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Elisabeth Badinter, Hector Bianciotti, Annie Cohen-Solal, Suzanne Lilar, Françoise Mallet-Joris

Extraits

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Littérature française

Cahiers Suzanne Lilar

En 1983, s'est déroulé à Bruxelles un colloque sur Suzanne Lilar. Ce livre rassemble les communications de Jean Tordeur, Jacques de Decker, Annie Cohen-SolaI, Françoise MalIet-Joris, Elisabeth Badinter, Hector Bianciotti, André Delvaux et un texte d'Alain Bosquet. Jacques de Decker parle de La Confession anonyme. Il fait l'histoire de la genèse de ce livre et l'analyse. Jean Tordeur parle d'Une enfance gantoise et y voit la source des Moments merveilleux. Il montre comment l'auteur découvre le monde de l'être derrière les apparences. Annie Cohen-SolaI étudie A propos de Sartre et de l'amour. Dans cet essai, Suzanne Lilar a montré les contradictions de Sartre sur le problème de l'amour et de la chair, a cherché les raisons de son puritanisme, a trouvé dans l'ensemble de ses écrits un plaidoyer contre l'amour qui est peut-être une nostalgie de l'amour. Elle fait apparaître un Sartre platonicien (comme elle-même). Elisabeth Badinter, partagée entre son admiration pour Simone de Beauvoir et celle pour Suzanne Lilar, dit dans quel embarras l'a plongée le livre très critique de Suzanne Lilar Le Malentendu du Deuxième Sexe. Elle essaie de concilier ces deux points de vue si opposés. Hector Bianciotti dit qu'un de ses livres préférés est le Journal de l'analogiste. Son intervention, très personnelle, où il n'hésite pas à parler de lui-même et à évoquer des souvenirs d'enfance, montre la cosmologie de Suzanne Lilar et sa "mythologie paisible". Ces textes sont suivis de deux inédits de Suzanne Lilar, Journal en partie double et Les Moments merveilleux. Le Journal en partie double confronte, sur deux colonnes, ce qu'écrivait Suzanne Lilar en 1927 et ce qu'elle en pense en 1979. En 1927, elle a vingt-six ans, et c'est, essentiellement, le journal de son amour pour Albert. C'est une réflexion vécue sur l'amour, et Suzanne Lilar y apparaît comme une moraliste du couple. Les Moments merveilleux fait le recensement de la description des moments d'extase qui ouvrent le monde de l'essence ; ce peut être la vision de la mort, à Lourdes, ou une volupté de l'âme semblable à un orgasme, ou une expérience théâtrale, ou l'état poétique, ou la religion et ses moments mystiques.

05/1986

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Critique littéraire

Femme de papier. Françoise Mallet-Joris et son oeuvre

Le Rempart des béguines, L'Empire céleste, Dickie-roi, La Tristesse du cerf-volant, La Maison de papier, Sept Démons dans la ville... Depuis près d'un demi-siècle, Françoise Mallet-Joris a apporté à la fiction française une œuvre aussi singulière qu'importante, inattendue dans ses sujets. Des thèmes récurrents émergent néanmoins sous les formes les plus diverses : l'enfance, l'interdit, les mœurs du temps, l'élan vers le sacré - thèmes que l'on retrouve dans ses biographies (Jeanne Guyon) et dans ses livres les plus historiques (Les Personnages). Cheminant le long de la vie de Françoise Mallet-Joris, Susan Petit analyse ses livres avec précision et profondeur, révélant leurs échos mutuels et mettant en lumière une vie par les lettres. " L'œuvre de Françoise Mallet-Joris nourrit notre réflexion, pour mieux comprendre le monde qui nous entoure ", conclut cette première étude exhaustive de la vie et de l'œuvre de cette figure majeure des lettres françaises.

01/2005

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Critique littéraire

Discours de réception de Florence Delay à l'académie française et réponse d'Hector Bianciotti

Mme Florence Delay, ayant été élue par l'Académie française à la place laissée vacante par la mort de M. Jean Guitton, y est venue prendre séance le jeudi 15 novembre 2001.

04/2003

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Critique littéraire

L'ici et le lointain. Déplacements avec François Cheng, Hector Bianciotti, Claudio Magris et Gérard Macé

Les textes de F. Cheng, H. Bianciotti, C. Magris et G. Macé ayant donné lieu à cet ouvrage ont été écrits sous le signe d'un mouvement encore à définir, un parcours non sédentaire dirigé par l'entre des lieux, des cultures et des êtres et créateur d'un espace littéraire dessinant un antre hospitalier.

