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Lettres à la NRF 1928-1970

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Critique littéraire

Lettres à la NRF 1928-1970

Jean Giono et la NRF entament leur dialogue en 1928. Jean Paulhan vient de lire le manuscrit de "Colline" et a fait part de son enthousiasme à Gaston Gallimard. On cherche aussitôt à s'attacher ce jeune auteur de vingt-trois ans, sous-directeur d'une agence de crédit à Manosque ; hélas, il est déjà par contrat à Bernard Grasset, qui a pris une option sur ses trois premiers livres. Qu'importe ! Gaston Gallimard lui demande de s'engager avec la NRF pour les suivants : "Je tiens à vous réserver un peu à l'avance votre place dans notre maison." "Le Grand Troupeau" est ainsi le premier des romans de Giono à paraître chez Gallimard en 1931. L'écrivain se partage alors entre les deux éditeurs, avant que la relation avec la NRF ne devienne plus exclusive après 1936. Cette correspondance retrace l'histoire éditoriale de la révélation puis de la confirmation d'un rare génie littéraire. L'oeuvre de Giono y apparaît dans son projet et dans sa variété, de l'époque du "Chant du monde" à celle des "Chroniques" ("histoire familière d'un pays"), sans omettre le grand cycle romanesque de l'après-guerre autour de la figure d'Angelo, le hussard piémontais. Giono se révèle être un lecteur insatiable, dont l'intérêt s'étend de Machiavel à la "Série noire", de William Faulkner au roman japonais du Genji. Si quelques nuages en obscurcissent parfois le ton, ces lettres témoignent d'une grande proximité entre l'écrivain de Manosque et l'éditeur parisien. L'amitié y tient une place centrale, tant avec la famille Gallimard qu'avec Louis-Daniel Hirsch, le directeur commercial très éclairé de la NRF. "J'aime vous lire", écrit simplement Gaston Gallimard à Jean Giono le 3 mars 1952. C'est la première vérité de cette correspondance, baignée de dévouement naturel et d'admiration. ?? Editions établie, annotée et présentée par Jacques Mény.

10/2015

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Poésie

L'Omelette rouge

Écrit en bordure de Méditerranée, L'Omelette rouge est un objet vocal à lire aussi avec les yeux. Dans une lumière inférieure s'agitent des voix. Les voix sont séquestrées dans des corps véritables dont la liste dressée par ordre d'apparition s'ouvre sur une comédienne travestie que ses ennemis surnommaient l'omelette rouge. Sarah Bernhardt (1844-1923), Gherasim Luca (1913-1994), Alexandre Blok (1880-1921), Charlotte-Élisabeth de Bavière (1652-1722), John Maynard Keynes (1883-1946), Richard Wagner (1813-1883), Louise Bourgeois (1911-2010), Christine Lavant (1915-1973), Jeanne d'Arc (1412-1431), Ingeborg Bachmann (1926-1973), Arnold Schoenberg (1874-1951), Jean-Marie Straub (8 janvier 1933-), Danièle Huillet (1936-2006), Karl Marx (1818-1883), Friedrich Engels (1820-1895), Lénine (1870-1924), Vélimir Khlebnikov (1885-1922), Alexeï Kroutchonykh (1886-1968), Daniil Harms (1904-1942), Eva Hesse (1936-1970) Cy Twombly (25 avril 1928-) Grace Hartigan (1922-2008), Frank O'Hara (1926-1966), Hannah Hoch (1889-1978), Hans Arp (1886-1966), Til Brugman (1888-1958), Hélène Bessette (1918-2000), Jackson Pollock (1912-1956), Razine (1630-1671), Emily Dickinson (1830-1886), Josée Lapeyrère (1944-2007), Erich von Stroheim (1885-1957), Alexandre Pouchkine (1799-1837), Saint Paul de Tarse (15-67). L'astre Poésie est vécu ici comme un soleil flingué sous lequel scintillent des natures mourantes et de petites personnes perdues. Si " la seule poésie est la poésie à faire " (Pasolini), L'Omelette rouge pose en séries de raccords et dans une préoccupation de distance la question vitale : " que faire? ".

