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La raison des gestes dans l'Occident médiéval

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Sciences historiques

La raison des gestes dans l'Occident médiéval

Charlemagne se tord la barbe et pleure ; devant Guillaume le Conquérant, Harold prête serment les mains posées sur des reliques ; les bras tendus, le prêtre élève l'hostie que les fidèles, à genoux et les mains jointes, fixent du regard ; tous font des signes de croix. Qu'ils nous surprennent ou nous paraissent aujourd'hui encore familiers, tous ces gestes sont liés à une culture et à son histoire. Car il n'existe pas de gestes " naturels ", mais des usages sociaux du corps, propres à chaque civilisation et qui changent au cours du temps. Ce livre explore l'histoire des gestes en Occident, depuis l'Antiquité tardive jusqu'au Moyen Age central. D'entrée de jeu, il souligne un problème crucial : l'historien, à l'inverse de l'ethnologue ou du sociologue, n'atteint pas directement les gestes du passé, mais toujours dans des écrits ou des images, des représentations des gestes qui en sont aussi des interprétations données par la culture du temps. Ce qui déplace et enrichit le questionnaire de l'historien : qu'est-ce que " faire un geste " dans la société chrétienne du Moyen Age ? Comment juge-t-on à cette époque le corps, son mouvement et ses attitudes ? Existe-t-il alors une ou des théories du geste ? Ainsi le spectacle des gestes est-il un défi permanent lancé à la raison, qui cherche, non sans difficultés ni malentendus et à chaque époque d'une manière nouvelle, à imposer aux gestes un ordre et du sens. C'est dans cette dialectique des gestes et de la pensée, à laquelle les clercs du Moyen Age ont donné en leur temps une expression systématique, que s'est construite au cours des siècles une culture singulière du corps et de ses usages.

07/2003

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Histoire de France

Répudiation, séparation, divorce dans l'Occident médiéval

Répudiation, séparation, divorce : la question ne concerne pas seulement, à notre époque, de nombreux couples mariés (dans la plupart des pays européens, entre 30 et 50 % d'entre eux divorcent) ou vivant en union libre (la proportion de ceux qui se séparent est encore plus importante), elle s'est aussi posée dans l'Occident médiéval, même si ce n'est pas dans les mêmes proportions ni tout à fait dans les mêmes termes, dans la mesure notamment où les motivations qui conduisaient au mariage comme à sa rupture, mais aussi les structures qui les contrôlaient, étaient différentes. Que se cache-t-il, par exemple, derrière le divorce, en 1152, du roi capétien Louis VII et d'Aliénor d'Aquitaine ? Est-il véritablement lié à la découverte, après 15 ans de mariage, de la consanguinité des deux époux ? Quel est le rôle de l'Eglise qui, par l'intermédiaire d'un concile, valide le divorce ? Pourquoi certaines sources évoquent-elles une histoire d'adultère de la reine ? Est-ce une coïncidence si la rupture intervient peu après que celle-ci ait donné naissance pour la troisième fois à une fille ? Entre contrôle ecclésiastique et stratégies familiales et dynastiques, quelle est la marge de manoeuvre laissée au couple ? Que penser aussi de cette affaire qui, au début du XVe siècle, touche, à un échelon social moins élevé, plusieurs couples, dans la mesure où un official, après avoir annulé une union pour impuissance du mari, revient sur sa décision après que le dit mari soit devenu père de plusieurs enfants d'une seconde union, obligeant les ex-conjoints, alors remariés, à reprendre leur vie commune et déclarant illégitimes les enfants que chacun avait eus après leur séparation ? Dans l'écheveau des discours normatifs et des bribes d'histoires personnelles glanées ici ou là, les études ici réunies s'attachent à cerner les formes de rupture entre les époux, leurs causes et leurs conséquences, donc les enjeux tant sociaux et économiques que politiques et religieux de la séparation et du divorce.

10/2007

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Histoire de France

Culture et société dans l'Occident médiéval

Ce livre souligne les aspects créateurs de la pensée médiévale dès les siècles dits barbares, quand Grégoire le Grand se pose en continuateur de saint Augustin. Cette brève synthèse prend en compte les apports des " renaissances " successives, d'Alcuin le " grand instituteur " de la cour carolingienne à Abélard, le brillant dialecticien, soucieux de faire reconnaître les droits de la raison au sein de la foi. S'il est courant de voir célébrer les mérites des architectes romans et gothiques, il est plus rare d'entendre vanter les apports de la démarche scolastique, souvent assimilée à la plus pesante des routines. Tout en reconnaissant la dette d'Albert le Grand et de Thomas d'Aquin envers Aristote et Averroès, il est bon de rappeler, à la suite de l'illustre chirurgien Henri de Mondeville (vers 1260-vers 1320), très conscient des progrès accomplis en son temps par l'architecture et par l'ensemble des sciences, que " les anciens peuvent être corrigés " et qu'il est toujours " nécessaire d'ajouter et d'écrire du neuf ". Ces avancées intellectuelles ont été opérées pour l'essentiel dans les universités, dont le réseau s'est étendu à l'ensemble de l'Occident à partir des années 1350. C'est également au XIVe siècle que les petites écoles ont commencé à se généraliser, surtout en Angleterre et en Italie. Avant les premiers balbutiements de l'humanisme, Marsile de Padoue, Guillaume d'Occam et Jean Buridan avaient engagé la pensée européenne sur des voies nouvelles. Conscients de leurs droits et fiers de leurs privilèges conquis de haute lutte, adossés à la science antique et munis d'une méthode à toute épreuve, membres d'une seule communauté latine, les universitaires du Moyen Age sont les ancêtres directs des intellectuels européens du XXe siècle, de Coïmbra à Budapest et de Catane à Uppsala. Ils constituent une référence essentielle pour l'Europe en construction.

