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La guerre sociale en France. Aux sources économiques de la démocratie autoritaire

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Actualité politique France

La guerre sociale en France. Aux sources économiques de la démocratie autoritaire

Depuis des décennies, les tenants de la pensée néolibérale mènent une guerre larvée contre le modèle social français de l'après-guerre. La résistance d'une population refusant des politiques en faveur du capital a abouti à un modèle mixte, intégrant des éléments néolibéraux plus modérés qu'ailleurs, et au maintien de plus en plus précaire d'un compromis social. A partir de la crise de 2008, l'offensive néolibérale s'est radicalisée, dans un rejet complet de tout équilibre. Emmanuel Macron apparaît alors comme l'homme de la revanche d'un capitalisme français qui jadis a combattu et vaincu le travail, avec l'appui de l'Etat, mais qui a dû accepter la médiation publique pour " civiliser " la lutte des classes. Arrivé au pouvoir sans disposer d'une adhésion majoritaire à un programme qui renverse cet équilibre historique, le président fait face à des oppositions hétéroclites mais qui toutes rejettent son projet néolibéral, largement à contretemps des enjeux de l'époque. Le pouvoir n'a ainsi d'autre solution que de durcir la démocratie par un excès d'autorité. Selon une méthode classique du néolibéralisme : de l'épuisement de la société doit provenir son obéissance.

01/2022

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Sciences politiques

La guerre sociale en France. Aux sources écnomiques de la démocratie autoritaire

La tentation d'un pouvoir autoritaire dans la France de 2019 trouve ses racines dans le projet économique du candidat Macron. Depuis des décennies, la pensée néolibérale mène une guerre larvée contre le modèle social français de l'après-guerre. La résistance d'une population refusant des politiques en faveur du capital a abouti à un modèle mixte, intégrant des éléments néolibéraux plus modérés qu'ailleurs, et au maintien de plus en plus précaire d'un compromis social. A partir de la crise de 2008, l'offensive néolibérale s'est radicalisée, dans un rejet complet de tout équilibre. Emmanuel Macron apparaît alors comme l'homme de la revanche d'un capitalisme français qui jadis a combattu et vaincu le travail, avec l'appui de l'Etat, mais qui a dû accepter la médiation publique pour "civiliser" la lutte de classes. Arrivé au pouvoir sans disposer d'une adhésion majoritaire à un programme qui renverse cet équilibre historique, le Président fait face à des oppositions hétéroclites mais qui toutes rejettent son projet néolibéral, largement à contretemps des enjeux de l'époque. Le pouvoir n'a ainsi d'autre solution que de durcir la démocratie par un excès d'autorité. Selon une méthode classique du néolibéralisme : de l'épuisement de la société doit provenir son obéissance.

09/2019

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Sciences politiques

Aux sources de la guerre économique. Fondements historiques et philosophiques

La guerre économique est partout. Elle oppose les États entre eux, les entreprises entre elles, les États aux entreprises, les marchés aux États. Ses champs de bataille sont sans limites. Subventions déguisées, espionnage industriel, guerre de l'information, manipulation des monnaies, évasion fiscale. Tous les coups sont permis. Les tensions montent et la tentation du protectionnisme revient en force. Hier, la guerre économique était totalement ignorée. Ceux qui osaient en parler passaient, au pire, pour des adeptes de la théorie du complot, au mieux, pour des incultes en matière économique. Pas étonnant, car la guerre économique est rejetée aussi bien par les libéraux que par les penseurs de la gauche et de l'extrême gauche. Or, comme le montre l'auteur, dans cette investigation généalogique, ses racines intellectuelles et philosophiques sont très anciennes. Elles puisent dans les textes des grands auteurs depuis Sun Tzu jusqu'à Raymond Aron en passant par Rousseau, Hobbes, etc., pour aboutir à sa forme contemporaine. La guerre économique n'est pas une idéologie. Elle n'est que le symptôme d'un nouveau malaise de la civilisation. Ali Laïdi, docteur en science politique, chercheur à l'IRIS, est chroniqueur à France 24, chargé du journal de l'intelligence économique. Il a récemment publié Les États en guerre économique, Le Seuil, 2010, prix Turgot IES.

11/2012

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Histoire de France

Voyage aux sources de la guerre

Un guide pour la compréhension du système contemporain de la guerre et de la paix, mais constitué de références prises dans l'histoire ancienne.

