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Cahiers Albert Camus N° 3 : Fragments d'un combat, 1938-1940, "Alger républicain", "Le Soir républicain"

Extraits

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Philosophie

L'ordre libertaire. La vie philosophique d'Albert Camus

Pour mettre fin à une légende fabriquée de toutes pièces par Sartre et les siens, celle d'un Camus "philosophe pour classes terminales", d'un homme de gauche tiède, d'un penseur des petits Blancs pendant la guerre d'Algérie, Michel Onfray nous invite à la rencontre d'une œuvre et d'un destin exceptionnels. Né à Alger, Albert Camus a appris la philosophie en même temps qu'il découvrait un monde auquel il est resté fidèle toute sa vie, celui des pauvres, des humiliés, des victimes. Celui de son père, ouvrier agricole mort à la guerre, celui de sa mère, femme de ménage morte aux mots mais modèle de vertu méditerranéenne : droiture, courage, sens de l'honneur, modestie, dignité. La vie philosophique d'Albert Camus, qui fut hédoniste, libertaire, anarchiste, anticolonialiste et viscéralement hostile à tous les totalitarismes, illustre de bout en bout cette morale solaire.

01/2012

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Beaux arts

Foujita. Oeuvres d'une vie 1886-1968

Né au Japon, Foujita (1886-1968) a quitté son pays pour se rendre en France où il est devenu un artiste majeur de l'Ecole de Paris. Ses trois séjours parisiens, de 1913 à 1931, de 1939 à 1940, puis de 1950 à 1968, ont été marqués par des événements déterminants : sa réussite artistique, sa naturalisation française et sa conversion au catholicisme. A l'occasion du cinquantième anniversaire de sa mort, l'exposition présentée à la Maison de la culture du Japon à Paris constitue la première grande rétrospective de l'intégralité de son oeuvre et permet notamment de découvrir sa production des années 1930-1940, souvent inconnue du public. Si on retrouve des thèmes récurrents - femmes, chats, natures mortes, enfants et autoportraits - caractéristiques du foisonnement de sa production artistique, on perçoit également comment Foujita n'a jamais dévié de son orientation première, respectueux de ses racines japonaises et du classicisme des grands maîtres occidentaux.

01/2019

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Revues

Riveneuve Continents N° 32-33, été 2022 : Théâtre et résistance des républicains espagnols exilés. Entre ombre et lumière, en France 1939-1945

Un numéro double de la revue montre comment le théâtre a pu servir de masque et de vecteur pour les activités clandestines de ceux qui affrontaient le fascisme au niveau européen et comment plus tard les dramaturges espagnols racontent l'expérience des républicains exilés en France ou internés dans les camps nazis. - Un numéro double de la revue Exils et Migrations ibériques (partenaire de Riveneuve-Continents) dédié au théâtre et à la résistance des Républicains espagnols exilés. - Un collectif de haut niveau réunissant une douzaine d'articles de chercheurs français et espagnols, - Une direction des universitaires Sandrine Saule et Odette Martinez-Maler, en collaboration avec Manuel Aznar-Soler et Cécile Vilvandre Canizares. - Le 13e et 14e numéro de la revue Exils et Migrations ibériques (32-33 de la revue partenaire).

07/2022

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Littérature étrangère

Inés et la joie

En 1944, alors que le Débarquement approche, Monzon et ses compagnons, membres du parti communiste, sont convaincus de pouvoir instaurer bientôt un gouvernement républicain à Viella, en Catalogne. Pas très loin de là vit Inès. Restée seule à Madrid pendant la guerre civile, elle a épousé la cause républicaine, au grand dam de son frère, délégué provincial de la Phalange de Lerida, qui la tient à l’œil. Inès écoute Radio Pyrénées en cachette et capte un jour l'annonce de l’Opération Reconquête. Pleine de courage, elle décide de rejoindre cette armée. Une vie aventureuse et un grand amour l'y attendent. Traduit de l’espagnol par Serge Mestre

03/2012

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Littérature érotique et sentim

Mademoiselle S. Lettres d'amour 1928-1930

"Il n'y a pas de phrases, si éloquentes soient-elles, qui puissent exprimer toute la passion, toute la fougue, toute la folie, que contiennent ces deux mots notre amour. Nous goûtons à de telles extases qu'on serait inhabile à les vouloir conter !" Cette correspondance érotique des années 20, découverte par hasard par Jean-Yves Berthault, ancien ambassadeur, dévoile la folle passion d'une femme pour son jeune amant. Un trésor épistolaire écrit dans une langue recherchée, souvent crue et d'une grande modernité. L'audace des mots, la transgression, s'imposent en même temps que celles des gestes, et si Mademoiselle S nous fait partager ses fantasmes les plus fous, elle nous révèle avant tout une magnifique et tragique histoire d'amour.

