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Penser avec Marc Fumaroli

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Histoire littéraire

Penser avec Marc Fumaroli

De L’Age de l’éloquence à L’Ecole du silence, de La République des Lettres à Paris-New York et retour, Marc Fumaroli (1932-2020), de l’Académie française, a laissé un héritage intellectuel considérable dans les études d’histoire littéraire et d’histoire de l’art. Titulaire de la chaire Rhétorique et société en Europe, XVIe-XVIIe siècles, de 1987 à 2002 au Collège de France, il fut également pendant deux décennies président de la Société des amis du Louvre (1996-2016). Cet ouvrage, dirigé par Antoine Compagnon et issu de deux journées de colloque qui s’étaient tenues au Collège de France et au musée du Louvre en 2021, montre toute l’actualité de l’oeuvre de Marc Fumaroli dans la littérature, les arts et la politique culturelle. Les contributions de celles et ceux qui ont travaillé de près avec Marc Fumaroli nous invitent à relire ce grand historien de la littérature, au sens large de la Res literaria et de la Respublica literaria, l’amicale européenne des savants, qui a toujours défendu l’Europe des lettres et des arts, mais aussi des idées et des formes.

07/2023

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Littérature française

Dans ma bibliothèque. La guerre et la paix

"J'ai vu peu à peu se dessiner et s'imposer à mon esprit une sorte de retable, en forme de triptyque déployé en désordre : à gauche, les deux épopées antiques revisitées ; au centre, un vaste paysage français représentant deux "siècles" successifs qui finissent par se fracasser l'un l'autre, l'un au nom de la gloire, l'autre au nom du bonheur. A droite, les deux romans, tous deux russes, qui se portent le mieux témoins de la guerre moderne et contemporaine, prévue et théorisée par le prussien Clausewitz, mais préparée en France dans les deux derniers siècles Bourbon, par des philosophes, théoriciens militaires, mais aussi par des peintres, sculpteurs et graveurs divorcés des délices "rocaille", tenues désormais pour incompatibles avec la vertu, le patriotisme et la liberté de citoyens "à l'antique". Mais commençons par le milieu du triptyque, avant de ramener l'oeil intérieur du lecteur du côté de l'Antique, puis du côté de la modernité industrielle, manoeuvre opérée avec la liberté et la vitesse de livres que l'on retire sur l'étagère de la bibliothèque, où ils se trouvent juxtaposés sans tenir compte de l'ordre chronologique de leur parution." M. F.

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Critique littéraire

La diplomatie de l'esprit. De Montaigne à La Fontaine

Le triomphe de la prose en France au XVIIe siècle n'a d'équivalent dans aucun pays d'Europe. Contre un art du génie réservé à des élus, la France classique choisit l'art de la conversation, contagieux et ouvert, propice à la sociabilité et à la négociation. La découverte du bien-dire en prose requiert une véritable diplomatie de l'esprit et s'accompagne alors d'un nouveau printemps des genres littéraires. Ni l'essai, ni les Mémoires, ni la correspondance, ni les recueils de moralistes ne trouvent ailleurs qu'en France des conditions aussi favorables à leur floraison. Consacrés aux figures les plus éloquentes du premier Parnasse français, les seize essais regroupés dans ce livre témoignent de cette fonction originale de la littérature dans un contexte particulier : la prose devient affaire d'État et lien social, elle irrigue le tissu conjonctif de la nation française. Cette idée de la prose et de sa clarté convertit à la France tout ce qui, en Europe, aspirait à l'esprit. C'est bien le cas d'invoquer alors l'" exception française ".

01/2002

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Critique littéraire

Le sablier renversé. Des Modernes aux Anciens

C'est une histoire à trois temps. 1684 : Baltasar Gracian publie en France son ouvrage L'Homme de cour. Ce sera l'énorme fortune, auprès des courtisans français, des maximes espagnoles qui disent comment se comporter en gentilhomme, sans pour autant jamais ou si peu faire appel à la sagesse antique. De l'homme de cour à l'homme de goût, Gracian propose un type moderne de laïc, aguerri moralement et politiquement, à la mesure des situations insidieuses de conflits guerriers entre Etats de même confession. 1687 : C'est le début en France de la célèbre Querelle des Anciens et des Modernes, qui sera européenne. D'aucuns entendent prouver que l'Antiquité gréco-romaine n'a pas ignoré le conflit, réactivé par Gracian, entre tradition et nouveauté, mais a travaillé à une synthèse entre la maturation au présent et les fondations héritées du passé. Du conflit entre les Abeilles et les Araignées, faut-il conclure à la supériorité morale des Anciens ? 1748 : C'est le retour à l'Antique. Convaincus désormais de leur supériorité sur les Anciens dans l'ordre des sciences et des techniques, les Modernes marquent cependant un retour esthétique et politique aux Anciens, à la lumineuse simplicité de leur style, à la virile liberté de leur civisme, et ils relancent la "guerre des goûts" dans l'Europe des Lumières.