05/2011

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Critique littéraire

Lettres choisies. 1920-1976

Lorsqu'on croit tout connaître d'un auteur, il manque encore sa vie intime, dont les lettres apportent la trace. On trouvera ici un autre Malraux, simple, drôle, ami fidèle, tantôt lyrique, tantôt farfelu. Et puis, un réseau d'amis qui s'appelaient Gide, Martin du Gard, Raymond Aron, Max Jacob, Louis Guilloux. Et la présence de l'histoire, quand il s'agit du général de Gaulle et d'Indira Gandhi. On entre ainsi, à travers ces lettres pour la première fois livrées aux lecteurs, à l'intérieur d'un des plus grands cerveaux de notre époque et on lit une oeuvre dans l'oeuvre, où il est de nouveau question du roman, de l'art et de la vie.

11/2016

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Critique littéraire

Lettres à Jacques Doucet. 1920-1926

Grand couturier, collectionneur inlassable, sachant s'ouvrir aux plus audacieux jaillissements du contemporain, Jacques Doucet (1853-1929) a eu l'intuition pionnière qu'il importait de recueillir "toutes les traces de l'aventure créatrice des écrivains modernes, pourvu qu'ils répondent à des critères de qualité", selon l'expression de François Chapon dans son ouvrage de référence. En juin 1915, conseillé par André Suarès, il commence à constituer une bibliothèque de livres et de manuscrits modernes - la future Bibliothèque littéraire Jacques Doucet. En 1920, son flair lui fait engager un presque inconnu, André Breton, en tant que secrétaire-bibliothécaire, Dans l'esprit du pacte d'échange inauguré par Doucet avec d'autres écrivains, les lettres - dont des passages glisseront dans "La Confession dédaigneuse" - sont des témoignages sans équivalent sur un cheminement intérieur. Les relations instaurées dans la confiance heureuse vont se lézarder et la " érie de malentendus acceptables", selon une expression prémonitoire de Breton, s'achèvera au bout de cinq ans. On ne compte pas les pages capitales sur la maturation du surréalisme. Voyez le projet d'enrichissement de la bibliothèque, à la rédaction duquel Aragon a été associé et où apparaissent les auteurs et les rouvres constellant le firmament du mouvement. Les plus vibrantes concernent les acquisitions de tableaux. Lisez la lettre du 12 décembre 1924 par laquelle Breton presse Jacques Doucet d'acheter le grand tableau de Picasso qui le hante : "Il s'agit pour moi d'une image sacrée." C'est Les Demoiselles d'Avignon.

11/2016

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Photographie

Lettres à mes parents (1920-1940)

Brassaï, que Henry Miller surnomma " l'œil de Paris ", est incontestablement un des maîtres de la photographie du vingtième siècle. Le présent volume regroupe pour la première fois les lettres que le grand photographe a adressées depuis Berlin, puis Paris, à ses parents en Transylvanie tout au long des années 20 et 30. L'ensemble forme une chronique exceptionnelle de ces années décisives dans la formation de Brassaï mais aussi de la vie artistique et culturelle parisienne.

04/2000

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Critique littéraire

Lettres à Simone Kahn. 1920-1960

A la fin du mois de juin 1920, quand André Breton rencontre Simonne Khan, il vient d'avoir vingt-quatre ans et n'est déjà plus un inconnu. Il a publié ses premiers vers en mars 1914. Son premier recueil de poèmes, Mont de piété, est paru en juin 1919. Simone Kahn est née en 1897. Elle a fréquenté l'Institut d'anglais de la Sorbonne. Eprise de littérature, visiteuse assidue de la libraire d'Adrienne Monnier, abonnée à la revue Littérature, elle assista au Festival Dada de la Salle Gaveau, le 26 mai 1920, qu'elle apprécia peu. Lors des premiers échanges avec Breton, elle lui déclara d'emblée : " Vous savez, je ne suis pas dadaïste " ce sur quoi Breton répondit " Moi non plus ". Pendant leurs huit ans de vie commune, Simone et André tentèrent de maintenir une franchise totale dans leurs échanges. Cependant les aléas de leur vie éprise d'indépendance et leurs pulsions amoureuses non réprimées eurent raison de cette volonté de transparence absolue. Les absences prolongées de Simone pour rejoindre sa cousine Denise Lévy ou pour passer des vacances avec des amis et, surtout, sa liaison non avouée avec Max Morice, furent douloureusement vécues par André. De même, la violente passion du poète pour Suzanne Musard et la parenthèse tragique liée à la rencontre de Nadja étaient difficiles à accepter même par une femme plutôt large d'esprit. En l'absence des lettres de Simone, cette correspondance pourrait s'apparenter à un Journal, si ce n'étaient les réactions ultra-sensibles ou violentes de Breton en réponse aux missives de son épouse. Pendant le temps qui va de la rencontre au Jardin du Luxembourg en 1920 jusqu'au terme d'un amour que conclut la lettre du 15 novembre 1928, se dessine une trajectoire de " liberté libre " incomparable. Ce témoignage sur les premières années, décisives, du Mouvement surréaliste sera suivi d'autres correspondances beaucoup plus maîtrisées. Dans ces pages apparaît la fragilité de Breton, alors que la légende a tendance à figer le personnage dans une dignité granitique.

