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Histoire intellectuelle de l'Occident médiéval

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Histoire de France

Histoire intellectuelle de l'Occident médiéval

La culture, enjeu essentiel de la vie politique et sociale, diffuse les goûts, les idées et les règles de conduite d'un groupe dominant. Elle amplifie les nombreuses images de l'accomplissement humain et en dénonce les failles. Elle assure l'intégration de ceux qui savent l'assimiler. L'histoire de la culture des civilisations anciennes ou plus proches est un volet essentiel dans la connaissance du passé, comme pour le Moyen Age qui voit l'élaboration d'une culture originale, née d'une longue réflexion sur le savoir antique et les aspirations chrétiennes. L'Histoire intellectuelle de l'Occident médiéval rassemble autour des grands débats qui font cette histoire de la culture, du IVe au XVe siècle, tous les éléments de connaissance nécessaires : contexte politique, langues vivantes et mortes, écriture, écoles et universités, enseignement, auteurs et oeuvres. Jacques Paul a été maître de conférences à l'université de Provence, Aix-Marseille ; spécialiste de l'histoire du Moyen Age, il s'est particulièrement attaché à l'étude des rapports entre vie religieuse, culture et mentalités.

06/2019

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Histoire internationale

Introduction à l'histoire de l'Occident médiéval

Le moyen Age, longue période qui s'étend du Xème au XVème siècle, souffre d'une réputation persistante d'obscurantisme. Pourtant, ce millénaire donna son visage moderne à l'Europe. Une grande partie de l'héritage médiéval s'offre toujours à nos yeux dans le décor quotidien des villes et des campagnes occidentales, paysages, noms de lieux. Mais, surtout, c'est au Moyen Age que l'Occident conquiert pour longtemps son avance économique sur le reste du monde. C'est au Moyen Age que se forge la géographie politique et culturelle qui prélude à l'affirmation des nations européennes. Et c'est au Moyen Age que s'élabore une civilisation profondément marquée par le christianisme, composante majeure, et demeurée actuelle, de l'identité occidentale. Le présent volume se veut une courte introduction destinée à ceux qui souhaitent se familiariser, par nécessité ou par plaisir, avec la réalité foisonnante de cette époque. Fondé sur les résultats de recherches qui, depuis plusieurs générations maintenant, s'attachent à tout ce qui tisse en profondeur la société médiévale, il s'efforce d'en présenter aussi bien les composantes matérielles que les valeurs fondatrices, pour aider à mieux comprendre dans quels mondes prirent place Charlemagne, Richard Cœur de Lion ou les Rois catholiques, la chevalerie, les voyages de Marco Polo ou la construction des cathédrales...

10/2014

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Histoire internationale

La civilisation de l'Occident médiéval

Traduit dans plus de vingt langues, ce livre est le bréviaire indispensable de qui veut se familiariser avec le Moyen Âge. Car, entre la légende noire d'un "âge des ténèbres" et la légende dorée d'une "belle époque" médiévale, il y a la réalité d'un monde de moines, de clercs, de guerriers, de paysans, d'artisans, de marchands ballottés entre violence et aspiration à la paix, foi et révolte, famine et expansion. Une société hantée par l'obsession de survivre et qui parvient à maîtriser l'espace et le temps, à défricher les forêts, à se rassembler autour des villages, des châteaux et des villes, à inventer la machine, l'horloge, l'université, la nation. Ce monde dur et conquérant, c'est celui de l'enfance de l'Occident, un monde de " primitifs " qui transforment la terre en gardant les yeux tournés vers le ciel, qui introduisent la raison dans un univers symbolique, équilibrent la parole et l'écrit, inventent le purgatoire entre l'enfer et le paradis.

03/2008

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Histoire de France

Répudiation, séparation, divorce dans l'Occident médiéval

Répudiation, séparation, divorce : la question ne concerne pas seulement, à notre époque, de nombreux couples mariés (dans la plupart des pays européens, entre 30 et 50 % d'entre eux divorcent) ou vivant en union libre (la proportion de ceux qui se séparent est encore plus importante), elle s'est aussi posée dans l'Occident médiéval, même si ce n'est pas dans les mêmes proportions ni tout à fait dans les mêmes termes, dans la mesure notamment où les motivations qui conduisaient au mariage comme à sa rupture, mais aussi les structures qui les contrôlaient, étaient différentes. Que se cache-t-il, par exemple, derrière le divorce, en 1152, du roi capétien Louis VII et d'Aliénor d'Aquitaine ? Est-il véritablement lié à la découverte, après 15 ans de mariage, de la consanguinité des deux époux ? Quel est le rôle de l'Eglise qui, par l'intermédiaire d'un concile, valide le divorce ? Pourquoi certaines sources évoquent-elles une histoire d'adultère de la reine ? Est-ce une coïncidence si la rupture intervient peu après que celle-ci ait donné naissance pour la troisième fois à une fille ? Entre contrôle ecclésiastique et stratégies familiales et dynastiques, quelle est la marge de manoeuvre laissée au couple ? Que penser aussi de cette affaire qui, au début du XVe siècle, touche, à un échelon social moins élevé, plusieurs couples, dans la mesure où un official, après avoir annulé une union pour impuissance du mari, revient sur sa décision après que le dit mari soit devenu père de plusieurs enfants d'une seconde union, obligeant les ex-conjoints, alors remariés, à reprendre leur vie commune et déclarant illégitimes les enfants que chacun avait eus après leur séparation ? Dans l'écheveau des discours normatifs et des bribes d'histoires personnelles glanées ici ou là, les études ici réunies s'attachent à cerner les formes de rupture entre les époux, leurs causes et leurs conséquences, donc les enjeux tant sociaux et économiques que politiques et religieux de la séparation et du divorce.