05/2015

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Histoire internationale

Politique au jour le jour (1930-1933)

Dans le Berlin du début des années 1930, juste avant l'arrivée au pouvoir des nazis, Siegfried Kracauer, journaliste à la Frankfurter Zeitung, décrit des scènes de la vie quotidienne. Des manifestations de rue aux parcs d'attraction en passant par l'intérieur des cafés, cet intellectuel à la croisée des champs disciplinaires nous plonge dans une atmosphère où la politique est omniprésente. Kracauer nous fait pénétrer dans une société au bord du gouffre, celle des employés précarisés, de l'émergence de la culture de masse et de la suprématie des visions du monde.

03/2017

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Ouvrages généraux

Camps d'internement en France, 1939-1940. La drôle de guerre des "indésirables" français

En période de crise, certains pans de la société sont toujours suspectés par les pouvoirs en place d'être des ennemis potentiels : à cause d'un engagement politique, où même leur non-engagement peut devenir suspect, en raison d'une appartenance à une nation ennemie, etc. En France, pendant la drôle de guerre, à la suite de la signature du pacte germano-soviétique et de la dissolution du Parti communiste, le gouvernement Daladier décide d'éloigner du front et des usines de la banlieue muge des "indésirables français" estimés dangereux pour la Défense nationale et la sécurité publique. Ainsi, plus de 1 000 militants communistes, élus, syndicalistes ou anarchistes sont internés dans des camps de la région parisienne (Roland-Garros, Bailler-en-France, ferme Saint-Benoît...). La plupart sont ensuite mobilisés dans cinq formations militaires spéciales, les Compagnies spéciales de travailleurs militaires, puis sont affectés à des travaux de génie civil dans les Alpes. D'autres indésirables politiques, non mobilisés, sont envoyés à l'île d'Yeu. Pour "nettoyer la capitale", le préfet et le gouverneur militaire de Paris internent administrativement d'autres suspects civils, des réservistes, des repris de justice ou des gens sans aveux dans des forts de la région parisienne (batterie de l'Yvette et fort de Vaujours). Ce livre rassemble des textes, des témoignages et des photographies parfois inédits sur cet aspect méconnu de la Seconde Guerre mondiale en France.

06/2021

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Critique littéraire

Correspondance. 1944-1959

Le 19 mars 1944, Albert Camus et Maria Casarès se croisent chez Michel Leiris, lors de la fameuse représentation-lecture du Désir attrapé par la queue de Pablo Picasso. L'ancienne élève du Conservatoire national d'art dramatique, originaire de La Corogne (Galice) et fille d'un ancien président du Conseil de la Seconde République espagnole exilé à Paris en 1936, n'a alors que vingt-deux ans. Parlant parfaitement français, elle a débuté sa carrière d'actrice en 1942 au Théâtre des Mathurins, au moment où Albert Camus publiait L'Etranger et Le Mythe de Sisyphe chez Gallimard. Albert Camus vit alors seul à Paris, la guerre l'ayant éloigné depuis deux ans de son épouse Francine, enseignante à Oran. Sensible au jeu, au tempérament et à la beauté de l'actrice, Albert Camus lui confie le rôle de Martha pour la création de sa pièce Le Malentendu en juin 1944. Et durant la nuit du Débarquement en Normandie, sortant d'une soirée chez leur ami Charles Dullin, Albert Camus et Maria Casarès deviennent amants. Il ne s'agit là encore que du prélude à une grande histoire amoureuse ; car Maria décide de mettre fin à cette relation qui lui semble sans avenir, au vu de la situation conjugale de son amant. Mais quatre ans exactement après leur première déclaration, le 6 juin 1948, Albert et Maria se retrouvent, par un heureux hasard, sur un boulevard parisien ; leur histoire commune reprend alors, plus passionnée que jamais, et sans interruption jusqu'à la mort accidentelle de l'écrivain, au début de l'année 1960. Durant toutes ces années, Albert et Maria n'ont jamais cessé de s'écrire, notamment lors des longues semaines de séparation dues à leur engagement artistique et intellectuel, aux séjours au grand air ou aux obligations familiales. Sur fond de vie publique et d'activité créatrice (les livres et les conférences, pour l'écrivain ; les tournées avec la Comédie-Française et le TNP pour l'actrice), leur correspondance croisée, demeurée inédite jusqu'à ce jour, révèle quelle fut l'intensité de leur relation intime, s'éprouvant dans le manque et l'absence autant que dans le consentement mutuel, la brûlure du désir, la jouissance des jours partagés, les travaux en commun et la quête du véritable amour, de sa parfaite formulation et de son accomplissement. Nous savions que l'oeuvre d'Albert Camus était traversée par la pensée et l'expérience de l'amour, jusqu'aux dossiers préparatoires du Premier Homme. La publication de cette immense correspondance révèle la pierre angulaire de cette constante préoccupation : l'amour, l'inévitable amour. "Quand on a aimé quelqu'un, on l'aime toujours", confiait Maria Casarès bien après la mort d'Albert Camus ; "lorsqu'une fois, on n'a plus été seule, on ne l'est plus jamais".

