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Libertad ! La Gironde et la guerre d'Espagne (1936-1939)

Extraits

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Littérature française

Mes apprentissages. Reportages 1931-1946

"Mes apprentissages" regroupe les reportages que Georges Simenon rapporta de ses voyages en France et dans le monde entre 1931 et 1946. Apprentissages en effet, car Simenon exerce son oeil de romancier sur des scènes et des peuples qu'il découvre, sur un ailleurs qu'il s'approprie, et, ce faisant, il fait le plein d'images et de sensations qu'il exploitera dans son oeuvre ; apprentissages enfin, car le jeune homme va à la rencontre des autres, de ses semblables tellement différents, qu'il tente de comprendre sans les juger. En même temps qu'il fournit un formidable observatoire de l'évolution de la pensée et de l'inspiration de l'écrivain, Mes apprentissages constitue un témoignage irremplaçable sur une époque saisie par un regard et une sensibilité d'exception, ceux de Simenon grand reporter.

03/2016

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Critique littéraire

Lettres à Aube. 1938-1966

Que ce soit dans sa correspondance ou dans ses essais, l'imbrication de la vie et de l'oeuvre d'André Breton est étroite, nous sommes toujours dans sa maison de verre. "Le merveilleux quotidien" du poète ne cesse de s'y constituer, comme le montrent ces très belles lettres à sa fille : le surréalisme, la préparation d'une nouvelle revue ou d'une exposition, les dessins de la main de l'auteur, l'affaire de la grotte de Cabrerets, les réactions indignées à la nouvelle de l'alunissage de la sonde soviétique en septembre 1959... Pour la première fois, grâce à l'autorisation d'Aube Breton, qui a souhaité rendre publique cette correspondance (tout en respectant la clause particulière du testament de son père), nous avons accès à des pans méconnus de la vie de Breton, qui ne pourront que combler ses lecteurs inconditionnels et éveiller la curiosité des autres.

10/2009

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Critique littéraire

JOURNAL. Tome 2, 1930-1969

Le second tome du journal de Korneï Tchoukovski va de 1930 à sa mort en 1969. On y retrouve l'homme de lettres qui fait d'incessantes relectures en anglais ou en russe, qui traduit Mark Twain pour survivre à l'interdiction de son œuvre en vers pour enfants, connue par cœur dans toute la Russie ; il relit Tolstoï dont il n'aime pas l'exhibitionnisme sexuel, se console avec son cher et pudique Tchekhov, écrit de brillants essais sur l'art de traduire. Les malheurs domestiques remplissent aussi discrètement le Journal, lui arrachant parfois des accents forts. Si le style de Tchoukovski est toujours retenu, l'homme confie pourtant de temps à autre d'étonnants aveux au papier sur le sentiment d'échec qui le ronge. Echec dans l'entreprise littéraire où cet esprit pétri de culture européenne se sent un second violon, échec personnel à vivre héroïquement en un temps qui connut l'apogée du totalitarisme. Aux années de la plus grande terreur, la brièveté des notations du Journal est en soi tragique. Tchoukovski se sent " calme comme la tombe " pendant les grandes purges : et quel tragique implicite lorsque, en 1937, il note son " enthousiasme ", et celui de Pasternak, au retour d'une soirée publique où Staline les a tous dominés, et même rendus jaloux d'une kolkhozienne placée à Ses côtés ! Mais plus tard le courage de Pasternak lui déclarant en 1958 : " Plutôt me faire crucifier que me renier ! " l'étonne et lui inspire de nouveaux doutes cruels sur soi. Akhmatova, Kouprine ou Evtouchenko lui suggèrent des notations administratives, critiques ou hésitantes. Enfin Soljénitsyne, qui, lui, rompt avec la docilité soviétique, et " resplendit " solitairement, renforce la tonalité mélancolique de ce Journal. A soixante-seize ans, Tchoukovski note en anglais : " How stale ans unprofitable ! " (Comme tout est banal et inutile) ! Chronique politique en pointillé, chronique littéraire obnubilante, chronique intime indirecte -ce livre dit toute une vie d'intellectuel russe à travers deux tiers de notre siècle. Le suicide de la littérature en est un des thèmes majeurs, commençant avec celui de Maïakovski, s'achevant avec celui de Fadeïev. L'amuseur-virtuose-érudit qu'est Korneï Tchoukovski, lui, écoute ce glas de la littérature russe mais ne se suicide pas.