03/2013

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Critique littéraire

La diplomatie de l'esprit

Le triomphe de la prose en France n'a d'équivalent dans aucun pays d'Europe au dix-septième siècle. Contre un art du génie réservé à des élus, la France classique choisit l'art de la conversation, contagieux et ouvert, propice à la sociabilité et à la négociation. La découverte du bien-dire en prose requiert une véritable diplomatie de l'esprit et s'accompagne alors d'un nouveau printemps des genres littéraires. Ni l'essai, ni les Mémoires, ni la correspondance, ni les recueils de moralistes ne trouvent ailleurs qu'en France des conditions aussi favorables à leur floraison. Consacrés aux figures les plus éloquentes du premier Parnasse français, les seize essais regroupés dans ce livre témoignent de cette fonction originale de la littérature dans un contexte particulier : la prose devient affaire d'Etat et lien social, elle irrigue le tissu conjonctif de la nation française. Cette idée de la prose et de sa clarté convertit à la France tout ce qui, en Europe, aspirait à l'esprit. C'est bien le cas d'invoquer alors l'exception française.

11/1998

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Critique littéraire

La grandeur et la grâce. Quand l'Europe parlait français ; Le poète et le roi

Marc Fumaroli présente Quand l'Europe parlait français comme "une promenade au hasard de rencontres entre Français et étrangers, dans un XVIIIe siècle où les Français sont partout chez eux, où Paris est la seconde patrie de tous les étrangers, et où la France est l'objet de la curiosité générale des Européens". Une promenade qui commence avec le siècle des Lumières et s'achève à l'aube de l'Empire napoléonien. Marc Fumaroli restitue cette période de notre histoire - la dernière "où l'on ait cru au bonheur sur la terre" - avec une érudition allègre, sensible et rigoureuse à la fois. Il montre comment l'universalité de la langue française s'est confondue avec celle d'un art de vivre et de penser, où princes, diplomates, esthètes et chefs militaires étrangers ont tous en commun d'être amoureux du français. Le second ouvrage repris ici, Le Poète et le Roi, est consacré à Jean de La Fontaine. L'auteur souligne que de toutes les voix issues du Grand Siècle, la plus modeste, la plus retenue est aussi la seule qui n'a jamais cessé d'émouvoir, au point de se fondre dans le folklore de l'enfance. L'Histoire a fait de La Fontaine un "bonhomme" presque aussi anonyme que la tradition orale qu'il a recueillie. Marc Fumaroli rend ici justice au poète caché derrière le personnage de la légende, et à travers lui nous fait revisiter le Paris de la Fronde, de l'affaire Foucquet et du règne de Louis XIV. Ce volume démontre de la façon la plus éclatante que la grandeur et le rayonnement d'un pays comme le nôtre tiennent d'abord à la vitalité de sa langue et de sa culture.

11/2014

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Critique littéraire

Le poète et l'empereur & autres textes sur Chateaubriand

Après Napoléon, néant : on ne voit venir ni empire, ni religion, ni barbares. La civilisation est montée à son plus haut point, mais civilisation matérielle, inféconde, qui ne peut plus rien produire, car on ne saurait donner la vie que par la morale. On n'arrive à la création des peuples que par les routes du ciel, les chemins de fer nous conduisent seulement avec plus de rapidité à l'abîme. Aucun bonapartiste n'a jamais osé écrire cela. Le bonapartisme est un culte rétrospectif de la personnalité. Il n'a d'horizon ni métaphysique, ni poétique. Or Chateaubriand, poète de Napoléon, est aussi son ennemi métaphysique. Il le restera toujours, même quand il écrit ces phrases trompeusement nostalgiques, dans la Vita Napoleonis en six livres qui a surgi au beau milieu de ses Mémoires entre 1835 et 1840. Seul un poète métaphysicien a été à la hauteur de celui qu'il qualifie, prenant rétrospectivement son parti contre les trahisons de Talleyrand, d' "un des plus grands hommes de l'histoire" .

02/2019

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Beaux arts

Paris - New York et retour. Voyage dans les arts et les images (Journal 2007-2008), 4e édition

Ce livre est le journal d'un voyage entre New York, la capitale des images modernes et contemporaines, et Paris, celle des arts de la " Vieille Europe ". Ces univers complémentaires et opposés permettent de s'interroger sur la perte d'aura des oeuvres d'art, que la révolution numérique mène aujourd'hui à son tenue. Enquête historique dans le temps court des États-Unis et de son industrie de l'entertainment, pèlerinage aussi dans le temps long de la France et de l'Europe des arts visuels, de l'Antiquité gréco-romaine à nos jours, cette exploration érudite devient au fil des pages l'itinéraire d'une conversion esthétique, à laquelle le lecteur est lui aussi convié. Il lui faudra pour cela redécouvrir le sens de l'otium, en d'autres termes la vie contemplative. Car seule la beauté a rendu et peut encore rendre l'homme à lui-même, en l'invitant à se libérer du vampirisme d'images-mirages, d'images-idoles, qui ne laissent sur leur passage, comme un vol de sauterelles, qu'un désert globalisé et privé de feuillage.