11/2017

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Régionalisme

Albert Reynier. Préfet de la Résistance

A qui observe avec attention le parcours d'Albert Reynier (1889-1949) afin d'en qualifier le sens profond d'un seul mot, c'est le terme d'intégrité qui s'impose. Dans toutes les circonstances d'une intense vie d'engagement, c'est cette valeur suprême qui toujours présida aux choix qu'il eut à opérer, notamment quand, dans la nuit de l'Occupation, il s'agissait d'organiser la lutte clandestine. D'importants jalons marquent cet itinéraire d'exigeante honnêteté morale ; ils scandent les principales étapes de l'existence d'un homme juste qui ne choisit certes pas par hasard "Vauban" pour nom de guerre. Leur enchaînement impressionne, qui est d'une rare cohérence : instituteur dévoué et pédagogue reconnu (en Tunisie comme en France), républicain engagé, soldat valeureux de la Première Guerre mondiale et encore, à cinquante ans, de 1939 à 1940, chef de la Résistance dauphinoise, il est nommé préfet de l'Isère en 1944 et meurt cinq ans plus tard. Son destin est celui d'un héros, simple et tragique à la fois. Il va droit au but, comme une flèche : servir.

10/2016

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Littérature française

Mémoire justificatif pour Guy Chaumontquitry, républicain français en réponse au libelle

Appel à la Nation ; Par J. P. Marat, l'Ami du Peuple, Citoyen du district des Cordeliers, et auteur de plusieurs ouvrages patriotiques.Date de l'édition originale : 1790Sujet de l'ouvrage : France -- 1774-1792 (Louis XVI)Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces œuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces œuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site hachettebnf.fr

11/2016

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Littérature française

Du Radicalisme un credo républicain. Lettre à un ami par un opportuniste des Deux-Sèvres

Formules des charges, clauses et conditions en matière de ventes judiciaires / Compagnie des avoués près le Tribunal civil de Beauvais (Oise)Date de l'édition originale : 1878Appartient à l'ensemble documentaire : Picardi1Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces œuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces œuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site hachettebnf.fr

07/2016

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BD tout public

La Nueve. Les républicains espagnols qui ont libéré Paris

A travers les souvenirs d'un espagnol exilé républicain en France, Paco Roca reconstitue l'histoire de la Nueve ou Neuvième compagnie. Un remarquable album sur ces héros oubliés qui ont pourtant libéré Paris en 1944. La majorité des hommes qui composaient la Nueve avaient moins de vingt ans lorsqu'ils prirent les armes, en 1936, pour défendre la République espagnole : les survivants ne les déposeraient que huit ans plus tard après s'être illustrés sur le sol africain et avoir libéré Paris dans la nuit du 24 août 1944. Ils étaient convaincus de reprendre la lutte contre le franquisme. Avec de l'aide qui ne viendra jamais.

04/2014

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Sciences politiques

La Revision, projet de constitution républicaine démocratique et sociale

La Revision, projet de constitution républicaine démocratique et sociale , par E. Delaurier,... Date de l'édition originale : 1890 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

