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Le vin des nazis. Comment les caves françaises ont été pillées sous l'Occupation

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Ouvrages généraux

Le vin des nazis. Comment les caves françaises ont été pillées sous l'Occupation

Mai 1940. La France succombe, son vin aussi. Aussitôt nommés par l'administration d'occupation, les " Weinführer " , délégués officiels dans les vignobles de Bordeaux, de Bourgogne, de Champagne et de Cognac s'emparent, avec la complicité de nombreux professionnels français, du " plus précieux des trésors de France " , selon les mots d'Hermann Göring, qui a très tôt associé sa voracité pour les oeuvres d'art à une soif inextinguible des plus grands nectars français. Bâti sur des sources exceptionnelles, fonds économiques et judiciaires, archives et documents privés, ce passionnant et exhaustif Vin des nazis révèle comment, au coeur des plus grands vignobles, sur les tables des grands restaurants et des palaces parisiens, la défaite française a vite été noyée dans le vin, grisant les collaborateurs sans scrupules, les brasseurs d'affaires véreux, jusqu'aux pires criminels reconvertis dans la Gestapo française, dont l'équipe Bonny-Lafont. En spoliant les vignobles français pour alimenter la mondanité nazie mais aussi pour soutenir l'effort de guerre du IIIe Reich, les occupants ont détourné des volumes colossaux, de grands crus au vin ordinaire, provoquant une pénurie inédite, un rationnement brutal et une hausse vertigineuse des prix touchant l'ensemble de la population, à une époque où le vin était un élément capital de la vie quotidienne. De personnalités éminentes, dirigeants de prestigieuses maisons, s'insinuent dans ce cambriolage à l'échelle d'une nation : Henri Leroy, propriétaire de la Romanée-Conti en Bourgogne et producteur d'alcools de vin pour les carburants du Reich, Melchior de Polignac, propriétaire de la maison Pommery et cofondateur du groupe " Collaboration " , ou Louis Eschenauer, " l'empereur des Chartrons " , intime des chefs militaires allemands à Bordeaux. Le vin s'est imposé comme un puissant vecteur de la collaboration, valorisé par Pétain et l'Etat français. Loin d'être réservé aux élites du pouvoir hitlérien, il s'est diffusé dans la société allemande tout entière. Une fresque captivante et dérangeante du vin au temps des heures sombres.

03/2023

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Critique littéraire

Livres pillés, lectures surveillées. Les bibliothèques françaises sous l'Occupation

On sait l'ampleur des pillages des collections, d'art en France par l'occupant nazi. Nul n'ignore plus l'existence des listes Otto - recensant les auteurs, juifs ou antinazis, qui devaient être à jamais bannis de tout catalogue - et que le syndicat des éditeurs français appliqua dès les premières heures de l'Occupation avec un zèle certain. Personne, avant Martine Poulain, ne s'était inquiété du devenir des bibliothèques dans la France de 1940 à 1944. Une France qui est à la fois celle de l'occupant nazi et celle du régime de Vichy. A la différence des archives des ministères (Guerre, Affaire, étrangères, Intérieur, justice) et des musées, peu de bibliothèques publiques sont l'objet du pillage par l'occupant, à l'exception des alsaciennes et des mosellanes, germanisées et propriétés du Reich. Le vol de masse, nazi mais aussi vichyste. frappe, dès juin 1940, les bibliothèques institutionnelles - juives, slaves, maçonnes - mais aussi privées, celles des premiers ennemis du Reich (les grandes familles juives, les Allemands exilés, les hommes politiques du Front populaire). Puis le pillage accompagne ordinairement les rafles. Plus de dix millions de livres prennent le chemin de l'Allemagne. Martine Poulain a constitué une première liste des personnes spoliées de leur bibliothèque - près de 1 700 noms. Le régime de Vichy, de son côté, surveille les livres, les bibliothèques et les lecteurs, sous la houlette d'une Bibliothèque nationale devenue le parangon de l'ordre nouveau, instrument de la collaboration d'Etat aux mains de Bernard Faÿ. Ce dernier mène une lutte obsessionnelle contre la franc maçonnerie sous couvert d'un " Musée des sociétés secrètes ".