06/1991

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Economie

La France en guerre économique (1914-1919)

Afin de répondre aux demandes de plus en plus importantes et répétées des armées, l'industrie s'érige en vaste front de l'arrière. Des usines se reconvertissent ou sont créées ; les grandes entreprises deviennent des "firmes-pivots" structurant, au sein de chaque branche d'activité, de grands établissements, des PME et des sous-traitants. Des flux d'innovations se répandent dans l'artillerie, l'aéronautique, les chars, les méthodes de fabrication. La pénurie de produits de base, de charbon, de moyens de transport et de main-d'oeuvre enraye ces processus ; une économie administrée se cristallise pour les surmonter. Il faut aussi financer les investissements et les besoins courants des entreprises et de la commande publique, d'où le rôle croissant des banques. Un enjeu clé est d'affûter la compétitivité des systèmes productifs nationaux et locaux afin de contrecarrer la puissance industrielle allemande au coeur de la guerre, puis de préparer la nouvelle Europe économique de la paix.

01/2018

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Actualité politique internatio

Démocraties en déclin. Réflexions sur la tentation autoritaire

Nos démocraties sont en danger. L'historienne américaine Anne Applebaum, une des voix majeures qui s'élèvent contre les dérives anti-démocratiques en Occident, fait ce constat alarmant en Pologne, en Hongrie, mais aussi aux Etats-Unis, au Royaume-Uni ainsi qu'en Espagne. Dans cet essai percutant, elle analyse les mécanismes qui permettent à des partis illibéraux d'arriver au pouvoir, puis décrit les politiques mises en place quand ils gouvernent. Ayant vécu en Pologne depuis 1988, Anne Applebaum nous offre un éclairage inédit de l'évolution du parti Droit et Justice, toujours aux affaires aujourd'hui. Elle examine le parcours de Boris Johnson qu'elle a beaucoup côtoyé. Donald Trump et ses partisans, à leur manière, incarnent eux aussi ce repli inquiétant vers de nouvelles formes d'autoritarisme et de nationalisme.

05/2021

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Droit public

Penser la démocratie sociale

Chacun croit savoir ce qu'est la "démocratie sociale" . Pourtant, l'expression, largement mobilisée au cur des discours politiques et juridiques, fait l'objet d'appropriations contradictoires. Ce constat doit nous inviter à mettre en suspens nos catégories. Plutôt que de chercher à savoir ce qu'est ou devrait être la "démocratie sociale" , il faut revenir aux mots eux-mêmes et se laisser guider par une question simple : comment a-t-on conçu, dans l'histoire des idées politiques et juridiques, l'articulation des notions "démocratie" et " social" ? Tout d'un coup, les mythes se dissipent. Ils laissent place à une constellation de discours où le familier retrouve son étrangeté. Soustraite aux poncifs où elle est habituellement confinée, la " démocratie" dite "sociale" pourra alors retrouver tout l'éclat de sa charge révolutionnaire, que l'hégémonie d'une conception réformiste de la démocratie a patiemment neutralisée.

02/2023

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Droit

Démocratie ? Démocraties ! Les formes renouvelées de la démocratie

Il serait vain de chercher l'origine de la notion de démocratie, comme d'en proposer une seule définition, voire d'essayer d'en sérier toutes les manifestations. Sous ce terme se dessinent en réalité différentes formes d'exercice du pouvoir et donc de souveraineté du peuple, dont certaines sont plus persistantes, même si elles sont souvent renouvelées. Ainsi en est-il de la démocratie représentative, de la démocratie directe et de la démocratie participative. La première, qui constitue le modèle d'une conception universaliste, est souvent dite en crise, la deuxième est désirée mais peu appliquée, et la troisième, présentée comme un substitut ou un complément des deux autres, prendrait mieux en compte la diversité des citoyens. Nonobstant les débats, souvent d'ordre politique, sur les formes de la démocratie, il semble aujourd'hui que la notion les rassemble finalement toutes, dès lors qu'elles peuvent légitimer les institutions, les pouvoirs et les normes. Mais encore convient-il de s'assurer que la concurrence des formes n'affaiblisse pas la démocratie tout entière.

10/2019

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Histoire internationale

La guerre économique franco-anglaise au XVIIIe siècle

Les livres parlent souvent de " rivalité " économique entre la France et l'Angleterre au siècle des Lumières. C'est pour le moins un euphémisme, car c'est bien le mot " guerre " qui convient ! De la Méditerranée à l'Atlantique, de l'Océan Indien à la Mer de Chine, la guerre sur Mer - commerciale et / ou militaire - se déchaîne (y compris la guerre de course). Sur terre, en Inde, en Amérique, aux Antilles, les colonies changent de mains (plusieurs fois pour certaines, en peu de temps), le commerce des esclaves en est affecté, mais s'intensifie... Le bras de fer dure longtemps, très longtemps. Ce n'est pas avant la Révolution Française et l'Empire que l'Angleterre l'emporte définitivement. Le triomphe anglais était-il inscrit dans les astres ? La France s'est - elle trop occupée de sa domination sur le continent ? Lequel des deux adversaires a-t-il le premier entrevu où était l'avenir, c'est-à-dire dans la révolution industrielle ? Quelle est la chronologie de cette longue lutte ? L'économie a-t-elle été l'enjeu de celle-ci ou bien n'en a-t-elle été qu'un des champs de bataille ? Autant de questions auxquelles répond avec une souveraine maîtrise de son sujet le grand historien François Crouzet.

