Recherche

Lire Ricoeur depuis la périphérie. Décolonisarion, modernité, herméneutique

Extraits

ActuaLitté

Philosophie

LECTURES. Volume 2, La contrée des philosophes

Après la publication de Soi-même comme un autre en 1990, l'œuvre maîtresse qui mène à terme le projet philosophique d'une herméneutique du soi, Paul Ricœur publie dans une série de volumes intitulés Lectures les principaux articles ou préfaces qu'il a consacrés aux figures philosophiques avec lesquelles il a conversé pendant plus d'un demi-siècle. Si Lecture 1 regroupait les textes relatifs à la pensée politique, Lecture 2 rassemble les articles qui portent sur les grandes figures de la pensée existentialiste (de Kierkegaard à Sartre et Merleau-Ponty), sur les philosophes qui sont à l'origine de sa vocation philosophique (Gabriel Marcel, Jean Nabert...), mais aussi ses discussions - dont beaucoup sont devenues classiques - avec les représentants du courant structuraliste (Claude Lévi-Strauss, A.-J. Greimas).

11/1999

ActuaLitté

Variété internationale

Trax N° 233, Hiver 2021 : Extra-Muros. Nuit, fête et vie en périphérie

" Je n'ai jamais aimé aller en club à Londres. J'aime sortir pour faire la fête ou pour mixer, mais plutôt dans des warehouses, des maisons, des lieux improbables... " Il y a quelques mois, la rappeuse, chanteuse et DJ anglaise Shygirl nous faisait part d'un sentiment visiblement partagé par toute une partie de la jeunesse, qui se reconnaît d'avantage dans les soirées proposées hors des villes. Parmi les locomotives du mouvement, les soirées organisées par le collectif Possession en région parisienne sont devenues en quelques années un passage obligé pour les amoureux de techno. Une dynamique qui interroge notre rapport à la fête mais aussi à la ville et à l'espace urbain. Parmi tous les sujets traités dans ce numéro de plus de 200 pages, nous accordons donc une place particulière à la banlieue parisienne qui accueille ces soirées warehouse, à ses paysages (exposés ici sous forme de portfolios), ses habitants et ses lieux de vie.

12/2021

ActuaLitté

Histoire des religions

Religions et modernités politiques

Religion et modernité politique sont-elles forcément incompatibles ? Pourraient-elles se renforcer mutuellement et établir des alliances conjoncturelles ou doivent-elles nécessairement s'ignorer l'une et l'autre ? L'expérience occidentale dans son rapport au religieux a-t-elle vocation à s'exporter, à s'universaliser, ou demeure-t-elle un cas de figure particulier propre au génie d'une civilisation ? Le politique peut-il s'affranchir du religieux et créer une éthique sociale commune ? Huit auteurs, issus de cinq universités du Québec et de la France, se rassemblent pour jeter un éclairage nouveau sur la rencontre toujours riche d'enseignements entre traditions spirituelles et modernités politiques. Chacun à sa manière, et selon ses propres convictions, tente de répondre à diverses questions à partir de configurations nationales particulières ou de religions spécifiques, comme la Chine, les Etats-Unis, la France, Israël, l'Eglise catholique romaine. Cet ouvrage intelligent et bien construit propose une réflexion informée, mesurée et stimulante sur des questions complexes et actuelles.