04/1999

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Histoire internationale

L'Eglise et la société dans l'Occident médiéval

Retracer l'histoire de l'Église au Moyen Âge, c'est aussi faire l'histoire de la société européenne : de 700 à 1500 environ, huit siècles de changements virent s'ébaucher institutions et habitudes de pensée. L'Église du Moyen Âge fut l'État dans la plénitude de ses pouvoirs tel que, parmi ses prophètes modernes, Hegel lui-même l'avait à peine entrevu. L'Église et la société étaient, en effet, si intimement liées que l'une ne pouvait changer sans que l'autre ne subît une transformation similaire. L'auteur de ce livre analyse les mécanismes sociaux de l'évolution religieuse en examinant notamment la papauté, les relations entre Rome et Byzance, le statut des évêques, ainsi que les différents ordres religieux, des bénédictins aux dominicains et aux franciscains. On trouvera ici l'histoire de la naissance et du déclin de l'un des grands idéaux de l'Occident : l'idée d'une société humaine universelle - la societas perfecta - partie intégrante d'un univers ordonné par Dieu dans le temps comme dans l'éternité, dans la politique concrète comme dans le monde des essences spirituelles.

08/2008

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Histoire internationale

La civilisation de l'Occident médiéval

Traduit dans plus de vingt langues, ce livre est le bréviaire indispensable de qui veut se familiariser avec le Moyen Âge. Car, entre la légende noire d'un "âge des ténèbres" et la légende dorée d'une "belle époque" médiévale, il y a la réalité d'un monde de moines, de clercs, de guerriers, de paysans, d'artisans, de marchands ballottés entre violence et aspiration à la paix, foi et révolte, famine et expansion. Une société hantée par l'obsession de survivre et qui parvient à maîtriser l'espace et le temps, à défricher les forêts, à se rassembler autour des villages, des châteaux et des villes, à inventer la machine, l'horloge, l'université, la nation. Ce monde dur et conquérant, c'est celui de l'enfance de l'Occident, un monde de " primitifs " qui transforment la terre en gardant les yeux tournés vers le ciel, qui introduisent la raison dans un univers symbolique, équilibrent la parole et l'écrit, inventent le purgatoire entre l'enfer et le paradis.

03/2008

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Histoire de France

Histoire intellectuelle de l'Occident médiéval

La culture, enjeu essentiel de la vie politique et sociale, diffuse les goûts, les idées et les règles de conduite d'un groupe dominant. Elle amplifie les nombreuses images de l'accomplissement humain et en dénonce les failles. Elle assure l'intégration de ceux qui savent l'assimiler. L'histoire de la culture des civilisations anciennes ou plus proches est un volet essentiel dans la connaissance du passé, comme pour le Moyen Age qui voit l'élaboration d'une culture originale, née d'une longue réflexion sur le savoir antique et les aspirations chrétiennes. L'Histoire intellectuelle de l'Occident médiéval rassemble autour des grands débats qui font cette histoire de la culture, du IVe au XVe siècle, tous les éléments de connaissance nécessaires : contexte politique, langues vivantes et mortes, écriture, écoles et universités, enseignement, auteurs et oeuvres. Jacques Paul a été maître de conférences à l'université de Provence, Aix-Marseille ; spécialiste de l'histoire du Moyen Age, il s'est particulièrement attaché à l'étude des rapports entre vie religieuse, culture et mentalités.

06/2019

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Histoire internationale

La société médiévale en Occident

L'étude d'une société ne vise pas seulement à décrire le comportement des hommes vivant en groupe. Sa véritable ambition est de rechercher les normes, tacites ou explicites, qui président à l'organisation de la communauté et lui permettent de se perpétuer. Pour les découvrir, il faut comprendre ces formes d'association que sont la parenté, le métier, l'organisation politique et, plus encore, la communauté religieuse. Le Moyen Age occidental a engendré une société originale. Très tôt, le christianisme y est dominant, transformant les comportements. Très tôt aussi, des formes spécifiques de domination économique - le grand domaine, puis la seigneurie - encadrent la population rurale. Ces forces poussent la population à des adaptations permanentes. Car la société médiévale n'est pas figée. Elle passe des structures post-romaines du très haut Moyen Age à l'équilibre précaire du monde féodal, lequel se brise à son tour lorsque les villes et le progrès technique réapparaissent en Occident. Là est le dynamisme d'un monde dont une continuité apparente dissimule les évolutions constantes.

