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Guy Debord

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Critique littéraire

Les tombeaux de Guy Debord

La majorité des textes de Guy Debord possède une dimension autobiographique qui en assure la signification, bien qu'il ait constamment cultivé le " secret" sur lui-même depuis son adolescence. Édité pour la première fois en 1999, cet essai se voulait une analyse de la sensibilité littéraire de Guy Debord, telle qu'on pouvait la comprendre à partir des documents accessibles à l'époque. Il reparaît aujourd'hui augmenté d'une partie consacrée aux rapports complexes que Debord entretenait avec le théâtre. La notion de situation prend son sens véritable en référence au genre théâtral, tel que le leader situationniste l'envisageait dans sa jeunesse. Le programme qui sous-tend une telle recherche demeure inchangé. Adoptant une voie moyenne entre l'attitude respectueuse des dévots et le mépris des détracteurs, cette étude approche l'œuvre de Debord comme un tout, en tenant compte à la fois de sa complexité intellectuelle et de son enracinement autobiographique.

02/2006

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Histoire des idées politiques

Guy Debord et la politique

De 1950 à 1995, Guy Debord a mené des activités radicales d'artiste d'avant-garde, de militant et de théoricien, qui ont laissé des traces durables à un niveau national et international. Avec son concept de spectacle, qui incarne à la fois une critique de la vie quotidienne, un réquisitoire contre la marchandise et un plaidoyer en faveur de la récupération du temps historique, il a contribué à déplacer des lignes de force théoriques et pratiques. La plupart des concepts "politiques" (prolétariat, révolution, aliénation, etc.) caractéristiques du discours intellectuel de ces années-là n'en sont pas restés indemnes. Ce sont de telles transformations que ce numéro de la Revue Française d'Histoire des Idées Politiques s'attache à analyser, en réunissant notamment des contributeurs ayant eu accès aux inédits de Debord, conservés à la Bibliothèque Nationale de France.

06/2022

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Critique

Guy Debord. Abolir le spectacle

Guy Debord (1931-1994) est un penseur singulier, voire unique : plus on s'éloigne du temps où il a écrit, plus les phénomènes qu'il a décrits, la destruction du vivant, les nouvelles modalités de contrôle de la vie sociale, l'éloignement de toute réelle démocratie, semblent se confirmer. Pour penser l'unité de ce régime civilisationnel inédit, il a forgé la notion de "spectacle" , ce soleil qui ne se couche jamais sur l'empire de la passivité moderne, miroir de la dépossession dont il n'aura de cesse de poursuivre l'explication pour le contester à défaut d'avoir pu le renverser en 1968. Au-delà du "mythe" , de la singularité d'une vie et d'un style, Debord se situe au carrefour des sources fondamentales de la modernité artistique, philosophique et politique : la promesse rimbaldienne de "changer la vie" , la critique de la domination de la valeur d'échange, la tradition civique et démocratique du conflit et de la liberté. En un mot, la réappropriation de la vie historique.

06/2022

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Critique littéraire

Guy Debord. La révolution au service de la poésie

Guy Debord (1931-1994) a tout fait pour se soustraire à la tyrannie du regard biographique contemporain, parfaitement convenu et toujours vaguement policier. Il a voulu réfuter le regard qui cherche à identifier, à assigner, à conformer, et a mené contre celui-ci une véritable guerre, noyau intime de celle qu'il a entendu livrer à une société jugée mauvaise. C'est de cela qu'une biographie - forcément intellectuelle doit commencer par prendre acte. Ce livre est fait pour décrire cette guerre : pour détailler les coups imaginés et portés par Debord. Il propose un inventaire des tactiques ainsi mises en œuvres - de sa science de la clandestinité à son usage du détournement ou de la réfutation, en passant par l'art de la dérive ou par ce qu'on a parfois qualifié de style insurrectionnel, dont l'efficacité se vérifiera notamment en mai 68, moments de révolution mise au service de la poésie. Il est fait pour décrire cette guerre et non pour la continuer : ni du côté de Debord, ni du côté de ses adversaires, ni enfin du côté de ceux qui s'efforcent depuis quelque temps de le flanquer d'une vie dont il n'a jamais voulu. En passant, quelques-uns des mythes les plus tenaces sur Debord commenceront, du moins je l'espère, à perdre un peu de leur force. V.K.

