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Correspondance de Stéphane Mallarmé Tome 10 : Novembre 1897 - Septembre 1898

Extraits

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Critique littéraire

Correspondance de Stéphane Mallarmé Tome 10 : Novembre 1897 - Septembre 1898

Ce dixième tome de la Correspondance de Mallarmé nous mène jusqu'à la mort du poète. Les quelque quatre cents lettres échangées avec une centaine de correspondants montrent, dans son ultime épanouissement, son génie pour l'amitié. Il s'arrache à son cher Valvins automnal pour appuyer Whistler et Paul Margueritte dans leurs procès. L'affaire Dreyfus l'afflige, mais il salue "la sublimité qui éclata" dans l'acte de Zola, condamné pour sa lettre "J'accuse". Après le refus du Balzac par les Gens de Lettres, il assure Rodin que "rien ne touche à la sérénité grandiose de l'oeuvre". Il remercie une cinquantaine d'auteurs d'une soixantaine de livres envoyés. Les derniers Mardis réunissent les plus fidèles ; Julie Manet et ses cousines Paule et Jeannie Gobillard y viennent. Aux dîners en ville, Mallarmé préfère les expositions et les concerts, Lamoureux et autres. Il assiste aux Maîtres Chanteurs de Wagner, aux Samedis populaires de poésie de l'Odéon (où l'on récite de ses poèmes), aux récitals de Georgette Leblanc. Dès avril, il regagne Valvins ; il reprend, avec Geneviève, dans des lettres presque quotidiennes, la chronique enjouée et vivante de leur vie. Début juin, il ramène Marie et Geneviève à Valvins. Il y reçoit des amis, dont Valéry, Whistler et Octave Uzanne ("La Cagoule"), qui lui consacre une chronique charmante. Mallarmé publie son dernier sonnet ("Au seul souci de voyager"...). Après un été torride et fatigant, la mort le surprend en plein travail sur Hérodiade, qu'il avait repris en mai. Il avait cinquante-six ans. Une centaine de lettres de condoléances, publiées ici, confirment l'affection et la vénération de ses amis et disciples. Fin août, répondant à une enquête du Figaro, il avait affirmé : "Suffisamment, je me fus fidèle, pour que mon humble vie gardât un sens." Un onzième et dernier tome contiendra une centaine de lettres retrouvées depuis 1979 (dont certaines capitales), des Errata et addenda, et un Index général.

05/1984

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Critique littéraire

Correspondance de Stéphane Mallarmé Tome 9 : Janvier 1897 - Novembre 1897

Ce pénultième tome de la Correspondance de Mallarmé contient plus de 300 lettres écrites par lui et plus de 300 lettres reçues, au cours des 300 jours de janvier à novembre 1897. Elles permettent de revivre jour par jour, presque heure par heure, la vie du poète. Le plus sociable des solitaires, Mallarmé accomplit avec virtuosité et avec bonne grâce les multiples obligations mondaines, amicales et littéraires que lui crée un réseau grandissant de relations. La publication, en janvier, de Divagations lui vaut deux gestes d'hommage des Mardistes : un dîner chez le Père Lathuille, la remise par ses disciples et ses confrères d'un album de vers et de prose. Mais la vie de Paris le lasse de plus en plus. Ses cartes de visite indiquent désormais : "De mai en novembre, Valvins près Fontenaibleau", programme qu'il réalise, sauf de brefs retours à Paris, pour présider le Comité Verlaine, revoir des amis, ou chercher sa femme et sa fille, attardées dans la capitale. Valvins lui donne la forêt et le fleuve ; sa solitude y est mitigée par sa correspondance quotidienne et charmante avec Geneviève, par des visites d'amis (Rodin, Valéry, Whistler ; qui fait le portrait de Geneviève), par de fugitives apparitions de Julie Manet et de ses cousines Paule et Jeannie Gobillard, par la vigilante amitié des Dujardin, par le voisinage de Marcel Schwob et de Marguerite Moreno, et surtout par la venue de Méry Laurent au printemps, descendue à l'auberge des Plâtreries : il lui offre à déjeuner à Valvins et lui fait admirer la maison, il la promène pendant deux jours au château et en forêt, elle part enthousiasmée. Le grand travail de l'année est Un Coup de Dés, publié en mai dans la revue Cosmopolis, et confié ensuite par Mallarmé à la maison Didot, en vue d'une édition illustrée par Odilon Redon que projette Ambroise Vollard. Mallarmé en distribue des épreuves à ses amis, Mauclair, Gide et d'autres, dont surtout Valéry, qui dira : "Il a essayé d'élever enfin une page à la puissance du ciel étoilé..."