07/1998

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Critique littéraire

Correspondance. Tome 2, 1929-1932

Le volume I de la Correspondance de René Daumal (1915-1928) couvre la première partie de sa vie. Humoristiques ou sérieuses, les lettres éclairent les deux événements qui ont marqué sa jeunesse : le Simplisme et le Grand Jeu, le seul mouvement qui osa tenir tête à André Breton.1929-1932, années déterminantes pour René Daumal et riches d'événements : triomphe et naufrage du Grand Jeu, querelles avec les surréalistes, nouvelles amitiés et la voie, cherchée longtemps, enfin trouvée. Une lecture superficielle des lettres de jeunesse a pu prêter à confusion, celles des années trente la rend désormais impossible. Le second volume s'achève avec son départ pour New York. Une partie de sa vie est terminée. Il a vingt-quatre ans. Enfin, le dernier volume couvre les années les plus riches de sa vie. Multiples sont les centres d'intérêt de cette correspondance : son dialogue avec l'Inde ; la poursuite de sa recherche intérieure ; enfin un témoignage impartial et percutant de l'époque, avec la description de la grande crise américaine, l'avènement du nazisme, celui du Front populaire ; puis la guerre. Daumal nous offre quelquechose de plus profond encore : comment faire face à la maladie, à la destruction de son propre moi. Tuberculeux depuis une dizaine d'années, en 1939, à l'âge de trente et un ans, il a été condamné par la médecine qui ne voit aucune issue. Document irremplaçable par leur force, l'esprit d'adaptation, «ouvre dans l'oeuvre», les lettres de René Daumal, constituent peut-être l'une des plus belles correspondances de ce siècle.

12/1993

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Sociologie politique

La République face à la rue. Volume 2 : Les journées de Février 1934 (Le maintien de l'ordre de 1929 à 1936)

Les dramatiques journées de Février 1934 sont, de façon indélébile, marquées dans notre mémoire collective. Qui pourrait oublier l'émeute de la place de la Concorde tentant de franchir la Seine, dans la lueur apocalyptique d'une nuit d'hiver, pour prendre d'assaut la Chambre des députés et la démocratie ? Dans la droite ligne du premier volume, cette nouvelle parution de La République face à la rue récapitule les causes, lointaines, proches et immédiates, de cette crise majeure. Car ces journées ne se comprennent que replacées dans le contexte général de la crise française des années 1930, période allant du déclenchement de la Crise économique d'Octobre 1929 à l'avènement du Front populaire, en mai 1936. Décortiquant le rôle joué par les forces chargées du maintien de l'ordre, l'historien Bernard Hautecloque aborde ici ces journées sous un angle inédit. Ce drame marque une étape importante dans l'évolution de ces forces de l'ordre ; d'autant que, si elles furent critiquables sous bien des aspects, leur action évita sans doute à la France de basculer dans la dictature ou la guerre civile.

05/2023

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Sculpture

Penser le primitif et la sculpture. La revue Documents (1929-1931)

La revue Documents reste pour beaucoup l'insolente revue de Georges Bataille. Relire l'ensemble des articles révèle une problématique négligée : l'écriture de l'objet sculpté. Comment cette écriture s'adosse à une idéologie, comment cette idéologie reconduit des concepts qui touchent à l'origine de l'humanité : archaïque, primitif, évolution... Ces concepts ont une connotation raciale évidente, mais tous les auteurs ne les emploient pas dans le même sens. Relire Documents aujourd'hui permet de réintégrer ce "magazine d'art" dans les divisions politiques de l'Europe. On y découvre aussi des ressemblances inattendues entre les langages de l'archéologie et de l'ethnologie, bien que celle-ci semble seule en mesure de se réinventer.

06/2021

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Beaux arts

Zervos et Cahiers d'art

" Cahiers d'art " désigne une revue (1926-1960), une maison d'édition (1923-1970), une galerie (1934-1970), fondées par un universitaire grec, Christian Zervos (1889-1970), et installées au 14, rue du Dragon, à Paris, près de Saint-Germain-des-Prés. Lors de sa création, en 1926, Cahiers d'art est un modèle quasi unique : luxueuse revue d'art contemporain abondamment illustrée de photographies, quel que soit le sujet traité (peinture, sculpture, architecture, cinéma), où les poètes, Tzara, Eluard, Char, Ponge, remplacent avantageusement les critiques d'art. Les débuts (1926-1933) coïncident avec la découverte du Bauhaus, de Klee, de Kandinsky, avec l'assimilation des arts primitifs et de l'archéologie des Cyclades. Après les années de crise (1934-1936) et jusqu'à la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, la revue se replie sur la publication des valeurs parisiennes : Picasso et Matisse, Braque et Léger, Ernst, Arp et Giacometti... En 1932 paraît le premier tome du catalogue de l'oeuvre peint et dessiné de Picasso ; le deuxième est préparé en deux volumes pendant l'occupation. À la Libération, l'offset, puis le tout couleur bouleversent l'édition d'art. Après 1950, Zervos se concentre sur l'archéologie protohistorique du bassin oriental de la Méditerranée et sacrifie tableaux et sculptures pour publier d'énormes recueils de planches en noir et blanc. À sa mort, en 1970, il lègue des oeuvres d'art à la ville de Vézelay, où s'est ouvert en 2006 un musée qui porte son nom. Les dons d'archives photographiques et administratives de la revue faits par Yves de Fontbrune, propriétaire du fonds commercial de Cahiers d'art, au Centre Pompidou ont permis la création d'un Fonds Cahiers d'art que la Bibliothèque Kandinsky met à la disposition des chercheurs.

