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Leszek Kolakowski

Extraits

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Religion

Dieu ne nous doit rien. Brève remarque sur la religion de Pascal et l'esprit du jansénisme

On aurait tort de croire dépassés les querelles théologiques sur la grâce et les conflits d'interprétations de l'enseignement de saint Augustin qui ont troublé le Grand Siècle. Ils portent en eux la rupture de la modernité. Attiré par cet âge triomphant des grandioses constructions philosophiques, l'auteur de Chrétiens sans Eglise, Leszek Kolakowski, poursuivant sa quête des fondements du monde moderne, devait fatalement rencontrer Pascal et le mouvement janséniste. Nourri par l'héritage augustinien, le penseur de Port-Royal pressent que trop accorder à l'homme reviendrait à réduire les droits de Dieu et que la théologie jésuite tend à l'effacement de la transcendance. Il adopte ainsi, avant la lettre, la posture d'un adversaire des Lumières. Mais sa défense du christianisme, qui serait seul capable d'assurer la béatitude de l'homme, se brise sur la volonté d'un Dieu impénétrable. A travers une lecture très personnelle de l'oeuvre de Pascal, Leszek Kolakowski, en philosophe, pose à nouveau la question, sans cesse reprise soit dans un horizon religieux, soit dans celui de l'anti-humanisme du XXe siècle, de l'énigmatique condition humaine.

04/1997

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Religion

CHRETIENS SANS EGLISE. La conscience religieuse et le lien confessionnel au XVIIème siècle

En interprète matérialiste de l'histoire qui tient les phénomènes religieux pour irréductibles, L. Kolakowski, révoqué de sa chaire de philosophie à Varsovie en 1968, évoque le conflit de la conscience et du rite, du sentiment et de l'institution à travers l'histoire religieuse du XVIIe siècle. Il s'appuie sur de nombreux cas tels que Mme Guyon, Bérulle, Molinos, etc. dont l'histoire offre une variante spécifique de plusieurs thèmes majeurs qui, de Luther à Jaspers, n'ont pas cessé d'habiter nos sociétés politiques. Cette étude éclaire d'un jour nouveau les conflits actuels entre la conscience et l'organisation.

09/1987

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Religion

Philosophie de la religion

Dans cet essai brillant, le philosophe polonais Leszek Kolakowski fait l'analyse et la critique des arguments traditionnellement avancés pour ou contre l'existence de Dieu. Il en montre l'incertitude. Pour lui, la reconnaissance du divin est moins affaire de convictions rationnelles que d'engagements pratiques. Au terme de l'enquête qui résume cette peu commune philosophie de la religion, la question qui agite l'homme : " Dieu existe-t-il ?" se déplace et s'inverse en celle-ci qui est brûlante : " Qu'en serait-il si Dieu n'existait pas ? "

12/1997

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Sciences politiques

Comment être socialiste-conservateur-libéral ?

""AVANCEZ vers l'arrière s'il vous plait !" Telle est la traduction approximative d'une injonction que j'entendis un jour dans un tramway de Varsovie. Je propose d'en faire le mot d'ordre d'une puissante Internationale qui n'existera jamais". Leszek Kolakowski (1927-2009) fut l'un des plus importants philosophes européens du xxe siècle. Méconnu en France, ce dissident exilé à Oxford pour fuir la dictature communiste fut l'auteur d'une trentaine de livres et de centaines d'articles. Salué de par le monde tant pour sa connaissance intime de Spinoza, Hume et Pascal que pour son histoire du marxisme, il eut une influence intellectuelle importante, qui va d'Isaiah Berlin à Geremek ou Pomian en passant par Raymond Aron. Comment être socialiste-conservateur-libéral est le premier volume à réunir les principaux articles que l'élégante plume du penseur polonais a signés pour la revue Commentaire pendant trente ans (1978-2008).