10/2007

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Histoire de France

Culture et société dans l'Occident médiéval

Ce livre souligne les aspects créateurs de la pensée médiévale dès les siècles dits barbares, quand Grégoire le Grand se pose en continuateur de saint Augustin. Cette brève synthèse prend en compte les apports des " renaissances " successives, d'Alcuin le " grand instituteur " de la cour carolingienne à Abélard, le brillant dialecticien, soucieux de faire reconnaître les droits de la raison au sein de la foi. S'il est courant de voir célébrer les mérites des architectes romans et gothiques, il est plus rare d'entendre vanter les apports de la démarche scolastique, souvent assimilée à la plus pesante des routines. Tout en reconnaissant la dette d'Albert le Grand et de Thomas d'Aquin envers Aristote et Averroès, il est bon de rappeler, à la suite de l'illustre chirurgien Henri de Mondeville (vers 1260-vers 1320), très conscient des progrès accomplis en son temps par l'architecture et par l'ensemble des sciences, que " les anciens peuvent être corrigés " et qu'il est toujours " nécessaire d'ajouter et d'écrire du neuf ". Ces avancées intellectuelles ont été opérées pour l'essentiel dans les universités, dont le réseau s'est étendu à l'ensemble de l'Occident à partir des années 1350. C'est également au XIVe siècle que les petites écoles ont commencé à se généraliser, surtout en Angleterre et en Italie. Avant les premiers balbutiements de l'humanisme, Marsile de Padoue, Guillaume d'Occam et Jean Buridan avaient engagé la pensée européenne sur des voies nouvelles. Conscients de leurs droits et fiers de leurs privilèges conquis de haute lutte, adossés à la science antique et munis d'une méthode à toute épreuve, membres d'une seule communauté latine, les universitaires du Moyen Age sont les ancêtres directs des intellectuels européens du XXe siècle, de Coïmbra à Budapest et de Catane à Uppsala. Ils constituent une référence essentielle pour l'Europe en construction.

04/1999

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Sciences historiques

La raison des gestes dans l'Occident médiéval

Charlemagne se tord la barbe et pleure ; devant Guillaume le Conquérant, Harold prête serment les mains posées sur des reliques ; les bras tendus, le prêtre élève l'hostie que les fidèles, à genoux et les mains jointes, fixent du regard ; tous font des signes de croix. Qu'ils nous surprennent ou nous paraissent aujourd'hui encore familiers, tous ces gestes sont liés à une culture et à son histoire. Car il n'existe pas de gestes " naturels ", mais des usages sociaux du corps, propres à chaque civilisation et qui changent au cours du temps. Ce livre explore l'histoire des gestes en Occident, depuis l'Antiquité tardive jusqu'au Moyen Age central. D'entrée de jeu, il souligne un problème crucial : l'historien, à l'inverse de l'ethnologue ou du sociologue, n'atteint pas directement les gestes du passé, mais toujours dans des écrits ou des images, des représentations des gestes qui en sont aussi des interprétations données par la culture du temps. Ce qui déplace et enrichit le questionnaire de l'historien : qu'est-ce que " faire un geste " dans la société chrétienne du Moyen Age ? Comment juge-t-on à cette époque le corps, son mouvement et ses attitudes ? Existe-t-il alors une ou des théories du geste ? Ainsi le spectacle des gestes est-il un défi permanent lancé à la raison, qui cherche, non sans difficultés ni malentendus et à chaque époque d'une manière nouvelle, à imposer aux gestes un ordre et du sens. C'est dans cette dialectique des gestes et de la pensée, à laquelle les clercs du Moyen Age ont donné en leur temps une expression systématique, que s'est construite au cours des siècles une culture singulière du corps et de ses usages.