12/2020

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Notions

Albert Camus et les différents sens du sacré

La réflexion s'inscrit dans une lecture de l'oeuvre d'Albert Camus à partir d'approches philosophique, chrétienne et littéraire. Cet ouvrage se fonde sur le constat qu'il n'existe pas, chez l'auteur de La Peste, un seul, mais plusieurs sens différents du sacré. Le sacré camusien n'échappe pas à l'ambivalence, proposée par Rudolf Otto, entre tremendum et fascinans. De cette manière, nous pouvons voir que, pour Camus, le sacré peut faire référence à ce qui a une valeur absolue en étant digne de respect et qui peut se manifester sous différentes formes dans la réalité, en désignant la nature, l'homme ou le divin. Cependant, la nature et l'homme sont, dans leur horizontalité, les lieux du sacré qui ont une importance particulière pour Camus. Si, dans Noces, le désir qu'a l'auteur d'une fusion ou une identité cosmique avec la nature suggère l'existence d'un certain panthéisme, L'Homme révolté laisse entendre un sacré qui se perçoit comme trace dans l'univers de la révolte, où s'opère une inversion : le sacré ne sera plus recherché dans le surnaturel vertical, qui sera rejeté, mais dans l'univers horizontal de la révolte. Chez Camus, la notion de sacré est connexe à celle de transcendance. De la sorte, la question centrale de notre travail est : comment comprendre le sacré camusien à partir de la tension paradoxale entre transcendance horizontale et transcendance verticale et quelle vérité sur le sacré émerge de cette tension et peut nous aider à mieux répondre à la désacralisation du monde contemporain ?

11/2022

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Critique littéraire

Epistolaire, Revue de l'Aire N° 46/2020 : Albert Camus

SOMMAIRE : Geneviève Haroche-Bouzinac, Avant-propos. Dossier : ALBERT CAMUS EPISTOLIER Anne Prouteau et Agnès Spiquel, Ouverture. - DIALOGUES EPISTOLAIRES. Marie-Thérèse Blondeau, "Camus-Grenier : un ami capital" . - Françoise Kleltz-Drapeau, "Ecrire "un roman d'amour" : la correspondance avec Maria Casarès" . - Laurent Bove, "L'absurde et l'esprit d'orthodoxie. La correspondance A. Camus-F. Ponge" . - Samantha Novello, "Un "Mythe de Sisyphe en action" : la correspondance en tant qu'espace politique chez Camus et Chiaromonte" . - Christian Phéline, "D'amitié, en réplique, imaginaire... la lettre publique dans tous ses états" . - L'AMITIE AU SERVICE DE L'OEUVRE. Pierre-Louis Rey, ""Cher ami"" . - Alexis Lager, "La correspondance de Camus avec les poètes : "un long débat avec la poésie" ? " . - David Walker, "Camus - Lettres et théâtre" . - Hans Peter Lund, "L'oeuvre à l'épreuve du doute dans la correspondance d'Albert Camus" PERSPECTIVES Sophie Rothé, "Mutisme, censure et révolte de l'épistolier : Mirabeau à Vincennes" . - Marie Dupond, "La correspondance du géomètre Gaspard Monge (1746-1818). Pratique scientifique et action publique" . - Motasem Alrahabi, Pauline Flepp, Camille Koskas : "Polémiques dans le rituel épistolaire : le cas des correspondances Ponge et Paulhan" . - Béatrice Vernier, "Le Bruit des clés d'Anne Goscinny. Epistolaire et recherche de filiation" CHRONIQUES Guy Basset, Etat de la question : La correspondance d'Albert Camus. - Karin Schwerdtner, "Leïla Sebbar : son oeuvre, ses lettres, ses fragments" , Entretien avec Karin Schwerdtner. - Benoit Melançon, Le Cabinet des Curiosités Epistolaires. RECHERCHE Bibliographie (Agnès Cousson et alia.). - Comptes rendus. - Résumés du Dossier et des Perspectives

09/2020

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Critique littéraire

Cahiers d'Ivry Février 1947 Mars 1948. Coffret 2 volumes, Cahiers 233 à 309 ; Cahiers 310 à 406