09/2006

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Fruits

Zestes et gestes

Citron, citron vert, combava, yuzu, orange, kumquat, citron caviar, main de bouddha, pamplemousse, mandarine, clémentine, cédrat, bergamote, tangerine, lime... La saveur acidulée des agrumes, leurs parfums délicats et leur diversité est au coeur de la cuisine française actuelle. Outre leurs richesses en matière de créativité et d'associations, les agrumes présentent aussi beaucoup de vertus en nous offrant toute l'année leur plein d'énergie et de vitamines. Douceur de l'orange, acidité du citron vert, les agrumes s'ajoutent aux sauces et assaisonnements, font de délicieuses confitures et condiments, et donnent un coup de peps à toutes sortes de recettes sucrées ou salées. Vous saurez tout sur leur goût et leur texture, leur préparation et leur conservation. Un guide d'huiles essentielles, des fiches signalétiques pour chaque agrume, un carnet d'émotion écrit par dix chefs étoilés qui forment la clientèle de Damien Blasco, un guide pratique pour comprendre l'élevage de ces fruits exotiques que l'Europe a su domestiquer au cours de l'Histoire. L'univers de Damien Blasco est unique et nous entraîne vers nos 5 sens.

12/2022

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Beaux arts

Le sein du père. Abraham et la paternité dans l'Occident médiéval

Un vieil homme rassemblant contre lui de petits enfants : telle est l'image qui, dans la chrétienté médiévale, donne à voir la destinée paradisiaque des élus après la mort. Qu'est-ce donc que ce sein paternel où viennent se lover les justes ? Que signifient ces formes textiles, enveloppant de leur mystère le repos des défunts ? Le vieillard, c'est Abraham, l'ancêtre commun du judaïsme, du christianisme et de l'islam, bien apte à exprimer l'idée de concorde et de fraternité. Et si, entre XIe et XIIIe siècles, il parvient avec succès à figurer la récompense céleste, but ultime de la société chrétienne, c'est parce qu'il montre cet idéal paradisiaque comme réunion à une figure paternelle, donnant forme à ce " besoin de protection par le père " que Freud situait au cœur du sentiment religieux. Or la relation entre le patriarche et les élus est si intime et parfois si fusionnelle qu'on peut la qualifier d'inclusion corporelle. Abraham serait-il alors une mère qui accueille les élus en son sein ? Si l'on a récemment insisté sur l'essence féminine du christianisme, les œuvres dont il est question ici invitent plutôt à un rééquilibrage paternel et à une réflexion globale sur la paternité et la maternité et sur l'articulation de ces notions au Moyen Age. Dessiner ainsi un vaste réseau iconographique autour du sein d'Abraham, lequel est à la fois la version masculine de la Vierge à l'enfant et la réplique de Dieu le Père tenant son Fils dans ses bras, permet de mettre en pratique une méthodologie novatrice - construire une iconographie sérielle - tout en contribuant à l'analyse d'un aspect décisif de l'histoire sociale de l'Occident médiéval, qui pensait essentiellement le monde comme parenté.

10/2000

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Ouvrages généraux et thématiqu

Le fait associatif dans l'Occident médiéval. De l'émergence des communs à la suprématie des marchés

Le premier ouvrage qui montre ce que le fait associatif est central au Moyen Age. Cette observation fait porter un nouveau regard sur l'économie sociale et solidaire contemporaine.

12/2021

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Histoire internationale

Introduction à l'histoire de l'Occident médiéval

Le moyen Age, longue période qui s'étend du Xème au XVème siècle, souffre d'une réputation persistante d'obscurantisme. Pourtant, ce millénaire donna son visage moderne à l'Europe. Une grande partie de l'héritage médiéval s'offre toujours à nos yeux dans le décor quotidien des villes et des campagnes occidentales, paysages, noms de lieux. Mais, surtout, c'est au Moyen Age que l'Occident conquiert pour longtemps son avance économique sur le reste du monde. C'est au Moyen Age que se forge la géographie politique et culturelle qui prélude à l'affirmation des nations européennes. Et c'est au Moyen Age que s'élabore une civilisation profondément marquée par le christianisme, composante majeure, et demeurée actuelle, de l'identité occidentale. Le présent volume se veut une courte introduction destinée à ceux qui souhaitent se familiariser, par nécessité ou par plaisir, avec la réalité foisonnante de cette époque. Fondé sur les résultats de recherches qui, depuis plusieurs générations maintenant, s'attachent à tout ce qui tisse en profondeur la société médiévale, il s'efforce d'en présenter aussi bien les composantes matérielles que les valeurs fondatrices, pour aider à mieux comprendre dans quels mondes prirent place Charlemagne, Richard Cœur de Lion ou les Rois catholiques, la chevalerie, les voyages de Marco Polo ou la construction des cathédrales...

