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Les loteries royales dans l'Europe des Lumières (1680-1815)

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Histoire de France

Les loteries royales dans l'Europe des Lumières (1680-1815)

Cet ouvrage est le fruit d’une recherche inédite sur les loteries royales, menée à partir de fonds d’archives parisiens, bruxellois et viennois. Cette recherche restitue le contexte et dévoile les véritables enjeux des loteries royales créées par les souverains au siècle des Lumières dans les grandes capitales européennes. Premier outil d’ingénierie financière, avec la banque royale qui lui est contemporaine, à être basé sur la confiance, les loteries sont à l’origine d’une utilisation inédite de l’espace public et de là, d’une rupture avec la culture du secret qui caractérisait les Etats absolus.

10/2014

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Histoire de France

Lumières et révolutions (1715-1815)

En un siècle, la France, modèle de la monarchie absolue, est devenue un Etat constitutionnel. Comment cette mutation profonde s'est-elle opérée ? Comment sont nées les valeurs des Lumières et comment sont-elles devenues communes à la majorité des Français ? Qui sont ces hommes des Lumières qui renversent un roi, inventent une république puis construisent un Empire, sans jamais perdre de vue la finalité d'un bonheur universel ? Ce livre répond à ces questions en s'appuyant sur une historiographie récente et souvent polémique. La conscience qu'ont les Français de l'époque, à tous les niveaux, de vivre ces révolutions intellectuelles et sociales a rendu insupportable l'incapacité de la monarchie absolue à se réformer quand elle a été confrontée à la crise : là est née la Révolution des droits de l'Homme. Les violences, les drames de la Terreur et des guerres napoléoniennes font partie intégrante de cette transformation profonde et durable de la France, dont la période révolutionnaire et l'Empire sont des moments d'expérimentation et de concrétisations, souvent tragiques, des idées des Lumières. Reste qu'encore aujourd'hui, les vibrations de cette explosion résonnent dans le monde entier.

01/2014

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Musique, danse

Voyage musical dans l'Europe des Lumières

Le présent volume réunit la traduction de deux livres publiés à Londres, en 1771 et 1773, sous le titre de L'Etat présent de la musique en France et en Italie et L'Etat présent de la musique en Allemagne, aux Pays-Bas et dans les Provinces-Unies. Leur auteur, qui n'était qu'un musicien sans renom particulier avant de s'embarquer pour le continent, en revenait tout auréolé de ses rencontres avec Grétry, Voltaire, Galuppi, Diderot, Rousseau, Gluck, Métastase et CRE. Bach, sans compter diverses têtes couronnées. Même s'il avait conçu ses voyages comme une étape préparatoire à la rédaction de son Histoire générale de la musique, Burney voua la plus scrupuleuse attention à la vie musicale de son propre temps, dans ses aspects matériels (salles de spectacle, enseignement, statut des musiciens) aussi bien qu'artistiques (théorie, styles de composition et d'exécution). Inlassablement, Burney nous fait revivre ses expériences d'auditeur et de spectateur, avec la précision d'un homme de l'art et avec la pédagogie souriante d'un esprit nourri des philosophes de son siècle. Aux fausses certitudes de nos histoires de la musique, la lecture de Burney oppose le kaléidoscope d'une description éclatée, nous livrant en vrac les mille composantes hétérogènes qui font la musique de son époque, du plain-chant aux quatuors de Haydn, des carillons flamands à l'Iphigénie de Gluck. Véritable pionnier de la vulgarisation musicale, Burney semble avoir trouvé d'emblée le ton juste, puisque Diderot le remerciait ainsi de son premier livre : " J'ai voyagé avec vous, et c'est voyager en bonne compagnie ".

03/2010

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Ouvrages généraux

L'Europe des lumières

Une immersion totale dans un siècle prodigieux où tout devient possible. " Nous voilà dans un siècle qui va devenir de jour en jour plus éclairé ", écrit dès 1684 le philosophe Pierre Bayle. De proche en proche et d'ouest en est, la lumière, singulière puis plurielle, gagne l'ensemble du continent européen : Enlightenment, Lumières, Aufklärung, Illuminismo... , le mouvement se décline dans toutes les langues au XVIIIe siècle, pénètre les esprits et modifie les comportements. C'est la fin d'une histoire, et le commencement d'une autre, où la raison, la science, le droit, la tolérance, la liberté et le bonheur individuel dessinent un horizon nouveau. Même déchirée par les guerres, deux années sur trois, l'Europe se constitue en conscience collective, conçoit et met en oeuvre, dans des réalisations multiples, l'idée de progrès. Sans être une histoire sainte des Lumières, ce grand livre aux facettes multiples, ancré dans les écrits comme dans les faits, accorde une large part aux destins individuels des philosophes, des rois, des inventeurs, des écrivains et des artistes ; de Newton à Kant, entre Voltaire et Frédéric II, avec Emilie du Châtelet et Angelica Kauffman, des dévots de la Grande Catherine aux partisans du Contrat social, de Lumières en Révolutions... Alors qu'aujourd'hui les Lumières subissent des remises en cause et des assauts critiques, il fallait convoquer ce passé et le mobiliser au service d'un humanisme universaliste plus actuel et nécessaire que jamais.

