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Actes de la recherche en sciences sociales N° 246-247 : Repenser l'internationalisation

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Sociologie

Actes de la recherche en sciences sociales N° 246-247 : Repenser l'internationalisation

L'internationalisation est souvent pensée à tort comme un processus allant du national vers l'international. Or non seulement l'internationalisation est étroitement liée à la construction des identités nationales mais, dans beaucoup de cas, les organisations et espaces internationaux ont impulsé la formation de structures nationales en favorisant la circulation de modèles. L'Unesco a ainsi soutenu, après la Seconde Guerre mondiale, la création d'associations internationales dans de nombreux domaines, dont celui du théâtre et celui de la sociologie, exemple qui sont creusés dans ce numéro. Les changements brusques de régime d'un contrôle étatique autoritaire à une libéralisation du marché sont également propices à une telle internationalisation par importation de modèles et de références étrangères, comme l'illustre le flux des traductions d'ouvrages de sciences humaines en Russie après 1989. Toutefois, les tensions entre formation d'un champ transnational et enjeux nationaux tracent les limites des stratégies collectives d'internationalisation, ainsi que le révèle le cas des intellectuels réformateurs de l'islam. Prise au niveau des trajectoires individuelles, l'internationalisation est une stratégie qui n'est pas toujours gagnante et qui, surtout, peut être contrainte. Stratégie d'accumulation de capital symbolique pour des artistes provenant de pays (semi-)périphériques, la migration a parfois des effets préjudiciables comme le montre une étude sur les jeunes artistes espagnols. Enfin sont abordées des formes d'internationalisation sous contraintes du fait de changements brutaux des conditions politiques ou économiques soit par l'exil - ici les chercheurs argentins -, soit par l'exclusion des structures officielles dans le cas des universitaires turcs révoqués et réorganisés en académies de solidarité.

04/2023

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Sociologie

Actes de la recherche en sciences sociales N° 242 : Varia

Nicolas Brusadelli et Yannick Martel s'intéressent aux luttes qui animent aujourd'hui le "mouvement climat" , à partir d'une enquête sur la construction du mouvement "Alternatiba" . Tout en appréhendant les différences de labélisation du "politique" du point de vue des acteurs, ils tentent aussi d'analyser les stratégies concrètes, d'affiliation ou de mise à distance, déployées en direction du champ politique. Fabien Desage, Clément Barbier, Antonio Delfini éclairent l'inscription localisée et historiquement ancrée des transformations du capitalisme, en s'intéressant à l'émergence d'un marché de la promotion immobilière dans l'agglomération lilloise, au tout début des années 1960. Loin d'être la conséquence mécanique de processus externes, celle-ci apparaît largement dépendante des investissements précoces de grands industriels locaux ou de leurs héritiers, mais aussi des reconfigurations de l'action publique locale. W. E. B Dubois a publié en 1920, à New York, l'ouvrage Darkwater : Voices from Within the Veil. Le chapitre "The Souls of White Folk" ("Les âmes du peuple blanc") est traduit dans la revue pour la première fois. Nicolas Martin-Breteau analyse ce chapitre et montre que l'imposition d'un régime de "suprématie blanche" dans le monde ne constitue pas une "aberration" au regard des valeurs défendues par l'Europe, mais qu'il est l'aboutissement logique de la construction des Etats-nations occidentaux.

06/2022

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Sociologie

Actes de la recherche en sciences sociales N° 245, décembre 2022 : Varia

Ce numéro Varia s'articule autour de deux thématiques : les mobilisations des minorités sexuelles dans des contextes nationaux très contrastés et le renouvellement des conditions d'accès aux élites françaises dans un contexte de libéralisation de l'économie. Le premier article s'interroge sur l'émergence et le développement d'un "espace de la cause dite LGBT" en Tunisie à partir de 2014-2015. Il questionne plus précisément les processus de socialisation des militant. e. s. des principaux mouvements LGBT en Tunisie dans un contexte post-révolutionnaire marqué par l'élargissement du champ politique et des espaces de socialisations afférents. Le deuxième article porte sur deux cas de coopération transnationale au nom de la solidarité avec le mouvement gai et lesbien polonais. Il révèle les effets d'inégalités matérielles, culturelles et symboliques entre Europe de l'Ouest et de l'Est. Des rapports de force traversent ainsi les relations de solidarité qui peuvent néanmoins évoluer dans le temps, vers plus de réciprocité ou au contraire se dissoudre. Dans la seconde partie, le troisième article montre de quelles façons les inégalités sociales se reconstituent une fois passées les portes des grandes écoles en France, entre d'une part les élèves issus des classes populaires et les autres d'autre part, sur une période allant des années 1920 aux années 1970. Les grandes écoles ne constituent donc pas une "voie royale" pour tous, les moins dotés n'accédant qu'à des positions "refuge" au sein de la haute fonction publique. Le dernier article restitue enfin l'univers social dans lequel évoluent deux hauts fonctionnaires dotés d'un certain sens du jeu et de capitaux bureaucratiques (l'un technique lié à la détention de diplôme, l'autre davantage fondé sur l'expérience) qui, loin de s'opposer, se révèlent complémentaires pour peser sur les décisions politiques qui ont ouvert la voie à la libéralisation de la finance.

