discrétion quant à leurs impressions de voyage. Quarante-cinq ans plus tard, Qingya Meng, jeune universitaire chinoise, tente d'interroger l'étrange silence qui entoure ce périple en Chine. L'auteure s'appuie à la fois sur l'étude des oeuvres des voyageurs, et sur le contexte politique de la Chine de Mao. Elle inscrit sa recherche dans une réflexion originale en lien avec la littérature de voyage du XXe siècle. Qingya Meng, née en 1984, est titulaire d'un doctorat de littérature française obtenu en 2018 à l'Université de Montpellier III.

11/2019

ActuaLitté

Récits de voyage

Le voyage en Chine. Chroniques du journal ordinaire 14 avril-3 mai 1974 (extraits), Edition revue et corrigée

En 1974, une délégation composée de trois membres de la revue "? Tel Quel ? " - Philippe Sollers, Julia Kristeva et Marcelin Pleynet - ainsi que de François Wahl et de Roland Barthes, se rend en Chine. Ce livre est le journal que Marcelin Pleynet a tenu, trois semaines durant, au cours de ce voyage qui l'a conduit à Pékin, Shanghai, Nankin, Luoyang et Xi'an. Publié une première fois en 1980, chez Hachette dans la collection "? P. O. L. ? ", la présente édition a été revue et corrigée, et est augmentée d'un cahier photos en couleur.

04/2012

ActuaLitté

Critique littéraire

Ecrire dans la langue de l'autre. Assia Djebar et Julia Kristeva

En octobre 2004, Julia Kristeva est devenue la première lauréate du prix Holberg, un prix reconnaissant les contributions extraordinaires aux sciences humaines, similaire au prix Nobel. En juin 2005, Assia Djebar a été élue à l'Académie française : elle est la première femme écrivaine postcoloniale à y entrer. Cette reconnaissance internationale montre que, dans la "communauté imaginaire" de la littérature francophone, s'est produit un changement : la périphérie s'est déplacée vers le centre, au coeur même de la culture française et occidentale, en s'inscrivant comme une littérature d'exil. Irene Ivantcheva-Merjanska démontre comment Kristeva et Djebar, écrivaines en exil, ont réfléchi et dramatisé leur relation avec l'autre langue, le français. Dans leurs essais, leurs entretiens et leurs romans, elles représentent la langue française comme un espace de liberté sociale et artistique : un outil leur permettant non seulement d'enquêter, mais aussi de transcender le traumatisme de l'exil, de l'abandon de leurs langues maternelles et de leurs environnements culturels, pour lesquels elles ne peuvent cesser d'éprouver de la nostalgie et de souffrir. Les grandes lignes de lecture proposées sont consacrées à la problématique complexe de la formation de l'identité à travers l'autre langue, dans le contexte de notre monde postcolonial, que Djebar et Kristeva étudient à la fois dans leurs romans et leurs oeuvres théoriques.

09/2015

ActuaLitté

Critique littéraire

Le plaisir des formes

Sous le titre Le Plaisir des formes est réunie la première série des conférences tenues au Centre Roland-Barthes. Elles illustrent chacune le plaisir des formes qui animait la personne et l'œuvre de Barthes : Julia Kristeva s'intéresse au génie de Colette, Christian de Portzamparc s'interroge sur le langage de l'architecture aujourd'hui, Umberto Eco sur le problème de la traduction et Philippe Sollers sur celui du goût. Isabelle Huppert renoue de manière intime avec le paradoxe du comédien et Marcel Detienne enfin, se demande comment être autochtone. Ainsi, de hautes personnalités du monde intellectuel et artistique débattent des enjeux contemporains de la vie des formes et des exigences de la pensée. Il s'agit, à chaque fois, de nouer un dialogue avec le public le plus vaste et de réformer l'entendement en interrogeant certaines catégories : le génie, la traduction, la langue, le goût, le jeu... Mais on a eu garde d'omettre la part du plaisir devenu, nous l'espérons, plaisir du texte. Le Centre Roland-Barthes, dirigé par Julia Kristeva, Francis Marmande et Martin Rueff, fait partie de l'Institut de la pensée contemporaine.