10/2023

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Revues

Normes et genres dans l'Europe des Lumières

Que signifie être un homme et une femme ? A quelles déterminations et à quelles injonctions de genre la personne est-elle soumise ? Ces questions, au coeur de notre présent, agitent le monde des Lumières. Temps de refondation scientifique, mais aussi de naturalisation des corps et d'interrogation sur les conséquences politiques et sociales d'une hiérarchie entre le masculin et le féminin, le XVIIIe siècle pense les " sexes " autant qu'il problématise leur construction et révèle, au coeur des dominations les plus installées, des stratégies de contournement. C'est à ce faisceau complexe d'appropriations, entre assignations subies et libertés conquises, que s'intéresse ce numéro. Intitulé Normes et genres, il dissocie de la seule nature la réflexion du XVIIIe siècle sur la différence entre masculin et féminin. Le travail des femmes, leur vieillesse, les violences qu'elles subissent, comme les injonctions des hommes à se montrer virils renouvellent la lecture des Lumières.

06/2023

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Histoire des mentalités

Europe philosophique, Europe politique. L'héritage des lumières

Que sont devenues les théories de l'Europe élaborées par les Lumières ? Dans une démarche pluridisciplinaire, l'ouvrage s'interroge sur la manière dont les projets conçus au XVIIIe siècle ont été réinvestis dans les textes fondateurs de l'Union européenne et chez les théoriciens contemporains de l'Europe.

02/2022

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Ouvrages généraux

Révolution impériale. L'Europe des Bonaparte (1789-1815)

La définition d'une barrière chronologique séparant la Révolution de la période impériale permet d'isoler deux perspectives : l'une constituée d'un moment collectif (la Révolution) ; l'autre centrée autour d'un seul individu (Bonaparte). Elle n'est cependant pas satisfaisante, si l'on considère que Napoléon s'est emparé des actifs de la Révolution pour mieux les consolider à travers l'oeuvre de son régime. Or, parmi les actifs en question, figure l'internationalisation de la Révolution en Europe et la diffusion de ses idées. Le " système de famille " des Bonapartes est la clé de voûte de cette Europe reconfigurée par un processus révolutionnaire inachevé. Elle nous emmène sur les théâtres européens les plus variés : Vienne, Berlin, Naples, Madrid, la Russie, jusqu'à la périphérie de l'Empire (Corfou), à travers les exemples des membres de la famille impériale comme de ceux qui les ont suivis ou combattus. Alors il est en effet possible de mieux saisir à la fois la nécessité d'effacer la coupure chronologique de 1799, mais aussi de décentrer la figure du Napoléon omniscient et omnipotent au profit d'une réflexion à travers les méandres d'une Europe partagée entre plusieurs temps et la difficile question des identités nationales.

08/2021

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Ouvrages généraux

L'Europe au siècle des Lumières

Le monde : une histoire est une collection d'initiation pour tous ceux, étudiants ou non, qui veulent essayer de comprendre l'histoire du monde. Parallèlement aux ouvrages traitant des grandes périodes, la collection s'ouvre sur une série consacrée aux thèmes fondamentaux de l'histoire, de l'Antiquité à nos jours. L'Europe au siècle des Lumières est aujourd'hui l'objet de nombreuses recherches qui permettent de la revisiter. Plurielle, elle voit la naissance et l'affirmation de l'espace public. Ses souverains réformateurs recherchent ouvertement l'adhésion de l'opinion nationale et " publient " leur amour du bien commun. Ses intellectuels poursuivent la tradition de la République des Lettres. Le grand commerce international connaît alors un essor sans précédent qui amène les contemporains à s'interroger sur la globalisation, la dissolution des identités nationales en des termes très actuels. Les administrateurs confrontent leurs pratiques et leurs savoirs à l'échelle du continent et inaugurent une " science de l'Etat ". C'est cette Europe, à la fois distante et familière, que ce livre se propose d'étudier.