01/2023

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Sociologie

Actes de la recherche en sciences sociales N° 249, Septembre 2023 : Socialisations sexuelles

L'intention de ce numéro est de faire dialoguer deux domaines de la sociologie rarement travaillés ensemble, celui de la sexualité et celui de la socialisation. Un premier objectif est d'étudier la façon dont la sexualité "s'apprend" tout au long de l'existence à travers différentes expériences socialisatrices. Alors que les comportements sexuels sont classiquement analysés sous l'angle de la conformation à des normes ou de la construction identitaire, les textes réunis dans ce dossier montrent que ces comportements sont aussi le produit de schèmes d'action et de perception (de techniques du corps, de goûts, de dégoûts, etc.) intériorisés par les individus au cours de leur histoire, et ils donnent à voir les processus à l'oeuvre dans cette intériorisation. Un second objectif est d'explorer la socialisation par la sexualité. Il s'agit ici d'examiner comment la sexualité peut constituer un cadre socialisant à des pratiques et des visions du monde qui la dépassent, autrement dit comment les expériences vécues en matière de sexualité peuvent avoir des effets socialisateurs au-delà de la sexualité. Par-delà la diversité de leurs terrains et de leurs objets, les textes présentés envisagent tous la socialisation comme une question empirique et s'attachent à montrer les agents et les pratiques à l'oeuvre dans ce processus. Tous s'intéressent également à la façon dont la socialisation - à ou par la sexualité - contribue à la reproduction, à la transformation ou à la subversion des rapports de domination, en matière de sexualité (entre hétérosexualité et sexualités minoritaires), de genre ou de classe.

09/2023

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Sociologie du travail

Actes de la recherche en sciences sociales, n° 240. Les Structures du travail

Ce numéro propose un renouvellement de la sociologie du travail et des professions. Il repose sur deux arguments majeurs : d'une part, il fait sociologiquement peu de sens de séparer l'analyse du travail - en tant que type de pratiques -, de celle des ensembles organisés que sont les professions. D'autre part, les travailleurs et travailleuses étant également des agent. e. s inscrit. e. s au sein du macrocosme social, leurs positions et pratiques doivent être replacées dans des rapports sociaux qui dépassent leurs espaces professionnels. Les articles réunis dans ce numéro montrent que la matrice théorique de Bourdieu permet de repenser des concepts phares comme celui d'autonomie professionnelle, en inscrivant la réflexion dans celle, plus large, de la différenciation sociale, tout en étant attentif aux trajectoires sociales comme professionnelles des individus. Ce retour à une sociologie générale permet ainsi de mettre en lumière ce qui se joue au sein des espaces professionnels comme ce qui, alentour, participe à en déterminer la structuration, les enjeux, et les divisions. La puissance heuristique d'une telle approche tient au fait qu'elle permet de rendre compte de la relation entre les structures mentales des travailleurs et travailleuses - leurs dispositions professionnelles -, et la structuration de leurs espaces professionnels.

01/2022

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Sociologie

Actes de la recherche en sciences sociales N° 248 : La formation comme champ de lutte

Fréquemment décrite comme un rouage dans un système d'autorité ou dans un dispositif de reproduction sociale, la formation est souvent analysée comme un processus de conformation qui renvoie aux efforts entrepris pour produire un sentiment d'appartenance, une identité collective ou une vision du monde. Elle désigne la transmission de façons de faire ou de penser collectives, ainsi que l'acculturation aux techniques et savoirs militants. Dès le début du XXe siècle, Roberto Michels voyait dans la création d' "instituts d'éducation" destinés à former une élite de "fonctionnaires" une des sources de la tendance oligarchique des organisations ouvrières. De manière plus nette encore, l'institutionnalisation du community organizing aux Etats-Unis doit beaucoup à la constitution de formations dédiées dans les années 1970-1980. Ce dossier aborde plutôt la formation comme un ensemble de pratiques conflictuelles et contradictoires. Les processus de formation sont façonnés par les luttes pour définir leurs formes et contenus légitimes. Ils sont aussi des cadres de mise en réflexivité du militantisme, et de discussion des pratiques et des engagements. Une double professionnalisation est à l'oeuvre : celle de la formation et celle du militantisme lui-même par celle-ci. Celle-ci permet de saisir les transformations du militantisme dans la redéfinition de ses frontières avec les activités professionnelles.

06/2023

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Sociologie

Actes de la recherche en sciences sociales N° 226-227, mars 2019 : Temps et pouvoir

Le temps n'est plus, s'il l'a jamais été, un objet délaissé par les sciences sociales. Pourtant, les approches cumulent bien souvent des limites dommageables : l'abstraction du propos tenu, l'homogénéisation des cultures temporelles à l'échelle d'une société, ou encore l'omission des rapports qu'il entretient avec le pouvoir. C'est à ces trois limites que ce dossier entend s'attaquer. Il propose en effet des études empiriques du temps, qui se saisissent des instruments les plus matériels pour l'objectiver : agendas, plannings, emplois du temps, calendriers, montres et horloges, fréquence, durée, etc. Les articles réunis donnent à voir des manières variées de construire sociologiquement cet objet : de la socialisation temporelle de jeunes enfants, aux temps de loisir des classes supérieures ; de la temporalité d'une institution politique au contrôle du temps des personnes durablement éloignées de l'emploi et des études ; en passant par une analyse de la fréquence et de la durée des interactions entre membres de deux groupes professionnels, ou encore de l'attente qu'un Etat fait subir à ses administrés les plus pauvres. Le dossier met de plus en lumière la diversité sociale des usages du temps et l'existence d'un espace social des rapports au temps, ainsi que les processus d'incorporation de ces rapports au temps socialement situés. Enfin, il souligne les liens entre temps et pouvoir, faisant apparaître le registre ou la dimension temporelle des rapports de domination, mais aussi les dimensions symboliques associées aux attitudes et dispositions temporelles, et le caractère légitime ou illégitime des différents rapports au temps.