10/2014

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Moyen Age - Critique littérair

Succès des textes latins dans l'Occident médiéval. Approche méthodologique autour du projet FAMA

La base de données Fama (Fama Auctorum Medii Aevi) élaborée et pilotée conjointement par l'Ecole nationale des chartes et par l'Institut de recherche et d'histoire des textes, propose d'aborder la production littéraire médiévale à travers le prisme des goûts et des besoins des auteurs médiévaux, traduits en nombre de manuscrits subsistants. Ce nouvel angle d'étude suscite bien des étonnements, les auteurs influents, en tout cas ceux que nous considérons comme tels, n'étant pas toujours les plus représentés sur les rayons des bibliothèques actuelles Le succès ainsi mesuré et le génie ne se révèlent donc pas nécessairement en adéquation. Les raisons de ces distorsions apportent des éclaircissements sur le contexte intellectuel et culturel et ses transformations au fil du temps. C'est ce qu'ont cherché à montrer les auteurs ici rassemblés, en s'appuyant chacun sur son domaine d'expertise : quelles sont les fonctionnalités offertes par Fama, comment l'améliorer - notamment par une réflexion sur le tuilage des genres qui permettent de rapprocher des oeuvres ayant une utilisation analogue -, comment faire progresser à travers cet outil notre connaissance de la circulation des textes, des besoins culturels et des goûts intellectuels des lecteurs médiévaux. Ce retour d'expérience constitue également un appel à la collaboration internationale afin de rendre cet outil plus performant à travers la publication des recherches en cours et de leurs résultats.

10/2020

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Histoire urbaine

Le village à l’épreuve du genre dans l’Occident médiéval et moderne

Soumettre le village à l'épreuve du genre suppose d'aller au-delà des traditionnelles assignations imposées tant aux femmes qu'aux hommes, dans les sociétés rurales du haut Moyen Age à la période révolutionnaire. Soumettre le village à l'épreuve du genre suppose d'aller au-delà des traditionnelles assignations imposées tant aux femmes qu'aux hommes, dans les sociétés rurales du haut Moyen Age à la période révolutionnaire, et de redonner à chacun et à chacune son rôle, au plus près de la réalité. Cette démarche inédite, qui croise l'histoire rurale et l'histoire du genre, réhabilite les villageoises, plus particulièrement les paysannes, invisibilisées par la documentation et souvent occultées dans les études historiques. Elle les intègre à une histoire globale qui prend en compte tous les acteurs des campagnes, à la fois dans leur spécificité mais aussi dans leurs relations et leurs comportements communs. Cette approche ouvre donc de nouvelles perspectives pour l'histoire rurale en introduisant une autre manière de la lire et de l'écrire : elle invite à revisiter les fonds d'archives et à réinterroger les sources sous cet angle. Le présent ouvrage, avec ses quatorze contributions déclinant, à l'échelle du village, les normes et des identités, l'entreprise familiale et le travail puis l'exercice du pouvoir, en montre tout l'intérêt et déconstruit nombre d'idées reçues.

06/2024

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Histoire de la population

Mises en réserve. Production, accumulation et redistribution des céréales dans l’Occident médiéval et moderne

Historiens et archéologues interrogent l'ensemble du processus de production, d'accumulation et de redistribution des grains dans lequel s'inscrivaient les pratiques de stockage au Moyen Age et à l'Epoque moderne. Dépôt saisonnier des fruits de la récolte, lié au cycle annuel de la consommation, ou formes de stockage plus durable, offrant la perspective d'un usage différé des produits de la terre : les dispositifs de mise en réserve des céréales, qui constituaient la base de l'alimentation dans les sociétés occidentales du passé, ainsi qu'un important levier de mobilisation et de circulation des richesses, représentent une dimension essentielle des économies anciennes. Les contributions d'historiens et d'archéologues, spécialistes des époques médiévale et moderne, qui sont réunies dans cet ouvrage, s'attachent à l'ensemble du processus de production, d'accumulation et de redistribution des grains dans lequel s'inscrivaient les pratiques de stockage. Il y est tout à la fois question des techniques de conservation des céréales et des structures de dépôt, silos, granges, greniers ou entrepôts, des politiques et des réseaux d'approvisionnement, ainsi que des institutions sociales liées à la mise en réserve des fruits du labeur humain. Cet ouvrage propose ainsi un premier panorama des problématiques et des connaissances relatives au stockage des céréales dans l'Occident médiéval et moderne.

08/2022

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Beaux arts

Le Jardin des Délices, approche de l'image paradisiaque dans l'Occident médiéval et pré-renaissant

L'ouvrage présenté ici, essentiellement orienté sur l'analyse et l'interprétation très controversée du Jardin des Délices de Jérôme Bosch, touche à divers domaines : la théologie et la littérature médiévales, l'iconographie, l'histoire de l'art et des religions, domaines qui convergent pour cerner une pensée complexe. Précédé d'une analyse historique retraçant, tant sur le plan littéraire que sur le plan pictural, l'évolution hasardeuse et jamais arrêtée du concept paradisiaque, il se fixe sur l'une des productions les plus achevées et les plus décisives de la pensée humaine, l'une des plus concordantes avec les "écritures" , l'une des plus modernes aussi. Etayé par de nombreuses références et un appareil critique, il tente de résoudre par ailleurs la difficile question de l'avenir posthume, toujours posée à l'homme, et à laquelle Jérôme Bosch répond résolument. (Illustration de couverture : d'après Jérôme Bosch, triptyque du Jardin des Délices, détail du panneau central)