07/2003

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Histoire internationale

La société médiévale en Occident

L'étude d'une société ne vise pas seulement à décrire le comportement des hommes vivant en groupe. Sa véritable ambition est de rechercher les normes, tacites ou explicites, qui président à l'organisation de la communauté et lui permettent de se perpétuer. Pour les découvrir, il faut comprendre ces formes d'association que sont la parenté, le métier, l'organisation politique et, plus encore, la communauté religieuse. Le Moyen Age occidental a engendré une société originale. Très tôt, le christianisme y est dominant, transformant les comportements. Très tôt aussi, des formes spécifiques de domination économique - le grand domaine, puis la seigneurie - encadrent la population rurale. Ces forces poussent la population à des adaptations permanentes. Car la société médiévale n'est pas figée. Elle passe des structures post-romaines du très haut Moyen Age à l'équilibre précaire du monde féodal, lequel se brise à son tour lorsque les villes et le progrès technique réapparaissent en Occident. Là est le dynamisme d'un monde dont une continuité apparente dissimule les évolutions constantes.

09/2006

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Histoire internationale

L'Eglise et la société dans l'Occident médiéval

Retracer l'histoire de l'Église au Moyen Âge, c'est aussi faire l'histoire de la société européenne : de 700 à 1500 environ, huit siècles de changements virent s'ébaucher institutions et habitudes de pensée. L'Église du Moyen Âge fut l'État dans la plénitude de ses pouvoirs tel que, parmi ses prophètes modernes, Hegel lui-même l'avait à peine entrevu. L'Église et la société étaient, en effet, si intimement liées que l'une ne pouvait changer sans que l'autre ne subît une transformation similaire. L'auteur de ce livre analyse les mécanismes sociaux de l'évolution religieuse en examinant notamment la papauté, les relations entre Rome et Byzance, le statut des évêques, ainsi que les différents ordres religieux, des bénédictins aux dominicains et aux franciscains. On trouvera ici l'histoire de la naissance et du déclin de l'un des grands idéaux de l'Occident : l'idée d'une société humaine universelle - la societas perfecta - partie intégrante d'un univers ordonné par Dieu dans le temps comme dans l'éternité, dans la politique concrète comme dans le monde des essences spirituelles.

08/2008

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Généralités

L'Occident médiéval. D'Alaric à Léonard 400-1450

Il n'y a sans doute guère de période historique qui n'ait fait l'objet d'interprétations aussi contrastées que le Moyen Age : louée par les romantiques, dédaignée par les humanistes, elle est encore aujourd'hui tantôt considérée comme un repoussoir absolu, tantôt comme une source inépuisable d'inspiration et d'évasion. Pourtant, de quel Moyen Age parle-t-on ? De celui qui naît sur les ruines du monde romain, en construisant une société originale faisant la synthèse des héritages antique, germanique et chrétien ? De celui des chevaliers et des paysans, avec ses cathédrales qui aujourd'hui encore marquent le paysage de nombreuses villes d'Europe ? Ou encore de celui des villes foisonnantes, de la culture florissante et de l'expansion économique et territoriale de l'Occident ? Définie en creux dès l'époque moderne comme l' "époque du milieu" , c'est-à-dire celle comprise entre la chute de l'Empire romain et la Renaissance, le Moyen Age couvre en réalité une durée de mille ans, sur un espace immense allant de l'Europe du Sud à la Scandinavie, des îles Britanniques à l'Europe centrale. Sans s'enfermer dans une vision figée en grands blocs faussement homogènes, le lecteur pourra ainsi connaître et comprendre une période essentielle, mais complexe, et évaluer la manière dont elle a influencé, et influence encore, l'histoire de l'Occident.

10/2021

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Sciences politiques

Histoire intellectuelle du libéralisme

Dans ce livre devenu un classique, Pierre Manent expose les fondements historiques et philosophiques du libéralisme. Celui-ci n'est pas d'abord une doctrine économique, comme on le croit trop souvent, mais une pensée politique. Ce qui est central dans sa constitution, ce n'est pas l'économie mais le problème religieux. Après les guerres de religion, et par réaction, s'est imposée la nécessité d'édifier un Etat neutre : une forme politique qui soit sans opinion. Voilà pourquoi le libéralisme est le berceau de la pensée politique moderne, et que ses enseignements, mais aussi ses perplexités, sont encore les nôtres.

09/2012

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Généralités

Révolution, une histoire intellectuelle

Les révolutions ne se prêtent pas aux récits linéaires. Elles sont de véritables séismes qui, en renversant l'ordre établi, renouvellent les horizons d'attente et font advenir des idées, des imaginaires et des canons esthétiques nouveaux. Pour en mesurer les forces et les puissances de transformation, mais aussi les tensions et les contradictions, Enzo Traverso compose une constellation d'" images dialectiques ", où se télescopent les " locomotives de l'histoire " de Marx et le " frein d'urgence " de Walter Benjamin, les corps sexuellement libérés d'Alexandra Kollontaï et les corps disciplinés pour bâtir la " société nouvelle ", la création d'images et de symboles (la barricade, le drapeau rouge, les chansons et rituels...) et la furie iconoclaste. Au croisement de l'histoire intellectuelle, de l'histoire visuelle et de la théorie politique, ce livre montre que l'idée de révolution offre une clé d'intelligibilité de la modernité, jusqu'à notre présent, où elle continue d'informer souterrainement notre rapport au futur et au possible. " Pour celles et ceux qui aspirent à façonner un autre ordre des choses, le récit d'Enzo Traverso est essentiel. Pour celles et ceux qui veulent réfléchir à ce qui anime les révolutions ou en fait des naufrages, cet ouvrage rare parcourt le globe et les bibliothèques, s'intéressant à Phnom Penh et La Havane, et pas seulement à Paris et Moscou, et pensant avec Weber, Arendt, Fanon et Constant, et pas seulement avec Trotski, Lénine et Mao. " Wendy Brown, professeure de sciences politiques à l'université de Berkeley.