05/2019

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Sociologie

Actes de la recherche en sciences sociales N° 236-237, mars 2021 : Santé critique (1)

Depuis une dizaine d'années, la montée en puissance du thème des "inégalités sociales et territoriales de santé" est repérable à la fois dans l'action publique et dans la recherche en sciences sociales. Paradoxalement, alors même que l'on observe un "retour des classes sociales" dans les sciences éponymes, les inégalités de santé et les pratiques discriminatoires sont rarement réfléchies en termes de rapports de domination entre classes sociales, et a fortiori dans leur articulation avec d'autres rapports de domination (de sexe, de race, d'âge notamment). Si l'épidémie de Covid-19 a pu être analysée comme une "épidémie de classe" et, plus timidement, comme un révélateur des inégalités raciales, les questions de santé restent rarement lues sous cet angle, y compris lors des crises sanitaires majeures des dernières années. Ce numéroentend analyser les logiques de (re)production des inégalités et de cumul des discriminations en matière de santé à l'aune de ces rapports de pouvoir. Il s'agit aussi, ce faisant, de contribuer à l'étude des processus de différenciation des filières de soins et de protection sociale. A travers des enquêtes portant sur des terrains et objets aussi divers que les urgences hospitalières, la reconnaissance des maladies professionnelles, les néonaticides, la valeur sociale des malades et l'occultation de leur douleur, la critique du pouvoir médical ou, à l'inverse, la médecine des riches, les articles constituant ce numéro visent à appréhender les pratiques et politiques de santé en mobilisant sociologie des rapports sociaux, sociologie du travail et sociologie de l'action publique. De plus, par des entretiens avec des sociologues de différentes générations, ayant en commun de faire de la notion de santé publique et de ses reconfigurations dans le champ médical un objet de recherche, ce dossier met en débat les tendances à l'annexion des sciences sociales de la santé par l'épidémiologie, la recherche interventionnelle ou encore la santé publique. A l'heure où l'épidémie de Covid-19 voit se multiplier, dans des proportions comparables à ce qu'avait produit l'épidémie de sida, les recherches incluant les sciences sociales à titre de supplément d'âme de la recherche biomédicale, ce dossier renverse la perspective et fait de la santé un objet de sociologie critique.

04/2021

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Sociologie

Actes de la recherche en sciences sociales, n 238 . varia

Ce numéro présentera quatre articles sur des thématiques variées (la demande de mémoire rapportée à l'immigration, la fabrication d'une catégorie de littérature dite " beur ", la mixité sociale dans un écoquartier parisien, les styles de vie universitaires), auxquels s'ajoutera un hommage de la revue à Jean-Claude Chamboredon, décédé le 30 mars 2020. Morane Chavanon étudie la fabrique locale de la " demande de mémoire " rapportée à l'immigration. A partir du cas de Saint-Etienne, elle analyse les logiques à l'oeuvre derrière la construction de cette demande et montre comment la convocation du passé s'est imposée comme ressource privilégiée du tour symbolique pris par les formes de gestion et de politisation de la question immigrée. Kaoutar Harchi, elle, s'intéresse à la fabrique lettrée de l'identification sociale, à partir de l'étude du cas de la littérature dite " beur " sur la période 1980-1993. L'article analyse les pratiques professionnelles, symboliques et matérielles à l'origine de cette forme d'assignation sociale. Il met en évidence la prégnance, au fondement de ladite classification littéraire, de rapports de classe articulés à des catégories fondées sur l'origine, susceptibles de perpétuer des modes de pensée essentialistes. Marie Piganiol a enquêté sur la fabrique concrète d'un écoquartier parisien constitué de logements onéreux entourés d'habitat social. En focalisant la politique de mixité sur le logement social, les élus abandonnent le peuplement des logements privés aux promoteurs, qui privilégient des logements haut de gamme et conduisent les urbanistes et les architectes à ajuster le quartier à une population bourgeoise peu familière de la mixité. Louis Gabrysiak s'intéresse, à partir d'une enquête quantitative et qualitative, aux styles de vie des universitaires. Les transformations récentes de l'institution (croissance démographique, poids des différentes disciplines) interrogent l'homogénéité du groupe des universitaires sous l'angle de leurs origines sociales comme de leur rapport à la culture, et éclaire quelques-unes des tensions qui traversent aujourd'hui l'université, quant au type de culture qu'elle doit légitimer et transmettre.