10/1983

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Critique littéraire

Correspondance de Stéphane Mallarmé Tome 7 : Juillet 1894 - Décembre 1895

Ce septième tome de la Correspondance de Mallarmé contient les lettres actuellement retrouvées, écrites par Mallarmé et reçues par lui de la fin juillet 1894 jusqu'à la fin décembre 1895. Les loisirs, relatifs, de la retraite permettent au poète, et sa notoriété lui impose, une activité épistolaire grandissante. Comme dans le tome VI, l'équivalent de presque quatre lettres par semaine a été conservé, permettant de dresser un calendrier à peu près complet d'un emploi du temps de plus en plus chargé. Mallarmé dispose théoriquement de tout son temps ; ce temps est dévoré par des sollicitations de plus en plus nombreuses, de plus en plus impérieuses : obligations mondaines, démarches charitables ou secourables, services rendus à des confrères et à de jeunes écrivains, devoirs de politesse dont Mallarmé s'acquitte avec exactitude et avec élégance. Mallarmé trouve néanmoins (et surtout à Valvins) le temps de méditer et même d'écrire : voici une des périodes les plus fécondes de sa trop courte vie. Il lance dans Le Figaro l'idée, alors chimérique, aujourd'hui redevenue d'actualité, du "fonds littéraire", ou domaine public payant, alimentant une sorte de Caisse nationale des Lettres. Accueilli avec enthousiasme par les littérateurs, l'article provoque un tollé presque universel parmi les éditeurs. Mallarmé multiplie ses vers de circonstance, et publie plusieurs poèmes importants. Il donne à l'éditeur Deman le manuscrit de ses Vers ; le volume ne paraîtra qu'après sa mort. Son activité capitale est sa collaboration régulière à La Revue blanche : il y publie, sous la rubrique générale Variations sur un sujet, en une suite de dix articles ou poèmes critiques, la somme de ses méditations sur "le Livre, instrument spirituel". Ce testament esthétique formera le noyau central du futur volume Divagations. Contesté par certains, Mallarmé ne manque pas de défenseurs. Dès novembre 1894, André Gide note : "Nous n'avons aujourd'hui pas de plus grand poète".

05/1982

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Critique littéraire

Correspondance de Stéphane Mallarmé Tome 6 : Janvier 1893 - Juillet 1894

Ce sixième tome de la Correspondance de Mallarmé contient les lettres actuellement retrouvées, écrites par Mallarmé et reçues par lui depuis le début de janvier 1893 jusqu'au 20 juillet 1894. Une année et demie pleine d'activités multiples et variées. A l'automne 1893, Mallarmé prend sa retraite : le "supplice du collège" cesse ; le poète compte "vraiment débuter dans la littérature". Il va passer de plus en plus de temps à Valvins, y recevoir, nombreux, ses amis. Il fait un nouveau séjour à Honfleur. A Paris, chaque jour apporte des occupations littéraires, artistiques et mondaines. On le voit aux concerts, aux expositions, aux spectacles. Son prestige national et international grandit. Il est reçu avec honneur aux universités d'Oxford et de Cambridge, où il prononce sa conférence, capitale, sur La musique et les lettres. Les lettres, quotidiennes, qu'il envoie d'Angleterre à Geneviève et à Marie sont admirablement évocatrices dans toute leur fraîcheur d'émerveillement. La correspondance "littéraire" occupe un bon tiers du volume. Ces remerciements d'envois de livres frappent par l'invention jaillissante de métaphores subtiles, d'hyperboles qui, s'adressant parfois aux intentions plutôt qu'aux réalisations, définissent en filigrane une poétique idéale.

11/1981

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Histoire de France

Oeuvres. Tome 6, Les temps de l'affaire Dreyfus (1897-1899) Volume 1, Novembre 1897-Septembre 1898

Les deux volumes consacrés aux Temps de l'affaire Dreyfus sont d'une ampleur exceptionnelle. L'Affaire y occupe une place primordiale. Les responsables de l'édition ont voulu donner à lire tous les textes de Jaurès qui permettent de suivre jour après jour son évolution. Celle-ci culmine à l'été de 1898 avec Les Preuves. Ces articles célèbres sont reproduits ici pour la première fois à partir du journal, La Petite République, pour lequel ils ont été écrits, y compris les textes non repris dans l'édition en volume. Mais si la moitié des chapitres du volume 6 est consacrée à l'affaire Dreyfus, celle-ci est également liée aux réflexions et aux combats de Jaurès pour la République et le socialisme et à sa découverte des responsabilités de la France dans la crise algérienne. L'important article de la revue Cosmopolis est ici repris ainsi que de nombreux articles et discours sur la crise des institutions, l'armée et la justice en premier lieu, les transformations de la société, des plus apparemment triviales comme la mévente du porc, jusqu'aux analyses plus fondamentales sur l'émergence des intellectuels et leur place dans les conflits sociaux, éthiques et politiques. Jaurès est à la fois homme d'action et de réflexion, plongé dans la bataille électorale, préoccupé par la situation des ouvriers du Tarn, attentif à l'évolution de la situation internationale, à la répression qui frappe le mouvement ouvrier italien comme aux conflits d'Orient et à ceux liés à la guerre hispano-américaine. L'édition, la présentation et l'annotation de ces volumes sont dues à Eric Cahm, secrétaire de la Société internationale d'histoire de l'affaire Dreyfus, et à Madeleine Rebérioux, présidente de la Société d'études jaurésiennes.