05/2011

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Critique littéraire

Exercices de lecture. De Rabelais à Paul Valéry

Les exercices de lecture que j'ai réunis dans ce volume ont été écrits, et parfois réécrits, au cours de longues années. Les œuvres, ou les groupes d'œuvres, auxquels ces exercices s'appliquent, essais de tous ordres, mémoires, récits de voyage, tragédies, poésies, romans, s'étendent du XVIe au XIXe siècle. Certaines de ces œuvres figurent parmi les classiques de la littérature française. D'autres, le plus grand nombre, voisinent plus ou moins étroitement avec ces " sommets " aperçus de tous et contribuent à les éclairer. S'il fallait trouver après coup un fil conducteur à ces exercices, dont chacun a été conçu pour lui-même et peut être lu à part, ce serait la fonction de la littérature en France comme lien de civilisation entre individus jaloux (le leur individualité, fonction qui l'a mise en concurrence avec sa mère et rivale, l'Eglise et la religion chrétienne. D'exercice en exercice, absorbé et éveillé chaque fois autrement, je ne me suis jamais proposé d'échafauder une théorie de la littérature, ni une méthode de critique littéraire, mais de découvrir dans chaque cas la juste distance de regard et d'écoute qui replace en leur lieu, en leur heure, en leur humeur propre, l'œuvre ou le groupe d'œuvres qui m'ont retenu, afin d'en recueillir le murmure intime ou les intentions communes. C'était prendre le risque de l'extrême diversité, voire de l'éclatement, mais c'était aussi aller au-devant (le la chance de ressaisir des fidélités insistantes et fécondes, rajeunies pendant de nombreuses générations. M. F.

03/2006

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Beaux arts

Lire les arts dans l’Europe d’Ancien Régime

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, l'Europe est le théâtre de rivalités politiques et artistiques entre les grandes dynasties que sont les Bourbons et les Habsbourg. Le mécénat d'art, ecclésiastique et royal, a fortement contribué, à cette période, au fleurissement culturel européen. Dans une langue limpide et savoureuse, Marc Fumaroli, historien littéraire et historien de l'art, laisse transparaître dans cet ouvrage toute sa passion et son enthousiasme pour les arts européens de cette époque. Il y fait valoir le rôle des académies royales, des artistes et de la peinture dans la diplomatie européenne, évoquant tour à tour certains des personnages les plus célèbres qui ont jalonné le Grand Siècle et le Siècle des Lumières : Louis XIV, Poussin, Velázquez, Richelieu, Rubens, Fragonard... Du baroque au néoclassicisme, ce recueil de textes richement illustrés et soigneusement sélectionnés par l'auteur rappelle l'extrême profusion artistique à laquelle l'Ancien Régime donna lieu.

12/2019

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Critique littéraire

Le livre des métaphores. Essai sur la mémoire de la langue française

Qu'est-ce qu'une métaphore ? Venu du grec ancien, le terme désigne le transfert purement mental d'un mot, ou d'une expression, de son sens premier, ou propre, à un sens second, ou figuré. Ces glissements de sens ressemblent à de vraies métamorphoses : le feu de cheminée se change le moment venu en feu de la passion, ou en feu de la conversation, ou en feu de l'éloquence, aussi naturellement que la baguette de la fée change à minuit le carrosse de Cendrillon en citrouille. La feuille d'arbre se change en feuille de papier, et la feuille de papier en page de journal imprimé. De ce pouvoir métamorphique du transport métaphorique, le langage reçoit son côté joueur, poétique et même sorcier. Les poètes et les grands écrivains s'en jouent avec art ; mais tout un chacun, dans son usage quotidien et quasi machinal, soit en parlant, soit en lisant, a affaire abondamment à cette propriété du langage, le plus souvent sans même s'en rendre compte. Notre langue, poète à notre place, a mémorisé, accumulé et augmenté au cours des siècles son propre trésor de métaphores, par transmission orale le plus souvent. Ce livre veut donner une idée aussi complète que possible de la présence si ancienne de cette figure dans la langue française. L'auteur a choisi de ranger ces très nombreuses fleurs par lieux (le corps, la ferme, le château, la chasse, la guerre, la marine, etc.), au lieu de les soumettre à un ordre alphabétique qui les aurait écrasées, invitant ainsi le lecteur à un voyage à travers une France quasi disparue, mais dont subsistent des mots qui se laissent humer comme le flacon de Baudelaire, d'où jaillit toute vive une âme qui revient.