06/2016

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Littérature étrangère

Oeuvres complètes. Coffret en 2 volumes : Oeuvres poétiques ; Oeuvres en prose

Ce coffret réunit en deux volumes les oeuvres complètes d'Ossip Mandelstam traduites du russe par Jean-Claude Schneider. I. Oeuvres poétiques, en édition bilingue, texte russe en bas de page. La Pierre (1913/1915/1923), Tristia (1922), Le Livre de 1928, Poèmes non rassemblés en recueil ou non publiés (1908-1934), Cahier de Voronej (1935-1937), Poèmes non inclus dans les Cahiers (1935-1937) et, en appendice : Poèmes de jeunesse (1909-1911) et poèmes pour enfants (1925-1926). II. Oeuvres en proses. Le Bruit du temps (1925), Féodossia (1925), Proses éparses, esquisses (1922-1927), Essais, articles (1913-1932), De la poésie (1928), Le Timbre égyptien (1928), La Quatrième Prose (1929-1930), Le Voyage en Arménie (1933), Entretien sur Dante (1933) et, en appendice : écrits de commande ou alimentaires.

03/2018

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Correspondance

Pense a moi lettres aux intimes (1908-1920)

Recueil de lettres destinées à ses intimes, cet ouvrage nous offre un Gibran encore plus émouvant. On retrouve naturellement la même sincérité dans sa plume, tout en découvrant ses réelles préoccupations, surtout ses interrogations et ce qui le fait souffrir au plus profond de son être. Le lecteur découvre avec surprise une autre facette de cet illustre écrivain. Et comme il le dit à merveille dans une de ces lettres : " le plus beau dans la vie, c'est ce qui ne se voit pas, ni e s'entend... "

10/2022

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Poésie

Lettres. 1924-1950

Ces lettres intéressent un quart de siècle, années pendant lesquelles, y compris à travers la régression fasciste, se prépare dans la douleur l'Italie nouvelle. La dictature a ses prisons, ses déportés. Elle ne parvient pas à réduire les exigences de la pensée. La correspondance de Pavese en est l'un des témoignages les plus purs. On chercherait en vain dans ces lettres l'"homme de lettres" qui se regarde écrire.
Etre vrai, n'être que soi, fût-ce au prix du dénuement, sans écran culturel, dans la spontanéité, voire la brutalité du moment, telle est la seule discipline à laquelle se soumette rigoureusement cette correspondance, où Pavese ne craint jamais d'écrire au plus près de la langue parlée, et dans son rythme. D'où le surcroît de présence vivante, dans ces pages, du poète mal apprivoisé qu'il fut, ombrageux Piémontais qui ne peut tolérer davantage la pose dans les échanges intellectuels que l'hypocrisie dans les rapports humains.
Ce provincial amoureux de sa ville de Turin, cet homme tranquille, ce travailleur acharné qui déteste l'aventure, a vécu aussi tragiquement, on le sait, le conflit entre l'art et la vie. Ayant conquis la solitude "virile" où il voyait la condition de la poésie, Pavese n'en a pas moins cherché de toutes ses forces à y échapper par l'amour. Cette lutte se lit d'un bout à l'autre de ce recueil de lettres qui, en cela aussi, peuvent être vues comme une affirmation quotidienne de "pavésisme".

12/1971

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Littérature étrangère

Journal (1918-1920)