03/2008

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Economie

HISTOIRE SOCIALE DES FAITS ECONOMIQUES. La France au XIXème siècle, 2ème édition

Cet ouvrage retrace les principaux faits économiques et sociaux en France pendant la période 1789-1914 marquée par l'avènement et la domination du capitalisme industriel. Ils sont analysés à partir de grands thèmes ou tendances : révolution industrielle et technique, structures industrielle et financière, évolution du travail et du salariat, rythmes cycliques et crises, relations économiques extérieures. De cette étude se dégage nettement une vision originale des rapports et des comportements économiques différente de l'image du " retard français ".

01/1988

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Histoire internationale

Le Gabon, entre démocratie et régime autoritaire

Le Gabon, république peu peuplée et riche en pétrole d'Afrique centrale, a un régime présidentiel fort avec le même parti au pouvoir depuis 1968. L'exécutif gabonais est fort, et s'assure de le rester avec l'entretien constant de réseaux néo-patrimoniaux et le mélange d'institutions démocratiques avec des pratiques autoritaires. Ce livre revient longuement sur l'histoire politique et la construction institutionnelle de l'Etat gabonais, indispensables pour l'analyse des facteurs contribuant à la non-démocratisation du pays. Il est aussi question d'évaluer le néo-patrimonialisme du régime au travers du présidentialisme, du clientélisme et de l'appréciation de la participation et de la compétition politiques. Ce système prébendier est le résultat du comportement du Président en place, autant qu'il l'est des structures même de l'Etat. Aussi, un régime hybride s'est installé à la suite de la réintroduction du multipartisme, car la tenue d'élections, même compétitives, ne peut à elle seule justifier de toutes les conditions démocratiques. Cet ouvrage revient sur l'émergence du modèle de régime autoritaire compétitif au Gabon, en analysant les pressions internationales de démocratisation sur le Gabon, sa capacité de résistance à ces dernières, et surtout la capacité organisationnelle interne au pouvoir Ce dernier facteur se caractérise par la force mobilisatrice du Parti démocratique gabonais, par la puissance coercitive de l'Etat, ainsi que par la cohésion ou non de l'opposition politique.

08/2014

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Sciences politiques

Le national-capitalisme autoritaire : une menace pour la démocratie

Le modèle occidental du capitalisme libéral, considéré comme le plus compatible avec la démocratie, paraissait victorieux à la chute du communisme. Mais il est aujourd'hui contesté par un capitalisme autoritaire et nationaliste qui est à l'oeuvre de la Chine au Brésil, en passant par la Russie, la Turquie et plusieurs pays d'Europe centrale à régime "populiste". Sous des modalités variées, ce national-capitalisme autoritaire (NaCA) tend à associer l'efficacité des économies de marché à l'exercice autoritaire, voire dictatorial, du pouvoir. Il est d'autant plus menaçant que le modèle occidental - crise de la Covid aidant - présente des fragilités économiques, sociales et politiques qui le font douter de ses propres valeurs. En témoignent le soutien populaire dont Donald Trump continue de bénéficier ou le tropisme chinois de la Hongrie de Victor Orbán. Par leur analyse du concept de NaCA, Pierre-Yves Hénin et Ahmet Insel éclairent l'affrontement dont dépend l'avenir de notre démocratie.

04/2021

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Sociologie

La sociologie au CAPES de Sciences économiques et sociales. CAPES/Agrégation Sciences économiques et sociales

Vous allez passer le Capes de sciences économiques et sociales ? Ce manuel constitue un outil de travail adapté à vos besoins et aux ex des concours. Il prépare aux épreuves écrites et orales du CAPES en sociologie et science politique, tant dans leur dimension disciplinaire que didactique et pédagogique. Cet ouvrage vous propose Une présentation du concours et du métier de professeur de sciences économiques et sociales. La méthodologie détaillée des épreuves. Toutes les connaissances du programme présentées sous forme de chapitres thématiques comprenant : les notions, les questions-clés, un cours complet, les définitions, les chiffres-clés et les principaux auteurs et références bibliographiques à connaître. La didactique et la pédagogie à maîtriser illustrées par des exemples et des exercices d'application concrets : séquences pédagogiques, mise en activités des élèves et évaluation. Des sujets corrigés pour les épreuves écrites et orales. Ce livre constitue également une aide solide à la préparation de l'Agrégation de sciences économiques et sociales et peut intéresser les enseignants déjà en poste qui veulent perfectionner leurs connaissances et réfléchir sur leurs pratiques pédagogiques.

