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Colette Fellous, Paul Nizon

Extraits

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Littérature française

Maria Maria

Maria. Une jeune fille dont on ne saur presque rien. Elle reste un endroit intouché dans la mémoire de Paul Nizon, une figure de l'amour impossible. Un jour, à Rome, elle travers la via Veneto, elle porte un ciré rouge, c'est le mois de mars 1960. Paul Nizon a trente ans. Il la voit passer, il va lui parler. C'est autour de cette rencontre avec maria, jeune entraîneuse dans un bar de Rome, que le roman va circuler, en mêlant très librement des éléments autobiographique et de fiction. On devine à peine qui écrit, qui conte. Colette Fellous s'empare de l'histoire de Paul Nizon qui redécouvre une blessure ancienne, s'interroge, questionne, rectifie, afin d'approcher l'ombre d'une autre passante, celle de Fortuna dans le premier roman de Colette Fellous. Maria devient peu à peu la figure de toute rencontre amoureuse. " Nous sommes devenus tous les deux des archéologues de cette rencontre fugitive qui a eu lieu et qui a lieu toujours. Maria Maria est notre seule offrande.

09/2004

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Critique littéraire

Paul Nizan, un révolutionnaire conformiste?

"J'avais vingt ans, je ne laisserai personne dire que c'est le plus bel âge de la vie". A partir de cette phrase, Paul Nizan a souvent été présenté comme un écorché vif, un rebelle et un romantique en proie à l'angoisse existentielle. D'autres critiques, plus sensibles à son adhésion pure et dure au Parti communiste, voient en lui un stalinien, puis un traître. En fait écrivain, journaliste, critique littéraire, Nizan est aussi, de manière indissociable, un protagoniste révolutionnaire : c'est en observateur et en acteur qu'il traverse son époque, celle de la montées des totalitarismes, de l'antifascisme, du Front populaire, de la Guerre d'Espagne, de Munich et dela "Drôle de guerre". Convaincu que la clé de l'oeuvre de Nizan et de sa vie même, se trouve dans les rapports qu'il entretenait avec le Parti communiste, James Steel retrace avec précision l'itinéraire politique, littéraire et moral de ce militant exemplaire : cela lui permet d'apprécier les conflits entre l'artiste, le journaliste et le militant. L'individu à travers le parti, le parti à travers l'individu : on voit mieux, de cette façon, la diversité et la discontinuité d'une oeuvre qui n'est pas aussi transparente que pourraient le laisser croire les premiers écrits.

01/1987

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Littérature française

Le petit foulard de Marguerite D.

"C'est très simple, je voudrais retrouver le moment où soudain Marguerite s'est arrêtée de me parler et que tout s'est suspendu. Nous étions assises l'une en face de l'autre, Marguerite Duras et moi, un après-midi d'automne, chez elle, rue Saint-Benoît numéro 5, je portais un gilet en grosse laine rouge et blanc et un petit foulard de soie léopard tacheté noir et blanc. A un moment, et c'est celui-là précisément que je voudrais retrouver, elle m'a fixée, légèrement absente, la beauté de son visage, ses yeux bleus et purs, son air unique et souverain de Marguerite D. " Tu vois, j'étais exactement comme toi. Le même foulard, les mêmes couleurs, pareille. "Entre nous, sur la table, des feuilles de papier, un magnéto, des stylos, et le livre ouvert : Emily L. J'étais venue pour qu'elle me parle d'elle".

11/2023

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Littérature française

Aden Arabie. Un roman de Paul Nizan

"J'avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c'est le plus bel âge de la vie". Paul Nizan s'embarque pour Aden, en septembre 1926. Il est alors, à l'Ecole normale supérieure. L'ennui, le désoeuvrement, le dégoût d'un monde qui sacrifie le désir au confort, la pensée aux honneurs, l'accomplissement de soi à la notoriété, le poussent à fuir la France. Lorsqu'il rentre de voyage, en avril 1927, il a compris la cause de l'asservissement des hommes, il troque alors son désespoir contre la révolte et déclare une guerre inexpiable à cette société d'asservissement : "Il ne faut plus craindre d'Haïr. Il ne faut plus rougir d'être fanatique". "Aden Arabie" raconte cette fuite, ce voyage et cette conversion.