10/2003

ActuaLitté

Histoire internationale

Des Chinoises

1974. Julia Kristeva fait un voyage en Chine en compagnie de Roland Barthes, de Philippe Sollers. Nous sommes, dans les pays occidentaux, en plein combat féministe. La Chine vit au rythme de la révolution culturelle. En s'interrogeant sur ses ambitions, ses violences et ses non-dits, Julia Kristeva découvre le destin moderne des chinoises. Héritières d'une civilisation complexe dont ce livre retrace quelques grands moments relatifs aux femmes, elles défient la conception occidentale de l'identité sexuelle et nous incitent à penser autrement l'"homme" et la "femme", dont le pacte constitue le fondement de toute politique. Cet essai n'a pas vieilli. Il révèle la prochaine "crise de l'identité qui sera la véritable révolution d'une humanité industrialisée, délivrée de l'angoisse de procréer et de produire : ni homme ni femme, ni uni-sexe : tourbillon des heurts et des rires..." Dans sa préface d'aujourd'hui l'auteur démontre de façon magistrale que la lumière reste toujours à faire sur le fameux "continent noir", afin de refonder le lien social. En Chine comme partout, la liberté des femmes est à "réinventer" : elle est au cœur des libertés politiques.

02/2005

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

POUVOIRS DE L'HORREUR. Essai sur l'abjection

Pouvoirs de l'horreur Pourquoi l'abjection ? Pourquoi y a-t-il ce " quelque chose " qui n'est ni sujet, ni objet, mais qui, sans cesse, revient, révulse, repousse, fascine ? Pourquoi de l'abject ? Ce n'est pas de la névrose. On n'entrevoit dans la phobie, la psychose. Il s'agit d'une explosion que Freud a touchée mais peut-être aussi évitée, et que la psychanalyse, si elle veut aller plus loin que sa simple répétition, devrait être de plus en plus pressée d'entendre. Car l'histoire et la société nous l'imposent. Dans l'horreur. Les rites, les religions, l'art ne feraient-ils rien d'autre que de conjurer l'abjection ? D'où l'étrange révélation de la littérature : Dostoïevski, Lautréamont, Proust, Artaud et, de façon sans doute hyper symptomatique, Céline. Le voici maintenant cet habitant des frontières, sans identité, sans désir ni lieu propres, errant, égaré, douleur et rire mélangés, rôdeur écœuré dans un monde immonde. C'est le sujet de l'abjection.

10/1983

ActuaLitté

Paramédical

Lettre au président de la République sur les citoyens en situation de handicap, à l'usage de ceux qui le sont et de ceux qui ne le sont pas

" Au fur et à mesure que j'écris ces lignes, je me prends à espérer que ces efforts pour " sensibiliser, informer, former " pourront changer vraiment les mentalités. Que chacun de nous se glisse dans ses propres rêves, les plus bizarres ou les plus répétitifs. Qu'il remonte ensuite à la surface et écoute ceux qui parlent, marchent, entendent, regardent, agissent alentour, autrement, bizarrement, follement, à faire peur. Des mondes nouveaux s'ouvriront alors à notre écoute, douloureux ou enchantés, ni normaux ni handicapés, éclosions de surprises, des mondes en train de devenir polyphonie, résonances différentes, et cependant compatibles, des mondes enfin rendus à leur pluralité. Ne me dites pas que je rêve ou que c'est de la poésie. Et si c'était la face intime de votre chantier ? "

03/2003

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

POUVOIRS ET LIMITES DE LA PSYCHANALYSE. Tome 1, Sens et non-sens de la révolte (Discours direct)