10/2001

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Biographies

Debord

L'un des grands avantages de la pensée de Guy Debord est sa concision. Il a ramassé le fond de ses idées en douze mots : Tout ce qui était directement vécu s'est éloigné dans une représentation. Un mantra qui, surtout si on le trouve juste, se conserve facilement. Cette phrase (la deuxième de La société du spectacle) est bien plus facile à comprendre de nos jours qu'en 1967. La politique-spectacle, l'omniprésence des écrans et des caméras de surveillance, l'addiction aux téléphones portables et la mise en scène de soi sur les réseaux sociaux, tout cela va dans le même sens : le règne des apparences, du look, du spectacle. D'autres aspects de Debord, comme sa défense d'une langue française classique et sa détestation de la nourriture frelatée, le rendent tout aussi actuel. Outre une démonstration de la pertinence de la pensée de Guy Debord pour analyser le monde contemporain, cet essai biographique remet les idées du cinéaste et théoricien dans leur contexte, en soulignant les points communs avec diverses figures - attendues (Marx, Breton, Cravan) et non attendues (Hemingway, Léon Bloy, Sylvia Plath).

11/2021

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Sociologie

Pour mémoires. Un essai d'élucidation des Mémoires de Guy Debord

Je voulais parler la belle langue de mon siècle.

02/2004

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Essais biographiques

Un complot permanent contre le monde entier. Essais sur Guy Debord, Edition

"Une louche allure de complot permanent contre le monde entier" : telle était la définition que Guy Debord avait donnée des éditions Champ libre qui le publiaient. Elle pourrait bien s'appliquer à toute la trajectoire publique de Debord lui-même. Devenu apparemment "acceptable" depuis sa mort en 1994, transformé même, selon certains, en icône et gloire nationale, le fondateur de l'Internationale situationniste n'est cependant pas devenu, malgré toutes les allégations en ce sens, un auteur comme les autres. Ce livre se propose donc de sauver la puissance de dérangement que constitue son oeuvre : y sont examinés entre autres la fin de l'art et la fin de la politique, sa lecture de Marx, sa contribution à la réflexion historique, les parallélismes possibles (ou pas) avec les écrits de Theodor Adorno, Hannah Arendt et Jean Baudrillard. Sa curieuse récupération par le monde de l'art y est évoquée, ainsi que la question de son "actualité" . Les gens les plus différents se revendiquent de Debord et des situationnistes : il convient de leur rappeler que l'auteur de La Société du spectacle a toujours voulu s'opposer au monde entier, ou presque. Après la lecture de ces textes, les historiens comme les artistes, les militants comme les cinéastes se demanderont s'ils ont bien fait de compter Debord parmi leurs amis.

03/2023

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Littérature française

Journal de debord

Victorugo n'est pas un type bien. Il est en prison. Depuis qu'il ne travaille plus aux ateliers, il s'est mis à écrire. Jusqu'alors, il était écrivain public de la coursive. Le voilà romancier. Ses presque-amis, ses amours rêvés, son portable bien planqué, ses emmerdes. Victorugo fomente un projet idéal, une grande utopie en construction, la ferme-prison. Il tient son journal de bord. Seulement, il y a Catchy, une brute de surveillant, Bastignac, cet enfoiré de codétenu et les événements contraires. Le temps du journal de débord.