06/2019

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Littérature française (poches)

Solal

Albert Cohen a publié Solal en 1930, Mangeclous en 1938 et Le livre de ma mère en 1954. En 1968, le Grand Prix du roman de l'Académie française lui est décerné pour Belle du Seigneur. En 1969, il publie Les Valeureux, en 1972, 0 vous, frères humains, et en 1979, Carnets 1978. Il est mort à Genève le 17 octobre 1981.

06/2006

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Littérature française (poches)

Le pas si lent de l'amour

Le narrateur allait avoir vingt-cinq ans lorsqu'il quitta Buenos Aires, les poches vides, persuadé que son destin l'attendait en Europe et que, pour tenir debout, il lui fallait apprendre à tomber. A l'aube du 18 mars 1955, le paquebot atteignait le port de Naples. Au fil des pages, la mémoire ramène les aventures et les personnages de la plaine argentine où il est né. Hier serait-il toujours là ? Voici Naples, sa misère, sa joie de vivre, et son Christ voilé. Voici Rome bruissante de sa dolce vita, qu'il traverse en solitaire, sans moyens, affamé. Voici l'Espagne de Franco. Et, enfin, voici Paris où l'attend un autre voyage qu'il fera à son insu : le passage de sa langue d'enfance, l'espagnol, à la langue française...

09/1999

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Littérature française

Comme la trace de l'oiseau dans l'air

Comme on peint une fresque vive où l'exact se mêle au songe, Hector Bianciotti poursuit son Odyssée. Est-ce l'heure du retour vers le pays de sa première naissance, vers la plaine argentine qu'un jeune homme aventureux avait quittée quarante ans plus tôt ? Ou est-ce l'heure qu'interroge la vie, légère, dansée, mélancolique - écrite comme en un rêve ? Heureux celui qui est parti : sa famille l'accueille, Armando et les siens, les sœurs, quelques voisins. Une nation fête son enfant, qui fit ailleurs sa vie. De ces jours étranges, comme de ces autres moments forts de la mémoire ressuscitée, Hector Bianciotti donne un récit que berce l'émotion. On croise au fil des pages des visages déchirés, renaissants, somptueux : Nilda la jeune morte, mariée puis déchue, assassinée peut-être ; Hector Ramirez, ce double qu'on voudrait si proche et qui s'échappe de page en page : Hervé Guibert, qui sait la mort, et l'écrit ; Borges, le maître aveugle, l'ami. Et encore, Cumiana, village de naissance du père en Italie, Genève, les paysages du Tessin, autant de lieux où Hector Bianciotti nous emporte, homme aux mille facettes dont nous suivons la trace sur les chemins magiques du passé... Comme la trace de l'oiseau dans l'air.

08/1999

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Littérature française (poches)

L'amour n'est pas aimé

Le moment où le destin d'un homme se révèle, quand l'homme ne ressemble pas encore à son destin ; la nostalgie, commune à tous, d'une vie différente qui aurait pu être la nôtre ; la vanité de se croire vertueux ou coupable alors que l'on n'obéit, peut-être, qu'à une immuable nécessité ; le passé considéré comme le seul avenir de l'homme ; l'énigme de la douleur ; la mémoire qui chaque matin nous réinvente et fait passer au fil du temps, dans le flux du sang et d'un corps à un autre, les mêmes rêves, les mêmes lois : telles sont quelques-unes des obsessions ou des perplexités que les personnages de ces nouvelles partagent, avec l'espoir que les mots restent toujours capables de renouveler quelque ancienne vérité, ou un bonheur oublié.

03/1986

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Littérature française (poches)

Sans la miséricorde du Christ

"S'il y avait eu un autre témoin, je lui céderais volontiers la place, ici, pour qu'il mène à bien le récit de la vie d'Adélaïde Marèse, telle qu'elle me la laissa entrevoir au fil des quelques mois où nos exils coïncidèrent. (...) Je tâcherai de décrire le cheminement d'une femme depuis les jours de ce qu'elle appelait le continent austral (...) et qui est morte un dimanche, il y a quelques semaines, à Paris, dans l'une des nefs de l'hôpital Saint-Louis, après avoir vécu ses derniers mois dans le quartier du faubourg Saint-Denis où quelques personnes garderont, avant de s'en aller à leur tour, juste le souvenir de sa silhouette d'institutrice".

10/2018

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Littérature française

La nostalgie de la Maison de Dieu

Il y a longtemps, Borges me confiait que, d'un roman, il retenait trois scènes, trois passages, en tout et pour tout. Même à la relecture. Ce sont ces moments que j'ai essayé de fixer dans ce livre pour le réduire à l'essentiel, à la blessure des uns et des autres. A la question qui crie après tant d'expériences, et de voyages. Que faisait Dieu avant de créer le ciel et notre terre ? Le dieu qui se créa lui-même et prononça son nom dans un mur de silence, dans la lumière du soleil qui commence à rayonner, quand le rythme déjà devance la parole, et même les syllabes magiques ? Et l'amour ? L'amour qui ne compte pas les temps, qui n'a pas d'âge, qui va ici et là, et fait son travail de papillon... Mais la mémoire devient irréelle. Et si l'on avait confondu l'amour avec le désir - ou simplement aimé le désir ?