09/2016

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Encyclopédies de poche

La guerre économique

Depuis la fin de la guerre froide, les rapports de force entre les puissances s’articulent autour d’enjeux économiques. Les gouvernements de la planète, dans leur grande majorité, ne cherchent plus aujourd’hui à conquérir des terres ou à établir leur domination sur de nouvelles populations, mais à construire un potentiel industriel et une force de frappe commerciale capable d’apporter devises et emplois sur leur territoire. En parallèle, l’essor de la mondialisation a transformé la libre-concurrence « aimable », limitée et encadrée, en une « hypercompétition » généralisée. Quelles sont les raisons qui ont amené le monde vers cette guerre économique ? Sous quelles formes se manifeste-t-elle ? Quels acteurs fait-elle s’affronter ? Quelles conséquences peuvent en découler pour les nations, les collectivités, les organisations et les individus au XXIe siècle ? Et enfin, est-il possible d’inventer la « paix économique » ? Illustré par de nombreux exemples concrets de batailles économiques récentes, cet ouvrage propose une synthèse sur un concept né dans les années 1990 aux Etats-Unis, celui de « guerre économique ». Il propose une analyse des stratégies géoéconomiques actuelles.

01/2011

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Economie

La France est-elle armée pour la guerre économique ?

L’économie mondiale est devenue un champ de bataille où les entreprises et les nations se livrent une guerre sans merci.Globalisation aidant, nul n’est plus à l’abri d’une compétition féroce qu’aucune « règle du jeu » solennellement proclamée ne saurait plus canaliser dans les limites de la morale et du droit. L’ignorer peut être mortel : PME ou grand groupe, aucune entreprise ne peut désormais se protéger ou s’imposer sans recourir aux outils de l’intelligence économique et sans bénéficier d’un soutien. Et la France dans tout cela ? On pourrait attendre d’un État historiquement centralisateur, réputé dirigiste, que tout soit mis en œuvre pour protéger ses intérêts. Tant s’en faut ! La cassure public/privé a longtemps multiplié les failles. Pourtant, comme le montre Xavier Leonetti, des solutions existent, mais il est devenu urgent de promouvoir une nouvelle culture stratégique de protection et d’influence. C’est à ce prix seul que la France pourra rester maître de son destin. 

04/2011

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Droit

La sécurité sociale, une institution de la démocratie

La question de la Sécurité sociale a des allures de marronnier et donne lieu à des prises de position tranchées, chacun accusant les autres de vouloir la tuer et appelant à la "sauver". Il en va ainsi depuis des décennies, en fait depuis que le fameux "trou" que les experts sondent sans relâche, est devenu à lui seul un objet de controverse. Aux antipodes de ces polémiques, l'ouvrage de Colette Bec entend revenir à l'intention de ses pères fondateurs, en 1945, et saisir les principes à l'oeuvre dans son évolution, ses réformes, ses problèmes actuels. Dans le projet de l'immédiat après-guerre, la Sécurité sociale était envisagée connue une politique de protection globale. Elle était conçue comme le socle de la solidarité et relevait de choix collectifs engageant le destin commun et l'organisation d'une société juste. En ce sens, elle se distinguait radicalement des assurances sociales limitées à la protection des salariés. Pour ses concepteurs, la Sécurité sociale constituait une institution de la démocratie à venir, une démocratie capable d'aménager un cadre permettant l'émancipation individuelle. En interrogeant ce projet, Colette Bec établit que la crise de la Sécurité sociale est en fait celle d'un mode d'appartenance que le système de protection a contribué à élaborer et qu'il participe désormais à déconstruire. Elle montre à quel point cette ambition vaut toujours dans le contexte actuel, qu'une approche technicienne et budgétaire rend en grande partie inintelligible.

01/2014

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Histoire internationale

Kropotkine et la Grande Guerre. Les anarchistes, la CGT et la social démocratie face à la guerre