10/2008

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occupation

Des femmes françaises sous l’Occupation

Margot est couturière, Alphonsine, cultivatrice, elles vivent dans un petit bourg de Haute-Saintonge au temps de l'Occupation allemande. En 1941 débarquent, avec leurs malles remplies de livres, Alma la romancière et ses deux filles, fuyant la capitale et les occupants. Confrontées aux difficultés du quotidien, les trois femmes unissent leurs forces pour faire face avec leurs modestes moyens mais surtout avec leurs idées. Alma entraîne ses amies dans le sauvetage d'enfants juifs. Margot se dévoue pour emporter des valises de viande à Bordeaux. Alphonsine cache des armes sous un tas de paille. Ces trois femmes réussiront à imposer les valeurs qu'elles portent en elles et à ressortir grandies des épreuves qu'elles ont subies. Elles parviendront à se libérer du joug de l'ennemi mais également à s'affirmer en tant que femmes, membres de cette Union des Femmes Françaises, reconnue par l'Etat, qui les conduira vers la reconnaissance qu'elles méritent.

04/2024

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Critique littéraire

Livres pillés, lectures surveillées. Les bibliothèques françaises sous l'Occupation, Edition revue et augmentée

Dans la France de 1940 à 1944, une France qui est à la fois celle de l'occupant nazi et celle du régime de Vichy, les livres sont pillés. A la différence des archives des ministères (Guerre, Affaires étrangères, Intérieur, Justice) et des musées, peu de bibliothèques publiques sont l'objet du pillage par l'occupant, à l'exception des alsaciennes et des mosellanes, germanisées et propriétés du Reich. Le vol de masse, nazi mais aussi vichyste, frappe en revanche, dès juin 1940, les bibliothèques institutionnelles - juives, slaves, maçonnes - mais aussi privées, celles des premiers ennemis du Reich (les grandes familles juives, les Allemands exilés, les hommes politiques du Front populaire). Puis le pillage accompagne ordinairement les rafles. Plus de dix millions de livres prennent le chemin de l'Allemagne. Le régime de Vichy, de son côté, surveille les livres, les bibliothèques et les lecteurs, sous la houlette d'une Bibliothèque nationale devenue le parangon de l'ordre nouveau, instrument de la collaboration d'Etat aux mains de Bernard Faÿ. En regard, Martine Poulain esquisse les portraits de quelques grandes figures, notamment Jean Laran, conservateur des Estampes, administrateur de la Bibliothèque nationale lors de l'invasion et de la Libération, et Marcel Bouteron, inspecteur général, deux délicieux érudits à l'éthique infaillible, qui surent, face à la brutalité, à la bêtise et à la mesquinerie des temps, prendre le chemin juste et agir dans la droiture.

11/2013

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Histoire internationale

Une enfance volée sous l'occupation nazie

Le destin incroyable de Francine, jeune fille juive, évadée durant la Seconde Guerre mondiale. Francine Cuypers, de son nom d'enfant cachée, est née à Bruxelles où elle a vécu, petite fille, pendant la Deuxième Guerre mondiale. A 10 ans, elle assiste à l'arrestation de ses parents, juifs d'origine polonaise, par la Gestapo. Ils seront déportés tous les deux vers Auschwitz ainsi qu'un très grand nombre des membres de sa famille, de ses amis et connaissances. Grâce au courage de sa mère, elle réussit à s'échapper miraculeusement avec son petit frère de 4 ans. Enfant cachée durant la guerre, elle passera d'institution en institution, sa survie relevant à chaque fois du hasard et du courage de certains. Le récit de son évasion, de son parcours à travers la Belgique, puis de son passage dans un camp de personnes déplacées à Chypre, est exceptionnel. Témoin aux premières loges des sombres heures de l'Histoire, rare survivante de sa famille et de sa communauté à jamais disparue, l'auteur nous livre avec lucidité son douloureux combat pour retrouver une place dans la société et ses longues années de silence pour survivre d'abord, puis pour se reconstruire. C'est ce destin hors-normes, cette enfance volée et menacée chaque jour, que nous raconte celle qui fut Francine Cuypers dans ce récit rempli d'émotions qu'elle aura mis plus de vingt-cinq ans à écrire et à livrer aux siens.

