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Francis Ponge, Jean Tardieu

Extraits

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Lecture 6-9 ans

Poèmes de Jean Tardieu

Oui oui c'est moi ici ma voix ma vie / oui oui mais oui j'entends j'écoute / mais oui toujours, mais oui j'entends / oui mon oiseau oui mon soleil oui mon village / oui mon beau temps oui mes saisons / mon toit mon nuage ma vie / oui porte ouverte sur le jour !

02/2011

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Correspondance

Correspondance 1941-1944

Paris, 1941 : "la température est gravement malade" , ironise Jean Tardieu avec les termes imposés par la censure dans les cartes interzones. A Francis Ponge, exilé au sud de la ligne de démarcation, il raconte à mots couverts son quotidien fébrile, tiraillé entre poésie et ravitaillement. Dans cette insolite correspondance, provoquée par le désordre de la guerre, émaillée d'allusions à décrypter, on peut lire le détail de leur travail poétique et leurs stratégies éditoriales, tout comme le désarroi affectif, les incertitudes professionnelles ou les privations matérielles. On peut aussi déchiffrer entre les lignes les positions politiques et tâcher de reconstituer ce qui est tu des activités clandestines. Les deux poètes sont alors engagés dans des expérimentations décisives pour leur oeuvre à venir, tandis que le paysage éditorial est bouleversé du nord au sud par l'occupation allemande. A travers leurs lettres, ce sont ainsi les réseaux parisiens et lyonnais de la littérature en guerre qui se donnent à voir. D. H.

12/2022

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Critique littéraire

Les plus belles citations de Jean Tardieu

La bonne centaine de citations réunie par Delphine Hautois rend compte des registres différents dont l’homme de lettres a été un virtuose. On trouvera donc des extraits de poèmes, mais aussi des textes en prose et du théâtre. Cinq chapitres qui virevoltent dans son oeuvre : Autoportraits, "C’est toi ? – Oui, c’est moi". "Contrairement à ce que vous pourriez croire, mon double n’est pas en tous points semblable à moi. Il est, dans l’ensemble, beaucoup moins bien que moi". Paysages, "Comment ça va sur la terre ?". "J’avançais, à pas comptés, dans ce monde énigmatique et plein, où chaque apparence me posait une question". Jeux verbaux, "Encore des mots ! Toujours des mots !". "Je me voulais désert et transparent afin de devenir un piège pour les mots". Nuit et jour, "Gare aux poisons distillés par l’insomnie !". "Ainsi vont les uns et les autres poussés par le souffle du songe qui les emporte à la dérive". Les artistes, "Saurai-je peindre avec des mots ?". "J’aurais voulu écrire comme on éclabousse de couleurs une toile. Ou comme on frappe sur un gong. Ou comme on chantonne. Ou comme on crie". C’est souvent gai, mais souvent aussi traversé par l’angoisse, une angoisse quasi métaphysique. L'ensemble est agrémenté de 20 illustrations inédites de Camille Pot. En 2015, on commémore les 20 ans de la mort de Jean Tardieu.

06/2015

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Critique littéraire

Francis Ponge, ateliers contemporains

Quarante ans après un premier colloque, ce second colloque cerisyien fait le point sur les recherches concernant cet auteur capital dans le paysage poétique du XXe siècle, montrant comment la lecture critique de ses textes s'est largement décalée, hors des premiers pôles "formaliste" et "réaliste" ...

12/2019

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Lecture 6-9 ans

Poèmes de Francis Ponge

Pourquoi les choses ? C'est leur présence têtue qu'interroge Francis Ponge. Pourquoi les mots ? Afin d'en déceler les qualités, les profondeurs, d'éclairer leur étrangeté et leur mystère. Un défi lancé au langage et à la poésie. "Un coquillage est une petite chose, mais je peux la démesurer en la replaçant où je la trouve, posée sur l'étendue du sable. Car alors je prendrai une poignée de sable et j'observerai le peu qui me reste dans la main après que par les interstices de mes doigts presque toute la poignée aura filé".