10/2003

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Littérature étrangère

Le traité des saisons

"Les premières choses que ses yeux ont vues se confondent en une seule, incessante : la plaine qui s'étendait sans la moindre oscillation tout autour de la petite maison de son enfance..."Agencé comme un dictionnaire de secrets ce roman autobiographique est un texte initiatique aux accents borgésiens. Il est aussi un regard du prisonnier vers le soupirail. Et loin de dessécher la petite source, la lucidité qui caractérise l'oeuvre entière de Bianciotti économise ici les forces et dirige le jet vers les grandes eaux du romantisme. Ainsi nous est restitué l'éclat des monuments, des oeuvres de notre Europe grâce à l'intensité d'un regard neuf qui, en même temps, nous éclaire sur l'itinéraire de tant d'écrivains et d'artistes d'Amérique latine dont la France est devenue la patrie d'adoption, et parmi lesquels l'auteur a désormais sa place. Et l'on ne dit rien de l'art avec lequel les figures inclinées du passé d'un homme se redressent comme certaines fleurs, vers les soleils de la mémoire.

10/1977

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Littérature française (poches)

Ce que la nuit raconte au jour

Pour qu'il y eût ce livre, il a fallu d'abord deux continents, et que des Piémontais, poussés par la pauvreté, émigrent et aillent défricher un coin de cette plaine illimitée que l'on appelle pampa, où le centre du monde se déplace avec l'homme qui marche. Il a fallu aussi qu'un enfant promis, tout naturellement, aux travaux des champs, déjoue le plan de ses parents et saisisse la seule chance alors offerte aux gens de son état : le séminaire, où l'attendent, pêle-mêle, amitiés particulières, musique, les livres, qu'il espérait tant, et la découverte de la langue française. Il a douze ans. Là-bas, en Europe, la guerre bat son plein, tandis que, ici, s'installe et prospère la dictature, bientôt celle de Perón et d'Eva Duarte, sous laquelle nul n'échappe à la surveillance et à la délation. Et c'est le meilleur ami qui, se révélant soudain être un mouchard haut placé, et voulant se le faire pardonner, offre à l'ancien séminariste le billet de bateau salvateur. Alors commence pour le narrateur l'exil, les poches vides, mais, au cœur, la certitude que, dans la liberté retrouvée, la vie pourrait, comme pour tous, ressembler à un destin.

06/2000

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Littérature française

Seules les larmes seront comptées

Parvenu à l'heure des bilans, le narrateur, directeur d'hôpital, se souvient que, trente ans auparavant, on avait exhibé devant les étudiants, dans un amphithéâtre déjà vétuste, aujourd'hui disparu, sa mère, presque mourante, un écriteau sur la poitrine. Et d'autres souvenirs reviennent qui font affleurer quelques figures d'Argentins : Gabriel, le kinésithérapeute aveugle, Nicolas, le frère, et même Eva Perón, haranguant du haut d'un tracteur une foule de miséreux. Mais très vite, sur la scène de la mémoire, c'est l'extravagant M. Moralès qui s'impose. Ancien grand couturier, tour à tour avide d'absolu et succombant à l'abjection, il entraîne dans son sillage un cortège d'excentriques. Seul le souvenir de la mère, une femme aux yeux gris, pénétrée de la sagesse des humbles, revient apaiser le tumulte de la mémoire. Et les ombres, enfin, peuvent se dissiper.

01/1989

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Critique littéraire

Une passion en toutes lettres

" Curieuse destinée que celle de l'écrivain : chaque fois qu'il entame un livre, il rêve qu'il sera celui qui va le justifier. En relisant ce choix de chroniques publiées tout au long d'une trentaine d'années, je constate, dans l'œuvre des écrivains que j'ai réunis, quelque chose de moi-même, très intime, qui s'est dissimulé dans un recoin de mes articles : les livres de ces auteurs sont désormais en moi, de sorte qu'ils se faufilent dans les miens, les enrichissant. Ce n'est pas, ici, une anthologie organisée, mais le contraire : le fruit de nombreuses lectures hétérogènes consacrées à quatre-vingt-sept auteurs, parmi lesquels Walter Benjamin, Jorge Luis Borges, Friedrich Hölderlin, Stig Dagerman, Carlo Emilio Gadda, Joseph Conrad, Vladimir Nabokov, Alberto Savinio, Clarice Lispector, André Pieyre de Mandiargues, Hugo von Hofmannsthal, Rudyard Kipling, Marcel Jouhandeau, Italo Calvino, Léon Bloy, Pier Paolo Pasolini, Fernando Pessoa, Nathalie Sarraute, Paul Valéry, Octavio Paz, Rainer Maria Rilke, Oscar Wilde et Flannery O' Connor... "