06/2001

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Pléiades

Théâtre. Tome 1

Le tome I contient : Introduction – Chronologie – Note sur la présente édition L’endormie – Fragment d’un drame – Tête d’or (première version 1889/1890) – La Ville (première version 1892) – La Jeune fille Violaine (première version 1892) – Tête d’or (deuxième version 1894) – Agamemnon d’Eschyle – L’Échange (première version 1893-94) – Le Repos du septième jour – La Ville (deuxième version 1898) – La Jeune fille Violaine (deuxième version 1899-1900) – Partage de midi (première version 1905) – L’Otage – L’Annonce faire à Marie – Protée – Les Choéphores d’Eschyle Autour du théâtre de Paul Claudel, textes et documents Notices, notes et variantes

05/2011

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Critique littéraire

Correspondance croisée 1890-1917. Tome 1, 1890-1898

La correspondance croisée de Pierre Louÿs et de son frère Georges fait dialoguer un écrivain qui vivait au cœur des cercles littéraires et artistiques de Paris et un haut fonctionnaire qui occupa les postes diplomatiques les plus importants de son époque. Ces lettres nous fournissent d'intéressants commentaires sur les amitiés littéraires et artistiques de Louÿs avec Mallarmé, Heredia, Régnier, Gide, Valéry, Debussy, Oscar Wilde ; les lettres de Georges donnent à cet échange une dimension historique et politique. Les grands événements de la fin du 19e siècle défilent devant nos yeux avec de savoureux commentaires souvent très informés : le scandale de Panama, le procès d'Oscar Wilde, l'affaire Dreyfus, Fachoda, la crise marocaine, la crise des Balkans et la Première Guerre mondiale.

01/2015

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Histoire de France

Oeuvres. Tome 7, Les temps de l'affaire Dreyfus (1897-1899) Volume 2, Octobre 1898-Septembre 1899

Les deux volumes consacrés aux Temps de l'affaire Dreyfus sont d'une ampleur exceptionnelle. L'Affaire y occupe une place primordiale : après Les Preuves, sont ici publiés deux ensembles de textes reproduits pour la première fois depuis leur parution dans la presse : les commentaires de Jaurès en avril-mai 1899 sur l'enquête de la Cour de cassation, sa chronique consacrée au procès de Rennes jusqu'à la nouvelle condamnation de Dreyfus et sa grâce. Mais Jaurès s'investit aussi pleinement dans la crise du bâtiment parisien et amorce sur la grève générale un long et mouvant dialogue avec la jeune CGT. Ce tome contient quelques-uns des grands classiques de l'œuvre jaurésienne : certains ont été repris par Péguy pour son volume Action socialiste, d'autres ont été publiés dans Le Mouvement socialiste, la jeune revue fondée par Hubert Lagardelle, ou par La Revue de Paris de Lavisse et Herr, comme sa longue méditation sur " Socialisme et Liberté ". Confronté aux bouleversements du monde, de la crise de Fashoda au dépècement de la Chine, Jaurès est amené à réagir de manière originale et créatrice. Il aborde une nouvelle période politique avec l'arrivée au pouvoir de Waldeck-Rousseau, la " défense républicaine " et l'entrée de Millerand au gouvernement : ses choix sont ici explicités par les articles parus dans La Petite République, mais aussi dans La Dépêche de Toulouse. Beaucoup de ces textes sont repris dans la presse régionale. L'édition, la présentation et l'annotation de ces volumes sont dues à Eric Cahm, secrétaire de la Société internationale d'histoire de l'affaire Dreyfus, et à Madeleine Rebérioux présidente de la Société d'études jaurésiennes.

06/2001

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Critique littéraire

Correspondance de Stéphane Mallarmé Tome 5 : 1892 et supplément aux tomes I, II, III et IV (1862-1891)

Ce cinquième tome de la correspondance de Mallarmé contient les lettres retrouvées jusqu'ici, écrites par Mallarmé et reçues par lui entre le début janvier et la fin décembre 1892, avec, en supplément, les lettres retrouvées depuis la publication du tome IV, et qui jalonnent les années qui vont de 1862 à 1891. Soit 188 lettres de l'année 1892 et 191 lettres qui complètent les quatre premiers tomes, un total de 379 lettres, dont la moitié environ sont inédites. Parmi les destinataires de l'année 1892, on peut citer Elémir Bourges, Henri Cazalis, François Coppée, Léon Dierx, Edouard Dujardin, Max Elskamp, Stefan George, André Gide, Vincent d'Indy, Leconte de Lisle, Pierre Louÿs, Eugène Manet et Berthe Morisot, Roger Marx, Octave Mirbeau, Albert Mockel, Claude Monet, Henri de Régnier, Auuguste Renoir, Georges Rodenbach, Auguste Rodin, J-H Rosny, Emile Verhaeren, Whistler, Emile Zola...