Tome 1. Les derniers Cahiers d'Ivry constituent la fin des Oeuvres complètes d'Antonin Artaud. Ce volume couvre la période qui s'étend de février à juin 1947. Inlassablement, il continue d'y mettre en espace ce qu'il nomme son nouveau Théâtre de la Cruauté. Que signifie avoir "un esprit qui littérairement existe" ? C'est la question qu'il posait à ses débuts à Jacques Rivière, le directeur de La NRF. Vingt ans plus tard, après une longue traversée d'enfermements asilaires, la question est réapparue. C'est bien en effet cette fondamentale question de l'inspiration - question qui hanta aussi les surréalistes - qu'il reprend sans relâche : comment commence-t-on à écrire ? Qui écrit, qui pense en moi ? Quel démon s'empare du Verbe humain avant qu'il ait commencé à penser ? Au fil des pages, les lettres se mettent en mouvement, un rythme progressivement émerge, accompagné de coups, de cris : chorégraphie de gestes et de voix, dessins semés sur la feuille. "Je ne suis jamais né", répète-t-il depuis son enfermement dans l'asile de Rodez, et donc je ne peux pas mourir. A entendre comme production infinie d'écriture, système perpétuel, "machine de souffle", prolifération sans fin d'un corps sans organes. C'est donc là, au creux des pages, entre les pages et les lignes, d'un cahier à l'autre, que s'opère "la matérialisation corporelle et réelle d'un être intégral de poésie" (lettre du 6 octobre 1946 à Henri Parisot). Tome 2. Ce deuxième volume des Cahiers d'Ivry (juin 1947-mars 1948) présente les derniers écrits d'Antonin Artaud, jusqu'à sa mort, le 4 mars 1948. Il y reprend sa théorie du Théâtre de la Cruauté, l'élargissant aux dimensions du cosmos tout entier. Ces ultimes cahiers sont, plus que jamais, la dramaturgie d'une lutte : contre Dieu, les esprits, le sexe humain, l'inconscient, la poésie littéraire, le corps où il étouffe, l'obscénité de la mort... Il y explore une fois encore cette contradiction douloureuse : comment affecter le spectateur, le lecteur, comment jouir à travers lui de ces sensations que je ne puis ressentir dans mon propre corps ? "Je n'ai pas de corps", répète-t-il, dans les années vingt. Cruauté est le nom de cette logique paradoxale. Ce qui le hante alors ? Le modèle théâtral et christique de la transsubstantiation corporelle. La répétition au théâtre, il l'a toujours dit, est une réitération. Chaque fois, il s'agit de refaire le trajet vital du geste, puisé dans sa source corporelle : respiration, circulation du sang entre les corps, mouvements articulés du verbe, vibrations corporelles des mots lancés, cri de la vie. Il est seul à présent sur cette ultime scène, celle des petits cahiers où il joue tous les rôles - dernière tentative peut-être d'hystériser la scène d'écriture, pour combattre la violence psychotique qui, toujours, menace.

10/2011

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Histoire internationale

L'Algérie dans les brigades internationales (1936-1939) et ses lendemains

Entre 1936 et 1938, des milliers de volontaires se sont engagés dans les brigades internationales pour porter secours aux Républicains espagnols lors de la guerre civile. Natifs d’Algérie, des centaines d’Arabes, Berbères, Juifs, Européens se sont joints au combat antifasciste. Cette étude essaie de leur rendre hommage, en rappelant que leur engagement militant résultait, en Espagne comme en Algérie, d’une constante lutte contre les injustices, les inégalités et les oppressions.

04/2016

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Droit

Une exception ordinaire. La magistrature en France 1930-1950

Cela aurait pu être un livre, parmi d'autres, sur Vichy et les juges. On y aurait lu ce que chacun croit savoir déjà : que tous les magistrats ont prêté serment à un régime légalement établi, ont jugé sans états d'âme particuliers les résistants d'abord, les collaborateurs ensuite, et que nul, ou presque, n'a préféré sa conscience à son devoir. Mais l'histoire est autre : Vichy représente une exception ordinaire. D'abord, parce que l'Etat français marque l'apogée de la tradition, héritée de la Révolution, de justice étatisée et fonctionnarisée ; ensuite, parce que, dans sa dérive vers une justice d'exception, il s'appuie sur la pratique de la IIIe République, notamment pendant la Première Guerre mondiale - avec les tribunaux militaires jugeant pour l'exemple -, puis au cours des années trente, face aux menaces de guerre. Vichy, au fil des ans, sera contraint de faire siéger des " juges " non professionnels, et de recourir à une justice militante. Pour cause : les juges, corps qui préexiste à Vichy, et dont toute la culture se fonde traditionnellement sur l'application des lois en référence aux prédécesseurs et aux précédents - la jurisprudence -, ramènent l'extraordinaire politique à l'ordinaire pénal et bureaucratique, atténuent les dérogations de la législation, limitent l'exception d'une situation. L'historien ne saurait dès lors réduire son étude, dans la moyenne durée, à la mise sous tutelle politique des juges par la IIIe République, aux juridictions d'exception et d'exclusion de l'Etat français ni au maintien urgent, par une République restaurée, de nombre d'outils de l'arsenal vichyste. Il se doit de comprendre un corps dans sa continuité, dans l'intimité de ses habitudes professionnelles, de sa culture sociale, de ses rites élitaires, des origines de son recrutement. Autant d'éléments qui définissent une vision de l'ordre du monde, une grille perceptive des changements et expliquent nombre de paradoxes de la magistrature, d'hier à aujourd'hui. Prenant enfin la question par le bon bout, Alain Bancaud écrit une histoire qui vaut référence pour toutes celles, à venir, de l'Etat et de ses serviteurs.