03/2022

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Histoire des mentalités

Histoire de l'humanisme en Occident

Contrairement à une idée reçue, la Renaissance ne fut pas le seul moment humaniste de l'histoire occidentale mais seulement l'un de ses foyers majeurs parmi d'autres : les religions monothéistes, l'Antiquité grecque et romaine, et bien plus tard la modernité issue des Lumières... Où en sommes-nous aujourd'hui de cette longue quête de l'homme par l'homme, et de ce processus d'humanisation dont tout humanisme travaille à faire le sens de l'histoire ? L'Occident est-il toujours à la hauteur de ses grands humanismes, et demain quel humanisme sera partageable entre toutes les civilisations de la planète ?

09/2021

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Ouvrages généraux et thématiqu

Les prémisses de la féodalité. Essai sur les origines de l'occident médiéval

Société médiévale tardive, apparue aux alentours de l'an mille, la société féodale plonge ses racines profondément dans le haut Moyen Age. Elle relève d'un héritage et d'un projet. L'héritage c'est le rapport de domination seigneuriale, fondé sur la puissance militaire et les guerres de conquêtes. Il est présent de toute Antiquité. Le projet, c'est l'orientation chrétienne donnée à la société, avec les rois francs qui, depuis le baptême de Clovis, se sont alliés avec le pape de Rome et mènent conjointement guerres de conquêtes et pastoralisme chrétien. A compter du VIIe siècle, la propagation de la foi des villes vers les campagnes et du coeur des royaumes francs vers leurs marges a fait se recouvrir largement en Europe la société civile et les communautés chrétiennes. Cette hégémonie de la religion de tradition latine constitue un nouveau contexte dans lequel des pratiques sociales plus anciennes vont trouver une signification et une portée nouvelles. C'est le cas des rapports de conventionnement introduits dans la sujétion vassalique et paysanne via le quasi-sacrement du serment. L'orientation chrétienne de la société n'a pas éradiqué l'antique rapport seigneurial mais elle l'a transformé de l'intérieur. La société féodale, plus stable qu'antérieurement, va amener avec elle, autour du lien féodo-vassalique, nombre de conditions économiques et sociales nouvelles qui annoncent les temps modernes : le bipartisme agricole, l'économie des villes et des corporations de métiers, la différenciation des niveaux d'exercice de la justice, l'organisation centralisée de l'armée et de l'impôt, etc.

03/2021

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Sciences politiques

L'Occident malade de l'Occident

L'Occident se vit aujourd'hui comme une citadelle assiégée. Miné de l'intérieur par une crise systémique, donc durable, voyant son leadership de plus en plus contesté, il se sent assailli par une multitude d'"ennemis " extérieurs. Vu à travers le prisme occidentalo-centriste, le monde se résume à un éternel affrontement entre " eux " - les Chinois, les Russes, les Arabo-musulmans... - et " nous ". Singulière réécriture du passé, singulière lecture du présent. L'élite oublie que l'Occident ne représente qu'une partie de l'humanité et que d'autres puissances, anciennes ou nouvelles, sont en droit de revendiquer une place sur l'échiquier mondial. Elle omet de rappeler que la domination occidentale n'a pas toujours existé. Elle ignore les échanges perpétuels entre civilisations, entre cultures, entre peuples, qui ont bâti les fondements d'une humaine civilisation dont personne ne peut revendiquer le monopole. A travers un vaste panorama des événements internationaux de ces dernières années - de la crise géorgienne d'août 2008 à l'élection de Barack Obama, en passant par le retour de la France dans le giron de l'OTAN -, Martine Bulard et Jack Dion prennent à contrepied le discours dominant. Au lieu de s'arc-bouter sur des mythes qui ont disparu avec le xxe siècle, il est temps, selon eux, de prendre acte de la nouvelle donne planétaire et de définir un nouvel universalisme. Car de quoi l'Occident est-il malade, sinon de lui-même ?

10/2009

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Généralités

L'histoire de l'Occident. Choc et métamorphoses

Qu'est-ce que l'Occident ? A cette question simple, cet ouvrage offre une réponse complexe et passionnante. Depuis la Grèce antique, la notion d'Occident a changé de contours pour s'identifier tour à tour à l'Empire romain, à la Chrétienté médiévale, à l'Europe coloniale, au monde libre... Sa civilisation, ses valeurs universelles, sa toute-puissance, ses faiblesses expliquent pourquoi il suscite toujours fascination et répulsion. Mais, si l'héritage de l'Occident reste partout présent, le monde a changé. Et l'Occident n'en est plus le nombril. Son éclat s'est terni. L'Histoire de l'Occident décrypte le rééquilibrage du monde en cours.