La révolte est ce qui garantit notre indépendance et nos capacités créatives, constate la psychanalyse. Mais la révolte est-elle encore possible ? Qui peut encore se révolter ? Contre quoi ? Et sous quelles formes nouvelles ? Face à la culture "show" ou "entertainment", est-il encore possible de bâtir et d'aimer une culture-révolte ? Non pas comme une nouvelle version de l'engagement ou comme une promesse paradisiaque, mais, au sens étymologique et proustien de la révolte dévoilement, retournement, déplacement, reconstruction du passé, de la mémoire, du sens. Ce discours direct sur les pouvoirs et les limites de la psychanalyse, que Julia Kristeva a tenu dans son cours à l'Université de Paris VII en 1994-95, interroge l'expérience de trois écrivains du XXe siècle qui illustrent les avancées et les impasses de la culture - révolte : Aragon, entre magie verbale et imposture politique; Sartre, l'insoumis, qui ne cesse d'affirmer qu'"on a raison de se révolter"; Barthes, enfin, inattendu dans ce contexte, qui pratique l'écriture comme une démystification. L'interprétation psychanalytique qui conduit pour l'essentiel cette enquête, tout en faisant apparaître les pouvoirs et les limites du discours analytique lui-même, permet d'ouvrir de nouvelles perspectives de vie psychique et culturelle.

05/1996

ActuaLitté

Critique littéraire

Le génie féminin. Tome 3, Colette

" Enfin une Française, après Hannah Arendt et Melanie Klein ! " approuvent certains de mes lecteurs, soulagés à l'annonce du nom de Colette (1873-1954). " Colette, un génie ? celui d'une France surannée et disparue, et qu'on préfère oublier ! " protestent les autres. J'aime l'écriture de cette femme : c'est un ravissement immédiat et sans " pourquoi ", mais je tente pourtant le pari d'une explication. Colette a trouvé un langage pour nommer une étrange osmose entre ces " plaisirs qu'on dit à la légère physiques " et l'infini du monde - éclosions de fleurs, ondoiements de bêtes, apparitions sublimes, monstres contagieux. Vagabonde ou entravée, libre, cruelle ou amoureuse elle nous transmet un " alphabet nouveau " qui écrit la chair du monde. Au nomadisme, à la décapante réflexion de Hannah Arendt et de Melanie Klein, Colette ajoute une autre expérience qui est aussi un visage du XXe siècle. Contre les frustrations de sa vie intime, contre les épreuves que lui imposent la réalité sociale et la guerre, l'écrivain célèbre le plaisir de vivre qui est, pour elle, et sans distinction, un plaisir des sens et du mot juste. Sœur solaire de l'hystérique freudienne, elle impose cependant une parole féminine désinhibée qui se plaît à formuler ses plaisirs, sans pour autant en dénier les douleurs. Cet hymne à la jouissance, dont on a loué les accents païens et l'" inexpugnable innocence ", s'énonce pour la première fois par la voix et sous la plume d'une femme, d'une Française. Alors, y a-t-il un génie féminin ? Chaque sujet invente en secret un sexe spécifique : c'est même là que réside son génie qui est, tout simplement, sa créativité. J. K.

02/2002

ActuaLitté

Philosophie

Le génie féminin. Tome 2, Melanie Klein

Suspecté de perdre ses " valeurs ", le XXe siècle a cependant ouvert des questions que l'humanité, à travers quelques femmes exceptionnelles, n'a jamais explorées avec autant de gravité, de risques et de promesses qu'est-ce que la vie (Hannah Arendt) ? où est la folie (Melanie Klein) ? que peuvent les mots (Colette) ? Melanie Klein (1882-1960) apparaît comme la novatrice la plus originale de la psychanalyse. Alors que Freud centre la vie psychique du sujet sur l'épreuve de la castration et la fonction du père, Melanie Klein - sans les ignorer - les étaie d'une fonction maternelle, absente dans la théorie du fondateur. La première, elle pense au matricide : capable dès la naissance d'un lien à l'objet (le sein, la mère), et habité de fantasmes aussi violents que réparateurs, l'enfant selon Melanie Klein a ouvert de nouveaux horizons à la clinique de la psychose et de l'autisme.