09/2020

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Histoire de France

La vie des Français sous l'Occupation

Ils sont plus de quarante millions en juin quarante lorsque les Allemands occupent la France. Et ce livre raconte leur vie quotidienne. La tentation était grande de se faire l'historien de ces millions d'anonymes. Pourquoi ne pas raconter non seulement les aventures sanglantes des Français sur les routes de l'exode, mais aussi leurs difficultés à se procurer leur pain quotidien, leurs ruses, leurs expéditions et leurs batailles dans les campagnes nourricières ? Pourquoi ne pas dire les ersatz, le faux tabac, le faux café, le faux savon, les faux témoins, les divertissements d'une époque qui n'a pas été " noire " pour tout le monde, mais aussi les souffrances des femmes de prisonniers de guerre, le martyre de tous ceux que la Gestapo traquait et attaquait ? Pourquoi ne pas évoquer les nuits d'alerte, les lendemains de bombardements, le climat de ces villes dont les rafles, le couvre-feu dépeuplent les rues, l'écoute de la radio anglaise dans l'odeur des rutabagas, la vie des maquisards pour qui le combat n'est qu'une brève lumière dans la suite des jours ternes et dangereux ? Très différent de tous les livres qui ont paru sur les années 1940-1944, La vie des Français sous l'Occupation éclaire d'un jour nouveau l'une des périodes les plus dramatiques et les plus controversées de l'histoire contemporaine.

11/2007

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Histoire de France

La vie des français sous l'Occupation

Ils sont plus de quarante millions en juin quarante lorsque les Allemands occupent la France. Ce livre raconte leur vie quotidienne. L'exode, les difficultés à se procurer le pain, les souffrances des femmes des prisonniers de guerre, le martyre de tous ceux que la Gestapo traque et arrête, la vie des maquisards mais aussi la collaboration, les persécutions des Juifs, les dénonciations.

10/2011

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Littérature française

L'Eté des Nabis

Dans leur maison d'été de Villeneuve-sur-Yonne en Bourgogne, l'animateur de La Revue Blanche, Thadée Natanson et sa femme Misia accueillent leurs amis artistes. Parmi eux, de jeunes peintres rebelles à l'académisme, influencés par Paul Gauguin, et des écrivains symbolistes, admirateurs de Stéphane Mallarmé. Pierre Bonnard, Maurice Denis, Edouard Vuillard, Félix Vallotton y cotaient Henri de Toulouse-Lautrec, Auguste Renoir, Maurice Maeterlinck, Octave Mirbeau, Tristan Bernard... Loin d'être une villégiature tranquille, le séjour de l'été 1898 sera chaud au bord de la rivière, sur tous les plans. Une température caniculaire record, mais aussi des événements exceptionnels qui vont bousculer les consciences, et s'inviter dans les habituels échanges et points de vue des artistes précurseurs.

03/2019

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Sciences historiques

La guerre et le vin. Comment les vignerons français ont sauvé leurs trésors des nazis

Un million et demi de bouteilles : tel est le butin prélevé par l'occupant allemand parmi les meilleurs crus français entre 1940 et 1944. Comme les musées et les galeries d'art, le vignoble français a été pillé. Pourtant, la guerre du vin a bien eu lieu, grâce à des vignerons qui ont dépensé une ingéniosité sans pareille pour sauver une partie du trésor. Ce sont des histoires que racontent Petie et Don Kladstrup, après quatre ans d'enquête dans les vignobles, sur le terrain même.

11/2005

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Histoire de France

La Haute Couture française sous l'occupation

L'histoire de la Haute Couture française durant la période de l'Occupation demeure largement méconnue. Si le maintien de cette activité constitue un véritable défi pour les créateurs, qui doivent déployer des trésors d'ingéniosité pour faire face à la mainmise allemande, au manque de matières premières, et à une clientèle éprouvée, il constitue aussi un acte politique. Il s'agit en effet d'empêcher que la Haute Couture ne devienne un élément d'instrumentalisation du régime de Vichy. Car ce véritable patrimoine national, que les couturiers cherchent à tout prix à préserver, revêt avant tout une valeur de symbole : l'élégance à la française constitue un acte de défiance envers l'occupant, et représente l'espoir de préserver l'image de tout un pays. Un ouvrage riche et captivant, par une historienne spécialiste de la Haute Couture et de la période de l'Occupation.

01/2021

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Ouvrages généraux

Le vin et la guerre. Comment les nazis ont fait main basse sur le vin français

Durant la Seconde Guerre mondiale, le vin français n'a pas été un produit anodin : il s'est révélé être, avec la défaite, le butin le plus précieux de France aux yeux des dirigeants nazis. Dès 1940, des "Weinführer" , délégués officiels désignés experts en vin et nommés par Berlin, prennent place dans toutes les régions viticoles de France pour coordonner le plus intense pillage que le pays ait connu jusqu'alors. Avec le relais très ambigu de l'Etat de Vichy et la collaboration de bien des professionnels français avec l'occupant, cet immense dispositif de captation de vin fut un drame que l'on a préféré oublier. Plus de soixante-dix ans après la fin du conflit, le temps est venu de livrer ce qu'il s'est vraiment passé. Au terme d'une enquête minutieuse, et s'appuyant exclusivement sur des sources inédites restées jusqu'alors inexploitées, Christophe Lucand nous révèle l'histoire d'un monde viticole français soumis à l'épreuve de la guerre, de l'occupation et de toutes les compromissions.