09/2013

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Critique littéraire

Francis Ponge. Album amicorum

Voici, de la publication de son premier livre en 1926 à 1988 date de sa mort, soixante années d'" envois " de Francis Ponge et de dédicaces reçues. Ces échanges amicaux, fréquemment affectueux, permettent d'évoquer l'important réseau des relations tissées, le plus souvent liées à son travail d'homme de lettres, formule préférée à toute autre ! Mais ils révèlent également, parfois, une figure intime et méconnue. A. P.

06/2009

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Critique littéraire

Lire Tardieu

Poète explorateur du langage, dramaturge de l'absurde, romantique contrarié, Jean Tardieu parcourt les différents motifs de la dualité fondamentale : séparation du monde et des mots, du sensible et de l'intelligible, de l'envers et de l'endroit, de l'espace, du temps, du moi. Sur un mode tantôt ludique, tantôt grave, une oeuvre qui n'a pas pour ambition de dire le sens, mais de le désigner en creux, comme un manque, ou d'en faire scintiller les éclats dispersés...

12/1988

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Troisième République

André Tardieu

Héritier de Clemenceau et de Poincaré, précurseur du général de Gaulle et de la Ve République, trois fois président du Conseil mais aussi écrivain, André Tardieu (1876-1945) fut l'une des personnalités françaises les plus considérables de son époque. Personnage complexe et tourmenté, il eut pour ambition de rediriger la politique en faveur du bien commun et de participer à la modernisation du pays. Entraîné par ses intuitions visionnaires, notamment sur le danger hitlérien et l'urgence de réformer la République pour la rendre plus efficace, il fut cependant incompris, détesté et violemment rejeté par la classe politique française, autant à gauche qu'à droite. Accablé par les insultes, les trahisons et l'aveuglement pacifiste, Tardieu "le Mirobolant" choisit alors de se retirer de la vie publique après avoir dénoncé les dérives de la IIIe République dans des manifestes étincelants.

03/2024

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Français

Français 1re. Francis Ponge, la rage de l'expression

Dans cet ouvrage, à destination des élèves des classes de Première, vous trouverez : - Une mise en contexte, pour situer l'oeuvre dans son temps et dans sa postérité - Une présentation de ses particularités pour en comprendre les enjeux spécifiques - Une mise en relation de l'oeuvre et de son parcours, par la proposition de groupements de textes, de prolongements littéraires et artistiques et de lectures complémentaires - Des sujets corrigés permettant de préparer les épreuves, à l'écrit et à l'oral

04/2023

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Beaux arts

Lire la peinture, voir la poésie. Jean Tardieu et les arts

Fils de peintre, Jean Tardieu a humé dès l'enfance "la bonne odeur de l'huile et des couleurs". Sa vie entière, qui coïncide avec le XXe siècle (1903-1995), a été "ponctuée d'images" : de ses premiers poèmes en prose sur des peintres jusqu'à ses toutes dernières publications, il a multiplié les approches du fait artistique, en particulier de la peinture. D'abord inspiré par les maîtres du passé, il se tourne ensuite vers ses contemporains, bien souvent ses amis (Pol Bure. Jean Bazaine. Max Ernst ou flans Hartung par exemple), dont il commente ou transpose les œuvres, et avec lesquels il élabore non seulement de très beaux livres, mais encore des œuvres d'une forme plus inattendue, comme la Rotonde du palais Bourbon, réalisée en étroite complicité avec Pierre Alechinsky. Si les tableaux ont été à la source de son écriture poétique, celle-ci, à son tour, est à l'origine d'œuvres plastiques qui lui répondent. Le rapport entre Jean Tardieu et les artistes est fondé sur cette réciprocité : une création partagée. Originale et diverse, la quête menée par Jean Tardieu dans ce domaine est en même temps exemplaire d'une démarche commune à nombre d'auteurs au XXe siècle : ses "poèmes traduits des arts" rendent particulièrement perceptible une double approche de ce champ d'investigation poétique, qui attire le tableau dans le poème - peinture à lire, ou le poème vers le tableau - poésie à voir. L'ouvrage de Frédérique Martin-Scherrer retrace cet itinéraire poétique placé sous le signe de l'attachement à l'œuvre du père, le peintre Victor Tardieu, et de l'amitié des plus grands peintres contemporains dont une centaine d'œuvres est ici reproduite.