02/2011

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Histoire de France

La France des camps. L'internement, 1938-1946

Entre le décret du 12 novembre 1938, qui permit d'interner les " indésirables étrangers " dans des centres spécialisés, et la libération du dernier interné en 1946, six cent mille hommes, femmes et enfants ont été enfermés dans les camps français. Denis Peschanski fait ici l'histoire d'un phénomène à la fois durable et massif, que de rares ouvrages pionniers n'avaient abordé que partiellement. Républicains exilés de la guerre d'Espagne, puis " ressortissants des puissances ennemies " - qui, pour la plupart, avaient fui les persécutions antisémites et la répression politique -, enfin quelques centaines de communistes français furent les premiers à subir des mesures d'exception nées de situations d'exception. Avec l'instauration du régime de Vichy et l'occupation, communistes, Juifs et Tsiganes, ainsi que les droits-communs et les marché-noir devinrent les victimes de la politique d'internement. A partir de l'été 1942, suivant la logique d'extermination de la Solution finale, les camps se transformèrent en antichambres de la mort pour soixante-quinze mille Juifs de France déportés à Auschwitz. Ils furent remplacés, à la Libération, par tous les suspects de la Collaboration. La France des camps, à partir d'une cartographie précise, dessine ainsi la géographie inattendue d'un archipel. Deux cents camps, avec leurs bâtiments, leurs aménagements, une administration, des ministères de tutelle aux gardiens, des rapports socio-économiques avec leur région, une société internée, des solidarités, une entraide officielle et non officielle, dont la description concrète est permise par des archives abondantes, auxquelles s'ajoutent les témoignages poignants des internés eux-mêmes. Un épisode crucial de l'histoire de la France en guerre est là retracé, face aux simplifications des reconstructions mémorielles, dans sa diversité, sa complexité : son exacte réalité.

03/2002

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Histoire internationale

L'espoir guidait leurs pas. Les volontaires français dans les Brigades internationales, 1936-1939

18 juillet 1936. En Espagne, des centaines de milliers de travailleurs font échouer un coup d'Etat visant à renverser la jeune République et le Front populaire sorti des urnes six mois plus tôt. La guerre civile commence. Tandis que Mussolini et Hitler soutiennent les factieux, en sous-main puis ouvertement, la solidarité avec les républicains s'organise dans le monde entier. Pendant plusieurs mois, la France vit à l'heure espagnole. On connaît ainsi l'engagement d'André Malraux, et son escadrille Espana. Ce sont en fait des dizaines, puis des centaines de volontaires qui passent les Pyrénées pour combattre les fascistes. Après la création des Brigades internationales par le Comintern — l'Internationale communiste —, des milliers d'autres leur emboîtent le pas. Parmi eux, un tiers sont français. Ainsi commencent les combats — et le mythe — des Brigades internationales. Mais qui sont-ils, ces volontaires français qui partent risquer leur vie ? Pourquoi s'engagent-ils ? Est-ce par idéologie ? Par goût de l'aventure ? Et que laissent-ils dans leur pays ? Comment ces hommes et ces femmes vivent-ils à Madrid et sur l'Ebre, dans les tranchées ou à l'arrière ? C'est leur vie quotidienne, au-delà des légendes, que nous conte Rémi Skoutelsky. Pour la première fois, on découvre le contingent français dans ses idéaux et ses combats. Grâce à des dizaines de témoignages, d'entretiens, et grâce à la consultation d'archives soviétiques inédites, Rémi Skoutelsky révèle une figure courageuse et méconnue, le brigadiste au destin anonyme. Ce sont des personnages inoubliables qu'il évoque au fil des pages, sans jamais cacher la part d'ombre et de cruauté d'une aventure fondatrice. Un essai qui fera date, au coeur des débats sur le communisme et sur l'engagement politique.

10/2016

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Romans historiques

Le Roman de Banyuls Tome 1 : Vers les plages de l'exil. 1936-1939

Banyuls sur mer, été 1936. La guerre civile vient d'éclater en Espagne, à quelques kilomètres à peine, de l'autre côté des Pyrénées. Luis a huit ans. Le conflit lui semble lointain et irréel. Jusqu'au jour où son père Francisco lui annonce son départ : il va partir combattre contre les troupes de Franco. Luis promet d'être courageux et de veiller sur sa mère, loin de se douter que la guerre change les hommes. L'absence va faire naître de nouvelles passions et révéler des conflits de famille depuis longtemps enfouis... Premier tome d'une trilogie, ce roman nous fait vivre la sombre période de la Retirada.

06/2014

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Littérature française

Ineffables années. Souvenirs d'un gosse de la campagne 1939-1946

L'ombre d'un enfant accompagne définitivement nos pas adultes. Nous sommes du pays de notre enfance tellement plus que de notre pays géographique ! Raymond Poirrier vient d'une enfance frémissante de vie et de rêves, toute pleine d'herbes et d'arbres et d'animaux... Une enfance riche d'une belle solitude... Cette enfance qui lui colle à la peau, il a eu envie d'en témoigner, d'en faire cadeau aux lecteurs. Des enfances comme celle-là, cela n'existe plus. Ce n'est pas une raison pour enfouir son souvenir au fond d'un sac ! Son enfance campagnarde a rendu Raymond Poirrier curieux de tout... Il écrit, il photographie, il écoute et raconte... Son regard malicieux et vif, son rire communicatif, son sourire bienveillant font merveille. Madame Odile Herve-Bazin

08/2016

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Sciences politiques

Vers une nouvelle révolution

Juillet 1936 et mai 1937 : deux occasions manquées pour Balius et Les amis de Durruti d'une prise de pouvoir par le prolétariat catalan. Jaime Balius (1904-1980), secrétaire du Groupement des amis de Durruti - mouvance anarchiste espagnole anti-gouvernemantale - écrivit ce texte en 1938, en pleine guerre civile. Il le préfaça en 1978 pour une édition anglaise. Jusqu'ici inédite dans son intégralité en français, cette édition est augmentée d'articles de Jaime Balius, Pablo Ruiz et Charles Ridel.