04/2023

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Histoire internationale

Commando Musik. Comment les nazis ont spolié l’Europe musicale

Dès leur accession au pouvoir, les nazis ont développé une politique culturelle agressive, qui se poursuivit par des saisies et des pillages en France et dans tous les territoires occupés. L'organisation Rosenberg (ERR) fut notamment créée en 1940 dans le but d'éliminer la vie culturelle juive dans toute l'Europe, à travers la confiscation des oeuvres d'art et des bibliothèques. C'est dans ce cadre qu'une cellule consacrée à la musique a vu le jour, le Sonderstab Musik (commando "musique"), composée d'éminents musicologues allemands, chargés de localiser des instruments, des partitions, des manuscrits. Dans cet ouvrage, qui a nécessité plus de dix ans de recherches, Willem de Vries révèle pour la première fois l'organisation de ce commando qui, entre 1940 et 1944, fit "transférer" vers l'Allemagne plusieurs centaines de milliers d'ouvrages et plusieurs dizaines de milliers d'instruments et de partitions. Le compositeur Darius Milhaud, les pianistes Wanda Landowska et Artur Rubinstein, le critique musical Arno Poldès, le violoncelliste Gregor Piatigorsky furent parmi les victimes de ces spoliations massives, dont les acteurs, le fonctionnement et l'ampleur sont enfin mis au jour.

10/2019

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Histoire de France

La vie des Français sous l'Occupation. 1940-1945

Les Français ? Ils sont plus de 40 millions en juin 1940 lorsque les Allemands occupent la France. Et ce livre raconte leur vie quotidienne. Au moment d'entamer de longues recherches, Henri Amouroux s'est aperçu lorsqu'il évoquait les années d'occupation, que ceux-là mêmes qui doutaient de l'opportunité d'un tel travail étaient très vite emportés par leurs souvenirs et qu'ils multipliaient alors les anecdotes. L'entreprise valait donc d'être tentée. Ce que les historiens ont fait pour les humbles contemporains de Jules César, de Louis XIV ou de Napoléon, pour ce peuple anonyme dont l'histoire, tout attachée aux rois et généraux, oublie souvent l'existence, Henri Amouroux l'a réalisé pour les acteurs encore vivants de l'une des périodes les plus dramatiques qui puisse s'imaginer. En effet, la tentation était grande de se faire l'historien de ces millions d'anonymes. Pourquoi ne pas raconter non seulement les aventures sanglantes des Français sur les routes de l'exode, mais aussi leurs difficultés à se procurer leur pain quotidien, leurs ruses, leurs expéditions et leurs batailles dans les campagnes nourricières ? Pourquoi ne pas dire les ersatz, le faux tabac, le faux café, le faux savon, les faux témoins, les divertissements d'une époque, qui n'a pas été " noire " pour tout le monde, mais aussi les souffrances des femmes des prisonniers de guerre, le martyre de tous ceux que la Gestapo traquait et attaquait ? Pourquoi ne pas évoquer les nuits d'alerte, les lendemains de bombardements, le climat de ces villes dont les rafles, le couvre-feu dépeuplent les rues, l'écoute de la radio anglaise dans l'odeur des rutabagas, la vie des maquisards, pour qui le combat n'est qu'une brève lumière dans la suite des jours ternes et dangereux ? Le livre d'Henri Amouroux est un livre neuf, car jamais pareil travail n'avait été mené avec autant d'application dans la recherche, autant d'aisance journalistique dans le récit. Très différent de tous les livres qui ont paru sur les années 1940-1944, La vie des Français sous l'Occupation complète les meilleurs et se révèle d'un intérêt passionnant pour ceux et celles qui vécurent sous l'Occupation... comme aussi pour leurs fils et leur petits fils.

11/2018

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Déportation

Ecrits des condamnés à mort sous l'occupation nazie (1939-1945). 1939-1945

Graffiti sur les murs de prison, dernières lettres des condamnés à mort, chroniques, poèmes rédigés dans les cachots, dans le ghetto, dans les camps de la mort. Réunions, spectacles clandestins, humour noir, écrits de combat. Ouvrages des enfants condamnés à mort. Messages aux survivants. Archives secrètes ensevelies dans les ruines du ghetto. Manuscrits cachés sous les crématoires d'Auschwitz. Michel Borwicz, chef du réseau clandestin dans un camp d'extermination et ancien commandant régional de la Résistance polonaise, analyse ces écrits et dégage leur signification qui révèle les sens d'une époque, tout en la dépassant.