03/2012

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Beaux arts

Paris-New York et retour. Voyage dans les arts et les images

Quelqu'un, un beau matin, se réveille en pleine rue et s'aperçoit que les images publicitaires qui prolifèrent autour de lui et qui lui ont toujours semblé innocentes, ne le sont pas autant que cela. Et si les hommes ressemblaient à l'image qu'ils se donnent d'eux-mêmes ? Ainsi commence, par ce déclic apparemment infime, un sinueux voyage dans le temps et dans l'espace, à partir de deux bases de départ successives, New York et Paris : New York, la capitale des images modernes et contemporaines, et Paris, la capitale par excellence des arts de la " Vieille Europe ". Enquête historique dans le temps relativement court des États-Unis et de sa formidable industrie des images, pèlerinage aussi dans le temps long de la France et de l'Europe des arts visuels, de l'Antiquité gréco-romaine à nos jours, de son Orient byzantin à son Occident d'Amérique latine, cette exploration à facettes de l'univers européen de la vue devient peu à peu l'itinéraire d'une conversion. Une conversion à l'éternel retour de la beauté. Seule la beauté a rendu et peut rendre l'homme à lui-même et le monde humain habitable en les invitant à participer de la nature et de la grâce et à se libérer du vampirisme d'images-mirages, d'images-idoles, qui ne laissent sur leur passage, comme un vol de sauterelles, qu'un désert globalisé et privé de feuillage.

03/2009

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Critique littéraire

Quand l'Europe parlait français

À la mort de Louis XIV, Paris s'éveille, bruissant d'idées nouvelles, de salons, de cénacles, de débats, d'une vie intellectuelle et mondaine étincelante. Pour des décennies, la capitale française va devenir le point de mire de l'Europe civilisée, et le français s'imposer comme la langue de l'esprit, de l'intelligence et de la conversation. De cette fascination envers la France et notre langue, mille personnalités témoignent : monarques comme Frédéric II et Catherine de Russie ; princes et grands seigneurs tels Eugène de Savoie ou le maréchal de Saxe ; voyageurs lettrés comme l'Anglais Hamilton, l'Italien Caraccioli ; écrivains, savants, diplomates comme Franklin, Galiani, Grimm ou Beckford. De chacun, l'auteur de Le Poète et le Roi, Jean de La Fontaine en son siècle, donne un portrait érudit et étincelant, accompagné d'extraits de lettres ou de publications diverses. Ainsi se compose peu à peu un magnifique tableau de la civilisation des Lumières, doublé d'une réflexion sur les vertus et les prestiges de cette langue française que trop de nos contemporains ne savent plus ou n'osent plus aimer.

02/2003

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Critique littéraire

Chateaubriand. Poésie et Terreur

Ce livre n'est pas une biographie de Chateaubriand. Il invite à une traversée du grand orage poétique des Mémoires d'outre-tombe et du champ magnétique au sein duquel il s'est formé. Il déploie le panorama des sentiments, des pensées, des passions d'un grand vivant qui fut aussi un grand poète, né vingt ans avant 1789 et mort pendant les journées d'émeute et de répression sanglante de juin 1848. Au cours de ce " siècle " qui aurait dû être en France celui de Louis XVI et d'un royaume réformé sur le modèle anglais, il aura été le témoin, parfois l'acteur et toujours l'interprète à la fois frémissant et profond, d'une cataracte de révolutions, commencée en Amérique et précipitée de ce côté de l'Atlantique par le régicide et par les flots de sang de la Terreur et de l'Empire. Nul n'aura été, au cours de cette genèse française du monde moderne, à la fois plus intérieur que l'auteur des Mémoires au drame mondial naissant, et plus vigilant à en prévoir les progrès pour le meilleur et pour le pire. M. F.

03/2006

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Beaux arts

L'Ecole du silence. Le sentiment des images au XVIIe siècle

Dans un XVIIe siècle religieux et encore artisanal, entre la voix et l'œil, la parole et l'image, l'art manuel et l'idée, la rhétorique académique elle-même n'interpose pas encore de paravents aussi opaques que ceux qui, aujourd'hui, divisent et disséminent notre regard. Comment retrouver cette expérience perdue ?