03/1981

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Critique littéraire

Lettres du Congo (1892-1893). Tome 2, 12 octobre 1892 - 14 juin 1893

En 1892, Jacques de Crussol, duc d'Uzès, jeune aristocrate fortuné, entreprend avec l'aide financière de sa mère une mission au centre de l'Afrique, du Congo vers l'Oubangui. Quelles étaient ses motivations ? S'associer à la croisade antiesclavagiste du Cardinal Lavigerie ? S'illustrer glorieusement ? Participer à l'effort d'exploration ? Très vite, le projet audacieux du duc d'Uzès se heurte. à la difficulté du réel, dans un milieu inhospitalier. Les Lettres du Congo rendent compte librement "au courant de la plume" d'un vécu authentique, qui va peu à peu s'assombrir jusqu'au dénouement, marqué du double sceau de la mort mais aussi incontestablement du courage. "Le fleuve semblait ne venir de nulle part, n'aller nulle part. Il coulait dans le vide. Parfois de ce vide, sortaient des pirogues et des hommes...".

04/2020

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Critique littéraire

Correspondance croisée 1890-1917. Tome II, 1899-1905

La correspondance croisée de Pierre Louÿs et de son frère Georges fait dialoguer un écrivain qui vivait au cœur des cercles littéraires et artistiques de Paris et un haut fonctionnaire qui occupa les postes diplomatiques les plus importants de son époque. Ces lettres nous fournissent d'intéressants commentaires sur les amitiés littéraires et artistiques de Louÿs avec Mallarmé, Heredia, Régnier, Gide, Valéry, Debussy, Oscar Wilde; les lettres de Georges donnent à cet échange une dimension historique et politique. Les grands événements de la fin du 19e siècle défilent devant nos yeux avec de savoureux commentaires souvent très informés : le scandale de Panama, le procès d'Oscar Wilde, l'affaire Dreyfus, Fachoda, la crise marocaine, la crise des Balkans et la Première Guerre mondiale.

03/2015

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Histoire de France

Ecrire, c’est résister. Correspondance (1894-1899)

Innocent du crime de haute trahison dont on l'accuse et condamné à l'issue d'un procès inique, dégradé devant vingt mille Parisiens, déporté en Guyane sur l'île du Diable, le capitaine Dreyfus s'est battu pour la justice et la vérité dès le premier jour de sa mise au secret, le 15 octobre 1894. Son courage face à l'effondrement de son existence et à l'enfermement s'exprime tout entier dans les lettres qu'il adresse à sa famille depuis la prison et le bagne. Avec Lucie, sa jeune épouse, il noue une correspondance exceptionnelle qui défie le temps, l'éloignement et l'épreuve inhumaine de la détention. L'écriture épistolaire, malgré la censure, devient pour Alfred et Lucie le monde de leur résistance et de leur amour. La violence de l'Etat quand il s'acharne sur un innocent et menace ses défenseurs, l'antisémitisme déclaré qui saisit l'opinion publique et pervertit la République, la confiance inébranlable d'un couple en la justice de son pays, l'honneur et la solidarité de toute une humanité : dans ces lettres retrouvées, tout résonne avec notre siècle.

11/2019

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Critique littéraire

Correspondance de Stéphane Mallarmé Tome 11 : Supplément, errata et addenda aux tomes I à X (1862-1898)

Ce onzième et dernier tome complète la publication de la Correspondance de Mallarmé. Le tome X s'était terminé sur la mort du poète. Ce tome XI contient trois éléments : une centaine de lettres qui s'ajoutent aux suppléments déjà publiés dans les tomes II à V, des corrections et des précisions complémentaires et un index général des onze volumes. Ces dernières lettres, tel un florilège fait par le hasard, constituent comme un microcosme de la Correspondance dans son ensemble, illuminant des aspects essentiels de la vie, de la pensée et de l'oeuvre de Mallarmé. Les précisions complémentaires concernent en grande partie sa bibliothèque personnelle. Une Table des destinataires qui manquait au tome 1er a été ajoutée. De nombreuses réponses inédites aux lettres de Mallarmé sont reproduites. Les lecteurs de la Correspondance disposaient déjà d'importants éléments permettant de récupérer les données contenues dans chaque volume. Un index général restait cependant indispensable : c'est ce qui est offert ici. Il contient les noms propres, les noms de lieux, les titres d'ouvrages, de tableaux, de poèmes et d'articles séparés. Cet index est disposé en une seule liste rigoureusement alphabétique ; la typographie distingue les différentes catégories. Mais certains classements analytiques ont été adoptés, notamment pour Mallarmé lui-même, pour ses écrits et pour les ouvrages et articles sur lui, ainsi que pour Paris et Londres, sous des rubriques appropriées. Ce tome apporte ainsi, outre une dernière gerbe de lettres, un instrument de travail qui permettra de récupérer rapidement les renseignements recueillis dans la Correspondance, tant sur Mallarmé lui-même que sur la vie artistique, musicale, théâtrale et, surtout, littéraire de son époque. Ainsi s'achève cette entreprise inaugurée en 1959 par le très regretté Henri Mondor, avec la collaboration de Jean-Pierre Richard, et continuée, à partir du tome II, par les seuls soins de Lloyd James Austin, professeur honoraire à l'université de Cambridge, Fellow of the British Academy et membre de l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique.