06/2022

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Paris - Ile-de-France

Dans les forêts royales des Yvelines

De la forêt de Rambouillet à la forêt de Saint-Germain-en-Laye en passant par celle de Marly-le-Roi, toute une nature, aux atouts naturels tant faunistiques que botaniques, riche d'un patrimoine exceptionnel : - L'abbaye des Moulineaux autour de Poigny-la-Forêt - Le Domaine national de Rambouillet - Le parc naturel régional de la haute-vallée de Chevreuse autour de Celle-les-Bordes - Le désert de Retz autour de Marly - Le musée d'archéologie nationale aux environs de Saint-Germain-en-Laye Et bien d'autres curiosités... suggérées au cours des 21 balades toutes sur des sentiers balisés. En couverture : château de Rambouillet en arrière-plan

02/2023

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Histoire internationale

Les empires coloniaux européens, 1815-1819

" En occupant Alger la France remplissait la mission que la Providence et l'Histoire lui avaient confiée : l'attirance de l'inconnu, la joie du sacrifice, le désintéressement dans le dévouement " écrit en 1933 Gabriel Hanotaux, ancien ministre des Colonies. " Nous avons connu que la loi n'était jamais la même selon qu'il s'agissait d'un blanc ou d'un noir : accommodante pour les uns, cruelle et inhumaine pour les autres. Tout cela, mes frères, est désormais fini ! " s'exclame Patrice Lumumba, premier Premier ministre de la République du Congo. Les évaluations coloniales et postcoloniales s'opposent. Cependant c'est moins la différence entre la position du colonisateur et celle du colonisé qui détermine la façon de considérer le passé que les changements subis par l'esprit du temps. Ainsi il ne reste rien, ou presque, de la foi inébranlable dans la vocation de l'Occident, dans les bienfaits du colonialisme pour les peuples soumis et la reconnaissance qu'ils lui doivent. Domine le sentiment de culpabilité devant les bénéfices tirés de l'exploitation des colonies. Le colonialisme, un phénomène mondial qui a laissé des traces indélébiles, fut exercé par des pays européens aux méthodes et aux traditions très variées. Seule l'approche comparative, déployée par Henri Wesseling, mettant au jour les ressemblances et les différences, permet de comprendre l'unité du phénomène.

06/2009

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Histoire internationale

La civilisation de l'Europe des Lumières

"Nulle période n'est autant un commencement et une fin. Commencement de la croissance soutenue, fin de la société traditionnelle où la connaissance et l'éthique se transmettaient par voir-faire et ouï-dire, fin de la chrétienté, que le XVIe siècle avait tuée au niveau des princes et que le XVIIe siècle avait préservée et réchauffée au coeur d'un peuple nombreux. Ambiguïté. Certes, mais fragilité des Lumières ? La civilisation est un héritage, un héritage qui se transforme et qui s'accroît. De tous les legs du passé qui commandent notre présent, le legs du XVIIIe siècle est un des plus importants. C'est, au vrai, que tout ce qui nous vient d'un très lointain passé nous vient à travers l'optique, les choix, les parcimonies des Lumières. Le sapere aude, la philosophie mécaniste transformée en culture scientifique, mathématique, phénoménologique et opérationnelle nous viennent d'un XVIIe siècle profondément remodelé à l'époque des Lumières. Mais le XVIIIe siècle nous a légué aussi d'autres sagesses discrètes, disons les parcimonies des Lumières. ". . P. C.

04/2010

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Histoire internationale

L'EUROPE FRANCAISE AU SIECLE DES LUMIERES

Il m'a semblé qu'il valait mieux pour la clarté de l'exposé grouper dans une première partie, que j'intitule La francisation de l'Europe, les faits, les témoignages qui prouvent l'hégémonie française dans tous les domaines de l'intelligence : langue, littérature, art. La seconde partie sera consacrée à la recherche des causes de cette conquête spirituelle, la troisième à l'étude de la réaction plus ou moins explosive des nationalismes humiliés qui, en attendant de s'émanciper de toute tutelle étrangère, se précipitent de la gallomanie dans l'anglomanie.

04/1971

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Histoire de France

Napoléon jour après jour. La chute de l'Empire (1813-1814-1815)

Durant la campagne de Saxe, Napoléon se retrouvera face à la Sixième Coalition qui réunit Autrichiens, Prussiens et Russes. Cette confrontation, dite la bataille des Nations, se terminera par une cuisante défaite de l'Empereur et l'acculera à la frontière française. De retour à Paris, il organisera la campagne de France. Il sera trahi et devra abdiquer. Il sera condamné à l'exil sur l'île d'Elbe. Plus tard, il décidera de reprendre son trône. L'Aigle s'envolera de clocher en clocher jusqu'aux tours de Notre-Dame. S'ensuivront la période des Cent-Jours et l'ultime bataille : Waterloo. Celle-ci le conduira à une nouvelle abdication et un second exil.