11/2008

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Critique littéraire

Partis pris. Littérature, esthétique, politique

Cet ouvrage embrasse les multiples aspects de l'oeuvre de Marc Fumaroli et permet d'en apprécier toute la force et l'originalité. Critique littéraire, critique d'art, observateur de la vie publique, Fumaroli se montre ici tour à tour admiratif, mordant, léger ou solennel, attaché avant toute chose à un libre exercice de l'intelligence dans tous ses domaines de prédilection. Le grand lecteur qu'il est nous entraîne dans une traversée éblouissante de la littérature classique, de ses racines antiques à la période contemporaine. Ces exercices d'admiration témoignent de ce que toute littérature a vocation à nous offrir : une forme de bonheur et d'accomplissement personnel. S'il s'intéresse aux auteurs de son temps, Marc Fumaroli ne cache pas sa nostalgie du Grand Siècle, ni l'attrait qu'exerce sur lui le temps des Lumières, deux époques majeures façonnées par les génies conjugués de la grandeur, de l'imagination et de la sensibilité. Fumaroli inscrit sa vision de la création littéraire dans le sillage de ceux qui sont restés ses maîtres et inspirateurs : La Fontaine, Voltaire et Chateaubriand. C'est à cette aune qu'il apprécie l'oeuvre de contemporains estimés comme Jean d'Ormesson, Claude Lévi-Strauss ou René Girard. La seconde partie de ce volume rassemble ses différentes interventions dans le débat public. Le polémiste plaide avec vigueur pour la sauvegarde des humanités face à l'excès des spécialités. Il rappelle l'enjeu fondamental de toute politique éducative : d'abord former des êtres libres. Il affirme ses préférences esthétiques et se livre à une critique décapante des dérives de l'art contemporain comme de l'emprise idéologique de l'"Etat culturel". Autant de partis pris qui sont chez Marc Fumaroli la marque d'un intellectuel et esthète passionné et exigeant, porté par une éclatante indépendance d'esprit.

01/2019

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Critique

Dans ma bibliothèque. La guerre et la paix

On retrouvera Marc Fumaroli tel qu'en lui-même dans ce livre océanique, livre-testament, livre de grande santé gagné in extremis sur la maladie, livre dont le pessimisme foncier est vaincu par la politesse, cette "danse dans les chaînes", pour emprunter après lui la métaphore que le philosophe du gai savoir tenait de l'auteur de Candide. Un prodigieux savoir repose justement dans cet ouvrage, nourri, par celui que son ami Jean d'Ormesson qualifiait de "lecteur magnifique", de plusieurs décennies de recherche de première main, entée naturellement sur le XVIIe siècle (il regardait comme sa patrie cette époque labourée par la guerre et par la famine, mais aussi apogée de la République des Lettres et des Arts et trouvant dans les ressources spirituelles de la mémoire antique revisitée le recul et le jugement nécessaires pour s'élever au-dessus de son propre chaos) - puis rapidement étendue au siècle suivant, "le Grand Siècle, Messieurs, le XVIIIe". Pierre Laurens

03/2023

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Critique littéraire

La République des lettres

"Extérieurement j'ai vécu à l'époque où l'expression République des Lettres désigne, plus ou moins ironiquement, le petit échiquier étroitement parisien ou festivalier, plus que jamais agité, dont les pièces du jeu annuel sont des centaines de romans, et la récompense des parties gagnées, des dizaines de prix littéraires. Intérieurement, pendant plus d'un demi-siècle, j'ai malgré tout vécu, privément avec quelques amis et, depuis moins longtemps, dans l'actuelle Académie des Inscriptions, au sein d'une République européenne des Lettres d'un tout autre genre et d'une tout autre époque. Tel aura été mon "engagement". Me dégageant de l'actualité présente sans pour autant l'ignorer, j'ai cherché à comprendre l'actualité disparue d'une société de savants lettrés solidaires où je me plaisais et qui évoluait étrangement avec une jalouse liberté de mouvement et d'esprit dans des régimes politiques et religieux qui, selon nos critères actuels, passent pour despotiques. Cette étrangeté ou, si l'on préfère, ce paradoxe continue à me fasciner, bien que peu à peu j'aie mieux compris le secret avantage dont jouissaient, en pleine connaissance de cause, mes amis (et objets d'étude) : celui de savoir vivre sur deux étages du temps, l'un se réfléchissant dans l'autre, l'un hors du temps parce que fruit mûr du temps, l'Antiquité gréco-romaine, et l'autre dans un tout autre temps historique, en voie à son tour de mûrissement, mais cette fois sans le réflecteur des "humanités", et de plus en plus déboussolé depuis que ce miroir lui a été ôté." Marc Fumaroli.