Kropotkine, l'un des principaux théoriciens du mouvement libertaire, adopta en 1916, une position de soutien à l'Union sacrée et signa un manifeste - Le Manifeste des seize - auquel se joignirent quatorze autres militants anarchistes et, ajouterons nous, seulement quatorze (et non pas quinze). Ce ralliement de Kropotkine suscita un réel désarroi dans le mouvement libertaire, par tradition antimilitariste et opposé aux guerres. On s'est souvent interrogé sur les raisons de son choix. On a rarement essayé de comprendre pourquoi il a attendu 1916 pour le faire. Elevé dans l'esprit de la philosophie des Lumières - toute sa pensée politique en est imprégnée - Kropotkine a fait des choix cohérents avec sa formation et sa culture. Son erreur, cependant ne fut pas seulement de signer le "Manifeste des seize", elle fut aussi de penser que son acte pouvait servir à quelque chose : son choix n'influa en rien sur l'issue de la guerre. Les gouvernements de l'Entente n'avaient aucunement besoin de la signature de quinze anarchistes pour mener leur politique à terme. L'auteur de Kropotkine et la guerre s'efforce de fournir une explication à la décision du révolutionnaire russe et choisit de ne pas s'en tenir au cadre étroit du mouvement anarchiste, mais de donner un tableau général en mettant en scène les acteurs de l'époque : la CGT, les socialistes français, les socio-démocrates allemands. Le choix de Kropotkine reste inadmissible pour l'ensemble du mouvement libertaire d'aujourd'hui. Cependant, ce choix mérite au moins d'être explicité. L'ambition de l'auteur est de fournir aux militants d'aujourd'hui, souvent gênés face aux critiques qui leurs sont faites des arguments pour y répondre. Car un autre choix aurait été possible : un choix qui aurait contenu le même message que celui que Kropotkine voulait délivrer, mais qui aurait évité l'infamie de la signature de ce manifeste. Ce choix, c'est une femme qui l'a fait, une militante proche de Kropotkine, elle s'appelait Marie Goldsmith.

08/2014

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Sciences politiques

Destin de la social-démocratie belge

Il se fait que la cause du socialisme a besoin d'une articulation politique, et que cette articulation politique, bien que ne relevant pas exclusivement des partis, nécessite néanmoins l'instrument d'un parti. Aussi utiles et efficaces que puissent être d'autres éléments de pression dans le système politique - les syndicats, les mouvements de femmes, de Noirs, les écologistes, les militants pour la paix et beaucoup d'autres - ils ne peuvent pas ni, pour la plupart, ne souhaitent remplir la tâche principale des partis socialistes, qui consiste à injecter un "courant de tendance socialiste", par la parole et par l'action, dans le système politique et culturel de leurs sociétés. Ces partis sont bien sûr concernés par les questions immédiates, les griefs et les revendications, mais ils sont aussi, au-delà de cela, concernés par la dissolution effective des structures de pouvoir de la société capitaliste et leur remplacement par un ordre social fondamentalement différent, basé sur la propriété sociale et le contrôle des principaux moyens de l'activité économique, et gouverné par des principes de coopération, de liberté civique, d'égalitarisme et des arrangements démocratiques de loin supérieurs aux structures étroitement conditionnées par une logique de classe de la démocratie capitaliste. De nombreux partis de la gauche ont préconisé ces principes au fil des ans. Pour les raisons mentionnées ci-dessus, ils ont également souffert de grandes faiblesses, qui ont réduit ou annulé leur efficacité. Au plus vite ces faiblesses seront affrontées et surmontées, meilleures seront les perspectives de la progression socialiste.

12/2019

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Anglais apprentissage

Aux sources de la démocratie anglaise. De Thomas Hobbes à John Locke

Avec sa succession de bouleversements institutionnels, le dix-septième siècle anglais fut un fabuleux terrain d'expérimentation et de réflexion politique où s'élaborèrent les concepts de souveraineté, de contre-pouvoirs, d'intérêt public, de tolérance... A cette période, philosophes et acteurs engagés tentèrent de penser, avec une acuité particulière liée aux événements (guerres civiles, régicide, république, dictature), les tensions inhérentes à l'exercice du pouvoir, tout à la fois perçu comme contraignant, tyrannique et libérateur. Quatre d'entre eux ont été retenus : Thomas Hobbes (1588-1679), le théoricien de l'absolutisme, James Harrington (1611-1677), le républicain classique, Algernon Sidney (1623-1683), le martyr whig, John Locke (1632-1704), le père du libéralisme. Le propos de l'ouvrage est de montrer que, par-delà leurs différences, ces quatre penseurs partagent une approche qui constitue le socle de la théorie moderne de l'Etat. Celle-ci s'affranchit de l'exercice utopique comme des doctrines de la raison d'Etat et se conçoit comme une anatomie du corps politique. Par un examen minutieux des textes, l'auteur cherche à s'écarter de l'interprétation trop "idéologique" sans doute accentuée par les combats de l'histoire. Elle met en évidence un objet philosophique commun aux quatre auteurs, que l'on retrouve au coeur de toute conception moderne du pouvoir.

10/2012

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Actualité politique France

Pour en finir avec le déclin. Les priorités économiques et sociales de la France

Quelles politiques économiques et sociales faut-il mener dans les années qui viennent pour retrouver confiance et foi en l'avenir ? Patrick Artus et Marie-Paule Virard nous proposent dans ce livre six grandes priorités, du pouvoir d'achat des plus modestes à la modernisation de notre appareil industriel en passant par la transition énergétique. Le fil rouge de ce livre est l'éducation et la formation pour ceux qui en ont le plus besoin : les jeunes, les chômeurs, les seniors. Car la bataille de l'éducation et des compétences conditionne tout le reste. C'est elle qui permettra à la France de redevenir une nation forte et entreprenante.