08/2019

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Critique littéraire

Correspondance Alexandre Vialatte - Henri Pourrat (1916-1959). Tome 6, Les Temps noirs Volume 1 (août 1939 - décembre 1942)

La Correspondance Alexandre Vialatte - Henri Pourrat est un ensemble épistolaire quasi inédit de plus de mille lettres qu'échangèrent entre 1916 et 1959. Alexandre Vialatte (1901-1971) et Henri Pourrat (1887-1959). Ont déjà été publiés, aux Presses Universitaires Blaise Pascal, les volumes suivants : Lettres de collège (1916-1921), 2001 ; Lettres de Rhénanie 1 (1922-1924), 2003 ; Lettres de Rhénanie 2 (1924-1927), 2004 ; Les Grandes Espérances (1928-1934), 2006 ; De Paris à Héliopolis (1935-1939), 2008. A cet ensemble vont succéder deux nouveaux volumes, intitulés Les Temps noirs 1 (1939-1942) et Les Temps noirs 2 (1942-1946) qui ont pour arrière-plan des périodes dramatiques : guerre, occupation, libération et épuration. Ils offrent donc un appareil critique important, qui restitue le conteste historique et apporte un éclairage nouveau sur les deux écrivains. Les Temps noirs 1, présentés ici, offrent d'abord des images de la guerre de 1939-1940. Pourrat, déjà quinquagénaire, demeure à Albert et poursuit avec constance ses travaux sur la paysannerie, tandis que Vialatte, mobilisée dans l'armée d'Alsace comme "conducteur du train hippomobile", subit la drôle de guerre, puis la débâcle et la captivité, épreuves qui provoquent en lui une grave dépression nerveuse. Puis en 1941, les deux épistoliers sont de nouveau géographiquement proches. Via Latte se retrouve à Vichy, où sa femme Hélène est en poste. Il peine à retrouver son équilibre malgré les contacts divers qu'il noue avec le milieu des journalistes qui travaillent dans l'entourage du maréchal Pétain. Après des articles pour le journal Le Petit Dauphinois et une collaboration à Visages de l'Auvergne, ouvrage dirigé par Pourrat, il accomplit enfin l'indispensable catharsis qui lui rend le goût de l'écriture, en composant en quelques semaines (août-septembre 1942), Le Fidèle Berger, magnifique roman de la guerre et de la folie. Pourrat, qui s'efforce de l'aider, poursuit ses travaux à Ambert. Ayant fait allégeance au Maréchal Pétain dès octobre 1940, il s'investit dans l'action sociale comme -"délégué" du Secours national et dans l'action culturelle, tout en publiant plusieurs ouvrages, révélateurs de ses choix idéologiques comme L'Homme à la bêche, Le Chef français, Vent de mars (prix Goncourt 1941) ou Le Blé de Noël. Les lettres des Temps noirs 1 apportent ainsi un témoignage précieux sur la première période du Régime de Vichy.

03/2012

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Beaux arts

Le double voyage : Paris-Athènes (1919-1939)

?" Paris m'a ouvert les yeux " écrit le sculpteur grec Apartis, élève de Bourdelle, arrivé dans la capitale française en 1919. " C'est l'Acropole qui a fait de moi un révolté ", déclare pour sa part Le Corbusier en 1933. Nous saisissons là l'essence même du " double voyage " : durant l'entre-deux-guerres, intellectuels et artistes traversent la Méditerranée orientale dans les deux sens, d'Athènes à Paris et de Paris à Athènes, chacun puisant dans ce va-et-vient fécond ce qui lui manque : les Grecs viennent se former à Paris et se frotter aux grands courants artistiques du moment, les Français partent en Grèce à la recherche d'une Antiquité renouvelée et découvrent un pays qu'ils ne soupçonnaient pas. Le poète Séféris, le romancier Théotokas, l'architecte Pikionis, le compositeur et chef d'orchestre Mitropoulos, tous sont passés par Paris, où deux Grecs, Christian Zervos et Tériade, jouaient un rôle déterminant au sein des avant-gardes artistiques. Dans l'autre sens, des personnalités aussi diverses que les architectes Ernest Hébrard et Le Corbusier, le photographe Eli Lotar, le sculpteur Ossip Zadkine, ou encore l'écrivain Raymond Queneau, ont trouvé en Grèce les éléments d'une autre modernité, tandis que Roland Barthes, venu en 1937 jouer Les Perses d'Eschyle avec les étudiants de la Sorbonne, éprouve à Athènes un trouble dont, comme Freud, il se souviendra quarante plus tard. Le double voyage est issu d'un programme franco-grec de recherche pluridisciplinaire qui exploite de nombreuses sources documentaires inédites ; il offre un aperçu de la richesse et de la variété des échanges littéraires et artistiques entre les deux pays durant l'entre-deux-guerres et vient combler une lacune dans un domaine de l'histoire culturelle encore très peu exploré. S'adressant aussi bien au chercheur spécialisé, qui y trouvera une bibliographie très complète et des données nouvelles, qu'au lecteur de bonne volonté, qui y découvrira un sujet passionnant, il a pour ambition de devenir un ouvrage de référence pour un public très large, en France comme en Grèce.