06/2023

ActuaLitté

Histoire du judaïsme

Judaïsme, islam et modernités

Ce recueil est un ouvrage inédit de Yakov Rabkin. Certains chapitres reprennent en les adaptant les propos de diverses études et articles qu'il a consacrés au fil des ans au rapport entre le judaïsme et l'islam ainsi qu'à celui du judaïsme et des sciences et de la politique dans le monde contemporain. Cet ouvrage est le fruit de plusieurs années de travail et d'échanges. C'est le premier livre d'une série de deux volumes sur le judaïsme en préparation, le second portera plus particulièrement sur le détournement du judaïsme à des fins politiques et ses conséquences. Ce premier volume est articulé en trois parties : une première qui forme une introduction au judaïsme et à ses aspects ; elle synthétise les éléments essentiels du travail de Yakov Rabkin sur la question qu'elle agrémente et complète du récit d'un de ses voyages. Rabkin y souligne les principes qui sous-tendent la religion judaïque et y développe aussi quelques-uns des grands thèmes de celle-ci (la honte, le pardon, etc.). La seconde partie porte sur les relations et les liens existant depuis les origines entre le judaïsme et l'islam ; elle rappelle les rapprochements qui ont existé dans le passé et jusqu'au début du siècle dernier entre ces deux cultures et illustre, là encore à travers un récit d'un de ses voyages, comment ils demeurent vivaces, y compris dans un pays réputé antisémite tel que l'Iran. En prenant le contrepied d'une image souvent répandue dans les médias, il développe un discours de paix et de tolérance qui est plus que jamais bienvenu par les temps présents. La troisième partie porte sur la relation entre le judaïsme et quelques-unes des facettes de la modernité : sciences et technologies mais aussi politique et montre comment, selon le courant auquel on se référera, on se rapprochera ou s'éloignera de la science. Ou encore comment le religieux a été détourné à des fins politiques par le mouvement sioniste. Les études qui composent le présent recueil développent une approche historique qui se garde de la polémique tout en demeurant critique. Son analyse met en relief l'instrumentalisation des drames historiques à des finalités politiques dans le prolongement de son essai précédent, Au nom de la Torah. Dans son ensemble, ce recueil constitue une synthèse du travail de Yakov Rabkin sur le judaïsme ; en tant que tel, il constitue un ouvrage de première importance aussi bien en ce qui concerne la spiritualité judaïque que l'histoire de son instrumentalisation. Yakov Rabkin nourrit ses études de sa connaissance directe des cultures judaïques et islamiques dans une perspective de rapprochement intellectuel (il a séjourné aussi bien en Israël qu'en Iran après la révolution ou dans le Maghreb). Son analyse fait autorité aussi bien auprès d'intellectuels anglosaxons tels que Noam Chomsky que de penseurs français tels qu'Edgar Morin (pour ne citer qu'eux). Son travail se double d'une autre préoccupation, pédagogique, visant à produire un texte qui ne soit pas réservé aux seuls spécialistes mais constitue une base de réflexion permettant au lecteur non spécialiste ou au simple croyant de pouvoir comprendre certaines implications politiques de réalités théologiques et juridiques au coeur du judaïsme dont le lecteur a trop souvent une approche approximative et caricaturale à travers les médias et que ces études permettent de considérer différemment. Comme dans tous les ouvrages essentiels, l'ensemble révèle à chaque page de nouveaux prolongements et chaque chapitre est une invitation à approfondir son approche et affiner son regard dans une ouverture intellectuelle enrichissante et stimulante orientée vers une perspective d'échanges, de dialogue et de tolérance avec l'autre, qu'on partage ou non ses idées ou ses croyances. Ce qui n'est pas la moindre des utilités de ce livre.

03/2022

ActuaLitté

Sciences politiques

Narratives of French Modernity

Inspired by the work of their colleague David Gascoigne, a group of scholars from the UK and France examine in this book the narrative strategies of some of the most interesting and important French writers of the twentieth and twenty-first centuries. Stretching chronologically from 1905 to 2005, the volume examines a wide variety of prose genres, from pornography to Bildungsroman to magic realism, as well as poetry. Michel Tournier figures in several of the contributions, emerging as something of a touchstone for many of the thematic preoccupations that are common throughout the period : values and authority, self and other, identity, spirituality, migration and exile, sexuality, the body, violence and war, and language. The authors also examine the flourishing of intertextuality, as well as the use of traditional forms, such as mythical structures and the ‘robinsonade', to undermine authoritative ‘métarécits'. Probing these themes and forms, and their metamorphoses across 100 years, the essays demonstrate a striking degree of continuity, linking writers as different as Apollinaire and Houellebecq or Valéry and Fleutiaux, and highlight the difficulty of dividing the period neatly into chronologically ordered categories labelled ‘modern' or ‘postmodern'.

03/2011

ActuaLitté

Non classé

The Quest for Modernity

The work of Arno Holz embraces a wide diversity of literary forms ranging from activist poetry and Naturalist prose to formalism and experimental writing. By tracing Holz's persistent concern with form and relating him to literary developments in the twentieth century this study assesses the claim made by Holz himself and reiterated by literary criticism in the sixties that he was the real pioneer of modernism in German literature.

12/1981

ActuaLitté

Critique littéraire

Modernités. Mélanges franco-polonais

Les "relations internationales" des universités font volontiers sourire car elles ne suscitent, chez certains, d'image que celle d'un tourisme officiel pour mandarins privilégiés cherchant trop tardivement à limer leur cervelle à celle d'autrui. Et pourtant, ici comme ailleurs, les rencontres - qui ne sont point nécessairement au sommet - servant généralement le propos plus humble et plus sérieux de confronter amicalement sur un même sujet de recherches des universitaires dévoués à la seule cause de la Science aux visages divers et qui peuvent s'apporter l'enrichissement mutuel de techniques et de traditions culturelles différentes. Le présent recueil, fruit de la méditation commune d'enseignants-chercheurs de Wroclam et de Lille - deux universités jumelées - s'inscrit dans une telle optique. Conçu lors des contacts entre Francisants et Polonisants des deux établissements, édité par l'un d'entre eux (à charge pour l'autre de programmer le prochain), il a souffert quelque peu des délais qu'entraînent la distance et les supports logistiques approximatifs des institutions d'Enseignement Supérieur : les articles qui suivent ont été, pour la plupart, rédigés en 1975 et deux des auteurs, Aleksander Bereza et Jerzy Cieslikowski ne sont plus parmi nuos pour saluer la naissance de leur enfant. Opera eorum sequuntur illos. Tout tardif et imparfait qu'il soit, ce volume n'en porte pas moins un témoignage important de la volonté et de la capacité de coopération de critiques et d'historiens de la littérature décidés à refuser les frontières linguistiques ou idéologiques, comme les clivages fallacieux de l'ancien et du moderne.