02/2018

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Renaissance

Un imprimeur dans l'Europe des Lumières. Samuel Fauche (1732-1803)

En 1765, l'Europe lettrée découvre, intriguée, un nom inconnu dans l'adresse des dix derniers volumes de l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert : Chez Samuel Faulche & Compagnie, Libraires & Imprimeurs, A Neufchastel. Disparus l'auguste aréopage de la librairie parisienne et le nom de la Ville de Paris. Il s'agit bien sûr d'une fausse adresse. Samuel Fauche, libraire à Neuchâtel, n'est ici qu'un prête-nom, une astuce des éditeurs de l'Encyclopédie pour contourner la censure parisienne. Singulier destin que celui de ce libraire de province. Bourgeois miséreux, élevé dans une Maison de Charité, il s'arrache à sa condition en choisissant le commerce du livre qui lui vaut une ascension sociale remarquable. Simple boutiquier à ses débuts, il devient éditeur puis imprimeur en créant avec d'autres associés la puissante Société typographique de Neuchâtel, spécialisée dans la réimpression pirate de la littérature des Lumières qu'elle diffuse sur le grand marché européen. A la tête de sa propre entreprise, Fauche mène ensuite une double activité : respectable, en publiant de prestigieux ouvrages scientifiques ; hautement illicite, en diffusant des livres obscènes dans le monde souterrain de la librairie interlope. Sa réputation lui procure des contacts flatteurs et le privilège de recevoir à sa table des savants et des écrivains célèbres : tels Mirabeau qui vient lui offrir son Essai sur le Despotisme ; Louis Sébastien Mercier, son Tableau de Paris, Saussure ses Voyages dans les Alpes... . S'il est d'abord le récit d'une vie peu ordinaire aux accents romanesques, liée à une tumultueuse saga familiale, ce livre fait aussi revivre une multitude d'acteurs européens de la librairie et de l'imprimerie de l'Ancien régime en un tableau coloré et pittoresque.

11/2022

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Histoire de France

La France des lumières 1715-1789

De la mort de Louis XIV à la convocation des Etats Généraux, La France des Lumières est en effervescence. Elle fait depuis deux décennies l'objet d'un profond renouvellement historiographique qui permet de balayer bien des certitudes et des poncifs sur l'Ancien régime. De l'expérience réformatrice des années Régence aux entreprises modernisatrices des années 1760-1780, le royaume est un laboratoire où des administrateurs dévoués au service du roi comme à celui de l'Etat inaugurent des chantiers aussi ambitieux que socialement et politiquement risqués, au premier rang desquels la refonte fiscale et la réorganisation de la monarchie administrative. Les enquêtes qu'ils diligentent nourrissent une science de l'Etat dont les enjeux et les résultats sont débattus dans toute l'Europe. Loin d'être cantonnés dans la sphère intellectuelle, gens de lettres et figures des Lumières animent l'espace public et bousculent les frontières du secret du roi. jamais pour l'époque moderne, un appareil d'Etat n'a disposé d'autant d'indicateurs ni reçu autant de projets de réformes. Pourtant, lorsqu'il s'agit de changer d'échelle, de passer de l'expérimentation limitée à l'application généralisée, le roi et ses ministres hésitent et souvent trébuchent. De fait, les craintes d'un despotisme ministériel qui sacrifierait les libertés et les droits des corps intermédiaires sont largement partagées, des métiers urbains aux magistrats des cours souveraines. De témoin, l'opinion publique devient arbitre et bientôt juge devant lequel les partisans des réformes ; et leurs détracteurs plaident. Alors que Louis XV rompt avec la représentation traditionnelle du roi de guerre pour se poser en roi de paix et en roi citoyen, serviteur du bien public, le processus de désacralisation de l'autorité monarchique devient clairement perceptible. Dans un contexte de croissance économique inégalement répartie, la société est sous tension, travaillée par des mobilités ascendantes qui bousculent les cadres de la société d'ordres, mais aussi par la fragilisation de pans entiers de la population. Sur le plan international, l'heure est également aux expériences audacieuses, de l'alliance franco-anglaise défendue par le Régent Philippe d'Orléans à l'intervention armée aux côtés des Insurgents américains en lutte contre leur souverain.

04/2011

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Histoire de France

Culture et politique dans la France des Lumières (1715-1792)

Le XVIIIe siècle est mouvement et diversité, libertin et libertaire, cosmopolite et patriote, voué au bonheur et apôtre du sacrifice... Siècle des Lumières, il se place d'emblée sous le signe de la culture et évoque avant tout une triade de philosophes, Montesquieu, Voltaire, Rousseau et une entreprise littéraire, l'Encyclopédie. Il renvoie au triomphe toujours fragile des idées de raison, progrès et tolérance. Michelet l'a appelé " le Grand siècle " et Saint-Just l'a placé au " panthéon de l'histoire "... La culture, donc, une évidence, mais la politique ? On pourrait évoquer la séparation des pouvoirs, l'invention des droits de l'homme et du contrat social, l'interrogation sur la souveraineté et la représentation en des termes qui sont toujours les nôtres. Le XVIIIe siècle a pourtant ses détracteurs et la présente étude prétend en restituer toute l'épaisseur et la complexité, de la mort de Louis XIV à celle de la monarchie, à la recherche de convergences, d'imbrications, de rencontres. Un livre pour tous les curieux d'une époque d'exception. Celle qui, de Fragonard à David, est allée, selon la formule de Jean Starobinski, " de l'escarpolette à l'échafaud ".