05/2023

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Littérature française

Sous l'Occupation

"Mobilisé en 1939, je prêtais un grand intérêt à ce qui se passait autour de moi. Comme rien ne me plaisait plus que d'écrire, je résolus de le faire et, pendant cinq ans tous les soirs, je notai ce que j'avais appris et entendu dire autour de moi. Cela sans faire exception des situations et des personnes, interrogeant et écoutant aussi bien le simple soldat et le paysan que l'homme notoire. Tous les témoignages pouvaient présenter de l'intérêt, sans bien entendu avoir le même poids. Les propos des écrivains surtout m'intéressaient. Ils n'étaient pas concordants ; la plupart, cependant, hostiles à l'occupant, comme étaient les miens. Malgré tout je ne croyais pas à l'efficacité d'une résistance active. Les moyens dont pouvaient disposer les Français me paraissaient dérisoires par rapport à ceux dont disposaient les Allemands. J'admirais l'esprit de sacrifice de ceux qui, au péril de leur vie, faisaient sauter des wagons ou plus simplement distribuaient des tracts, mais il me semble que, même si j'avais eu plus de courage, je n'aurais pas été tenté de les imiter. Je croyais, comme mon homonyme Albert Grenier, que la victoire obtenue par les Allemands avec des machines changerait de camp avec d'autres machines plus puissantes aux mains des Américains." Jean Grenier.

03/2014

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Critique littéraire

Où sont les bibliothèques françaises spoliées par les nazis ?

Durant la Seconde Guerre mondiale, les forces nazies se livrent à des pillages d'oeuvres d'art et de bibliothèques dans tous les pays occupés. Quelque 5 millions de livres sont saisis en France. Mûrement préparées, ces saisies s'abattent sur les bibliothèques des exilés d'Europe centrale, des intellectuels allemands réfugiés ou des bibliophiles juifs, puis, à partir de la mi-1942, sur celles des milliers de familles juives arrêtées et déportées, dont les livres sont abandonnés dans des lieux de stockage ou emportés en Allemagne après un incessant travail de triage. A la Libération, des opérations de localisation et de restitution sont mises en place en Europe occidentale, mais les vainqueurs soviétiques considèrent ces biens comme des "prises de guerre" légitimes. Dès 1950, ces opérations sont interrompues alors que des centaines des milliers de livres n'ont pas retrouvé leurs propriétaires. Après un oubli de plus de cinquante ans, chercheurs et bibliothécaires s'efforcent aujourd'hui d'identifier ces documents, qui se trouvent souvent dans des bibliothèques publiques d'Europe de l'Est, d'Allemagne et d'Autriche, mais parfois aussi dans des bibliothèques françaises. En mars 2017, un colloque international, organisé par le Centre Gabriel Naudé de l'Enssib avec le soutien de plusieurs institutions, posait cette question : "Où sont les bibliothèques spoliées par les nazis ? ". Les contributions rassemblées dans cet ouvrage s'attachent plus particulièrement à connaitre le destin des documents spoliés en France.

05/2019

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Histoire de France

Le vin et la guerre. Comment les nazis ont fait main basse sur le vignoble français

Durant la Seconde Guerre mondiale, le vin français n'a pas été un produit anodin : il s'est révélé être, avec la défaite, le butin le plus précieux de France aux yeux des dirigeants nazis. Dès 1940, des "Weinführer" , délégués officiels désignés experts en vin et nommés par Berlin, prennent place dans toutes les régions viticoles de France pour coordonner le plus intense pillage que le pays ait connu jusqu'alors. Avec le relais très ambigu de l'Etat de Vichy et la collaboration de bien des professionnels français avec l'occupant, cet immense dispositif de captation de vin fut un drame que l'on a préféré oublier. Plus de soixante-dix ans après la fin du conflit, le temps est venu de livrer ce qu'il s'est vraiment passé. Au terme d'une enquête minutieuse, et s'appuyant exclusivement sur des sources inédites restées jusqu'alors inexploitées, Christophe Lucand nous révèle l'histoire d'un monde viticole français soumis à l'épreuve de la guerre, de l'occupation et de toutes les compromissions.

05/2019

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occupation

Les femmes sous l’occupation

Isabelle Soulard nous fait revivre la vie quotidienne des Françaises durant la Seconde Guerre mondiale. De la Normandie à la Provence, de la Bretagne au Jura, des Hauts de France au Pays Basque, des Alpes au Poitou via l'Auvergne, elle nous livre de multiples témoignages, documents et récits.