01/1979

ActuaLitté

Critique Théâtre

Modernités d'Antonin Artaud

Fondée par Michel Minard en 1954, " La Revue des Lettres modernes " est une collection de séries monographiques et thématiques consacrées aux écrivains modernes et contemporains.

12/2022

ActuaLitté

Religion

Nietzsche - Thérèse de Lisieux. Deux poétiques de la modernité

?Frédéric Nietzsche et Thérèse de Lisieux se tiennent aux portes de notre siècle, et ils façonnent nos esprits. L'un et l'autre ont témoigné de l'effacement de Dieu. Tous les deux offrent la symbolique de l'enfance et la conception de l'amour comme chiffres de leur poétique. Frédéric Nietzsche et Thérèse de Lisieux attestent le dilemme spirituel de notre modernité. A la fin du XXe siècle, l'homme se trouve partagé entre l'athéisme de Nietzsche et le message de Thérèse de Lisieux. Sainte Thérèse représente une chance d'éclairer les impasses d'aujourd'hui. La sainte de Lisieux a porté dans sa nuit les obscurités du néant nietzschéen. Repoussé chez l'un, Dieu s'est exposé en l'autre. Frédéric Nietzsche et Thérèse de Lisieux désignent tous deux l'inépuisable Paternité de Dieu.

04/1984

ActuaLitté

Critique littéraire

Karl Kraus. Phare et brûlot de la modernité viennoise

Voici une étude d'ensemble, la première en langue française depuis un demi-siècle, de la vie et de l'oeuvre d'une des étoiles les plus brillantes de la Vienne du tournant du siècle à l'entre-deux-guerres. Né en 1874, la même année que Hugo von Hofmannsthal et Arnold Schönberg, Karl Kraus (1874-1936) est l'une des plus grandes figures de cette modernité qui, de la fin de siècle aux années 1920, a fait passer la capitale viennoise au premier plan de l'histoire intellectuelle et artistique européenne. Orateur magnétique, maniant comme personne cet humour (juif) qui fut comme la marque d'un Empire à ses derniers feux, Kraus fascina autant les écrivains (Brecht, Canetti, Broch), les musiciens (Schönberg, Berg), l'architecte Loos, l'explorateur de l'âme Freud, les philosophes, de Wittgenstein à Adorno, que Walter Benjamin, son interprète le plus profond et le plus lucide. Dramaturge, poète, essayiste, il fut avant tout un satiriste redouté, dénonçant dans sa fameuse revue, Die Fackel, les compromissions et les faux-semblants des milieux littéraire et politique, la corruption sous toutes ses formes (en particulier celle de la langue, qui lui semblait la plus destructrice) et la presse en général. Maître de l'essai satirique et polémique, de l'aphorisme, cultivant la provocation au nom d'une certaine idée de la culture et de la vérité, cet enragé magnifique est l'auteur d'authentiques chefs-d'oeuvre (des Derniers Jours de l'humanité à la Troisième Nuit de Walpurgis). Richement documentée et portée de bout en bout par l'élan de créativité qui enflamma l'époque, cette passionnante biographie fera date.

10/2018

ActuaLitté

Critique littéraire

L'hérésie poétique. Du Moyen Age à la modernité

Le christianisme a produit une profusion extraordinaire d'images et de textes, à partir d'une rupture d'avec l'Antiquité gréco-romaine, rupture qui promulgue des idées radicalement neuves sur les représentations, le corps, les langues, les sociétés, la définition même de l'homme et de la femme. Mais la religion chrétienne s'est aussi construite dans un dialogue souvent mortifère avec les hérésies, sans lesquelles, littéralement, ses dogmes n'existeraient pas. Seule l'intervention du pouvoir temporel, avec les empereurs romains Constantin en 313 et de Théodose 1er en 380, permet au christianisme d'imposer son unité et son universalité contre la diversité plurielle des hérésies. Celles-ci, proscrites et pourchassées, se réfugient au Moyen Age dans l'art d'écrire ? ; elles se prolongent ensuite dans notre modernité : les troubadours inventent une nouvelle féminité, les romans arthuriens créent une forêt foisonnante d'imaginaires, le Roman de la Rose expose l'impiété de la littérature ? ; ainsi Catherine Millet fait écho aux Carpocratiens du iie siècle, Faulkner écrit des apocryphes, Proust achève la transsubstantiation de la foi dans le sacre de la littérature. Ce livre est dédié aux joyeuses beautés, tellement libres, produites par l'entrelacement du dogme et de l'impiété, dans un corpus textuel qui traverse deux millénaires et demi.