25 juillet 1920, Nelly Ptachkina tombait dans la cascade du Dard, au pied du Mont-Blanc. Elle avait dix-sept ans et laissait un journal, édité ensuite par sa mère, dans les années 1920. Joseph Kessel en publia des extraits dans ses Souvenirs d'un commissaire rouge. Le Journal (1918-1920) recouvre la chronologie de la guerre civile depuis son déclenchement jusqu'aux débuts des conflits russo-polonais, lesquels entraîneront la guerre soviéto-polonaise. Mue essentiellement par la nécessité d'une introspection liée à la construction de sa personne, Nelly utilise ses notes pour rédiger de véritables "rapports" sur son état intérieur face à ces complexes bouleversements historiques. Elle ignore alors, mais plus pour très longtemps, que vivre et s'observer, pour elle, sera synonyme de se penser comme témoin historique. D'une maturité peu commune et d'une indépendance d'esprit absolue, Nelly, dont la personnalité est peu à peu façonnée par la présence constante de la mort et la perspective de la destruction du monde familier, reste cependant attachée à une Russie dont elle n'a pas encore compris ni accepté la disparition. Mais, face aux pogroms qui déchirent l'Ukraine et à l'explosion de la violence, l'émigration devient salut, même si c'est le coeur lourd qu'elle se sépare des paysages familiers. Images vues comme à travers le trou de la serrure, de façon parcellaire, fragmentée, floue: c'est ainsi que la révolution et la guerre civile apparaissent à un individu isolé, aux familles jetées dans la tourmente et, à plus forte raison, à une adolescente pensant son devenir dans un monde déstructuré. Mais l'acte de l'écriture implique une volonté magistrale : c'est de cette volonté que Nelly sera porteuse, érigeant la vie privée en acte de résistance et l'écriture de soi en un document contribuant à l'élaboration d'une micro-histoire du XXe siècle.

10/2011

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Critique littéraire

Correspondance 1920-1927

Romain Rolland (1866-1944) et Stefan Zweig (1881-1942) : deux écrivains humanistes, symboles d'une "Europe des esprits" humiliée par la Grande Guerre. Les années 1920 incarnent l'espoir d'un monde meilleur et consacrent leur fortune littéraire : L'Ame enchantée, le cycle du Théâtre de la Révolution, la biographie sur Gandhi pour Romain Rolland ; les essais biographiques Trois Maîtres, Le Combat avec le démon, ou La Confusion des sentiments pour Stefan Zweig. Au-delà de l'amitié qui les lie, Rolland et Zweig partagent une même conscience du danger face aux nouvelles idéologies de l'Europe d'après-guerre, où violences et assassinats politiques revêtent déjà un caractère antisémite. Leurs lettres inédites témoignent de cette atmosphère délétère, hantée par les démons du nationalisme, soulignant par contraste l'attraction des deux intellectuels pour la révolution russe et les sagesses orientales. D'une richesse inouïe, cette correspondance nous entraîne dans l'entre-deux-guerres, avec en toile de fond la montée des totalitarismes et l'engrenage qui mena l'humanité d'un conflit à un autre.

09/2015

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Critique littéraire

Correspondance (1908-1920)

En l'espace de douze ans, André Gide et André Suarès ont échangé quarante-quatre lettres antérieures, pour la plupart, à la première guerre mondiale. Gide est l'auteur de vingt-deux d'entre elles et Suarès de vingt-trois. La correspondance reproduite ici commence en décembre 1908 et se termine en février 1920. Cette collection tout entière se trouve aujourd'hui à la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet qui en doit la possession à Mme André Suarès et à André Gide. L'intérêt fondamental qu'offre la lecture de cette correspondance est d'ordre plus humain que littéraire. Ce qui en ressort surtout, c'est l'histoire des rapports intimes entre deux importants écrivains, le développement de leur amitié ainsi que la rupture éventuelle de celle-ci, et le tableau du mouvement littéraire de l'époque.

10/1963

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Critique littéraire

Correspondance. (1920-1950)

La correspondance entre le célèbre écrivain français André Gide et le romaniste allemand et grand érudit Ernst Robert Curtius traite de sujets multiples et passionnants : littérature et écriture, rapports conflictuels entre leurs deux pays, débat politico-culturel, traduction, critique littéraire, etc.

12/2019

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Edition

Lettres à la NRF. 1931-1961

De l'envoi du manuscrit de Voyage au bout de la nuit en 1931 à cette dernière missive adressée la veille de sa mort, ce volume regroupe plus de deux cents lettres de l'auteur aux Éditions Gallimard et réponses de ses interlocuteurs. Autant d'échanges amicaux parfois, virulents souvent, truculents toujours de l'écrivain avec Gaston Gallimard, Jean Paulhan " L'Anémone Languide " et Roger Nimier, entre autres personnages de cette " grande partouze des vanités " qu'est la littérature selon Céline.