02/2003

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Littérature française

Solal et les Solal. Solal ; Mangeclous ; Les Valeureux ; Belle du Seigneur

Peu de lecteurs de Belle du Seigneur, en 1968, savaient que ce roman était le dénouement d'un cycle inauguré en 1930 avec un premier chef-d'oeuvre, Solal, prolongé par Mangeclous en 1938 et achevé en 1969 avec la publication, à contretemps, des Valeureux... Quarante ans d'aléas éditoriaux avaient fait perdre de vue la continuité chronologique du récit et, plus encore, son unité d'inspiration. Rassemblant pour la première fois en un volume cette tétralogie avec le titre que son auteur aurait voulu lui donner, Solal et les Solal, cette édition Quarto invite à relire d'un oeil neuf une oeuvre d'exception, à mieux en mesurer le rythme, à savourer l'équilibre entre les volets dramatiques (le scénario obsédant de l'ascension et de la chute du héros) et comiques (l'univers burlesque de Mangeclous et des siens), la fantaisie baroque et la veine satirique, le souffle épique et la tentation lyrique. A travers la vie aventureuse de " Solal des Solal ", enfant prodigue du ghetto à la poursuite d'un rêve d'Europe, se déploie une ample méditation sur le destin juif, la culture occidentale, l'amour et la condition humaine, servie par une prose généreuse et inventive qui ne se refuse aucune audace. L'édition de Philippe Zard offre un important appareil critique qui reconstitue le contexte culturel de l'oeuvre, et élucide, dans de riches notes, les références littéraires, bibliques, artistiques et religieuses, les allusions à des événements ou des personnages historiques, les mots rares et les régionalismes. Les présentations des romans mettent en lumière la teneur politique et philosophique de l'oeuvre, ainsi que les tensions et les contradictions qui la nourrissent : " Cohen est un écrivain juif comme Césaire est nègre et Claudel catholique : ces adjectifs portent idiomatiquement, le tout de la question humaine " (" Solal et les Solal : le roman introuvable ").

10/2018

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Beaux arts

Un jour, ils auront des peintres. L'avènement des peintres américains, Paris 1867 - New York 1948

Tout commence à Paris, le 1er juillet 1867, dans les fastes de l'Exposition Universelle : après la guerre de Sécession, les paysagistes d'outre-Atlantique, qui forment la première véritable école de leur pays, retrouvent, optimistes, le chemin de l'Europe. Mais les critiques français leur réservent ricanements et sarcasmes : "Cette exposition est indigne des fils de Washington. Au milieu de nos vieilles civilisations, les Américains font l'effet d'un géant fourvoyé dans une salle de bal". Les peintres souhaitaient être reconnus dans le saint des saints de l'art contemporain. Ils comprirent immédiatement qu'ils n'avaient pas le choix : il fallait céder au goût français, puisque le goût français régnait sur le monde. Du géant, ils avaient les matières premières : l'espace géographique, les moyens économiques, le dynamisme. Pour le reste, les arts plastiques notamment, ils se rendaient bien compte qu'ils accusaient, face aux Européens, un énorme décalage. Leur humiliation à l'Exposition Universelle aiguillonna leur combativité. Et si les fils de Washington relevaient le défi ? L'épopée des peintres américains racontée par Annie Cohen-Solal nous transporte de Paris à New York, de Giverny à Chicago, de Pont-Aven à Taos, au Nouveau-Mexique, et s'achève à la Biennale de Venise, en 1948, lorsque sont présentées, pour la première fois en Europe, huit toiles de Jackson Pollock, un artiste inconnu des Européens de l'époque, mais bientôt célébré dans le monde entier comme le premier véritable maître américain.

09/2017

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Philosophie

Sartre. 1905-1980

"C'est le monde entier que je veux posséder" , écrivait Sartre en 1940. Difficile entreprise que de raconter la vie d'un penseur aussi boulimique, d'un écrivain aussi polyvalent, d'un polémiste qui défia toutes les autorités et refusa - presque - tous les dogmes. Difficile aussi de rendre compte de son emprise hégémonique sur les itinéraires culturels de notre siècle. D'autant que, malgré sa disparition, sa légende est déjà figée. Cet ouvrage constitue un événement culturel : l'intellectuel le plus représentatif du XX ? siècle revit dans une biographie aussi rigoureuse qu'accessible. Une multitude de documents, de lettres, de témoignages inédits éclairent sous un jour nouveau toutes les facettes de ce "petit homme" qui fut le seul écrivain à refuser le prix Nobel de littérature et que le général de Gaulle qualifia un jour de "Voltaire du XX ? siècle" .