10/2004

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Critique littéraire

Francis Ponge : entre mots et choses

"L'on ne me connaîtra que par mes panoplies", notait Ponge en 1928. Et de fait, on n'a souvent vu en lui que le collectionneur d'objets, l'amateur de vocables, sans s'aviser que, dans ses descriptions les plus objectives, ses jeux de mots les plus gratuits, il mettait en jeu sa vie et son je. C'est cette présence de Francis Ponge que Michel Collot a voulu surprendre dans ses textes, en suivant de près leur chronologie, pour montrer comment le parti pris des choses tente de parer au drame de l'expression, en lançant un nouveau défi au langage. La poésie n'est ni dans les mots ni dans les choses, elle a lieu entre mots et choses, dans leur différend intime, au sein duquel un sujet cherche à s'exprimer. C'est pour avoir vécu jusqu'au bout les exigences et les tensions inhérentes à cette situation que Ponge, jusqu'en ses contradictions, apporte de précieux éléments de réponse aux questions qui traversent aujourd'hui le "champ poétique".

01/1991

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Revues

Cahiers Francis Ponge N° 4/2021

Contributeurs : Benoît Auclerc, Pauline Flepp, Delphine Hautois, Camille Koskas, Francis Ponge, Christian Prigent et Michel Schmitt.

11/2021

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Histoire de France

André Tardieu. L'incompris

Héritier de Clemenceau puis de Poincaré, précurseur du général de Gaulle et de la Ve République, trois fois président du Conseil et ministre à plusieurs reprises, André Tardieu (1876-1945) fut l'une des personnalités politiques les plus remarquables de son époque. Fondateur de l'éphémère Centre républicain, grand visionnaire, il eut pour ambition de rediriger la politique en faveur du bien commun et soutint ainsi un ambitieux programme d'investissement public et de hausse des revenus populaires, instituant en outre l'assurance vieillesse pour tous les salariés. Il n'eut de cesse également de participer à la modernisation du pays, favorisant l'électrification des campagnes et la construction de vastes infrastructures. Homme d'Etat - et écrivain - d'une rare puissance intellectuelle, entraîné par ses intuitions, en particulier sur le péril hitlérien, celui que Léon Daudet surnommait "le Mirobolant" se heurta cependant au pacifisme et à l'incompréhension de la classe politique, aussi bien à gauche qu'à droite, ce qui le conduisit à se retirer de la vie publique après avoir dénoncé les dérives de la IIIe République dans des manifestes étincelants. Dans cette biographie d'une rare densité, Maxime Tandonnet livre avec son talent coutumier la vie de ce personnage complexe et tourmenté.

01/2019

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Critique littéraire

Comment une figue de paroles et pourquoi

Qui n'a appris qu'il fallait bannir la répétition et lui préférer l'emploi des synonymes ? A l'encontre de cette tradition scolaire qu'il juge propre à l'ambiguïté et à l'obscurité, Francis Ponge définit un art poétique iconoclaste : la répétition, bien au contraire, permet d'affûter le cheminement du poème, qui traque son objet - ici, la figue - pour en exprimer tous les sucs poétiques. " Je ne sais ce qu'est la poésie, mais par contre assez bien ce que c'est qu'une figue ", dit Ponge. Mâché, ruminé, le langage parcourt alors tous les avatars de la figue - " son concret contradictoire " -, suscitant des associations d'idées et des paradoxes toujours plus déroutants.

04/1997

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Littérature française (poches)

Le savon

Si je m'en frotte les mains, le savon écume, jubile... Plus il les rend complaisantes, souples, liantes, ductiles, plus il bave, plus sa rage devient volumineuse et nacrée... Pierre magique ! Plus il forme avec l'air et l'eau des grappes explosives de raisins parfumés... L'eau, l'air et le savon se chevauchent, jouent à saute-mouton, forment des combinaisons moins chimiques que physiques, gymnastiques, acrobatiques... Rhétoriques ? Il y a beaucoup à dire à propos du savon. Exactement tout ce qu'il raconte de lui-même jusqu'à disparition complète, épuisement du sujet. Voilà l'objet même qui me convient.