02/2023

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Littérature française

Amor

Venise. A la terrasse d'un petit bar de la via Garibaldi, elle décide d'écrire. C'est la même lettre qu'elle leur adresse à tous les trois. L'encre noire pour Joseph, l'encre violette pour Théo et la turquoise pour Gregor. Un improbable rendez-vous qu'elle leur fixe le même jour, au même endroit. Elle vit " dans la distraction ". Le passé, les lieux, les hommes apparaissent par bouffées. Ils se mêlent, se superposent, disparaissent. Comme s'il y avait un trou dans le temps. " Amor, elle les appelle. L'un ne va pas sans l'autre. Mais aucun d'entre eux ne le sait. Ils sont la même personne, leurs visages se confondent dans les branches. Ils ont le même corps, la même odeur, le même sexe. Cela non plus, ils ne le savent pas. Elle regarde la lagune, la forme de l'air, la matière du temps. Elle n'est plus pressée. Elle dit qu'ici, c'est son point d'arrivée. " Mais qui est Amor ? Seule Venise, guidée par la silhouette de Fortune dansant en plein ciel, au bout de la Dogana, pourra répondre.

09/1997

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Littérature française (poches)

Plein été

Dans ce roman, sous forme de récit intime, Colette Fellous nous entraîne dans un voyage à travers sa mémoire. Des gens, des lieux, des images, des odeurs surgissent, comme des indices, elle fait le voyage. Apparaîssent alors des paysages de tous points du monde, mais surtout de sa Tunisie natale. Une foule de personnage s'invite dans le roman : amis, amants, stars de cinéma, enfants, bêtes et objets. Avec au centre la figure du père et celle de la mère qui meurt en disant son amour à sa fille. Mais de Carthage à la Toscane, ce qui revient avant tout, c'est une célébration de l'été et une gourmandise de vivre, comme cette scène où des petites filles tunisiennes, à l'heure de la sieste, dans une villa à La Marsa, se mettent toutes nues pour jouer à l'amour.

05/2014

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Littérature française

Le petit casino

Chaque maison garde sa part d'invisible, aurait dit ma mère. Qui échappe, qui fuit sous les doigts et sous les plis de la mémoire. Seule l'odeur reste identique. On pousse la porte, on retrouve l'odeur. L'odeur et le temps. Ce temps très singulier qui ne se décline plus en années ni en secondes. Qui marche autrement. Il est presque immobile, intact. Il se tient avec grande élégance, il ne se mêle pas à nos balbutiements. Et pourtant, toujours fidèle. C'est avec lui qu'on a signé le pacte. On entre dans la maison, on le reconnaît immédiatement, on le touche, on sait qu'il n'a jamais quitté notre corps. Il ne compte pas les vies et les morts comme nous, gens du dehors, non, il garde les choses entières, comme elles sont apparues le premier jour. Sculptées pour toujours. La maison reste infinie, rouge sang.

03/1999

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Littérature française

Avenue de France

" C'est le roman d'un jour. Le roman d'un siècle, mesuré à un jour. Qui veut s'approcher des mariages, des fêtes, des naissances, des ruptures, des glissements politiques, des guerres, des langues oubliées, de la musique dans les maisons, des malentendus, des illusions, des taches de soleil, du battement des secondes, des scènes sans importance, d'un baiser dans l'après-midi, d'un corps qui tombe. Il veut caresser les échos et les répétitions d'un geste ou d'un prénom dans des familles qui ne se connaissent pas. C'est un roman qui nomme les carrefours, les angles, les croisements, les couloirs, les grilles d'immeubles, les escaliers, les portes cochères, les minuscules canaux, tout ce qui trace le cœur d'une ville. C'est un roman qui a six ans au début de la phrase et quatre-vingt-deux au bout de la ligne. Le ciel est rose, il fera chaud demain, les étourneaux se faufilent dans les ficus de l'Avenue, les hommes sont assis au fond des cafés, ils n'ont pas bougé depuis cent ans. C'est l'Avenue de France, à Tunis, en 1885, mais c'est aussi Paris, Place de la Nation, en 2001. "