07/2019

ActuaLitté

Cuisine asiatique

Bao Family. La cuisine chinoise entre tradition et modernité

La Bao Family ce sont deux restaurants à Paris : Gros Bao et Petit Bao ! Mais qu'est-ce qu'un bao ? Ultra populaire en Chine, le bao est constitué d'une pâte à base de blé qui cache un trésor, une farce à l'intérieur. Chaque jour, les bao sont confectionnés à la main, du pétrissage de la pâte au pliage. La Bao Family propose des recettes originaires des 8 régions culinaires de Chine en utilisant des produits français, bio, fermiers et garantis sans glutamate ! Same same but different : c'est ce qui caractérise la Bao Family. Des personnalités, des passionnés de cuisine et de lieux de vie qui veulent vous faire découvrir la cuisine chinoise et vous faire passer un super moment !

02/2022

ActuaLitté

Ouvrages généraux

Progrès et enracinement. Simone Weil, critique de la modernité

Issue du christianisme primitif, la croyance au progrès historique demeure la principale caractéristique des temps modernes et contemporains, lesquels se constituent comme temps de révolte contre la tradition. A l'intersection de l'idéologie et de l'idolâtrie, cette croyance installe une religion du progrès qui est au fondement de la science moderne. L'ouvrage questionne une technoscience que Simone Weil perçoit comme le principal facteur des maux qui accablent actuellement l'homme. Ces maux sont le déracinement qui conduit, non seulement à l'oppression-aliénation capitaliste et coloniale, mais surtout à l'oppression généralisée et à la décadence de la civilisation, marquée par l'historicisme, le positivisme et le taylorisme qui atteignent leur phase paroxystique dans la recrudescence totalitaire et les belligérances mondiales.

02/2023

ActuaLitté

Sciences politiques

Le nazisme et nous. La modernité et ses dérapages

«L’Holocauste et le nazisme sont derrière nous, proclame-t-on avec assurance. De plus, ils se sont produits en Allemagne. Cette double vérité se veut rassurante, en particulier hors de ce pays. Elle permet de repousser le phénomène ailleurs et dans le passé, et de réduire son incidence réelle sur le présent; elle soutient également la position morale fort pratique de pouvoir dénoncer les protagonistes qui ont commis les abominations. Toutes les époques connaissent des formes d’aveuglement, la nôtre n’échappe pas à cette règle. L’expérience nazie est associée dans les esprits au passé et à une réalité étrangère à la nôtre. Les événements étant survenus au moment du IIIe Reich, ils doivent s’expliquer à l’intérieur du cadre national où ils se sont produits. Au mieux, cette conception relève d’une illusion collective, au pis d’une imposture. Le régime nazi et la solution finale ne peuvent être réduits à une explication nationale. Nous soutiendrons pour notre part que le nazisme constitue une clé importante pour comprendre la modernité. Loin d’être en opposition avec les forces du progrès et les grandes dynamiques de la civilisation dans laquelle nous nous situons, le nazisme est un aboutissement de la modernité elle-même. L’inclure dans l’étude de la modernité ne peut dès lors qu’être bénéfique, non seulement pour la compréhension du passé, mais également pour la lumière que cela jette sur cette période qui est encore la nôtre ».

10/2010

ActuaLitté

Sociologie

L'inscription des sociétés non occidentales dans la modernité

Que l'Occident ait forgé la modernité, et qu'il y soit parvenu à travers une trajectoire singulière, cela n'est pas contestable. Pour autant, cela veut-il dire que la modernité est par essence occidentale et ne peut être reconstruite ni réinventée ailleurs ? L'inscription des sociétés non occidentales dans la modernité est en cours. Cependant, la nature concrète et le rythme de cette inscription dépendent pour chaque société des caractéristiques acquises au cours de son parcours historique et des circonstances dans lesquelles elle a été confrontée à la modernité. Proposant une lecture d'ensemble du mouvement historique, ce livre, à la fois essai et ouvrage de synthèse, est fondé sur une conception de la modernité comme ordre humain particulier, distinct de ceux qui l'ont précédé, mais tout aussi marqué d'ambivalences et de contradictions, induisant à la fois de nouvelles possibilités et de nouvelles contraintes pour les humains. L'auteur trace d'abord le portrait des types de société (ordres primitif, néolithique et prémoderne) qui ont précédé la modernité. Il aborde par la suite la modernité comme la conjonction de trois processus : la formation et la démocratisation d'Etats-nations, l'essor d'une économie capitaliste et l'individualisation des rapports sociaux. Il analyse enfin les conditions nécessaires pour que s'amorcent et évoluent ces processus constitutifs et examine les défis que cela pose à quatre ensembles géopolitiques qui constituent autant de cas de figure distincts dans leur rapport à la modernité : l'Amérique latine, l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient, l'Asie méridionale et l'Asie orientale, ainsi que l'Afrique subsaharienne.