02/2002

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Sciences historiques

Auray 1860-1980. Chronique des quartiers

Comme de nombreux ports bretons de fond d'estuaire, Auray commerce pendant des siècles avec ses voisins, mais aussi avec l'Espagne, l'Angleterre et les pays nordiques. C'est au moment où la souveraineté de ce trafic maritime est mise en cause par le chemin de fer que débute la visite de la ville. Les premiers pas de Jacques Guillet nous conduisent à la gare, celle par ou le "mal" arrive. Le nouveau quartier retient toute l'attention de l'auteur : il pousse la porte de certains commerces et s'invite aussi dans des familles qui nous font découvrir le monde si particulier des cheminots. La longue avenue de la gare, bordée de maisons bâties dans l'entre-deux-guerres, nous amène au centre-ville, dont le commerce et les marchés attirent des chalands venus des campagnes voisines et des îles de Houat, Hoedic, et même d'Yeu. Autour de l'église, des halles et de la mairie, artisans et commerçants sont essentiellement au service du monde agricole. Au cours du dernier quart du XIXe siècle, une activité émerge rapidement au point de devenir une véritable industrie : la fabrication de meubles. Comment résister aux odeurs de bois, de cire et de vernis quand d'anciens patrons ou compagnons sont prêts à évoquer cette période faste ? Alors que des témoins sont encore là pour faire revivre leur enfance au temps des derniers caboteurs, l'auteur évoque le combat qui oppose le port au chemin de fer. ce duel n'est qu'un baroud d'honneur puisqu'un nouvel "adversaire", qui se tenait jusque-là en embuscade, remportera la mise : le transport routier. Cet ouvrage relate les attentes et les craintes, les ascensions et les déclins propres à toutes les périodes de grands bouleversements. Il s'appuie sur les archives publiques, mais il serait bien fade sans le témoignage des Alréens qui se souviennent et qui racontent, avant d'aller enfin chercher la boîte de photos ou l'album de famille, pour notre plus grand plaisir.

06/2012

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Romans historiques

Dans l'ombre des Lumières

Au mois d'août 1825, un aristocrate philanthrope. André de Saint-Gilles, visite pour la première fois le bagne de Brest. Il y découvre un vieux forçat que les autres prisonniers entourent avec respect. Qui est cet homme étrange qu'on appelle le comte de Saint-Amant? Un roi des gueux, un voleur, un assassin? Il faut remonter trente-six ans plus tôt, en 1789, pour découvrir la clef de l'énigme. Ce roman n'est pas seulement une fresque sur la Révolution française, mais avant tout une rencontre avec le Mal.

10/2010

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Littérature anglo-saxonne

L'intégrale illustrée

En moins de dix ans de carrière, Jane Austen a révolutionné la romance littéraire, l'utilisant comme une scène pour aborder des questions de politique de genre et de conscience de classe rarement exprimées à son époque. Cette intégrale illustrée contient l'intégralité des romans de Jane Austen : Raison et Sentiments (1811), Orgueil et Préjugés (1813), Mansfield Park (1814), Emma (1815), Northanger Abbey (1818) et Persuasion (1818). Un livre objet exceptionnel agrémenté de nombreux effets de fabrication : 3 dorures (or, argent et rose), Signet Jaspage avec la signature de Jane Austen, marquage en creux.

10/2023

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Critique littéraire

Casanova. Les dessus et les dessous de l'Europe des Lumières

Il existe des êtres immodestes et d'une certaine façon monstrueux qui expriment par leur génie toute la sensibilité, toute la volupté, tous les cris et toutes les ambitions du monde. Ceux-là atteignent à la gloire qu'aucune sentence ne peut humilier, que l'oubli ne peut flétrir et qui intimident même les plus sceptiques par le prestige de leur supériorité et surtout parce que les siècles ne parviennent pas à les recouvrir de leurs cendres. Ils ennoblissent les consciences les plus frustes dans lesquelles ils s'insinuent à leur insu et leur ouvrent, avec les troubles et l'émulation qu'ils suscitent, les portes d'un univers où s'accomplit un prodige qui provoque le vertige : l'accès au monde mystérieux et sublime où l'obscurité s'illumine de tous les flambeaux de l'éternité. Quintessence du cosmopolitisme, aventurier, agent secret, escroc à ses heures, bien sûr séducteur et joueur, Casanova (1725-1798) occupe un des barreaux supérieurs de cette échelle des distinctions. Cette place, il la mérite, mais non pour les raisons triviales qui ont fait sa réputation. Ce n'est pas lui rendre justice, c'est même lui faire injure, que de le parangonner comme le modèle de tous les vices et de le réduire à la somme de ses dérèglements. Ses fabuleux Mémoires, l'Histoire de ma vie, ne sont pas seulement une grande odyssée et un témoignage exceptionnel sur l'Europe des Lumières, mais un monument de la littérature universelle. Ils n'épuisent pas son génie, qui accomplit aussi d'autres exploits qu'on ne saurait sans arbitraire négliger ou dédaigner. Ses ultimes paroles - " j'ai vécu en philosophe " - ne traduisent pas une simple revendication formelle d'identité, mais elles correspondent à un engagement, à un contrat avec lui-même et avec son siècle, susceptible de le guider vers les arcanes de la spéculation philosophique comme un Voltaire, un Diderot ou un Condorcet. S'il s'est constitué des titres sérieux à l'admiration des lettrés, Casanova s'est fait aussi l'avocat des causes que le XVIIIe siècle a soutenues, il a contribué au mépris des conventions et à la revendication de liberté. Témoin des Lumières, il en est en même temps l'un des acteurs. Rien de ce qui a préoccupé l'esprit de ses contemporains ne lui a été étranger.