11/2022

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Beaux arts

Le sein du père. Abraham et la paternité dans l'Occident médiéval

Un vieil homme rassemblant contre lui de petits enfants : telle est l'image qui, dans la chrétienté médiévale, donne à voir la destinée paradisiaque des élus après la mort. Qu'est-ce donc que ce sein paternel où viennent se lover les justes ? Que signifient ces formes textiles, enveloppant de leur mystère le repos des défunts ? Le vieillard, c'est Abraham, l'ancêtre commun du judaïsme, du christianisme et de l'islam, bien apte à exprimer l'idée de concorde et de fraternité. Et si, entre XIe et XIIIe siècles, il parvient avec succès à figurer la récompense céleste, but ultime de la société chrétienne, c'est parce qu'il montre cet idéal paradisiaque comme réunion à une figure paternelle, donnant forme à ce " besoin de protection par le père " que Freud situait au cœur du sentiment religieux. Or la relation entre le patriarche et les élus est si intime et parfois si fusionnelle qu'on peut la qualifier d'inclusion corporelle. Abraham serait-il alors une mère qui accueille les élus en son sein ? Si l'on a récemment insisté sur l'essence féminine du christianisme, les œuvres dont il est question ici invitent plutôt à un rééquilibrage paternel et à une réflexion globale sur la paternité et la maternité et sur l'articulation de ces notions au Moyen Age. Dessiner ainsi un vaste réseau iconographique autour du sein d'Abraham, lequel est à la fois la version masculine de la Vierge à l'enfant et la réplique de Dieu le Père tenant son Fils dans ses bras, permet de mettre en pratique une méthodologie novatrice - construire une iconographie sérielle - tout en contribuant à l'analyse d'un aspect décisif de l'histoire sociale de l'Occident médiéval, qui pensait essentiellement le monde comme parenté.

10/2000

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Histoire urbaine

Le village à l’épreuve du genre dans l’Occident médiéval et moderne

Soumettre le village à l'épreuve du genre suppose d'aller au-delà des traditionnelles assignations imposées tant aux femmes qu'aux hommes, dans les sociétés rurales du haut Moyen Age à la période révolutionnaire. Soumettre le village à l'épreuve du genre suppose d'aller au-delà des traditionnelles assignations imposées tant aux femmes qu'aux hommes, dans les sociétés rurales du haut Moyen Age à la période révolutionnaire, et de redonner à chacun et à chacune son rôle, au plus près de la réalité. Cette démarche inédite, qui croise l'histoire rurale et l'histoire du genre, réhabilite les villageoises, plus particulièrement les paysannes, invisibilisées par la documentation et souvent occultées dans les études historiques. Elle les intègre à une histoire globale qui prend en compte tous les acteurs des campagnes, à la fois dans leur spécificité mais aussi dans leurs relations et leurs comportements communs. Cette approche ouvre donc de nouvelles perspectives pour l'histoire rurale en introduisant une autre manière de la lire et de l'écrire : elle invite à revisiter les fonds d'archives et à réinterroger les sources sous cet angle. Le présent ouvrage, avec ses quatorze contributions déclinant, à l'échelle du village, les normes et des identités, l'entreprise familiale et le travail puis l'exercice du pouvoir, en montre tout l'intérêt et déconstruit nombre d'idées reçues.

06/2024

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Histoire internationale

La haine contre l'Occident. Entre sinophilie, islamolâtrie et afrocentrisme, l'escroquerie intellectuelle

La civilisation occidentale serait coupable de trop de vilenies. Elle aurait tout volé aux autres, en particulier, disent les afrocentristes, la philosophie et la science à l'Afrique noire qui les a inventées. De ce fait, elle ne serait rien par elle-même. Elle n'existerait pas. Il n'y a donc rien à sauver, rien à défendre. Il faut la détruire. Pour cela, il faut l'abaisser pour la mettre à portée des coups. On prône alors, dans une première étape, que toutes les civilisations sont égales, toutes les cultures sont égales. Dans une deuxième, paradoxalement, il faut prôner l'infériorité de la civilisation occidentale, en soulignant ses turpitudes, dénigrant ses spécificités, la science qu'elle a inventée, ses techniques. Il faut imposer aux Occidentaux le dégoût d'eux-mêmes, susciter des élans de repentance. Il faut mentir sur l'esclavage, sur la colonisation, sur les génocides, faisant d'eux une perversion du seul Occident. Il faut mentir sur le Moyen Age, époque fondatrice, qui fut une période de réalisations très riche, pas une période d'obscurantisme. Face à ces dénis, l'étude d'éléments culturels de Chine, d'Islam, d'Afrique, et d'Occident jusqu'à la fin du Moyen Age, souligne que la civilisation occidentale, en vertu du dogme, n'est pas inférieure aux autres. Aller au-delà du Moyen Age ne serait pas fair play : les autres civilisations depuis n'ont rien produit.