09/2023

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Histoire de France

Les patrons sous l'Occupation

Tout dirigeant d'une société de quelque importance, entre 1940 et 1944, était-il condamné à "travailler" pour l'Allemagne ? Pouvait-on rester patron et devenir résistant ? Comment s'est déroulée l'aryanisation des entreprises juives et quelles ont été les responsabilités françaises ? Quel rôle a joué le monde des affaires dans le marché noir ? Quelle a été son influence sur le gouvernement de Vichy ? L'épuration a-t-elle épargné la quasi-totalité des patrons ? Cet ouvrage unique en son genre raconte ce qu'ont fait, ou pas fait, sous l'Occupation, les dirigeants de Berliet ou de Ricard, de la Société générale, de Total ou encore des Galeries Lafayette. Riche en portraits hauts en couleur, balayant tous les secteurs d'activité, il permet de comprendre le fonctionnement des entreprises, de la finance et de l'économie durant cette période. A l'heure où la question du patriotisme économique fait de nouveau débat, cet ouvrage revient sur une période qui fut une épreuve de vérité et offre ainsi une vision inédite de l'Occupation.

03/2013

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Historique

Qui a cassé Enigma ?. Comment a été cassé le code secret des nazis

1932. Dans la salle de bains d'un hôtel bruxellois, un espion français photographie les premiers documents décrivant une nouvelle machine à coder a priori inviolable : Enigma. Une machine que s'apprêtent à adopter les services secrets allemands. Quelques mois plus tard, avec l'aide des Français, un groupe de mathématiciens polonais entreprend de percer à jour le fonctionnement complexe de la machine. 1940. Après la défaite française face aux nazis, les Français et les Polonais transmettent leurs trouvailles aux Britanniques. A Bletchley Park se déploie une gigantesque entreprise de décodage dont va dépendre l'issue de la guerre. 1942. Sous le nez des Allemands, à Vichy même, Français et Polonais continuent leurs efforts de décodage. La Gestapo est à leurs trousses et le MI-6 a pour priorité absolue de les exfiltrer. Pendant ce temps dans l'Atlantique, les U-Boote allemands mènent une traque dévastatrice contre les navires américains qui ravitaillent la Grande-Bretagne en armes, vivres et marchandises. Si on ne réussit pas très vite à décoder les messages de la Marine allemande, le Royaume-Uni ne tiendra pas. A Bletchley Park, un des cerveaux les plus brillants de l'histoire scientifique, Alan Turing, va apporter une contribution décisive...

04/2022

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BD tout public

Sous les pavés

Mars 1968. Tandis que partout ailleurs, la jeunesse manifeste pour la liberté et contre la guerre, Le Monde titre : " Quand la France s'ennuie... " Mai 1968. Le Quartier latin s'embrase, enflammant la France entière. Pris dans le tumulte de cette révolution de tous les possibles, cinq jeunes gens voient leurs sentiments les plus profonds jaillir dans le magma de cette éruption mythique.

04/2018

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Littérature française

Sous les pavés...

Quelques jours en mai, le temps d'une déambulation de barricade en barricade. On y rencontre un grand stratège chinois, un philosophe, un autre philosophe, un cinéaste suisse, de nombreux artistes, le chef roux de la révolte étudiante et de nombreux anonymes. C'est aussi, rue Mouffetard, le temps des cerises.

08/2018

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Histoire de France

L'hécatombe des fous. La famine dans les hôpitaux psychiatriques français sous l'Occupation

Sous l'Occupation, 45 000 malades mentaux sont morts derrière les murs des hôpitaux psychiatriques français. Morts de faim et de froid. Ont-ils été exterminés par le régime de Vichy qui aurait fait siens les préceptes eugénistes d'un Alexis Carrel ? Les psychiatres ont-ils été complices de ce " génocide des fous " ? C'est ce que les militants d'un devoir de mémoire mal compris martèlent avec force depuis deux décennies. Pour en finir avec la polémique, une historienne a mené l'enquête. Des années de recherche dans les archives lui ont été nécessaires pour reconstituer le scénario dramatique qui a conduit à l'hécatombe et pour donner enfin une place dans la mémoire collective à des victimes " transparentes ". L'Hécatombe des fous a reçu le prix Jean Finot de l'Académie des sciences morales et politiques, le prix Pierre Simon Éthique et Société, la médaille d'or de la Société française d'histoire des hôpitaux et le prix de l'Évolution psychiatrique.