04/2017

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Littérature étrangère

Treize contes du royaume de Lailonie

Avec une ironie douce et une tendresse intelligente, Kolakowski nous invite à un voyage en Lailonie. Les hommes, là-bas, ont des bosses qui leur poussent dans le dos et qu’ils insultent, achètent des écrins pour y enfermer leur visage de peur que le temps n’abîme leur beauté, agissent si loin de leurs instincts, en suivant seulement leur rationalité folle et une logique aussi insensée qu’implacable. De fait, Kolakowski, avec une maîtrise littéraire jouissive, nous offre à travers ces contes un miroir intelligent de nos propres destins : le lecteur regarde les personnages s’agiter, se perdre, s’oublier ; il rira de leur détresse absurde et de leur obsession à ne se nourrir que d’illusions, de fantasmes ; il pleurera peut-être un peu pour eux, avec eux, parce qu’au fond, il sait que la Lailonie se trouve quelque part tout près de lui, à la frontière de ses propres peurs et désirs.

11/2015

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Philosophie

L'Europe et les intellectuels

A la veille des élections européennes de 1984, que représente l'Europe pour les intellectuels de nos pays ? Se sentent-ils concernés par la construction européenne ? Leur apparaît-elle ou non comme la tâche historique majeure de la fin du XXe siècle évoquée par certains ? Pour le Centre européen de la Culture, Alison Browning a interrogé sur ce thème une vingtaine d'intellectuels européens. A travers ses conversations avec Eugène Ionesco, Jean d'Ormesson, Michel Tournier, Leszek Kolakowski, etc., l'enquête apporte des réponses significatives par leur diversité même. Dans la continuité des siècles, la seule unité vécue par les Européens n'a été ni géographique, ni politique, et encore moins économique, mais culturelle au sens le plus large du terme. C'est donc aux intellectuels que la question de l'Europe devait être posée en priorité.

06/1984

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Ethnologie

Le livre des savoirs. Conversations avec les grands esprits de notre temps

Quel bonheur ce serait de disposer aujourd'hui d'entretiens de fond avec André Gide, Henry James, Marcel Proust, Walt Whitman... Ainsi est née l'idée d'une " bibliothèque interculturelle " qui rassemblerait pour la postérité les mots des grands esprits de notre époque. Nous avons choisi des interlocuteurs qui, chacun dans son domaine, ont marqué le XXe siècle. Dépassant les limites de leurs disciplines, dans les domaines de l'art, de la littérature, des sciences religieuses et culturelles, de l'anthropologie, des sciences de la nature, de la musique, ils ont avancé jusqu'aux frontières du savoir, tout en restant ouverts aux questions fondamentales de la situation intellectuelle de notre temps. Les cultures du monde entier sont ici représentées. Cette enquête babélienne aura duré plus de huit ans, et le résultat est impressionnant. Tout honnête homme se doit d'avoir dans sa bibliothèque cette parcelle du monde connu et en devenir, dont voici les représentants : Adonis, Boutros Boutros-Ghali, Erwin Chargaff, Régis Debray, Carlos Fuentes, Nadine Gordimer, Stephen Jay Gould, Samuel Huntington, Philip Johnson, Leszek Kolakowski, Julia Kristeva, Claude Lévi-Strauss, Federico Mayor, Yehudi Menuhin, Czeslaw Milosz, Oscar Niemeyer, Amos Oz, Raimon Panikkar, Cardinal Paul Poupard, Ilya Prigogine, Arthur Schlesinger, Michel Serres, Wole Soyinka, Edward Teller, Tu Wei-Ming, Paul Virilio, Elie Wiesel.

10/2007

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Romans historiques

A l'ombre d'Enigma. La rencontre des Fouzes

Quand les Polonais décryptaient le code de la machine ENIGMA et séjournaient à Uzès dans le Gard. Près de la ville d'Uzès dans le Gard, entre septembre 1940 et novembre 1942, des combattants polonais, à l'aide de la machine ENIGMA, ont écouté, déchiffré et transmis aux Alliés, les messages des armées allemandes. Leszek était un de ces hommes courageux. Pendant son séjour forcé dans le château des Fouzes, il devient l'ami d'une fillette du village voisin qui lui rappelle sa propre enfant restée là-bas en Pologne occupée. Lorsque les Allemands envahissent la zone sud, il parvient à s'échapper grâce à la complicité de résistants. Il combattra auprès d'eux en Cévennes avant de rejoindre l'armée polonaise. Après guerre, il retrouvera sa famille et vivra dans la Pologne communiste en se faisant oublier. Dans le village, la petite fille a grandi mais n'a jamais vraiment oublié son ami Leszek. Tous ses souvenirs sont consignés dans le journal qu'elle a tenu sa vie durant et que sa petite fille, Eléonore va lire après sa mort. Avec la chute du communisme, le petit fils de Leszek décide de tenir la promesse faite à son grand père de revoir les lieux, où celui-ci a vécu caché pendant la guerre.