12/2022

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Sociologie

Debord. Le naufrageur

Il y a plus de vingt ans disparaissait Guy Debord, l’un des derniers grands intellectuels français, figure mythique des mouvements d’avant-garde de la seconde moitié du XXe siècle. Ecrivain, cinéaste, penseur révolutionnaire, autodésigné «ennemi de son siècle», il a été le chef de file de l’Internationale lettriste (1953-1957) puis de l’Internationale situationniste (1957-1972), et, à partir de son oeuvre majeure, La Société du spectacle (1967), l’infatigable pourfendeur de la société de consommation. Mais Debord était également, selon ses mots et comme le révèlent ses archives, «un déclassé conspirateur, un aventurier ne respectant rien parce que n’ayant rien à perdre», un «enfant gâté, qui a toujours cru que le monde était fait pour lui faire plaisir et n’a jamais été capable de ressentir les choses au-delà de cet infantilisme affectif», un «Capricorne patient comme le grisou qui s’accumule dans les galeries de mines de la société». C’est qu’il était bien placé pour connaître l’homme qui se cachait derrière le mythe qu’il s’était forgé, et cette part d’ombre que l’impressionnant travail d’investigation de Jean-Marie Apostolidès met enfin au jour. Une biographie intime et sans concession où l’on découvre un homme qui construit sa vie comme une oeuvre d’art, en se rêvant tour à tour bandit, chef de bande, agitateur, général d’armée, empereur et philosophe.

10/2015

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Sciences politiques

Ne travaillez jamais. La critique du travail en France de Charles Fourier à Guy Debord

Qu'est-ce que le travail ? Pourquoi travaillons-nous ? Depuis des temps immémoriaux, les réponses à ces questions, au sein de la gauche comme de la droite, ont été que le travail est à la fois une nécessité naturelle et, l'exploitation en moins, un bien social. On peut critiquer la manière dont il est géré, comment il est indemnisé et qui en profite le plus, mais jamais le travail lui-même, jamais le travail en tant que tel. Dans ce livre, Hemmens cherche à remettre en cause ces idées reçues. En s'appuyant sur le courant de la critique de la valeur issu de la théorie critique marxienne, l'auteur démontre que le capitalisme et sa crise finale ne peuvent être correctement compris que sous l'angle du caractère historiquement spécifique et socialement destructeur du travail. C'est dans ce contexte qu'il se livre à une analyse critique détaillée de la riche histoire des penseurs français qui, au cours des deux derniers siècles, ont contesté frontalement la forme travail : du socialiste utopique Charles Fourier (1772-1837), qui a appelé à l'abolition de la séparation entre le travail et le jeu, au gendre rétif de Marx, Paul Lafargue (1842-1911), qui a appelé au droit à la paresse (1880) ; du père du surréalisme, André Breton (1896-1966), qui réclame une "guerre contre le travail", à bien sûr, Guy Debord (1931-1994), auteur du fameux graffiti, "Ne travaillez jamais". Ce livre sera un point de référence crucial pour les débats contemporains sur le travail et ses origines.

06/2019

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Sociologie

CORRESPONDANCE. Volume 1, juin 1957 - août 1960

Ce premier volume de la correspondance de Guy Debord couvre la période allant de la fondation en 1957 de l'Internationale situationniste, jusqu'à sa IVe Conférence en 1960. On y verra se préciser, au fil des jours, l'unique objectif d'une entreprise qui, en s'appuyant sur les éléments les plus radicaux de l'avant-garde et à travers la construction de situations, voulait "par tous les moyens, même artistiques", le bouleversement complet de tous les aspects de la vie.

10/1999

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Littérature française

Cette mauvaise réputation

"Spécialistes homologués par des autorités inconnues, ou simples supplétifs, les experts révèlent et commentent de très haut toutes mes sottes erreurs, détestables talents, grandes infamies, mauvaises intentions. ". .

12/1993

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Sociologie

Panégyrique. Tome 1

Toute ma vie, je n'ai vu que des temps troublés, d'extrêmes déchirements dans la société, et d'immenses destructions ; j'ai pris part à ces troubles. De telles circonstances suffiraient sans doute à empêcher le plus transparent de mes actes ou de mes raisonnements d'être jamais approuvé universellement. Mais en outre plusieurs d'entre eux, je le crois bien, peuvent avoir été mal compris. (...) Personne, mieux que Shakespeare, n'a su comment se passe la vie. Il estime que " nous sommes tissés de l'étoffe dont sont faits les rêves ". Calderon concluait de même. Je suis au moins assuré d'avoir réussi, par ce qui précède, à transmettre des éléments qui suffiront à faire très justement comprendre, sans que puisse demeurer aucune sorte de mystère ou d'illusion, tout ce que je suis. Ici l'auteur arrête son histoire véritable : pardonnez-lui ses fautes.