02/2006

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Littérature française

Le grand recueil. Méthodes

Nouvelle édition revue et corrigée par l'auteur en 1977.

12/1961

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Poésie

Pièces

La grenouille Lorsque la pluie en courtes aiguillettes rebondit aux prés saturés, une naine amphibie, une Ophélie manchote, grosse à peine comme le poing, jaillit parfois sous les pas du poète et se jette au prochain étang. Laissons fuir la nerveuse. Elle a de jolies jambes. Tout son corps est ganté de peau imperméable. A peine viande ses muscles longs sont d'une élégance ni chair ni poisson. Mais pour quitter les doigts la vertu du fluide s'allie chez elle aux efforts du vivant. Goitreuse, elle halète. Et ce cour qui bat gros, ces paupières ridées, cette bouche hagarde m'apitoyent à la lâcher.

09/1971

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Poésie

Tome premier. Contient Douze petits écrits ; Le Parti pris des choses ; Proêmes ; La Rage de l'expression ; Le Peintre à l'étude ; La Seine

"Ce volume constitue la première édition collective des ouvrages de Francis Ponge parus en librairie avant Le Grand Recueil (1961) et Pour un Malherbe (1965). Il comprend dans l'ordre : Douze Petits Ecrits, paru dans la collection "Une Oeuvre un Portrait" en I926, depuis longtemps épuisé et jamais réédité ; Le Parti pris des choses, paru dans la collection "Métamorphoses" en 1942, réédité en 1945 et 1949, toutes ces rééditions étant également épuisées ; Proêmes, paru en 1948, épuisé, réédité ici pour la première fois ; La Rage de l'Expression, paru en 1952 en Suisse, édité en France ici pour la première fois ; Le Peintre à l'Etude, paru en 1948, réédité ici pour la première fois ; La Seine, paru en 1950 en Suisse, épuisé, non réédité, édité ici pour la première fois en France. Tous ces ouvrages étaient devenus rares, et pratiquement introuvables en librairie courante. Ils sont, par cette première édition collective, mis enfin à la portée de tous. Le lecteur qui posséderait déjà Le Grand Recueil et Pour un Malherbe se trouvera, en acquérant ce volume, en possession des oeuvres complètes de Francis Ponge à ce jour, compte non tenu des textes composés depuis la mise sous presse de Le Grand Recueil, qui feront l'objet d'un prochain volume". Bulletin Gallimard n°206, nov. 1965.

10/1965

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Littérature française

Nouveau nouveau recueil. Tome 3

1923-1942 L'homme qui désire voyager. Au lecteur. De amicis meis. De la pluie. Le processus des aurores. Idée du texte... La simple. Aurore. Le bec d 'oiseau. Torses et chefs... La serviette-éponge. La pluie. Les gars du bâtiment. L'Egypte et les Egyptiens. Petite suite vivaraise. La Pentecôte. L'ortie. Promenade au fort de Romainville. Conférence de M. Déat. Comptine. La scie musicale. Souvenirs interrompus. Rouen, masure humide. L'énergumène. Tournoiements aveugles. Pour étrenner ma droite. Hiver de famine. Billets "hors sac". Je suis un suscitateur. Je lis Montaigne... Paysage près du Moulin-de-Charix. 1940-1975 Première et seconde méditations nocturnes. D'un carnet ocre . "... Du vent !". Le beurre. Nioque de l'Avant-Printemps. L'oeuf. Des étrangetés naturelles. Errare divinum est. Proême du petit réveil. L'opinion changée quant aux fleurs. Préface à un Bestiaire. L'âne. Proême du 10 décembre 1959. Noté au Tertre, le 12 décembre 1959. Voici pourquoi j'ai vécu. Nouvelles pochades en prose.