03/2022

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Sciences politiques

Aux sources du terrorisme. De la petite guerre aux attentats-suicides

Le terrorisme ne porte pas seulement en puissance la destruction de notre monde, mais aussi celle de notre pensée. S'il constitue un défi pour le sens commun que nous conférons à la politique, c'est parce que son but n'est pas uniquement de réduire à l'impuissance les sociétés menacées par cette nouvelle forme de violence, mais de susciter le désarroi mental et psychologique des membres de celles-ci et de tous ceux qui sont pris dans sa logique que ce soit à titre d'acteurs, de spectateurs ou de victimes. Ce que l'on a appelé la " petite guerre ", par opposition à la guerre classique et noble, ne se contente pas de faire périr des vies et des biens, mais vise à engourdir notre sens politique. Le terrorisme contemporain nous pose problème, et particulièrement le terrorisme islamiste. On peut chercher à " démythifier Al-Qaïda " et arguer que les "Tigres noirs " tamouls commettent aussi des attentats-suicides, néanmoins, à l'heure actuelle aucune forme de terrorisme n'a autant qu'Al-Qaïda la puissance d'engendrer la peur. Au lieu de nous réveiller de notre somnolence, nous préférons bien souvent le déni de cette réalité, car sa prise en compte semble toujours suspecte de collaboration avec la police et de justification d'un discours sécuritaire. Pourtant quelque bonne intention qui anime un déni, c'est toujours un déni. Echapper à ce déni requiert une relecture de l'histoire des guerres et des révolutions, des idées nihilistes et anarchistes, et un éclairage psychanalytique du déferlement contemporain de la pulsion de mort.

04/2009

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Philosophie du droit

Démocratie et justice sociale

#MondeCNL – La démocratie est-elle le régime le plus susceptible de décisions justes ? En vertu de quelles caractéristiques de ce régime ? Et si ses décisions ne sont pas toujours justes, comment la démocratie peut-elle êtreaméliorée pour se rapprocher toujours plus de cet idéal ? C'est à ces trois questions que ce livre tente de répondre, en faisant dialoguer philosophie politique et sciences sociales.

Il propose d'abord unedéfense de la démocratie face à ses différentes alternatives, fondée sur son potentiel supérieur de justice sociale, que permettent à la fois l' inclusion égalitaire, la circulation de l'i nformation, les délibérations publiques, le contrôle des gouvernants et la protection des droits fondamentaux. Cela n'empêche pas, toutefois, de poser un regard lucide sur les multiples imperfections dont souffrent, à différents degrés, les démocraties contemporaines.

Dans cet esprit, quatre pistes susceptibles d'améliorer le potentiel de justice des institutions démocratiques existantes sont mises en avant, allant de l' éducation polit ique à la protection des droits sociaux en passant par la représentation partielle par tirage au sort et lajustification systématique des votes.

09/2021

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Histoire de France

La France en guerre

"Si quelqu'un veut savoir pourquoi nous sommes morts, Dites leur : parce que nos pères ont menti." Cette phrase écrite en 1918 par Rudyard Kipling résume son écrasante culpabilité. Son fils unique John, 18 ans, a été porté disparu en septembre 1915 devant Loos, en Artois. Le prix Nobel de littérature, fervent patriote, l'avait poussé à s'engager malgré sa myopie. Rudyard Kipling le sait aussi : par ses écrits, il a contribué à ce que des centaines de milliers de jeunes gens connaissent les horreurs de la Grande Guerre. Comme de nombreux écrivains britanniques, parmi lesquels Sir Arthur Conan Doyle, H G Wells ou Thomas Hardy, Rudyard Kipling a rejoint le War Propaganda Bureau, chargé de manipuler l'opinion et de pousser l'Amérique à entrer dans le conflit. En 1915, il écrit La France en guerre, portrait de ce pays qu'il connaît et admire, mobilisé contre les "Boches" - texte qui, depuis, n'avait pas été republié. France, bien-aimée de toute âme qui aime son prochain" y écrit-il. A près de 50 ans, Kipling patauge dans la boue, partage le quotidien des soldats français, assiste au déchaînement de l'artillerie. "La fumée s'évanouit dans ce morceau de tranchées, comme l'écume d'une vague meurt dans l'angle des murs d'un port". L'auteur de Kim et du Livre de la jungle met à nouveau tout son génie au service de cet Empire victorien qu'il a chanté dans ses poèmes, dans ses contes, dans ses romans. Mais cette fois, il ne s'agit plus de la jungle et des confins coloniaux de la Grande-Bretagne. La partie se joue à ses portes, sur les terres brumeuses du nord de la France, dans les Flandres, face aux lignes allemandes.