01/2015

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Généralités médicales

La danse des gestes quotidiens

Plus jamais mal au dos ou ailleurs grâce à nos mille gestes de chaque jour ! Se sentir frais et dispos le matin au réveil est le souhait de chacun de nous mais le temps nous manque souvent pour entretenir notre corps. Comment garder à l'esprit les "bons mouvements" et rester en forme longtemps ? Par an, nous pouvons estimer à plus de 2 millions de gestes petits ou grands qui, s'ils sont bien faits nous portent vers un mieux-être et s'ils sont mal faits vers des douleurs chroniques.
Ces multiples mouvements quotidiens sont une nouvelle clé pour un meilleur état général de l'humain, corps et esprit. Proposés sur un ton agréable, les conseils contenus dans ce livre vous accompagneront vers un mieux-être, sans perte de temps. Une méthode active, efficace et plaisante. "La danse des gestes quotidiens" est l'approche poétique de votre hygiène quotidienne pour mieux vivre avec votre corps.
Jacques Cazan a identifié les causes des blessures de notre vie et les a traduites en délicats équilibres et conseils qui font appel à notre vigilance et à notre réflexion tout au long de la journée. Acceptez cette invitation à la danse. ".

02/2016

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Généralités

L'Occident médiéval. D'Alaric à Léonard 400-1450

Il n'y a sans doute guère de période historique qui n'ait fait l'objet d'interprétations aussi contrastées que le Moyen Age : louée par les romantiques, dédaignée par les humanistes, elle est encore aujourd'hui tantôt considérée comme un repoussoir absolu, tantôt comme une source inépuisable d'inspiration et d'évasion. Pourtant, de quel Moyen Age parle-t-on ? De celui qui naît sur les ruines du monde romain, en construisant une société originale faisant la synthèse des héritages antique, germanique et chrétien ? De celui des chevaliers et des paysans, avec ses cathédrales qui aujourd'hui encore marquent le paysage de nombreuses villes d'Europe ? Ou encore de celui des villes foisonnantes, de la culture florissante et de l'expansion économique et territoriale de l'Occident ? Définie en creux dès l'époque moderne comme l' "époque du milieu" , c'est-à-dire celle comprise entre la chute de l'Empire romain et la Renaissance, le Moyen Age couvre en réalité une durée de mille ans, sur un espace immense allant de l'Europe du Sud à la Scandinavie, des îles Britanniques à l'Europe centrale. Sans s'enfermer dans une vision figée en grands blocs faussement homogènes, le lecteur pourra ainsi connaître et comprendre une période essentielle, mais complexe, et évaluer la manière dont elle a influencé, et influence encore, l'histoire de l'Occident.

10/2021

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Histoire de France

L'économie rurale et la vie des campagnes dans l'Occident médiéval (France, Angleterre, Empire IXe-XVe siécles). Tome 1

Peu de civilisations apparaissent si foncièrement rustiques que la civilisation médiévale. Formée sur l'effondrement du décor urbain que Rome avait un moment planté sur un fond de campagnes, de pâtures et de forêts, elle a grandi avec la ruralisation de la société et de la culture citadines. Même si elle se désintègre par la suite, en fonction de l'expansion des villes, de cet univers, on connaissait paradoxalement mieux les moines et les prêtres, les guerriers et les marchands que le monde des campagnes. Georges Duby établit dans cet ouvrage la première grande synthèse de notre connaissance du monde rural au Moyen Age : "vivante, stimulante, attachante", telles sont les épithètes qu'un critique choisissait pour caractériser cet ouvrage devenu depuis lors, de par ses qualités, un classique. Ce premier volume est consacré à l'occupation de la terre, aux travaux des champs et à l'économie "seigneuriale", tels qu'ils se définissent dans la société carolingienne (IXe-Xe siècles), et s'attache ensuite à l'époque qui suit, époque de régression et d'expansion culminant avec l'apogée du XIIIe siècle.

02/2014

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Histoire internationale

L'économie rurale et la vie des campagnes dans l'Occident médiéval (France, Angleterre, Empire, IXe-XVe siècles). Tome 2

Peu de civilisations apparaissent si foncièrement rustiques que la civilisation médiévale. Formée sur l'effondrement du décor urbain que Rome avait un moment planté sur un fond de campagnes, de pâtures et de forêts, elle a grandi avec la ruralisation de la société et de la culture citadines. Même si elle se désintègre par la suite, en fonction de l'expansion des villes, de cet univers, on connaissait paradoxalement mieux les moines et les prêtres, les guerriers et les marchands que le monde des campagnes. Georges Duby établit dans cet ouvrage la première grande synthèse de notre connaissance du monde rural au Moyen Age : "vivante, stimulante, attachante", telles sont les épithètes qu'un critique choisissait pour caractériser cet ouvrage devenu depuis lors, de par ses qualités, un classique. Dans ce second volume, Georges Duby se focalise sur la seigneurie et l'économie rurale (XI-XIIIe siècles), analysent la formation de la puissance seigneuriale et l'évolution des rapports des paysans avec cette puissance. Le livre s'achève sur la mutation du XIV siècle, siècle de crise, de famine et d'épidémie, entraînant une détérioration de la condition des paysans qui ne prendra fin qu'au milieu du XVe siècle.