05/2011

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Correspondance

Lettres à Joseph Garcin (1929-1938)

" J'ai un projet - tout autre chose, pas de politique ni de frauduleux commerce, il faudra que je vous en fasse part, et vous pourrez m'aider. " Ainsi Louis Destouches, médecin hygiéniste, s'adresse-t-il, le le' septembre 1929, à Joseph Garcin (1894-1962), ancien combattant devenu proxénète. Un personnage comme il les aime: viveur désabusé, aventurier sans scrupule, mais cultivé et fidèle en amitié. Autre qualité de Garcin, et non des moindres: il a vécu la fin de la guerre à Londres, où la pègre n'a plus de secrets pour lui. Le romancier voit aussitôt le profit qu'il pourra tirer de cette science des bas-fonds, lui qui les connaît mal... C'est en quelque sorte l'acte de naissance de Voyage au bout de la nuit (1932), gestation dont Céline, de lettre en lettre, prend Garcin à témoin. Ces vingt-huit lettres, présentées et commentées par Pierre Lainé, constituent un apport essentiel à la connaissance de l'homme et de l'écrivain. Céline y explore quelques-uns des thèmes qui hanteront son oeuvre : le cauchemar de la guerre, la fatigue de vivre, l'appétit de femmes, mais aussi la fatalité du mensonge et la montée des fascismes - de tous les fascismes. Autant d'obsessions dont Pierre Lainé évoque les prolongements jusqu'à Rigodon (1969), où plane une dernière fois l'ombre posthume de Garcin...

10/2009

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Critique littéraire

Lettres à Philippe Sollers. 1958-1980

Quand ils se rencontrent le 28 octobre 1958, elle a quarante-cinq ans, lui, vingt-deux. Il est l'auteur d'un récit et d'un roman célébrés par Mauriac et Aragon, elle a publié en 1942 son premier roman salué par Cocteau et Max Jacob. Lattirance est immédiate et réciproque. Tout va très vite. Cette différence d'âge, impensable, semble-t-il à l'époque, scelle entre les amants un pacte de clandestinité. Ils ne se montreront jamais ensemble ; personne ne se doutera de la nature et de la force de leur relation. Dans ce deuxième volume, l'envers du premier qui présente les lettres de Philippe Sollers, nous donnons près du quart des 892 lettres écrites par Dominique Rolin à Philippe Sollers entre 1958 et 1980. Cest le caractère romanesque de cette passion hors du commun qui a guidé notre choix. Nous avons tout simplement voulu raconter une grande histoire d'amour épistolaire.

10/2018

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Critique littéraire

Lettres à Dominique Rolin (1958-1980)

Ce volume réunit deux cent cinquante-six lettres de Philippe Sollers à Dominique Rolin, depuis la rencontre des deux écrivains, en 1958, jusqu'à la parution de L'Infini chez soi de Dominique Rolin et la fin de la rédaction de Paradis par Sollers, en 1980. Ces lettres incisives, émouvantes, rythmées, drôles souvent et d'une grande acuité, donnent à voir un amour hors du commun, mais aussi l'évolution surprenante d'une oeuvre, d'un corps et d'un esprit traversant par bonds audacieux ses "passions fixes" - la Chine, la politique, la science, la Bible, l'Histoire - et l'expérience de la littérature jusqu'à ses limites. Et Dominique Rolin ? Sa parole, déjà présente, en filigrane, dans les lettres de Sollers, s'exprimera pleinement dans un prochain recueil. Voici donc le premier chapitre d'une longue et inclassable aventure amoureuse, unique dans l'histoire littéraire française.

11/2017

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Littérature Allemande

Lettres à une jeune poétesse. Correspondance avec Anita Forrer 1920-1926

Une correspondance poétique qui dévoile les riches et lumineuses leçons de vie de Rainer Maria Rilke. Cette émouvante correspondance avec la jeune Anita Forrer est une découverte majeure, qui comblera tous les amoureux de l'oeuvre de Rainer Maria Rilke. Rendu pour la première fois accessible en langue française, cet échange épistolaire, qui peut se lire comme le prolongement des Lettres à un jeune poète, ouvrit à Anita Forrer des espaces spirituels insoupçonnés et donna un sens nouveau à son existence. Rilke fut son guide et son confident, comme il l'avait été quinze ans plus tôt pour Franz Xaver Kappus. Les lectrices et lecteurs d'aujourd'hui puiseront à leur tour dans ce texte inédit de lumineuses leçons de vie.