04/2019

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Essais biographiques

Mark Rothko. Edition actualisée

Né Marcus Rotkovitch à Dvinsk dans l'Empire russe, Mark Rothko (1903-1970) émigre à l'âge de dix ans aux Etats-Unis. Il emporte avec lui son éducation talmudique ainsi que les souvenirs des pogroms et des persécutions de son enfance. Mais l'expérience du déracinement ou les stigmatisations contre lesquelles il dut naviguer dans son pays d'accueil deviennent les moteurs de la subversion esthétique portée dans ses tableaux : dès 1950, il est célébré comme un pionnier de l'abstraction. Mais l'artiste poursuit sa recherche : la Rothko Chapel, inaugurée en 1971 à Houston (Texas) et conçue comme lieu de méditation en prise sur les débats politiques de son temps, reste sans doute son oeuvre la plus aboutie. En nouant des alliances créatives avec artistes, mécènes et commissaires ayant l'immigration en partage, Rothko creuse un sillon cosmopolite dans les Etats-Unis des sixties aux prises avec leurs propres démons. Annie Cohen-Solal nous donne à voir ici toutes les facettes de cet artiste majeur du XX ? siècle qui fut aussi un intellectuel engagé, passionné par la transmission, et dont la dimension spirituelle reste ancrée dans la richesse de sa propre histoire.

09/2023

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Monographies

Picasso, l'étranger

Picasso est longtemps resté otage des beaux-arts. C'est par le prisme des sciences sociales que le catalogue Picasso l'étranger aborde sa relation avec la France. Dans une polyphonie inattendue, à côté des oeuvres et des documents exposés, sont convoquées ici des voix plurielles (droit, géographie, anthropologie, sociologie, histoire) complétant les analyses des historiens d'art. En s'attaquant, souvent pour la première fois, à l' "objet Picasso" , elles dévoilent - paradoxe majeur - que le peintre aujourd'hui mythique a été considéré comme un paria pendant ses quatre premières décennies en France. Stigmatisé ou ostracisé parce queétranger, engagé, artiste d'avant-garde, le jeune Picasso vécut dès 1901 sous la constante surveillance de la police : autant de dates consignées, d'empreintes digitales répétées, de photos d'identité sur lesquelles il semble un repris de justice. Mais Picasso ne subit pas, il explore, il avance et construit avec obsession son oeuvre magistrale, immédiatement célébrée dans le monde occidental mais rejetée par l'Académie des beaux-arts, attachée à préserver le "bon goût" français. A quelles stratégies l'artiste a-t-il recours pour naviguer dans un pays secoué par des vagues de xénophobie et entravé par des institutions souvent obsolètes ? Comment construit-il ses réseaux pour imposer les normes de son propre univers - inclusif, innovant, subversif ? Au-delà de son génie artistique, Picasso révèle d'impressionnants talents de stratège politique. En habitant sa position d'étranger et d'artiste global, il devient un puissant vecteur de modernisation de la France. Avec ses multiples "sphères d'appartenance" , c'est comme si, en pionnier des modèles du xxie siècle, il faisait exploser les frontières traditionnelles des Etats-nations, en annonçant les nouvelles formes cosmopolites contemporaines. L'odyssée de Picasso étranger en France ne fait-elle pas écho à la renaissance de nos xénophobies ordinaires ? Ne résonne-t-elle pas aujourd'hui pour toutes ces existences subalternes qui se heurtent au rejet de l'autre ? En croisant outils et notions au carrefour de plusieurs disciplines, ce catalogue installe Picasso au coeur de nos préoccupations les plus contemporaines.

11/2021

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Philosophie

Une renaissance sartrienne

Après l'enterrement de Sartre, en avril 1980, on eut l'impression que la France venait d'enterrer Victor Hugo pour la deuxième fois. Puis son oeuvre s'embarqua dans une étrange aventure, faite de bonheurs et de malheurs, selon les pays et selon les époques. Dans cet essai, Annie Cohen-Solal porte sur cette pensée en mouvement un regard nouveau, nourri de ses voyages à travers le monde et des lectures auxquelles il lui a été donné d'assister. Car, pendant qu'en France on s'amusait à chercher des poux dans la tête de Socrate, les hommages en provenance d'Europe, d'Afrique, d'Asie, d'Océanie, des deux Amériques s'accordaient sur un point : le message de Sartre restait, aux yeux de leurs intellectuels, un outil de référence pour déchiffrer leur époque.