02/2006

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Philosophie

Les sermons laïques (1816-1817) suivi de L'Ami (1818) et autres textes

Avec la Biographie Literaria, les proses des Sermons laïques et de L'Ami (écrites de 1816 à 1818) forment l'ensemble théorique le plus abouti dans l'œuvre de Samuel Taylor Coleridge (1772-1834), et le plus vaste ensemble théorique du " romantisme anglais ". Il était jusqu'ici presque inconnu et non traduit en France. A défaut de constituer un système clos, Coleridge confronte patiemment les enjeux et les domaines classiques de la philosophie (métaphysique, morale et politique) à la vérité de son époque. L'époque signe en effet pour lui l'échec de la philosophie des Lumières. A cette dernière, et à la déchirante destruction de l'idéal révolutionnaire, il oppose la pratique d'un nouvel idéalisme platonicien, un idéalisme " anglais " qui s'efforcerait de n'oublier ni le monde et ses pratiques, ni la religion comme force régulatrice du monde. Mais Coleridge a aussi lu les " romantiques allemands ", Fichte, Schelling, Hegel. Il y a puisé la conscience d'une fin de l'art religieux. A mesure qu'il construit son idéalisme, Coleridge rénove la conception de l'art, et l'idée de l'écriture. Il veut rendre celle-ci encyclopédique en un sens nouveau, c'est-à-dire " historique ", ou plutôt " historiante, créatrice d'époque ". Les essais traduits ici élaborent le fameux concept d'" imagination tautégorique ", qui était censé renouer le lien proprement " poétique " de l'histoire et du mythe, et refaire un moyen terme absolu entre l'intelligible et le sensible (le théologique et le politique, l'éternel et l'historique). Au lecteur moderne d'apprécier les forces et les risques d'un effort pour sauver la raison en l'appuyant sur l'imagination.

11/2002

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Histoire de France

Les hommes de Napoléon. Témoignages 1805-1815

Silvain est un soldat de seize ans, engagé volontaire. Jean-Marie est un briscard de trente ans, grognard de la Vieille Garde. Adam est officier d'ordonnance auprès de l'Empereur. La Flize est chirurgien major. Ils viennent de Provence, du Jura, du Nord,

03/2011

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Histoire de France

Journal de guerre (1813-1815)

George Woodberry, jeune Anglais, mena une carrière militaire dans la cavalerie britannique dans les années 1813-1815, au Portugal et en Espagne, puis en France et en Belgique, à la fin de l'empire napoléonien. Le jeune lieutenant combat durant trois années contre l'armée française, de la bataille de Vitoria à celle de Waterloo. Son journal de guerre est un texte méconnu mais passionnant, mélange de témoignages vécus, de récits de voyage et de notes sur une vie de soldat. Ce qu'il raconte (son régiment, ses soirées, ses sorties, ses flirts, ses amours, ses inimitiés, les batailles, sa vision de l'ennemi...) et ce qu'il ne raconte pas, mais qui apparaît en filigrane (la souffrance, la peur, la mort) nous offrent une autobiographie rare. Woodberry combat à Waterloo. Il en saisit enjeux et manoeuvres, qu'il décrit avec lucidité, sans omettre les détails de la bataille. Dans son écriture, deux visions coexistent constamment, le plan large du champ des combats et le plan rapproché qui suit soldats, corps-à-corps et vie de tous les jours dans les colonnes en marche. Il parvient à Paris le 30 juin 1815, visitant la ville, fasciné par ses délices, surtout l'intérieur du célèbre Tivoli. Le lieutenant anglais s'est lui-même considéré comme un écrivain, fier de sa plume alerte, ironique et pittoresque. Ce journal intime nous fait découvrir toutes les facettes d'une certaine jeunesse européenne, aisée et élégante, cependant happée par les guerres napoléoniennes.