03/2022

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Philosophie

Lettres à Paul Truffau (1907-1960)

Ecrire une lettre peut être tout à la fois approfondissement de sa propre réflexion, don à l'autre d'une partie de ses idées, et poursuite d'un lien d'amitié... Telle est bien l'impression qui se dégage à la lecture des lettres que Jean Wahl a écrites, essentiellement de 1907 à la fin des années 20 (il atteignait alors ses quarante ans), à Paul Tuffrau, un intellectuel comme lui, littéraire alors qu'il était philosophe, qu'il avait connu lors de ses études. Ces lettres représentent un précieux témoignage des cheminements d'un esprit qui se construit. Jean Wahl y aborde de nombreux champs de la philosophie, allant de Bergson à Hegel, revenant à Platon, étudiant William James, tout en explorant des écrivains tels que Shelley ou Novalis, qu'il lit sous l'angle de l'écriture, et de la pensée... Elles sont aussi l'écho des mouvements politiques et sociaux, littéraires, picturaux ou musicaux de cette période si agitée, qui a vu l'irruption de la Première Guerre mondiale, et un entre-deux-guerres lourd de menaces...

02/2018

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Critique littéraire

Lettres croisées (1923-1958)

A Pontigny, Roger Martin du Gard rencontre un jeune homme de dix-neuf ans, Jean Tardieu. Un échange épistolaire commence en 1923, qui va se poursuivre jusqu'à la mort de RMG, en 1958. Ce sont ainsi 177 lettres, cartes postales et billets qui ont été heureusement conservés et que nous pouvons lire sous forme de correspondance croisée. Un des mérites de cette correspondance, dont le sujet principal reste la littérature, est d'éclairer de lueurs nombreuses et nouvelles la naissance de l'œuvre de Jean Tardieu. C'est dans la différence entre les deux hommes, entre deux tempéraments, entre des partis pris esthétiques, que se construit l'échange. C'est aussi dans l'estime et l'affection. " Vous êtes en effet ma vraie famille ", écrit Jean Tardieu à RMG le 22 juillet 1932 : le dialogue entre l'écrivain d'expérience et le jeune homme encore tâtonnant a été décisif pour la vocation littéraire de ce dernier. Cette correspondance se lit à la fois pour ce qu'elle pourrait être, un Bildungsroman, un " roman de formation ", et comme un véritable dialogue de théâtre, avec son jeu de questions et de réponses, ses mises en scène, son suspense, sa drôlerie, son pathétique : trente-cinq ans de deux vies - exceptionnelles - croisées.

09/2003

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Littérature étrangère

Lettres choisies, 1940-1977

De l'exil américain au triomphe international, ce livre invite à suivre, tout au long d'une vaste sélection de lettres, le cheminement de l'auteur de Lolita - itinéraire professionnel dans les échanges avec ses éditeurs ou des amis comme Edmund Wilson ou Katharine A. White, rédactrice du New Yorker, ou bien intime dans le courrier adressé aux divers membres de sa famille et en particulier à Véra, sa femme, et à Dmitri, son fils. [...] Cette correspondance révèle la relation entre l'oeuvre et l'homme. L'entomologiste qui obtient un poste de chercheur au Museum of Comparative Zoology de Harvard en 1942 manie les mots comme les papillons, avec la même rigueur scientifique, la même curiosité et la même persévérance. Le professeur de littérature de Cornell University pose un regard original et créatif sur les auteurs qu'il enseigne, ce qui ne l'empêche jamais d'être critique, ni d'avouer une passion immodérée pour quelques grands maîtres, comme Tolstoï. Le succès venu, Nabokov s'installe en Suisse où il écrit les chefs-d'oeuvre que sont Feu pâle et le magistral Ada. Document exceptionnel, ces Lettres choisies résonnent des conceptions personnelles de Nabokov, partisan d'une littérature parodique, baroque, et forment un véritable autoportrait, riche, coloré comme les reflets diamantés de son art inimitable.

02/1992

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Littérature française (poches)

O vous, frères humains

Albert Cohen a publié Solal en 1930, Mangeclous en 1938 et Le livre de ma mère en 1954. En 1968, le Grand Prix du roman de l'Académie française lui est décerné pour Belle du Seigneur. En 1969, il publie Les Valeureux, en 1972, 0 vous, frères humains, et en 1979, Carnets 1978. Il est mort à Genève le 17 octobre 1981.

04/2001

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Littérature française (poches)

Solal

Albert Cohen a publié Solal en 1930, Mangeclous en 1938 et Le livre de ma mère en 1954. En 1968, le Grand Prix du roman de l'Académie française lui est décerné pour Belle du Seigneur. En 1969, il publie Les Valeureux, en 1972, 0 vous, frères humains, et en 1979, Carnets 1978. Il est mort à Genève le 17 octobre 1981.