06/2015

ActuaLitté

Critique

Stendhal et l'Amérique. L'Amérique et la modernité

Qui a résumé les Etats-Unis dans cette étonnante formule, "ce pays singulier, où l'homme n'est mû que par trois idées : l'argent, la liberté et Dieu" ? C'est Stendhal qui, en 1830, a proposé ce mot qui pourrait figurer comme devise au fronton de la Maison Blanche. Formule définitive : la plus ancienne des grandes démocraties orne son billet d'un dollar d'une invocation divine. Dieu est Américain, comme le dollar et la liberté. Stendhal est lié à l'Amérique, où il n'a jamais mis les pieds, malgré des projets de voyage, par des liens constants qui ont duré toute sa vie. Pour lui l'Amérique existe, il l'observe et la juge, il lui consacre des allusions innombrables, des textes peu connus qui sont cités abondamment dans ce livre. L'Amérique lui inspire à la fois admiration et aversion. A l'Ouest il y a quelque chose de nouveau, la liberté et le bonheur : moralement, Stendhal là-bas est chez lui. Mais le dollar est aussi le dieu de l'Amérique qui réduit Dieu à une bien pauvre présence. Dans l'univers de Stendhal, l'Amérique est le pôle de la modernité et elle fait face au pôle de l'anti-modernité, l'Italie. Michel Crouzet, qui a consacré un livre à l'italianité stendhalienne, explore ici le versant opposé du stendhalisme, la civilisation régie intégralement par la modernité, née moderne, vivant dans la liberté des modernes, qui révèle pour le romantique l'incompatibilité avec tout ce qui peut définir la culture.

04/2021

ActuaLitté

Sociologie

Pour une modernité interculturelle. La voie de l'autonomie

La modernité interculturelle : la voie de l'autonomie est un ouvrage sur la conciliation possible entre du mouvement de mondialisation et du respect des cultures. Ce qui permet de les concilier est une valeur morale et politique proposée par l'Occident : l'autonomie. Sa diffusion passe par un contact particulier entre les cultures : l'interculturel. Elle est créatrice d'un mode de vie : la modernité. Elle instaure le régime des libertés individuelles. Elle porte en elle une potentialité : l'universalisme. L'ouvrage est en lui-même un exercice interculturel pour le lecteur français. L'auteur, d'origine néerlandaise, n'avance pas dans sa réflexion de façon linéaire, mais en spirale. Les cinq chapitres sont comme les cinq mouvements d'un morceau de musique classique : c'est le même thème qui revient constamment, joué dans un mode différents.

05/2006

ActuaLitté

Second Empire

Napoléon III. La modernité inachevée, 1 CD audio MP3

Un portrait renouvelé de celui qui fut à la fois le premier président de la République et le dernier monarque à avoir régné sur la France. Victime de sa légende noire, Napoléon III a longtemps été le plus méconnu et le plus mal-aimé de nos souverains. Tout juste cent cinquante ans après sa mort, l'ouvrage de Thierry Lentz revient sur cette période décisive de 1848 à 1870, où la France entre véritablement dans la modernité. A l'aide de sources inédites, conservées à la BnF et aux Archives nationales, en s'appuyant sur les mémoires de militaires et de ministers ainsi que sur les riches archives de la famille impériale, il brosse un portrait à rebrousse-poil de l'empereur, évoquant tour à tour son enfance marquée par l'exil et la défaite de son oncle Napoléon Ier, sa jeunesse aventureuse, l'élaboration de sa pensée politique, sa marche vers le pouvoir, son bilan intérieur et sa politique étrangère. L'ouvrage est servi par une iconographie somptueuse, mettant en avant quelques-uns des trésors du patrimoine national, tels les manuscrits de Victor Hugo, d'Emile Zola, les sublimes gravures du Monde illustré ou les premières photographies de Gustave Le Gray ou de Disdéri, qui donnent à voir les visages de l'impératrice Eugénie, du prince impérial et des autres acteurs du règne. Ces oeuvres, dont certaines proviennent des collections privées de Napoléon III ou de son entourage, témoignent des expositions universelles, des grands travaux parisiens du préfet Haussmann, des voyages et des fêtes officielles, mais aussi des conflits majeurs du règne, comme la guerre de Crimée et l'expédition du Mexique, sans oublier la défaite de Sedan et l'exil de la famille impériale. Tout l'art de Thierry Lentz, biographe chevronné et spécialiste incontesté des Bonaparte, consiste à faire dialoguer un texte solidement documenté avec des images rares, en offrant, en neuf chapitres parfaitement équilibrés, un panorama complet et synthétique du règne de Napoléon III, revenant sur ses réussites aussi bien que sur ses échecs.

01/2024

ActuaLitté

Géopolitique

La modernité, un bilan. Pour une géopolitique des valeurs

Il y a quatre cents ans, en Europe, les savants s'affranchissent de l'obscurantisme religieux. Ensuite, les Révolutions libèrent les peuples du féodalisme et du despotisme. Ils choisissent pour eux mêmes, et pour l'humanité, de nouvelles valeurs, émancipatrices et fraternelles. Ce mouvement est la Modernité. Les humains ont besoin de partager des valeurs afin d'affronter des défis gigantesques : le climat, le développement, les pandémies, les migrations et les guerres. Pourtant, au XXIe siècle, le résultat est mitigé : l'élan est puissant, mais il na pas embrassé la planète. La démocratie est même contestée par des peuples. La Modernité s'est enlisée dans l'Occident. Les identités de sol, de langue ou de religion servent d'ancrage ; mais elles séparent, elles singularisent. Il est temps de remplacer les identités par les valeurs. Elles traversent les frontières ; elles rassemblent, elles universalisent. Pour sortir de l'ornière, une géopolitique des valeurs est à construire. Le bilan de la Modernité en est un point de départ.