01/2014

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Sciences politiques

Les sources chrétiennes de la démocratie. La liberté par mégarde

Le monde européen occidental se singularise par l'indépendance relative qu'il assure à tout un chacun vis-à-vis de son environnement communautaire et familial. Les idées et les valeurs que le christianisme a diffusées ont façonné cet univers de liberté. Pourtant – n'en déplaise aux idées reçues qui accordent en la matière plus d'importance aux croyances qu'à leur matérialité ou leurs structures – les "révolutions" que le christianisme ouest-européen a impulsées ont trouvé leurs sources au moins autant dans ses spécificités institutionnelles ou les évolutions de son clergé que dans sa spiritualité. La chrétienté occidentale est un cas à part. La dimension individuelle de l'existence y a emporté sur sa dimension collective, les femmes s'y sont trouvées moins soumises aux hommes, la société y a obéi à des démarches personnelles plutôt qu'à des contraintes externes immobiles. Les croyances religieuses y ont reculé plus qu'ailleurs, ce désenchantement accompagnant une ample diffusion de gouvernements réputés démocratiques. Bref, le christianisme occidental s'est projeté comme une organisation puissante, prenant figure, sans dessein prémédité, de prototype des Etats séculiers. Il en a conservé longtemps une supériorité sur les jeunes royaumes ou empires européens. Mais ce parcours conquérant s'est enlisé, en particulier aujourd'hui, face à la concurrence du néochristianisme évangélique qui triomphe sur le continent américain et dans une fraction de l'Afrique sub-saharienne.

02/2020

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Sciences politiques

Démocraties contre empires autoritaires. La liberté est un combat

L'invasion de l'Ukraine par la Russie marque l'engagement d'une grande confrontation entre les empires autoritaires et les démocraties, prises elles-mêmes en étau entre les autocrates et les populistes. La guerre, ouverte ou hybride, effectue donc un retour en force. Et elle est là pour durer. Depuis l'effondrement du bloc soviétique, les citoyens des démocraties pensaient que leur sécurité et leur avenir étaient garantis. Les nations occidentales restaient persuadées de la supériorité universelle de leurs valeurs, de leurs institutions, de leurs technologies et de leurs armées. Immense erreur ! 1989, à l'égal de 1918, fut une paix manquée. Comme dans les années 1930, les nations libres n'ont pas voulu voir la dangerosité de leurs ennemis. Dès lors, les régimes autoritaires ont profité des faiblesses de l'Occident pour se renforcer militairement, politiquement et idéologiquement, de la Chine de Xi Jinping à la Russie de Vladimir Poutine. Ces empires partagent une même détestation de la liberté politique. Ils revendiquent la supériorité de leur modèle et entendent faire émerger par la force armée un ordre mondial post-occidental, fondé sur l'arbitraire et la violence. Mais rien n'est perdu. L'agression de l'Ukraine constitue une tragique mais salutaire mise en garde. Les démocraties conservent d'immenses ressources pour résister, à condition de surmonter leurs crises intérieures et de s'unir autour de la défense de leurs intérêts et de leurs valeurs. L'Occident doit reprendre conscience de son héritage et de son unité pour déjouer les menaces des empires autoritaires. L'heure n'est pas à la déploration, mais à la mobilisation pour sauver la liberté.

03/2023

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Religion

Aux sources de la foi

Commençant par un commentaire du <i Credo<i et des Dix Commandements, cet ouvrage reprend ensuite quelques chroniques sur les sept sacrements. Une deuxième partie est consacrée à la prière : prière individuelle, en couple ou en famille, et dans tous les cas au coeur de la vie de famille.

02/2008

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Histoire et Philosophiesophie

Aux sources de la vie

C'est d'une telle évidence que nous l'oublions souvent : chacun de nous est le fruit d'une unique cellule microscopique. Dès la fécondation, les divisions cellulaires s'enchaînent, des formes émergent et des membres surgissent. Bientôt, l'échographie révélera un petit coeur, qui se mettra soudain à battre pour quelques milliards de pulsations... Mais comment une seule cellule peut-elle engendrer cette merveille de complexité? Vertigineux, si l'on songe qu'à une autre échelle, cette cellule est le produit de milliards d'années d'évolution, inscrites dans son ADN. Par quel "miracle" la vie est-elle apparue ? Et pourquoi présente-t-elle une diversité aussi exubérante, des éléphants jusqu'aux insectes en passant par les bactéries et autres virus ?