02/1992

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Poésie

La fabrique du pré

Goûtant un vif plaisir à ne rien faire que provoquer par ma seule présence (chargée d'une sorte d'aimantation à l'être des choses) - cette présence étant en quelque façon exemplaire : par l'intensité de son calme (souriant, bienveillant), par la force de son attente, par la force d'exemple de son existence accomplie dans le calme, dans le repos, par la force d'exemple de sa santé - que provoquer une intensification vraie, authentique, sans fard de la nature des êtres et des choses, qu'à l'attendre, qu'à attendre ce moment-là. A ne rien faire qu'à attendre leur déclaration particulière. Puis à la fixer, l'attester : à l'immobiliser à la pétrifier (dit Sartre) pour l'éternité, à la satisfaire ou encore à l'aider (sans moi ce ne serait pas possible) à se satisfaire. A ne rien faire qu'écrire lentement noir sur blanc, très lentement, attentivement, très noir sur très blanc. Je me suis allongé aux côtés des êtres et des choses la plume à la main, et mon écritoire (une page blanche) sur les genoux. J'ai écrit, cela a été publié, j'ai vécu. J'ai écrit. Ils ont vécu, j'ai vécu.

02/2021

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Littérature française

Nouveau nouveau recueil. Tome 1

1940-1975 Première et seconde méditations nocturnes. D'un carnet ocre . "... Du vent !". Le beurre. Nioque de l'Avant-Printemps. L'oeuf. Des étrangetés naturelles. Errare divinum est. Proême du petit réveil. L'opinion changée quant aux fleurs. Préface à un Bestiaire. L'âne. Proême du 10 décembre 1959. Noté au Tertre, le 12 décembre 1959. Voici pourquoi j'ai vécu. Nouvelles pochades en prose. 1967-1984 "Eppur, si mu ove !". Pour Marcel Spada. Son nom seul aujourd'hui. Pour Max Bense. Ecrits récents. With and to Hemi Maldiney Cheer up ! Plutôt rien que pas assez. Le petit oiseau qui sortira de la chambre noire sera fusillé. Notes pour mon Picasso-Draeger. Envoi à Henri Maldiney d'un extrait de mon travail sur "La Table". Voici déjà quelques hâtifs croquis pour un "portrait complet" de Denis Roche. Petite machine d'assertions pour aider à l'élévation à son rang de notre Gabriel Audisio. Avant-propos. L'Ecrit Beaubourg. Grand Hôtel de la Rage de l'Expression et des Velléités Réunies. Sans titre. Nous, mots français. Anne Heurgon-Desjardins. In Memoriam Gaëtan Picon. "La Belle Lurette". Petit récit de l'assomption d'un ange qui ne fut d'abord qu'un bottier. Préface à l'édition japonaise de "La Rage de l'Expression". Pour Joan Miro. [Jean Hélion]. Nouvel hommage d'un frère cadet. Bref condensé de notre dette à jamais et re-co-naissance à Braque particulièrement en cet été 80. "Allons plus vite, nom de Dieu, allons plus vite". Préface. Pour André du Bouchet (quelques notes). Braque-Argenteuil. Paul Valéry. Cher André Villers. Notes pour l'éditeur. La Table.

02/1992

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Poésie

Lyres

A la rêveuse matière Probablement, tout et tous - et nous-mêmes - ne sommes-nous que des rêves immédiats de la divine Matière : Les produits textuels de sa prodigieuse imagination. Et ainsi, en un sens, pourrait-on dire que la nature entière, y compris les hommes, n'est qu'une écriture ; mais une écriture d'un certain genre ; une écriture non significative, du fait qu'elle ne se réfère à aucun système de signification ; qu'il s'agit d'un univers indéfini : à proprement parler immense, sans mesures. Tandis que le monde des paroles est un univers fini. Mais du fait qu'il est composé de ces objets très particuliers et particulièrement émouvants, les sons significatifs et articulés dont nous sommes capables, qui nous servent à la fois à nommer les objets de la nature et à exprimer nos sentiments, Sans doute suffit-il de nommer quoi que ce soit - d'une certaine manière - pour exprimer tout de l'homme et, du même coup, glorifier la matière, exemple pour l'écriture et providence de l'esprit.