02/2015

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Philosophie

Penser avec les oreilles

La pensée fait du bruit, non seulement lorsqu'elle parle, mais aussi dans ses textes. La voix, le ton, l'accent, l'intensité, le volume font partie des idées. Une pensée doit s'écouter, déclarait Nietzsche qui se vantait d'avoir les oreilles les plus petites mais les meilleures de la philosophie. L'attention récente portée aux voix de philosophes, grâce aux enregistrements audio-visuels de penseurs tels que Arendt, Sartre, Beauvoir, Deleuze, Lacan, Foucault, Barthes, Kristeva... a influencé la façon de les lire et de les comprendre. A l'oral, mais aussi à l'écrit, des souffles, des vitesses, des rythmes particuliers inspirent le développement de leur pensée. Parfois ce sont des accents régionaux qu'un philosophe exprime, comme le bourguignon Bachelard, ou qu'il veut réprimer, comme Derrida, honteux de son accent juif algérien, ou encore le béarnais Bourdieu... Ausculter les textes, c'est écouter aussi les silences, les sons inarticulés - hurlements ou murmures - qui se logent dans la pensée : Deleuze entendait des cris dans les concepts de Spinoza. Et si nous écoutions les oeuvres philosophiques comme des paysages sonores ? Les sound studies se sont développées en Amérique du Nord depuis une dizaine d'années et enrichissent peu à peu l'histoire, la littérature, la sociologie, l'écologie. Cet essai propose d'en montrer la puissance pour une toute nouvelle approche de la philosophie : il observe les dispositifs acoustiques de la parole et de l'écriture philosophiques, dès l'Antiquité, lorsque Pythagore se cachait derrière un rideau pour enseigner à ses disciples, jusqu'aux théoriciens de l'écologie sonore qui montrent les enjeux politiques du son. Apprendre à lire avec les oreilles, tel est le programme d'une nouvelle écoute qui découvre les significations inouïes de la philosophie. Et si nous enlevions les bouchons de nos oreilles pour entendre enfin le son des idées ? La pensée fait du bruit, nous l'avons oublié : de grands vacarmes ou de légers bruissements. La voix des philosophes, leurs accents, font partie de leur pensée. Même dans leurs écrits nous entendons des cris et murmures. Depuis les dispositifs acoustiques de l'Antiquité jusqu'à l'utilisation du microphone aujourd'hui, François Noudelmann pose son stéthoscope sur la philosophie. Il étudie les milieux sonores les plus favorables à la réflexion et propose une écologie sonore de la pensée.

08/2019

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Philosophie

Penser avec Donna Haraway

Donna Haraway est une figure majeure du féminisme contemporain. Biologiste, philosophe et historienne des sciences, ses recherches interrogent les mythes contemporains. Héritière de la tradition marxiste, elle questionne les effets de pouvoir des grandes divisions catégorielles propres à la Modernité : nature et culture, animal et humain, homme et femme, organique et technique, biologique et social, sujet et objet... Célèbre pour la façon dont elle a détourné le "cyborg", Haraway a ouvert la voie à un féminisme post-humain, insolent et geek qui rompt avec une certaine tradition essentialiste et technophobe. Le cyborg devient ce personnage tragique et ambigu qui incarne nos conditions matérielles d'existence comme nos devenirs politiques. Donna Haraway nous invite à expérimenter d'autres points de vue, d'autres manières de voir, à construire des politiques de coalitions, d'alliances et de coévolutions inédites. Les extensions technologiques, les espèces animales « domestiques », les primates, ou encore les êtres génétiquement modifiés comme la souris Oncomouse, sont autant de compagnons de route avec qui nous partageons le monde et qui sans cesse nous interpellent et nous engagent. Cette perspective est pleinement exprimée dans son texte "Les promesses des monstres", pour la première fois traduit en français dans le présent volume ; promesses accompagnées d'une dizaine de contributions autour de l'oeuvre de Donna Haraway écrites par des philosophes, des historiens ou des sociologues situés dans différents champs et traditions de pensée.

06/2012

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Philosophie

Penser avec l'imaginaire

Ce livre d'entretiens s'attarde à des matières qui ne mobilisent guère les philosophes : le crédit, la croyance, la confiance, l'oubli, la fiducia, la banqueroute. Elles sont l'ancrage d'une conception peu commune du XIXe siècle, attentive aux relations de pensées entre la France et l'Allemagne, foyer négligé de notre présent. Elles sous-tendent ce que Jean-Michel Rey appelle le dialogue franco-allemand. Depuis un premier livre sur Nietzsche, publié au début des années 1970, le travail philosophique de Jean-Michel Rey avance par reprises qui relancent et amplifient les motifs de sa réflexion sans obéir à programme ou objectifs assignés. Ce travail sollicite un corpus philosophique, théologique, littéraire, économique et historique extrêmement vaste. Des Tragiques grecs aux auteurs contemporains, de La Boétie à la philosophie allemande, des grands historiens français du XIXe siècle à l'empirisme anglo-saxon, de la Révolution française à saint Paul et à la psychanalyse freudienne, le lecteur croisera maints écrivains, penseurs et essayistes considérables. A chaque fois, la pensée travaille avec des formes différentes de l'imaginaire, celles de la langue en particulier. Autant que les questions rencontrées compte la modulation des phrases qui les disent. Les problèmes sont ainsi abordés à travers une sensibilité affectée par le langage et les langues, libre d'en discerner les moindres inflexions. A l'écart de tout éclectisme, les parcours de Jean-Michel Rey semblent inachevables.