11/2003

ActuaLitté

Religion

Cet incroyable besoin de croire

Au cours d'un long dialogue et de textes rassemblés pour la première fois, Julia Kristeva bouleverse nos idées reçues sur le religieux, le spirituel et le christianisme. Elle s'attaque à une question d'actualité : comment penser la place du religieux dans l'individu et nos sociétés postmodernes ? Elle parle librement de son histoire personnelle, et des événements récents (11 septembre, terrorisme, guerre des religions...). On comprend avec elle combien il est surprenant "que nos sociétés sécularisées aient négligé à ce point cet incroyable besoin de croire."

02/2018

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Les nouvelles maladies de l'âme

La pratique psychanalytique récente découvre de " nouveaux patients ". Au-delà des apparences, hystérie ou névrose obsessionnnelle, les blessures narcissiques, les risques de psychose, les symptômes psychosomatiques montrent tous une particulière difficulté à représenter. L'espace psychique, cette chambre obscure de notre identité où se réfléchissent à la fois le mal de vivre, la joie et la liberté de l'homme occidental, est-il en train de disparaître ? Cet ensemble d'études pose une question alarmante qui révèle non seulement une urgence thérapeutique, mais aussi un problème de civilisation. Comment ne pas voir, par exemple, que le " retour des religions " entraîne une relecture de la Bible et des Evangiles ? Que les arts et les lettres s'éclairent d'une nouvelle lumière ? Que l'inquiétude sexuelle et métaphysique des femmes en Europe est l'indice d'une mutation profonde au cœur des idéologies en faillite du vieux continent ? Ces " nouvelles maladies de l'âme " sont-elles promesse de créativité ? Peut-être, mais à condition de les entendre, de les analyser, de les écrire. J.K.

01/1997

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Étrangers à nous-mêmes

Vous en avez assez des étrangers ? Vous êtes vous-même un étranger ? Ou bien vous sentez-vous étranger dans votre propre pays ? Ce livre s'adresse à vous, à votre douleur, à votre agacement. A l'heure où la France devient le melting pot de la Méditerranée, une question se pose, qui est la pierre de touche de la morale pour le XXIe siècle : comment vivre avec les autres, sans les rejeter et sans les absorber, si nous ne nous reconnaissons pas " étrangers à nous-mêmes "? Ce livre invite à penser notre propre façon de vivre en étranger ou avec des étrangers, en restituant le destin de l'étranger dans la civilisation européenne : les Grecs avec leurs " Métèques " et leurs " Barbares " ; les Juifs inscrivant Ruth la Moabite au fondement de la royauté de David ; saint Paul qui choisit de prêcher en direction des travailleurs immigrés pour en faire les premiers chrétiens, sans oublier Rabelais, Montaigne, Erasme, Montesquieu, Diderot, Kant, Herder, jusqu'à Camus et Nabokov qui ont chacun médité avant nous les merveilles et les malaises de la vie étrangère. Au coeur de cet avenir cosmopolite : les Droits de l'Homme sous la Révolution française, qui commence par honorer les étrangers avant de faire tomber la Terreur sur leurs têtes. En contrepoint : le nationalisme romantique et, pour finir, totalitaire. L'" inquiétante étrangeté " de Freud conclut ce parcours en suggérant une nouvelle éthique : ne pas " intégrer " l'étranger, mais respecter son désir de vivre différent, qui rejoint notre droit à la singularité, cette ultime conséquence des droits et des devoirs humains.

12/1988

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Le vieil homme et les loups

Personne n'a voulu croire Septicius Clarus, le vieux professeur imprégné de poésie latine, quand il a prédit le retour des loups. Pourtant, à Santa Barbara, on a découvert un charnier, puis repêché dans le lac une mystérieuse noyée, portant au cou des marques de crocs. Journaliste française, Stéphanie connaît depuis l'enfance cette Santa Barbara où se mêlent à présent les vestiges du communisme et les images déréalisées d'une société hyper-libérale. Mais ni auprès d'Alba et de Vespasien, un couple ravagé par la haine, ni auprès du Vieil Homme qui finira assassiné, elle ne parviendra à en savoir davantage sur les loups. Une seule chose est certaine : la haine est plus que jamais de ce monde..