06/2013

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Encyclopédies de poche

Sartre. Un penseur pour le XXIe siècle

L'œuvre de Sartre, prolifique, protéiforme foisonnante, inachevée, est peut-être l'une des plus marquantes du XXe siècle. Philosophe, romancier, dramaturge, critique, journaliste, directeur de revue.. Sartre a touché à tous les genres et avec brio (La Nausée, Huis Clos, Les Chemins de la Liberté, Les Mots, etc). Sa revue, Les Temps Modernes, lancée en 1945, autour de l'existentialisme et de la littérature engagée, devint le carrefour de tous les affrontements culturels et politiques. Ses interventions politiques pour l'indépendance de l'Algérie, ses conflits avec le général de Gaulle et ses prises de position en faveur du tiers-monde lui valurent la reconnaissance de tous les pays qui tentaient de se dégager du colonialisme. Sa relation si originale avec Simone de Beauvoir, son refus du prix Nobel de littérature en 1964, et ses attitudes d'héritier subversif font de lui, dans la tradition française des Voltaire, Hugo et Zola, l'intellectuel français capital de notre époque. Pour le centenaire de sa naissance, la biographe de Sartre, Annie Cohen-Solal, propose une nouvelle lecture de son œuvre : Sartre, un penseur pour le XXIe siècle.

03/2005

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Beaux arts

Leo Castelli et les siens

" Je ne suis pas marchand d'art, je suis galeriste " avait coutume de répéter Leo Castelli. Il a régné sur l'art contemporain international pendant plus de quarante ans, au point d'en changer toutes les règles. Après avoir vécu dans de grandes villes d'Europe (Trieste, Vienne, Milan, Budapest, Bucarest et Paris), aux prises avec les convulsions historiques du siècle, ce grand bourgeois dilettante rejoint les États-Unis en 1941, où il ouvre sa propre galerie à New York, en 1957, à l'âge de cinquante ans. Fasciné par les artistes, ses " héros ", il découvre les grands Américains des sixties (Jasper Johns, Robert Rauschenberg, Frank Stella, Roy Lichtenstein, Andy Warhol, James Rosenquist), et les mouvements esthétiques (le Pop Art, l'art minimal, l'art conceptuel), qu'il insère dans le cours de l'histoire de l'art. Organisée à l'européenne et gérée à l'américaine, la galerie Castelli invente la première forme de globalisation du marché de l'art et devient une institution incontournable. En quelques années, le galeriste transforme le statut de l'artiste aux États-Unis, assurant à l'art américain, pendant près de quatre décennies, une absolue hégémonie sur la scène internationale. Les consécrations à la Biennale de Venise pour Robert Rauschenberg en 1964, et Jasper Johns en 1988, sont de nouveaux coups de maître pour Castelli, jusqu'à ce que le marché de l'art américain s'emballe dans la fièvre de la montée des prix. Pourtant, derrière la personnalité d'un personnage érudit, affable et médiatique, se cache une histoire beaucoup plus complexe et mystérieuse qu'il ne le laissait paraître. Grâce à de nombreux entretiens réalisés dans le monde entier et à des documents d'archives inédits, Annie Cohen-Solal, biographe de Sartre et auteur de " Un jour ils auront des peintres ", nous transporte d'Italie en Hongrie, en Roumanie, en France et aux États-Unis, pour raconter la passionnante trajectoire du galeriste, découvrant que sa fonction ressemblait étrangement à celle de ses propres ancêtres, et de ces agents qui travaillaient auprès des Médicis, dans la Toscane de la Renaissance.

10/2009

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Philosophie

Sartre

"Les années immédiatement postérieures à la mort d'un écrivain sont bien aléatoires et le biographe qui entreprend son enquête dans cette période-là s'expose à toutes les tempêtes, à tous les vents contraires, et partage avec l'écrivain les aléas de la traversée." Mais c'est peut-être aussi pourquoi la biographie de Sartre par Annie Cohen-Solal, aussi complète qu'une telle entreprise peut l'être aujourd'hui, nous fait partager tout l'enthousiasme de la découverte. Chaleureux sans être hagiographique, riche en révélations sur les milieux et les époques les plus divers, son livre apporte mille petits détails. Il restitue la vérité de cet homme si libre qu'il en était insaisissable. On y plonge comme dans un vaste roman. Un roman aux développements infinis et qui pourtant se résume en un seul mot : Sartre.