03/1985

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Littérature française

Journal intime 1894-1895

Ce Journal couvre les années 1894-1895. Tinan vient d'avoir vingt ans, mais il fait déjà preuve d'une extraordinaire maîtrise de la langue française. Son journal note au jour le jour ses états d'âme, ses épanchements, ses rencontres littéraires ou sentimentales. Avec un rare talent de dilettante, il fait défiler devant nous toute une galerie de jeunes filles ou femmes assez dissemblables, exprimant chacune une pulsion de Tinan : Edith, l'amour sentimental ; Bessie, la pure sensualité charnelle ; Marie Sienkeiwicz, la simple attraction ; Blanche-Marcelle et Dora, la sexualité mêlée à la sentimentalité ; Phanette, le sexe et l'intellect ; Marguerite, le béguin de la femme mariée, plus quelques passantes aperçues de loin, comme une certaine Juliette d'Ermonville. De temps en temps, on voit l'écrivain s'éprendre d'un tendre intérêt pour de petites filles, qui incarnent à ses yeux une féminité chimérique, affranchie de toute sexualité. Tinan n'aura que trois années à vivre après la rédaction de cette partie du Journal. La seconde partie est inaccessible, si elle n'a pas été détruite ou perdue.

02/2016

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Vie chrétienne

Lettres japonaises, 1890-1893

Lettres japonaises, 1890-1893 / Lafcadio Hearn ; traduction de Marc Logé Date de l'édition originale : 1928 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2023

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Critique littéraire

Journal de Meryem (1894). Suivi des Lettres inédites à Zohra bent Brahim (1897-1899)

Ce recueil est une contribution à la biographie de Pierre Louÿs (1870-1925), le poète-conteur des Chansons de Bilitis et l'auteur de plusieurs romans souvent sulfureux, La Femme et le Pantin étant son plus célèbre. Jean-Paul Goujon présente ici un journal de voyage et un échange épistolaire. Le Journal de Meryem, tout d'abord, en grande partie rédigé par l'ami André-Ferdinand Herold (écrivain de son état, petit-fils du compositeur Louis-Ferdinand Herold), rend compte d'un séjour de Louÿs en Algérie durant l'été 1894. Séjour purement anecdotique dans la vie de Louÿs, s'il n'y avait connu la jeune Meryem bent Ali, qui a son rôle dans Les Chansons de Bilitis composées la même année : "Meryem, note J.-P. Goujon, même si elle n'inspira pas vraiment Bilitis, lui donna quelques-uns de ses traits et conféra à ce personnage imaginaire tout le charme de sa présence". Seconde "pièce du dossier", quelques lettres adressées à une certaine Zohra bent Brahim, jeune et très sensuelle algérienne rencontrée par Louÿs en 1897, lors d'un autre voyage à Alger. Ce document singulier montre l'écrivain "englué" dans ses nombreuses relations féminines, tiraillé entre l'aspiration vers le mariage au sein de son univers très aristocratique, et la vie libre, purement sensuelle avec des jeunes filles de hasard, pouvant bien être illettrées, comme cette pauvre Zohra qui subit, il faut l'avouer, un Pierre Louÿs assez manipulateur et cynique, d'une tendresse, finalement, plutôt pathétique.