03/2024

ActuaLitté

Théorie, doctrine économique

Néolibéralisme, mondialisation et écologie. De la politique en modernité

Avec l'avènement de la triade "néolibéralisme-mondialisation-écologie" , le monde fondé sur la Nation pleinement souveraine prend fin. Mais la forme de vivre-ensemble des humains à inventer ne peut se réduire à une nouvelle façon de régler les relations des humains avec leur environnement naturel.

03/2024

ActuaLitté

Photographes

Jeff Wall. Refonder la modernité, Edition bilingue français-anglais

Avec Jeff Wall. Refonder la modernite?, Philippe Bazin nous livre son point de vue d'artiste sur le travail d'un photographe mondialement ce?le?bre?. Invitant sans arre?t l'irre?el au sein du banal, Jeff Wall est passe? mai?tre dans l'art de l'e?trangete? familie?re. Philippe Bazin propose ici un panorama de son oeuvre qu'il balaye ge?ne?reusement, depuis les tous premiers travaux de la fin des anne?es 1970 jusqu'a? l'aube des anne?es 2000. Il e?claire ainsi une trentaine de photographies, reproduites en grand format, en les confrontant a? l'ide?al baudelairien du "peintre de la vie moderne", qui irrigue la pratique et la re?flexion de l'artiste canadien depuis ses de?buts. Ce livre pre?sente l'avantage de s'offrir comme une conversation fluide, un dialogue intellectuel et sensible entre deux photographes a? l'affu?t du "fantastique re?el extrait de la vie", que Baudelaire avait entrevu. Le travail de Jeff Wall est enfin rendu accessible dans un ouvrage qui met en sce?ne l'introduction de la performance dans l'esthe?tique photographique.

05/2023

ActuaLitté

Empire colonial

Les protectorats français au Maghreb. De la colonisation à la décolonisation (1881-1956)

Cet essai souligne une période complexe, qui s'étend de 1881 à 1956, par devoir de mémoire. Il s'agit de la présence française dans le beylicat de Tunis et l'Empire chérifien. Lorsque l'on aborde l'histoire coloniale française, on se focalise surtout sur l'Algérie. Pourtant, d'autres régions du Maghreb ont été concernées. La présence coloniale ou les protectorats seront un fait en Algérie, pais aussi en Tunisie et au Maroc. Ce fut compliqué cette réalité politique verra naître une résistance et engendrera des violences armées, policières, politiques, sociales, et les excès n'ont pas cessé avec les indépendances effectives de ces pays. La Tunisie et le Maroc, séparés par les plus de deux millions de kilomètres carrées de l'Algérie vont connaître à bien des égards un destin politique quasi-identique. Et l'Algérie, colonisée par la France en 1830, est en partie responsable de cette destinée commune. En 1881 en Tunisie et en 1912 au Maroc, la France impose un traité de protectorat. Les deux pays financièrement et socialement exsangues, ne peuvent qu'accepter de passe sous le joug de cette "protection" . Une certaine historiographie présente les Protectorats comme des "havres de paix" , par opposition à l'Algérie, terre d'affrontements. C'est faux. Selon l'auteur, une certaine violence y sera omniprésente. C'est le point de vue que tente de livrer cet essai, à travers, notamment, des sources journalistiques de l'époque. Cette période a conduit à des révoltes et à trop de dérapages catastrophiques pour les peuples, même ensuite. On le voit aujourd'hui. Farid Bahri enseigne l'Histoire et a été assistant à l'université de Srathclyde (Glasgow). Il est l'auteur de plusieurs ouvrages et entend rappeler dans cet ouvrage cette poussière que l'on tente de ranger sous le tapis depuis longtemps. Se souvenir appartient à l'éducation. Communication de l'éditeurA : cet ouvrage a toute sa place en ce qu'il met en lumière les dérapages d'une époque, de 1881 à 1959. Toutes les situations dites coloniales, protectorales ou de mandat, pensons à celui des Britanniques au Moyen-Orient jusqu'en 1948, ont conduit à des excès. Ils ont comporté de bons côtés salutaires, pour toutes les parties, dont un aspect éducatif et de progrès, mais ont amené une exploitation, et une oppression, ce qui a nourri la grogne, la résistance et des révoltes. Occuper un territoire est en soi un acte de violence. On le dénonce comme tel aujourd'hui au sujet de la Russie en Ukraine ou en Crimée. Il entraîne une réaction en retour, un choc en retour. Un processus d'indépendance peut tomber entre de mauvaises mains ou pas. On a vu ce qu'il en a été en Egypte avec la création des Frères Musulmans en 1928, une société secrète, aujourd'hui tentaculaire, considérée comme terroriste par les pays du Golfe eux-mêmes. Souvent, mais pas toujours, les indépendances ont conduit à l'avènement de dictatures. Le pouvoir a changé de mains, mais les peuples n'y ont rien ou peu gagné.