02/2014

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Histoire de France

L'aristocratie médiévale. La domination sociale en Occident (Ve-XVe siècle)

La domination visible, légitime et héréditaire dans l'Occident médiéval et au moins jusqu'au XVIIIe siècle, d'une formation sociale que l'on désigne le plus souvent du terme de " noblesse " rend indispensable l'examen du phénomène aristocratique pour la compréhension de cette société. Or cet examen s'est jusqu'alors focalisé sur cette " noblesse ", pour tenter d'en découvrir l'origine, la composition, la puissance, sans qu'un quelconque consensus se fasse jour parmi les médiévistes. Pour tenter d'ordonner les nombreuses observations des historiens et de dépasser les blocages, cet ouvrage modifie radicalement la perspective. D'une part, il se consacre au phénomène social que les querelles de chapelles ont fini par occulter : la domination sociale à long terme d'un groupe restreint d'individus, au prix d'adaptations liées à l'évolution sociale générale, sans que ces adaptations (ni d'ailleurs le renouvellement généalogique) aient jamais remis en cause le mythe de la continuité du groupe. D'autre part, il envisage non pas la seule noblesse, mais l'ensemble de l'aristocratie, tant laïque qu'ecclésiastique, royale et urbaine, dans son articulation interne comme dans ses rapports avec les dominés. Fondée sur les recherches françaises et étrangères les plus récentes, cette relecture du pouvoir aristocratique et de son évolution invite à une nouvelle approche de la société médiévale dans son ensemble.

06/2004

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Ouvrages généraux et thématiqu

La vie dans un château médiéval

A partir du remarquable château de Chepstow, à la frontière de l'Angleterre et du Pays de Galles, mais aussi des plus admirables châteaux forts français, les grands médiévistes Frances et Joseph Gies nous offrent un portrait saisissant de ce qu'était la vie quotidienne de l'époque et nous montrent l'importance du rôle qu'y jouait le château fort. Les Gies ont le don de rendre à la vie les hommes et les femmes qui vivaient dans et autour du château, le seigneur et la dame, les chevaliers et les soldats, les serviteurs et les paysans, les troubadours et les jongleurs. Nous y découvrons comment les seigneurs et les serfs se vêtaient et se lavaient, ce qu'ils buvaient et ce qu'ils mangeaient, quels étaient leurs loisirs et leurs occupations, leurs codes de conduite sexuelle, leurs principes d'ordre et de solidarité. Nous y apprenons le rôle essentiel que jouait l'honneur dans la culture médiévale, le processus d'initiation auquel se soumettaient les chevaliers, l'importance des fêtes religieuses et des liens personnels, et pourquoi le château fort était autant un rempart contre les violences qu'une source de conflit et un enjeu de pouvoir. Remarquablement documenté, et aussi plaisant à lire qu'un roman, La Vie dans un château médiéval est l'ouvrage de référence pour quiconque a envie de se plonger, l'espace de quelques heures, dans cette époque fascinante.

05/2021

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Ouvrages généraux et thématiqu

Les prémisses de la féodalité. Essai sur les origines de l'occident médiéval

Société médiévale tardive, apparue aux alentours de l'an mille, la société féodale plonge ses racines profondément dans le haut Moyen Age. Elle relève d'un héritage et d'un projet. L'héritage c'est le rapport de domination seigneuriale, fondé sur la puissance militaire et les guerres de conquêtes. Il est présent de toute Antiquité. Le projet, c'est l'orientation chrétienne donnée à la société, avec les rois francs qui, depuis le baptême de Clovis, se sont alliés avec le pape de Rome et mènent conjointement guerres de conquêtes et pastoralisme chrétien. A compter du VIIe siècle, la propagation de la foi des villes vers les campagnes et du coeur des royaumes francs vers leurs marges a fait se recouvrir largement en Europe la société civile et les communautés chrétiennes. Cette hégémonie de la religion de tradition latine constitue un nouveau contexte dans lequel des pratiques sociales plus anciennes vont trouver une signification et une portée nouvelles. C'est le cas des rapports de conventionnement introduits dans la sujétion vassalique et paysanne via le quasi-sacrement du serment. L'orientation chrétienne de la société n'a pas éradiqué l'antique rapport seigneurial mais elle l'a transformé de l'intérieur. La société féodale, plus stable qu'antérieurement, va amener avec elle, autour du lien féodo-vassalique, nombre de conditions économiques et sociales nouvelles qui annoncent les temps modernes : le bipartisme agricole, l'économie des villes et des corporations de métiers, la différenciation des niveaux d'exercice de la justice, l'organisation centralisée de l'armée et de l'impôt, etc.