08/2001

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Littérature française

Un amour de frère

Une sandale qui se prend dans un rail. Colette tombe. Le train de Tunis arrive. À la dernière seconde, elle parvient à ramper hors de la voie. Elle s’est crue morte… Cette forte émotion déclenche un tourbillon d’images, de souvenirs. C’est un vertige qui fait danser les lieux, les moments, les mots, les voix. En particulier, Colette revit et nous fait revivre les années 1967-1968, les hôtels, les chambres de bonnes, la Sorbonne, les petits métiers, le Festival d’Avignon. Paris, ses cafés, ses restos, ses cinémas de la Rive Gauche. Mais la figure dominante est son frère Georgy, diabétique dès l’enfance et qui mourut à 27 ans. Colette éprouve un immense amour pour lui, à cause de sa fragilité. « J’acceptais qu’il soit mon maître ». Jusqu’au jour où elle comprend qu’il est son mauvais génie. « Il aura été mon initiateur diabolique. […] J’aurais accepté de me vendre pour lui plaire et s’il avait vécu plus longtemps, il m’aurait poussé à le faire, il avait déjà essayé plusieurs fois, je n’aurais pas pu refuser ». On retrouve dans ce roman autobiographique Colette Fellous telle que le lecteur l’a aimée dans ses récits précédents, mais dans une tonalité riche d’une profondeur nouvelle, proche du tragique.

09/2011

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Littérature française

La préparation de la vie

"Roland Barthes est devenu mon guide vagabond, il apparaît et disparaît, il n'y a jamais eu aucune contrainte dans notre lien : c'était notre pacte, il l'est resté. Tant d'années après, sa voix est là, inchangée, elle m'accompagne et je l'aime. Je l'emporte toujours dans mes bagages quand je voyage ou quand je retourne en Tunisie, comme si elle était mon enfance, comme si elle comptait davantage que ma famille. J'écoute son dernier séminaire au Collège de France, de 1978 à 1980 : La préparation du roman. Devant ce grand rectangle d'eau, à Sidi Bou Saïd, en suivant sa voix et sa recherche infinie d'un roman qui serait absolu, unique et finalement impossible à écrire, je le rends complice de tout ce que je vois, de tout ce dont je me souviens, de tout ce dont je suis témoin, au coeur de cette Tunisie en grande métamorphose depuis le 14 janvier 2011. Oui, devant ce grand rectangle découpé dans la Méditerranée, sur cette terre de naissance dont je ne veux pas me séparer, je compose ce livre labyrinthe, à la fois pour lui rendre hommage et pour le remercier de m'avoir aidée à préparer ma vie, depuis le jour où, en 1975, dans un café de l'Odéon, il m'a dit, amical et affectueux : "Vous savez, vous avez le droit de dire je"".

03/2014

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Littérature française (poches)

Aujourd'hui

Ce sont des jours que je voudrais inviter aujourd'hui dans ce roman. Ils sont restés accrochés dans les branches, parmi les autres. je sais qu'à chaque fois que quelqu'un naît, à la seconde même, tous les jours qu'il vivra viennent se présenter à lui. Ils guettent sa respiration, ils l'honorent, lui souhaitent la bienvenue. Ils restent un moment à voleter dans la chambre, et fouaf, ils disparaissent, dans un bruissement de papillons. Et très lentement, heure par heure, ils reviennent, l'un après l'autre, comme s'ils étaient des étrangers, comme s'ils étaient tout neufs. je voudrais à mon tour les honorer, entrez, entrez, il y a encore de la place, je vous reconnais. Ces jours portent en eux la même interrogation, le même scénario inexpliqué. Quelque chose d'un arrachement, d'une absence mais aussi d'une vraie joie d'exister. Et si je les reconnais si vite, c'est qu'ils me poursuivent, ne me laissent jamais en paix, ils se cachent dans ma voix et dans mes nuits. Leur agencement ne relève que du hasard, du jeu, de l'aléatoire, du plaisir.