06/1996

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

POUVOIRS ET LIMITES DE LA PSYCHANALYSE. Tome 2, La révolte intime (Discours direct)

La culture et l'art modernes témoignent d'une intimité révoltée. Sommes-nous capables d'en déchiffrer les avancées et les risques ; d'en renouveler les enjeux ? Tel est l'objet de La révolte intime, qui reprend le cours donné par Julia Kristeva à l'université de Paris VII Denis-Diderot pendant l'année universitaire 1995-1996. Ayant démontré, dans le volume précédent, que la révolte est indispensable aux êtres humains pour acquérir une vie psychique et la développer en créativité, l'auteur explore dans ce deuxième volume l'expérience intime. L'intimité n'est pas un égoïsme à l'abri des conflits sociaux, mais une révolte contre les stéréotypes de la société moderne, dominée par la technique et les médias. L'expérience analytique permet de comprendre certaines logiques paradoxales de cette révolte : l'interprétation et le pardon, le hors-temps de l'inconscient, le fantasme dans la mémoire, l'image et le cinéma. Trois oeuvres parmi les plus inquiètes de la littérature contemporaine - Aragon, Sartre et Barthes - affirment leur intimité révoltée dans la culture de l'image. L'Imaginaire de Sartre définit l'image comme une liberté, son anarchisme et ses Mots préfigurent les logiques de la révolte contemporaine. Roland Barthes analyse les désirs secrets sous-jacents aux mythologies manipulatrices, ausculte les abîmes qu'aurait connus un "constructeur de langage" comme Loyola, et réhabilite le " discours amoureux ". Aragon enfin, mystificateur et homme de pouvoir, dévoile certaines faiblesses et de multiples facettes dans Blanche ou l'Oubli, et permet de lier l'intimité révoltée, son sens et son non-sens, aux conflits politiques de ce siècle.

04/1997

ActuaLitté

Philosophie

Le génie féminin . Tome 1, Hannah Arendt

Suspecté de perdre ses " valeurs ", le XXe siècle a cependant ouvert des questions que l'humanité n'a jamais explorées avec autant de gravité, de risques et de promesses : qu'est-ce que la vie ? où est la folie ? que peuvent les mots ? La vie, la folie, les mots : trois femmes s'en sont faites les exploratrices lucides et passionnées en engageant leur existence autant que leur pensée, et en éclairant pour nous les enjeux majeurs de notre temps: Hannah Arendt (1906-1975), Melanie Klein (1882-1960) et Colette (1873-1954). Les trois volumes de cet ouvrage, dont voici le premier, se proposent d'en retracer l'aventure. L'impact de certaines œuvres ne se réduit pas à la somme de leurs éléments. Il dépend de l'incision historique qu'elles opèrent, de leurs répercussions et de leurs suites, de notre réception. Quelqu'un s'est trouvé à cette intersection, en a cristallisé les chances : le génie est ce sujet-là. Trois femmes extraordinaires ont ainsi marqué l'histoire de ce siècle. Mais qu'est-ce qui fait la singularité de chacune ? Hannah Arendt, philosophe et politologue, est tout entière prise dans une méditation sur la vie qui demeure notre bien ultime après la crise des religions et des idéologies. Vie menacée, vie désirable : mais quelle vie ? Face aux camps des deux totalitarismes, c'est sur le miracle de la natalité que se concentre l'œuvre de cette rescapée du nazisme qui, en discussion avec Heidegger, et en rejetant l'automatisation moderne de l'espèce, pose les jalons d'une action politique envisagée en tant que pluralité vivante : comme naissance et comme étrangeté. Une utopie ? A moins que ce ne soit une manière de pardon, et donc une promesse.