03/2021

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Sciences historiques

Le scribe d'archives dans l'Occident médiéval. Formations, carrières, réseaux, Textes en français et anglais

Contrairement aux scribes " de bibliothèque ", les scribes " d'archives " – l'étiquette désigne ici de façon ouverte tous les acteurs de la pratique scripturaire dans le champ foisonnant des sources documentaires – sont très souvent les auteurs intellectuels des textes qu'ils tracent sur le parchemin ou le papier. Pour beaucoup d'entre eux, l'acte quotidien d'écrire n'est donc pas une fin en soi, ni même forcément un aspect prédominant du labeur ; ils exercent une ou plusieurs fonction(s) qui dépasse(nt) parfois très largement le cadre de cette activité technique. La palette de leurs profils socioprofessionnels présente une infinie variété, marquée par d'énormes écarts de statut et de prestige que le seul maniement commun de l'écriture ne saurait gommer. Qui étaient-ils vraiment ? Même si les médiévistes à l'oeuvre dans les archives les côtoient intimement à travers leurs productions écrites, bien peu de recherches leur ont été dédiées : l'historiographie se contente trop souvent d'images d'Epinal qui masquent la complexité et la diversité des situations de terrain. Certes, la plupart des scribes se dérobent à l'historien, frappés d'anonymat. D'autres, cependant, se laissent saisir à la faveur d'une carrière saillante ou d'un dossier loquace : en reconstituant leurs parcours, ce volume collectif vise à jeter les fondements d'une histoire sociale des " scribes d'archives " dans l'Occident latin du second Moyen Age.

01/2019

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Histoire ancienne

La Praxis municipale dans l'Occident romain

Ce volume est né de la collaboration entre deux équipes de chercheurs français e internationaux : l'une à Paris, qui appartient à l'UMR 8210 ANHIMA du CNRS, était codirigée par Clara Berrendonner et Mireille Cébeillac-Gervasoni (programme EMIRE), l'autre à Clermont-Ferrand, qui appartient au Centre d'Histoire "Espaces et Cultures" de l'Université Blaise-Pascal est cordonnée par Mireille Cébeillac-Gervasoni et Laurent Lamoine (programme "Les pouvoirs locaux depuis l'Antiquité"). La Praxis municipale dans l'Occident romain présente le bilan de trois années de recherches (2008-2010) sur le fonctionnement des cités locales de l'Occident durant le Haut-Empire avec des points de comparaison pris dans le monde grec et dans l'Europe médiévale. Le livre rassemble les résultats de la dernière rencontre du programme EMIRE (2009), dédiée à l'importance des sources littéraires dans la connaissance de l'administration locale, et des trois journées clermontoises (2008-2010) consacrées aux relations entre les pouvoirs locaux et les sanctuaires et à la place de l'écrit dans la pratique municipale.

02/2011

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Petits classiques parascolaire

La raison dans l'histoire

"L'Esprit est libre. Faire de son essence une réalité effective, accéder à cet accomplissement, tel est le but poursuivi par l'Esprit du monde au cours de l'histoire universelle." Selon Hegel, la philosophie vient toujours trop tard pour dire ce que le monde doit être : lorsqu'elle surgit, la réalité a déjà accompli son processus de transformation. Pour autant la raison n'est pas impuissante au point de devoir se réfugier dans la pure pensée, dans la pure utopie ou dans le pur idéal : au contraire, elle est une force capable de se réaliser.

02/2012

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Développement personnel

La grammaire des gestes

Il suffit de trois gestes banals pour savoir à laquelle des huit tribus psychogestuelles appartient votre interlocuteur : Créatif, Narcissique, Tribal... Une information qui va vous permettre d'adapter votre communication verbale à sa personnalité. Séduire et convaincre passent désormais par la dimension gestuelle d'une nouvelle manière de communiquer. Un ouvrage indispensable réalisé par l'un des meilleurs experts mondiaux du langage non verbal, auteur du best-seller Ces gestes qui vous trahissent.

04/2006

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Lecture 6-9 ans

Des monstres dans la maison

Quelle horreur ! La maison de Léa est remplie de monstres. Derrière les rideaux du salon, sifflotent les affreux Sideaux... Au fond du four, miaule l'horrible Miour... Elle n'en peut plus ! Ce soir, c'est décidé, elle va les chasser !