04/2024

ActuaLitté

Philosophie

LECTURES. Tome 1, Autour du politique

Parallèlement à ses ouvrages de philosophie fondamentale, dont Soi-même comme un autre représente actuellement la dernière étape, Paul Ricoeur n'a cessé de publier des articles dans des revues mais aussi des préfaces dont les vertus pédagogiques n'enlèvent rien à l'acuité de la pensée. Lectures I inaugure une série de trois volumes destinés à reprendre ces textes jusqu'alors dispersés. Chacun d'entre eux portera sur un domaine privilégié par l'œuvre de Paul Ricoeur : le pouvoir et le politique (Lectures 1), le récit et la poétique (Lectures 2), la question du mal et les rapports philosophie / théologie (Lectures 3). Dans Lectures 1 le lecteur retrouve les figures philosophiques qui ont accompagné la réflexion politique de Paul Ricoeur depuis l'après-guerre : Karl Jaspers, Hannah Arendt, Eric Weil et Jan Patocka. A côté d'une réflexion centrée sur le " paradoxe politique " et le mal totalitaire, l'auteur d'Histoire et Vérité discute également les réflexions sur la justice sociale au sein des démocraties, ce qui lui donne l'occasion de débattre avec John Rawls.

02/1999

ActuaLitté

Philosophie

TEMPS ET RECIT. Tome 3, Le temps raconté

Le temps raconté Temps et Récit explore, après La Métaphore vive, le phénomène central de l'innovation sémantique. Avec la métaphore, celle-ci consistait à produire une nouvelle pertinence de sens par le moyen d'une attribution impertinente. Avec le récit, l'innovation consiste dans l'invention d'une intrigue : des buts, des causes, des hasards, relevant à des titres divers du champ pratique, sont alors rassemblés dans l'unité temporelle d'une action totale et complète. La question philosophique posée par ce travail de composition narrative est celui des rapports entre le temps du récit et celui de la vie et de l'action affective. Plusieurs disciplines sont convoquées à la barre de ce grand débat entre temps et récit, principalement la phénoménologie du temps, l'historiographie, et la théorie littéraire du récit de fiction. Temps et récit 3 démontre tout d'abord que la phénoménologie, en s'approfondissant, de saint Augustin à Heidegger, aboutit, en regard de la sociologie à une incontournable Aporétique du temps. La seconde section montre comment à ces impasses de la pensée, la Poétique du récit répond en mobilisant, par le canal de la lecture, les ressources entrecroisées de l'histoire et de la fiction.

10/1991

ActuaLitté

Philosophie

PHILOSOPHIE DE LA VOLONTE. Tome 2, Finitude et culpabilité

On a réuni dans un seul volume " L'homme faillible " et " La symbolique du Mal " qui ensemble formaient le second tome, publié en 1960, de la " Philosophie de la volonté ", sous le titre commun : Finitude et culpabilité. Dans le premier ouvrage, on soutient la thèse selon laquelle la fragilité ontologique issue de la disproportion de soi à soi-même, illustrée tour à tour dans l'ordre du Penser, de l'Agir, puis du Sentir, n'est pas en soi mauvaise. La finitude n'est pas le mal. Dans le second volume, on s'emploie à montrer que la condition mauvaise de la volonté est d'ordre contingent et historique par rapport à la constitution essentielle de la volonté et relève d'une herméneutique des symboles et des mythes du mal qui structurent la mémoire de l'homme occidental, juif et grec.

12/1988

ActuaLitté

Philosophie

Amour et justice

La cause est en général entendue : c'est " amour ou justice ", mais non pas " amour et justice ". Dans le langage courant, et même à un niveau de réflexion plus élevé, a fortiori quand les deux concepts sont présentés en conflit, il n'y a pas, il ne peut pas y avoir de ponts entre la pratique individuelle de l'amour du prochain et la pratique collective de la justice qui établit l'égalité et l'équité. Qu'on favorise l'une ou l'autre, l'insistance va à la disproportion entre amour et justice. Toute la réflexion de Paul Ricoeur tend à démontrer la proportion, les liens, la dialectique très profonde, la tension vivante et féconde entre amour et justice qui se fait jour au moment de l'action, que l'un et l'autre revendiquent. Tous deux sont pris clans une économie du don qui déborde de toute part l'éthique dont ils se veulent les figures et dont ils se sentent responsables. Une logique de la surabondance vient toujours mettre au défi, sans jamais la rendre moins nécessaire, une logique de l'équivalence. Publiée d'abord en Allemagne, en édition bilingue, cette réflexion est inédite en français. Elle est complétée par deux articles du Fonds Ricoeur sur des thèmes proches.