04/1999

ActuaLitté

Critique littéraire

Le génie féminin. Tome 3 Colette ou la chair du monde, Les mots

A la décapante réflexion de Hannah Arendt et de Melanie Klein, Colette ajoute une autre expérience qui est aussi un visage du XXe siècle. Contre les frustrations de sa vie intime, contre les épreuves que lui imposent la réalité sociale et la guerre, l'écrivain célèbre le plaisir de vivre qui est, pour elle, et sans distinction, un plaisir des sens et du mot juste. Sueur solaire de l'hystérique freudienne, elle impose cependant une parole féminine désinhibée qui se plaît à formuler ses plaisirs sans pour autant en dénier les douleurs. Vagabonde ou entravée, libre, cruelle ou amoureuse, elle nous transmet, dans cet hymne à la jouissance, un " alphabet nouveau " qui écrit la chair du monde. Cet ouvrage fait suite, dans la même collection, à Le génie féminin tome 1 : Hannah Arendt (n° 432), tome 2 : Melanie Klein (n°433).

05/2004

ActuaLitté

Critique littéraire

LE TEMPS SENSIBLE. Proust et l'expérience littéraire

Dans quel temps vivez-vous ? Celui de vos projets ou celui de vos rêves ? Du souci ou du plaisir ? Du métro ou de la grève ? De votre journal ou de votre religion ? Plus que jamais unifiés par l'information, les hommes n'ont pourtant jamais vécu des temporalités aussi disloquées, hétéroclites, inconciliables. A la charnière du XIXe et du XXe siècle, Marcel Proust a recherché le " temps perdu " dans le " temps incorporé " du roman, répondant ainsi aux questions les plus actuelles. Tissé de perceptions et de fantasmes, le temps proustien - qui n'est ni celui de Bergson, ni celui de Heidegger - devient sensible. A l'imaginaire avide du lecteur, le narrateur offre l'appât savoureux de ses personnages : Swann et Odette, Bloch, Oriane, Verdurin, Albertine, Charlus dont cet essai aide à retrouver les caractères mêlés aux paysages, églises, dalles et aubépines. Pourtant, dans les plis de longues phrases, dans le cumul des brouillons et des lettres, dans la cruauté et le ridicule des passions, l'insignifiance des amours et le néant des êtres brusquement s'imposent. Les personnages se contaminent et se brouillent, une profondeur secrète les attire. Telle la madeleine trempée dans le thé, ils perdent leur contour absorbé par le style. Ces héros, ces visions, fruits d'une imagination dont Proust disait qu'elle était son seul organe pour jouir de la beauté, finissent par nous laisser un goût, un seul, âcre et tonique : le goût de l'expérience littéraire. Du roman comme thérapie, comme transsubstantiation.

02/2000

ActuaLitté

Philosophie

Pulsions du temps

Où est le temps, existe-t-il encore ? Je vous propose d'ouvrir la question du TEMPS. Jamais le temps n'a été aussi compact, uniformisé, fermé comme il l'est désormais à la surface globalisée de l'hyperconnexion. Mais jamais non plus il n'a été aussi ouvert et multiple : incessant battement d'avènements, amorces, émergences, éclosions perpétuelles. Je retrouve ici des expériences singulières : dans l'érotisme maternel et dans celui de la foi religieuse, j'ose parier sur la culture européenne et sur l'humanisme à refonder, je découvre un destin de la psychanalyse en terre d'Islam et en Chine. Je n'ai pas de réponses toutes faites et n'en donne pas une fois pour toutes. Je déplie des vérités hic et nunc telles que je les vis et les pense. Je vous présente mes compagnons de route : Antigone et Philippe Sollers, Jean-Jacques Rousseau et Jacques Lacan, Jackson Pollock et Emile Benveniste ; Simone de Beauvoir et Thérèse d'Avila. Un livre sur la Vérité découverte par le Temps ? Plutôt une expérience du temps scandée par des événements, des étonnements, rebonds de surprises et de renaissances.