02/1980

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Littérature française

L'Atelier contemporain

"Mes amis Paulhan et Gallimard ayant porté au grand jour, en 1942, ce très mince recueil, Le parti pris des choses, morceaux choisis de proses nées sur mes établis durant la première moitié de mon âge, il en résulta que je me trouvai, peu après, fréquentant certains autres ateliers : ceux de peintres et sculpteurs me traitant en familier, eux aussi, au point de souhaiter tout aussitôt se voir traités par moi, à leur tour, je ne dis pas tout à fait comme des choses, mais enfin à ma manière, c'est sûr. Aussi bien, les chocs émotifs ressentis au contact de cette espèce d'hommes, observés "à l'oeuvre" et dans leurs comportements quotidiens, tant éthiques qu'esthétiques, m'obligeaient-ils, de toute nécessité et d'urgence, à en obtenir, si je puis ainsi dire, raison. Qui sommes-nous ? Où allons-nous ? Que faisons-nous ? Que se passe-t-il, en somme, dans l'atelier contemporain ?" Francis Ponge.

02/1977

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Poésie

Le parti pris des choses . Précéde de Douze petits écrits et suivi de Proêmes

L'huître L'huître, de la grosseur d'un galet moyen, est d'une apparence plus rugueuse, d'une couleur moins unie, brillamment blanchâtre. C'est un monde opiniâtrement clos. Pourtant on peut l'ouvrir : il faut alors la tenir au creux d'un torchon, se servir d'un couteau ébréché et peu franc, s'y reprendre à plusieurs fois. Les doigts curieux s'y coupent, s'y cassent les ongles : c'est un travail grossier. Les coups qu'on lui porte marquent son enveloppe de ronds blancs, d'une sorte de halos. A l'intérieur l'on trouve tout un monde, à boire et à manger : sous un firmament (à proprement parler) de nacre, les cieux d'en-dessus s'affaissent sur les cieux d'en-dessous, pour ne plus former qu'une mare, un sachet visqueux et verdâtre, qui flue et reflue à l'odeur et à la vue, frangé d'une dentelle noirâtre sur les bords. Parfois très rare une formule perle à leur gosier de nacre, d'où l'on trouve aussitôt à s'orner.

03/2007

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Pléiades

Oeuvres complètes. Tome 2

Ponge, ou la rage, dans ses proêmes, d'exprimer la chose, qui nous prend à partie pour « atteindre enfin par la parole au point dialectique où [la] situent sa forme et son milieu, sa condition muette et l'exercice de sa profession juste ». Ponge, ou l'homme en chemin vers l'homme dans ce dire où l'objet montre « ce qu'il a de brut, de différent » au terme de l'investigation aimante du regard poétique, où se trouve conjuré le sort de l'« opiniâtrement clos ». Ponge, c'est aussi, en marge des écoles, mais au cour de l'histoire littéraire sans cesse revisitée, la quête du langage adéquat, quête incessante que souligne la genèse des textes. Les mots, le style doivent rendre compte du dessein humaniste du poète : être le héraut - plus que le chantre - de ce qui l'entoure et qu'artisan il détoure pour l'accoucher de son secret/projet - « une exacte compréhension du monde sans doute est à ce prix ». « L'art de vivre d'abord y devait trouver son compte : il nous fallait relever ce défi. » Le texte, jusqu'en sa matérialité, se veut pièce à conviction dans le réseau mouvant des recueils toujours recomposés, avec, en ligne de fuite, le rêve mallarméen du Livre.

09/2002

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Critique littéraire

Pages d'atelier 1917-1982

"Ces pages d'atelier sont constituées d'inédits. Recueil de textes aboutis, mais conservés sous le boisseau, de textes encore en chantier, d'archives génétiques, elles accompagnent à plus d'un titre les deux volumes d'Ouvres complètes parus dans la "Bibliothèque de la Pléiade" , où figure tout ce qui a connu, avec l'aval de Ponge, "le jour de l'impression" selon l'expression de Boileau. [... ] On y découvre dès les années 20 une importante activité scripturale dont la partie publiée donnait d'autant moins la juste mesure qu'ils étaient dispersés dans plusieurs recueils ; elle relevait à la fois de l'ordre poétique et de l'ordre autobiographique propre à une conscience qui réfléchit sur sa vocation et son avenir. Déjà s'y révèle un esprit pour lequel les questions proprement poétiques ou littéraires s'inscrivent dans des préoccupations plus vastes, de nature morale, sociale, philosophique. Après les précoces tentatives d'analyse personnelle, viendront les regards rétrospectifs sur l'oeuvre, et les tentatives de bilan". Bernard Beugnot.