04/2013

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Histoire de France

L'aristocratie médiévale. La domination sociale en Occident (Ve-XVe siècle)

La domination visible, légitime et héréditaire dans l'Occident médiéval et au moins jusqu'au XVIIIe siècle, d'une formation sociale que l'on désigne le plus souvent du terme de " noblesse " rend indispensable l'examen du phénomène aristocratique pour la compréhension de cette société. Or cet examen s'est jusqu'alors focalisé sur cette " noblesse ", pour tenter d'en découvrir l'origine, la composition, la puissance, sans qu'un quelconque consensus se fasse jour parmi les médiévistes. Pour tenter d'ordonner les nombreuses observations des historiens et de dépasser les blocages, cet ouvrage modifie radicalement la perspective. D'une part, il se consacre au phénomène social que les querelles de chapelles ont fini par occulter : la domination sociale à long terme d'un groupe restreint d'individus, au prix d'adaptations liées à l'évolution sociale générale, sans que ces adaptations (ni d'ailleurs le renouvellement généalogique) aient jamais remis en cause le mythe de la continuité du groupe. D'autre part, il envisage non pas la seule noblesse, mais l'ensemble de l'aristocratie, tant laïque qu'ecclésiastique, royale et urbaine, dans son articulation interne comme dans ses rapports avec les dominés. Fondée sur les recherches françaises et étrangères les plus récentes, cette relecture du pouvoir aristocratique et de son évolution invite à une nouvelle approche de la société médiévale dans son ensemble.

06/2004

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Beaux arts

Le Jardin des Délices, approche de l'image paradisiaque dans l'Occident médiéval et pré-renaissant

L'ouvrage présenté ici, essentiellement orienté sur l'analyse et l'interprétation très controversée du Jardin des Délices de Jérôme Bosch, touche à divers domaines : la théologie et la littérature médiévales, l'iconographie, l'histoire de l'art et des religions, domaines qui convergent pour cerner une pensée complexe. Précédé d'une analyse historique retraçant, tant sur le plan littéraire que sur le plan pictural, l'évolution hasardeuse et jamais arrêtée du concept paradisiaque, il se fixe sur l'une des productions les plus achevées et les plus décisives de la pensée humaine, l'une des plus concordantes avec les "écritures" , l'une des plus modernes aussi. Etayé par de nombreuses références et un appareil critique, il tente de résoudre par ailleurs la difficile question de l'avenir posthume, toujours posée à l'homme, et à laquelle Jérôme Bosch répond résolument. (Illustration de couverture : d'après Jérôme Bosch, triptyque du Jardin des Délices, détail du panneau central)

01/2015

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Histoire internationale

Histoire médiévale de la péninsule Ibérique

L'histoire de la Péninsule ibérique entre 409 et 1516 n'est pas seulement celle des Wisigoths, des Arabes, de la Reconquête et des Rois Catholiques. Elle est avant tout l'histoire d'une ancienne province romaine, où l'héritage antique resta vivace grâce à l' " unification " wisigothique, au maintien des liens avec la Méditerranée orientale et méridionale et à la permanence du droit romain. L' " ouverture " vers l'Europe occidentale et septentrionale à partir de la fin du XIe siècle n'y entraîna pas de profonde rupture avec ce passé, donnant ainsi à l'évolution ibérique son originalité dans l'ensemble des nations en gestation.

11/1993

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Religion

Histoire de la papauté en Occident

L'histoire de la papauté est complexe et ne se résume pas à l'histoire de la religion catholique. Institution globale, cherchant à guider les sociétés, la papauté doit être réinsérée dans un cycle historique de long terme, celui qui a vu un espace marginal, désigné d'abord comme "chrétienté" puis comme "Occident" , se développer avant de se projeter à la conquête du globe, jusqu'à la "mondialisation" actuelle. Son rôle a souvent été esquivé par un compromis historiographique entre auteurs laïcs, soucieux de faire un récit du progrès dégagé de l'Eglise, et auteurs catholiques, désireux de faire l'histoire irénique et morale d'une papauté humanitaire au-dessus des Etats, des frontières et des guerres. L'objet de cette réflexion sera au contraire d'envisager la papauté comme un acteur majeur à une échelle globale dans une histoire qui ne peut se réduire à un ordre linéaire et simpliste, celui d'un progrès scientifique, économique ou d'une sortie de la religion, une histoire dont on cherchera à redécouvrir toute la pluralité.