05/2017

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Sociologie

Penser avec Raymond Boudon

Chef de file de l'individualisme méthodologique en France, Raymond Boudon est l'un des plus importants sociologues français de la seconde partie du XXe siècle et du début du XXIe siècle. L'influence de l'auteur de L'inégalité des changes (1973) et de Croire et savoir (2012) est à la fois primordiale et largement sous-estimée. Robert Leroux met en lumière dans cet ouvrage la richesse du modèle théorique de Raymond Boudon. Directeur de la collection " Sociologies " et de la revue L'Année Sociologique, celui-ci a marqué plusieurs générations de sociologues. Esprit pluridisciplinaire, il a également introduit la sociologie française à la sociologie allemande et américaine. Dans les débats qui ont agité la sociologie française pendant plusieurs décennies, Boudon était le chef de file des " individualistes " qui affrontaient les " structuralistes " menés par Bourdieu, et défendait la liberté et la rationalité des choix des individus contre le déterminisme social notamment marxiste. Robert Leroux nous livre ici les clés de la pensée du sociologue, et éclaire la façon dont elle irrigue la sociologie actuelle.

05/2022

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Thèmes photo

Penser avec la frontière

Le fleuve Evros sépare la Grèce de la Turquie. Il a toujours été un carrefour culturel. Là où l'Orient rencontre l'Occident. Aujourd'hui, c'est aussi l'une des principales portes d'entrée en Europe pour les migrants et les réfugiés, qui sont encore des milliers à traverser le fleuve chaque année dans l'espoir d'une vie meilleure. Parfois au prix de leur propre vie. Dans le contexte politique européen actuel, encore amplifié par la crise sanitaire, alors que les murs s'érigent à un rythme accéléré dans le monde, que les Etats se replient de plus en plus sur leur identité nationale, que la montée des populismes atteint des sommets, il semble plus que jamais nécessaire d'explorer et de remettre l'élément humain au centre du débat sur l'immigration.

04/2024

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Philosophie

Marx, penseur du possible

S'opposant à l'interprétation déterministe dominante de la pensée de Marx, l'ouvrage montre que celle-ci est autant une pensée de la possibilité que de la nécessité, que Marx reprit à Hegel le concept de possibilité réelle, entendue elle- même au sens de "puissance" (dunamis d'Aristote). Il montre que, dans sa critique de l'économie politique, sa conception de l'histoire et son matérialisme philosophique, Marx admet diverses formes de possibilités : abstraites ou théoriques, concrètes ou historiques, et surtout une possibilité réelle, celle d'un "règne de la liberté". Procédant à une analyse minutieuse des textes, l'ouvrage enchaîne les catégories marxiennes essentielles : lois (économiques ou naturelles), causes (Marx est causaliste, non déterministe), moyennes (proximité avec la physique sociale de Quetelet), tendances, forces (forces naturelles et forces de travail), développement et finalité historiques. Puis examinant les concepts marxiens d'activité, de technique, de crise et de liberté, il établit que l'influence d'Aristote sur Marx fut profonde et durable, que là se trouve la source majeure du réalisme de Marx et de son ontologie de l'individu concret réel, clés de son opposition à Hegel. L'auteur soutient enfin que, par-delà sa philosophie de l'activité créatrice et de ses conditions naturelles et sociales (analyse du machinisme et des crises sociales), Marx garde des traces profondes de son passage par Epicure : aussi, la liberté, ou activité de libération, est pour lui non seulement le possible par excellence, mais est en elle-même ouverture sur des possibles humains, sociaux et politiques ; d'où sa conception d'une histoire fondamentalement ouverte sur un avenir, parce que sa fin réelle, sans cesser d'être matérialiste, a nom "liberté".