06/2016

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BD tout public

La route de Tibilissi

Pourquoi ils nous ont attaqués ? On leur a rien fait. - Je sais pas. - Maman disait tout le temps que ça allait arriver, mais Papa ne voulait pas écouter... Qu'est-ce qu'on va faire, maintenant qu'on est... Qu'ils sont... - T'as pas entendu le père ? On doit aller à Tibilissi. Alors, en route ! L'histoire surprenante de deux frères, un vieux robot rafistolé et une drôle de créature à fourrure, et de leur voyage périlleux à travers un pays en guerre.

04/2018

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Sciences politiques

Le réveil des somnambules. Le parti communiste, les intellectuels et la culture (1956-1985)

" Ce livre fait largement entendre la voix des communistes et des "ex", et expose ce qu'ils ont produit au cours de ces trente dernières années. A la différence de ses aînés, l'intellectuel post-56 a souvent revendiqué sa définition d'intellectuel et, de plus en plus, a refusé de se soumettre aux politiques. Dans ce réveil des intellectuels communistes, la coupure décisive est l'invasion de la Tchécoslovaquie en août 1968 : s'étant identifiés aux acteurs du Printemps de Prague — intellectuels comme eux-mêmes —, ils virent alors s'effondrer leur rêve d'une action positive de l'intelligentsia en pays communistes et leurs espoirs d'une réforme du régime soviétique. Depuis lors, ils renoncent à la production "au service du parti" et ont repris un certain contact avec le réel, que les utopies sanglantes du stalinisme leur avaient fait oublier. Cependant, l'absence d'analyse du stalinisme, "condamné" et non démonté, les maintient dans une situation auto-entravée. Face à la culture, on voit ici ce que produit le `point de vue de classe". Face à la politique, ils continuent de ne pas savoir reconnaître le stalinisme partout où il est — et pas seulement dans le Goulag. Ils ne peuvent admettre que les valeurs fondamentales de Marx "pouvaient difficilement être concrétisées autrement" que dans le totalitarisme stalinien (Kolakowski). Aujourd'hui délaissé, Marx a suscité dans les années pré- et post-68 une pléthore de commentaires. Mais personne ne s'est interrogé sur l'une des bases les plus fausses de ses théories ; il a été incapable de penser en fonction d'un homme réel, c'est-à-dire nullement angélique et rationnel, mais au contraire traversé de pulsions obscures, affronté à ses manques, à sa détresse intérieure, à la mort... Le volontarisme marxien entraîne nécessairement la violence faite aux hommes réels et aux structures sociales. Faute de remettre en cause les mythes fondateurs (et consolateurs) de la Révolution, ils sont condamnés à penser de manière mutilée et à rester en marge de la société. Ils connaissent bien aujourd'hui la faillite du socialisme, ils s'accrochent seulement à un refus de ce monde-ci, au lieu de travailler à le connaître et à l'améliorer. Le problème, c'est que ce refus immature du monde ne se limite plus aux intellectuels communistes. Comment faire admettre qu'aucun programme politique ne pourra assurer le "bonheur" des hommes ? Ce monde, irrémédiablement tragique, exige des intellectuels, comme l'a écrit encore Kolakowski, qu'ils ne remplacent pas la pensée par l'engagement. " J. V.-L.