05/2000

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Musique, danse

Offertoire. pour orgue

Après l'achat d'une résidence estivale à Pont-de-l'Arche en Normandie, le 10 juillet 1891, Massenet tisse des liens amicaux avec l'abbé Henri Hazé, alors curé de la paroisse de Sainte-Marguerite-sur-Duclair. Né le 6 janvier 1854 à Elbeuf, l'abbé Hazé est lui-même musicien, "une nature élevée, à l'esprit curieux, au coeur chaud, très incliné vers l'art, et ami du beau sous toutes ses formes". Ayant "un goût très vif de la musique religieuse" , il fait éditer en 1894 un premier recueil de pièces d'orgue où figurent notamment des pièces de d'Indy, Guilmant, Vierne ou La Tombelle. Parallèlement, Hazé en prépare un second qu'il achève peu avant sa mort, survenue le 28 février 1895, mais qui ne sera publié que trois ans plus tard par Henry Eymieux. Ce volume, dont nous n'avons trouvé aucun exemplaire dans des collections publiques est, en effet, annoncé dans la Revue musicale Sainte-Cécile du 1er juillet 1898. Les notices biographiques des auteurs confirment la datation probable du volume où se trouve l'Offertoire de Massenet : mention du décès de Georges Mac-Master, le 31 mars 1898 ; passage de Charles Tournemire en tant que titulaire de l'orgue de Saint-Nicolas-du-Chardonnet de décembre 1897 à mai 1898. Sa composition est pourtant bien antérieure puisque le manuscrit, récemment apparu lors d'une vente aux enchères à Deauville, est daté et signé "Pont-de-l'Arche /été 1894" . Ainsi, Massenet compose son Offertoire dans la foulée de l'édition du premier recueil et offre son manuscrit à l'abbé Hazé dans la perspective de la publication d'un second, comme en témoigne une lettre du 15 septembre 1896 : "Vous souvient-il d'un offertoire écrit pour le pauvre abbé Hazé ? Je retrouve le manuscrit et vous l'offre. L'offertoire va paraître chez un éditeur".

02/2020

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Critique littéraire

Cahiers André Gide. Volume 21, Correspondance Tome 1, 1893-1899

"Côté jardin, les lettres-poèmes développent l'univers mythique et pastoral où se rencontrent le pâtre et le faune, de Biskra à Orthez, de la Suisse à l'Arcadie, et les lettres d'affaires révèlent l'inlassable générosité de Gide et les inquiètes sollicitations de Jammes. Côté cour, les lettres de critique ouvrent les fissures que masquait le rêve arcadien en confrontant les oeuvres et leurs enjeux. Les lettres de polémique, enfin, creusent leur rupture et à la bonne conscience apologétique de l'un répond le refus du mensonge à soi-même de l'autre. Entre ces deux côtés, les lettres-jeux cultivent l'ambiguïté d'une relation sans pareille où chacun joue devant l'autre un personnage comme devant un miroir, miroir du texte qu'on écrit et qu'on lit, miroir du mythe longtemps nécessaire, puis devenu obsolète. Ainsi le lecteur, en tiers clandestin, a-t-il souvent moins l'impression d'une réalité qui se dévoile pourtant d'une lettre à l'autre que d'une oeuvre littéraire qui déploie ses sortilèges", Pierre Lachasse.

11/2014

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Histoire internationale

A Tombouctou. 25 décembre 1893-10 juillet 1894

La colonne avait pour mission de se porter sur Tombouctou par la rive gauche du Niger, en passant par Sansandig, Monimpébougou, Nampala, lac de Kabara, Soumpi et Goundam. Sur la première partie de la route, elle devait affirmer notre autorité sur le pays et envoyer à Sokolo, à Djenné ou à Sansandig ceux des chefs de villages relevant des deux premiers cercles ou de Mademba fama de Sansandig, qui avaient encore à faire personnellement leur soumission ou qui avaient des questions litigieuses à faire trancher. Sur la deuxième partie, du lac de Kabara à Tombouctou, elle devait prendre possession du pays, habité par des populations jusqu'alors indépendantes de nous, et dont quelques-unes nous étaient probablement hostiles. Elle devait, à cet effet, emmener les chefs de ces contrées à Tombouctou, où le colonel Bonnier se rendait par voie fluviale pour procéder à l'organisation du pays.

07/2012

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Histoire littéraire

Georges Rodenbach. Chroniqueur parisien de la Belle Epoque (1888-1898)

Il existe un malentendu à propos de Georges Rodenbach (1855-1898) : l'histoire littéraire l'a figé dans le rôle du poète mélancolique d'un seul livre, Bruges-la-Morte, ce chef-d'oeuvre du symbolisme qui inspira Sueurs froides d'Alfred Hitchcock. Monté à Paris en 1888 comme correspondant du Journal de Bruxelles, ce parfait dandy à la conversation éblouissante noue en peu d'années des amitiés aussi diverses qu'indéfectibles : Mallarmé, Joris-Karl Huysmans, Octave Mirbeau, Monet, Rodin, le jeune Proust et tant d'autres. Comme journaliste, il écrit avec une régularité de métronome des centaines d'articles pour le Journal de Bruxelles, le Journal de Genève (1895), Le Patriote (1895-1898). C'est toutefois le Gaulois (1889-1891) et le Figaro (1895-1898) qui le feront connaître du grand public de la Ville Lumière. Ces chroniques parisiennes rehaussées d'impertinence et d'irrévérence permettent de découvrir un Rodenbach passionné.