10/2018

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Pensée positive

Aux sources de la Joie

Dans cet ouvrage, Nicole Ribuot nous livre une précieuse contribution dans le difficile chemin de la quête du bonheur. Pour vous qui recherchez une authentique ouverture, cet ouvrage fera date. En abordant le monde spirituel dans son ensemble et par des conseils concrets, il vous mènera à une évolution épanouissante dans la joie. Un vrai guide de vie !

02/2021

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sociologie des organisations

Innovations sociales. leviers pour une transition sociale, economique et environnementale

Au croisement d'approches conceptuelles et empiriques, cet ouvrage contribue à éclairer la notion d'innovation sociale à partir d'enjeux et de terrains diversifiés. En neuf chapitres, il invite à des incursions à l'intérieur des organisations comme à l'interface de plusieurs organisations d'un même territoire, pour y découvrir des leviers d'innovations sociales pour une transition économique, sociale, solidaire et environnementale. De nombreuses dimensions de l'innovation sociale sont étudiées dans différents domaines et secteurs, tels que la monnaie, l'insertion, le handicap et la santé : conditions de réussite et de pérennité, moyens déployables par les collectivités territoriales pour faire émerger et accompagner des projets innovants et durables, types de collaboration entre acteurs territoriaux, moteurs de la créativité et de l'innovation dans les organisations, modalités participatives de gouvernance... La présence d'auteurs en sciences de gestion et du management, sciences économiques, sociologie, sciences de l'information et de la communication, et sciences de l'éducation et de la formation contribue à la pluralité et à la complémentarité des regards sur les innovations sociales. A l'heure où les problématiques sociales, économiques, écologiques et de gouvernance réclament une approche holistique, les contributions réunies dans cet ouvrage peuvent inspirer chercheurs de différentes disciplines et acteurs de terrain, pour des actions systémiques, porteuses de sens pour les générations actuelles et futures.

06/2023

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Linguistique

La guerre des dictionnaires. Le Trévoux, aux sources de l'Encyclopédie

Le Dictionnaire de Trévoux est peu connu, alors qu'il joua un rôle remarquable dans la diffusion des savoirs au XVIIIe ? siècle, au point d'avoir été une des sources de l'Encyclopédie. Paru en 1704 sur les presses de Trévoux, ce dictionnaire, qui eut de multiples éditions et augmentations jusqu'en 1771, fut d'abord une contrefaçon jésuite du premier Dictionnaire universel. Sur fond d'affrontement militaire entre la France et les Provinces-Unies, fut alors déclenchée, entre dictionnaristes protestants et jésuites, une longue guerre multiforme : religieuse, politique, commerciale, à laquelle Pierre Bayle et Richard Simon prirent part. Objets de rapine et de rivalités, les "? dictionnaires universels ? ", un genre alors neuf, ne cessèrent d'être des livres de combat passionné, ce que le mot " dictionnaire " n'évoque plus aujourd'hui ! Marie Leca-Tsiomis mène l'enquête, restituant les circulations entre France, Pays-Bas et Angleterre de cette aventure d'éditions successives. On y voit se constituer peu à peu ce recueil immense de mots d'où surgissent des visions du monde aux racines mêlées, mais irréconciliables, établissant progressivement certains des fondements de ce qui sera l'Encyclopédie. Marie Leca-Tsiomis est professeur émérite à l'Université Paris Nanterre et spécialiste de l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert. Elle fait partie des membres fondateurs du projet d'édition numérique, collaborative et critique de l'Encyclopédie (enccre) et a notamment corédigé Oser l'Encyclopédie. Un combat des Lumières paru en 2017. Le Dictionnaire de Trévoux est peu connu, alors qu'il joua un rôle remarquable dans la diffusion des savoirs au XVIIIe ? siècle, au point d'avoir été une des sources de l'Encyclopédie. Paru en 1704 sur les presses de Trévoux, ce dictionnaire, qui eut de multiples éditions et augmentations jusqu'en 1771, fut d'abord une contrefaçon jésuite du premier Dictionnaire universel. Sur fond d'affrontement militaire entre la France et les Provinces-Unies, fut alors déclenchée, entre dictionnaristes protestants et jésuites, une longue guerre multiforme : religieuse, politique, commerciale, à laquelle Pierre Bayle et Richard Simon prirent part. Objets de rapine et de rivalités, les "? dictionnaires universels ? ", un genre alors neuf, ne cessèrent d'être des livres de combat passionné, ce que le mot " dictionnaire " n'évoque plus aujourd'hui ! Marie Leca-Tsiomis mène l'enquête, restituant les circulations entre France, Pays-Bas et Angleterre de cette aventure d'éditions successives. On y voit se constituer peu à peu ce recueil immense de mots d'où surgissent des visions du monde aux racines mêlées, mais irréconciliables, établissant progressivement certains des fondements de ce qui sera l'Encyclopédie.

03/2023