04/2002

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Littérature française

La mort heureuse

Ce Cahier n° 1 contient exclusivement La mort heureuse, texte présenté et annoté par Jean Sarocchi. Il s'agit de la première entreprise romanesque d'Albert Camus, élaborée entre 1936 et 1938 (époque à laquelle il écrivait L'Envers et l'Endroit et Noces). Il travaillait encore à la remanier lorsque se forma en lui le premier projet de L'Étranger, auquel il ne tarda pas à se consacrer entièrement. On aurait donc tort de voir dans La mort heureuse une première version de L'Étranger, malgré la similitude du nom des héros. Le thème de ce premier roman est la recherche têtue du bonheur, fût-ce au prix d'un crime. Ses péripéties sont nourries de l'expérience d'une jeunesse difficile et ardente - pauvreté, maladie, voyages en Europe centrale et en Italie, vie communautaire sur les hauts d'Alger.

06/2005

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Littérature française

Réminiscence

Faisant suite à Cahiers d'écolier (1950-1960), Fables sous rêve (1960-1970) et Les Liens d'espace (1970-19970), ce quatrième volume du "Journal de travail" de Claude Ollier couvre la décennie 1980-1990, durant laquelle ont été écrits Mon double à Malacca, Une histoire illisible, Truquage en amont, Obscuration et Feuilleton. Le récit du cheminement de ces livres s'y nourrit de l'écho de rencontres, de brèves échappées lointaines, de quelques rêves encore et de nombre de lectures.

12/2003

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Histoire internationale

Un républicain, le prince Lucien Bonaparte, conférence. Paris, salle des Capucines, 21 mai 1890

Un républicain, le prince Lucien Bonaparte : conférence faite à Paris, salle des Capucines, le 21 mai 1890 / Fernand Engerand Date de l'édition originale : 1890 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

10/2020

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occupation

Les camps d'internement de Châteaubriant. Choisel et Moisdon-la-Rivière (1940-1945)

Le camp de Choisel à Châteaubriant est un des camps d'internement dont le souvenir est resté le plus vivace dans la mémoire nationale. Il doit sa notoriété à l'exécution par les Allemands en octobre 1941 de vingt-sept otages extraits du camp, dont Guy Môquet, Jean-Pierre Timbaud, Charles Michels. La notoriété des internés politiques a occulté quelque peu les autres catégories, en particulier les nomades, pour qui un premier camp a été ouvert en novembre 1940 à Moisdon-la-Rivière, mais aussi les "indésirables", tous ceux qui ne sont ni nomades, ni politiques : repris de justice, étrangers, trafiquants de marché noir, juifs. Après le transfert à Choisel début mars 1941, les internés politiques, essentiellement communistes et syndicalistes qui entrent à partir d'avril-mai 1941 deviennent rapidement majoritaires, les nomades étant renvoyés à Moisdon-la-Rivière en septembre 1941. Les deux camps restent unis administrativement jusqu'à leur fermeture et le transfert des internés dans d'autres sites en mai 1942, 1600 personnes, hommes, femmes et enfants ayant été internés au total au cours de ces dix-huit mois, avant la réouverture du camp pour quelques mois à la Libération. Si nombre de travaux ont été consacrés aux otages, peu d'études ont traité des camps de Choisel et de Moisdon. C'est l'ambition de cet ouvrage de retracer leur histoire, en toute rigueur, en explorant archives et témoignages en dehors de tout esprit de polémique ou d'idéalisation.

09/2023

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Littérature française

Le Cahier d'Alberto

Qui a commis ce crime ? Alberto l'ignore : accroupi dans les roseaux de la lagune de Maguelone, il n'a vu qu'un soldat sans nom et sans visage abattre l'adolescent venu pêcher avec un carrelet dans l'eau malodorante du canal. Et il n'a rien dit à personne. Aujourd'hui, à cet endroit même, des touristes, des familles vont à la plage, les enfants équipés de bouées multicolores, les pères chargés de parasols. Il y a un marchand de glaces sur la berge, à quelque distance du parking où l'on a laissé les voitures. Sandro est venu avec Céline, sa compagne. Il regarde les eaux du canal, il songe à ce jeune mort d'autrefois. Persuadé que les clés du drame se trouvent dans un cahier qu'aurait rédigé Alberto, il se met à sa recherche avec une fièvre que Céline ne comprend pas : pourquoi ce crime fascine-t-il autant Sandro ?