10/2006

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Musique, danse

Pour Dalida

" La voix de Dalida est dans ma chambre, elle se pose maintenant sur mes cahiers, sur mon lit, sur l'ordinateur. L'odeur de ses robes, la main qu'elle passe devant ses yeux, ses hanches, ses jeux de cheveux, son rire. Mais n'oublie pas que ce sera toi qui conduiras ce soir chez moi, ga-arde bien-en la dernière danse pour moi. On ne peut pas prétendre raconter sa vie, ni chercher à l'expliquer, tout est tellement plus vaste et plus secret qu'un simple récit, on avance presque toujours en somnambule, les yeux grand ouverts, on croit à chaque fois résoudre des rébus, éclaircir des zones d'ombre ou retrouver de vrais élans de bonheur et voilà que tout est déjà fini. On a tourné la tête un peu trop vite, on ne s'est aperçu de rien: en une brassée de secondes le monde s'est éloigné. Vie chansonnette. "

03/2010

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Beaux arts

Camille Claudel

"Le coeur de Camille abrite les battements d'une valse, on l'entend de loin son coeur, on le voit franchir un siècle, traverser les années, les guerres et les saisons, puis il s'approche de nous et s'invite dans ces pages : on dirait qu'elle a quelque chose encore à nous dire, qu'elle n'a jamais su dire, qu'elle n'a jamais pu dire, ou alors ses mots ont été perdus, déchirés, brûlés, on ne sait pas, ceux qui restent ne suffisent pas, sa vie est toute trouée. Valse noire, de terre, de plâtre, de marbre, d'onyx ou de bronze, démarche trébuchante, valse brillante, valse folle, qui continue à faire entendre ses pas, ses tremblements, son pouls, sa grande énigme. Ce livre, je l'écris pour elle." Pour bâtir ce voyage vers Camille Claudel, Colette Fellous a multiplié les recherches, accédé aux archives, observé sans répit les oeuvres, convoqué les heures claires et les jours noirs. Un livre choral qui donne un nouvel éclairage au "cas Camille".

02/2018

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Littérature française

Pièces détachées

Dans la nuit qui suit l'attentat sur la plage de Sousse le 26 juin 2015, une femme écrit, face à la mer de Sidi-Bou-Saïd : "Il faut que je raconte avant demain, que je témoigne, très vite, ce livre sera mon nocturne, puis je rendrai les clefs, je partirai". "Cette femme, je la reconnais, c'est moi. Moi dans ce livre qui veut raconter l'histoire de ce père né et mort au XXe siècle, et l'histoire de ce monde d'ici, de ce village de Tunisie que je vais devoir abandonner, dans cette année 2015, année terrifiante, sans répit, aux couleurs nouvelles du XXIe siècle. Maintenant qu'ils sont morts, je me dis que je ne pourrai les consoler qu'en écrivant. En sachant malgré tout que je ne rattraperai rien : à mon tour je dois partir, quitter ceux que j'aime, peut-être ne plus revenir, je ne sais pas encore". À l'annonce de la mort brutale d'Alain, un ami proche, en pleine mer, ressurgit celle du père, en écho. Tous deux ont été atteints au coeur. C'est toujours le coeur qui est attaqué, celui des êtres aimés, celui d'un pays devenu si fragile, celui des exilés. Colette Fellous poursuit ici son exploration des temps et des lieux, en superposant librement passé et présent, Tunisie et Normandie, visages et musiques, pour dire son attachement au monde et à tous ces êtres rencontrés, proches ou parfois plus lointains. Une déclaration d'amour, de celle qui s'en va.

01/2017

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Littérature française

Le petit foulard de Marguerite D.

"C'est très simple, je voudrais retrouver le moment où soudain Marguerite s'est arrêtée de me parler et que tout s'est suspendu. Nous étions assises l'une en face de l'autre, Marguerite Duras et moi, un après-midi d'automne, chez elle, rue Saint-Benoît numéro 5, je portais un gilet en grosse laine rouge et blanc et un petit foulard de soie léopard tacheté noir et blanc. A un moment, et c'est celui-là précisément que je voudrais retrouver, elle m'a fixée, légèrement absente, la beauté de son visage, ses yeux bleus et purs, son air unique et souverain de Marguerite D. " Tu vois, j'étais exactement comme toi. Le même foulard, les mêmes couleurs, pareille. "Entre nous, sur la table, des feuilles de papier, un magnéto, des stylos, et le livre ouvert : Emily L. J'étais venue pour qu'elle me parle d'elle".