01/2022

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Droit constitutionnel

Note ministérielle du 7 août 1897 sur le service de l'habillement. et relative à la liquidation du compte de la masse d'habillement et d'entretien

Ministère de la guerre. Note (ministérielle) du 7 août 1897 portant modifications aux instructions des 16 novembre 1887, 18 mars 1889, 10 octobre 1892 et 8 août 1895, sur le service de l'habillement et relative à la liquidation du compte de la masse d'habillement et d'entretien. (Extrait du "Journal militaire", 2e sem. 1897, n° 23) Date de l'édition originale : 1897 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

07/2021

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Biographies

Swanhilde, poeme dramatique, 1890-1893

Swanhilde, poème dramatique (1890-1893) / Francis Vielé-Griffin Date de l'édition originale : 1893 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

12/2021

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Impressionnisme

Henri Rivière. Paysages marins. 22 planches détachables en couleur

Une sélection de gravures sur bois et de lithographies de l'artiste français Henri Rivière (1864-1951) magnifiant sa vision poétique et japonisante des paysages marins saisis dans leur variété et leur féerie quotidienne. Henri Rivière (1864-1951) fut un acteur majeur du renouveau de l'estampe en couleur dans les années 1890. Sous l'influence conjuguée de la Bretagne, où il séjournait régulièrement, et des estampes japonaises qu'il collectionnait, le peintre-graveur a saisi les images éphémères du " monde flottant ", à l'instar d'Hiroshige et d'Hokusai. La mer est au coeur de son inspiration : les paysages marins des côtes bretonnes émaillent les séries gravées sur bois La Mer, études de vagues (1890-1892) et Paysages bretons (1890-1894) mais aussi les suites lithographiées en couleurs Aspects de la nature (1897-1908) et Le Beau pays de Bretagne (1898-1917), dont ce livre-poster réunit les meilleures planches

04/2022

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Littérature française

L'Homme du monde. Tome 1

Mission Amélineau. Les nouvelles fouilles d'Abydos, 1895-1896, compte-rendu in-extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (1er septembre 1898.). Les nouvelles fouilles d'Abydos 1897-1898 / par E. AmélineauDate de l'édition originale : 1899-1905Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces œuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces œuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site hachettebnf.fr

08/2013

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Critique littéraire

Lettres du Congo (1892-1893). Tome 1, 27 avril - 12 octobre 1892

En 1892, Jacques de Crussol, duc d'Uzès, jeune aristocrate fortuné, entreprend avec l'aide financière de sa mère une mission au centre de l'Afrique, du Congo vers l'Oubangui. Quelles étaient ses motivations ? S'associer à la croisade antiesclavagiste du Cardinal Lavigerie ? S'illustrer glorieusement ? Participer à l'effort d'exploration ? Très vite, le projet audacieux du duc d'Uzès se heurte à la difficulté du réel, dans un milieu inhospitalier. Les Lettres du Congo rendent compte librement "au courant de la plume" d'un vécu authentique, qui va peu à peu s'assombrir jusqu'au dénouement, marqué du double sceau de la mort mais aussi incontestablement du courage.

04/2020

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Histoire de France

Oeuvres. Tome 4, Le militant ouvrier (1893-1897)

Lorsque Jaurès entre en socialisme comme leader militant à partir de son élection à Carmaux en janvier 1893, à l'issue de la grève à but politique des mineurs de ce bassin, il comprend toute l'importance des liens entre question sociale, pouvoir économique et conservatisme républicain. Sa conviction est faite : la question sociale ne se réglera que par la propriété sociale et l'intervention des classes populaires.Le militant ouvrier est le premier des deux volumes qui couvrent la période de janvier 1893 à octobre 1897. Elu et réélu député socialiste de Carmaux, Jaurès doit affronter un très dur conflit social avec le lock-out des verriers de Carmaux. Le pouvoir politique et le patronat se coalisent pour abattre aussi bien la position politique de Jaurès que toute implantation syndicale et socialiste dans sa région ; ces années sont intenses en luttes menées à Carmaux et à Toulouse comme à Paris, dans la presse, en réunion publique ou à la Chambre des députés. L'aventure épique de la Verrerie Ouvrière d'Albi se construit, non sans crises. Jaurès combat la dérive répressive et conservatrice du gouvernement républicain (les " lois scélérates ") et cherche à définir une politique socialiste distincte du radicalisme comme de l'anarchie.Les premiers pas de Jaurès dans le socialisme permettent de retrouver l'origine de la pensée sociale d'une figure tant invoquée aujourd'hui.Alain Boscus est maître de conférences en histoire à l'université de Toulouse-Jean Jaurès, spécialiste notamment des liens entre Jaurès et la CGT. Ancien directeur du Centre national et musée Jean-Jaurès de Castres (1987-2003), il est membre de l'Association Jaurès Espace Tarn et du conseil d'administration de la Société d'études jaurésiennes.