04/2015

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Histoire de France

Camps étrangers. Le contrôle des réfugiés venus d'Espagne (1939-1944)

Au début de l'année 1939, la guerre d'Espagne touche à sa fin. Après la rupture du front de Catalogne, près d'un demi-million de réfugiés venus d'Espagne entrent en France par les Pyrénées-Orientales en à peine deux semaines. Ils sont officiers et soldats de l'armée républicaine, brigadistes, paysans, ouvriers, intellectuels et artistes, espagnols ou internationaux. A leur arrivée, ils sont placés dans des camps du sud de la France où ils sont identifiés et comptabilisés par les services de la Sûreté nationale. Derrière les barbelés de la plage à Argelès-sur-Mer, au camp disciplinaire "spécial" de Collioure, dans les baraques du camp du Vernet, s'entassent les réfugiés de cet exode massif que l'on appelle la Retirada. Ils sont les premiers étrangers à subir collectivement des mesures coercitives de contrôle, d'internement et d'exclusion. Ils sont les "indésirables". Cet ouvrage analyse le rôle trop peu connu de la IIIe République et des services de police dans l'établissement et le maintien des camps, qui seront repris par le régime de Vichy. Grâce à des archives inédites, l'auteur retrace et détaille le parcours de nombre de ces réfugiés, ces "espagnols rouges" dont plus de l0000 furent déportés en Allemagne.

01/2018

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Sciences politiques

L'Afrique et le le défi républicain. Une lecture des élections sénégalaises de 2009

Alpha Amadou Sy analyse dans cet ouvrage comment, au Sénégal, après la parenthèse citoyenne de 2007, la roche tarpéienne a été remise à l'ordre du jour par les citoyens, en mars 2009. L'immixtion sans précédent du président de la République, Me Abdoulaye Wade, et de son fils dans les joutes électorales, écrit-il, a transformé ces locales en référendum, leur insufflant du coup une surprenante vitalité citoyenne. En rapport avec ce contexte, l'auteur aborde les questions essentielles qui structurent l'espace politique sénégalais. Au nombre de celles-ci, la politique de pacification et de contrôle du champ politique, les difficultés du monde rural, les résistances citoyennes, les stratégies de musèlement des forces sociales, les contradictions au sein de la Coalition de l'opposition politique " Benno Siggil Senegaal ", etc. Conscient que, en dépit des spécificités réelles ou supposées, le Sénégal reste un démembrement de l'Afrique subsaharienne, Alpha A. Sy poursuit sa réflexion par une lecture ouverte sur les facteurs d'inertie, qui impriment au projet républicain sur le continent des contours incertains. Dans cet esprit, il soumet à l'examen critique le manque d'épaisseur historique de la démocratie, les modes de dévolution monarchique du pouvoir, les implications des logiques hégémonistes, les pesanteurs culturelles et l'engagement des élites. L'Afrique et le défi républicain, autant de par la nature des problèmes qu'il soulève, que de par l'esprit qui l'imprègne, est une importante contribution à l'intelligence, entre autres, des immenses enjeux des toutes prochaines échéances électorales en Afrique au Sud du Sahara.

05/2011

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Sciences politiques

Vers une nouvelle révolution

Juillet 1936 et mai 1937 : deux occasions manquées pour Balius et Les amis de Durruti d'une prise de pouvoir par le prolétariat catalan. Jaime Balius (1904-1980), secrétaire du Groupement des amis de Durruti - mouvance anarchiste espagnole anti-gouvernemantale - écrivit ce texte en 1938, en pleine guerre civile. Il le préfaça en 1978 pour une édition anglaise. Jusqu'ici inédite dans son intégralité en français, cette édition est augmentée d'articles de Jaime Balius, Pablo Ruiz et Charles Ridel.

08/2019

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Romans historiques

Les saint Aubert. Les trente-douze mille douleurs (1920-1940)

Dix-huit ans ont passé depuis l'explosion de la Pelée qui a réduit en cendres Saint-Pierre et ses trente mille âmes, dont le patriarche de la famille Saint-Aubert. Me Ferdinand n'aura donc pas vu la guerre jouer aux dés avec sa descendance, élevée dans le culte de la patrie et des valeurs républicaines... Ses enfants, cependant, ont fait souche à Fort-de-France, la nouvelle capitale. Tertullien, revenu estropié des champs de bataille d'Europe, a repris son métier d'avocat. L'aîné, le fantasque Saint-Just, instituteur, est épinglé par l'Inspection académique à cause d'Ida, sa concubine, à l'inconduite notoire. Florian, le dernier de la fratrie, est devenu joaillier ; élu conseiller général, il s'est mis en tête d'acheter une distillerie de rhum. Quant à leur soeur Euphrasie, elle pleure en silence son mari tombé à Verdun. Lorsque parvient jusqu'à eux la rumeur selon laquelle les Antilles françaises seraient cédées aux Etats-Unis en remboursement des dettes de guerre, tous sont saisis d'effroi...