10/1985

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Histoire de l'art

Un étranger nommé Picasso

Pourquoi le 18 juin 1901 Picasso est-il "signalé comme anarchiste" à la Préfecture de police, quinze jours avant sa première exposition parisienne ? Pourquoi le 1er décembre 1914 près de sept cents peintures, dessins et autres oeuvres de sa période cubiste sont-ils séquestrés par le gouvernement français pour une période de près de dix ans ? D'où vient l'absence quasi totale de ses tableaux dans les collections publiques du pays jusqu'en 1947 ? Comment expliquer, enfin, que Picasso ne soit jamais devenu citoyen français ? Si l'oeuvre de l'artiste a suscité expositions, ouvrages et commentaires en progression exponentielle à la hauteur de son immense talent, la situation de Picasso, un "étranger" en France, a paradoxalement été négligée. Cet angle inédit permet à Annie Cohen-Solal de nous entraîner dans une enquête stupéfiante sur les pas d'Un étranger nommé Picasso, artiste surdoué, naviguant en grand stratège dans une France travaillée par ses propres tensions.

03/2023

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Ecrits sur l'art

Un étranger nommé Picasso. Dossier de police n° 74.664

Pourquoi le 18 juin 1901 Picasso est-il "signalé comme anarchiste" à la Préfecture de police, quinze jours avant sa première exposition parisienne ? Pourquoi le 1er décembre 1914 près de sept cents peintures, dessins et autres oeuvres de sa période cubiste sont-ils séquestrés par le gouvernement français pour une période qui dure près de dix ans ? D'où vient l'absence presque totale de ses tableaux dans les collections publiques du pays jusqu'en 1947 ? Comment expliquer, enfin, que Picasso ne soit jamais devenu citoyen français ? Si l'oeuvre de l'artiste a suscité expositions, ouvrages et commentaires en progression exponentielle à la hauteur de son immense talent, la situation de Picasso "étranger" en France a paradoxalement été négligée. C'est cet angle inédit qui constitue l'objet de ce livre. Pour l'éclairer, il faut exhumer des strates de documents ensevelis, retrouver des fonds d'archives inexploités, en rouvrir, un à un, tous les cartons, déplier chacune des enveloppes, déchiffrer les différentes écritures manuscrites. Alors tout s'organise autrement et le statut de l'artiste se révèle beaucoup plus complexe qu'on ne l'imaginait. Un étranger nommé Picasso nous entraîne dans une enquête stupéfiante sur les pas de l'artiste surdoué, naviguant en grand stratège dans une France travaillée par ses propres tensions. On le voit imposer au monde son oeuvre magistrale, construire ses propres réseaux et devenir un puissant vecteur de modernisation du pays. Un modèle à contempler et peut-être à suivre.

04/2021

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Littérature française

Trois âges de la nuit

Les aventures qui nous sont contées dans ce livre troublant appartiennent à l'Histoire. On rencontrera ici une orpheline de douze ans, Anne, qu'on élève par charité dans un couvent, avant de la placer chez une personne singulière. Pieuse avec passion, la petite découvre peu à peu que l'extase n'est pas son lot. Pour forcer l'inconnu, elle suit ses maîtres dont les agissements la mèneront, droit au sabbat, au grand jeu de l'enfer et des maléfices. Elisabeth, elle aussi, est élevée dans la piété la plus rigoureuse. C'est après son veuvage qu'elle s'abandonne, avec des soubresauts, au vertige d'un amour défendu. Charles, qu'elle aime et qu'elle hait à la fois, paiera de sa vie cette passion démoniaque dont il est possédé, tandis qu'Elisabeth, exorcisée, fondera un ordre de filles repenties. Jeanne, enfin, est une vieille bohémienne, issue d'une lignée de " sorcières " de village, ces boucs émissaires qui paient épisodiquement pour les péchés de tous. De passage dans la région, le célèbre juriste Jean Bodin instruit lui-même ce procès, à titre d'expérience, avant d'écrire sa Démonomanie. Sous ses yeux, Jeanne se condamnera lucidement, fatalement, au b-cher, comme si elle répondait à un appel plus profond qui concerne chacun de nous, comme si nous étions frères dans le mal. Trois âges de la nuit. Trois étapes sur le chemin d'une sorte de sainteté à rebours, une tentation obsédante qui ne nous est pas étrangère, car elle demeure de tous les temps. Trois personnages qui ressemblent, par bien des aspects, à certaines héroïnes de Françoise Mallet-Joris et trouvent leur place dans son univers romanesque.