07/2021

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Sociologie

Actes de la recherche en sciences sociales, n° 241. Moraliser le capitalisme ou capitaliser sur la m

Depuis la fin des années 1990, les entreprises ont développé des formes internalisées d'action " éthique ". D'abord promues à travers la reconnaissance et la prise en charge d'une " responsabilité sociale des entreprises " (RSE) en matière de conditions de travail de leurs sous-traitants ou d'interventions sur des questions de société, ces formes d'action se sont ensuite diversifiées. Les années 2000 et suivantes ont en effet vu se multiplier les politiques d'égalité professionnelle, de diversité, de mécénat de compétences, de bénévolat d'entreprise ou d'intégration des enjeux environnementaux. Ce sont finalement autant d'objectifs éthiques qui ont été intégrés au management des firmes et se sont vus pris en charge par des dispositifs de gestion cherchant à les contrôler, les mesurer, les optimiser, les afficher. La particularité de ce management de l'éthique est d'incorporer la morale dans le modèle économique des entreprises, tout en continuant à revendiquer la recherche de profit. Ce numéro interroge les dispositifs qui font exister cette équivalence entre morale et profit, en partant de celles et ceux qui les mettent en oeuvre : s'agit-il, pour ces professionnels, de " moraliser " le capitalisme, de capitaliser sur la morale ou d'articuler - et dans quelles conditions - recherche du profit et quête de la vertu ? Les articles rassemblés montrent le travail effectué par ces travailleurs et travailleuses de la vertu, aux propriétés sociales particulières, pour faire tenir ensemble des éthiques opposées, dont l'équivalence n'est pas donnée. Ils permettent également de comprendre comment cette évolution du capitalisme contribue à transformer les causes morales que celui-ci endosse.

04/2022

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Sociologie

Actes de la recherche en sciences sociales N° 184, Septembre 2010

Une fois n'est pas coutume, la revue Actes de la recherche en sciences sociales a décidé de publier des articles sans lien thématique. Depuis les transformations de la ségrégation sociale à Athènes, qui jette un éclairage nouveau sur les problèmes vécus par la Grèce ces dernières années, jusqu'à l'analyse des inégalités des différents groupes sociaux face aux accidents de la route, ce numéro maintient cependant un éclairage spécifique sur les problèmes d'actualité. Les difficultés des institutions d'encadrement de la jeunesse, école ou agences d'insertion, sont aussi mises en perspective avec les transformations sur le long terme du professorat. La formation des élites meso-américaines est relue sous l'angle nouveau de la diffusion des doctrines économiques libérales. Du Pacifique au ghetto noir de Chicago, c'est aussi un retour sur le parcours de recherche de Loïc Wacquant qui est proposé pour mieux comprendre la formation, corporelle et intellectuelle, du " métier " de sociologue, dans un lieu plutôt inattendu : une salle de boxe.

09/2010

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Sociologie

Actes de la recherche en sciences sociales N° 169, Septembre 2007

L'asile au guichet Alexis Spire " C'est plein de mecs bien en taule ! " Megan Comfort Le rôle politique des sondages Antoine Rémond La Vespa : histoire sociale d'une innovation industrielle Andrea Rapini Ferragus, une " sociologie-fiction " de la confiance Paul Lagneau-Ymonet

09/2007

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Sociologie

Actes de la recherche en sciences sociales N° 164, Septembre 2006 : Economies de la recherche

" LA SCIENCE VERITABLE EST L'ETUDE DES CHOSES INUTILES. CAR L' ETUDE DES CHOSES UTILES SE FERA SANS LE SECOURS DES SAVANTS. EMPLOYER CES ESPRITS RARES REVIENDRAIT A BRÛLER DES DIAMANTS POUR FAIRE TOURNER UNE MACHINE A VAPEUR. " CHARLES PEIRCE " THE SCIENTIFIC ATTITUDE AND FALLIBILISM " (1896) ACTES DE LA RECHERCHE EN SCIENCES SOCIALES Numéro 164 Septembre 2006 Aux origines de la scientométrie Paul Wouters L'autonomie scientifique face à la mercantilisation Erwann Lamy et Terry Schinn L'emprise du champs scientifique sur le champs universitaire et ses effets Yves Gingras et Brigitte Gemme La recherche universitaire à l'épreuve de la massification scolaire Sylvia Faure et Charles Soulié Publish and perish Bruno Auerbach L'édition savante à la croisée des chemins John B. Thompson

09/2006

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Sociologie

Actes de la recherche en sciences sociales N° 213, juin 2016 : Varia

A venir le prochain numéro d'Actes de la recherche en sciences sociales.

06/2016

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Sociologie

Actes de la recherche en sciences sociales N° 205, Décembre 2014 : Varia

Avec ce numéro, la revue Actes de la recherche en sciences sociales déroge, comme elle le fait quelquefois, au principe du numéro thématique pour proposer une sélection de contributions qu'elle souhaite porter à la connaissance de ses lecteurs. C'est le cas, pour ce numéro, d'un entretien inédit avec Norbert Elias, où ce sociologue majeur revient sur ses années de formation et son rapport à la France, mais aussi de la réflexion d'un chercheur sur l'un de ses "échecs", une enquête qu'il a dû abandonner. Le numéro propose parallèlement une série d'articles de recherche soulevant des questions générales d'actualité : par exemple, une analyse des activités équestres interrogeant l'injonction au professionnalisme qui s'exerce aujourd'hui dans quantité de domaines, une étude de l'orientation en seconde dans le contexte partiellement nouveau de la "démocratisation scolaire", une recherche sur les politiques linguistiques menées dans les pays basques et leur rôle dans les constructions identitaires, ou encore une analyse du marché de la restauration où cohabitent prétention gastronomique et nécessité commerciale.