01/2023

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Philosophie

A la rencontre d'Albert Camus. Le dur chemin de la liberté

Albert Camus a quitté, jeune, la scène de ce monde depuis trente ans, laissant néanmoins une oeuvre littéraire dont le prix Nobel soulignait l'importance, en 1957. Est-elle encore lue ou tombée dans l'oubli ? Le propos de l'auteur est de fournir quelques clefs de lecture à ceux qui abordent l'étude de la pensée et de l'oeuvre de Camus. Avec d'autres intellectuels, Camus a exercé une influence sur son temps, mais il plaçait le souci de sa popularité, sinon de son audience, bien après celui de l'honnêteté de dire ce qu'il pensait. L'Homme révolté, en particulier, est le témoin de cette honnêteté quand il dénonçait le communisme totalitaire, sans ambages certes, mais aussi sans faire de l'anticommunisme primaire. Les récents craquements survenus à l'Est lui donnent largement raison, 40 ans après. Et ceux qui, à l'époque, l'avaient violemment attaqué, pourraient aujourd'hui lui rendre les armes. Est-il souhaitable, en fin de compte, que les intellectuels aient de l'influence sur la société de leur temps ? Camus aurait sans doute répondu oui, mais à la condition que ce ne soit jamais en dehors des droits de l'homme, pour garantir le respect de tout homme et l'aider sur "le dur chemin de la liberté" . Joseph HERMET s'est toujours intéressé à l'oeuvre d'Albert Camus depuis la publication de L'Etranger, et en particulier de 1972 où vit le jour, en Sorbonne, sa thèse de doctorat (3e cycle) consacrée à Camus, à 1976 où il publiait Albert Camus et le christianisme . - L'espérance en procès, préfacé par Jean-Marie Domenach, livre déjà prophétique.

01/1990

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Critique littéraire

Correspondance. 1945-1959

Albert Camus et Louis Guilloux font connaissance chez Gallimard durant l'été 1945, à l'instigation de leur ami commun Jean Grenier. Guilloux a déjà derrière lui deux décennies d'engagement et d'écriture et une oeuvre publiée importante. Camus, dont L'Etranger et Le Mythe de Sisyphe ont paru en 1942, n'a que trente-deux ans ; son implication dans Combat lui vaut une notoriété grandissante. Les différences ne manquent pas entre le Breton et l'Algérien. Camus semble plus solaire, Guilloux plus habité par le noir ; le premier est rongé par le doute et le second aspire à la lumière. Mais l'amitié entre les deux hommes est immédiate et durable, et leurs affinités nombreuses : "Je l'aime tendrement et je l'admire, écrira Guilloux en 1952, non seulement pour son grand talent, mais pour sa tenue dans la vie". Ces fils du peuple, qui ont connu la pauvreté et la maladie, sont animés par l'esprit de justice et de fraternité, prenant le parti des malheureux et des opprimés sans jamais s'inféoder à une organisation qui voudrait les représenter. Tous deux partagent une conscience aiguë de la douleur, où ils reconnaissent la "constante justification" de l'homme et dont ils tirent les éléments d'une conduite morale et politique. Cette correspondance croisée ponctue quinze années d'une profonde et tendre affection, nourrie d'innombrables causeries, lectures, promenades et repas partagés. Comme toute amitié, elle eut ses temps forts, telle la visite de Camus à Saint-Brieuc en 1947, durant laquelle le futur auteur du Premier Homme va sur la tombe de son père, enterré au carré des soldats de la Grande Guerre ; ou encore le séjour de Guilloux en 1948 en Algérie, où il partage un repas avec Camus et sa mère.

09/2013

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Littérature française

Quand chante l'alouette. 1908-1930

Inspiré d'une histoire vraie, Quand chante l'Alouette, conte la vie de deux jeunes enfants abandonnés au début du 20ème siècle et placés dans des familles d'accueil de paysans du Morvan, dans une France ébranlée par deux guerres mondiales et transformée par les bouleversements sociaux qui s'ensuivirent.

11/2019