05/2018

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Psychologie, psychanalyse

Correspondance avec le pasteur Pfister 1909-1939

"Oskar Pfister (1873-1956), fils de pasteur, suisse, pasteur lui-même, découvre les travaux de Freud en 1908, soit peu de temps après les Trois essais sur la théorie sexuelle, et cette rencontre oriente tout le cours de son existence. Pendant près d'un demi-siècle, il va tenter de concilier en sa personne, et dans une production littéraire très variée, les exigences de la psychanalyse et celles de son ministère. Si Freud taquine parfois le Seelsorger, celui qui prend soin des âmes, il respecte toujours son interlocuteur, assez pour tenir compte de ses avis, assez surtout pour le malmener. Aussi le voit-on, tout au long de cette correspondance, soucieux en chaque occasion de marquer, sous l'accord apparent, les différences. Pas un mot de son côté pour entretenir le malentendu entre l'athée et le croyant, entre l'analyste et l'éducateur. Mais des réticences, des mises en garde, des points de doctrine vigoureusement réaffirmés quand leur oubli, de proche en proche, conduirait à émousser le tranchant de la découverte. Il arrive alors que ce soit le pasteur qui se fasse sermonner".

04/1991

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Critique littéraire

Lisbonne 1919-1939 : des Années presque Folles

Alors que l'Europe occidentale dans son ensemble vit intensément l'insouciance et la légèreté des Années Folles, et que dans les grandes capitales la culture homosexuelle s'affiche au grand jour, à Lisbonne, la situation est celle d'un contre-jour, une visibilité certes, mais sans la vivacité ni la créativité de la scène homosexuelle berlinoise, parisienne, londonienne ou même madrilène. Toutefois, un semblant de communauté homosexuelle masculine y était pour le moins visible, avec le poète António Boito comme figure de proue. Si les lesbiennes ne l'étaient guère, voire pas du tout, certaines seront, à tout le moins, des acteurs et agents culturels. Ainsi, le plus souvent à partir des marges de la littérature canonique et de la high culture, dans une démarche qui s'inscrit, mais pas seulement, dans le sillage des études culturelles et LGBTQ, nous établirons une cartographie d'un héritage invisible pour démontrer comment les années 1919-1939 ont été, à Lisbonne, des Années presque Folles. Notre but est de construire une histoire littéraire de la représentation de l'homosexualité, mais aussi une histoire culturelle de l'homosexualité au Portugal pour la période. La représentation de l'homosexualité et de la confusion des genres durant ces années visent essentiellement à démontrer la dégénérescence de la nation Quoique les théories déclinistes se retrouvent, dès la fin des années 1920, dans toute l'Europe continentale en proie à ses démons d'après-guerre, annonçant la montée des régimes totalitaires fascistes, avec les conséquences que l'on sait, notamment pour les homosexuelles, il s'agit là d'un thème obsessionnel au Portugal. Dès lors, pour éviter que ne s'abatte sur le pays le feu qui ravagea Sodome et Gomorrhe, un seul homme, Salazar, une seule femme, Notre Dame de Fatima.

06/2019

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Entre deux guerres

Le Paris des écrivains américains. 1919-1939

Paris dans les années 1930 : " le nombril du monde ", tout comme " la toile de fond naturelle pour l'art et la littérature du XXe siècle ". Pourquoi tant d'écrivains américains, parmi les meilleurs de leur génération, affluèrent-ils à Paris dans l'entre-deux-guerres ? Quelle fut leur vie matérielle, sociale et intellectuelle dans la Ville Lumière ? Que découvrirent-ils ? Telles sont quelques-unes des questions que soulève le présent ouvrage. L'auteur raconte les expériences vécues dans la capitale française par de grands écrivains, dont trois prix Nobel (Ernest Hemingway, Sinclair Lewis et T. S. Eliot) et par des dizaines d'autres auteurs célèbres déjà en leur temps, comme Scott Fitzgerald, Henry Miller, John Dos Passos, Ezra Pound, Anaïs Nin. Ces intellectuels voulaient fuir une Amérique ressentie par eux comme matérialiste, intolérante, conformiste, puritaine, en somme étouffante et fermée aux choses de l'esprit. Une place particulière est accordée aux Noirs, qui cherchaient à s'épanouir loin des terribles contraintes de la ségrégation raciale. A Paris, les Américains trouvaient d'abord la liberté, celle des moeurs (alcool, drogue, sexe) et celle de l'esprit. La découverte d'une ville pétrie d'histoire, les promenades dans les beaux quartiers et les arrondissements populaires, la visite des musées, les spectacles, les lectures, les rencontres offraient d'innombrables sources d'inspiration et de réflexion. Tous furent marqués par l'éclosion de nouveaux courants, comme le dadaïsme, le surréalisme ou le cubisme. Henry Miller disait que Paris était " le nombril du monde ", Gertrude Stein observait que cette ville constituait " la toile de fond naturelle pour l'art et la littérature du XXe siècle ".