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Récits de voyage

Kyoto song

Kyoto song a la forme d'un voyage : un désir, une brûlure, une quête, une danse. Mais je ne suis pas venue seule au Japon, une petite fille m'accompagne. C'est elle qui m'a poussée à être là. Elle dit toujours que son chiffre magique est le 5 mais elle ne sait pas comment l'expliquer, régulièrement elle lance des choses comme ça, et moi je la crois. Kyoto song a la forme d'un voyage qui contiendrait tous les voyages : un désir, une brûlure, un élan souverain, une quête, une danse. Et sur le chemin je voulais retrouver de manière aléatoire des scènes perdues ou, comme on dit à la radio, restées en l'air : tant que je serais vivante et que l'envie de marcher sans avoir peur me guiderait, je resterais à Kyoto, c'est en tout cas ce que j'avais décidé. De ce point du monde, je pourrais mieux revoir, rectifier et approfondir tous ces moments furtifs qui m'avaient forgée depuis l'enfance et que je n'avais pas assez bien racontés. Mais je ne suis pas venue seule au Japon, une petite fille m'accompagne, elle a dix ans. C'est elle qui m'a poussée à être là. Elle dit toujours que son chiffre magique est le 5 mais elle ne sait pas comment l'expliquer, régulièrement elle lance des choses comme ça, et moi je la crois.

03/2022

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Littérature française

Quelques fleurs

"Mon livre est caché en ces fleurs. Dans leur ombre, et leur couleur étincelle. Il est là, souple comme un jasmin de nuit qui revient tous les étés, son parfum me frôle puis disparaît. Jamais ne me cogne. Entre les nervures, les pétales et le froissement de ses feuilles, il m'attend, je l'attends. L'attente est mon horizon, même si je sens son coeur battre plutôt dans les jours anciens, tout contre le mien, mais je m'en fiche, le passé c'est mon coeur tout de suite. Il n'y a plus ni passé ni futur, le présent palpite et tapisse tout, il devient le temps, il n'a pas de frontière, il est horizon". Il y a des fleurs partout pour qui veut bien les voir, disait Matisse. Colette Fellous, de son écriture alerte, rassemble ces Quelques fleurs qui l'ont accompagnée depuis l'enfance, celles qui disent autant la douceur et la beauté que la fragilité et la violence. Devenues les grands témoins silencieux de sa vie, elles font revivre la mémoire, les visages, les saisons et les lieux. On regarde les fleurs, mais elles aussi nous regardent.

02/2024

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Critique littéraire

Colette

Lorsque Colette mourut, en 1954, le New York Times annonça : " COLETTE meurt à Paris à 81 ans. Auteur de Gigi et Chéri . " L'article se poursuivait ainsi : " Sidonie Gabrielle Claudine Colette GAUTHIER-VILLARS de Jouvenel Goudeket est un nom dont seul la longueur pourrait attirer l'attention, mais Colette, ce simple nom, était l'un des plus célèbres en France. Ses quelques cinquante romans et nombreuses nouvelles étaient autant appréciés des ménagères, des vendeuses, des ouvriers que des intellectuels. " Herbert Lottman présente en d'autres termes les multiples facettes de la femme de lettres la plus célèbre du monde. Il conte avec talent les épisodes connus et moins connus de la vie de Colette et suit pas à pas l'extraordinaire destin de cette petite campagnarde transformée en symbole extravagant de la Belle Epoque, qui devint la respectable épouse d'un notable, et mourut au côté d'un homme qui aurait pu être son fils. Ainsi les lecteurs feront-ils plus ample connaissance avec les aventures et les œuvres de la grande Colette.

10/1992

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Essais biographiques

Colette

Ecrivain, vedette de music-hall, journaliste, première femme à recevoir en France des funérailles nationales... Les diffèrentes facettes de la vie de Colette témoignent de son goût personnel pour l'alliance de contraires qui chez elle n'en sont pas. C'est le fil de cette vie riche et intense que tire Emmanuelle Lambert dans un portrait littéraire illustré par les photographies d'Henri Cartier-Bresson, Robert Doisneau, Gisèle Freund, Lee Miller et Irving Penn entre autres. Elle nous y invite à relire l'oeuvre et la vie d'une icône, l'une des plus grandes stylistes du siècle dernier.