10/2019

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Ouvrages généraux et thématiqu

Ce que l'occident et l'orient doivent à la civilisation arabo-musulmane médiévale

Une histoire de succession et de transmission Durant des siècles, l'Occident et l'Orient ont peu à peu absorbé l'héritage majeur de la civilisation arabo-musulmane du Moyen Age. Cette influence s'est effectuée suivant une double transmission : d'une part, celle de la science et de la philosophie antiques (grecques en particulier) et, d'autre part, celle du savoir imaginé, transformé ou complété par les savants arabes. Cette énergie novatrice médiévale s'est imposée aux mondes occidental et oriental avant tout grâce à la soif de culture et de savoir des musulmans de l'époque, conformément aux préceptes de l'islam, qui reconnaissent que l'étude est une occupation agréable à Dieu (à même de faire valoir la magnificence de son oeuvre) et qu'il n'y a pas de contradiction entre la foi et la recherche scientifique. Le prophète Mohamed lui-même avait d'ailleurs affirmé : " L'encre de l'élève est plus sacrée que le sang du martyr. " En second lieu, l'apport arabo-musulman ne s'est pas limité à la traduction ou à la passation des textes anciens (mésopotamiens, persans, indiens et grecs), mais a donné lieu à une véritable réappropriation de ces connaissances par une recherche scientifique poussée, ainsi que par un raisonnement mathématique abstrait, engendrant quantité d'innovations et d'améliorations techniques... Mais le plus étonnant sans doute dans cette histoire, c'est que l'âge d'or arabo-musulman est venu d'une civilisation inconnue, et qui plus est issue du désert. La volonté d'accéder au savoir par tous les moyens possibles a ainsi conduit des tribus arabes à se mesurer aux civilisations existantes et, le plus important, à corriger les erreurs de ces dernières, dans les domaines de la médecine, des mathématiques, de l'astronomie... Au xxe siècle, l'éminent historien français Fernand Braudel reconnaissait : " Quatre ou cinq siècles durant, l'islam fut la civilisation la plus brillante de tout l'Ancien Monde. [...] A ces étages supérieurs, la civilisation musulmane, en ces siècles d'or, est à la fois une immense réussite scientifique et une relance exceptionnelle de la philosophie antique. Ces réussites ne sont pas les seules (si l'on songe aussi à la littérature), mais elles éclipsent les autres. " Et il précisait : " L'élan de cette reconquête cependant ne se limite pas à reprendre et retransmettre – ce qui à soi seul ne serait pas un mince mérite ; cette reprise est aussi prolongation, élucidation, création. "

01/2022

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Histoire de France

La vie dans une cité médievale

1250. A quoi ressemblait une ville médiévale ? Comment y vivait-on ? Les grands historiens Frances et Joseph Gies choisissent Troyes, en Champagne, comme l'archétype de la cité médiévale européenne. Grande cité prospère et ville de foire de l'époque, elle éclaire un moment phare de la civilisation médiévale, quelques années avant la guerre et l'épidémie de peste noire qui ravagea l'Europe. Devenu un classique, La Vie dans une ville médiévale nous ouvre la porte d'une période de l'histoire d'autant plus fascinante qu'elle passe souvent, dans l'esprit du public, pour un âge d'obscurité et d'arriération. La vie urbaine au milieu du XIIIe siècle tourne autour de la demeure familiale, qui sert souvent aux bourgeois à la fois de logis, à l'étage, et d'atelier ou de commerce, au rez-de-chaussée. Le centre-ville, où les artisans rivalisent d'habileté tout en se réunissant dans des corps de métiers régis par des règles de conduite communes, est un haut lieu de l'activité textile, agricole et bancaire. Il y a des écoles pour les enfants, mais seulement les garçons, et l'enseignement se fait en latin, par les soins d'un prêtre. L'église est le noyau de la vie religieuse et civique, les offices sont des moments de théâtre et de musique, et les voisins s'y réunissent pour des baptêmes ou d'autres célébrations. Les mariages des familles les plus prospères sont l'occasion de fêtes somptueuses où la danse le dispute à la chanson, et où le vin coule quelquefois pendant plusieurs semaines.

04/2019

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Thèmes picturaux

Zestes. Les aventures des agrumes dans l'art

Aventures des agrumes dans la peinture occidentale. De Pompei à aujourd'hui. Qu'est-ce exactement qu'un citron ? Un objet de forme ovoïde, compact, dur, enfermé dans une enveloppe brillante, souple et caoutchouteuse, un peu rugueuse cependant, piquetée de petits cratères ou même parfois de grosses verrues, sa couleur est pleine, d'un beau jaune éclatant qui deviendra la désignation même d'un pigment pour les peintres. Son image se retrouve aussi bien dans les premiers livres de lecture ou les albums à colorier pour enfants que dans les publicités gastronomiques ou médicales. Chacun reconnaît au premier coup d'oeil le citron, un fruit aujourd'hui familier, aux multiples fonctions et dont l'usage est devenu si courant dans la plupart des cultures du monde. Sa peau, jaune, possède un nom étrange, le zeste. En dessous, l'albédo, la partie blanche, c'est, peut-être par antithèse, le zist. " Entre le zeste et le zist ", c'est-à-dire nulle part... Et d'ailleurs il existe une variété de " citrons " qui ne correspondent pas toujours à cette image codifiée. Quant à l'orange, agrume sphérique d'apparition plus tardive, si elle est cousine du citron et issue de la même lignée embrouillée, son nom est celui de la couleur même, entre le jaune et le rouge... Le précédent ouvrage d'Alain Jaubert publié aux éditions Cohen&cohen "J. M. W. Turner. Les carnets secrets" a obtenu le "Prix Bernier" - Académie des Beaux-Arts.

11/2021