06/2006

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Romans historiques

Les Germaniques. 1920-1940

Mai-juin 1940. Dans Lille bientôt encerclée par la Wehrmacht, un vieil homme écrit son journal quotidien. Dans l'attente angoissée des lettres de son fils officier mobilisé au sein d'un secteur fortifié du Nord, il découvre un cahier écrit par ce dernier, vingt ans plus tôt, au lendemain de la Grande Guerre, pendant l'occupation militaire de la Rhénanie. Les rumeurs de la bataille de France et ces souvenirs d'Allemagne exhumés du passé rendent un visage singulier de cet ennemi qui s'avance, de cette Germanie qui écrase autant qu'elle fascine. Dans son exil intérieur, le narrateur nous fait revivre les évènements douloureux et les sentiments complexes maintes fois générés par les relations franco-allemandes au fil du temps.

07/2020

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Comics Super-héros

Champions Intégrale : 1975-1978

Black Widow, Hercule, Ghost Rider, Iceberg et Angel : une équipe des plus atypiques est née, qui adopte le nom de Champions ! Qu'ils percent les secrets de l'homme qui a créé Black Widow ou qu'ils affrontent un redoutable tandem formé par Magnéto et le Docteur Fatalis, ce groupe a eu une carrière brève mais intense ! Cette série méconnue et enthousiasmante a rassemblé au cours des années 70 des héros que rien ne semblait devoir rapprocher de prime abord. Dans cet album massif, nous vous proposons l'intégralité des 17 épisodes de la série, ainsi que les apparitions de l'équipe, dans les séries Avengers, Amazing Spider-Man et autres.

01/2022

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Poésie

Le fleuve et l'Etre. Choix de poèmes 1927-1978

Salué par la critique suisse romande de son époque, Gilbert Trolliet (1907-1980) fut le fondateur et animateur de nombreuses revues, en particulier Raison d'être (1928-1930) à Paris, et Présence (1932-1936) paraissant à Genève et à Lausanne. Marqué par le surréalisme et l'existentialisme, son oeuvre poétique se compose d'une trentaine de recueils. Présentée par Alain Borer et postfacée par Valère Novarina, cette anthologie propose un choix de poèmes écrits entre 1927 et 1978.

03/2021

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Histoire de France

Lettres, notes et portraits. 1928-1974

Ces écrits, inédits, de Georges Pompidou témoignent de manière intime de la façon dont il a vécu sa carrière politique, et donc un morceau d’histoire de France. Rien de lui n’a été publié depuis trente ans. Son itinéraire est singulier car il ne l’avait pas prévu. « Je suis tellement flemmard, dit-il, je serai un professeur moyen ou un secrétaire d’État moyen ». Ce que l’on découvre ici, c’est d’abord la construction d’une personnalité : une intelligence hors du commun, une capacité d’assimilation et une mémoire extraordinaires ; une affectation de peu travailler étant donné sa rapidité ; une passion pour la poésie, la littérature, les arts en général. Fou de musée, de théâtre et de cinéma, il est entouré d’amis, d’artistes et d’écrivains. Jeune, c’est un ardent socialiste. En 1944, professeur débutant, il rencontre le général de Gaulle : c’est un choc définitif pour lui, pour de Gaulle une découverte. Pompidou est ébloui mais cet intellectuel est lucide. Son admiration est immense et le ton est et sera libre ; il est le contraire d’un godillot. Ses notes montrent qu’il s’interroge sur l’intransigeance ou le mode d’action du Général. cet homme, entièrement dévoué, est néanmoins indépendant. L’élaboration d’un destin : ces écrits - en dehors des événements connus - apportent une foule de faits, de détails, d’anecdotes et d’impressions qui permettent de mieux comprendre les relations entre le Président et son Premier ministre dans la conduite des affaires de l’État. On saisit parfaitement, par exemple, pourquoi, après mai 68, une sorte de fatalité les pousse à s’éloigner l’un de l’autre. En 1969, il devient chef de l’État. La fidélité à l’héritage politique demeure, la continuité est évidente. Mais le gaullisme prend sans doute une dimension plus humaine. Pompidou n’a ni le même passé ni le même caractère que son prédécesseur. On voit clairement une personnalité complexe et secrète. Le contraste apparaît entre l’homme de culture sans la moindre exclusive et le grand politique, âpre au combat, n’admettant aucune compromission avec ce qu’il considère comme la vérité. Ce qui se dessine : un homme d’État et un homme tout court avec ses hésitations, ses doutes, ses blessures et ses souffrances. Des écrits passionnants pour le grand public, indispensables à ceux qui aiment l’histoire, d’un homme dont Henry Kissinger, dans ses Mémoires, soulignait « l’étendue de sa culture, la force de son caractère, la vigueur de sa personnalité ».