04/1993

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Sociologie

La planète malade

Nous avons regroupé trois textes autonomes de Guy Debord, dont deux firent l'objet d'un tirage à part et dont le dernier, ici, fut rédigé en 1971 pour paraître dans un treizième numéro de la revue de l'Internationale situationniste avant sa dissolution. Malgré la diversité apparente des sujets analysés : les émeutes de Watts (dans Le déclin et la chute de l'économie spectaculaire-marchande en 1966), la décomposition des pouvoirs bureaucratiques et de leur idéologie (dans Le point d'explosion de l'idéologie en Chine, en août 1967), enfin le thème de la pollution et de sa représentation (dans La planète malade, inédit de 1971), c'est du " spectacle " sous toutes ses formes et de ce qu'il engendre qu'il s'agit. Donnés avec la date de leur rédaction, ces trois textes témoignent non seulement de leur pertinence mais encore de leur actualité.

10/2004

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Critique littéraire

Correspondance. Tome 7, Janvier 1988-Novembre 1994

En 1988, Guy Debord fait paraître ses retentissants Commentaires sur la société du spectacle, où les " quelques conséquences pratiques, encore peu connues, qui résultent de ce déploiement rapide du spectacle durant les vingt dernières années " viendront confirmer ses thèses de 1967, en disant " ce qui est ". De façon similaire, sa correspondance - qui avec ce volume arrive à son terme - montre, durant les sept années qui vont lui rester à vivre, que face à une nouvelle forme de notoriété il continue de juger et d'agir selon ce qu'il est. Il décidera, le 30 novembre 1994, de franchir, à l'heure choisie, sa propre ligne d'arrivée ; comme il avait décrété que l'année 1951 devait être celle de son véritable point de départ. Car " la suite était déjà contenue dans le commencement de ce voyage ".

04/2008

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Sociologie

Oeuvres

Ce volume, présenté dans l'ordre chronologique, contient : Tous les livres de Guy Debord : Rapport sur la construction des situations, Mémoires, La Société du spectacle, La Véritable Scission dans l'Internationale, Préface à la quatrième édition italienne de " La Société du spectacle ", Considérations sur l'assassinat de Gérard Lebovici, Commentaires sur la société du spectacle, Panégyrique tome premier et second, In girum imus nocte et consumimur igni, édition critique, " Cette mauvaise réputation... ", Des contrats. Des tracts, manifestes et textes introuvables ou inédits : Manifeste pour une construction de situations, 1e partie chronologique de la conférence Histoire de l'Internationale lettriste, Projet pour un labyrinthe éducatif, Ecologie, psycho-géographie et transformation du milieu humain, Projet d'une anthologie de la revue " Internationale situationniste ", etc. Des textes extraits des revues : Internationale lettriste, La Carte d'après nature, Potlatch, Les Lèvres nues, Internationale situationniste. Les scénarios de ses films : Hurlements en faveur de Sade, Sur le passage de quelques personnes à travers une assez courte unité de temps, Critique de la séparation, La Société du spectacle, Réfutation de tous les jugements, tant élogieux qu'hostiles, qui ont été jusqu'ici portés sur le film " La Société du spectacle ", In girum i mus nocte et consumimur igni, Guy Debord, son art et son temps. Des traductions, un choix de lettres et de nombreux documents iconographiques rares ou inconnus.

04/2006

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Sociologie

Commentaires sur la société du spectacle. Suivi de Préface à la quatrième édition italienne de "La société du spectacle"