05/2013

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Histoire de France

Moi et Marie-Louise

Janvier 1814, Napoléon s'apprête à affronter la sixième coalition menée par l'Europe contre la France. Divorcé le 19 décembre 1809 de l'Impératrice Joséphine qui ne pouvait lui donner d'héritier et remarié avec l'Archiduchesse d'Autriche Marie-Louise le 2 avril 1810, Napoléon évoque avec cette dernière, lors d'une ultime rencontre le 24 janvier 1814, son parcours depuis cette époque. Exilé à l'île d'Elbe et définitivement éloigné de Marie-Louise, Napoléon continue à entretenir avec son épouse, réfugiée en Autriche avec leur fils le Roi de Rome, une relation épistolaire jusqu'en juillet 1815, date de son embarquement pour l'île de Sainte- Hélène, son dernier séjour. Marie-Louise, fille de l'Empereur François Ier d'Autriche, élevée à la Cour d'Autriche dans un climat de haine envers "l'ogre Corse" , découvre progressivement la vraie nature de Napoléon et s'attache désormais à cet époux attentionné qu'elle finit par aimer sincèrement. Napoléon, à son tour, s'éprend de cette jeune Princesse de dix-huit ans qui lui donne enfin le fils tant attendu pour assurer la dynastie Napoléonienne sur le trône de France. Marie-louise, dont la personnalité s'affirme rapidement, assure par deux fois la régence de l'Empire, en 1813 lors de la campagne d'Allemagne et en 1814 lors de la campagne de France. Au cours de ce dialogue imaginaire, mais qui aurait pu avoir lieu, Jacques di Costanzo fait revivre le fastueux mariage de Marie-Louise et de Napoléon qui a fasciné l'Europe ; le somptueux voyage de noces à travers les territoires récemment acquis par la France ; le périlleux accouchement de leur fils en 1811 ; les désastreuses campagnes de Russie en 1812, d'Allemagne en 1813 et de France en 1814 ; la première abdication à Fontainebleau le 21 avril 1814 ; le court séjour à l'île d'Elbe suivi de l'incroyable "vol de l'Aigle" ; les cent jours ; la mythique bataille de Waterloo et finalement la seconde abdication le 22 juin 1815 jusqu'au départ pour Sainte Hélène, la dernière demeure de l'Empereur déchu.

03/2018

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Histoire internationale

"Des patriotes sans patrie". Histoire des corsaires insurgés de l'Amérique espagnole (1810-1825)

Question d'histoire atlantique, située dans une période de bouleversements propices à la redéfinition des hiérarchies sociales et des identités individuelles ou collectives, la course insurgée était internationale et composite, liée aux circulations intra-américaines et transatlantiques d'une multitude d'acteurs de toutes nationalités, aux statuts variés et instables : riches créoles et fonctionnaires espagnols, esclaves soulevés, indiens captifs et marins endettés, aventuriers opportunistes et révolutionnaires dévoués. Les insurgés surent mobiliser dans ce monde souvent interlope les ressources nécessaires pour fomenter la course insurgée, et porter ainsi sur les mers leur lutte contre l'Espagne, de Cadix à Lima, en passant par Buenos Aires et, surtout, la Caraïbe et le golfe du Mexique. L'expédition de lettres de marque devint alors pour l'insurrection un instrument de première importance pour affirmer sa souveraineté puis garantir les indépendances et leurs reconnaissances.

05/2015

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Genres et mouvements

La fable au siècle des Lumières 1715-1815. Anthologie des successeurs de La Fontaine, de La Motte à Jauffret

Que reste-t-il de l'abondante production des fabulistes du xviiie siècle ? La présente anthologie couvre la période 1715-1815 et présente un choix de cent soixante fables de près de trente fabulistes des Lumières, de Houdar de La Motte à Jauffret en passant par Richer, Pesselier, Aubert, Dorat, Imbert et Florian.

10/1991

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Critique Contes

La fable au siècle des lumières 1715-1815. Anthologie des successeurs de La Fontaine, de la Motte à Jauffret

Que reste-t-il de l'abondante production des fabulistes du xviiie siècle ? La présente anthologie couvre la période 1715-1815 et présente un choix de cent soixante fables de près de trente fabulistes des Lumières, de Houdar de La Motte à Jauffret en passant par Richer, Pesselier, Aubert, Dorat, Imbert et Florian.