01/1987

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Montagne

L'hiver en Himalaya. L'ultime défi

Le sauvetage spectaculaire d'Elisabeth Revol au Nanga Parbat, 8 125 mètres, en janvier 2018, a mis en lumière une discipline méconnue : l'himalayisme hivernal. Qui sont les alpinistes voués à cette quête suprême ? Quelles sont leurs motivations pour affronter des conditions inhumaines ? Quelle est l'histoire de cette pratique extrême de la montagne ? Spécialistes des faits de société, Emilie Brouze et Bérénice Rocfort-Giovanni ont enquêté sur cet univers insensé. Leur livre s'adresse à ceux que l'engagement de ces conquérants de l'inutile subjugue et interpelle. Elles se sont entretenues avec Krzysztof Wielicki et Leszek Cichy, premiers vainqueurs d'un "8000" en hiver, l'Everest, en 1980, au sein d'une expédition nationale polonaise. Les Polonais sont restés les héros de l'hiver himalayen jusqu'à la chute du mur de Berlin. Depuis, rares sont les grimpeurs à se risquer en Himalaya durant la saison hostile. Les drames, en revanche, ont été nombreux. Entre autres, Anatoli Boukreev, Jean-Christophe Lafaille, Tomasz Mackiewicz, trois personnalités tourmentées, ne sont pas revenus. Le témoignage de l'Italien Simone Moro, l'une des figures actuelles de la geste hivernale, est éloquent. Tout comme sont passionnants les échanges des auteures avec Elisabeth Revol et ses sauveteurs, Denis Urubko et Adam Bielecki, inlassables "guerriers des glaces".

02/2020

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Philosophie

La valeur du hasard. Ma vie

La vie extraordinaire d'Agnes Heller (1929-2019), l'une des grandes philosophes et sociologues du XXe siècle. Une vie intense et mouvementée, traversée par une constante et courageuse quête de liberté. Au cours de sa longue existence, elle aura connu de prés quatre systèmes différents : la société autocratique de classes, les totalitarismes nazi puis communiste, la démocratie libérale. Dans les dernières années de sa vie, forte de son expérience, elle lutte contre le nationalisme renaissant et la démocratie illibérale. Au coeur de son parcours existentiel et intellectuel, la rencontre avec György Lukács et la naissance de l'école de Budapest, avec son cortège d'amitiés et d'intrigues amoureuses. La vocation philosophique d'Ágnes Heller, son vif esprit d'indépendance, s'accompagnent d'un engagement politique sans concession qui la projette en première ligne des événements cruciaux du XXe siècle : la révolution de 1956, Mai 1968, la chute du Mur en 1989, et jusqu'au gouvernement d'Orbán. Elle raconte son émigration en Australie puis en Amérique et ses fébriles années new-yorkaises (elle occupera la chaire Hannah Arendt à la New School for Social Research). Dans ce kaléidoscope d'expériences défilent les plus grands noms de la pensée du XXe siècle, de Foucault à Derrida, d'Adorno à Löwenthal, de Jonas à Habermas, de Kotakowski à Bauman.

08/2020

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Histoire de France

La foi des vaincus. Les "révolutionnaires" français de 1945 à 2005

Ce livre a recherché dans leurs écrits les croyances, les espérances, les illusions des militants " révolutionnaires " français de la seconde moitié du XXe siècle, ainsi que la critique effrénée qu'ils ont menée de la société présente pour construire un monde radicalement autre. Les immenses catastrophes que le communisme a produites dans tous les domaines sont attribuées avant tout à Staline, de plus en plus à Lénine, et les erreurs et les égarements en France sont imputés au " Parti ". Car les militants se parent- et sont parés - de toutes les vertus ; seul le " Parti " porterait toutes les responsabilités. Quant à Marx, malgré les lectures pénétrantes de Isaiah Berlin et de Kolakowski, il continue d'être le plus souvent épargné, et même révéré. Isaiah Berlin a souligné la nouveauté que le marxisme avait imposée (et que les fascismes et les nationalismes ont utilisée) : la division de l'humanité en deux groupes, les hommes et les classes (les races, les nations) qui sont condamnés par l'Histoire, et donc " sacrifiables ". Leur destruction ne peut être empêchée ni même regrettée, c'est le prix que l'humanité doit payer pour le progrès : " Le chemin qui mène aux portes du paradis sera nécessairement jonché de cadavres. " La séduction du marxisme tient au travestissement qu'il a fait de pulsions meurtrières, en les habillant de nécessité, de scientificité. Marx l'avait dit dans Le Manifeste communiste en 1848: l'élimination de la bourgeoisie et le triomphe du prolétariat sont inévitables. Au début du XXIe siècle, malgré l'implosion du monde communiste, des intellectuels toujours aveuglés continuent à faire comme si cette prophétie était scientifique en première ligne des destructeurs sont les familles trotskystes. J. V.-L.

03/2005