"J'ai du reste ajouté en leur temps d'autres observations touchant les plus remarquables nouveautés que le cours ultérieur du même processus devait faire apparaître. En 1979, à l'occasion d'une préface destinée à une nouvelle traduction italienne, j'ai traité des transformations effectives dans la nature même de la production industrielle, comme dans les techniques de gouvernement, que commençait à autoriser l'emploi de la force spectaculaire. En 1988, les Commentaires sur la société du spectacle ont nettement établi que la précédente "division mondiale des tâches spectaculaires", entre les règnes rivaux du "spectaculaire concentré" et du "spectaculaire diffus", avait désormais pris fin au profit de leur fusion dans la forme commune du "spectaculaire intégré". C'est cette volonté de modernisation et d'unification du spectacle, liée à tous les autres aspects de la simplification de la société, qui a conduit en 1989 la bureaucratie russe à se convertir soudain, comme un seul homme, à la présente idéologie de la démocratie : c'est-à-dire la liberté dictatoriale du Marché, tempérée par la reconnaissance des Droits de l'homme spectateur. En 1991, les premiers effets de la modernisation ont paru avec la dissolution complète de la Russie. Là s'exprime, plus franchement encore qu'en Occident, le résultat désastreux de l'évolution générale de l'économie. Le désordre n'en est que la conséquence. Partout se posera la même redoutable question, celle qui hante le monde depuis deux siècles : comment faire travailler les pauvres, là où l'illusion a déçu, et où la force s'est défaite ?" Avertissement pour la troisième édition française de La Société du Spectacle

09/2014

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Communication - Médias

La société du spectacle

Guy Debord (1931-1994) a suivi dans sa vie, jusqu'à la mort qu'il s'est choisie, une seule règle. Celle-là même qu'il résume dans l'Avertissement pour la troisième édition française de son livre La Société du Spectacle : "Il faut lire ce livre en considérant qu'il a été sciemment écrit dans l'intention de nuire à la société spectaculaire. Il n'a jamais rien dit d'outrancier."

10/2018

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Sociologie

Enregistrements magnétiques (1952-1961). Avec 2 CD audio

Ces cinq enregistrements réalisés par Guy Debord couvrent une période de neuf ans qui s'étend des prémices de l'Internationale lettriste (1952-1957) à la fin de la première époque de l'Internationale situationniste (1957-1961), époque de la recherche d'un terrain artistique véritablement nouveau à partir de la réunification de la création culturelle d'avant-garde et de la critique révolutionnaire de la société. Ces documents sonores nous font entendre la voix singulière de Guy Dehord, et s'il a pu dire plus tard que rien d'important ne s'est communiqué en ménageant un public. en 1953 il constatait : "Bien sûr, les auditeurs n'existent pas, c'est une illusion collective, comme Dieu quand il était à la mode".

10/2010

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Sociologie

PANEGYRIQUE. Tome 2

Le tome second contient une série de preuves iconographiques. Les tromperies dominantes de l'époque sont en passe de faire oublier que la vérité peut se voir aussi dans les images. L'image qui n'a pas été intentionnellement séparée de sa signification ajoute beaucoup de précision et de certitude au savoir. Personne n'en a douté avant les très récentes années. Je me propose de le rappeler maintenant. L'illustration authentique éclaire le discours vrai, comme une proposition subordonnée qui n'est ni incompatible ni pléonastique.

09/1997

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Sociologie

Correspondance. Volume 2, septembre 1960 - décembre 1964

" Je l'ai déjà dit - écrit : je ne veux travailler qu'à un " ordre mouvant ", jamais construire une doctrine ou une institution. [...] De Simondo aux spuristes, toutes les fractions situationnistes en appelaient à la liberté, mais en réalité c'est clairement leur position qui était un choix restrictif excluant la masse des possibles de notre recherche, alors que la position que j'ai défendue n'excluait même pas leur position. Mais seulement des gens devenus spécialistes d'un seul but. (Sans vouloir distinguer ici entre ceux pour qui le but unique était " noble ", et ceux pour qui il était visiblement plus mesquin.) J'espère bien que je montrerai à l'avenir que mon rôle tend effectivement à ceci ", écrivait Guy Debord, le 23 août 1962, à Asger Jorn. Avec ce deuxième volume, la correspondance de Guy Debord se poursuit sur une période qui va de septembre 1960 à décembre 1964.

02/2001

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Sociologie

Correspondance. Volume 3, janvier 1965 - décembre 1968

Pour l'Internationale situationniste, les années qui vont de 1965 à 1968 sont marquées par une implication déterminante dans ce que l'on pourra appeler le cours de l'Histoire. L'I.S. va se retrouver, malgré le boycott ou la récupération de ses thèses, au centre du débat culturel (politique et artistique) de l'époque. Situation qu'elle mettra à profit en faisant publier simultanément La Société du spectacle et le Traité de savoir-vivre à l'usage des jeunes générations ; et en inspirant divers scandales qui marqueront de leur empreinte l'explosion de Mai 1968.