06/2021

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Biographies

Ernest de Gengenbach. Sa vie - 1939-1969

Ernest (de) GENGENBACH, séminariste défroqué pour avoir fait la noce avec une théâtreuse, fut adoubé par André BRETON. Epigone du Surréalisme, figure de la scène intellectuelle parisienne, s'affichant ensoutané, KIKI de Montparnasse sur les genoux, il multiplia les apostasies spectaculaires suivies de retours à Dieu, il séduisit et trahit aussi bien BRETON que SARTRE, MARITAIN que le RP RIQUET. Evêque autoproclamé d'une église cathare dont le précepte était "Au début était le sexe" il ne célébra jamais sa Messe d'Or mais prit part à des messes noires. CLOUZOT faillit tourner son scénario, Judas, un biopic sataniste. Vivant de la générosité de maîtresses âgées et de celle de l'Eglise, il écrivit à Paul VI, lors du concile Vatican II, lui proposant de devenir le convertisseur des intellectuels athées. Emissaire du Vatican et du général de GAULLE il crut pouvoir garder l'Algérie à la France. Une vie picaresque, des livres qui sont autant d'hagiographies mais aussi un passionnant témoignage sur les plus éminents intellectuels et homme d'Eglise de son époque.

06/2022

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Sciences politiques

Génocide et crimes de masse (1933-1946)

La Seconde Guerre mondiale est une période cruciale de l'histoire. Si de nombreux domaines ont été abordés au sujet de la Seconde Guerre mondiale, ceux concernant la population civile restent imprécis. Sous le couvert du tabou, la question de l'étendue et de la force de la participation des civils au Régime nazi est traitée de façon superficielle. C'est pourquoi il importe d'étudier et comprendre comment s'est déroulée cette participation populaire.

06/2016

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Littérature étrangère

Romans et nouvelles. Tome 2, 1909-1931

ROMANS ET NOUVELLES - I1885 - 1908 La Ronde / Ah, quelle mélodie ! / En attendant le dieu vaquantL'Amérique / Un héritage / Mon ami UpsilonLe prince est dans la salle / L'Autre / La Fortune / Le FilsLes Trois Elixirs / La Fiancée / Mourir / La Petite ComédieLes Comédiennes / Fleurs / Le Veuf / Le Dernier AdieuUn jeune homme sensible / La Femme d'un sage / L'ApothéoseLes morts se taisent / Pour une heure / La SuivanteLa Dernière Lettre d'Andreas Thameyer / Frau Berta GarlanUn succès / Le Sous-Lieutenant Gustel Géronimo l'aveugle et son frère / LégendeUn bienfait n'est jamais perdu / La Cravate verte / L'EtrangèreMusic-Hall / La Danseuse grecque / La PrédictionLe Destin du baron de Leisenbohg / La Nouvelle ChansonL'Ombre de Gabriel / Histoire d'un génieLa Mort du vieux garçon / Vienne au crépuscule. ROMANS ET NOUVELLES - II 1909 - 1931 La Flûte de Pan / Le Triple Avertissement / L'Assassin Le Journal de Redegonda / Frau Beate et son fils Docteur Graesler, médecin thermaliste Le Retour de Casanova / L'Appel des ténèbres La Dernière Lettre d'un homme de lettres Mademoiselle Else / La Femme du Juge / La Nouvelle rêvée Les Dernières Cartes / La Révolte des Boxers / L'Aventurier Thérèse. Chronique d'une vie de femme / Le Second.

09/2001

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Théâtre

Homme pour homme. Versions 1926 et 1938

J'ai parlé avec beaucoup de gens et j'ai Bien écouté et j'ai entendu beaucoup d'opinions Et j'en ai entendu beaucoup qui disaient de beaucoup de choses que c'était certain ! Mais revenant ils parlaient autrement qu'ils n'avaient parlé auparavant Et de cette autre chose, ils disaient : c'est certain. Alors je me suis dit : de toutes ces choses certaines La plus certaine est le doute.

12/1999

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Philosophie

De l'origine de l'oeuvre d'art. Première version

Prononcée plusieurs fois en 1935 et 1936, cette conférence sur l'oeuvre d'art est un texte majeur de Martin Heidegger (1889-1976), l'un des philosophes les plus importants et les plus controversés du XXe siècle. La version que nous publions est inédite en français : c'est celle de la première conférence prononcée. Heidegger y déconstruit le concept d'art tel qu'il est hérité de la tradition idéaliste platonicienne, pour ouvrir une compréhension de l'art radicalement neuve.
Elle s'inscrit dans le contexte de la montée en puissance du nazisme, dont Heidegger avait d'abord été partie prenante, en tant que recteur de l'université de Fribourg jusqu'en avril 1934, mais ne saurait en aucun cas se réduire à un texte nazi. Dès sa lecture approfondie de Hölderlin en 1934-1935, Heidegger s'engage dans ce qu'il nomme lui-même un " tournant ", qui l'éloigne à la fois de ses écrits de jeunesse et de son engagement politique.
Sa pensée n'en garde pas moins une ambition immense, en cherchant à ouvrir une nouvelle histoire pour l'humanité.