11/2017

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Critique littéraire

Correspondance. 1854-1898

Le monde est fait pour aboutir à un beau livre, parfois à un beau vers : "nuit, désespoir et pierreries" , "solitude, récif, étoile" . Pour cela, il fallait reprendre à la musique son bien, suggérer, voilà le rêve. Toute la poésie d'une vie est enfermée en un court volume. Les poèmes, denses jusqu'à l'hermétisme, que l'on sait maintenant décrypter, enferment le sens du monde, ou plutôt le suggèrent. Dans ces lettres pour la première fois réunies en entier, on trouvera l'histoire toute simple d'un homme qui a écrit "mon incompétence, je l'exhibe, sur autre chose que l'absolu" . A ses amis, il lui est arrivé de révéler le sens de sa recherche, de commenter certains poèmes, de montrer toutes les facettes de son esprit. C'est dans l'espoir de recueillir ces confidences qu'on lit ces lettres. Elles constituent un extraordinaire document sur les réseaux de sociabilité littéraire, en même temps que le meilleur démenti des clichés qui ont encore cours sur la solitude d'un poète résolument hors du monde. Car cette correspondance peut se lire comme une autobiographie poétique, intellectuelle autant que quotidienne. Le poète s'y fait homme du monde en sacrifiant à l'activité épistolaire. Ce faisant, celle-ci témoigne de l'évolution de l'esthétique de Mallarmé et nous fait pénétrer dans les coulisses de l'oeuvre où nous découvrons, parmi d'autres secrets, le principe de fabrication de "L'Azur" ou la genèse du sonnet en -ix. L'humour n'est pas en reste puisque le motif récurrent ici est l'horreur des lettres : Mallarmé écrit une lettre pour dire qu'il n'écrit pas de lettre. Au terme d'une correspondance qui compte plus de trois mille pièces, Mallarmé peut ainsi signer : "Celui qui n'écrit pas de lettres" .

03/2019

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Critique littéraire

Correspondance 1897-1919

Stefan Zweig a dix-neuf ans en 1900. A peine sa thèse de philosophie achevée, il échappe aux devoirs de sociabilité qui lui impose sa famille pour se vouer à l'écriture et voyager, de Vienne à Paris, de Londres à la Belgique, du Tyrol aux Etats-Unis, de l'Italie à l'Inde. il rencontre de grands contemporains tels Rilke, Hesse, Schnitzler, Buber, Hofmannsthal ou Romain Rolland auxquels il écrira les lettres rassemblées pour la première fois dans ce volume. Il parvient à faire jouer son théâtre sur les plus grandes scènes, publie des chroniques littéraires dans des revues prestigieuses et met à profit sa familiarité presque instinctive avec les rouages du monde éditorial afin d'imposer en Allemagne le succès de son " cher maître " Emile Verhaeren. Il faut l'expérience de la guerre pour que Zweig découvre le lien qui le rattache à l'Autriche et comprenne les contradictions qui opposent son identité juive et son patriotisme. Il mesure aussi les limites de ses amitiés d'écrivain cosmopolite. Ces lettres passionnantes, dont certaines furent écrites en français, dévoilent au jour le jour les mondes de Stefan Zweig : la bourgeoisie juive viennoise, les réseaux lettrés européens, les revues et maisons d'édition autrichiennes et allemandes, les itinéraires de l'errance distinguée et les terribles " années d'apprentissage " de la guerre. Ce choix de lettres constitue le témoignage d'un des auteurs majeurs de la littérature mondiale sur une période essentielle de l'Histoire européenne.

10/2000

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Sociologie

Correspondance (1897-1927)

Ce volume augmente significativement le corpus des écrits de Marcel Mauss et Henri Hubert, en rendant publique une correspondance de trente ans, témoignage d'une relation de "jumeaux de travail" traversée par l'affaire Dreyfus, la politique, la Grande Guerre et la construction de la sociologie.

11/2021

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Récits de voyage

Une Parisienne à Chicago. 1892-1893

La Française Marie Grandin (1864-1905) se rend aux Etats-Unis en 1892 avec son mari sculpteur, Léon, qui collabore à la réalisation d'une fontaine pour l'Exposition universelle de Chicago. Ce séjour d'un an est une découverte pour la jeune femme, au point de changer le cours de sa vie : en 1895, elle retournera définitivement dans le Nouveau Monde pour une nouvelle vie sans Léon Grandin. Son récit, injustement oublié depuis 1894, brosse un savoureux portrait de la société américaine et fait rivaliser les paysages urbains ou industriels avec les beautés naturelles. On célèbre alors le quatrième centenaire de la découverte de l'Amérique sur fond d'élections présidentielles. Dans la rue comme dans les pensions où loge le couple, dans les écoles comme dans les soirées en ville, Marie observe les moeurs d'un pays encore neuf ; elle s'indigne quelquefois mais s'émerveille le plus souvent, surtout pour constater à quel point les Américaines sont des pionnières en matière de liberté.

03/2014