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1969 à 1981

Lettres, notes et portraits. 1928-1974

Un demi-siècle de la vie intime, amoureuse, familiale et politique du successeur de De Gaulle. Tout au long de sa vie, Georges Pompidou a observé une extrême pudeur, s'attachant à ne jamais extérioriser ses états d'âme. Régulièrement, cet homme de l'écrit s'est pourtant confié à divers correspondants, a pris des notes en forme de " choses vues ", brossé enfin, à la fin de sa vie, des portraits des principaux acteurs de la vie publique, en particulier le général de Gaulle, François Mitterrand et Jacques Chaban-Delmas. L'ensemble de ces écrits, réunis par son fils, le professeur Alain Pompidou, compose un document exceptionnel, unique, passionnant, qui éclaire une personnalité complexe et secrète. A travers ses lettres à son ami Robert Pujol, on suit par exemple l'évolution intellectuelle et politique du jeune agrégé normalien, du socialisme au gaullisme. D'autres documents mettent en lumière son rôle dans les négociations secrètes avec le FLN algérien, l'évolution de ses relations avec le Général, les conditions dans lesquelles il lui succède un an après les événements de Mai 68. En contrepoint apparaît aussi son courage face à la maladie qui l'emporta en 1974, après cinq ans à la tête de l'Etat. Se dévoile enfin un homme d'une finesse d'esprit incomparable, conscient de ses responsabilités et des bouleversements de notre société.

04/2024

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Sports

A la découverte des moissonneuses-batteuses 1920-1990

Les céréales sont une des bases de l'alimentation humaine depuis toujours. L'Homme a cherché à récolter avec le plus d'efficacité possible ces céréales, à travers le monde : que soit à la main, à la faucille ou à la sape. Le matériel permettant la récolte a ensuite été poussé ou tiré par des animaux et les premières moissonneuses modernes datent de 1831. Elles ont été conçues par Mc Cormick. En 1870, on voit apparaitre les premières moissonneuses-lieuses avec un liage au fil de fer pour commencer puis avec de la ficelle dans les 10 ans qui ont suivi cette innovation et ce jusqu'en 1960. A cette époque, dam les petites fermes, on utilisait jusqu'au début des années 1950 des faucheuses à vert avec un équipement pour céréales et des javeleuses. Tandis que les premières moissonneuses-batteuses (avec des coupes de 6 m et plus, entrainées par des machines à vapeur ou à pétrole, tirées par des animaux (30 à 40 chevaux mules ! ) fonctionnaient avant 1900, dans les années 1980 à 2000, on voit l'avènement de machines avec des coupes de 3,60 m à 7,20 m et avec des puissances pouvant aller jusqu'à 300 chevaux ! Et dans ce domaine, il semble que rien ne puisse arrêter le progrès. Aujourd'hui, on construit des machines de plus de 700 chevaux pouvant moissonner sur 13,80 mètres ! Bernard Gibert, grâce à ses documents d'époque rares et précieux, poursuit son ambition de retracer toute l'histoire de la mécanisation de l'agriculture moderne. Alors découvrez avec nous à bord de ces moissonneuses-batteuses de légende !

10/2020

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Critique littéraire

Au grand jour. Lettres (1920-1930, un album. André à Simone Breton

André Breton souhaitait vivre avec sa première femme Simone Kahn "au grand jour" (lettre du 15 novembre 1928). De sa rencontre avec elle en 1920 jusqu'à leur rupture en 1929, le poète a fait des lettres qu'il lui a adressées son lieu d'expression privilégié. Il y a, sans rien voiler, décrit son parcours intellectuel et poétique, de Dada au Second manifeste du surréalisme, de leur appartement du 42 rue Fontaine à tous les cafés, foires et lieux de réunion et de manifestation à Paris et en France. Les lettres sont aussi le lieu le plus intime de cette période, où se donne à voir dans toute son étendue ce que le poète nomme "l'amour-folie". Cet album fait écho à l'exposition organisée à la Bibliothèque des lettres de l'Ecole normale fin 2017, où fut donnée à voir cette correspondance. Le livre rassemble de nombreux manuscrits des lettres d'André, des manuscrits de Simone ainsi que des photographies de la période. Un ensemble de documents, souvent inédits, qui permet de mieux comprendre la portée de la relation du poète avec Simone Kahn, dont il met en avant la personnalité singulière.

02/2020