11/2019

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Sciences politiques

Histoire intellectuelle du libéralisme. Dix leçons

Depuis le reflux des diverses idéologies socialistes, au début des années 1980, le libéralisme a suscité un regain d'intérêt et de curiosité. Mais il manquait l'ouvrage sur les fondements historiques et philosophiques de ce courant de pensée. Pierre Manent a comblé ce vide en remontant aux sources. A l'encontre de l' "air du temps" qui présente le libéralisme d'abord comme une doctrine économique, il montre que ce qui est central dans sa constitution, ce n'est pas l'économie mais le problème religieux. Après les guerres de religion, et par réaction, s'est imposée la nécessité d'édifier un Etat neutre : une forme politique qui soit sans opinion. Voilà pourquoi le libéralisme est le berceau de la pensée politique moderne, pourquoi aussi il est la " basse continue " de notre vie intellectuelle et politique.

10/1997

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Ouvrages généraux et thématiqu

Le fait associatif dans l'Occident médiéval. De l'émergence des communs à la suprématie des marchés

Le premier ouvrage qui montre ce que le fait associatif est central au Moyen Age. Cette observation fait porter un nouveau regard sur l'économie sociale et solidaire contemporaine.

12/2021

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Moyen Age - Critique littérair

Succès des textes latins dans l'Occident médiéval. Approche méthodologique autour du projet FAMA

La base de données Fama (Fama Auctorum Medii Aevi) élaborée et pilotée conjointement par l'Ecole nationale des chartes et par l'Institut de recherche et d'histoire des textes, propose d'aborder la production littéraire médiévale à travers le prisme des goûts et des besoins des auteurs médiévaux, traduits en nombre de manuscrits subsistants. Ce nouvel angle d'étude suscite bien des étonnements, les auteurs influents, en tout cas ceux que nous considérons comme tels, n'étant pas toujours les plus représentés sur les rayons des bibliothèques actuelles Le succès ainsi mesuré et le génie ne se révèlent donc pas nécessairement en adéquation. Les raisons de ces distorsions apportent des éclaircissements sur le contexte intellectuel et culturel et ses transformations au fil du temps. C'est ce qu'ont cherché à montrer les auteurs ici rassemblés, en s'appuyant chacun sur son domaine d'expertise : quelles sont les fonctionnalités offertes par Fama, comment l'améliorer - notamment par une réflexion sur le tuilage des genres qui permettent de rapprocher des oeuvres ayant une utilisation analogue -, comment faire progresser à travers cet outil notre connaissance de la circulation des textes, des besoins culturels et des goûts intellectuels des lecteurs médiévaux. Ce retour d'expérience constitue également un appel à la collaboration internationale afin de rendre cet outil plus performant à travers la publication des recherches en cours et de leurs résultats.

10/2020

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Ouvrages généraux et thématiqu

De la grêle et du tonnerre. Histoire médiévale des imaginaires paysans. Histoire médiévale des imaginaires paysans

Pourquoi la grêle tombe-t-elle ici et pas ailleurs ? Qu'a-t-on fait au ciel pour que gronde le tonnerre ? Démunis face aux aléas de la nature, les paysans d'autrefois n'en ont pas moins toujours cherché à comprendre les causes des événements climatiques extrêmes. Au point de leur attribuer un sens moral ou symbolique que l'Eglise, et d'une manière générale tous ceux qui se croient détenteurs d'un savoir légitime, ont rejeté comme superstition. C'est le cas de l'archevêque de Lyon Agobard qui, dans les années 810, rédige un petit traité intitulé Sur la grêle et le tonnerre. Il y évoque ces "tempestaires", ou "escamoteurs" qui prétendent éloigner les intempéries en jetant des sorts. Tel est le point de départ d'une passionnante enquête qui porte sur la longue durée des imaginaires paysans, mais aussi sur l'histoire politique et intellectuelle de leurs pratiques sociales, ainsi que sur leurs stratégies pour maîtriser la nature. Les oubliés de l'histoire, ceux qui n'ont guère droit de cité dans les sources écrites que produisent les élites, y retrouvent non seulement leur dignité, mais aussi leur capacité d'agir. Car ces croyances sont fondées sur des rationalités pratiques dont ce livre entreprend l'archéologie sensible, à la recherche des "arrière-pays" du monde paysan.

03/2024

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Que-sais-je ?

Histoire intellectuelle de la France (XIXe-XXe siècles)

Si, en France, le XIXe fut le siècle des questionnements, notamment sur le rôle de la religion dans les sociétés modernes, le XXe aura été celui de l'organisation de la vie scientifique et de la politisation massive des débats intellectuels, notamment au travers des religions séculières que furent le communisme et le fascisme. Mais, en dépit des changements, des oppositions philosophiques et morales intenses, un facteur de continuité joue un rôle central d'unification des moeurs et des sensibilités de la société et de la vie intellectuelle française : la littérature. Celle-ci a en effet incarné une forme de synthèse de toutes les particularités idéologiques et morales propres à la société française. La France ? Le pays qui aime autant l'esprit que les lettres !