01/2015

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Sociologie

Actes de la recherche en sciences sociales N° 235, décembre 2020 : Résistances populaires

La tendance à décrire le pouvoir comme une forme de machination ou du moins une entreprise concertée est ancienne. Elle est confortée aujourd'hui par la mobilisation de technologies de contrôle, de persuasion et de répression toujours plus performantes et perfectionnées, ainsi que par des transformations internes de la classe dominante, comme son homogénéisation sociale et son internationalisation. La possibilité de résistances populaires subsiste pourtant. Ces résistances semblent même avoir fait un retour en force avec, parmi de nombreux exemples ces dernières années, les printemps arabes, les combats contre les installations et les multinationales polluantes ou encore les ZAD et autres mobilisations des néo-ruraux qui développent à l'échelle mondiale un nouvel " art de ne pas être gouverné ". C'est à ces nouvelles formes d'actions et d'organisations politiques que ce numéro d'Actes de la recherche en sciences sociales est consacré, en puisant des outils analytiques chez Pierre Bourdieu, James Scott ou E. P. Thompson et en explorant une série d'études de cas : la politique et l'art automobile du tuning, les machinistes de l'Opéra de Paris, des déléguées syndicales, la réception que réservent des élèves de milieux populaires à des actions de prévention menées en milieu scolaire, etc. Au travers de ces contributions, il s'agit d'interroger les ressources sur lesquelles reposent ces résistances, leurs modes d'actions et d'organisation, mais aussi d'étudier leurs confrontations à la domination et aux dominants et, ce faisant, de contribuer à éclairer l'action profane directe et subversive dans la situation contemporaine.

01/2021

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Sociologie

Actes de la recherche en sciences sociales N° 251 : Affaires publiques, intérêts privés

Enrôlés dans la promotion du marché concurrentiel, de l'entreprise compétitive et de la financiarisation, le droit et la justice sont au coeur du néolibéralisme. Ce dossier prend pour objet un processus moins documenté : la façon de dire le droit et de réguler du pouvoir étatique est devenue un objet de négociations et de transactions marchandes que les politiques publiques encouragent. Les Etats commercialisent une fraction de leur souveraineté juridique. Des traités d'investissement remettent en cause le "droit de réguler" afin de construire un climat favorable aux détenteurs de capitaux étrangers ; des formes de transaction permettent aux grandes entreprises de négocier leurs peines et d'éviter le procès pour fraude et corruption ; la promotion d'une "culture de l'innovation" offre aux entreprises étrangères un statut juridique et fiscal dérogatoire ; enfin, des compétences régaliennes, comme l'attribution de visas, sont octroyées en contrepartie d'investissements. Certes, la souveraineté juridique n'a jamais atteint la pureté du modèle du monopole. Le droit de dire le droit a toujours été un champ de luttes dont les organisations étatiques ne sont qu'une partie des acteurs. Pour autant, la façon dont le pouvoir règlementaire et le pouvoir de justice se trouvent redéfinis dans leurs conditions d'exercice a été peu étudiée. Ce dossier décrit les contours d'une puissance publique qui s'ajuste aux conditions néolibérales, en élargissant l'espace de négociation des règles du droit au coeur même de l'Etat.

04/2024

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Sociologie

Actes de la recherche en sciences sociales N° 163, Juin 2006 : Santé et travail

ACTES DE LA RECHERCHE EN SCIENCES SOCIALES Numéro 163 Juin 2006 La santé au travail et ses masques Michel Gollac et Serge Volkoff Histoires professionnelles et cancer Annie Thébaud-Mony Définir les risques Michel Vézina, Renée Bourbonnais, Chantal Brisson et Louis Trudel Du déni à la banalisation Michel Gollac, Marie-Josèphe Castel, François Jabot et Philippe Presseq Danser au-delà de la douleur Pierre-Emmanuel Sorignet " Montrer " la pénibilité : le parcours professionnel des éboueurs Serge Volkoff La santé et la sécurité dans les entreprises américaines Philippe Askenazy Anglais, encore un effort ! Brandan Burchell

04/2006

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Sociologie

Actes de la recherche en sciences sociales N° 215, décembre 2016 : Les classes sociales au foyer

En plongeant dans l'intimité des foyers, ce dossier propose une contribution originale à la sociologie des classes sociales. Alors que les débats se focalisent d'ordinaire sur certaines dimensions de la culture de classe (tout particulièrement sur les pratiques culturelles), il déplace l'attention vers un lieu qui, avec l'autonomisation de la vie privée et l'amélioration des conditions de logement, fait l'objet d'un investissement croissant. Les enquêtes présentées dans les articles portent sur des groupes sociaux et des contextes résidentiels contrastés : classes populaires des cités HLM ou de milieu rural, agriculteurs embourgeoisés, classes populaires et moyennes du périurbain, classes supérieures urbaines ou familles nombreuses occupant diverses positions dans l'espace social. Attentives également à la dimension genrée des styles de vie domestique, elles explorent les pratiques, les relations et les logiques symboliques qui prennent corps à l'intérieur des frontières de l'habitat. Chacun des articles souligne ainsi combien les pratiques de décoration, d'aménagement et d'ameublement, ainsi que les usages personnels et l'organisation des sociabilités domestiques, sont l'expression de goûts socialement situés. En prenant en compte le rôle de l'économie de la maisonnée, ils montrent également les formes variées que prend l'organisation du travail domestique, dont une partie peut être déléguée à des employé-e-s subalternes par les classes supérieures mais qui, à l'intérieur de chaque ménage, fait l'objet d'une division sexuée persistante. L'espace domestique apparaît ainsi doté de propriétés spécifiques – en particulier celle d'offrir à ses occupants un lieu à l'abri relatif des rapports de domination dont ils font l'expérience dans d'autres espaces. Il existe donc bien une relative autonomie symbolique des cultures de classes et de fractions de classe, comme en attestent les résistances face à l'imposition de modèles d'habiter hétéronomes. Mais les manières d'habiter se transforment aussi, sous l'effet des logiques de distinction et des aspirations à différentes voies d'ascension sociale, qui viennent redessiner les frontières culturelles séparant les classes sociales.