03/2009

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Résistance

Des catholiques au secours des Juifs sous l'Occupation

L'historienne Limore Yagil a mené une enquête importante sur le sauvetage des Juifs en France pendant l'Occupation. Plus de 75% des Juifs ont survécu en France : par qui ont-ils été aidés ? Il apparaît que nombres d'institutions religieuses, de couvents, d'écoles, etc. , ont été un refuge pour de nombreux juifs. La thèse historiquement exacte d'une adhésion d'une partie de l'Église en France au pétainisme, tout comme l'existence d'un sentiment antijuif répandu dans une partie de la société ne sont pas incompatibles avec la volonté de sauver des juifs. Cette étude historique inédite repose sur la consultation systématique d'archives : elle met à jour le soutien clandestin de certains évêques à ces entreprises de sauvetage (qu'il s'agisse de délivrer des certificats de baptême, d'offrir un hébergement, une nouvelle identité ou de trouver des familles d'accueil, etc. ) Un soutien que le pape Pie XII connaissait et appuyait. Elle montre aussi la puissance du réseau ecclésial dans le déploiement de certaines solidarités. Un travail de fond sur un engagement largement méconnu, qui dévoile des portraits de héros ou héroïnes ordinaires et oubliés. Un travail salvateur pour la guérison des mémoires.

06/2022

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Policiers

Sous les pavés l'orage

A l'heure du Grand Intelligent Général et des Shadoks, Mai 68 recrute à tout-va à Paris comme en province : barbouilleurs inspirés, étudiants ébouriffés, barricadeurs consciencieux, artificiers inventifs... et même un assassin " lettré ". C'est avec application que celui-ci pimente ses meurtres de slogans dans l'air de ce joli mois de mai. Histoire de faire les travaux pratiques du mouvement ? Un vrai casse-tête pour le commissaire Thibaud, un vieux de la vieille, qui n'aime pas être mené en bateau... Un portrait au vitriol de la France de cette année-là, tous courants confondus.

04/2008

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résistances, sauvetages

Le contrôle des armes à feu sous l'occupation

Une affiche allemande enjoignant à tous les habitants de remettre leurs armes à feu dans les vingt-quatre heures sous peine de mort est exposée au musée de l'Ordre de la Libération à Paris. Le musée possède des informations très complètes sur les individus et les groupes qui ont pris part à la Résistance contre l'Occupation nazie pendant la Seconde Guerre mondiale. Plusieurs de ces individus et ce groupe, ainsi que d'autres archives ont mené Stephen P. Halbrook vers d'incroyables découvertes. En s'appuyant sur des archives allemandes et françaises, ainsi que sur de nombreux témoignages directs, Halbrook nous raconte l'histoire de ces hommes et de ces femmes, dotés d'un inimaginable courage, qui ont refusé de se laisser désarmer et oppresser pendant l'Occupation, et nous invitent à en tirer des leçons valables dans toute situation d'oppression.

10/2023

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Histoire de France

Femmes sous l'occupation

Femmes sous l'Occupation n'est pas seulement une description du quotidien veule, frileux ou héroïque des femmes de 1940 à 1945. Bien sûr, Célia Bertin y inventorie cette " vie au féminin " dans ses aspects les plus modestes - de l'improbable quête du cuir pour ressemeler les chaussures à la confection de la soupe aux orties - comme les plus dramatiques - l'avortement, la collaboration, la Résistance. Le livre abonde ainsi en témoignages humbles ou prestigieux sur ces années de plomb, et se nourrit des études les plus fouillées. Mais Célia Bertin n'a pas sur cette époque le regard distancié de l'historienne : engagée dans la Résistance pour transmettre les messages clandestins, elle-même a connu la peur, les soudaines disparitions, les départs précipités. En même temps que la rigueur historique, la force d'une mémoire sensible et vivante.