01/2003

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Critique littéraire

Correspondance. Volume 5, janvier 1973-décembre 1978

" L'époque ne demande plus seulement de répondre vaguement à la question "Que faire ?" [...] Il s'agit maintenant, si l'on veut rester dans le courant, de répondre, presque chaque semaine, à la question : "Que se passe-t-il ?" [...] Le travail principal qui me paraît à envisager maintenant - comme contraire complémentaire de La Société du spectacle qui a décrit l'aliénation figée (et la négociation qui y était implicite) -, c'est la théorie de l'action historique. C'est faire avancer, dans son moment qui est venu, la théorie stratégique. A ce stade, et pour parler ici schématiquement, les théoriciens de base à reprendre et développer ne sont plus tant Hegel, Marx et Lautréamont que Thucydide-Machiavel-Clausewitz. On verra, pour ce faire, comment - tout au long de ces six années d'une correspondance riche en analyses et en projets divers - l'étroite collaboration qui s'est établie entre un éditeur et son auteur a rendu possible cette nouvelle stratégie. C'est ainsi que, par la voie du cinéma, Gérard Lebovici offrait à Guy Debord un champ plus vaste où il serait libre de s'exprimer. Trois films seront réalisés durant cette période.

10/2005

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Critique littéraire

Commentaires sur la société du spectacle (1988). Préface à la quatrième édition italienne de La Société du Spectacle (1979)

"Ces Commentaires pourront servir à écrire un jour l'histoire du spectacle ; sans doute le plus important événement qui se soit produit dans ce siècle ; et aussi celui que l'on s'est le moins aventuré à expliquer. En des circonstances différentes, je crois que j'aurais pu me considérer comme grandement satisfait de mon premier travail sur ce sujet, et laisser à d'autres le soin de regarder la suite. Mais, dans le moment où nous sommes, il m'a semblé que personne d'autre ne le ferait".

05/2018

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Critique littéraire

Potlatch (1954-1957)

Les opinions les plus répandues sont exprimées par le troisième cas : vocable vide de sens (Franc-Tireur, Camus, etc.) et le premier cas : espion soviétique (Aspects de la France, Breton, G. Mollet, etc.). Cependant quelques personnes parmi nos correspondants soutiennent hardiment la deuxième éventualité : cadeau somptuaire. Il est donc inutile de s'attarder sur ce problème, aussi embrouillé que tous les problèmes que cette société feint de se poser. Et sur une solution aussi aveuglante que toutes les autres.

10/1996

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Ouvrages généraux

Histoire

Ces fiches de lecture de Guy Debord sont la preuve irréfutable que l'histoire est un pivot essentiel du processus d'élaboration de son oeuvre. Elles font le lien entre le "? lyrisme humain ? ", thème qui lui est cher, et la lecture philosophique des phénomènes qui déterminent la vie des hommes par l'adjonction d'une analyse socio-historique dont le grand mérite est de contraindre à ne se satisfaire ni de sa pensée ni de ses sentiments. L'étude de l'histoire invite en effet à prendre la hauteur que requiert notre appartenance à un mouvement global de l'humanité dont il importe de comprendre les rouages. On mesure à travers ce livre à quel point cette étude de l'histoire fut une matière importante pour Debord, à la fois pour son contenu, mais aussi pour les méthodes d'investigation mises en oeuvre. Il s'intéresse ainsi par exemple à ce qui fonde les analyses d'Ibn Khaldoun et de Thucydide. Cet intérêt pour la méthode ne peut que nous renvoyer à sa réflexion sur les meilleurs moyens à mettre en oeuvre dans son travail de critique sociale. Par ailleurs, ces fiches indiquent une phase de lecture plus intensive des livres d'histoire à partir de la fin des années 1960. Cette hypothèse peut se trouver confortée par le fait que s'y lit aussi à plusieurs reprises un regard critique et rétrospectif sur l'idée de révolution, en lien avec les événements de Mai 1968.