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XVIIe siècle

Les Dauphines de France au temps des Bourbons. 1660-1851

Le destin tragique des cinq " presque reines ". Ecartées de l'histoire, échappées à la narration nationale, les dauphines de France sont les grandes oubliées des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Le temps des Bourbons n'a guère retenu les noms de celles qui, par leur naissance et leur mariage, étaient destinées à devenir reines de France, mais ne le sont jamais devenues. Adulées de leur vivant, elles se sont enfoncées dans l'ombre, faute d'avoir accédé à un trône qui leur était promis, et ont accompagné la fin d'un monde qui s'est englouti avec elles. Première des dauphines de France, Marie-Anne de Bavière (1660-1690), dite la Grande Dauphine, fut un temps l'ornement de la cour de Louis XIV. Le roi a réservé à sa belle-fille les plus grands honneurs et a voulu la traiter en " reine de substitution " après le décès précoce de son épouse, Marie-Thérèse. Mais le destin de cette Allemande à la cour de Versailles à son apogée fut bien triste. Trop sensible, trop " humaine ", elle offre le tableau d'une princesse hors de son temps à qui on aurait distribué un rôle pour lequel elle n'était pas faite et qui finit par en mourir. La deuxième dauphine de France nous mène à la charnière des XVIIe et XVIIIe siècles. Arrivée tout enfant, Marie-Adélaïde de Savoie (1685-1712), titrée duchesse de Bourgogne par son mariage avec l'aîné des petits-fils de Louis XIV, enchante la cour par la vivacité de son esprit et son aisance à gagner les coeurs, avant de sombrer à son tour dans le tragique. Elle meurt en effet de la petite vérole (en fait, la rougeole) en 1712, six jours avant son mari, laissant un fils, le futur Louis XV. Vingt années, c'est ce que vécut la troisième dauphine, Marie-Thérèse Raphaëlle d'Espagne (1726-1746), qui épouse le fils aîné de Louis XV. Seconde à la cour de France après la reine Marie Leszczynska, c'est une petite âme fragile et craintive qui décède après un an et demi de delphinat. Elle n'aura fait que passer, et elle aussi aura beaucoup souffert. Marie-Josèphe de Saxe (1731-1767), seconde épouse de Louis de France, la remplace. Et sa vie, à son tour, est toute d'amertume et de désillusion. La " Triste Pepa ", ainsi qu'elle se surnomme, si elle ne devient pas reine, donne néanmoins naissance à trois futurs rois : Louis XVI, Louis XVIII et Charles X. Enfin, une dernière fois, le destin s'acharne sur Marie-Thérèse de France (1778-1851), dite " Madame Royale ", future duchesse d'Angoulême. Cette " princesse du malheur " voit la fin de Versailles, l'éclatement de Révolution, avant d'être emprisonnée au Temple et de passer la plus grande partie de sa vie en exil. Cinq vies brisées, cinq portraits de femmes qui racontent autrement la grande et petite histoire.

02/2023

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Littérature française

Guerre d’Espagne et des Pyrénées 1813-1814

Historiens bigourdans, Claude Larronde et Bertrand Lamon présentent les douze derniers mois de la guerre d'Espagne et des Pyrénées occidentales - 25 mai 1813-1er mai 1814. C'est la chronique d'une lente et douloureuse retraite de l'armée française des Pyrénées, commandée par le maréchal Soult, retardant, par une habile stratégie défensive et l'héroïsme quotidien de ses hommes, le succès final de l'armée alliée de Sir Arthur Wellesley, marquis de Wellington. Quarante mille soldats, mal chaussés et, souvent, affamés, se battent avec un acharnement féroce et une bravoure inouïe pour la défense de l'aigle impériale, à Vitoria, et du sol national à la Nivelle, la Nive, Saint-Pierre d'Irube, Mouguerre, Bayonne, Orthez, Aire-sur-l'Adour, Maubourguet, Vic-en-Bigorre, Tarbes et Toulouse.

10/2010

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Sciences historiques

Ils parcoururent l'Europe. Voyages d'écrivains et d'artistes 1780-1880

Au temps du romantisme et pendant les décennies qui suivirent, gens de lettres, peintres et musiciens furent pris d'une frénésie de pérégrinations à travers l'Europe. Que cherchaient ces nouveaux voyageurs à une époque où passer les frontières, franchir les mers et les montagnes, demandait tant d'efforts et de temps ? A la fin du XVIIIe siècle, le Grand Tour, qui fut l'invention d'une manière personnelle de voyager et mit Rome au centre de la carte de l'Europe culturelle, incita écrivains et artistes à redécouvrir les merveilles de l'Antiquité, les splendeurs de l'art italien et la lumière des pays du Sud. S'il fut parfois la conséquence d'un exil politique, le voyage se révéla pour la plupart, et en particulier les femmes, un formidable instrument d'émancipation. De sites archéologiques en ateliers d'artiste, d'auberges en salles de jeu ou de bal, ces hommes et ces femmes de qualité, indépendants, souvent polyglottes et généralement francophones, tissèrent un incomparable réseau d'échanges culturels à travers le continent, de Saint-Pétersbourg à Genève, de Londres à Constantinople, de Paris à Rome, préfigurant à sa manière l'Europe d'aujourd'hui. Richement illustré et conçu comme une galerie de portraits en mouvement, de Mme de Staël à Lou Andréas Salomé, de Goethe à Dostoïevski, de Mendelssohn à Byron, l'ouvrage accompagne gens de lettres, peintres et musiciens dans leurs pérégrinations, et replace leurs créations – journaux intimes, relations de voyage, correspondances, oeuvres d'art et musicales – dans le temps long de l'histoire culturelle d'une période durant laquelle voyager était à la fois une épreuve physique, une aventure personnelle et un apprentissage du monde.

11/2018