03/1994

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Histoire de France

Lycéen sous l'Occupation

Bien des années sont passées et l'ancien lycéen résistant, devenu Docteur honoraire, Gérard Chatelier raconte son adolescence. En réalité. il s'agit de l'histoire de sa famille et de celle des enfants de son âge sous le joug nazi. Mais ses souvenirs dépassent le cadre familial ou scolaire pour devenir de précieux témoignages afin que les enfants de ses enfants. que ceux qui ont entendu parler ou vécu cette période, que les générations à venir puissent prendre conscience du prix à payer pour sauver la Liberté. En 1942, alors que les armées ennemies envahissent la zone libre du sud de la France, à Bordeaux au lycée Longchamps, des élèves. pour ne pas dire des gamins ou des drôles. fabriquent des pétards, des explosifs à partir de boîtes d'allumettes. Son père Philippe Chatelier, inquiet de ces jeux dangereux, finit par intégrer son fils dans son propre réseau de Résistance en tant qu'agent de liaison. Commence alors une longue période de privations, de peurs, de menaces, d'intimidations, d'inquiétudes. Il faut vivre dans la clandestinité sous une fausse identité, quitter Bordeaux et fuir dans les campagnes du Lot et de la Corrèze, pour éviter la Gestapo et son chef, l'horrible et terrifiant Poinsot. Le 29 août 1944. Bordeaux est libérée. Le lycéen, grâce à une dérogation, va pouvoir se présenter au Baccalauréat à la session d'octobre. Le 21 octobre, il apprend qu'il est reçu "à la grande fierté de son père". Le 8 mai 1945, Gérard Chatelier, alias Chabert puis Moreau, fête le même jour ses 19 printemps et la Victoire des Alliés. Les récits sincères et authentiques du Docteur Gérard Chatelier permettent de mieux comprendre les années noires de l'Occupation et de prendre conscience de l'importance de la lutte des "hommes de l'ombre".

05/2012

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Histoire de France

Monaco sous l'Occupation

Monaco ou l'histoire d'une petite monarchie, résumé de tous les événements de la Seconde Guerre mondiale. De 1937 à 1944, de la grève générale fomentée par les communistes jusqu'à la Libération de la principauté par ces mêmes communistes, Monaco a connu le pétainisme, l'occupation italienne puis l'occupation allemande. Le chef du gouvernement a progressivement pris le pouvoir dans un Etat dirigé par un grand vieillard, le prince Louis II, général de l'armée française. Le Laval local a transformé la principauté en vassal des Allemands, paradis fiscal quasi personnel de Goering par l'implantation de holdings appartenant aux Allemands ou à des collaborateurs des nazis. La résistance s'est organisée sous l'égide des communistes et des gaullistes pendant que s'épanouissait un fort courant fasciste composé de chemises noires qui paradaient dans les rues. C'est l'époque de la création par les nazis de Radio Monte-Carlo et l'investissement massif des collaborateurs des nazis en principauté. Une famille princière secouée par les événements et divisée entre Louis II et son petit-fils Rainier, le prince héritier, qui tentera de le renverser avec la résistance gaulliste pour sauver la principauté et s'engagera dans l'armée française, non sans avoir dénoncé le collaborationnisme de l'Etat.

12/2015

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camps, déportation

Un album d'Auschwitz. Comment les nazis ont photographié leurs crimes

Entre mi-mai et début juillet 1944, des centaines de milliers de Juifs hongrois sont déportés à Auschwitz-Birkenau. Pour témoigner auprès de leur hiérarchie de la "bonne mise en oeuvre" de cette opération logistique d'envergure, des officiers SS photographient les étapes qui mènent de l'arrivée des convois jusqu'au seuil des chambres à gaz, ou du camp pour la minorité qui échappa à la mort immédiate. Ces photographies, connues sous le nom d' "Album d'Auschwitz" , ont été retrouvées par une rescapée, Lili Jacob, à la libération des camps, avant de servir de preuves dans différents procès et de faire l'objet de plusieurs éditions. Certaines d'entre elles sont même devenues iconiques. Par-delà l'horreur dont elles témoignent, ces images restent pourtant méconnues et difficiles d'interprétation. Ce livre permet d'y jeter un regard neuf. Préfacé par Serge Klarsfeld, fruit de cinq années de recherches franco-allemandes, il analyse l'album dans ses multiples dimensions. Pour quelle raison a-t-il été réalisé et quand ? Comment a-t-il été constitué ? Que peut-on voir, ou ne pas voir, sur ces photographies ? Trois historiens reconnus et spécialistes de la persécution des Juifs d'Europe, Tal Bruttmann, Stefan Hördler, Christoph Kreutzmüller, ont mené un remarquable travail d'enquête, recomposant les séries de photographies, analysant des détails passés inaperçus, permettant un travail d'identification et de chronologie inédit. Dans le même temps, c'est une véritable réflexion sur l'usage des images et de la photographie, de leur violence potentielle mais aussi de leur force de témoignage et de preuve que les historiens proposent. Ce faisant, ils élargissent la connaissance tout en redonnant vie, mouvement et dignité aux personnes photographiées quelques minutes avant une mort dont elles n'avaient pas idée.

01/2023