10/2022

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Sociologie

Correspondance. Volume IV janvier 1969-décembre 1972

En épigraphe aux notes pour servir à l'histoire de l'I. S de 1969 à 1971, parues en 1972 dans la Véritable Scission, Guy Debord plaçait deux citations ; l'une tirée de l'Idéologie allemande : " Les individus sont tels qu'ils manifestent leur vie. Ce qu'ils sont coïncident donc avec leur production aussi bien par ce qu'ils produisent que par la manière dont ils le produisent " ; l'autre, des Mémoires du cardinal de Retz ; " L'on a plus de peine, dans les partis, à vivre avec ceux qui en sont qu'à agir contre ceux qui y sont opposés. " C'est sur la base de telles réalités qu'un débat d'orientation, au sein même de l'I S., fut engagé au début de 1970 pour provoquer une " véritable scission ". Mais aussi, et à plus forte raison, " dans le vaste et informe mouvement de contestation " empreint d'idéologie et par là même, sujet à toutes les récupérations ou manipulations possibles. L'Italie, en premier lieu, connaîtra dès cette époque bombes et autres formes éprouvées du terrorisme d'État. Ce volume 4 de la Correspondance de Guy Debord témoigne de tout cela et de manière tout aussi exemplaire, de l'emploi " fait du temps " qui, de l'aveu même de l'auteur, " composait un ensemble qui ressemblait aux plus heureux désordres " de sa jeunesse.

10/2004

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Critique littéraire

Considérations sur l'assassinat de Gérard Lebovici

L'assassinat de Gérard Lebovici, avec le déchaînement des accusations contre moi que l'événement aura instantanément entraînées, date de 1984. A la fin de l'année, j'ai rassemblé et examiné les attaques, dans ces Considérations qui furent publiées aux premiers jours de 1985. La suite a bien confirmé le sens que l'opération paraissait avoir. Jamais plus, on ne se sera aventuré à juger quelque autre éventuel responsable du crime. Les employés médiatiques ayant servi là n'eurent plus qu'à se taire sur cette question qui les avait tant émus ; comme si leur propre conduite n'avait été que normale. Quant à la critique qui persiste, on ne sait trop pourquoi, à s'intéresser à mon néfaste destin, elle s'est vue modernisée deux ou trois ans plus tard. Désormais, pour me faire une mauvaise réputation, elle va accumuler, sur chaque sujet, les dénonciations péremptoires. Spécialistes homologués par des autorités inconnues, ou simples supplétifs, les experts révèlent et commentent de très haut toutes mes sottes erreurs, détestables talents, grandes infamies, mauvaises intentions. (J'en montrerai prochainement d'instructifs exemples).

12/1993

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Philosophie

Une dette (Deleuze, Duras, Debord)

Rien ne rassemble Deleuze, Duras et Debord sinon d'avoir été contemporains, d'avoir vécu en même temps les années de l'après-guerre, l'existentialisme, les guerres coloniales, la chute du mur de Berlin, l'écroulement des certitudes justes. Et une nécessité commune à dire les choses, une faculté à élucider le poids du monde par les mots. Trois parleurs émérites, trois solitaires avec leurs bandes, leurs réseaux de fidèles. Trois insoumis qui se défiaient de toute idée de système, de tout enclos de la pensée. Le rapport aux images est fondamental pour relire l'ensemble de leur oeuvre. Debord les étrille, Deleuze les étudie, Duras s'y essaie. La lucidité exige son prix. Malgré leur force et leur courage, le penseur politique et le philosophe ont décidé de mettre fin à leurs jours, l'écrivain et cinéaste a utilisé quant à elle une mèche longue. Que cela nous serve de leçon n'est pas sûr. En tout cas, c'est un emblème des temps que nous vivons. Endurance et suffocation contre laxisme et silence.

02/2007

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Littérature française

Le confident débordé

Deux couples et un célibataire, Elie. Des intimes. Le groupe a ses rites. Leurs voyages périodiques à Venise, par exemple. Ses amis formant écrin, la ville offrant ses décors, Elie, lors de ce séjour, espérait achever de séduire Florence qu'il vient de rencontrer. Ses projets se trouveront contrariés par des confidences inattendues. Elles changeront le regard qu'il porte sur ses amis, sur Florence, sur la vie et sur lui-même. .

05/2000