08/2014

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Histoire de France

Joseph Epstein, bon pour la légende. Lettre au fils, édition augmentée de Ceux qui nous soulèvent

Joseph Epstein participe très tôt, au Parti communiste de Pologne, à la lutte contre Józef Pilsudski. Etudiant à Varsovie, il doit s'exiler en France en 1931 pour terminer ses études. A Bordeaux à partir de 1932, il va s'engager pendant le guerre d'Espagne aux côtés des républicains dans les brigades internationales Blessé, il va participer à l'action de "France Navigation", laquelle est chargée du transport de l'aide à l'Espagne républicaine. De retour en Espagne, il participe à la bataille de l'Ebre et il est cité à l'ordre de l'Armée. A son retour en France en 1939, il est emprisonné au camp de Gurs, dans les Pyrénées-Atlantiques. Libéré en juillet 1939, il s'engage à Bordeaux dans la Légion étrangère. Fait prisonnier pendant la campagne de 1940, il est envoyé dans un stalag d'où il s'évade en décembre 1940 et rejoint la lutte clandestine en France auprès des Francs-tireurs et partisans (FTP), dont il sera un des principaux acteurs juqu'en 1943. Dénoncé par un traître, il est arrêté le 16 novembre 1943. Torturé pendant plusieurs mois, il est fusillé au Mont-Valérien avec 28 autres résistants, le 11 avril 1944. Sous la forme d'une lettre à son fils, Georges Duffau, Pascal Convert, nous entraîne dans ce destin magnifique et tragique.

01/2020

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Cinéma

La drôle de guerre des sexes du cinéma français (1930-1956). Edition revue et augmentée

La Drôle de guerre des sexes du cinéma français (1930-1956) propose une approche radicalement nouvelle du cinéma classique, inspirée par les études de genre. Les auteur.e.s constatent que les représentations des rapports sociaux et des identités de sexe sont marquées par de fortes ruptures, entre les années Trente, l'Occupation et l'après-guerre. On passe d'une relation de domination entre un homme d'âge mûr et une très jeune fille à un nouveau type féminin actif et autonome face à des patriarches défaillants ou indignes. Après la Libération va se déchaîner une violente misogynie qui s'exprime par un type récurrent de garce diabolique qui utilise son intelligence et sa beauté pour détruire les hommes. Puis, en 1956, la bombe BB explose, imposant un nouveau paradigme d'émancipation féminine. L'analyse de la production de chaque période dans toute sa diversité (dont la quasi-totalité des 220 films réalisés sous l'Occupation) permet de sortir de l'oubli nombre de films remarquables un peu vite enterrés par la Nouvelle Vague.

02/2019

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Histoire de la philosophie

Correspondance entre Romain Rolland et Maxime Gorki. (1916-1936)

" Vous savez que nul n'atant besoin de notre attention, en ces jours, que les enfants. Nous autres, gens adultes, nous qui quitterons bientôt ce monde, nous laisserons à nos enfants un bien pauvre héritage, nous leur léguerons une bien triste vie. Cette stupide guerre est l'éclatante preuve de notre faiblesse morale, du dépérissement de la culture. Rappelons donc aux enfants que les hommes ne furent pas toujours aussi faibles et mauvais que nous le sommes, hélas ! Rappelons-leur que tous les peuples ont eu et possèdent encore maintenant de grands hommes, de nobles coeurs ! Il est nécessaire de le faire justement en ces jours de férocité et de bestialité victorieuses. Je vous prie ardemment, cher Romain Rolland, d'écrire cette Biographie de Beethoven , car je suis persuadé que nul ne le fera mieux que vous ! Et permettez-moi de vous demander encore de bien vouloir m'indiquer à qui, parmi les écrivains français, je devrais demander de bien vouloir écrire l'Histoire de Jeanne d'Arc pour les enfants. Il est bien entendu que cette personne doit avoir du talent et ne pas être catholique".

03/2023

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Sciences historiques

Cayenne entre 1919 et 1939. Une ville, des vies

Cayenne entre 1919 et 1939. Un entre-deux-guerres qui laisse peu de souvenirs, à part ceux de quelques soubresauts politiques. J'ai essayé de retracer le quotidien des Cayennais à l'aide des archives écrites, non exemptes d'erreur, d'approximation et d'omission, et de la mémoire orale individuelle, soumise à l'oubli (volontaire ou non) et à l'interprétation. Pour cela, j'ai interrogé une quinzaine de Guyanais ayant vécu leur enfance à Cayenne. Cet aspect de mon travail a été le plus enrichissant. Pour nous, de la micro histoire ; pour eux, le vécu de leur enfance ou de leur jeunesse.