06/1998

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Philosophie

Penser avec Marx aujourd'hui. Tome 4, "Le communisme" ? Première partie

Cet ouvrage constitue la première partie du dernier tome de la tétralogie Penser avec Marx aujourd'hui, oeuvre majeure du philosophe Lucien Sève. Intitulé "Le communisme"? , il fait suite à Marx et nous (tome I), "L'homme"? (tome II), "La philosophie"? (tome III). Dans leur Manifeste de 1848, Marx et Engels faisaient du mot "communisme" l'éclatant emblème de l'émancipation humaine. Au XXe siècle, les crimes du stalinisme puis l'inviabilité du système soviétique en ont fait au contraire le terme le plus décrié de tout le vocabulaire politique. Aujourd'hui, quand les catastrophes dont nous menace à brève échéance un capitalisme entré en folie nous somment d'inventer une autre civilisation, se pourrait-il qu'un communisme entièrement repensé pour notre temps redevienne le nom enviable du futur ? C'est ce que soutient Lucien Sève dans ce livre. Une étude savante et vivante de la genèse et du contenu de la visée communiste au XIXe siècle, puis une histoire critique impitoyable de ce qui se passa au XXe siècle pour "le communisme" rendent patente cette conclusion : ce qui a dramatiquement échoué au siècle dernier sous ce nom usurpé, bien loin du communisme de Marx alors prématuré historiquement, fut en vérité, à l'initiative d'un Staline traître aux espoirs nés d'Octobre 17, un national-étatisme brutal de rattrapage du capitalisme où se lancèrent la Russie et à sa suite d'autres pays en retard relatif de développement. Le sens même de l'histoire vécue ces deux derniers siècles bascule ici entièrement : le communisme en son vrai sens n'est pas derrière nous mais devant nous. La deuxième partie du livre, en préparation, traitera de cette question : quel communisme pour le XXIe siècle ?

10/2019

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Gestion

Uzmo - Penser avec son stylo. Présenter ses idées, convaincre et faciliter avec la pensée visuelle !

Avoir recours à des images plutôt qu'à des mots pour présenter ses idées, des plus simples aux plus abstraites, peut s'avérer très efficace au quotidien. Seulement voilà : passer de l'idée à l'image convaincante est problématique pour la plupart d'entre nous, car nous pensons souvent (à tort) qu'une formation artistique est nécessaire... Pour y remédier, ce livre propose : Une approche étonnamment simple, convaincante et complète pour apprendre à organiser ses idées, de la plus simple à la plus complexe, en images compréhensibles et à les présenter avec passion ; Une méthode efficace (bikablo) reposant sur l'acquisition de seulement quelques formes de base, éléments graphiques, pictogrammes, figurés et couleurs à combiner ensemble ; Un large éventail d'exemples et de modèles concrets pour faire face à toutes les situations professionnelles (réunions, présentations, prises de parole, négociations...).

05/2019

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Essais généraux

Passage délicat. Penser et panser le territoire

Pierre Leroy, maire de Puy-Saint-André, petite commune aux portes de Briançon (Hautes-Alpes) raconte son expérience pour avoir accom pagner sa commune sur la voie de la transition écologique. son exemple est désormais repris dans tout le pays.

09/2021

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Religion

Prier avec saint Marc

Les évêques de Belgique invitent les catholiques à une année de prière et d'intériorité. Dans la prière, nous sommes en communion avec Dieu et nous vivons de son amour. Prier, c'est se tourner vers lui, pour le reconnaître comme la source de notre vie et de nos activités. Nous pouvons lui parler comme à un ami, lui faire nos confidences dans la plus grande confiance. Prier, c'est faire silence, se mettre à son écoute.
Il nous parle à travers la création, à travers toute personne que nous rencontrons. Prier, c'est aussi aller à la rencontre de Dieu en nous-mêmes. "Bien avant l'aube Jésus se leva. Il sortit dans un endroit désert, et là il priait" (Mc 1, 35). L'activité de Jésus est d'enseigner, de guérir et de prier. Cela ne fait qu'un. Demandons au Seigneur l'esprit de la prière, de la méditation, de l'adoration.
"Il s'en alla sur la montagne pour prier" (Mc 6, 45). Seigneur, je ne sais plus prier ! Viens guérir ma foi chancelante ! En toute simplicité, l'auteur nous invite à lire et prier l'évangile de Marc dans la liturgie dominicale, les assemblées de prière, les groupes d'animation, les réunions d'équipes en mouvement, etc. et, bien sur, personnellement.

01/2006

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Livres puzzle

Miaou ! Avec Franz Marc

Un tableau à reconstituer pour sensibiliser l'enfant dès 3 ans à l'art avec une oeuvre d'art découpée en puzzle de 6 pièces et une comptine pour favoriser la mémorisation. Pour ce nouveau titre, "Chat sur un coussin" de Franz Marc a été retenu pour ses formes simples et facilement reconnaissables par les tout-petits. Mon chat, Mimi, adore faire dodo. Quand il dort sur son coussin jaune, il se passe mille choses : sa queue s'enroule, il se tourne, je le caresse et il ronronne ! Testés et approuvés par les enfants des 500 crèches Babilou.

04/2023

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Philosophie

Penser l'Afrique avec Ricoeur

La vérité sur soi n'est pas donnée comme une évidence. L'Africain qui vit selon une conscience de soi engagée dans le refus de soi est invité à s'inspirer de la pensée de Paul Ricoeur qui est une philosophie de l'attestation de soi. Dès lors, penser l'Afrique avec Ricoeur, c'est non seulement mesurer tout à l'aune de l'humain, mais surtout se réapproprier l'histoire et se forger une véritable conscience de soi qui se veut un écoulement dans l'universel et non un repli de soi sur soi.

04/2013