12/1970

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Littérature française (poches)

Les rempart des béguines

Quel miracle arrachera Hélène à cette solitude qui l'étouffe dans la grande demeure de pierre où elle vit en compagnie de son père veuf ? Pris entre ses affaires et sa maîtresse, René Noris n'a guère de temps à lui consacrer. La ville jase de sa liaison avec Tamara Soulerr, mais les 15 ans d'Hélène ne s'en choquent pas. Au contraire, ce nom de Tamara l'intrigue, l'attire, lui donne à rêver. Paru initialement en 1951, ce roman "sulfureux" marqua l'entrée en littérature de Françoise Mallet-Joris.

03/2014

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Littérature française

Le clin d'oeil de l'ange

Nous avons tous vécu, au moins une fois, un moment où notre destinée aurait pu changer si nous l'avions voulu... Les personnages de la suite romanesque de Françoise Mallet-Joris vivent cet instant décisif. Sept lieux... Sept couples. Mais un seul thème, une seule histoire... A Anvers, au cours d'une fête foraine, Ludovic, un peintre bourgeois, découvre "la sirène qui tricote". Dans une clinique, un romancier célèbre affronte la souffrance et la mort auprès d'Odile, une infirmière, qui lui révèle les joies et les douleurs des humbles. C'est dans la Villa grecque à Beaulieu-sur-Mer que Catherine, une jeune femme "moderne", comprend comme en un éclair que Patrick et elle, tout nouvellement mariés, seront amenée à se séparer un jour. Le conservateur du Musée de l'Horlogerie de Daleyve est bouleversé par l'acte de vandalisme d'une jeune folle. Un couple d'homosexuels fête un anniversaire à l'Opéra de Venise. C'est à Nantucket, la ville des baleiniers immortalisée par Melville, qu'un grand-père va découvrir et aimer son petit-fils. Fallait-il que Sylvia meure d'un arrêt du coeur à Disneyland pour que Julien comprît qu'il devait tout à cette femme épousée quarante ans auparavant ? Sans doute est-ce à "Disneyland, dans tous les Disneyland du monde qu'il faut chercher la clé de nos fantasmes et de nos songes parmi les monstres, les nains, les géants, les planètes..." Et l'Ange sourit...

04/1983

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Romans historiques

MARIE MANCINI. Le premier amour de Louis XIV

Marie Mancini fut-elle une intrigante, le jouet des visées égoïstes de son oncle Mazarin, ou l'objet d'un amour sincère de la part du jeune Roi-Soleil ? Pour l'Histoire, ce destin éphémère et tumultueux, aux incidences politiques incertaines, reste un épisode mal élucidé de la vie sentimentale de Louis XIV. A l'aube du règne, la rencontre fortuite du jeune roi et de la nièce du cardinal, italienne sensible, tourmentée et fière, s'avère le prélude à plusieurs années d'intrigues et d'une passion brisée par la raison d'Etat. Pour Marie, éloignée de la Cour, à jamais déchirée par l'abandon du roi qui lui avait promis le mariage, commence alors une cruelle et incessante errance : une vie de souffrances en dépit du bref et brûlant intermède d'une folle passion qu'elle éprouve pour un noble italien devenu son mari, mais que bientôt elle rejette et fui, irrémédiablement déçue. Plus que jamais frondeuse et solitaire, esclave de ses chimères, très longtemps menacée du couvent ou de l'emprisonnement, elle va poursuivre ses pérégrinations à travers l'Europe jusqu'à sa mort en Italie. C'est ce périple tortueux et pathétique, mais aussi le bouleversant voyage intérieur d'une femme dévorée par l'amour et l'ambition trahie, que fiat revivre Françoise Mallet-Joris avec une sobriété et un pouvoir d'évocation exemplaires.

06/1998

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Littérature française (poches)

Un Chagrin d'amour et d'ailleurs

" Allegra, déjà, était l'émouvant portrait d'une femme qui perd pied dans un roman sans espoir, et Dickie Roi, l'expression d'une même quête aveugle. Jeannette, sa nouvelle héroïne, est leur sœur. Si elle boit, si elle se trouve en cure de désintoxication dans une jolie clinique fleurie, ce n'est pas seulement pour oublier sa quarantaine alourdie, ni son mari qui la trompe avec Marie-Christine, sa jeune, son ambitieuse assistante. Il lui manque un sens à la vie, sans doute. " Matthieu Galey, L'express " Pas féministe ? sûrement ! Mais déchirant de vérités si dures à dire, et que Françoise Mallet-Joris n'hésite pas à redire, et autrement, tandis qu'un monde affairé s'agit, chacun fayotant avec le patron... C'est Jeannette la soûlarde la plus pure ; la plus dure, la plus seule aussi, c'est vrai, c'est comme si c'était le prix à payer ! Non, ça n'est pas qu'un petit roman d'amour, ce chagrin d'amour et d'ailleurs... " Françoise Xénakis, le Matin

11/1984