11/2022

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Critique littéraire

Colette

Colette (1873-1954) qui signa d'abord " Gabrielle Colette ", puis " Colette Willy ", puis " Colette Jouvenel ", puis " Colette ", qui aurait pu signer " Colette Goudeket " et ne le fit jamais, a été l'un des écrivains les plus célèbres et les plus admirés de son temps. Elle a séduit les publics les plus simples comme les plus raffinés. Auteur de nombreux romans et nouvelles, elle fut aussi mime, danseuse nue, actrice, journaliste, rédactrice de journaux à scandale, conférencière, esthéticienne. Sa vie privée, une fois débarrassée de ses légendes, de ses maris, de ses amants et de ses amantes, vaut bien un roman : celui d'une " écrivaine " éprise avant tout de liberté.

02/2008

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Critique

Colette

Depuis maintenant une bonne trentaine d'années, chercheurs, collectionneurs, lecteurs et spécialistes ont permis de révéler la richesse, la profondeur et la complexité de l'oeuvre de Colette ainsi que sa personnalité, inscrits dans la modernité. C'est cette modernité qu'explore le Cahier de L'Herne. Non seulement en revisitant quelques-uns des grands thèmes de l'oeuvre, mais aussi en s'interrogeant sur la radicalité dont Colette fait preuve dans ses choix. A propos des bêtes, de la nature, ou encore de sa position ambivalente à l'égard du féminisme, dont certains travaux et textes prouvent que Colette professe un féminisme non pas théorique et militant, mais un féminisme du quotidien, on serait tenté de dire : un féminisme constitutif. Le développement des "gender studies" (études de genre), venues des Etats-Unis, a contribué à faire relire Colette dans cette optique. Car il s'agit, là aussi, d'une interrogation essentielle qui irrigue toute son oeuvre et bien souvent sa vie, lui permettant de questionner les représentations classiques du féminin/masculin en les détournant, voire en les inversant.

01/2023

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Littérature française

La Conspiration. Un roman de Paul Nizan - Prix Interallié 1938 -

Dans "La Conspiration" , Prix Interallié 1938, un des rares romans français "réalistes-socialistes" intelligents, qui ne sacrifie jamais la forme, le style, l'humour, la poésie au fond ou à la volonté de prouver - Nizan revient sur sa jeunesse sans la dénoncer mais sans satisfaction attendrie. Son héros, Bernard Rosentbal, est normalien. Il appartient à la haute bourgeoisie juive du XVIe arrondissement, il vit autour de l'avenue Mozart, il pense autour de la rue d'Ulm et de la Sorbonne, contre "La Revue de Métaphysique et de Morale" , un peu avec Spinoza, beaucoup pour Marx et Lénine, Entre 1920 et 1930, ce n'est pas si fréquent dans "l'élite" universitaire. Rosenthal veut échapper aux chiens de garde de la philosophie comme aux tranquilles conjurations de la famille. Impérieux, séduisant, pour faire avancer - croitil - la Révolution, il entraîne ses camarades, le lucide Laforgue, l'inquiétant Pluvinage, le timide chartiste Simon, dans un complot présenté comme un acte révolutionnaire décisif...

02/2023

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Critique

Pourquoi tu me regardes comme ça ? Conversation entre Paul Nizon et Frédéric Pajak

Deux figures singulières de la littérature contemporaine, Paul Nizon et Frédéric Pajak, discutent à bâtons rompus de l'écriture, de la lecture, de l'art, des rencontres, de la vie et de la mort. Une conversation inédite, menée par le journaliste et écrivain Amaury da Cunha, entre deux personnalités hors du commun, amis de longue date.

10/2021

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Poches Littérature internation

Colette Stern

Francis Hémon vient de passer deux jours aurpès de sa mère mourante, à Clermont-Ferrand. Dans le train qui le ramène à Paris, Colette Stern s'assied en face de lui. Elle est d'une beauté frappante, et d'un esprit peu commun. Il lui donne cinquante ans. Or il n'en a que trente-sept. En outre, il est la grande star masculine du cinéma français, donc couvert de femmes. Pourtant il aime Colette Stern d'emblée. Elle est bientôt la seule femme à compter dans sa vie. Malgré son âge, ou à cause ?... Peindre un tel amour comme allant de soi est la gageure de ce roman doux-amer, tendre et mordant, où se confirme tout le talent de Georges Conchon.

11/1989

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Littérature française

Place Colette

Un récit où la fiction se mêle à la vérité, dans lequel la narratrice relate sa première relation amoureuse avec un comédien qui a trente ans de plus qu'elle, sa passion pour le théâtre et ses débuts de comédienne.