01/2017

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Sciences politiques

Actes de la recherche en sciences sociales N° 231-232, mars 2020 : Affinités électorales

Que se passe-t-il quand la recherche s'arrête ? Ou plutôt que se passerait-il si la recherche, et sa publication dans les revues, s'arrêtaient ? C'est cette hypothèse que plus de 100 revues ont voulu poser sur la table en se déclarant en grève et/ou en lutte, contre la réforme des retraites et contre la loi de programmation pluriannuelle de la recherche. Depuis le 8 janvier 2020, Actes de la recherche en sciences sociales, en grève, a suspendu son processus de production habituel, notamment l'évaluation des articles et la préparation puis la publication des numéros en cours. Cet arrêt a permis de rejoindre des mouvements interprofessionnels, de participer aux actions dans nos universités et laboratoires, et de contribuer activement à la mobilisation des revues et aux réflexions qui en ont émergé. A la place, nous proposons aux lectrices et aux lecteurs un numéro inhabituel, inédit même. Par sa forme et par son contenu, il donne à voir ce qu'entraînerait la poursuite du démantèlement, toujours plus brutal, du système public de recherche, et en son sein de l'infrastructure qui permet aux comités et aux secrétariats de rédaction de se réunir, de discuter, de travailler, et aux autrices et auteurs de diffuser leurs recherches. Nous proposons à tout le monde de s'approprier ce numéro, et de se joindre aux réflexions, aux actions, et aux rencontres que suscite cette mobilisation jamais vue des revues scientifiques.

06/2020

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Sociologie

Actes de la recherche en sciences sociales N° 239, septembre 2021 : Santé critique (2)

Depuis une dizaine d'années, la montée en puissance du thème des " inégalités sociales et territoriales de santé " est repérable à la fois dans l'action publique et dans la recherche en sciences sociales. Paradoxalement, les inégalités de santé et les pratiques discriminatoires sont pourtant rarement réfléchies en termes de rapports de domination entre classes sociales, et a fortiori dans leur articulation avec d'autres rapports de domination (de sexe, de race, d'âge notamment). Si l'épidémie de Covid-19 a pu être analysée comme une " épidémie de classe " et, plus timidement, comme un révélateur des inégalités raciales, les questions de santé restent rarement lues sous cet angle, y compris lors des crises sanitaires majeures des dernières années. Ce numéro poursuit l'analyse des logiques de production et de reproduction des inégalités et de cumul des discriminations en matière de santé à l'aune de ces rapports de pouvoir, déjà explorée dans le n° 236-237 d'avril dernier. Dans ce numéro-ci, on mobilise des enquêtes portant sur le traitement des patient. e. s dit. e. s " roms " par la médecine urgentiste, la santé des travailleur. se. s des " très petites entreprises " et enfin la critique du pouvoir médical dans les pratiques et politiques de santé en banlieue parisienne populaire. Pour cela, les autrices mobilisent la sociologie des rapports sociaux, la sociologie du travail et la sociologie de l'action publique. A l'heure où l'épidémie de Covid-19 voit se multiplier, dans des proportions comparables à ce qu'avait produit l'épidémie de sida, les recherches incluant les sciences sociales à titre de supplément d'âme de la recherche biomédicale, ce dossier renverse la perspective et fait de la santé un objet de sociologie critique.

09/2021

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Sociologie

Actes de la recherche en sciences sociales N° 200, décembre 2013 : Théorie du champ

A l'occasion du numéro 200, la revue Actes de la recherche en sciences sociales propose un numéro spécial autour des séminaires que Pierre Bourdieu a consacrés au concept de champ dans les années 1970. Ces séminaires fournissent une présentation claire et vivante de l'élaboration de ce concept central de la théorie de Bourdieu tel qu'il l'inventait alors et la présentait devant les chercheurs et les étudiants de son équipe. A côté du texte de ces séminaires, on trouvera des mises en oeuvres récentes du concept de champ dans des contextes très différents de ceux dans lesquels il a été élaboré ainsi qu'un texte qui présente la spécificité du concept de champ chez Bourdieu en regard des multiples déclinaisons en vogue aujourd'hui notamment aux Etats-Unis.