04/2005

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Littérature française (poches)

Nioque de l'avant-printemps

" Nioque est l'écriture phonétique (comme on pourrait écrire inivrant) de Gnoque, mot forgé par moi à partir de la racine grecque signifiant connaissance, et pour ne pas reprendre le Gnossienne de Satie nie la Connaissance (de l'Est) de Claudel. "

04/2004

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Littérature française

Nouveau nouveau recueil. Tome 2

1923-1942 L'homme qui désire voyager. Au lecteur. De amicis meis. De la pluie. Le processus des aurores. Idée du texte... La simple. Aurore. Le bec d 'oiseau. Torses et chefs... La serviette-éponge. La pluie. Les gars du bâtiment. L'Egypte et les Egyptiens. Petite suite vivaraise. La Pentecôte. L'ortie. Promenade au fort de Romainville. Conférence de M. Déat. Comptine. La scie musicale. Souvenirs interrompus. Rouen, masure humide. L'énergumène. Tournoiements aveugles. Pour étrenner ma droite. Hiver de famine. Billets "hors sac". Je suis un suscitateur. Je lis Montaigne... Paysage près du Moulin-de-Charix. 1967-1984 "Eppur, si mu ove !". Pour Marcel Spada. Son nom seul aujourd'hui. Pour Max Bense. Ecrits récents. With and to Hemi Maldiney Cheer up ! Plutôt rien que pas assez. Le petit oiseau qui sortira de la chambre noire sera fusillé. Notes pour mon Picasso-Draeger. Envoi à Henri Maldiney d'un extrait de mon travail sur "La Table". Voici déjà quelques hâtifs croquis pour un "portrait complet" de Denis Roche. Petite machine d'assertions pour aider à l'élévation à son rang de notre Gabriel Audisio. Avant-propos. L'Ecrit Beaubourg. Grand Hôtel de la Rage de l'Expression et des Velléités Réunies. Sans titre. Nous, mots français. Anne Heurgon-Desjardins. In Memoriam Gaëtan Picon. "La Belle Lurette". Petit récit de l'assomption d'un ange qui ne fut d'abord qu'un bottier. Préface à l'édition japonaise de "La Rage de l'Expression". Pour Joan Miro. [Jean Hélion]. Nouvel hommage d'un frère cadet. Bref condensé de notre dette à jamais et re-co-naissance à Braque particulièrement en cet été 80. "Allons plus vite, nom de Dieu, allons plus vite". Préface. Pour André du Bouchet (quelques notes). Braque-Argenteuil. Paul Valéry. Cher André Villers. Notes pour l'éditeur. La Table.

02/1992

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Littérature française

Le garnd recueil. Tome 1

Nouvelle édition revue et corrigée par l'auteur en 1976.

12/1961

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Littérature française

Nouveau recueil

On pourra lire dans ce volume, présentés cette fois dans l'ordre chronologique de leur composition, tous les nouveaux écrits de l'auteur depuis 1959, c'est-à-dire depuis la mise en fabrication de son ouvrage Le Grand Recueil. Ceci à une exception près, celle du Savon, paru voici quelques mois - et naturellement des pages auxquelles il travaille encore. On y trouvera, en particulier, deux grands textes "poétiques" , L'Asparagus et Le Pré, qui marquent une nouvelle évolution dans la manière de l'auteur, ainsi que de nouveaux et importants textes sur la peinture (Braque, Picasso, Fautrier, Chardin et La Nature morte, etc.). Dans une première partie ont été rassemblés un certain nombre de textes, datés de 1921 à 1958, qui, pour des raisons diverses, n'avaient pu figurer dans aucun des livres publiés par nous sous la même signature. Une longue suite de notes sur Giacometti, que le célèbre artiste devait illustrer - mais la mort l'empêcha de réaliser ce projet - figure notamment dans cette première partie.

10/1967