08/2015

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Littérature française

Amoureuse Colette

"Ce n'est pas au Père-Lachaise, sous la dalle sans croix où elle repose que nous irons chercher Colette. Notre amoureuse Colette est là où l'amour surgit d'une couleur, d'un parfum, d'une forme heureuse, d'un plaisir sans mélange. Colette, nous la retrouverons toujours dans l'air iodé d'une plage bretonne d'où la mer se retire, dans la mélancolie somptueuse d'une rose de septembre, dans l'appétit joyeux qu'éveillent les huîtres fraîches ou la démarche élastique d'un jeune homme qui passe. Et le meilleur d'elle-même, l'impérissable, ses pages, nous accompagneront jusqu'au bout de la vie". Geneviève Dormann

07/2017

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Critique littéraire

Notre Colette

" Notre " Colette... Des regards croisés se posent dans ces pages sur une œuvre décidément inclassable. Si la vie de l'écrivain - particulièrement dans son rapport à l'Histoire - pique la curiosité au moins autant que ses livres, ceux-ci fournissent matière à de nouvelles réflexions : ils nous concernent, ici et maintenant, parce qu'ils évoquent une jouissance et des amours sans frontières, parce qu'ils chantent le culte de l'instant dilaté et maîtrisé, parce qu'ils osent présenter - et parfois préférer - les monstres. Ils laissent entrevoir la " femme cachée ", les forces clandestines qui ouvrent la voie à l'écriture, suscitent d'étonnants personnages, et tracent un alphabet du monde. Cheminement très maîtrisé d'ailleurs, comme le montrent la mise en scène soignée des multiples images de l'écrivain, ou les étincelants paradoxes de son portrait inattendu en moraliste. Cette Colette-là est nôtre, parce qu'elle est autre...

02/2004

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Théâtre - Pièces

Colette B.

Après Amer M., voyage sur les traces d'un inconnu dont elle avait retrouvé le portefeuille, Joséphine Serre reprend le fil de son enquête. Elle se consacre cette fois-ci à Colette B., l'amie de ce travailleur kabyle arrivé en France en 1954. Qui était-elle ? On sait qu'elle fut pianiste professionnelle et cheffe des choeurs à Radio France. On la voit jouer dans différents lieux, pour différents publics. On l'imagine contrainte de quitter l'Algérie et son premier amour à l'indépendance, puis liée à Amer M., tous deux se retrouvant dans la souffrance de l'exil. L'occasion de voir dans les méandres de l'histoire une infinité de destins individuels possibles. Cette partition pour quatre comédiennes constitue aussi une magnifique pièce matériau : la poursuite d'une oeuvre en mouvement entre la France et l'Algérie, des femmes et des hommes à différents âges, l'intime et le public, la fiction et le théâtre documentaire.

01/2022

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Beaux arts

Friedrich Kuhn, artiste du jeûne et marchand de palmiers

« Un artiste hors-la-loi » : c'est ainsi que Paul Nizon décrit son ami le dessinateur, peintre et sculpteur Friedrich Kuhn. Né en 1926 en Suisse alémanique, mort en 1972, Kuhn fut l'une des figures les plus marquantes et les plus excentriques de la scène artistique zurichoise des années 1960. Entre figuration et abstraction, à la frontière du pop art et de l'art brut, il élabora une œuvre où l'humour, le jeu et surtout la poésie s'allient très étroitement. Paul Nizon, qui partagea avec lui des années de bohème zurichoise, lui consacre un texte à la fois précis, intime et documenté. À sa façon d'écrivain critique d'art, il s'attache à faire revivre la passion créatrice de Kuhn. La grande capacité d'analyse artistique de Nizon se double d'un sens merveilleux de la formule. Méconnue aujourd'hui, l'œuvre de Kuhn ressuscite dans cet ouvrage qui fait la part belle au texte et où les illustrations, tout comme dans Les Débuts de Van Gogh, viennent ponctuer le propos de l'écrivain.

10/2016

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Littérature étrangère

L'année de l'amour

Pendant l'année qu'il s'accorde à Paris pour se réconcilier avec l'écriture, le héros de ce livre découvre les facettes innombrables de la jouissance et, en lui-même, une profonde disponibilité à l'amour de la création.

11/2013