02/2021

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Ouvrages généraux et thématiqu

Mauvais oeil. Une histoire médiévale

Le regard tue. On appelle cela le mauvais oeil. Au Moyen Age, le pouvoir du regard intéresse les savants qui veulent comprendre l'action à distance. Ou comment des intellectuels se sont saisis de la croyance dans le mauvais oeil pour la transformer en un problème scientifique.

02/2024

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Ouvrages généraux et thématiqu

Ce que l'occident et l'orient doivent à la civilisation arabo-musulmane médiévale

Une histoire de succession et de transmission Durant des siècles, l'Occident et l'Orient ont peu à peu absorbé l'héritage majeur de la civilisation arabo-musulmane du Moyen Age. Cette influence s'est effectuée suivant une double transmission : d'une part, celle de la science et de la philosophie antiques (grecques en particulier) et, d'autre part, celle du savoir imaginé, transformé ou complété par les savants arabes. Cette énergie novatrice médiévale s'est imposée aux mondes occidental et oriental avant tout grâce à la soif de culture et de savoir des musulmans de l'époque, conformément aux préceptes de l'islam, qui reconnaissent que l'étude est une occupation agréable à Dieu (à même de faire valoir la magnificence de son oeuvre) et qu'il n'y a pas de contradiction entre la foi et la recherche scientifique. Le prophète Mohamed lui-même avait d'ailleurs affirmé : " L'encre de l'élève est plus sacrée que le sang du martyr. " En second lieu, l'apport arabo-musulman ne s'est pas limité à la traduction ou à la passation des textes anciens (mésopotamiens, persans, indiens et grecs), mais a donné lieu à une véritable réappropriation de ces connaissances par une recherche scientifique poussée, ainsi que par un raisonnement mathématique abstrait, engendrant quantité d'innovations et d'améliorations techniques... Mais le plus étonnant sans doute dans cette histoire, c'est que l'âge d'or arabo-musulman est venu d'une civilisation inconnue, et qui plus est issue du désert. La volonté d'accéder au savoir par tous les moyens possibles a ainsi conduit des tribus arabes à se mesurer aux civilisations existantes et, le plus important, à corriger les erreurs de ces dernières, dans les domaines de la médecine, des mathématiques, de l'astronomie... Au xxe siècle, l'éminent historien français Fernand Braudel reconnaissait : " Quatre ou cinq siècles durant, l'islam fut la civilisation la plus brillante de tout l'Ancien Monde. [...] A ces étages supérieurs, la civilisation musulmane, en ces siècles d'or, est à la fois une immense réussite scientifique et une relance exceptionnelle de la philosophie antique. Ces réussites ne sont pas les seules (si l'on songe aussi à la littérature), mais elles éclipsent les autres. " Et il précisait : " L'élan de cette reconquête cependant ne se limite pas à reprendre et retransmettre – ce qui à soi seul ne serait pas un mince mérite ; cette reprise est aussi prolongation, élucidation, création. "

01/2022

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Sciences historiques

Histoire du hasard en occident

Penser une histoire du hasard est se demander comment le hasard est perçu par les sociétés au fil des âges. Toutes n'ont pas la même sensation du phénomène ; l'Orient et l'Occident, les peuples d'Afrique ou d'Amérique du Sud, les différentes religions, entretiennent avec le hasard des relations spécifiques. De plus, le voyageur, dans cet univers étrange, est habité lui-même par ses sentiments et conceptions. Quatre époques scandent les siècles où se déploie cette histoire ; elles sont ossature et fil conducteur, de la préhistoire à nos jours. Homme hasardeux. Impossible de fixer la date originelle mais à un moment de la préhistoire l'être humain découvre le tirage avec un instrument : fruit dissymétrique, écorce, coquillage... Est-ce le signal qui le distingue de l'animalité ? Il perçoit le fortuit, l'aléa des jeux, le sort des espérances, les manifestations des divinités en bonheurs et malheurs. Homme de destin. Les religions subliment le hasard et ses manifestations. Le christianisme permet la découverte de la Providence et de la Grâce. La croix fixe est irréductible au cercle mobile. Mes codes et les règles tentent de circonscrire les vertiges des hasards. Homme improbable. Paradoxe étrange qui voit le développement du calcul des probabilités, à partir de la Renaissance, coïncider avec la perte des repères anciens, engendrant incertitudes et troubles contradictoires. Homme téméraire. Né au mois d'août 1945 dans l'explosion des bombes atomiques à Hiroshima et Nagasaki. Age de tous les risques et de tous les excès, nourri de spéculations, de paris, de jeux et de tricheries. Fondé sur une documentation étendue, cet ouvrage propose une vision globale de l'histoire des sociétés occidentales. Vision qui ne manquera pas d'être discutée si l'on sait que l'origine du mot téméraire renvoie à ténèbres. Sommes-nous aujourd'hui dans les ténèbres ? L'auteur a publié Bizarre, anthologie, le symbolisme des jeux, la Tarot de Court de Gébélin (Berg International), Histoire des jeux de société (Flammarion).

10/2012