01/2014

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Sociologie

Actes de la recherche en sciences sociales N° 189, Septembre 2011 : L'évaluation : contextes et pratiques

Ce numéro d'Actes de la recherche en sciences sociales traite de la mise en oeuvre, sous la forme d'instruments quantitatifs, de techniques d'évaluation du travail des salariés. Les cas abordés relèvent de secteurs variés qui font apparaître des invariants et des différences : les hôpitaux, l'hôtellerie, la finance, la fonction publique, la recherche, etc. Les articles analysent l'impensé de ces techniques, et notamment "l'idéologie du client", et traitent particulièrement des effets : au motif d'améliorer les "performances", n'est-ce pas parfois une redéfinition, parfois profonde, des activités professionnelles qui est à l'oeuvre ? L'autonomie des salariés et leurs modalités d'engagement de leur travail ne sont-elles pas également en question ? En proposant une analyse sociologiquement armée des effets de l'évaluation, le numéro est aussi une interrogation sur les opérations qui consistent à objectiver, au moyen d'indicateurs statistiques, des activités et des productions sociales.

09/2011

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Sociologie

Actes de la recherche en sciences sociales N° 230, décembre 2019 : Au service des riches

Si la seconde moitié du xxe siècle a été marquée par un effacement progressif de la figure du domestique, l'accroissement récent des inégalités s'accompagne d'un renouveau des services directs aux individus les plus riches : personnel de maison qualifié, professionnels de l'hospitality de luxe, coaches et professeurs particuliers, etc. La démultiplication des services aux plus fortunés ? qui passent par la personnalisation de la relation, l'exclusivité des espaces, le traitement " sur mesure " ? engage une proximité physique souvent affranchie des cadres collectifs permettant l'exercice d'une régulation institutionnelle. Elle met en rapport des élites économiques et des classes moyennes, souvent blanches et qualifiées, dont les compétences sociales et l'ethos corporel sont appréciés. Ainsi, alors que la sociologie contemporaine du care et des migrations s'est largement intéressée au personnel de service subalterne, féminin et racisé (aides à domicile, auxiliaires de vie), ce dossier propose de considérer d'autres formes de subordination directe entre les fractions moyennes et dominantes de l'espace social. Quelles sont les conditions d'accès à ces professions certes subalternes, mais parfois prestigieuses et très rémunératrices ? Quelles expériences de la domination entraînent-elles et quels registres d'interaction mobilisent-elles ? Dans quels cas ces situations de domination rapprochée font-elles l'objet d'une politisation, voire d'une contestation ?

01/2020

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Sociologie

Actes de la recherche en sciences sociales N° 159, Septembre 2005 : Politique des espaces urbains

Aujourd'hui, la question de la " pauvreté urbaine " semble ne plus pouvoir se décrire autrement que dans le langage du " ghetto ", des " favelas ", des " banlieues " ou autres " quartiers sensibles ". Ce sont en effet sur certaines portions de la ville que se sont focalisés les débats publics, en Amérique comme en Europe, pour appréhender les inégalités. Cette focalisation pose cependant certains problèmes. Comment appréhender spatialement la question de la pauvreté sans occulter les mécanismes structurels à l'origine de ces inégalités ? Comment ne pas s'en tenir à une description misérabiliste de territoires qui seraient rongés par l'anomie, ou à une valorisation populiste de quartiers aux pratiques culturelles spécifiques ? Comment, parallèlement, analyser le traitement institutionnel de ces territoires et les transformations qui en découlent, en prenant en compte la manière dont elles sont vécues et reçues ? Pour éclairer les ambiguïtés qui marquent la gestion de la " pauvreté urbaine "au cours des dernières décennies, ce numéro analyse les préoccupations politico-morales, les impératifs managériaux et les dispositifs sécuritaires mis en place pour " lutter contre les ghettos " et créer de la " mixité sociale ".

09/2005

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Sociologie

Actes de la recherche en sciences sociales N° 234, septembre 2020 : L'organisation internationale de l'économie

Que savons-nous du fonctionnement concret des organisations économiques internationales ? De quoi sont faites ces institutions ? Evoluent-elles dans un éther au-dessus des populations et des Etats ? Ces derniers en sont-ils vraiment exclus ? Sont-elles aussi influentes qu'on le prétend ? Mais " influentes " sur qui et comment ? Répondre à ces questions suppose de mener l'enquête sociologique dans ces espaces feutrés, réputés pour leur confidentialité, leur hermétisme, leur conformisme autant que pour l'anonymat de leur personnel. Ce dossier souhaite ainsi contribuer à la normalisation méthodologique et théorique de ce type d'institutions habituellement délaissées par les travaux sociologiques. Il propose des études empiriques sur ce qui se joue, et sur qui joue, dans ces espaces sociaux, avec quels atouts politiques, savants, bureaucratiques et sociaux. Fondées sur des données inédites, recueillies par l'observation ethnographique, les entretiens ou le travail sur archives, ces enquêtes se montrent attentives à la production de biens symboliques et à leur circulation et interrogent la teneur et la force sociale des savoirs d'Etat et de gouvernement de l'économie mis en forme dans ces univers. Le dossier met en lumière la structuration complexe et souvent asymétrique de ces univers et leur connexion avec certains secteurs gouvernementaux, universitaires, patronaux ou syndicaux nationaux. Loin de se réduire à n'être que de simples jouets passifs aux mains des Etats, ces organisations constituent un maillon important d'un circuit de légitimation plus vaste de l'ordre économique international.