03/2013

ActuaLitté

Critique littéraire

Polylogue

Polylogue analyse diverses pratiques de symbolisation : de la plus archaïque, la langue, le discours de l'enfant ou de l'adulte, en passant par la peinture de la Renaissance (Giotto, Bellini) et la littérature moderne (Artaud, Joyce, Céline, Beckett, Bataille, Sollers), jusqu'à leurs approches par les " sciences humaines " actuelles ; linguistique (classique ou moderne), sémiotique, épistémologie, psychanalyse. Traversant des époques charnières - Chrétienté, Humanisme, xxe siècle - et interrogeant l'usure des anciens codes comme l'affirmation d'une nouvelle identité, d'une nouvelle signification, le livre pose en permanence la question du sujet parlant. Il démontre, par son trajet, que la seule positivité acceptable à l'époque moderne est la multiplication des langages, des logiques, des pouvoirs. Poly-logue : pluralisation de la rationalité comme réponse à la crise de la Raison occidentale.

05/1977

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

La haine et le pardon. Pouvoirs et limites de la psychanalyse III

L'humanisme rationaliste a échoué dans l'horreur totalitaire du XXe siècle, il faut le constater. Pour autant, avons-nous besoin d'une autorité supérieure destinée à réguler la course effrénée de la liberté ? Avons-nous besoin d'une conscience conservatrice qui se nourrirait de la foi ? En contrepoint à cette hypothèse, Julia Kristeva propose ceci : les démocraties sont désormais confrontées à des expériences pré- et transpolitiques qui rendent caduc tout appel au couple raison/révélation ; elles s'acheminent d'ores et déjà, et sans recours à l'irrationnel, vers une refondation de l'humanisme issu des Lumières. C'est précisément en ce point névralgique de la modernité que se situent l'expérience littéraire et la découverte freudienne de l'inconscient - sublimation de l'amour et de la haine, élucidation de l'amour et de la haine. Différemment et en écho, la littérature et la psychanalyse nous aident à lire et à interpréter aussi bien les risques de la parole d'amour que ceux du désir de mort. En ces temps post-modernes de guerre sans fin qui voient s'affronter les religions, il n'est pas inutile de revenir à l'interprétation psychanalytique. En révélant le destin multiface de la haine qui fait et défait l'espèce humaine, elle se propose à nous comme l'intelligence ultime de ce pardon dont la vie psychique a besoin pour continuer à vivre, tout simplement, sans pour autant cesser tout à fait de haïr.

11/2005

ActuaLitté

Critique littéraire

Le temps sensible. Proust et l'expérience littéraire

Le temps proustien croise celui de l'histoire : les mutations sociales, l'Affaire Dreyfus, la Première Guerre mondiale, l'antisémitisme, l'identité nationale. Juif et catholique, ni l'un ni l'autre, Proust écrit en moraliste une des fresques les plus complexes de cet univers qui sort de La Bruyère, Sévigné et Saint-Simon pour basculer déjà dans la société de l'éphémère. Mais c'est un moraliste insolite, qui éclaire d'une impitoyable ironie nos vices les plus dérobés, nos amours les plus infantiles. Tissé de perceptions et de fantasmes, ce temps proustien, qui n'est ni celui de Bergson ni celui de Heidegger, devient sensible. À l'imaginaire avide du lecteur, le narrateur offre l'appât savoureux de ses personnages : Swann et Odette, Bloch, Oriane, Verdurin, Albertine, Charlus, dont cet essai aide à retrouver les caractères mêlés aux paysages, églises, dalles et aubépines. Pourtant, dans les plis de longues phrases, dans le cumul des brouillons et des lettres, dans la cruauté et le ridicule des passions, l'insignifiance des amours et le néant des êtres brusquement s'imposent. Les personnages se contaminent et se brouillent, une profondeur secrète les attire. Telle la madeleine trempée dans le thé, ils perdent leur contour absorbé par le style. Ces héros, ces visions, fruits d'une imagination dont Proust disait qu'elle était son seul organe pour jouir de la beauté, finissent par nous laisser un goût, un seul, âcre et tonique : le goût de l'expérience littéraire. Du roman comme thérapie, comme transsubstantiation.

01/1994