01/2011

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ouvrages généraux

La Finlande dans la Seconde Guerre mondiale (1938-1948)

Entre Staline et Hitler : une histoire injustement méconnue et hautement instructive. Le présent ouvrage traite de l'histoire de la Finlande durant la Seconde Guerre mondiale, des premières crises de 1938 jusqu'à la signature en 1948 d'un traité bilatéral avec Moscou. Pour le pays, l'hiver 1939-1940 commence mal : agressé fin novembre par l'URSS, il semble sur le point de s'écrouler sous les coups de son puissant voisin, mais la résistance inattendue de l'armée finlandaise déséquilibre le géant soviétique et provoque une vague d'enthousiasme en Europe pour ce pays périphérique et peu connu. Cette guerre de trois mois, à laquelle Staline met fin pour ne pas la voir enflammer tout le nord de l'Europe, constitue une des étapes essentielles des premiers mois de la Seconde Guerre mondiale. Immédiatement oubliée par les médias européens dès la signature de la paix en mars 1940, la Finlande, quoique toujours indépendante, ne s'en retrouve pas moins affaiblie face à Moscou. Ce qui explique que, dès 1941, les Finlandais combattent aux côtés des Allemands contre l'Union soviétique. Après s'être extirpé de cette dangereuse alliance à l'automne 1944, le pays stabilise après-guerre sa position internationale, jouant à la fois de l'habileté de ses dirigeants et de la marge de manoeuvre laissée par sa position périphérique. Cet épisode peu connu de la Seconde Guerre mondiale, qui a des allures de David contre Goliath, est magistralement raconté par un auteur au plus près des sources finnoises.

05/2023

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Sciences historiques

Paris, Berlin : la mémoire de la guerre. 1914-1933

Peut-on discerner à Paris et à Berlin une mémoire spécifique de la guerre ? La Première Guerre mondiale a constitué une profonde rupture pour tous les belligérants. La mémoire, par sa faculté à révéler des conflits et à fonder des identités, est un observatoire particulièrement intéressant pour analyser les effets de cette guerre sur les sociétés. Les capitales offrent pour leur part des perspectives originales à une telle analyse: les différentes échelles, celles des quartiers, des villes et des pays s'y imbriquent plus étroitement qu'ailleurs, encourageant du même coup le croisement des angles d'approche. Prismes locaux des histoires nationales, les capitales présentent aussi d'un pays à l'autre des parentés structurelles qui facilitent leur confrontation et leur rapprochement par-delà les frontières. Paris et Berlin s'inscrivent pleinement dans leur cadre national respectif, alors que les traditions politiques, les structures sociales héritées, l'issue du conflit et la légitimité du régime en place débouchent de part et d'autre sur des mémoires nationales profondément divergentes. Pourtant, certaines convergences sont également frappantes entre deux villes qui, à la fois capitales et métropoles, se trouvent prises entre leurs dimensions nationale et locale et peinent à imposer une identité mémorielle qui leur soit propre. Il revient finalement à l'analyse des logiques locales d'action de surmonter la diversité des configurations pour montrer comment et pourquoi certaines communautés restreintes ont été plus pertinentes et plus efficaces que les villes elles-mêmes pour la construction d'une mémoire urbaine qui relève de Paris et de Berlin.

01/2010

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XVIIIe siècle

Libertad

Lauréat "coup de coeur des lectrices" du prix Femme Actuelle 2022 "On adore la pirate de ce roman virevoltant" Femme Actuelle "Excellent roman, tout y est, aventure, action, amitié, suspense. ' Muriel, lectrice VIP Nouveaux Auteurs 1729, à deux jours des côtes de Madagascar. Lorsque le capitaine Duncan O'Hagan aborde le " Libertad " en pleine nuit, il est loin de se douter qu'un petit cahier rempli de dessins, une violon dans sa boîte et une fille aux allures d'épouvantail vont bouleverser son existence et celle de son équipage. Cette fille, c'est Valène. Elle est gabier sur le " Libertad ". Ce qu'elle mange est rassis, ce qu'elle possède tient dans un sac de toile et les marins qui l'entourent sont rarement des gentleman, mais elle s'en moque. Plutôt mourir que renoncer à sa liberté. . . à moins qu'elle soit le prix à payer pour sauver ceux qui lui sont chers.

06/2022

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Photographie

Burchell Rouen. Ombres et lumières sur la ville - Photographies inédites (1939-1993)

Cet ouvrage porte sur l'oeuvre photographique d'un photographe sensible, témoin des Trentes Glorieuses à Rouen et dans sa région. Né en 1927, rue Armand Carrel, au dessus de la place Saint-Marc à Rouen, dans un appartement qu'il occupera jusqu'à sa mort en 2008, Charles Delaquaize, dit Burchell (le nom de jeune-fille de sa mère) a principalement exercé la profession de photographe de presse pour différents titres et agences ainsi que de photographe professionnel. Il fut également musicien amateur, membre du Groupe des 7 et réalisateur audiovisuel à Paris et à Rouen. Son "fonds photographique", comme il l'appelait lui-même, a été acheté, de son vivant en 2002, par la Bibliothèque municipale de Rouen. Il est riche de plus de 8000 clichés très variés, composé essentiellement de photos noir et blanc. Ce fonds constitue un exceptionnel témoignage (en grande partie inédit) de la vie rouennaise, dans les ruines, à la fin de la seconde guerre mondiale et dans les années de la Reconstruction. Un lent retour à la normale tant urbanistique, qu'économique, culturel ou sportif. Il témoigne également du goût de Burchell pour les contre-jours, les photos de nuit, la capture du "moment unique" et de quelques recherches plus personnelles. Ce livre a été réalisé en collaboration avec les équipes des Bibliothèques municipales de Rouen sous la coordination de Catherine Hubbard, François Banse et Guy Pessiot.

01/2012