09/2020

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Sociologie

Actes de la recherche en sciences sociales N° 229, septembre 2019 : Economie politique de la financiarisation

Ce dossier présente les résultats de recherches récentes portant sur la construction sociale de la finance par les institutions publiques après la crise financière de 2008. Il s'inscrit ainsi dans le domaine de recherche qui, au carrefour de l'économie régulationniste, de la sociologie économique et des études sociales de finance, renouvelle depuis le début des années 2000, une approche institutionnaliste des activités financières. Opposée à l'idée d'une autonomisation de l'économique, cette approche souligne les médiations sociales et notamment institutionnelles qui sous-tendent la circulation, l'allocation et l'accumulation du capital au cours du temps. Ces travaux décrivent la centralité des processus d'institution et de réglementation de l'économie dans la structuration de la finance contemporaine. Le rôle de l'Etat fait l'objet d'une attention particulière. Les articles proposés s'inscrivent dans des disciplines scientifiques diverses (sociologie, science politique, économie) et se concentrent sur des acteurs financiers multiples, qu'il s'agisse des banques centrales, des acteurs des marchés monétaires, des fonds d'investissement, des institutions financières d'aide au développement ou encore du secteur financier dans son ensemble. Ils ont comme objectif commun de saisir la manière dont la finance contemporaine, en apparence déréglementée, est cependant le produit d'une construction institutionnelle de long terme.

09/2019

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Sociologie

Des sciences sociales à la science sociale. Fondements anti-utilitaristes

On attend des sciences sociales qu'elles nous aident à comprendre la marche du monde. Or elles en semblent toujours plus incapables. Non seulement elles apparaissent le plus souvent en retard sur l'événement mais, noyées dans l'hyper spécialisation, perdues dans la guerre entre disciplines, elles voient toujours mieux certains détails mais de moins en moins bien l'ensemble. A côté des spécialistes, il est urgent de former des généralistes qui sachent faire dialoguer les différents champs de la science sociale. Parler de la science sociale, évoquer son unité, au moins à titre d'idéal régulateur, peut sembler un combat perdu d'avance, tant elle est fragmentée. Mais il existe déjà une certaine forme de science sociale généraliste, qui n'est autre que la science économique généralisée, inspirée par la théorie des choix rationnels, sous toutes ses formes, et par l'utilitarisme et ses dérivés (cognitivistes, constructivistes, etc.) C'est cette science sociale générale qui modèle la conception du monde dominante, hégémonique même à l'échelle planétaire, et qui inspire et légitime les politiques menées dans tous les pays. Avec des résultats discutables, tant aux plans théorique, qu'éthique ou politique. Il nous faut donc retrouver l'idéal et la réalité d'une science sociale généraliste (qu'a pu en son temps incarner la sociologie classique) mais la faire reposer sur d'autres fondements que l'utilitarisme. Par ailleurs, la globalisation du monde modifie en permanence l'échelle et la définition même des sociétés. Symétriquement, la globalisation des sciences sociales et la contestation de l'hégémonie conceptuelle occidentale imposent elles aussi de repenser le passé de nos disciplines pour les projeter vers l'avenir. C'est dans cette perspective que se sont réunis à Cerisy-la-Salle, en 2015, une quarantaine de chercheurs de renommée internationale, anthropologues, économistes, géographes, historiens, philosophes et sociologues. L'accord qu'ils ont su trouver est prometteur.

04/2018

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Sociologie

Actes de la recherche en sciences sociales N° 180, décembre 2009 : Ecole ségrégative, école reproductive

La problématique des ségrégations scolaires a émergé dans le contexte scientifique français à l'articulation de la question des inégalités scolaires, de la fragmentation urbaine et des relations inter-ethniques. Elle se trouve ainsi liée à la question de la mixité sociale à l'école, qui tend à réduire la question des inégalités scolaires à celle des publics accueillis au niveau local. La mixité sociale a justifié la suppression de la carte scolaire, exacerbant ainsi les logiques de concurrence entre les établissements scolaires et entre les familles et contribuant à une dérégulation sans précédent du système éducatif. Cette justification de l'imposition du libre choix de l'école a de fait consacré le tournant libéral des politiques éducatives françaises et banalisé un discours compassionnel et misérabiliste sur les écoles de banlieues. Ce numéro reviendra, par une diversité d'approches méthodologiques, sur les fondements sociaux de cette transformation des formes de reproduction des inégalités scolaires.

01/2010

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Sociologie

Actes de la recherche en sciences sociales N° 201-202, Mars 2014 : Raisons d'Etat

Ce numéro réunit quelques grands spécialistes contemporains de l'Etat, historiens, sociologues, anthropologues ou politistes, pour montrer comment les travaux socio-historiques sur la genèse des Etats modernes et les analyses en termes de champs renouvellent les questions traditionnellement posées au sujet de l'Etat, tout en permettant des échanges entre des approches disciplinaires qui habituellement s'ignorent. Le numéro montrera comment de mêmes schèmes d'analyse aident à réviser l'analyse de l'action publique, les visions trop simples des " modernisateurs " français de l'après-guerre et du " tournant néo-libéral ", ou encore la vision dominante de l'Etat dans l'historiographie chinoise. Le problème de l'autonomie de l'Etat (et de certaines de ses fractions, comme la Police) sera également posée, tandis qu'Abram de Swaan traitera du défi que constitue, pour nombre d'approches socio-historiques, la pratique par des Etats modernes des génocides et des crimes de masse.

04/2014