10/2008

ActuaLitté

Philosophie

Ecrits et conférences. Tome 3, Anthropologie philosophique

L’anthropologie est associée aujourd’hui à un ensemble de disciplines qui ont pour but commun la connaissance de l’homme. Mais ces disciplines sont toujours plus spécialisées dans leurs méthodes et la construction de leur objet. Aussi le miroir qu’elles tendent à l’homme est-il un miroir brisé. Le premier mérite de Ricoeur est de rappeler que l’anthropologie a une histoire ancienne, une histoire proprement philosophique, comme l’illustrent magistralement ses lectures de Platon, Aristote, Pascal, Spinoza, Kant, Hegel, Husserl ou Heidegger.... Son second mérite est d’avoir compris que les philosophes, nonobstant les critiques qu’il leur adresse, ne peuvent se priver des ressources des sciences humaines. Le dialogue avec la psychanalyse, mais aussi l’intérêt de Ricoeur pour l’histoire, la sociologie, l’ethnologie ou les sciences du langage montrent qu’une relation féconde est possible. Ce livre consacré à son anthropologie offre ainsi une vue d’ensemble de sa philosophie, depuis sa conférence sur "L’attention", prononcée en 1939, jusqu’à son discours de réception du prix Kluge en 2004 sur les "capacités personnelles" et la "reconnaissance mutuelle", quelques mois avant sa mort.

11/2013

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

De l'interprétation. Essai sur Freud

Peut-on écrire sur Freud sans être ni analyste ni analysé ? Non, s'il s'agit d'un essai sur la psychanalyse comme pratique vivante ; oui, s'il s'agit d'un essai sur l'œuvre de Freud comme document écrit, auquel la mort de son auteur a mis un point final. On est alors devant une interprétation d'ensemble de notre culture, qui a changé la compréhension que les hommes ont d'eux-mêmes et de leur vie. Cette interprétation, il appartient dès lors au philosophe de la justifier, c'est-à-dire d'en déterminer le sens, la légitimité et les limites. Comme le montre Paul Ricœur, seule une méditation sur le langage peut fournir une structure d'accueil à l'exégèse freudienne de nos rêves, de nos mythes et de nos symboles. S'adossant elle-même à une réflexion " archéologique " sur le sujet, cette exégèse fait en retour éclater la philosophie du sujet. Le présent ouvrage ne se borne donc pas aux débats d'un philosophe avec Freud. Il libère l'horizon d'une recherche plus large : la lecture de Freud devient l'instrument d'une ascèse du " je ", d'un sujet délogé des illusions de la conscience immédiate.

01/1995

ActuaLitté

Philosophie

TEMPS ET RECIT. Tome 1, L'intrigue et le récit historique

Temps et récit I L'intrigue et le récit historique. Temps et Récit explore après la Métaphore vive, le phénomène central de l'innovation sémantique. Avec la métaphore, celle-ci consistait à produire une nouvelle pertinence de sens par le moyen d'une attribution impertinente. Avec le récit, l'innovation consiste dans l'invention d'une intrigue, des buts, des causes, des hasards, relevant à des titres divers du champ pratique, sont alors rassemblés dans l'unité temporelle d'une action totale et complète. La question philosophique posée par ce travail de composition narrative est celui des rapports entre le temps du récit et celui de la vie et de l'action affective. Plusieurs disciplines sont convoquées à la barre de ce grand débat entre temps et récit, principalement la phénoménologie du temps, l'historiographie et la théorie littéraire du récit de fiction. Temps et Récit I met en place, dans une première partie, la thèse de Paul Ricoeur, qui se précise tout au long des trois tomes, selon laquelle le récit comporte trois rapports " mimétiques " au temps agi et vécu, au temps propre de la mise en intrigue, au temps de la lecture. Dans une deuxième partie, l'ouvrage met ce schéma à l'épreuve sur l'histoire.

01/1991

ActuaLitté

Philosophie

TEMPS ET RECIT. Tome 3

Temps et récit III remet en scène les trois protagonistes de Temps et récit I et II : l'historiographie, la théorie littéraire du récit de fiction et la phénoménologie du temps. Mais le débat se déplace cette fois du travail de configuration temporelle interne au récit, au pouvoir qu'a celui-ci de refigurer, autrement dit d'éclairer et de transformer, l'expérience quotidienne du temps. L'hypothèse mise à l'épreuve par la première section de ce livre est que la phénoménologie, en s'élargissant et s'approfondissant, de saint Augustin à Heidegger, aboutit, en regard de la cosmologie, à une incontournable Aporétique du temps. La seconde section montre comment, à ces impasses de la pensée, la Poétique du récit peut répondre, et qu'elle y parvient plus précisément avec les ressources conjointes - entrecroisées - de l'histoire et de la fiction. Une réponse qui ne saurait résoudre les paradoxes soulevés par la spéculation philosophique, mais leur donne la réplique d'une création réglée, parente de celle naguère explorée dans la Métaphore vive. Un retour critique sur le chemin parcouru dans les trois volumes explore alors les limites que rencontre la fonction narrative dans son ambition à se mesurer aux apories que la phénoménologie du temps découvre et suscite : que le temps soit notre condition même marque une butée devant laquelle toute analyse s'interrompt.

11/1985